Juin
1831 -
Homicide par imprudence.
- Le
27 avril dernier, sur les 7 heures du soir, le nommé Achard, boulanger,
se rendait de Villers où il demeure, à Tracy, en passant devant la
maison d'un sieur Lair, il, fut mordu par le chien de celui-ci, et jura
de tuer l'animal, il emprunta, à Tracy, le fusil du sieur Bertot, et
s'assura en le prenant qu'un des canons était chargé à plomb, il ne
tarda pas à revenir du coté de la maison de Lair, en manifestant son
intention de tuer le chien, mais il fut empêché d'exécuter son
dessein, par le sieur Lair, qui Iui promit que le lendemain on tuerait
cet animal. Achard continua sa route vers son domicile, et en arrivant
à Villers, il rencontra le nommé Le Terrier, dont l'esprit était un
peu alièné, et qui avait habituellement un appétit démesuré. Cet
homme se plaignit a Achard d'être très affamé, et de n'avoir rien à
manger, Achard le fit entrer chez le nommé Auger, où il lui paya à
souper.
Pendant
que le Terrier prenait son repas, il dit à Achard qu'il était bien
malheureux, et qu'il voudrait être mort, il le pria de le tuer avec le
fusil qu'il avait entre ses mains. Achard parut consentir à la demande
de Le Terrier, il le lit placer contre la porte et l'ajusta, mais il ne
tira point, et Le Terrier se remit à table. Un instant après, Achard
reprit son fusil, et demanda à Le Terrier s'il voulait encore se faire
tuer, ce dernier lui répondit : « laissez-moi tranquille, je
ne suis pas dans le cas de mourir ». Mais le coup partit et le
malheureux Le Terrier en fut atteint et mourut le lendemain, de la
blessure qu'il avait reçue.
Il
résulte de l'instruction que le nommé Achard n'avait nullement
l'intention de tuer Le Terrier, et qu'en l'ajustant il croyait ne se
servir du fusil que du coté ou il n'était pas chargé, il a même prétendu
dans un interrogatoire, qu'il n'avait pas ajusté Le Terrier, et que le
coup qui a frappé cet homme, avait parti au moment où il avait mis le
fusil sur son épaule pour sortir la maison. Il a été prouvé aussi
par l'instruction que le fusil partait facilement au repos, et que celui
qui l'avait prêté à Achard ne l'en avait pas averti.
Achard
a été déclaré coupable d'homicide involontaire, mas sa bonne réputation
attestée par de nombreux témoignages, la vive douleur et le repentir
sincère qu'il a manifesté, ont déterminé le tribunal a ne lui
infliger que le minimum de la peine prononcée
par l'art. 319 du Code pénal ( 3 mois d'emprisonnement et 50 fr.
d'amende ). (Le Pilote du Calvados)
Août
1869 -
Incendie dévastateur à Tracy-Bocage.
-
Dans la nuit de samedi à
dimanche, un
incendie dont les causes sont restées inconnues, s'est déclaré dans
un corps de ferme appartenant à M. Hébert, propriétaire, cultivateur
au hameau du Bû, près Tracy-Bocage. Tous les bâtiments couverts en
chaume et la majeure partie du mobilier et des récoltes qu'ils
renfermaient ont été la proie des flammes. Les bâtiments étaient
assurés pour une somme insuffisante.
- Dans la nuit de
samedi à dimanche, un incendie dont les causes sont restées inconnues,
s'est déclaré dans un corps de ferme appartenant à M. Hébert,
propriétaire, cultivateur au hameau du Bû, près Tracy-Bocage. Tous
les bâtiments couverts en chaume et la majeure partie du mobilier et
des récoltes qu'ils renfermaient ont été la proie des flammes. Les
bâtiments étaient assurés pour une somme insuffisante.
Octobre
1872 -
Fermeture de cafés.
- Par
des arrêtés, le préfet du Calvados a prononcé, pour cause de
mauvaise tenue et inexécution des règlements, la fermeture de
plusieurs débits de boissons exploités à Tracy-Bocage, à
Landes, à Maisoncelles-Pelvey et Caen, rue des Abatoires et rue
Montaigu.
—
Nos lecteurs se rappellent que, dans un de nos précédents
numéros, nous avons, raconté qu'un individu était mort, à la suite
d'ivresse, en sortant d'un cabaret de Langrune. Cet établissement a
été fermé.
