Février
1901 -
Le torchon brûle à tout age.
- Encore
un ménage où le torchon brûle, mais, cette fois, c'est le mari qui
est battu et la femme condamnée. Depuis douze ans, les époux Constant
Catherine, demeurant au Tourneur, arrondissement de Vire, ne vivaient
plus ensemble.
La
femme s'était retirée chez un sieur Laisné, où elle était comme
chez elle. Le mari fermait les yeux et vivait de son côté. A la mort
de Laisné, le sieur Catherine fit mettre dans les journaux qu'il ne
paierait pas les dettes de sa femme. Celle-ci, furieuse, lui a flanqué
une dégelée de coups de bâton, dont le premier, au dire du médecin,
pouvait entraîner la mort. Le battu a été un mois sans pouvoir
travailler. Sa femme s'en tire avec 6 semaines de prison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 -
Attentat à la pudeur. -
La
Gendarmerie de Bény-Bocage a arrêté Édouard Quesnel, 22 ans, soldat
au 5e de ligne. Ce militaire, qui était en congé de
convalescence au Tourneur, où il est né, serait inculpé d'attentat à
la pudeur sur une femme habitant la commune de Bonnemaison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Pour éviter des poursuites.
- Le
sieur Sasiphe Lefèvre, 67 ans, cultivateur à Reviers, près
Courseulles-sur-Mer, s'est suicidé en se tirant un coup de fusil dans
la tète. Le malheureux était sous le coup de poursuites judiciaires.
—
On a trouvé dans la rivière la Souleuvre, au Tourneur, près
Bény-Bocage, le cadavre du sieur Alphonse Moisseron, 58 ans,
cultivateur. Le malheureux, dans la crainte de poursuites judiciaires,
s'était fait, avec son rasoir, deux énormes blessures au cou et au
ventre, puis s'était traîné jusqu'au bord de la rivière dans
laquelle son cadavre a été trouvé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Drame conjugal. -
Un maître d'armes de Vire, M. Philippe Bourgeois, 42 ans, était
en villégiature, au Tourneur, canton de Bény-Bocage, avec sa femme de
39 ans. Dans un accès de colère voisin de la folie, Bourgeois a
tiré un coup de revolver sur sa femme, qui a été atteinte au-dessus
de l'œil droit. La croyant morte, Bourgeois s'est logé deux balles
dans la tête, mais sans se blesser grièvement.
Alors,
il s'est emparé d'un couteau de poche et s'en est porté deux coups,
l'un à la gorge, l'autre au ventre. Malgré ses blessures, la vie de
Bourgeois n'est pas en danger. Il n'en est pas de même de la femme,
dont l'état est assez grave.
Bourgeois
a la manie de la persécution, il prétend que sa femme lui mène la vie
dure. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Sage mesure. -
Le
conseil général a émis le vœu que dans les cahiers des charges des
travaux, les villes et les communes se conforment aux conditions
prescrites par un décret de 1899 où il est recommandé d'assurer aux
ouvriers et employés un jour de repos par semaine, de n'employer
d'ouvriers étrangers que dans une proportion fixée par décision
préfectorale, de payer aux ouvriers un salaire normal, égal dans la
région où le travail est exécuté, et de limiter la durée du travail
journalier à la durée normale du travail en usage dans la région,
sauf les cas de nécessité absolue.
Tout
cela est bien à condition d'être suivi. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Postes. - L'établissement
de facteur-receveur créé dans la commune du Tourneur sera ouvert au
public le 1er septembre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Stupides vengeances.
- La
gendarmerie de Dives-sur-Mer a dressé procès-verbal contre le nommé
Albert Delieuvin, 17 ans, journalier à Brucourt, pour destruction de
greffes de pommiers au sieur Arel, cultivateur, même commune.
—
Une vache appartenant au sieur Édouard Lerouilly, propriétaire au
Tourneur, a été mutilée. La gendarmerie de Bény-Bocage recherche
activement l'auteur de cet acte stupide. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
A coups de lanterne. -
Le
sieur Albert Jardin, cultivateur au Tourneur, près Bény-Bocage, a
été frappé à coups de lanterne de voiture par le nommé Alexandre
Albert, domestique, avec lequel il avait bu.
Jardin
n'a pas moins de dix blessures à la tête qui, certainement, lui
causeront une longue incapacité de travail. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1915 -
Incendie.
