Février
1830 -
Le froid continu. -
Depuis
30 ans notre pays n'avait pas éprouvé un froid aussi intense que celui
qui s'est fait sentir dans la nuit de mardi à mercredi, le
thermomètre, au milieu de la ville, dans un courant d'air ordinaire,
est descendu à 15° au-dessous de zéro, exposé a un air libre, il a
baissé jusqu'au-dessous de 17° et à 20° dans la campagne.
Aussi
tout est gelé, même dans les appartements où le feu est entretenu
pendant toute la journée.
-
Aujourd'hui le thermomètre était descendu à 5 heures du matin à 15º
5/10 en plein air. (Le Pilote du Calvados)
Février
1830 -
Un réveil amer. -
Le
sieur Faudemer, journalier, fit connaissance, le 17 juin, d'un nommé
Clément Barbey, dans une auberge de Trévières, où ils logeaient l'un
et l'autre, ils burent ensemble, prirent ensemble du café, et le soir
Barbey proposa la moitié de son lit à son nouvel ami, à qui l'on ne
pouvait donner à coucher dans l'auberge.
Le
lendemain matin, en s'éveillant, Faudemer fut étonné de se trouver
seul dans le lit, et en prenant son pantalon pour se lever, il vit qu'il
avait payé un peu cher le petit service que son compagnon de lit lui
avait rendu. Quoiqu'il eût eu la précaution de placer sous sa tête,
en se couchant, le pantalon où se trouvait son argent, Barbey avait su
l'enlever pendant la nuit, et s'était emparé de 45 francs qui se
trouvaient dans une des poches.
Barbey,
arrêté peu de jours après, fut trouvé saisi d'une partie de la somme
volée, du moins on le pensa ainsi, parce qu'il ne put justifier d'où
lui provenait l'argent dont il était porteur. En
second lieu, il avait payé, le lendemain du vol, quelques petites
dettes qu'il n'avait pu acquitter précédemment.
Barbey
avait déjà été condamné à 13 mois d'emprisonnement pour vol, et
avec les charges qui s'élevaient contre lui, avec une fort mauvaise
réputation, il a vainement persisté à nier le vol, il a été
condamné à 6 ans de réclusion. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1830 -
Uniformisation de la Garde Nationale.
- On
nous assure qu'un uniforme modèle pour les gardes nationales des
campagnes va être envoyé incessamment du ministère de l'intérieur à
la préfecture du Calvados : il se compose d'une blouse grise, d'un
pantalon de toile bleue, d'un chapeau ciré et d'une ceinture tricolore
portant la giberne sur le côté droit. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1830 -
Un nouveau bataillon de garde nationale voit le jour à
Trévières. -
Nous
apprenons encore par notre correspondance que le canton de Trévières
vient de composer un bataillon de garde nationale, qui s'est de suite
choisi un commandant et des officiers, la plupart anciens militaires qui
s'occupent de former aux exercices leurs nouveaux compagnons d'armes.
(Le Pilote du Calvados)
Mai
1831 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Hier
les assises du Calvados ( 2e session 1831 ) se sont ouvertes
sous la présidence de M. Daigremont-St-Manvieux, fils, conseiller à la
cour royale. Ce magistrat, avant de commencer les débats de la première
affaire, a adressé à MM. les jurés un discours sur les devoirs que
leur impose la
magistrature temporaire dont ils sont investis, et leur a rappelé que
pour la première fois dans notre département allait être mise en
action la nouvelle loi, qui, plus favorable aux accusés, veut que la
majorité du jury qui les déclare coupables soit de huit membres, et
qui laisse au jury seul, et sans que la cour prenne part au verdict, la
délibération sur le sort des accusés.
La
première affaire a été appelée ensuite. Elle était relative à une
fille Françoise Violette, de Trévières, accusée de plusieurs vols
commis au préjudice des époux Etienne, marchands dans le bourg et dans
la même maison que cette fille habitait. La moralité de Françoise
Violette, qui 5 fois a été mère sans être épouse, et qui d'ailleurs
était sous d'autres rapports très suspecte, était déjà pour elle
une assez mauvaise recommandation, dont les débats sur les faits de
l'accusation ont été loin de l'affranchir.
Déclarée
coupable par le jury, avec les circonstances de maison habitée, de nuit
et d'usage de fausses clefs, la fille Violette a été condamnée à 5
années de travaux forcés, (Le Pilote du Calvados)
Janvier
1840 - Une ordonnance. - Une
ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25
000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de
1838.
Pour
cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers
numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre
arrondissement : Balleroy, 52. — Bayeux, 39. — Caumont, 21. —
Isigny, 60. — Ryes, 45. — Trévières, 44. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1840 -
Instruction
primaire supérieure.
-
Médaille de bronze : M. Cordier, directeur de l'école primaire
supérieure communale de Bayeux.
Instruction
primaire élémentaire. — Médaille d'argent : M. Thieulin, directeur
de l'enseignement mutuel de Bayeux.
—
Mentions honorables : M. Margrie, instituteur communal à Trévières ;
Bazire, à Caenchy.
—Rappel
des Médailles d'argent : M. le frère Longue-Épée, instituteur
communal à Bayeux.
(Source : L'Indicateur de Bayeux)
Septembre
1840 - Le
Conseil Général du Calvados.
