UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Le TOURNEUR

Canton du Bény-Bocage

Les habitants de la commune de Le Tourneur sont des Tournerais et Tourneraise

Février 1876   -  Vol a main armée.  -  Dans la nuit de mercredi à jeudi, un vol à main armée a été commis au Tourneur. 

Un individu, jusqu'ici inconnu, s'est présenté au domicile d'un sieur Jacques Daigremont, âgé de 72 ans, qui habite seul une maison isolée au lieu dit Monthardron. S'entendant appeler, le sieur Daigremont alla ouvrir la porte. Mais, aussitôt, le malfaiteur lui met un pistolet sous la gorge et menace de lui brûler la cervelle s'il allume de la lumière ou refuse de lui donner 100 fr.

Ce pauvre vieillard remet 50 fr., son seul avoir au malfaiteur, qui se retire en menaçant de mort le malheureux Daigremont, s'il se plaint à la gendarmerie.  

 

Juin 1876   -  Condamnation.  -  Samedi a comparu, devant le tribunal correctionnel de Caen, Jean-Alexis Desaunay, 27 ans, cultivateur au Tourneur, a été condamné à 3 mois de prison  et 50 fr. d'amende, pour avoir pris dans une auberge de Villers-Bocage un cochon vendu au sieur Larivière. Ni les prières de son père, ni les instances de son défenseur n'ont pu  déterminer Desaunay à faire des aveux qui eussent été d'un très bon effet sur le tribunal.

Desaunay a persisté à dire qu'il avait acheté ce cochon 140 fr. à un marchand étranger, et cependant il n'a pu faire connaître ni son vendeur, ni les personnes en présence desquelles le marché avait été conclu.

 

Février 1876   -  Accident.  -  Le mercredi 7 février, les conscrits du Tourneur revenant du tirage à Bény-Bocage s'étaient arrêtés a souper dans une auberge de la localité. Vers 11 heures, l'un d'eux, nommé Daigremont, se retira en compagnie d'un camarade et de la mère de ce dernier. Au lieu de suivre la route ordinaire, ils prirent par le cimetière. 

Dans le mur de clôture se trouve actuellement un puits en construction rempli d'eau jusqu'à la hauteur de trois mètres, dans lequel Daigremont tomba. Son camarade courut à l'auberge en criant au secours, et tous les convives accoururent. A leur tête était M. G. Théophile Langrée, qui, n'écoutant que son courage se précipita dans le puits pour sauver le malheureux jeune homme, qui fut retiré paraissant ne plus donner signe de vie. Les soins les plus assidus lui furent prodigués, et au bout d'une heure de frictions énergiques, le jeune Daigremont revenait à la vie. Aujourd'hui il est hors de tout danger.  

 

Juin 1877   -  Récoltes.  -  Nos récoltes ont les plus belles apparences, la vigne promet, tout annonce une année d'abondance.  Dans la nuit de dimanche à lundi, il a cependant gelé blanc  sur divers points du département du Calvados. 

 

Juin 1877   -  Machine à faucher.  -  On fauche les herbes sur l'hippodrome de Caen. Ce fauchage et le fanage se font avec la faucheuse et la faneuse mécanique la Française, dont le dépôt est chez M. Le Blanc, place d'Armes. 

 

Juin 1877   -  Récompenses.  - Des médailles d'honneur de deuxième classe ont été décernées à : Pierre-Théophile Langrée, membre du conseil municipal du Tourneur : sauvetage d'un  homme tombé dans un puits le 7 février 1877. 

Pierre Moisy et Benjamin Vendenberghe, soldats au 119e de ligne, en garnison à Lisieux, pour avoir sauvé, le 8 mars 1877, une femme qui se noyait dans la Touques grossie par les  pluies.

Boulet, gardien à Beaulieu, qui a été blessé en désarmant un condamné qui muni d'un tranchet, proférait des menaces de mort contre un de ses codétenus et qui en avait déjà frappé et blessé plusieurs autres.  

 

Mars 1881  -  Un enfant brûlé.  -   Le nommé Ferdinand Lhermite, du Tourneur, étant à sa journée, sa femme s'absenta quelque temps, laissant son enfant de 8 mois enveloppé dans une couverture, près du foyer. Le feu prit à la couverture et le pauvre petit eût les jambes si affreusement brûlées qu'il en est mort.  

