15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 1
TRACY - BOCAGE

Canton de Villers-Bocage 

Les habitants de la commune de sont des Batraciens, Batraciennes

Juin 1831    -    Homicide par imprudence.   -   Le 27 avril dernier, sur les 7 heures du soir, le nommé Achard, boulanger, se rendait de Villers où il demeure, à Tracy, en passant devant la maison d'un sieur Lair, il, fut mordu par le chien de celui-ci, et jura de tuer l'animal, il emprunta, à Tracy, le fusil du sieur Bertot, et s'assura en le prenant qu'un des canons était chargé à plomb, il ne tarda pas à revenir du coté de la maison de Lair, en manifestant son intention de tuer le chien, mais il fut empêché d'exécuter son dessein, par le sieur Lair, qui Iui promit que le lendemain on tuerait cet animal. Achard continua sa route vers son domicile, et en arrivant à Villers, il rencontra le nommé Le Terrier, dont l'esprit était un peu alièné, et qui avait habituellement un appétit démesuré. Cet homme se plaignit a Achard d'être très affamé, et de n'avoir rien à manger, Achard le fit entrer chez le nommé Auger, où il lui paya à souper.

Pendant que le Terrier prenait son repas, il dit à Achard qu'il était bien malheureux, et qu'il voudrait être mort, il le pria de le tuer avec le fusil qu'il avait entre ses mains. Achard parut consentir à la demande de Le Terrier, il le lit placer contre la porte et l'ajusta, mais il ne tira point, et Le Terrier se remit à table. Un instant après, Achard reprit son fusil, et demanda à Le Terrier s'il voulait encore se faire tuer, ce dernier lui répondit : « laissez-moi tranquille, je ne suis pas dans le cas de mourir ». Mais le coup partit et le malheureux Le Terrier en fut atteint et mourut le lendemain, de la blessure qu'il avait reçue.

Il résulte de l'instruction que le nommé Achard n'avait nullement l'intention de tuer Le Terrier, et qu'en l'ajustant il croyait ne se servir du fusil que du coté ou il n'était pas chargé, il a même prétendu dans un interrogatoire, qu'il n'avait pas ajusté Le Terrier, et que le coup qui a frappé cet homme, avait parti au moment où il avait mis le fusil sur son épaule pour sortir la maison. Il a été prouvé aussi par l'instruction que le fusil partait facilement au repos, et que celui qui l'avait prêté à Achard ne l'en avait pas averti.

Achard a été déclaré coupable d'homicide involontaire, mas sa bonne réputation attestée par de nombreux témoignages, la vive douleur et le repentir sincère qu'il a manifesté, ont déterminé le tribunal a ne lui infliger que le minimum de la peine prononcée par l'art. 319 du Code pénal ( 3 mois d'emprisonnement et 50 fr. d'amende ). (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1869   -   Incendie dévastateur à Tracy-Bocage.   -  Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie dont les causes sont restées inconnues, s'est déclaré dans un corps de ferme appartenant à M. Hébert, propriétaire, cultivateur au hameau du Bû, près Tracy-Bocage. Tous les bâtiments couverts en chaume et la majeure partie du mobilier et des récoltes qu'ils renfermaient ont été la proie des flammes. Les bâtiments étaient assurés pour une somme insuffisante.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie dont les causes sont restées inconnues, s'est déclaré dans un corps de ferme appartenant à M. Hébert, propriétaire, cultivateur au hameau du Bû, près Tracy-Bocage. Tous les bâtiments couverts en chaume et la majeure partie du mobilier et des récoltes qu'ils renfermaient ont été la proie des flammes. Les bâtiments étaient assurés pour une somme insuffisante.

 

Octobre 1872   -  Fermeture de cafés.  -  Par des arrêtés, le préfet du Calvados a prononcé, pour cause de mauvaise tenue et inexécution des règlements, la fermeture de plusieurs débits de boissons exploités à Tracy-Bocage, à Landes, à Maisoncelles-Pelvey et Caen, rue des Abatoires et rue Montaigu.

  Nos lecteurs se rappellent que, dans un de nos précédents numéros, nous avons, raconté qu'un individu était mort, à la suite d'ivresse, en sortant d'un cabaret de Langrune. Cet établissement a été fermé.  