-
Sur un rapport de la commission des finances relatif à la
demande formée par la commune de Trévières pour l'établissement de
quatre nouvelles foires, le conseil général , vu la délibération du
conseil de l'arrondissement de Bayeux et celles des conseils municipaux
intéressés dans la question, est d'avis que deux nouvelles foires
soient accordées à la commune de Trévières, l'une, le troisième
jeudi de mars, l'autre, le troisième jeudi d'août. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Octobre
1840 -
Avis. -
Déjà plusieurs fois nous avons
eu l'occasion de nous plaindre de l'irrégularité du service des
facteurs ruraux pour la remise des journaux et autres imprimés. Nous
recevons depuis quelques jours de nouvelles plaintes de plusieurs de nos
abonnés qui nous adressent des réclamations sur la négligence que ces
agents apportent à remplir leur devoir. Nous nous contenterons
pour le moment de signaler seulement quelques communes des cantons
de Trévières et d'Isigny, où le service se fait très mal.
De
tels abus ne peuvent être tolérés, et s'il n'y est pas apporté de
remède, nous citerons plus tard des noms, quant à présent, nous
voulons seulement appeler l'attention de MM. les directeurs des postes
sur cet objet. (Source :
L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Une ordonnance du roi, en
date du 1er janvier 1841 , autorise dans la commune de
Trévières, l'établissement de deux foires annuelles qui se tiendront
le troisième jeudi de chacun des mois de mars et d'août. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - Par suite d'attaques injurieuses et calomnieuses de la
part du sieur Vaquerel, de Trévières, contre les sieurs La. Cauve
(Pierre) tanneur, demeurant à Bayeux, et Ouenne (Victor),demeurant à
Trévières, action avait été intentée par ces deux deniers devant le
tribunal de police de Trévières, contre l'auteur
de ces injures et de ces calomnies.
Voulant
éviter
les conséquences du procès intenté contre lui, le sieur Vaquerel a
proposé un arrangement qui a été consenti par les parties, à la date
du premier mars 1841, et par lequel il s'oblige :
1°
livrer dans le délai de quinze jours, un hectolitre de blé au profit
des pauvres de Trévières.
2°
payer les frais du procès commencé.
3°
payer au garde-champêtre qui a rédigé procès-verbal contre lui, une
somme de dix fr. pour déplacement et frais de voyage.
Enfin
il est stipulé dans ledit arrangement que ces obligations sont prises
par le sieur Vaquerel a titre de dommages-intérêts, et comme les
sieurs La Cauve et Ouenne ont été injuriés et calomniés publiquement
par lui, le sieur Vaquerel s'est engagé en outre à payer les frais que
nécessitera une annonce dans les journaux de Bayeux, pour réparer leur
honneur. C'est ce qui a motivé la présente insertion.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - On avait vu passer il y a plusieurs jours sur tout le
littoral, de nombreuses volées de gibier sauvage qui retournaient vers
les contrées septentrionales qu'elles habitent, et d'où les froids
rigoureux les éloignent tous les ans : Il était facile d'augurer de ce
fait que les mauvais jours de l'hiver étaient passés.
Aussi
depuis bientôt quinze jours le plus beau temps est-il venu nous
dédommager des rigueurs de la mauvaise saison que nous avons
traversée. L'aspect de la campagne a déjà complètement changé :
partout les blés s'annoncent bien et les pommiers sont chargés
d'autant de boutons que l'année dernière. Les herbages sont
magnifiques et les herbes vont bientôt venir en aide à la rareté des
fourrages secs. La plupart des colzas, grâce aux neiges qui les
couvraient, ont été garantis des derniers froids : partout la plante
présente une assez belle apparence. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Août
1841 - Nouvelles locales.
- Les communes de Littry et de Trévières ont réclamé
chacune une nouvelle foire.
Presque
toutes les communes consultées ont repoussé ces prétentions en les
soutenant nuisibles aux intérêts du commerce, et de nature à porter
atteinte à des droits d'autant plus sacrés qu'ils étaient plus
anciennement acquis.
Le
conseil s'est alors demandé, si dans l'étal actuel du commerce
agricole et industriel de l'arrondissement il y avait un besoin pressant
de créer de nouvelles foires. Son avis a été pour la négative.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Septembre
1841 - Nouvelles locales.
- Sur la demande du conseil municipal de Ryes, le conseil
général donne un avis favorable à l'établissement dans cette commune
d'un marché de comestibles, le dimanche matin, et d'une louerie
d'ouvriers pendant les mois de juillet, août et septembre, sur la place
de la Croix, à Ryes.
Vu
la délibération du conseil d'arrondissement de Bayeux, le conseil est
d'avis que l'autorisation demandée par les communes de Littry et
Trévières d'établir de nouvelles foires,
ne soit point accordée. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Direction des postes.
- L'accélération
toujours croissante des courriers de la malle-poste, a nécessité le
changement suivant dans les heures du service : la dernière levée de
la boîte aux lettres pour Cherbourg et Trévières aura lieu à 9
heures 30 minutes, et la clôture des ports payés pour ces deux routes
à 9 heures 15 minutes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Les
électeurs des cantons de Trévières et Ryes étaient convoqués jeudi
dernier, en la commune de Tour, pour procéder à l'élection d'un
membre du conseil général du Calvados.
M.
le comte d'Houdetot, pair de France, seul membre sortant pour notre
arrondissement a été réélu à la presque unanimité des suffrages
exprimés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Classe de 1842. -
Le tirage au sort des jeunes conscrits du Calvados, pour le
contingent militaire de 1842, aura lieu à partir du 20 février
prochain, dans les différents cantons de notre arrondissement, dans
l'ordre suivant : Ryes, 20 février,
Balleroy, 21 ; Isigny , 22 ; Caumont, 23 ; Trévières, 24
; Bayeux, 27. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence
à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort
douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril.
Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour
empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.
En
Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et
de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. - La
semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre
contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque
avancée de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une
épaisseur très considérable en certains endroits, a couvert les
champs, les routes, les rues , les toits des maisons.
L'arrivée
des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et
de Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à
huit de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été
retardée de 24 heures, il paraît que le parcours de la forêt de
Neuilly était devenu impraticable.