Décembre
1873
-
Visites du premier janvier.
- C’est
le moment, ou jamais, de s’occuper des cartes qu’il est dans l’usage
d’échanger à l’occasion du premier de l’an. C’est seulement à
l’époque du 1er janvier
qu’on peut envoyer des cartes par la poste, c’est-à-dire sous
enveloppe. Les cartes envoyées sous enveloppe doivent être affranchies
à 5 cent, pour le rayon du bureau de distribution, en dehors du bureau
de distribution, l’affranchissement est de 10 cent. Les cartes ne
doivent porter que le nom, la profession et l’adresse. On peut en
mettre deux sous la même enveloppe. Une dame ne peut envoyer sa carte
à un homme non marié, une demoiselle, quel que soit son âge, n’envoie
jamais de carte.
Janvier
1874
-
Mort accidentelle.
-
Le 16 courant, la
dame Victoire-Désirée Vengeon, âgée de 60 ans, demeurant à
Tracy-Bocage, a été trouvée noyée dans une mare au fond d'une
carrière, située derrière sa maison. Cette femme, sujette aux
étourdissements, sera tombée dans la mare en puisant de l'eau.
Août
1875
- L’orage de samedi.
- Samedi
soir, vers 2 heures, un violent orage, dont nous n'avons eu à Caen
qu'un écho affaibli, s'est abattu sur tout le littoral. Des torrents de
pluie n'ont pas tardé à faire monter l'inondation dans la plupart des
maisons et dans les bas-fonds des vallées. Des grêlons, d'une grosseur
énorme, sont tombés en plusieurs endroits
et ont tué une si grande quantité de gibier qu'on le vendait à bas
prix sur la côte.
—
De Douvres, les eaux se sont précipitées dans la tranchée du
chemin de fer et ont couvert la voie de détritus. La circulation n'a
pas d'ailleurs été interrompue. Les dégâts ont été promptement
réparés.
—
A Condé, une pluie diluvienne a transformé en quelques instants les
rues de la ville en de véritables torrents.
—
Vers quatre heures du soir, à Tracy-Bocage, la foudre est
tombée sur une maison, non habitée, appartenant à M. Jules Greley, la
couverture seule a été la proie des flammes, les pompes de
Villers-Bocage sont immédiatement arrivées et les travailleurs ont pu
rapidement concentrer le feu dans son foyer. M. Édouard Marie, garde
particulier à Villers-Bocage, que son dévouement avait conduit sur les
murs de la maison incendiée pour y travailler, est tombé d'une hauteur
d'environ six mètres. Dans sa chute, il s'est cassé l'épaule et fait
des blessures intérieures. Marie est âgé de 44 ans et père de cinq
enfants en bas âge, et sans fortune, La perte s'élève à 875 fr.
—
A la même heure, le même jour, un incendie occasionné par la foudre a
éclaté en la commune de Secqueville-en-Bessin et a brûlé
complètement la toiture en chaume d'une maison d'habitation faisant
partie d'une ferme appartenant à M. Jules Lecomte, maire, qui est
exploitée par M. Léon Leboulanger. La perte approximative de M.
Lecomte est de 3 000 fr, assurée, celle de M. Leboulanger est évaluée
à 700 fr., également assurée. Il y avait quatre personnes dans la
maison au moment où la foudre est tombée, aucun accident à déplorer.
—
La foudre est tombée aussi à Langrune et à Douvres, où elle a
déraciné un arbre. A Caen elle a laissé des traces de son passage sur
un mur dans la cour de M. Bourrienne, médecin.
—
Cet orage a également éclaté sur le Havre à 4 heures de
l'après-midi, il a duré une heurs et demie. Les coups de tonnerre se
succédaient avec une terrifiante rapidité, en même temps
qu'une pluie des plus abondantes transformait les ruisseaux de la ville
en vraies rivières, et les rues descendant la côte en petits torrents.
La foudre est tombée en divers endroits, deux fois, notamment, dans le
bassin de la citadelle sur le trois-mâts français
« Sainte-Adresse » et à l'angle nord-ouest du bassin.
Mars
1881
- Les suites de l’ivresse.