 

Décembre 1873   -   Visites du premier janvier.   -  C’est le moment, ou jamais, de s’occuper des cartes qu’il est dans l’usage d’échanger à l’occasion du premier de l’an. C’est seulement à l’époque du 1er  janvier qu’on peut envoyer des cartes par la poste, c’est-à-dire sous enveloppe. Les cartes envoyées sous enveloppe doivent être affranchies à 5 cent, pour le rayon du bureau de distribution, en dehors du bureau de distribution, l’affranchissement est de 10 cent. Les cartes ne doivent porter que le nom, la profession et l’adresse. On peut en mettre deux sous la même enveloppe. Une dame ne peut envoyer sa carte à un homme non marié, une demoiselle, quel que soit son âge, n’envoie jamais de carte.

 

Janvier 1874   -   Mort accidentelle. -  Le 16 courant, la dame Victoire-Désirée Vengeon, âgée de 60 ans, demeurant à Tracy-Bocage, a été trouvée noyée dans une mare au fond d'une carrière, située derrière sa maison. Cette femme, sujette aux étourdissements, sera tombée dans la mare en puisant de l'eau.  

 

Août 1875   -   L’orage de samedi.  -  Samedi soir, vers 2 heures, un violent orage, dont nous n'avons eu à Caen qu'un écho affaibli, s'est abattu sur tout le littoral. Des torrents de pluie n'ont pas tardé à faire monter l'inondation dans la plupart des maisons et dans les bas-fonds des vallées. Des grêlons, d'une grosseur énorme, sont tombés en plusieurs endroits et ont tué une si grande quantité de gibier qu'on le vendait à bas prix sur la côte.  

—  De Douvres, les eaux se sont précipitées dans la tranchée du chemin de fer et ont couvert la voie de détritus. La circulation n'a pas d'ailleurs été interrompue. Les dégâts ont été promptement réparés.

—  A Condé, une pluie diluvienne a transformé en quelques instants les rues de la ville en de véritables torrents.

—  Vers quatre heures du soir, à Tracy-Bocage, la foudre est tombée sur une maison, non habitée, appartenant à M. Jules Greley, la couverture seule a été la proie des flammes, les pompes de Villers-Bocage sont immédiatement arrivées et les travailleurs ont pu rapidement concentrer le feu dans son foyer. M. Édouard Marie, garde particulier à Villers-Bocage, que son dévouement avait conduit sur les murs de la maison incendiée pour y travailler, est tombé d'une hauteur d'environ six mètres. Dans sa chute, il s'est cassé l'épaule et fait des blessures intérieures. Marie est âgé de 44 ans et père de cinq enfants en bas âge, et sans fortune, La perte s'élève à 875 fr.

—  A la même heure, le même jour, un incendie occasionné par la foudre a éclaté en la commune de Secqueville-en-Bessin et a brûlé complètement la toiture en chaume d'une maison d'habitation faisant partie d'une ferme appartenant à M. Jules Lecomte, maire, qui est exploitée par M. Léon Leboulanger. La perte approximative de M. Lecomte est de 3 000 fr, assurée, celle de M. Leboulanger est évaluée à 700 fr., également assurée. Il y avait quatre personnes dans la maison au moment où la foudre est tombée, aucun accident à déplorer.

—  La foudre est tombée aussi à Langrune et à Douvres, où elle a déraciné un arbre. A Caen elle a laissé des traces de son passage sur un mur dans la cour de M. Bourrienne, médecin.

—  Cet orage a également éclaté sur le Havre à 4 heures de l'après-midi, il a duré une heurs et demie. Les coups de tonnerre se succédaient avec une terrifiante rapidité, en même temps qu'une pluie des plus abondantes transformait les ruisseaux de la ville en vraies rivières, et les rues descendant la côte en petits torrents. La foudre est tombée en divers endroits, deux fois, notamment, dans le bassin de la citadelle sur le trois-mâts français « Sainte-Adresse » et à l'angle nord-ouest du bassin.

