Février
1849 -
Cour d’assises du Calvados.
- Présidence de M. Le Menuet de la Jugannière, Audience
du 3.
Le
nommé Jean-Éloi Catel est accusé d'avoir, à Campandré, le 12
juillet 1848, commis volontairement, sur la personne du sieur
Jean-François Accard, une tentative d'homicide manifestée par un
commencement d'exécution et qui n'a manqué son effet que par des
circonstances indépendantes de la volonté de son auteur.
Catel
est le meilleur ami d'Accard. Dans un moment de colère causé par l’ivresse
il lui a tiré, sans le blesser gravement, un coup de fusil à plomb.
M.
le président a posé d'office, comme résultant du débat, la question
de savoir si l'accusé n'est point au moins coupable de coups et
blessures volontaires. Le jury répond affirmativement à cette question
et négativement sur celle de tentative d'homicide. Catel est condamné
à 6 mois de prison.
—
Les nommés Joseph Provost, âgé de 48 ans, porteur de
bois, né à Honfleur, demeurant à Tourville, Auguste-Armand Provost,
âgé de 24 ans, saunier, né et demeurant à Touques :
Auguste-Tranquille Péthion, âgé de 21 ans, charpentier, demeurant à
Tourville, étaient accusés d'avoir, le 2 octobre dernier,
volontairement et avec préméditation, porté au sieur Noël,
aubergiste à Tourville, des coups qui lui ont occasionné une
incapacité de travail personnel de plus de 20 jours.
Joseph
Provost a été condamné à 2 ans de prison ; Péthion à 6 mois
de la même peine ; Armand Provost a été acquitté. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1854 - On lit dans le Bulletin de l'Instruction publique.
-
Conformément à l'avis du conseil académique, M. le préfet
vient d'accorder une récompense pécuniaire aux quarante institutrices
les plus méritantes du département, 16 instituteurs d'élite ont reçu
chacun deux ouvrages reliés : ( Dictionnaire historique de Douillet.
— Lettres sur la profession d'instituteur, de Thiéry, recteur de
l'académie). Ces volumes portent un écusson avec cette légende :
Donné par le préfet, sur l'avis du conseil académique.
Voici
les noms des instituteurs et institutrices de notre arrondissement, qui
ont été l'objet de ces distinctions : MM. Patin, à Beaumont-en-Auge ;
Thieulin, à Dozulé ; Devaux, à Tourville ; Mmes
Lecarpentier, à Saint-André-d'Hébertot ; Lemanissier, à Honfleur ;
Edeline, à Honfleur ; Lavigne, à Pont-l’Évêque ; Hue, à
Trouville ; Mlle Allaire, à Formentin. (source
Le Journal de Honfleur)
Septembre
1858 - Le vol d’une jument.
- Dans
la nuit du 8 au 9 de ce mois, une jument appartenant à M. Edmond Quetel,
cultivateur, demeurant à Tourville, a été volée dans un herbage
situé à Tourville, sur le bord de la route de Pont-l’Évêque à
Honfleur.
L’auteur
de ce vol, le nommé Harcourt, déjà repris de justice, n’a pas
tardé à être connu et arrêté. Il avait pris la direction de Bernay,
où se tenait une foire le lendemain, mais, à l’arrivée, la jument a
été reconnue par une personne qui savait ce qui s’était passé et
qui s’est empressée d’en informer la justice. (Source : Le
journal
de Honfleur)
Octobre
1862 - Un incendie.
- Un
incendie, qui a eu des suites cruelles, puisqu'il a causé la mort d'un
enfant, a eu lieu lundi dernier à Tourville.
Les
époux Lesnis, journaliers en cette commune, occupaient une maison
appartenant à une femme Laplanche. Le mari était parti dès le matin
à sa journée, laissant à la maison sa femme et leurs cinq enfants,
presque tous en bas age.
Vers
huit heures et demie, la femme Lesnis se rendit au bois avec ses deux
aînés pour ramasser des glands, et les trois plus jeunes restèrent
seuls dans une chambre située au premier étage et dans laquelle
couchait toute la famille.