 

Décembre 1890  -  Une brute !  -  Mardi soir, sur la route de Caumont à Vire, la dame Lioult, sage-femme au Tourneur, revenant de Cathéolle, est tombée si malheureusement qu'elle c'est cassé une jambe. Un individu passait en voiture, elle l'appela, mais la brute a continué son chemin. La pauvre femme a été obligé de se traîner à genoux pendant près de trois cents mètres pour obtenir du secours.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Plancher effondré.  -  La semaine dernière, au Tourneur, le plancher de la maison de Marie Halley, surnommée la Coque, s'est effondré, et la pauvre fille, fille est âgée de 80 ans, est tombée dans l'écurie qui se trouve au-dessous. Malgré son grand âge, elle en sera quitte pour quelques contusions sans gravité.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Avortement.  -  Le sieur Félix Papin, cultivateur au Tourneur, avait pour servante, depuis la Saint-Clair 1890, une fille Emilia Sicot, 23 ans. Elle était au mieux avec Papin, et, comme il est veuf, on disait dans le pays qu'il pourrait bien l'épouser. A la Saint-Michel dernière, le bruit courut qu'elle était enceinte, une indisposition qu'elle eut à cette époque fut présentée comme le résultat d'un coup de corne de vache qu'elle aurait reçu. 

Puis ces rameurs s'éteignirent. Ces jours derniers, une lettre anonyme la dénonçait au parquet de Vire comme coupable d'avortement et signalait comme complice un sieur  Nestor Solier qui, congédié de la maison de Papin qu'il fréquentait, s'était vanté après boire d'avoir rendu de grandi services à celui-ci. 

La fille Sicot arrêtée, a fait des aveux et accusé Solier qui nie énergiquement, Papin a été laissé en liberté. Il ne parait pas exister de charges sérieuses contre lui.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Avortement.  -  Nous avons dit qu'une fille Emilia Sicot, 23 ans, au service du sieur Papin, un veuf, cultivateur au Tourneur, était au mieux avec son maître, qu'elle s'était trouvée grosse et qu'à la suite d'un soi disant coup pied de vache sa grossesse avait disparu. La fille Sicot a été arrêtée sous la prévention d'avortement, ainsi qu'un nommé Nestor Solier, qui lui aurait fourni des breuvages pour la débarrasser. 

Le juge d'instruction a fait saisir au domicile de Solier divers livres de médecine et de chimie, et une bouteille contenant une infusion dont la nature sera déterminée par un chimiste-expert. On n'a pas trouvé un registre sur lequel on prétend que Solier inscrivait bien des choses, et qui, si l'on en croit le bruit public, aurait pu fournire la justice de précieuses indications. Une enquête minutieuse se poursuit, car il parait que d’autres filles et même des femmes mariées auraient eu recours aux breuvages de Nestor Solier pour se débarrasser. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1891  -  Avortement.  -  Vital Solier, 50 ans, menuisier au Tourneur, passait pour exercer la profession de faiseur d'anges. 

Une servante de 21 ans, Emilia Sicot, domestique au Tourneur, chez un sieur Papin, devenue enceinte des œuvres de ce dernier, s'adressa au prétendu sorcier qui promit de la « débarrasser. » Mais Solier parla trop. Son crime s'ébruita et des poursuites furent intentées. La fille Sicot passa des aveux complets. Quant à Solier, il nia énergiquement toute espèce de culpabilité. Les dépositions d'audience ont été accablantes contre lui, et son attitude a produit sur le jury le plus mauvais effet. La fille Sicot, a été acquittée. Solier, en a été quitte pour 2 ans.    (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1891  -  Infanticide.  -  Nous avons annoncé que le corps d'un enfant nouveau-né avait été trouvé dans une mare, au Tourneur, canton de Bény-Bocage, et que la veuve Marie Denis avait été arrêtée. Celte femme est âgée de 40 ans, elle est mère de deux enfants nés depuis la mort de son mari. Elle essaya de nier, mais l'examen médical, prouvant qu'elle était  récemment accouchée, la contraignit à entrer dans la voie des aveux. 