 

Mars 1881  -  Les suites de l’ivresse.  -   Dimanche, vers sept heures du soir, près Aunay-sur-Odon, le nommé Louis Sicot, âgé de 24 ans, domestique chez le sieur Tardif, cultivateur à Tracy-Boçage, est tombé avec son cheval et sa voiture dans un ravin de 9 mètres de profondeur, et s'est fait des blessures intérieures tellement graves qu'il est mort quelques heures après à Aunay. Sicot était ivre.

 

Septembre 1891  -  Suppression d’enfant.  -  Une fille Marie Duval, 18 ans, servante, sans domicile connu, se trouvant enceinte de cinq mois, absorba pour 1 fr. 80 d'absinthe pour se faire avorter. Elle accoucha  clandestinement chez sa tante, à Tracy-Bocage, d'un enfant qu'elle enfouit dans la fumière qui se trouve dans la cour de la maison. On n'a pas pu établir si l'enfant avait vécu. Le tribunal de Bayeux a condamné la fille Duval à un mois. ( Le Bonhomme. Normand.)

 

Juin 1893  -  Précaution d’un suicidé.  -   Le nommé Casimir Mahyer, 57 ans, journalier à Tracy-Bocage, était inculpé d'avoir trouvé une montre et de se l'être appropriée. Le sieur Louis Vaudru, bourrelier à Tracy, ayant entendu Mahyer manifester l'intention de se suicider, en informa aussitôt son beau-frère, menuisier à Jurques. Ces deux hommes se présentèrent au domicile de Mahyer dans la matinée de mercredi et le trouvèrent sur son lit, ne donnant plus signe de vie. 

Des chaudières où restaient encore des résidus de charbons faisaient connaître à quelle mort cet infortuné avait succombé. Avant de mourir, il avait eu la précaution de mettre sur son buffet trois chandelles, un christ, une statue de la Vierge, un drap, une chemise et un bonnet de coton pour son ensevelissement. Cet homme était veuf et vivait seul. ( Le Bonhomme. Normand.)

 

Novembre 1893  -  Deux vaches écrasées.  -  Deux vaches estimées 680 fr., appartenant à M. Alfred Gresley, marchand de bestiaux à Tracy-Bocage, ont pénétré sur la voie du chemin de fer, entre les gares de Villers-Bocage et St-Georges-d'Aunay, et ont été écrasées par le train venant de Caen. ( Le Bonhomme. Normand.)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. ( Le Bonhomme. Normand.)

 

Décembre 1894  -  Un écrasé.   -  Le sieur Émile Lair, 40 ans, cultivateur à Tracy-Bocage, était allé, à Cheux, chercher de la paille avec le cheval et la voiture de l'un de ses amis. En revenant, il étais assis en avant, sur le brancard. En passant à Grainville-sur-Odon, le cheval prit le galop et Lair tomba sous l'une des roues qui lui broya la tête. ( Le Bonhomme. Normand.)

 

Mars 1895  -  Voleurs pincés.   -   L'autre dimanche, à Tracy-Bocage, pendant la messe, des jeunes gens aperçurent deux individus qui essayaient de forcer la porte de la maison de la veuve Denise, en ce moment à l'office avec sa servante. Ils prévinrent dans les fermes voisines et on avertit la gendarmerie de Villers. La maison fut cernée, on y pénétra et on trouva l'un des deux individus caché entre la paillasse et le matelas du lit de la bonne, et l'autre blotti dans le grenier sous des bottes de foin. Ils sont journaliers à Maisoncelles-Pelvey.  ( Le Bonhomme. Normand.)

 

Juin 1899  -  Drame conjugal.   -   La femme du sieur Peulher, 44 ans, propriétaire à Tracy-Bocage, près Villers, avait quitté le domicile conjugal le 24 mai dernier, avec un de ses domestiques, le nommé Armand Delaune. Elle avait emporté 350 fr. et différents objets. Les époux Peulher sont en instance de divorce.

Ces jours derniers, la dame Peulher, qui a 35 ans, revenait au domicile conjugal pour demander à son mari à quel point en était leur divorce, se mettait à table, prenant même une cruche pour aller tirer du cidre. Son mari lui ordonna de s'en aller. Comme elle s'y refusait et qu'elle le menaçait avec la cruche qu'elle tenait à la main, celui-ci lui tira un coup de revolver à la tête qui la fit tomber sans connaissance. Il envoya chercher le curé.