- Dimanche,
vers sept heures du soir, près Aunay-sur-Odon, le nommé Louis Sicot,
âgé de 24 ans, domestique chez le sieur Tardif, cultivateur à
Tracy-Boçage, est tombé avec son cheval et sa voiture dans un ravin de
9 mètres de profondeur, et s'est fait des blessures intérieures
tellement graves qu'il est mort quelques heures après à Aunay. Sicot
était ivre.
Septembre
1891 -
Suppression d’enfant. -
Une fille
Marie Duval, 18 ans, servante, sans domicile connu, se trouvant enceinte
de cinq mois, absorba pour 1 fr. 80 d'absinthe pour se faire avorter.
Elle accoucha clandestinement chez sa tante, à Tracy-Bocage, d'un
enfant qu'elle enfouit dans la fumière qui se trouve dans la cour de la
maison. On n'a pas pu établir si l'enfant avait vécu. Le
tribunal de Bayeux a condamné la fille Duval à un mois. (
Le Bonhomme. Normand.)
Juin
1893 -
Précaution d’un suicidé.
- Le
nommé Casimir Mahyer, 57
ans, journalier à Tracy-Bocage, était inculpé d'avoir trouvé une
montre et de se l'être appropriée. Le sieur
Louis Vaudru, bourrelier à Tracy, ayant
entendu Mahyer manifester l'intention de se suicider, en informa
aussitôt son beau-frère, menuisier à Jurques. Ces deux hommes se
présentèrent au domicile de Mahyer dans la matinée de mercredi et le
trouvèrent sur son lit, ne donnant plus signe de vie.
Des
chaudières où restaient encore des résidus de charbons faisaient
connaître à quelle mort cet infortuné avait succombé. Avant de
mourir, il avait eu la précaution de mettre sur son buffet trois
chandelles, un christ, une statue de la Vierge, un drap, une chemise et
un bonnet de coton pour son ensevelissement. Cet homme était veuf et
vivait
seul. (
Le Bonhomme. Normand.)
Novembre
1893 -
Deux vaches écrasées. -
Deux
vaches estimées 680 fr.,
appartenant à M. Alfred Gresley, marchand de bestiaux à Tracy-Bocage,
ont pénétré sur la voie du chemin de fer, entre les gares de
Villers-Bocage et St-Georges-d'Aunay, et ont été écrasées par le
train venant de Caen.
(
Le Bonhomme. Normand.)
Décembre
1894 - Le froid.
-
Il fait un froid glacial
depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est
tombé et le froid a déjà fait des victimes. (
Le Bonhomme. Normand.)
Décembre
1894 - Un écrasé.
-
Le sieur Émile Lair, 40 ans, cultivateur à Tracy-Bocage, était
allé, à Cheux, chercher de la paille avec le cheval et la voiture de
l'un de ses amis. En revenant, il étais assis en avant, sur le
brancard. En passant à Grainville-sur-Odon, le cheval prit le galop et
Lair tomba sous l'une des roues qui lui broya la tête. (
Le Bonhomme. Normand.)
Mars
1895 - Voleurs
pincés. -
L'autre dimanche,
à Tracy-Bocage, pendant la messe, des jeunes gens aperçurent deux
individus qui essayaient de forcer la porte de la maison
de la veuve Denise, en ce moment à l'office avec sa servante. Ils
prévinrent dans les fermes voisines et on avertit la gendarmerie de
Villers. La maison fut cernée, on y pénétra et on trouva l'un des
deux individus caché entre la paillasse et le matelas du lit de la
bonne, et l'autre blotti dans le grenier sous des bottes de foin. Ils
sont journaliers à Maisoncelles-Pelvey.
(
Le Bonhomme. Normand.)
Juin
1899 -
Drame conjugal. - La
femme du sieur Peulher,
44 ans, propriétaire à Tracy-Bocage, près Villers, avait quitté le
domicile conjugal le 24 mai dernier, avec un de ses domestiques, le
nommé Armand Delaune. Elle avait emporté 350 fr. et différents
objets. Les époux Peulher sont en instance de divorce.
Ces
jours derniers, la dame Peulher, qui a 35 ans, revenait au domicile
conjugal pour demander à son mari à quel point en était leur divorce,
se mettait à table, prenant même une cruche pour aller tirer du cidre.
Son mari lui ordonna de s'en aller. Comme elle s'y refusait et qu'elle
le menaçait avec la cruche qu'elle tenait à la main, celui-ci lui tira
un coup de revolver à la tête qui la fit tomber sans connaissance. Il
envoya chercher le curé.