Au
reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est
sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les
points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée,
par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Classe de 1842.
- M. le
préfet du Calvados vient de faire publier le tableau présentant la
sous-répartition, entre les cantons, du contingent de 1 008 hommes
assigné au Calvados par ordonnance du 30 mars 1843. Voici le contingent
proportionnel de chacun des cantons de l'arrondissement de Bayeux :
Le
canton de Balleroy sur 115 inscrits, aura à fournir 30 conscrits ;
celui de Bayeux sur 145, 38 ; Caumont sur 89, 23 ; lsigny, sur 118, 31 ;
Ryes, sur 79, 21 ; Trévières,
sur 105, 28.
—
Notre arrondissement aura donc à fournir un contingent de 171 hommes
sur 171 qui ont pris part au tirage. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque
département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour
où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre
arrondissement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Conseil de révision.
-
L'itinéraire du conseil
de révision, pour la convocation des jeunes gens de la classe de 1842,
est ainsi fixé pour les six cantons de notre arrondissement :
à
Bayeux, le 22 mai, pour les cantons de Ryes, Trévières et
Bayeux ; à Balleroy, le 23 mai, pour les cantons de Balleroy et de
Caumont ; à Isigny, le 24 mai, pour le canton d'Isigny. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 16
mai. - Pierre-Jules Maufras, tailleur, Léonie Maufras et la
femme Maufras, tous les trois de Bayeux, comparaissaient sous la
prévention d'avoir recelé et s'être approprié diverses sommes
d'argent, de linge et autres objets volés par les enfants Gouye et la
fille Justine Le Bouteiller, au préjudice de leurs parents.
Le
premier a été acquitté, Léonie Maufras a été condamnée en huit
jours et la femme Maufras en un mois d'emprisonnement.
—
Une condamnation de 15 jours de la
même peine a été prononcée contre le sieur Suzanne, marchand boucher
à Trévières, pour habitude de faux poids dans la vente de sa
viande.
—
Marie-Françoise Le Bobier, de la commune Cartigny-Tesson,
prévenue de délit forestier au préjudice du sieur Michel Hébert,
propriétaire à Vouilly, a été condamnée en 2 fr. d'amende.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Élections. -
Aux élections des chefs-lieux de canton de notre arrondissement
annoncées dans notre dernier numéro nous ajoutons les suivantes :
— lsigny. —
Sur 9 conseillers municipaux sortants, 7 ont été réélus dans
l'ordre suivant du nombre des suffrages : MM. Le Rebour, négociant ;
Etienne, négociant ; Desmarest ; Pophillat ; Bonnefonds ( Michel ) ; Le
Chartier et Héroult.
Deux
membres nouveaux ont été nommés, ce sont : MM. Lenormand et Morice,
notaire.
—
Trévières. —
Ont été nommés conseillers municipaux, MM. Guilbert-Duclos,
maire ; Blaize ; Longien ; Menard ; Le Tual de la Heuderie et Le
Breton. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Conseil d’arrondissement.
-
Le Conseil demande
ensuite que le traitement des instituteurs primaires soit porté à 400
fr. ; tant que ce vœu salutaire ne sera point accueilli, les
instituteurs moraux et capables abandonneront la carrière de
l'enseignement pour embrasser des professions plus indépendantes et
plus lucratives.
—
Un autre vœu non moins important est émis pour provoquer des mesures
législatives destinées à réglementer le contrat de louage des
domestiques.
—
Dans une autre délibération longuement et judicieusement motivée, le
Conseil a signalé les inconvénients résultant du non-curage et
havelage de l'Aure-lnférieure, de Trévières jusqu'à Isigny. Cette
délibération a pour objet de faire rapporter les dispositions de
l'ordonnance de 1835 , en ce qui
concerne cette rivière.
Le
Conseil d'arrondissement a terminé ses travaux en prenant une
délibération longuement motivée sur le chemin de grande communication
de Littry à Port-en-Bessin, dont nous avons déjà entretenu le public.
Nous rendrons compte de la décision qui sera prise à ce sujet lors de
la prochaine session du Conseil général, qui sera mis en demeure de
donner une solution définitive à ce projet,
lequel est d'un immense intérêt pour la contrée qu'il devra
traverser. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 14 août. —
La femme Aimable-Dorothée Buhot, femme Collar , de notre ville,
a été condamnée en 250 fr. d'amende, pour prêt sur gage.
—
Pour avoir chassé sans port-d'armes et en temps prohibé, le nommé
Pierre Jacqueline, domestique à Maisons, a été condamné en 30 fr.
d'amende pour le premier chef et 20 fr. pour le second.
—
Le tribunal a prononcé l'acquittement des nommés Antoine-Adrien
Guesdon, et Auguste Michel, maçon à La Folie, prévenus de vol d'un
manteau appartenant à M. Halley,
propriétaire à Trévières. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 27 octobre. —Bertrand Abadie, Marie
Abadie et Michel Lunier, tous trois marchands colporteurs, étaient
prévenus d'avoir, à la complicité les uns des autres, trompé le
sieur Mériel, marchand luthier, à Caen, en lui vendant pour fil et
coton un service de table tout coton ; et d'avoir, le 25 août dernier,
à Bayeux , commis le même délit au préjudice de M. Amiard, avocat,
en lui vendant comme étant en fil de laine, une douzaine de mouchoirs
en coton.
Convaincus de ses faits, ils ont été condamnés chacun en trois mois
d'emprisonnement.
—
A l'audience du 7 novembre le sieur Michel Delamare,
propriétaire à Trévières, convaincu d'outrages et de menaces
envers le Maire de Mestry, a été condamné à 6 jours de prison.