Arrêté, le sieur Peulher a bénéficié d'une ordonnance de non-lieu. Il est assez bien considéré. La dame Peulher a été atteinte à l'oreille gauche et la balle est sortie par l’œil. Ses jours ne sont pas en danger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Lamentable accident d’auto.    -    Un étudiant belge. Robert Zurstrassen, se rendait en automobile à Avranches, en compagnie de ses père et mère, et de son chauffeur, M. Gerekey. Le jeune homme était au volant et marchait à une vitesse d'environ 60 kilomètres à l'heure. En traversant la commune de Tracy-Bocage, canton de Villers-Bocage, la jeune Yvonne Briard, 4 ans, qui traversait la route, fut happée par l'auto et grièvement blessée à la tête. Le conducteur, pour éviter l'enfant, avait guidé brusquement sa voiture sur le coté de la route. Elle fut projetée sur le talus et vint retomber dans la cour de M. Cailly, bourrelier.

Celui-ci travaillait à la réparation d'une voiture avec son fils et M. Eugène Marie. M. Cailly père écrasé sous l'auto, est mort aussitôt.

L'ouvrier a été grièvement blessé. La petite Briard, atteinte de fracture

À la base du crane à été transportée chez ses parents dans un état grave.

Les automobilistes, par miracle, n'ont été que peu contusionnés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Une mauvaise bonne   -   S'apercevant de temps en temps de la disparition de différents objets, Mme Barbot, propriétaire, a Tracy-Bocage, canton de Villers-Bocage, soupçonna sa bonne, Marguerite Guérard. Dans la malle de cette fille, on retrouva une grande partie des objets disparus. Marguerite, qui avoua ses vols a été écrouée à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Mortelle accident de voiture.   -   Mme veuve Lechartier, chiffonnière à Tracy-Bocage, canton de Villers-Bocage, se trouvait à Sept-Vents.

Voulant se reposer un peu, elle débrida son cheval et l'attacha au mur du cimetière. Le tramway venant à passer, Mme Lechartier tint son cheval à la bride. L'animal peureux fit un écart, et un brancard vint frapper la chiffonnière dans le dos. Elle lâcha prise et passa sous sa voiture.

La veuve Lechartier est morte pendant qu'on la transportait à son domicile. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  L’heure d’été.   -   On commence à la réclamer à cors et à cris. Nous lui avons été jadis nettement opposés à cause du trouble qu'elle jetait dans le monde rural, au début de son adoption. Maintenant, on y est fait et il semble qu'on en retire de sérieux avantages, aussi nous rangerions-nous volontiers parmi ses partisans, si on achevait d'y apporter les accommodements nécessaires. Mais qu'on la reprenne ou qu'on la délaisse, il va falloir se décider. ( Le Bonhomme. Normand.)

 

Février 1923   -  Après l’accident.   -   On se rappelle l'accident survenu, en Juillet, à Tracy-Bocage, où l'auto de M. Zurstrassen, 26 ans, négociant à Verviers (Belgique) après avoir renversé sur la route la jeune Briard, 4 ans, franchit un fossé, monta sur un talus de 60 centimètres et vint faire panache dans la cour de M. Cailly, 65 ans, qui travaillait à la réparation d'une voiture avec son fils, 29 ans, et, Eugène Marie, 63 ans. Ce dernier avait été grièvement blessé et M. Cailly tué sur le coup.

Cette affaire vient d'avoir son dénouement en justice. Dans ses motifs, le Tribunal de Caen a déclaré qu'il fallait punir sévèrement les chauffeurs qui n'ont aucun souci de la vie d'autrui. Il a condamné Zurstrassen à 2 mois de prison sans sursis et 600 fr. d'amende.

Une expertise a, de plus, été ordonnée pour examiner la petite Briard. En attendant, une provision de 3 000 fr. sera versée à son père. Mme Cailly, qui s'était portée partie civile, obtient 10 000 fr. et un capital nécessaire à une rente de 2 400 fr.; le fils Cailly obtient 500 fr. et Eugène Marie 5 000 fr. en attendant une expertise. Le père de Zurstrassen a été rendu civilement responsable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1924  -  La laitière voulut trop gagner.  -  Le 18 avril dernier un échantillon de lait prélevé à la laiterie de St-Georges, révéla que la femme Martin, cultivatrice à Tracy-Bocage,
avait additionné d'eau, dans une proportion de 20, le lait qu'elle fournit à cet établissement.
Le Tribunal la condamne à 15 jours de prison.  