Arrêté,
le sieur Peulher a bénéficié d'une ordonnance de non-lieu. Il est
assez bien considéré. La dame Peulher a été atteinte à l'oreille
gauche et la balle est sortie par l’œil. Ses jours ne sont pas en
danger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Lamentable accident d’auto.
- Un
étudiant belge. Robert Zurstrassen, se rendait en automobile à
Avranches, en compagnie de ses père et mère, et de son chauffeur, M.
Gerekey. Le jeune homme était au volant et marchait à une vitesse
d'environ 60 kilomètres à l'heure. En traversant la commune de
Tracy-Bocage, canton de Villers-Bocage, la jeune Yvonne Briard, 4 ans,
qui traversait la route, fut happée par l'auto et grièvement blessée
à la tête. Le conducteur, pour éviter l'enfant, avait guidé
brusquement sa voiture sur le coté de la route. Elle fut projetée sur
le talus et vint retomber dans la cour de M. Cailly, bourrelier.
Celui-ci
travaillait à la réparation d'une voiture avec son fils et M. Eugène
Marie. M. Cailly père écrasé sous l'auto, est mort aussitôt.
L'ouvrier
a été grièvement blessé. La petite Briard, atteinte de fracture
À
la base du crane à été transportée chez ses parents dans un état
grave.
Les
automobilistes, par miracle, n'ont été que peu contusionnés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Une mauvaise bonne -
S'apercevant de temps en temps de la disparition de
différents objets, Mme Barbot, propriétaire, a Tracy-Bocage, canton de
Villers-Bocage, soupçonna sa bonne, Marguerite Guérard. Dans la malle
de cette fille, on retrouva une grande partie des objets disparus.
Marguerite, qui avoua ses vols a été écrouée à Caen. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Mortelle accident de voiture.
- Mme
veuve Lechartier, chiffonnière à Tracy-Bocage, canton de
Villers-Bocage, se trouvait à Sept-Vents.
Voulant
se reposer un peu, elle débrida son cheval et l'attacha au mur du
cimetière. Le tramway venant à passer, Mme Lechartier tint son cheval
à la bride. L'animal peureux fit un écart, et un brancard vint frapper
la chiffonnière dans le dos. Elle lâcha prise et passa sous sa
voiture.
La
veuve Lechartier est morte pendant qu'on la transportait à son
domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
L’heure d’été. - On
commence à la réclamer à cors et à cris. Nous lui avons été jadis
nettement opposés à cause du trouble qu'elle jetait dans le monde
rural, au début de son adoption. Maintenant, on y est fait et il semble
qu'on en retire de sérieux avantages, aussi nous rangerions-nous
volontiers parmi ses partisans, si on achevait d'y apporter les
accommodements nécessaires. Mais qu'on la reprenne ou qu'on la
délaisse, il va falloir se décider.
(
Le Bonhomme. Normand.)
Février
1923 -
Après l’accident. - On
se rappelle l'accident survenu, en Juillet, à Tracy-Bocage, où l'auto
de M. Zurstrassen, 26 ans, négociant à Verviers (Belgique) après
avoir renversé sur la route la jeune Briard, 4 ans, franchit un fossé,
monta sur un talus de 60 centimètres et vint faire panache dans la cour
de M. Cailly, 65 ans, qui travaillait à la réparation d'une voiture
avec son fils, 29 ans, et, Eugène Marie, 63 ans. Ce dernier avait été
grièvement blessé et M. Cailly tué sur le coup.
Cette
affaire vient d'avoir son dénouement en justice. Dans ses motifs, le
Tribunal de Caen a déclaré qu'il fallait punir sévèrement les
chauffeurs qui n'ont aucun souci de la vie d'autrui. Il a condamné
Zurstrassen à 2 mois de prison sans sursis et 600 fr. d'amende.
Une
expertise a, de plus, été ordonnée pour examiner la petite Briard. En
attendant, une provision de 3 000 fr. sera versée à son père. Mme
Cailly, qui s'était portée partie civile, obtient 10 000 fr. et un
capital nécessaire à une rente de 2 400 fr.; le fils Cailly obtient
500 fr. et Eugène Marie 5 000 fr. en attendant une expertise. Le père
de Zurstrassen a été rendu civilement responsable. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1924 - La
laitière voulut
trop gagner.