—
Félix-Alexandre Martin, fabricant de paniers, à
St-Germain-d'Ectot, a été condamné à 3 mois de prison, pour avoir
porté des coups et fait des blessures au sieur Dudouet, cultivateur de
la même commune. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Une circulaire. -
Par une circulaire, en date du 13 de ce mois, M. le ministre de
l'agriculture et du commerce a rappelé aux préfets les injonctions de
la loi du 22 mars 1841, sur le travail des enfants dans les
manufactures, et les a invités à surveiller activement l'exécution de
cette loi, dictée par une pensée d'humanité et de civilisation.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 14 novembre.
—
Julien Douillet, comparaissait devant le tribunal pour délit de
mendicité quoiqu'on état de travailler. Arrêté pour ce fait et
déposé dans la salle municipale de Balleroy, il avait tenté de
s'évader en brisant la porte de sa prison provisoire. De plus, Douillet
ne voulant pas faire les choses à demi, s'est rendu coupable de
rébellion envers le sieur Sanson, garde-champêtre à Castillon. Le
tribunal usant d'une juste sévérité à l'égard de cet individu, l'a
condamné en 13 mois de détention.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. - Sur
50 352 instituteurs primaires répandus sur la surface de la France, 23
048 ont un traitement minimum fixe de 200 francs ; 2 003 reçoivent
depuis 201 jusqu' à 209 francs ; les autres touchent 300 fr. et
au-dessus ; 52 sur 100 sont mariés, et 4 sont veufs avec ou sans
enfant. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Police correctionnelle.
- Audience du 26 décembre.
Les
nommés Pierre-Joséphine dit Benoist , Agé de 16 ans, Pierre Girard,
âgé de 12 ans, de la commune de Monfréville, et Abel Hébert, âgé
de 15 ans, de celle de Lison, se rendirent aux foires dernières
de St-Martin à
Isigny, et de St-Aignan à Trévières , où ils exploitèrent plusieurs
boutiques de marchands.
Tout
convenait à ces petits voleurs, même jusqu'à l'histoire de Mandrin,
dont un exemplaire a été trouvé sur l'un d'eux.
Acquittés
tous les trois comme ayant agi sans discernement, le sieur Girard a
été remis à son oncle qui l'a réclamé ; Joséphine et Hébert ont
été envoyés dans une maison de correction pour y être détenus
pendant trois ans.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1844 -
Cours d’Assises du Calvados.
- L'affaire de Pierre Talvast avait attiré un grand nombre
d'auditeurs. Il s'agit d'un infanticide, et cette fois ce n'est pas une
femme, une jeune fille qui, à tout prix, a voulu éviter la honte :
c'est un homme qui est accusé de ce crime. M. l'avocal-général Massol
occupe le siège du ministère public ; chacun veut entendre encore, une
fois l'orateur célèbre, le magistrat éminent que nous allons perdre.
L'accusé
est un paysan d'environ 40 ans, aux cheveux rouges et à la mine
doucereuse ; il paraît en proie à une vive émotion. Sa défense est
confiée à Me Georges
Besnard.
Pierre
Talvast, qui demeure à Engranville, près Trévières, s'était marié
une fois, et avait eu six enfants. Sa femme était d'un caractère peu
aimable. A des mœurs déréglées, elle joignait des habitudes de vol
qui la firent condamner a un an de prison, et, dans son ménage, ce
n'étaient que querelles de chaque jour, qui se terminaient toujours par
des coups.
Après
la mort de cette femme, Talvast aurait dû se tenir content d'un premier
essai qui lui avait si mal réussi. Mais l'impossibilité de donner
lui-même des soins nécessaires à ses enfants en bas age l'engagea à
contracter un nouveau mariage avec la fille Prudence Loir, âgée de 22
ans, et servante dans une ferme. Il l'épousa le 20 juillet i843, et un
mois après il reconnaissait qu'il avait été odieusement trompé. Au
moment de son mariage, sa femme était enceinte d'environ quatre mois.
Talvast lui reprocha son indigne conduite, mais sans la maltraiter, et
il consentit à la garder avec lui.
Dans
la nuit du 12 au 13 novembre, vers dix heures du soir, la femme Talvast
fut saisie des douleurs de l'enfantement ; son mari n'appela personne a
son secours, seul il lui donna des soins, seul il recut l'enfant
dont elle accoucha vers deux heures du matin. La femme Talvast entendit
cet enfant pousser un faible cri ; elle vit son mari le déposer sur une
chaise sur laquelle il avait étendu quelques vêtements. Quelques
moments avant sa délivrance, elle pria son mari de ne pas faire de mal
à l'enfant qu'elle allait mettre au monde. « Sois sans inquiétude,
lui dit-il, je ferai pour lui ce que j'ai fait pour les miens ; il n'est
pas la cause de l'accident que tu as éprouvé ». La femme Talvast
se recoucha ; son mari lui répéta plusieurs fois que son enfant était
froid et ne donnait plus aucun signe de vie ; au bout d'une demi-heure,
il l'emporta, fut absent pendant quelques minutes, et quand il revint,
l'enfant avait disparu.
Bientôt
l'accouchement de la femme Talvast ne fut plus un mystère ; la justice
en eut connaissance, et Talvast interrogé, prétendit d'abord que sa
femme avait fait une fausse couche ; puis il déclara qu'il avait jeté
dans le bief d'un moulin, le cadavre de l'enfant mort qu'elle avait mis
au monde. Ces versions étaient toutes fausses ; et quarante jours
après l'accouchement, le 20 décembre, on retrouva le corps de
l'enfant, enterré dans le jardin de Talvast. Son beau-père, en remuant
la terre, avait découvert le foin qui l'enveloppait. Le cadavre offrait
la trace de graves lésions. Les deux os pariétaux du crâne étaient
fracturés, l'un, par une simple fêlure ; l'autre, en étoile ; la joue
était déchirée et la mâchoire brisée en deux endroits.