 

Mars 1925  -  Gardes-barrières, ne soyez pas distraits. -  Un garde-barrière, par sa négligence, a failli occasionner un accident dont les suites auraient pu être très graves. 

Dimanche dernier, un boulanger de Vire, M. D… revenait à bicyclette d'Etourvy,  par le chemin vicinal qui passe par la fromagerie de Tracy, quand arrivé au passage à niveau situé sur un chemin, le cycliste, trompé par l'obscurité, il était environ 20 heures, se jeta sur les barrières dont la fermeture n'était signalée par aucun feu.  

Par la violence du choc, M. D… projeté par dessus les barrières, tomba sur la voie se faisant heureusement aucune blessure.

Quant à la machine, elle est hors d'usage, et M. D… subit, de par la négligence d’une garde-barrière, un préjudice d'environ 300 francs.

 

Février 1930   -  Un acte de sabotage.   -   M. Philippe Bel, chef de secteur au réseau rural de Caumont, a porté plainte contre inconnu pour sabotage. Un des câbles du sectionneur de Tracy-Bocage a été sectionné, occasionnant ainsi l'ouverture du courant sur la ligne, ce qui aurait pu causer de graves accidents au cas où les électriciens du réseau auraient travaillé sur la ligue. La gendarmerie de Villers-Bocage a ouvert une enquête sans pouvoir découvrir l'auteur de cet acte.

Dans un dernier numéro de notre journal nous avions mentionner un semblable fait près de Caumont. Il serait nécessaire que les auteurs de ces actes stupides puissent être arrêtés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1936  -   Ou le bétail est trop bon marché.  -  Un cultivateur de Tracy-Bocage, M. Barbot, avait acheté, au marché de Villers. une vache dont le vendeur, disant se nommer Panel, et habiter Monceaux-en-Bessin, de mandait la modique somme de 900 fr. 

M. Barbot intrigué par cette baisse anormale sur le bétail, et flairant une affaire louche, avertit la gendarmerie en lui donnant le signalement du vendeur. Celui-ci fut bientôt arrêté à Villers même, où il attendait l'autobus dans un café. 

On vérifia son identité et on consulta que s'il s'appelait réellement Panel, i! demeurait à Condé-sur-Seulles, chez son père, à qui appartenait la vache vendue à M. Barbot. Il avait emmené l'animal avec l'aide d'un nommé Onfroy, âgé de 25 ans, demeurant à Ste-Croix-Grand'Tonne, qui fut arrêté et aura à répondre de complicité a un délit qui n'existe pas. Car on sait qu'il est impossible, légalement, de voler ses parents. ( Le Moniteur  du Calvados )

 

Août 1937  -  L’équipée d’un cultivateur irascible.  -  Hier, le suppléant du Juge de Paix et l'huissier de Villers-Bocage, se présentaient au domicile de M. Fernand Cotel, 25 ans, cultivateur à Tracy-Bocage pour y apposer les scellés à la suite d'une instance en divorce intentée par la femme de ce dernier. 

A la vue du magistrat et de l'officier ministériel, M. Cotel entra dans une violente colère et les menaça d'un fusil chargé. Puis, quittant brusquement sa demeure, il s'emparait d'une automobile appartenant à son beau-frère. M. Marcel Rault, cultivateur à Jurques, et stationnée sur la route voisine. Après avoir ramené la voiture à Jurques. Cotel arrivait ce matin à Villers-Bocage, où, du fait de son attitude à l'égard des représentants de la loi et d'une plainte déposée par M. Rault, il était arrêté par la gendarmerie.   ( Le Moniteur  du Calvados )

 

Octobre 1937  -    Un crime passionnel à Tracy-Bocage.     Un crime passionnel, commis dans des circonstances particulièrement révoltantes de cynisme et de préméditation, a été commis hier à Tracy-Bocage, à trois kilomètres de Villers.