On
présume que la petite fille, qui est devenue victime de l'incendie, mit
la main sur des allumettes chimiques laissées imprudemment à sa
portée et communiqua le feu à deux ou trois bottes de paille d'avoine
placées au pied du lit. Les deux plus
jeunes enfants descendirent en criant que leur sœur brûlait et
coururent chercher leur père, mais, pendant ce temps, l'incendie
s'était étendu, et lorsque les secours arrivèrent, le mobilier et la
toiture de la maison étaient embrasés.
On
chercha d'abord inutilement la pauvre enfant, on ne put la retrouver
qu'après que l'intensité du feu eut diminué, mais complètement
asphyxiée et le corps couvert de larges brûlures. Grâce au vent qui
soufflait du côté opposé, le surplus du bâtiment fut préservé et
le feu promptement éteint.
La
perte est évaluée pour la propriétaire à 200 fr., et pour les époux
Lesnis, à la même somme. Ces malheureux se trouvent réduits à la
plus complète misère, ils n'ont plus rien pour se couvrir, eux et
leurs enfants, et la saison froide s'avance... Nous les recommandons à
la charité publique. ( Le Pays-d'Auge )
Juin
1866 -
Les Loups. - Les
loups ont
causé, cette semaine, plusieurs dégâts importants.
On
cite notamment un veau appartenant au sieur Hébert, cultivateur à
Blangy, qu'il a dévoré dans un herbage situé dans le quartier
Rossignol, non loin de l'endroit où, la semaine dernière, il a tué
plusieurs moutons.
Au
moment où nous mettons sous presse, on nous apprend que les loups ont
égorgé deux veaux, durant la nuit de mardi, dans les environs de la
commune de Tourville.
Mai
1871 - Nécrologie.
- M.
l'abbé Duret, curé de Tourville, est nommé curé de
Saint-Julien-le-Faucon.
On
annonce la mort de M. l'abbé Nicolle, vicaire de Bernesq.
M.
l'abbé Lecesne, curé de Fourneville qui était enfant de Honfleur, est
mort dimanche matin, après une courte maladie.
Mars
1873 - Accident. - Vendredi,
le nommé Joseph Prévost, âgé de 70 ans, journalier à Tourville,
canton de Pont-l'Evêque, a été renversé par la voiture du sieur
Pierre Buchard, boulanger au Breuil, dont le cheval s'était échappé
de la cour d'une auberge où il mangeait l'avoine. Le choc a été si
violent que l'infortuné Prévost a été, pour ainsi dire, tué sur le
coup, car transporté immédiatement à son domicile, il a expiré une
heure
après.
Juin
1874
- Bohémiens. -
Par
arrêté de M. le Préfet du Calvados, le stationnement sur la voie
publique ou sur les terrains communaux des voitures servant au logement
des bohémiens et autres individus nomades, sans profession avouée, est
interdit dans toute retendue du département du Calvados. Ils seront
arrêtés et déférés aux tribunaux comme vagabonds, leurs voitures
seront mises en fourrière jusqu'à la décision judiciaire à
intervenir. Quant à ceux qui exerceraient des professions inoffensives,
il leur sera accordé par l'autorité des permissions spéciales.
Juin
1874
- Incendie.
- Un
incendie a éclaté en la commune de Tourville, dans un bâtiment situé
sur le bord de la route de Tourville à Beaumont, appartenant à M. de
Pellegars-Malhortie, maire de cette commune. Le bâtiment
incendié était à usage de pressoir et caves. La perte, évaluée à 9
000 fr.
On
accuse, comme étant l'auteur de cet incendie, une malheureuse femme de
la commune, arrêtée le soir et qui avait disparu de chez elle dans la
nuit. Ceci n'est encore qu'un soupçon, car aucunes preuves ne sont
venues établir sa culpabilité.