Aux
débats, Talvast a soutenu que l'enfant de sa femme était mort en
naissant, et que sa seule faute était de l'avoir enterré furtivement,
pour cacher son déshonneur et la honte de sa femme.
Cette prétention a été vivement combattue par M. le docteur
Lepaulmier, qui avait fait l'autopsie. Ce médecin a conclu de ses
expériences sur les poumons de l’enfant, qu'il avait vécu, et de
l'examen des blessures, qu'elles avaient probablement été faites
pendant la vie ; les deux fractures du crâne lui paraissaient le
résultât d'une pression graduée, opérée sur la tête de l'enfant
par deux mains meurtrières. La femme de l'accusé est ensuite entendue.
Elle parait d'abord en proie à la honte,
puis elle se rassure et déclare que son mari, au moment de son
accouchement, l'a empêchée, par de violentes menaces, d'appeler des
secours étrangers. Elle a entendu son enfant crier, et suivant elle
c'est Talvast qui lui a donné la mort, en l'étouffant au moment de la
naissance.
Cette
déposition a fait une sensation pénible dans l'auditoire, et chacun,
encore dans le doute sur la culpabilité de Talvast, ne pouvait
s'empêcher de le plaindre, en le voyant
accusé avec amertume par celle qui était la cause première de son
crime.
M.
le président a cru devoir pose comme résultant du débat, la question
subsidiaire d'homicide par imprudence.
Après
un quart d’heure de délibération, le jury a prononcé un verdict
d'acquittement sur la question d'infanticide, et de culpabilité sur
celle d'homicide par imprudence, mais seulement à la simple majorité.
En conséquence, Talvast a été condamné à 2 ans d'emprisonnement,
maximum de la peine, que lui rendait applicable la déclaration du jury.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- Nous venons
de recevoir encore des nouvelles du loup qui rôde depuis un mois dans
le canton de Trévières, et qui, dans la nuit du 10 au 11, a dévoré
deux veaux, l'un appartenant à M. Ménard, de Trévières et l'autre à
un sieur Lequesne. Quelques jours auparavant il avait fait une assez
grande consommation d'oies chez un sieur Tostain.
Des
battues ont été immédiatement organisées dans les bois du Mollay et
des Crespelières, où l'on a été assez heureux de le rencontrer et de
lui envoyer plusieurs coups de
fusil qui l'ont blessé. Des traces de sang l'ont fait poursuivre
jusqu'à la forêt de Cerisy, où il a été abandonné aux soins de
messieurs les chasseurs de la louveterie qu'on avait fait
prévenir.
Ce
n'est, à ce qu'il paraît, que le 17 seulement qu'une battue
officielle aurait été ordonnée dans le bois Labbé.
Notre
correspondance contient à ce sujet des plaintes dont nous vérifierons
l'exactitude avant de les faire parvenir à qui de droit. Le temps nous
manque pour nous renseigner à cet égard sur des détails qui n'ont
rien de bien précis. Nous y reviendrons. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- Malgré les
avertissements réitérés de la presse et les nombreuses condamnations
prononcées, les contraventions dans la police des routes se commettent
toujours avec une incroyable, continuité. Chaque jour des
procès-verbaux constatent de nouveaux délits. Les charretiers ne
veulent donc pas comprendre que les ordres les plus précis sont donnés
pour punir ces infractions ?
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Classe de 1843.
- 3 871 jeunes
gens ont pris part cette année au tirage dans le département du
Calvados ; c'est 37 de plus que l'an dernier.
Voici
le chiffre de ceux qui se trouvent répartis dans les divers cantons de
l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, 150 ; Bayeux, 119 ; Caumont, 82 ;
Isigny, 136 ; Ryes, 92 ; Trévières, 104. Total : 683.
Notre
arrondissement est au nombre de ceux dont la population militaire a
augmenté cette année ; cette différence en plus sur la classe de
1842, est de 32. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales. -
M. le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 15 du
courant, que l'appel semestriel des hommes de la réserve qui, aux
termes de l'instruction
du 3 juin 1836, devait avoir lieu le premier dimanche du mois de mars
prochain, serait ajourné jusqu'à nouvel ordre. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Le loup, dont la présence a été signalée depuis plus de deux
mois déjà dans les cantons de Trévières et de Balleroy, rôde
toujours dans le pays,
laissant dans beaucoup de communes des traces sanglantes de son passage.
Un
certain nombre de bestiaux, un cheval et des animaux de basse-cour ont
été dévorés tout récemment, et la multiplicité des accidents de ce
genre a fait croire à la présence de trois ou quatre de ces dangereux
visiteurs.
Une
espèce de panique s'est répandue dans la contrée et chacun des
cultivateurs et fermiers tremble pour ses bestiaux. Dimanche dernier une
battue générale avait été organisée, autour des bois du Vernay, du
Tronquay, de Gruchy et autres ; les habitants des communes environnantes
avaient pris part en grand nombre
à cette œuvre de salut
commun, qui malheureusement n'a amené aucun résultat.
On
nous assure aujourd'hui que plusieurs de MM. les maires des deux cantons
vont s'entendre sur les mesures à prendre pour recommencer
prochainement et avec plus de succès une chasse générale dans tous
les bois de la contrée. On doit espérer que tous les habitants
s'empresseront de seconder les efforts des administrations locales.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Le Conseil de révisions.
-
L'itinéraire du conseil de révision ayant subi quelques
modifications, en voici le tableau officiel et définitivement arrêté
pour les cantons de l'arrondissement de Bayeux.