- Le
18 avril
dernier un
échantillon
de lait
prélevé à la
laiterie de
St-Georges, révéla
que la femme
Martin, cultivatrice
à Tracy-Bocage,
avait additionné
d'eau, dans
une proportion
de 20,
le lait
qu'elle fournit
à cet
établissement.
Le
Tribunal la
condamne à
15 jours de
prison.
Mars
1925 -
Gardes-barrières, ne soyez pas distraits.
- Un
garde-barrière,
par sa
négligence,
a failli
occasionner
un accident
dont
les suites
auraient
pu être
très
graves.
Dimanche
dernier,
un boulanger
de Vire,
M. D…
revenait
à bicyclette
d'Etourvy,
par le
chemin
vicinal
qui passe
par la
fromagerie
de Tracy,
quand
arrivé
au passage
à niveau
situé
sur
un
chemin,
le cycliste,
trompé
par l'obscurité,
il était
environ
20 heures,
se jeta
sur
les barrières
dont
la fermeture
n'était
signalée
par aucun
feu.
Par
la violence
du choc,
M. D…
projeté
par dessus
les barrières,
tomba
sur la
voie
se faisant
heureusement
aucune
blessure.
Quant
à
la
machine,
elle
est
hors
d'usage,
et
M.
D…
subit,
de
par
la
négligence
d’une
garde-barrière,
un
préjudice
d'environ
300
francs.
Février
1930 -
Un acte de sabotage. -
M. Philippe Bel, chef de secteur au réseau rural de Caumont, a
porté plainte contre inconnu pour sabotage. Un des câbles du
sectionneur de Tracy-Bocage a été sectionné, occasionnant ainsi
l'ouverture du courant sur la ligne, ce qui aurait pu causer de graves
accidents au cas où les électriciens du réseau auraient travaillé
sur la ligue. La gendarmerie de Villers-Bocage a ouvert une enquête
sans pouvoir découvrir l'auteur de cet acte.
Dans
un dernier numéro de notre journal nous avions mentionner un semblable
fait près de Caumont. Il serait nécessaire que les auteurs de ces
actes stupides puissent être arrêtés.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1936 - Ou
le bétail est trop bon marché.
-
Un
cultivateur de Tracy-Bocage, M. Barbot, avait acheté, au marché de
Villers. une vache dont le vendeur, disant se nommer Panel, et habiter
Monceaux-en-Bessin, de mandait la modique somme de 900 fr.
M.
Barbot intrigué par cette baisse anormale sur le bétail, et flairant
une affaire louche, avertit la gendarmerie en lui donnant le signalement
du vendeur. Celui-ci fut bientôt arrêté à Villers même, où il
attendait l'autobus dans un café.
On
vérifia son identité et on consulta que s'il s'appelait réellement
Panel, i! demeurait à Condé-sur-Seulles, chez son père, à qui
appartenait la vache vendue à M. Barbot. Il avait emmené l'animal avec
l'aide d'un nommé Onfroy, âgé de 25 ans, demeurant à
Ste-Croix-Grand'Tonne, qui fut arrêté et aura à répondre de
complicité a un délit qui n'existe pas. Car on sait qu'il est
impossible, légalement, de voler ses parents. (
Le Moniteur du Calvados )
Août
1937 -
L’équipée d’un cultivateur irascible.
- Hier,
le suppléant du Juge de Paix et l'huissier de Villers-Bocage, se
présentaient au domicile de M. Fernand Cotel, 25 ans, cultivateur à
Tracy-Bocage pour y apposer les scellés à la suite d'une instance en
divorce intentée par la femme de ce dernier.
A
la vue du magistrat et de l'officier ministériel, M. Cotel entra dans
une violente colère et les menaça d'un fusil chargé. Puis, quittant
brusquement sa demeure, il s'emparait d'une automobile appartenant à
son beau-frère. M. Marcel Rault, cultivateur à Jurques, et stationnée
sur la route voisine. Après avoir ramené la voiture à Jurques. Cotel
arrivait ce matin à Villers-Bocage,
où, du fait de son attitude à l'égard des représentants de la loi et
d'une plainte déposée par M. Rault, il était arrêté par la
gendarmerie. (
Le Moniteur du Calvados )
Octobre
1937 -
Un crime
passionnel à Tracy-Bocage. –
Un
crime passionnel, commis dans des circonstances particulièrement
révoltantes de cynisme et de préméditation, a été commis hier à
Tracy-Bocage, à trois kilomètres de Villers.