Un mauvais ménage

Au cours de l'année 1923, un ouvrier agricole de Longvillers, près de Villers-Bocage, Adrien Françoise, à l'époque âgé de 27 ans, épousait une journalière, Agèle Cornu, de sept ans plus jeune.

Dés le début du ménage, Françoise, jaloux, buveur et brutal mena à sa femme une vie infernale. Fréquemment battue et même menacée de mort, la jeune mariée ne devait pas larder à se détacher de son époux.

En 1925, le ménage quittait Longvillers et allait habiter à Tracy-Bocage où il louait une maison, d'abord au hameau du Marais, puis dans le haut du bourg où il avait pour voisin un petit cultivateur, Joseph Sénécal, aujourd'hui âgé de 50 ans.

Employée comme femme de journée chez ce dernier, la femme Françoise allait devenir, en 1936, la maîtresse de son patron, resté veuf.

Soupçonnant la liaison, le mari redoubla ses violences. Des scènes continuelles s’élevèrent au cours desquelles, fou furieux Françoise rouait sa femme de coups et frappait les trois enfants nés de la déplorable union. Prenant également Sénécal à partie, Françoise trouvait cependant à qui parier en la personne de celui-ci. Il y a quelque temps, à l'annonce que sa femme allait être mère une nouvelle fois, le journalier imputait au cultivateur l'état de cette dernière et provoquait Sénécal. Une rixe violente opposa les deux hommes. Saisissant un bâton, le cultivateur en portait un coup à son adversaire. L'affaire n'eut pas de suites judiciaires. Françoise ayant consenti à ne pas déposer une plainte en échange de la remise d'une somme de 300 francs et du don d'un complet et d'un arbre pour son jardin.

Complots

Le départ de Sénécal qui, après avoir, l’an dernier, cédé à son fils, moyennant une rente viagère, la petite ferme qu'il exploitait, était allé demeurer à Saint-Louet-sur-Seulles, ne ramena pas le calme au foyer des époux Françoise. Buvant toujours, le journalier continuait à chercher querelle à sa femme et à proférer des menaces à l'adresse de celui qu'il tenait pour son amant.

Très épris de sa maîtresse et excédé de l'attitude du journalier tant à l'égard de celle-ci que vis-à-vis de lui, Sénécal, qui profitait pour aller rendre visite à son amie, que Françoise fut à son travail et que les enfants fussent à l'école, pressait l'infidèle de quitter le domicile conjugal et de venir vivre en sa compagnie. Redoutant la vengeance de son mari, la femme se dérobait. L'idée de supprimer l'époux gênant ne tarda pas à s'implanter dans l'esprit du couple, Sénécal pressant sa concubine d'agir elle-même et s'efforçant de lui persuader qu'elle ne serait pas condamnée. « Quand une femme tue son mari, on l'acquitte presque toujours », lui disait-il.

Se refusant au geste criminel qui lui était demandé, Angèle Françoise s'employait, en revanche, à pousser son amant à abattre son rival. Harcelé, il finit par y consentir.

« Ce sera pour ce soir... »

Ces jours derniers, Sénécal se rendait à Caen et y achetait un revolver. Hier matin, il pénétrait dans la maison de sa maîtresse et confiait à celle-ci son intention de « régler l'affaire » le soir même. « Attends qu'il ait touché un peu d'argent qui lui est dû... » lui répondit Angèle Françoise. Mais, bien ancré dans sa détermination, Sénécal répliqua « Non, ce sera pour cette nuit ! Je veux qu'il soit, en terre pour la Toussaint! » « Alors, ajouta la femme, ne tire pas les cinq balles. Je ne veux pas qu'il soit trop abîmé... ».

Deux coups de feu dans la nuit

Vers 20 heures, sous une pluie diluvienne, Sénécal se postait dans un petit chemin  vicinal qu'il savait que Françoise devait emprunter en revenant de son travail et guettait sa victime. Bientôt, il reconnaissait son pas. Debout sur la berne, masqué à la vue de Françoise par les ténèbres épaisses, il attendait qu'il arrivât à sa hauteur et, froidement, faisait feu par deux fois dans la direction.

Atteint à la tête et au cou, le malheureux s'affaissait, foudroyé.