A
Caumont, le 31 mai, à une heure après midi, pour le canton de Caumont
;
A
Balleroy, le 1er juin, à onze heures du matin, pour le
canton de Balleroy
Isigny,
le 3 juin, à dix heures, pour le canton d'isigny ;
A
Bayeux : le 4 juin, à dix heures, pour le canton de Ryes ; idem à
onze heures, pour le canton de Trévières ; idem à midi, pour le
canton de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Dimanche
dernier, vers 7 heures du soir, le nommé Herbeline, blatier à
Trévières, se rendant à Caen avec sa voiture chargée de sacs
de farine, est tombé du brancard sur lequel il était assis, et a eu la
tête écrasée sous l'une des roues. On croit que cet accident, qui est
arrivé entre Bretteville et Rots, est
dû à l'état d'ivresse dans lequel se trouvait
le malheureux Herbeline qui est mort sur le coup.
C'est
encore un nouvel et déplorable exemple de l'imprudence des voituriers.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Voici
quel a été le mouvement de la population dans le Calvados en 1843 .
NAISSANCES.
Enfants légitimes : garçons, 4 432 ; filles, 4 277 ; total : 8 709 .
Enfants
naturels reconnus : garçons, 113 ; filles, 116 ; total : 229.
Enfants
naturels non reconnus : garçons, 442 ; filles, 382 ; total : 824.
Total
des naissances : 9 762.
MARIAGES.
Entre garçons et filles, 3 034 ; entre garçons et veuves, 217 ; entre
veufs et filles, 375 ; entre veufs et veuves, 120.
Total
des mariages : 3 746.
DÉCÈS.
Garçons, 2 708 ; hommes mariés, 1 332 ; veufs, 781 ; total : 4 821.
Filles, 2 709 ; femmes mariées, 1204 ; veuves, 1 285 ; total : 4
998.
Total
des décès : 9 819.
Il
résulte du tableau ci-dessus qu'en 1843, les décès ont excédé les
naissances de 57. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1844 -
Avis aux
maires. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la
circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.
Messieurs,
je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article
34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet
article est ainsi conçu :
Tout
propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une
plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile :
cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la
voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera
double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou
supposé.
Quoique
cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive
journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la
plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une
bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi,
non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions
du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions
l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de
procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.
Je
vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos
administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir
les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur
la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription
qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1844 -
Police correctionnelles.
- Audiences
des 21 et 23 septembre.
—
Louis Lequeux, cultivateur à Trévières, pour s'être porté à
des actes outrageants, par gestes et par paroles, contre les sieurs
Salles, huissier, et Mahouy, garde-champêtre,
a été condamné à une amende de 50 francs.
—
Une faute semblable commise envers le garde-champêtre, Le
Chevalier, a fait infliger une amende de 20 fr. au nommé Louis Payen,
cultivateur à Tournières.
—
Marie Lorillu, veuve Tailpied, et Prudent Tailpied
comparaissaient sous la prévention d'avoir exercé des mauvais
traitements envers le sieur Victor Hamel ; le tribunal a renvoyé
absoute la veuve Tailpied, et a condamné le second accusé en 24 heures
de prison.
—
Une condamnation par
défaut en 6 jours de prison contre Pigny, horloger à Aignerville, et 3
jours de la même peine contre Jouet, conducteur de bestiaux, a été
motivée par des blessures graves dont ils se sont rendus coupables
envers Jeanne Élisabeth, femme Lefebvre. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Mercredi dernier, le bourg de
Trévières a été attristé par un déplorable événement qui vient
encore confirmer
le danger qui résulte
de l'emploi du charbon de bois. Une jeune personne de 19 ans, Mlle
Hallot, a été trouvée asphyxiée dans la chambre où elle couchait,
et qui communiquait par un carreau non vitré avec la laiterie dans
laquelle avait été mis, le soir, un vase rempli de charbon allumé. Ce
fatal accident laisse dans la désolation une famille éplorée et un
jeune homme son fiancé. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1845 -
Nouvelles locales. - Il
y a bien certainement révolution dans l'atmosphère. Il y a quinze
jours à peine nous étions en proie à un hiver prématuré, qui
en quelques heures gelait nos rivières, et à l'heure qu'il est
nous jouissons d'une véritable température printanière qui fait
pousser les feuilles des arbres et ferait assurément naître des
fleurs, si elle continuait encore quelque temps. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1845 -
Classe de 1844. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les sous-préfets et maires du
département un état au moyen duquel elle fait connaître à ces
fonctionnaires le jour et l'heure où l'examen des tableaux du
recensement et le tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1844
auront lieu dans chacun des cantons du Calvados.
L'appel
prescrit sur cette classe est de 80 000 hommes, mais la répartition
entre les départements et les cantons ne sera faite qu'après le
tirage.
Voici
quel sera l'itinéraire de M. le Sous-Préfet de Bayeux pour les
opérations de ce tirage :
Le
22 février 1845, à onze heures du matin, pour le canton de Bayeux ;
— le 24 février, à onze heures, pour le canton d'Isigny ; — le
25 février, à onze heures, pour le canton de Trévières ; — le
26 février, à onze heures, pour le canton de Caumont ; — le 27
février, à dix heures, pour le canton de Balleroy ; —
le 28 pour le canton de Ryes. à la même heure. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1845 -
Chronique des Assises du Calvados.
- Il y a 4 ans environ, une veuve Ravenel, demeurant à
Trévières et se trouvant accablée de dettes, vendit tout son bien
à réméré à un sieur Lécolant, propriétaire dans ce bourg. Quand
il s'agit de régler les comptes avec la venderesse, le sieur Lécolant
demanda à la veuve Ravenel et au
fils de celle-ci le remboursement de deux billets, l'un de 500 fr.,
l'autre de 300 fr., revêtus des signatures veuve Ravenel et A. Ravenel.