Décembre
1874
- Un ivrogne puni. -
Par
ce temps de froidure, le corps est glacé et on sent le besoin de se
réchauffer les membres engourdis. Les uns ont recours à des exercices
hygiéniques : la marche, l'escrime, les émotions électorales.
D'autres aiment mieux s'adresser aux boissons alcooliques. Un nommé
H..., de Tourville, partageait ce dernier sentiment, et c'est ainsi que
sur le sage refus de sa femme de lui donner du calé, il a absorbé un
litre d'eau-de-vie. Le proverbe : « Il y a un bon Dieu pour
les ivrognes ! » ne s'est pas réalisé. Le malheureux est mort. Puisse
ce dénouement tragique servir d'exemple aux adeptes de Bacchus
disposés à l'imiter.
Décembre
1874
- Recensement. -
Les maires
vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux,
juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de
l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le
paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.
Avril
1878. -
Un beau coup de fusil.
- Jeudi
dernier, une chasse au sanglier a eu lieu dans la foret de Saint-Gatien.
Vers 9 heures, les chiens trouvèrent la piste d'une laie, qui piqua une
pointe jusqu'à Pennedepie.
Vivement
poursuivie par la meute, elle revint vers Tourville, où elle fut tuée
par M Desprès, de St-Gatien. Cette bête pesait 61 kilos et était
prête a mettre bas 3 petits marcassins. (
Bonhomme Normand)
Décembre
1882 -
Passage de Vénus.
- Le
6 décembre, dix commissions scientifiques françaises étaient
éparpillées sur la surface du globe terrestre, pour lorgner Vénus
passant devant le soleil. Nous ne savons si le travail de toutes ces
lorgnettes vaudra la surcharge dont elles pèsent au budget, les nuages
ayant contrarié les observateurs.
Décembre
1882 -
Encore un pont interdit.
- La circulation
sur le pont établi à Roncheville, sur la Touques, pour le passage du
chemin de grande communication de 2e classe, de Drubec à
Tourville, est interdite aux voitures attelées de plus de trois chevaux
et dont le poids brut, voiture et chargement compris, excéderait 2 500
kilogrammes.
Mai
1888 -
Fête.
- Tourville, fête
de la Trinité, dimanche 27 mai. Jeux et divertissements variés, feu
d'artifice.
Janvier
1893 -
Malades, préparez-vous a être saignés.
- Comme
les boulangers, comme les bouchers, nos médecins sont en train de se
syndiquer pour augmenter le prix de leurs
consultations, bonnes ou mauvaises.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1893 - Incendies.
- Un
incendie, dont la cause est inconnue, s'est déclaré à
Saint-Germain-de-Tallevende, dans une ferme exploitée par le sieur
Henri Ballé. Cinq vaches ont été carbonisées, ainsi qu'une grande
quantité de foin, gerbes, paille, légumes, instruments aratoires, etc.
Pertes, 5 000.
—
A Tourville, un incendie accidentel a éclaté, vers 5 heures du soir,
dans une cave appartenant au sieur Léopold Françoise, cordonnier, et a
détruit un corps de bâtiment, avec tout ce qu'il contenait. Pertes, 4
000 francs. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1897 -
Cadavres découverts. -
On a trouvé
dans un douet, à Tourville, près Pont-l'Evêque, le cadavre du sieur
Vanier, 55 ans, débitant. On suppose que le malheureux
y est
tombé en puisant de l'eau.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1933 -
Changement d’appellation.
-
Par une
délibération en date
du 11
août 1932,
le Conseil
municipal de
Tourville (canton
de Pont-l'Evêque)
a demandé
que cette commune
soit désormais autorisée
à porter
le nom de
Tourville-en-Auge.
Cette
décision
est motivée par
le fait
qu'il existe,
dans le
canton d"Évrecy,
une commune
ayant une
appellation identique
et l'adjonction
de « en
Auge »
a pour
but de rendre
toute confusion
impossible avec la
commune homonyme.