Sans toucher au cadavre, Sénécal regagnait Saint-Louet-sur-Seulles, quittait ses vêtements ruisselants et se couchait.

L'enquête

Au milieu de la nuit, la femme Françoise ne voyant pas revenir son mari et devinant que son amant avait, mis son projet à exécution comme il l'avait promis, se levait, et, en compagnie de l'aînée de ses enfants, Fernande, se mettait à la recherche du corps. Elle le trouvait étendu à l'endroit même où il avait été frappé. Retournant ensuite au bourg, eIle avisait du crime le garde-champêtre qui prévenait immédiatement la gendarmerie de Villers-Bocage. Entendu, le garde, qui connaissait l'antagonisme existant entre Sénécal et la victime, soupçonnant le drame, donna au Maréchal-des-logis-chef Groult et aux gendarmes Thomas et Fontaine dont il était accompagné, des indications à la suite desquelles ceux-ci se rendirent à Saint-Louet.

Les aveux du meurtrier

Ils y trouvèrent Sénécal chez lui. Interrogé par le Capitaine Gaubert, commandant les brigades de l'Arrondissement, venu de Caen, le meurtrier prétendit d'abord qu'il n'était pour rien dans la mort tragique de Françoise. La découverte sous son oreiller des vêtements mouillés qu'il y avait dissimulés après le crime, lui fit perdre son assurance. Bientôt, il passait des aveux complets que, questionnée a son tour, son amie corobora.

Sénécal et sa maîtresse furent arrêtés sur-le-champ. Le Parquet de Caen s'est transporté sur place. Sénécal et la femme Françoise ont confirmé aux magistrats leurs précédents aveux. Le meurtrier et sa complice ont été écroués.

Les enfants des époux Françoise, âgés de 13 ans, 11 ans, 6 ans, et 2 mois ont été recueillis par des voisins. ( Le Moniteur  du Calvados )

 

Novembre 1937  -   Une automobile renverse un piéton.      Vers 17 heures, M. Albert Chippey, 64 ans, demeurant à Coulvain, suivait à pied, en compagnie de l'un des membres de sa famille, la route de Caen à Vire, lorsqu'il fut happé par une automobile pilotée par M. Léon Lavigne, 47 ans, demeurant à Bougy. Ce dernier, qui ne s'était pas rendu compte de i'accident, en fut avisé par sa femme et stoppa 150 mètres plus loin. 

M. Chippey souffre de vives douleurs à l'épaule et à la hanche gauche. ( Le Moniteur  du Calvados )

 

Janvier 1938  -  Un dépassement dangereux.  -  Le 1er  novembre 1937, Lavigne Léon, 47 ans, demeurant à Bougy, conduisait sa voiture automobile sur la route de Caen à Villers, il heurta à Tracy-Bocage, en effectuant son dépassement, M. Chippey, qui circulait à bicyclette, sur la droite de la chaussée.

C'était à la tombée de la nuit. M. Chippey était régulièrement éclairé et les phares de la voiture étaient en code, Lavigne, assisté de Me  Denieau. a été condamné à 50 fr. d'amende.   ( Le Moniteur  du Calvados )

 

Juillet 1942   -   Grande fête champêtre.   -   A Tracy-Bocage, dimanche 5 juillet, à 15 h., grande fête champêtre dans la propriété de M.Flaguais, à la « Queue du Renard », au bénéfice des prisonniers de guerre.

Grande cavalcade bohémienne (100 figurants). Nombreux jeux et attractions, concerts et chants, buffet, galette, buvette, vente aux enchères et tombola.  

 

Mars 1944   -   Une ambulance et un camion mitraillés sur la route.   -   Au cours des attaques qu'ils ont livrées lundi après-midi sur les véhicules circulant sur les routes du Calvados, les avions anglo-americains ont également mitraillé à La Graverie, au lieu dit « La Papillonnière », l’ambulance du Sanatorium de Saint-Sever. Mlle Thérèse Michel, sous-économe, originaire d'Avranches, a été tuée sur le coup, et le chauffeur, M. Marie, grièvement blessé au bras droit.