Ces deux billets avaient été escomptés par lui, l'un en septembre,
l'autre en octobre 1840, au sieur Pierre-Théodore Le Barillier, mercier
à Trévières, avec lequel la mère et le fils étaient depuis longtemps
en relations d'affaires.
Le
sieur Ravenel, d'accord avec sa mère, contesta la sincérité des
signatures et les dénégations énergiques et réitérées de ces
individus prirent un caractère tel que non seulement le sieur Le
Barillier finit par être arrêté, mais qu'il a dû en outre, après
une assez longue détention, comparaître avant-hier, devant les assises
comme accusé de deux
faux en écriture de commerce.
Le
défenseur de Le Barillier s'est attaché à établir que les quatre
signatures arguées, émanaient bien réellement des sieurs et dame
Ravenel et qu'ils ne les avaient méconnues que pour se soustraire par
ce moyen au paiement d'une dette légitime.
Le
jury a donné gain de cause à l'avocat, et l'accusé, homme
recommandable par 53 années de probité, a
été rendu à la liberté et à sa famille. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1846 -
Un vieux voleur. - Nous
avons entendu raconter un trait assez piquant d'un voleur qui vient
d'être arrêté à Trévières, le nommé Fontaine.
Un
des gendarmes qui l'avaient saisi
lui dit : « Comment, malheureux, se fait-il qu'à l'âge où vous
êtes parvenu (71 ans), vous vous mettiez dans le cas de passer le reste
de vos jours en prison ? » —
« Mais, répartit Fontaine, je suis moins malheureux que
vous ne pensez, car c'est la première fois que je suis arrêté depuis
plus de 60 ans que je vole ! » (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1846
-
Tribunal correctionnel.
-
Joachim Fontaine, convaincu d'avoir, dans le cours de
l'année 1845 et dans les premiers mois de l'année 1846, volé en la
commune de Trévières, au préjudice du sieur Jean Hay, une grande
quantité de cidre, de blé et quelques gluis, s'est vu condamner pour
ces différents vols en 1 an de prison. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1846 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 10 mars.
—
Pierre Vimard, quoique valide, se livre au délit de mendicité
habituelle, et notamment a été, le 2 de ce mois, trouvé mendiant en
la commune de Lingèvres. Il subira 3 mois de prison.
—
Joachim Fontaine, convaincu d'avoir, dans le cours de l'année
1845 et dans les premiers mois de l'année 1846, volé en la commune de
Trévières, au préjudice du sieur Jean Hay, une grande quantité de
cidre, de blé et quelques gluis, s'est vu condamner pour ces
différents vols en 1 an de prison. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1846 -
Police correctionnelles
-
Audience du 28 août.
Prosper
Ferey, domestique à Trévières, a été condamné à 16 fr. d'amende
et aux dépens, pour délit de chasse.
—
Ange-François Adam, horloger, âgé de 30 ans, né et domicilié
à Carentan, comparaissait à la barre pour attentat à !a pudeur commis
sur une jeune fille d'Osmanville. Il a été condamné à 15 jours de
prison et aux dépens.
—
Les nommés Jacques Colliette, journalier, demeurant à
Mandeville, Auguste Olive, journalier de la même commune , et la femme
Michel Bal, de Tessy, étaient inculpés, à la complicité les uns des
autres, de vol de canards au préjudice de la veuve Godefroy,
propriétaire à Trévières ; Olive a été condamné en 15 jours de
prison, Colliette en 8 jours de la même peine ; la femme Bal a été
renvoyée de l'action.
—
Un délit de chasse a fait condamner en 50 fr. d'amende le nommé
Auguste Hue, de la commune de Mosles. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales -
Un incendie que l'on croit pouvoir attribuer à la malveillance,
a éclaté le 30 octobre dans un bâtiment appartenant au sieur Costy (
Tranquille-Grégoire ), de la commune de Trévières. Le dommage est
estimé à 440 fr. Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1847 -
Tribunal de Police correctionnelle.
-
Audience du 23 février 1847.
Pour
avoir le 29 janvier dernier, dans la halle de Trévières, porté des
coups et fait des blessures au sieur Gustave Guilbert, propriétaire
cultivateur, demeurant à Colombières, et Désiré Blondel, cultivateur
à Bricqueville; Virginie Costel, femme d'Eugène Le Rille, journalière
à Mandeville, et Rose-Modeste Marie, femme d'Aimé Durand,
journalière, demeurant à Saint-Martin-de-BIagny, ont été condamnées
chacune en un mois de prison ; Virginie-Héloise Havard, femme de Jean
Eudine, journalière à
Mandeville, à 2 mois ; Hyacinthe Havard, femme de
Michel Basle, journalière, demeurant à Tessy, Anne Havard, femme
Auguste Olive, demeurant à Mandeville, et Virginie Anne, femme de
Jean-Louis Lanièce, journalière, à Englesqueville, en 3 mois de la
même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1847 -
Nouvelles locales. -
La semaine dernière, un douloureux accident a jeté dans
la désolation une honorable famille de Trévières. Vendredi matin, le
cadavre de M. Halley, propriétaire, fut trouvé dans un puits
découvert situé dans la propriété de M. Hallot.
Le
rapport des magistrats qui ont constaté l'événement, l'inspection du
lieu, le rapprochement de tous les indices enfin, prouvent que la mort
de l'infortuné M. Halley est le résultat d'un accident. M. Halley
emporte les regrets de sa famille consternée et de ses concitoyens dont
il était généralement estimé. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller LOISEL. Audience du 1er
août.
La
session du 3e trimestre des assises du Calvados s'est ouverte
à 10 heures Voici le compte-rendu d'une des trois affaires qui ont
été jugées dans cette première audience.
—
Le 27 février, Pauline Rachinel entra au service des époux Soupire,
cultivateurs à Trévières, en qualité de domestique.