Elle raconta alors qu'aussitôt après la naissance de l'enfant elle avait perdu connaissance, que cet état s'était prolongé pendant deux heures et que, lorsqu'elle avait repris ses  sens, elle avait constaté que l'enfant ne donnait plus signe de vie. Elle impute à l'un, de ses voisins, qui est marié et dont l'honorabilité n'avait jamais été soupçonnée, la paternité de l'enfant. Ce  serait lui, suivant elle, qui aurait donné le conseil du crime, qui aurait ficelé le cadavre et l'aurait jeté dans la mare où on l'a retrouvé. 

Interrogé à son tour, celui-ci, sans méconnaître tous les faits allégués par la veuve Denis, a protesté avec énergie contre sa complicité dans l'infanticide. Il a été laissé en liberté. La veuve Denis a parlé aussi d'un autre complice qu'elle n'a pas nommé.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Homicide par imprudence.  -  Une femme Marie Denis, 40 ans, journalière, habite à Le Tourneur. Bien que veuve depuis quelques années, elle a eu deux enfants depuis la mort de son mari, et elle est accouchée clandestinement le 18 avril d'un enfant du sexe féminin. Elle n'avait pris aucune précaution, n'avait fait connaître sa grossesse à qui que ce soit et n'appela personne pour lui porter secours. 

Elle prétend qu'après la naissance de l'enfant elle tomba en syncope et, lorsqu'elle revint à elle, l'enfant était mort. Elle conserva le cadavre chez elle pendant deux jours, puis après l'avoir ficelé dans deux tabliers, elle alla le jeter dans une mare où il resta pendant deux semaines. 

La veuve Denis reprit ses occupations comme si de rien n'eût été. Elle poussa même l'hypocrisie jusqu'à assister, le dimanche, suivant, à la grand messe, aux vêpres et au catéchisme, à la grande édification des fidèles. Lorsque le cadavre fut découvert, l'opinion publique désigna la veuve comme l'auteur du crime. Interrogée par le juge de paix du canton de Beny-Bocage, elle finit par reconnaître qu'elle était accouchée et que l'enfant était mort pendant son évanouissement. L'infanticide n'ayant pu être relevé, la veuve Denis a été condamnée à 2 mois de prison pour homicide par imprudence. 

— Si on s'en rapporte à certains bruits, un fait à peu près semblable se serait passé à Caen dans le quartier du Vaugueux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Bruits étranges.  -  Une veuve Prieur décédait à Le Tourneur en juillet 1890. On parla alors d'assassinat, ce qui est inexact, la veuve Prieur étant tombée de son lit et cette chute ayant déterminé sa mort. Néanmoins, on prétendait récemment encore que le corps de cette femme, qui a été transféré à Bény-Bocage, allait être exhumé. Ce qui pourrait être plus sérieux, c'est l’histoire d’un vol de 1 000 à 1500 fr. qui aurait été commis chez la veuve Prieur.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Accident sur accident.  -  Le sieur Denis et son fils, cultivateurs au Tourneur, avaient été blessés dernièrement par leur cheval. L'autre jour, leur domestique  amenait une voiture chargée de bois du village des Déserts, lorsque la charretée a versé. Le domestique a été atteint, il a un bras démis et contusionné. Voilà, dans cette maison, trois victimes d'accidents presque simultanés.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Orages.  -  Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Un voleur de vaches.  -  Arsène Louvel, 27 ans, journalier à Sainte-Marie-Laumont, devait se marier prochainement, n'ayant pas d'argent pour entrer en ménage, il se mit à voler des bestiaux. C'est de cette manière qu'il s'est procuré, à Montchamp, une génisse de deux ans pleine, estimée 450 francs, appartenant à un nommé Surville. 

En passant avec elle au Tourneur, il eut besoin de se reposer. Il attacha la vache à la barrière d'un pré et se coucha dans le foin.

Des voisins, les époux Levardois, passèrent par là et aperçurent la vache. Pensant qu'elle n'était pas venue seule, ils cherchèrent le conducteur et le réveillèrent. Les explications de  Louvel leur parurent suspectes. Ils emmenèrent la vache et en retrouvèrent le propriétaire. Louvel a été condamné à 8 mois de prison. Si elle tient à lui, sa future attendra.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1891  -  L’affaire du Tourneur.  -  Nous avons signalé dernièrement des bruits relatifs aux circonstances qui ont accompagné, il y a un an, la mort d'une dame Prieur, du Tourneur. Les bruits persistent. On continue à parler de meurtre et de vol, on précise même le chiffre de la somme qui aurait été soustraite, 18 000 fr. 