- Le feu s’est
déclaré dans un bâtiment à usage de
grange et d’étable appartenant à M. Lehoux, maire du
Tourneur, et loué à Mme Raymond Lenormand. A son arrivée sur le
lieu du sinistre, vers 6 heures, M. Lehoux trouva la toiture en chaume toute
en flammes e t en partie détruite. Aidé de quelques voisins, il
essaya d’enrayer l’incendie, mais il dut attendre le secours
des pompiers. Deux heures après seulement, ceux-ci purent être
maîtres du fléau. Il ne resta que les murs. Les récoltes et
divers objets aratoires estimés 1200 francs devinrent la proie
des flammes. Les enfants Lemarchand, voisins de M. Lehoux. Ayant
passé la nuit dans sa grange, avaient allumé une bougie. L’un d’eux,
âgé de 9 ans, s’étant servi d’un bout de papier enflammé pour
allumer une cigarette, l’avait laissé tomber imprudemment sur la
paille, et avait mis ainsi le feu.
Avril
1921 -
Le feu. -
Un
bâtiment appartenant à M. Hyacinthe Doublet cultivateur au Tourneur,
canton de Bény-Bocage, et dans lequel se trouvaient une truie et neuf
petits cochons, a été Ia proie des flammes. Les dégâts, qui sont
assurés, sont évalués à 2 500 francs.
M.
Douillet soupçonne une personne qui a été interrogée.
—
Le feu s'est déclaré dans un bois taillis appartenant à M. de Pooter,
à Ondefontaine, canton d'Aunay, au lieu dit « La fontaine du Four
». Une partie en a été détruite. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1922 -
Un désespéré. -
Un
cultivateur de Le Tourneur, canton du Bény-Bocage, M. François Louis,
47 ans, s'était levé pour aller soigner ses bestiaux. Une heure
après, sa femme se rendit dans la grange et fut surprise de voir que
les bêtes n'avaient rien à manger. Elle monta dans le grenier et
aperçut le corps de son mari suspendu à une poutre.
Elle
n'osa pas couper la corde et s'en fut chercher des voisins. Quand ils
revinrent, il était trop tard, le malheureux était mort. Est-il
possible que, de nos jours encore, règne ce préjugé imbécile qu'il
ne faut pas couper la corde d'un pendu ? (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1922 -
L’alcool tue toujours.
- On
a découvert, dans un fossé, au lieu dit « Les Carreaux », le cadavre
d'Eugène Blin, bûcheron à St-Sever. Rencontré la veille en état
d'ivresse, le bûcheron aura été frappé de congestion en rentrant
chez lui.
—
Encore une autre victime de l'alcool, Léon Lecordier, 53 ans,
journalier au Tourneur, canton de Bény-Bocage, a été trouvé mort
d'une congestion, devant son domicile. C'était un alcoolique
invétéré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923
-
Funèbres découvertes.
-
Inquiets de
ne pas apercevoir depuis plusieurs jours, M, Eugène Bernehard, 54 ans,
journalier au Tourneur, canton du Beny-Bocage, ses voisins enfoncèrent
sa porte. Ils le trouvèrent étendu mort d'une congestion occasionnée
par l'alcool.
—
Dans l'étable de M. Larcher, propriétaire à Dozulé, on a trouvé
pendu le nommé Marcel Chenau, 65 ans, originaire de la Mayenne. Ce
suicide est attribué à la misère. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Satyres mis à l’ombre.
- On
a arrêté à Torigny-sur-Vire (Manche), le jeune Fernand Cholot, 15
ans, pour viol de la petite Émilienne Lebourgeois, 12 ans, bonne chez
les parents de Cholot, cultivateurs au Tourneur, canton de Bény-Bocage.
—
Sous l'inculpation d'attentat à la pudeur sur une fillette de 12 ans,
Louise Fauquet, à St-Martin-de-Bienfaite, canton d'Orbec, on a arrêté
également Alfred Delahaye, 39 ans, ouvrier d'usine au même lieu.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1925 -
Pugilat de femmes.
- Le
5
juillet,
la dame
Marivin,
âgée
de 19
ans,
ménagère
à Le
Tourneur,
passait
devant
la demeure
des dames
Lebossac
et Delaunay
lorsque
celle-ci
l'interpella
en
des termes
« Veux-tu
que nous
allions
t'arracher
le chignon
? ».
Ces paroles
agressives
déclenchèrent
une discussion
entre les
trois
femmes
qui fut
bientôt
suivie
d'un
véritable
pugilat
au cours
duquel
des tabliers
furent déchirés,
des horions
échanges
et des
chignons
arrachés.
Novembre
1925
- Accident.
-
Le
30 octobre,
M. Marie
Constant, âgé
de 60
ans,
propriétaire
au village
Cervelle, se
rendait
au marché
de Vire
quand au
moment où
il allait sortir
du chemin
vicinal
de la
Malherbière pour
s'engager
sur la
place de
Le Tourneur,
il fut pris
en écharpe
par une
camionnette
appartenant à M. Vautrus,
marchand
de primeurs
et conduite
par un
mécanicien de
Saint-Martin-des-Besaces,
M. Rivière.
Par le
choc, M. Marie
fut projeté
sur le
devant de
la voiture et
blessé à
la tête
et aux
jambes. La
voiture a eu
le cote
gauche brisé. |