A quelque distance de là, à Tracy-Bocage, un camion de la « Moderne Beurrerie » de Vire, a été attaqué à son tour, et le conducteur, M. Lelettier, grièvement blessé. Il a été ainsi que M. Marie, admis à l'hôpital de Vire.

Dans l'attaque du car Vire-Caen, que nous relations, une femme Mme Marie Roulland, domestique chez M. Liegeard a St-Pierre-du-Fresne, a été tuée, ainsi que M. Dubois, de la Ferrière-Harang, peintre à Villers-Bocage décèdé a I’hôpital d'Aunay-sur-Odon où il avait été transporté.

Parmi les blessés figurent Mme Peyronnet qui a du subir une grave intervention chirurgicale dans le dos, son mari, M. Peyronnet, rédacteur principal des Contributions Indirectes à Caen et M. Auguste Cervelle, atteint de blessures légères. Quant au chauffeur, M. Kergoat, il a été amputé du bras droit ainsi que nous l’avions dit. . (Les Échos du Calvados)

 

Novembre 1946  -  Trop débrouillard.  -  Roger Louise, 22 ans, mécanicien à Amayé-sur-Seulles, avait décidé de se marier. Comme il était plus riche d’amour que d’argent, il ne trouva rien de mieux que de voler une jument appartenant à M. Isambart, cultivateur à Sainte-Honorine-des-Pertes. La bête fut parquée chez M. Dudouet, à Tracy-Bocage, qui en ignorait l’origine, puis vendue à un marchand de chevaux pour la somme de 25 000 fr. De quoi faire une belle noce !

Malheureusement pour lui, Louise a été arrêté. (Source B.-L.)

 

Avril 1949   -   Douze Croix de guerre bien gagnées.  -   Dimanche prochain, accompagné d'un représentant du préfet, de MM. Lévêque, conseiller général, et Lepiètre, président de l'association cantonale des sinistrés, le général Marchand, commandant la subdivision remettra la Croix de guerre à douze Communes martyres du canton de Villers-Bocage.

Les manifestations se dérouleront aux heures ci-après : 9 h. : Campandré-Valcongrain ; 9 h. 30 : Maisoncelles-Pelvey ; 10 h. Tracy-Bocage ; 10 h. 30 : Amayé-sur-Seulles ; 11 h. 30 : Monts-en-Bessin ; 12 h. Villers-Bocage ; 15 h. : Parfouru-sur-Odon ; 15 h. 30 : Tournay-sur-Odon ; 16 h. : Le Locheur ; 16 h. 30 : Noyers ; 17 h. : Missy. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   À l'honneur.  -   Dimanche dernier, avec le  cérémonial habituel, le général Marchand d'accompagnait Me Lévêque, conseiller général, a remis la Croix de Guerre à quatorze communes du canton de Villers-Bocage.

Ce fut d'abord Campandré-Valcongrain, puis Maisoncelles-Pelvet où deux enfants de la commune, Claude et Colette Guillemenot, se virent aussi décerner la Médaille Militaire et la Croix avec étoile de Vermeil décernée à leur père, mort pour la France.

Les cérémonies se poursuivirent par Tracy-Bocage, Villy et Mont-en-Bessin, Villers-Bocage où les personnalités furent conviées à un banquet.

Dans l'après-midi les localités du Mesnil-au-Grain, Parfouru, Le Locheur, Noyers-Bocage reçurent à leur tour l'hommage de la reconnaissance de la nation.

Le même jour des manifestations semblables se sont déroulées dans le canton d'Evrecy à Bully, Feuguerolles, Amayé, Avenay, Maizet, Trois-Monts, Goupillières, et Ouffieres, en présence du docteur Gosselin et de M. Léonard Gilles, conseiller généraux ; Robiquet, chef de division à la Préfecture, et Daure, recteur de l'Université de Caen.

Un dîner intime réunis à Goupillières des personnalités et les maires des communes visitées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1959 -  Grave conflit familiale.  -  Un homme de 30 ans, ivre et fou furieux, arrive chez ses parents avec un fusil et 40 cartouches, tire 2 fois sur son pere et le manque. Son frère cadet, 23 ans, riposte avec son propre fusil et le blesse a mort.

TRACY-BOCAGE.  -  Les Écoles

Commentaires et informations : Facebook - @