Dans une lettre anonyme adressée au parquet, certaines personnes y sont formellement accusées. Une enquête a été ouverte et des témoins entendus.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1892  -  Suites d’un accident.  -  Au Tourneur, un domestique du moulin Pinel, ayant voulu fouetter son cheval, a perdu l'équilibre et est tombé sur le sol. On l'a transporté à son domicile, il y est mort après huit jours 

de souffrances. Ce Malheureux était marié et père de six enfants.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1892  -  Découverte de cadavre.  -  La dame Doublet, du Tourneur, retournant chez elle après la grand'messe, a trouvé mort, sur le bord de la route du Tourneur à Vire, un nommé Victor Moricet, célibataire, 65 ans, né à Hambye (Manche). Cet homme, ancien domestique au Tourneur, avait quitté sa place il y a environ trois semaines, et paraissait avoir le cerveau dérangé par suite d'habitudes d'alcoolisme.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Vol dans une chapelle.  La nuit, des malfaiteurs se sont introduits dans la chapelle de Saint-Quentin, commune du Tourneur, arrondissement de Vire, et ont dévalisé le tronc destiné à recevoir les offrandes pour la reconstruction de la chapelle. Pour arriver à leurs lins, ils ont abattu une partie du mur.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1893  -  Mort de misère.  -  La semaine dernière, le cadavre du nommé Désiré Loisel, 52 ans, menuisier ambulant, né à St-Jean-du-Corail (Manche), sans domicile fixe, a été trouvé, commune du Tourneur, au lieu dit la Croix-au-Houx. 

Cet individu errait depuis deux ou trois jours dans la commune. Il avait couché chez les habitants qui avaient bien voulu lui donner l'hospitalité, et, à plusieurs d'entre eux, il avait dit qu'il  se sentait malade. Cette mort est due à la misère. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Marie Lefrançois, femme Desrues, 33 ans, ménagère à la Ferrière-Duval, un mois, adultère, et Louis Tirard, 20 ans, domestique à St-Vigor-des-Mézerets, 20 jours, complicité d'adultère.

—François Vaudru, 35 ans, journalier au Tourneur, 40 jours, coups.  — Antime Lair, 35 ans, charpentier au Tourneur, 15 jours, coups. 

— Théophile Leclerc, 42 ans, étameur au Gast, 40 jours, coups. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1894  -  L’immoralité.   -  Louis Le Carpentier, 43 ans, couvreur en paille au Tourneur, canton de Bény-Bocage, était occupé à faire des bourrées dans les champs pour le compte du sieur Gauthier. Dans l'après-midi, la nièce de Gauthier, âgée de 14 ans et demi, passant près de là, Le Carpentier la poursuivit dans un état de nudité qui ne laissait aucun doute sur ses  intentions. Mais, au moment où il allait la saisir, la jeune fille se retourna vivement et appliqua à Le Carpentier, un violent coup de poing au visage qui le calma, pour un moment seulement, car, dans la soirée, la jeune Louise Gohin, âgée de 13 ans et demi, servante au service des époux Gauthier, allant dans les champs pour  traire ses vaches, fut également  poursuivie et saisie par Le Carpentier qui la renversa sur le sol et eût évidemment donné suite, à ses projets sans l'arrivée de deux personnes. Le Carpentier, est marié et père de famille, sa réputation n'est pas mauvaise. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Mort accidentelle.   -  Le jeune Antonin Bainée, 14 ans, domestique chez M. Hippolyte Martin, au Tourneur, arrondissement de Vire, a été attrapé en déchargeant une bannelée de betteraves et a été tué net. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Classe 1894.  -  Cette année, les conscrits de 1894 rejoindront directement et individuellement leur corps. Ils feront l'avance de leurs frais de route qui leur seront remboursés au régiment. Ceux qui seraient sans moyens recevront un mandat de l'intendance, avant le départ, sur la présentation d'un certificat du maire de leur domicile. Tout conscrit,  pour un parcours de 1 à 25 kilomètres, aura droit à une indemnité fixe de 1 fr. 25. Au-dessus de 25 kilomètres, l'indemnité journalière sera accordée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Tombé dans un puits.   -  Le sieur Louis Lelevé, propriétaire au Tourneur, près Bény-Bocage, est tombé dans son puits où il a trouvé la mort. Cet accident paraît accidentel, mais on ne sait comment il s'est produit. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1897  -  Accidents graves.  -  Le sieur Aristide Fleuret, 26 ans, cocher chez le sieur Merry, à Bayeux, en revenant de St-Lo, a eu un côté de la figure enlevé et une oreille coupée par une roue de sa voiture.