M.
le
Directeur des
Postes et
M. l'Archiviste départemental
consultés se
montrent favorables
à cette
modification qui est
de nature
à accélérer
l'acheminement des correspondances
à destination
de
ces deux
localités.
Dans
ces
conditions,
conformément aux dispositions
de l'art.
2 de
la loi du
5 avril
1884, statuer
sur la demande
du Conseil
municipal de
Tourville. (Source
: Conseil Général du Calvados)
Janvier
1937 -
Il y a Tourville et Tourville. - PARIS.
- « L'Officiel » publie un décret autorisant la commune de
Tourville (canton de Pont-l'Evêque), à porter à l'avenir le nom de
Tourville-en Auge. Une autre commune du Calvados porte le nom de
Tourville-sur-Odon. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Un
cycliste fait une chute mortelle.
- M.
Léon Levannier, 48 ans, terrassier, demeurant à Tourville, est tombé
de bicyclette dans la côte de La Griserie. Dans sa chute, il s'est
fracturé le crâne et devait succomber quelques instants après
l'accident. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
La chasse au marais. -
La
température exceptionnellement basse a favorisé les chasseurs de
marais. Des voliers de canards sauvages et de sarcelles, en nombre
considérable, se sont abrités dans la Basse-Seine.
De
mémoire de chasseur nul n'en avait jamais vu autant. Les chasseurs au
gabion ont fait des tableaux impressionnants. On en cite qui ont abattu
dans la nuit de samedi à dimanche 23, 25 et 28 pièces. On en cite même
deux, qui partagent un gabion, qui ont abattu 38 pièces au cours de la
même nuit, ce qui semble évidemment un record.
Quant
aux vanneaux, les chasseurs en ont tellement pris qu'il est impossible
de les décompter. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Une chasse au sanglier peu banale piéton .
- Dernièrement,
M. Raymond Thibouville, propriétaire au hameau de « Pincheloup »,
aperçut non sans surprise, au milieu d'un troupeau de truies et
bousculant un verrat, un superbe solitaire venu des futaies voisines des
« bois du Réel ».
M.
Thibouville n'ayant pas son fusil, prévint aussitôt un de ses voisins,
M. Dusseaux qui, ayant glissé des cartouches
de chevrotines dans son armes, parvint en rampant, abrité,
par une haie, à proximité de l'animal qu'il put mettre en joue et
tuer. Le sanglier pesait le poids respectable de 220 livres. ( Source
: Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1946 -
Un incendie à Tourville-en-Auge.
-
Le feu s’est déclaré dans une dépendance de la ferme de M.
Lemière, à usage de remise et écurie. Le bâtiment a été la proie
des flammes. Les pertes sont assez élevées. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Un charretier fait une chute
mortelle.
–
M. François Guyomard, 18 ans, de Tourville-en-Auge, conduisait
une charrette remplie de foin dans la propriété de M. Busnel,
entrepositaire à Pont-l’Evêque. Le cheval s’étant emballé, le
jeune homme fut précipité du haut de son chargement et est décédé
des suites d’une fracture du crane. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Pour le Mémorial de Tourville-sur-Odon.
-
En juillet dernier, ainsi que nous l'avons relaté, le général
Money, de l'armée anglaise
inaugurait dans le cimetière communal un mémorial franco-britannique
élevé par la piété des Tourvillais en reconnaissance à ceux qui
tombèrent dans les combats libérateurs. Pour achever de couvrir le
financement du monument une matinée théâtrale sera donnée dimanche
prochain à 15 h. dans la salle du Foyer Rural de Mondrainville, par la
troupe de « La Gaieté Tourvillaise ».
On
y applaudira des comédies, saynètes, et un drame de la Résistance
« Une heure avant l'aube ».
Le
maire de Tourville, M. Devaux, l'actif président du Comite d'érection
au Monument, invite ses administrés et les habitants des communes
voisines à venir nombreux à cette séance. Le soir, un bal aura lieu
dans la même salle. (Source : Le Bonhomme Libre)
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