Un
mauvais ménage
Au
cours de l'année 1923, un ouvrier agricole de Longvillers, près de
Villers-Bocage, Adrien Françoise, à l'époque âgé de 27 ans,
épousait une journalière, Agèle Cornu, de sept ans
plus jeune.
Dés
le début du ménage, Françoise, jaloux, buveur et brutal mena à sa
femme une vie infernale. Fréquemment battue et même menacée de mort,
la jeune mariée ne devait pas larder à se détacher de son époux.
En
1925, le ménage quittait Longvillers et allait habiter à Tracy-Bocage
où il louait une maison, d'abord au hameau du Marais, puis dans le haut
du bourg où il avait pour voisin un petit cultivateur, Joseph Sénécal,
aujourd'hui âgé de 50 ans.
Employée
comme femme de journée chez ce dernier, la femme Françoise allait
devenir, en 1936, la maîtresse de son patron, resté veuf.
Soupçonnant
la liaison, le mari redoubla ses violences. Des scènes continuelles s’élevèrent
au cours desquelles, fou furieux Françoise rouait sa femme de coups et
frappait les trois
enfants nés de la déplorable union. Prenant également Sénécal à
partie, Françoise trouvait cependant à qui parier en la personne de
celui-ci. Il y a quelque temps, à l'annonce que sa femme allait être
mère une nouvelle fois, le journalier imputait au cultivateur l'état
de cette dernière et provoquait Sénécal. Une rixe violente opposa les
deux hommes. Saisissant un bâton, le cultivateur en portait un coup à
son adversaire. L'affaire n'eut pas de suites judiciaires. Françoise
ayant consenti à ne pas déposer une plainte en échange de
la remise d'une somme de 300 francs et du don d'un complet et d'un arbre
pour son jardin.
Complots
Le
départ de Sénécal qui, après avoir, l’an dernier, cédé à son
fils, moyennant une rente viagère, la petite ferme qu'il exploitait,
était allé demeurer à Saint-Louet-sur-Seulles, ne ramena pas le calme
au foyer des époux Françoise. Buvant toujours, le journalier
continuait à chercher querelle à sa femme et à proférer des menaces
à l'adresse de celui qu'il tenait pour son amant.
Très
épris de sa maîtresse et excédé de l'attitude du journalier tant à
l'égard de celle-ci que vis-à-vis de lui, Sénécal, qui profitait
pour aller rendre visite à son amie, que Françoise fut à son travail
et que les enfants fussent à l'école, pressait l'infidèle de quitter
le domicile conjugal et de venir vivre en sa compagnie. Redoutant la
vengeance de son mari, la femme
se dérobait. L'idée de supprimer l'époux gênant ne tarda pas à
s'implanter dans l'esprit du couple, Sénécal pressant sa concubine
d'agir elle-même et s'efforçant de lui persuader qu'elle ne serait pas
condamnée. « Quand une femme tue son mari, on l'acquitte presque
toujours », lui disait-il.
Se
refusant au geste criminel qui lui était demandé, Angèle Françoise
s'employait, en revanche, à pousser son amant à abattre son rival.
Harcelé, il finit par y consentir.
«
Ce sera pour ce soir... »
Ces
jours derniers, Sénécal se rendait à Caen et y achetait un revolver.
Hier matin, il pénétrait dans la maison de sa maîtresse et confiait
à celle-ci son intention de « régler l'affaire » le soir même. «
Attends qu'il ait touché un peu d'argent qui lui est dû... » lui
répondit Angèle Françoise. Mais, bien ancré dans sa détermination,
Sénécal répliqua « Non, ce sera pour cette nuit ! Je veux qu'il
soit, en terre pour la Toussaint! » « Alors, ajouta la femme, ne tire
pas les cinq balles. Je ne veux pas qu'il soit trop abîmé... ».
Deux
coups de feu dans la nuit
Vers
20 heures, sous une pluie diluvienne, Sénécal se postait dans un petit
chemin vicinal qu'il savait
que Françoise devait emprunter en revenant de son travail et guettait
sa victime. Bientôt, il reconnaissait son pas. Debout sur la berne,
masqué à la vue de Françoise par les ténèbres épaisses, il
attendait qu'il arrivât à sa hauteur et, froidement, faisait feu par
deux fois dans la direction.