— En charriant de la pierre, le sieur Léon Dufay, journalier au Tourneur, s'est brisé quatre côtes et perforé un poumon.

— Le domestique du sieur Hue, cultivateur à Leffard, en revenant de Falaise, est tombé et une roue de sa voiture a passé sur ses reins.

— A Ouistreham, la roue d'une voiture a passé sur le corps d'un enfant de quatre ans. On désespère de le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1897  -  Coup de feu fatal.  -  La veuve Bazin, cultivatrice au Tourneur, a trouvé dans sa cave, portant une affreuse blessure à la tête, le cadavre du sieur Zéphyr Anne, 59 ans, journalier, qu'elle occupait. On suppose que, voulant tirer sur une pie, il est allé chercher le fusil de sa maîtresse, et qu'en entrant dans la cave pour y prendre un verre de cidre, il aura manié maladroitement l’arme et le coup aura parti. Anne laisse une veuve et deux enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Incendies.  -  D'une meule de 750 bottes de paille au sieur Ledran, à Beaumais. Pertes, 150 fr., assurées pour 100 fr. seulement.

  D'un bâtiment contenant 1 400 bottes de foin, 200 bottes de paille et 3 000 liens au sieur Samson, à Saint-Manvieu. Pertes, 6 200 fr. Assuré.

  D'un immeuble appartenant au sieur Ballé et habité par les époux Rivière, au Tourneur. Pertes pour le propriétaire non assuré 2 350 fr. ; pour les locataires assurés, 1 500 fr.

  A Merville, dans un herbage au sieur Boéda. Pertes, 150 fr., de plus à M. Robert Planquette. Pertes, 300 fr.

  A Rocques, d'une maison d'habitation à la comtesse du Merle et occupée par le sieur Puiney. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Meurtre.  -  Le nommé Isidore Deschamps, 22 ans, cultivateur au Tourneur, près Bèny-Bocage, revenait en voiture, accompagné de son père, de livrer de la marchandise au Tourneur. Il croisa sur la route son beau-père, le sieur Isidore Poitou, 45 ans, avec lequel il était depuis longtemps en mésintelligence.

Celui-ci ayant volontairement, dit-on, mal rangé sa voiture le long du talus, les deux voitures s'accrochèrent, et dans le choc, le marchepied de Deschamps fut enlevé. Deschamps descendit pour le ramasser. Il injuria Poitou qui s'était arrêté, et la querelle dégénéra bientôt en rixe, malgré les efforts de Deschamps père pour séparer les combattants. Deschamps fils saisit son couteau et en porta trois violents coups à Poitou, qui tomba baigné dans son sang. Le malheureux expira peu de temps après. Il avait l'artère sous-clavière tranchée et un poumon perforé.

Deschamps est arrêté. Le sieur Poitou était bien connu à Caen. Il était fermier de M. Manchon s conseiller honoraire à la cour d'appel. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Jour de foire.   -   Le jour de  la foire Madeleine, à Saint-Lô, le sieur Constant Pépin, 61 ans, du Tourneur, près Bény-Bocage, avait touché, à la gare, 1 000 fr. en billets de banque, provenant de la vente de ses bestiaux. Quand il revint sur le champ de foire, il s'aperçut de la disparition de son portefeuille qu'il avait eu tort de placer dans la poche de sa blouse. L'auteur de ce vol, jusqu'à ce jour, est resté introuvable.

   A la foire de Bricquebec, un cultivateur s'est vu enlever aussi 300 francs, le prix d'une vache. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

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