Atteint
à la tête et au cou, le malheureux s'affaissait, foudroyé.
Sans
toucher au cadavre, Sénécal regagnait Saint-Louet-sur-Seulles,
quittait ses vêtements ruisselants et se couchait.
L'enquête
Au
milieu de la nuit, la femme Françoise ne voyant pas revenir son mari et
devinant que son amant avait, mis son projet à exécution comme il
l'avait promis, se levait, et, en compagnie de l'aînée de ses enfants,
Fernande, se mettait à la recherche du corps. Elle le trouvait étendu
à l'endroit même où il avait été frappé. Retournant ensuite au
bourg, eIle avisait du crime le garde-champêtre qui prévenait
immédiatement la gendarmerie de Villers-Bocage. Entendu, le garde, qui
connaissait l'antagonisme existant entre Sénécal et la victime,
soupçonnant le drame, donna au Maréchal-des-logis-chef Groult et aux
gendarmes Thomas et Fontaine dont il était accompagné, des indications
à la suite desquelles ceux-ci
se rendirent à Saint-Louet.
Les
aveux du meurtrier
Ils
y trouvèrent Sénécal chez lui. Interrogé par le Capitaine Gaubert,
commandant les brigades de l'Arrondissement, venu de Caen, le meurtrier
prétendit d'abord qu'il n'était pour rien
dans la mort tragique de Françoise. La découverte sous son oreiller
des vêtements mouillés qu'il y avait dissimulés après le crime, lui
fit perdre son assurance. Bientôt, il passait des aveux complets que,
questionnée a son tour, son amie corobora.
Sénécal
et sa maîtresse furent arrêtés sur-le-champ. Le Parquet de Caen s'est
transporté sur place. Sénécal et la femme Françoise ont confirmé
aux magistrats leurs précédents aveux. Le meurtrier et sa complice ont
été écroués.
Les
enfants des époux Françoise, âgés de 13 ans, 11 ans, 6 ans, et 2
mois ont été recueillis par des voisins.
( Le Moniteur du
Calvados )
Novembre
1937 -
Une automobile renverse un piéton. –
Vers
17 heures, M. Albert Chippey, 64 ans, demeurant à Coulvain, suivait à
pied, en compagnie de l'un des membres de sa famille, la route de Caen
à Vire, lorsqu'il fut happé par une automobile pilotée par M. Léon
Lavigne, 47 ans, demeurant à Bougy. Ce dernier, qui ne s'était pas
rendu compte de i'accident, en fut avisé par sa femme et stoppa 150
mètres plus loin.
M.
Chippey souffre de vives douleurs à l'épaule et à la hanche gauche.
( Le Moniteur du
Calvados )
Janvier
1938 -
Un dépassement
dangereux.
- Le 1er novembre 1937, Lavigne Léon, 47 ans, demeurant
à Bougy, conduisait sa voiture automobile sur la route de Caen à Villers, il heurta à
Tracy-Bocage, en effectuant son dépassement, M. Chippey, qui circulait à bicyclette, sur
la droite de la chaussée.
C'était
à la tombée de la nuit. M. Chippey était régulièrement éclairé
et les phares de la voiture étaient en code, Lavigne, assisté de Me Denieau.
a été condamné à 50 fr. d'amende.
( Le Moniteur du Calvados )
Juillet
1942 -
Grande fête champêtre. -
A Tracy-Bocage, dimanche 5 juillet, à 15 h., grande fête
champêtre dans la propriété de M.Flaguais, à la « Queue du
Renard », au bénéfice
des prisonniers de guerre.
Grande
cavalcade bohémienne (100 figurants). Nombreux jeux et attractions,
concerts et chants, buffet,
galette, buvette, vente aux enchères et tombola.
Mars
1944 -
Une ambulance et un camion mitraillés sur la route.
- Au cours des
attaques qu'ils ont livrées lundi après-midi sur les véhicules
circulant sur les routes du Calvados, les avions anglo-americains ont
également mitraillé à La Graverie, au lieu dit « La Papillonnière
», l’ambulance du Sanatorium de Saint-Sever. Mlle Thérèse Michel,
sous-économe, originaire d'Avranches, a été tuée sur le coup, et le
chauffeur, M. Marie, grièvement blessé au bras droit.
A
quelque distance de là, à Tracy-Bocage, un camion de la « Moderne
Beurrerie » de Vire, a été attaqué à son tour, et le
conducteur, M. Lelettier, grièvement blessé. Il a été ainsi que M.
Marie, admis à l'hôpital de Vire.
Dans
l'attaque du car Vire-Caen, que nous relations, une femme Mme Marie
Roulland, domestique chez M. Liegeard a St-Pierre-du-Fresne, a été
tuée, ainsi que M. Dubois, de la Ferrière-Harang, peintre à
Villers-Bocage décèdé a I’hôpital d'Aunay-sur-Odon où il avait
été transporté.
Parmi
les blessés figurent Mme Peyronnet qui a du subir une grave
intervention chirurgicale dans le dos, son mari, M. Peyronnet,
rédacteur principal des Contributions Indirectes à Caen et M. Auguste
Cervelle, atteint de blessures légères. Quant au chauffeur, M. Kergoat,
il a été amputé du bras droit ainsi que nous l’avions dit. . (Les
Échos du Calvados)
Novembre
1946 -
Trop débrouillard. -
Roger
Louise, 22 ans, mécanicien à Amayé-sur-Seulles, avait décidé de se
marier. Comme il était plus riche d’amour que d’argent, il ne
trouva rien de mieux que de voler une jument appartenant à M. Isambart,
cultivateur à Sainte-Honorine-des-Pertes. La bête fut parquée chez M.
Dudouet, à Tracy-Bocage, qui en ignorait l’origine, puis vendue à un
marchand de chevaux pour la somme de 25 000 fr. De quoi faire une belle
noce !
Malheureusement
pour lui, Louise a été arrêté. (Source B.-L.)
Avril
1949 -
Douze Croix de guerre bien gagnées.
-
Dimanche prochain, accompagné d'un représentant du préfet, de
MM. Lévêque, conseiller général, et Lepiètre, président de
l'association cantonale des sinistrés, le général Marchand,
commandant la subdivision remettra la Croix de guerre à douze Communes
martyres du canton de Villers-Bocage.
Les
manifestations se dérouleront aux heures ci-après : 9 h. :
Campandré-Valcongrain ; 9 h. 30 : Maisoncelles-Pelvey ; 10 h.
Tracy-Bocage ; 10 h. 30 : Amayé-sur-Seulles ; 11 h. 30
: Monts-en-Bessin ; 12 h. Villers-Bocage ; 15 h. : Parfouru-sur-Odon ;
15 h. 30 : Tournay-sur-Odon ; 16 h. : Le Locheur ; 16 h. 30 : Noyers ;
17 h. : Missy. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
À l'honneur. -
Dimanche dernier, avec le cérémonial
habituel, le général Marchand d'accompagnait Me Lévêque,
conseiller général, a remis la Croix de Guerre à quatorze communes du
canton de Villers-Bocage.
Ce
fut d'abord Campandré-Valcongrain, puis Maisoncelles-Pelvet où deux
enfants de la commune, Claude et Colette Guillemenot, se virent aussi
décerner la Médaille Militaire et la Croix avec étoile de Vermeil
décernée à leur père, mort pour la France.
Les
cérémonies se poursuivirent par Tracy-Bocage, Villy et
Mont-en-Bessin, Villers-Bocage où les personnalités furent conviées
à un banquet.
Dans
l'après-midi les localités du Mesnil-au-Grain, Parfouru, Le Locheur,
Noyers-Bocage reçurent à leur tour l'hommage de la reconnaissance de
la nation.
Le
même jour des manifestations semblables se sont déroulées dans le
canton d'Evrecy à Bully, Feuguerolles, Amayé, Avenay, Maizet,
Trois-Monts, Goupillières, et Ouffieres, en présence du docteur
Gosselin et de M. Léonard Gilles, conseiller généraux ; Robiquet,
chef de division à la Préfecture, et Daure, recteur de l'Université
de Caen.
Un
dîner intime réunis à Goupillières des personnalités et les maires
des communes visitées. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1959 -
Grave conflit familiale.
-
Un homme de 30 ans, ivre et fou furieux, arrive chez ses parents
avec un fusil et 40 cartouches, tire 2 fois sur son pere et le manque.
Son frère cadet, 23 ans, riposte avec son propre fusil et le blesse a
mort.
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