Quelque
temps après, ceux-ci remarquèrent qu'un assez grand nombre d'objets de
toilette à eux appartenant avaient disparu. Leurs soupçons se
portèrent sur leur nouvelle domestique, et le 26 mai denier, ils
se décidèrent à faire opérer par le garde-champêtre, une
perquisition dans les effets de cette fille.
Cette
perquisition amena non seulement la découverte des objets volés aux
époux Soupire, mais aussi celle d'autres objets soustraits par la fille
Rachinel au préjudice de la fille Daniel, domestique chez les mêmes
maîtres, et d'autres effets encore dérobés, de septembre à février
dernier, au préjudice des époux Marion, cultivateurs à la Folie, chez
lesquels la fille Rachinel avait été domestique.
L'accusée
avoua sur le champ toutes ces soustractions, et elle a réitéré sa
confession devant le jury qui l'a déclarée coupable sur tous les
chefs, mais en lui accordant toutefois le bénéfice des circonstance
atténuantes. Elle a été punie de 3 années de prison.
(source Journal de
Honfleur)
Avril
1850 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 10 avril 1850.
—
Les nommés Charles-Michel Suzanne et Marie-Sophie-Esther Lainé,
sa femme, rouliers à Trévières, convaincus d'avoir à la complicité
l'un de l'autre, le 9 février dernier, volé une somme de 140 fr. au
préjudice de la dame veuve Raould, cafetière en la même commune, ont
été condamnés; la femme Suzanne en 3 mois d'emprisonnement et son
mari en 6 mois de la même peine. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Décembre
1850 -
Les écoles. -
Lundi
dernier, après les inspections faites des écoles communales de
Trévières, M. Cordier, inspecteur primaire de l'arrondissement, a
remis, en présence des autorités locales, une médaille de bronze à
M. Toutain, instituteur de cette commune. Cette médaille lui était
décernée par le ministre, sur la présentation du conseil académique,
pour l'excellente tenue et la bonne direction de son école. M. le
Recteur avait délégué M. Cordier pour lui faire la remise de cette
distinction.
Dans
le cours de sa visite à Trévieres, M. l'inspecteur a eu à constater
aussi l'état satisfaisant de l'école communale des filles, à laquelle
un pensionnat est annexé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1851 -
Le Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 2 avril 4851.
—
Pour avoir colporté et distribué des écrits calomnieux, les
nommés Alfred-Honoré Castel, âgé de 30 ans, journalier à
Trévières, Charles Guillemette, âgé de 17 ans, colporteur, demeurant
à Engranville, Théodore Rose, dit Pouchain, âgé de 19 ans,
journalier au même lieu, Louis Désiré-Baptiste Feret, âgé de 19
ans, journalier à Trévières, et Auguste-Simon Lapièrre, âgé de 19
ans, ouvrier cordonnier, demeurant aussi à Trévières, ont été
condamnés savoir : Castel, en un mois de prison et en 16 fr. d'amende,
Guillemette, Rose, Feret et Lapièrre, chacun en 5 fr. d'amende, et tous
les cinq solidairement aux dépens. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1851 -
Le courage d’un gendarme. -
Nous sommes heureux d'avoir à signaler un trait de courage
et de sang-froid d'un gendarme de la brigade de Trévières.
Le
1er de ce mois,
jour de marché à Trévières, un cheval, qui stationnait dans la cour
de l'auberge de M. Ruthières, parvint à briser sa longe et s'élança
à fond de train à travers le bourg. La foule fuyait épouvantée,
quand le gendarme Suriray, de la brigade de Formigny, au risque d'être
tué ou blessé, s'élança aux naseaux de l'animal, et, après avoir
été entraîné l'espace de vingt mètres, s'en rendit maître, aux
applaudissements de la population.
—
Ce brave militaire, déjà décoré d'une médaille d'argent de
première classe, pour avoir sauvé, à Honfleur, deux personnes qui se
noyaient, a reçu de M. le maire de Trévières, une lettre de
félicitations, témoignant de la reconnaissance de tous les habitants
de la localité.
Nous
apprenons avec plaisir que la conduite du gendarme Suriray a été
signalée à ses chefs
supérieurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1851 -
Tribunal de police correctionnelle.
-
La nommée Bonne-Justine Levieux, veuve de Jean-Baptiste
Desfaudais, âgée de 31 ans, couturière, née à Neuilly, demeurant à
Trévières, a été condamnée en 13 mois de prison pour avoir
escroqué une somme de 10 francs qui lui avait été remise à titre de
pot de vin de l'obligation qu'elle prenait de servir le sieur Dudouet,
cultivateur à St-Loup-Hors, en qualité de domestique.
Deux
condamnations pour vols, l'une en un an et un jour, l'autre en cinq ans
de prison et cinq ans de surveillance, avaient déjà été prononcées
contre la veuve Desfaudais.
(source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1851 -
La foire. -
La
foire de St-Aignan, à Trevières,
a été très favorable pour la vente des bêtes grasses et des vaches
amouillantes. Les prix ont été très avantageux et les nourrisseurs
étaient très satisfaits.
La
vente des chevaux n'a pas offert les même s avantages, sans pourtant
avoir été très mauvaise. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1852 -
Un terrible accident. -
Un bien triste accident vient d'arriver au village du
Perrey-Héroult (canton de Trévières) : Le nommé Lafleur
(Pierre-François), dit Violette, âgé de 22 ans, journalier,
domicilié à Engranville, avait pris à tâche, du sieur Ravenel,
fabricant de chaux, de vider l'un de ses fours, où l'on venait de
cesser de faire de la chaux et d'en extraire toute la poudre qui s'y
trouvait, ce four à chaux peut avoir au moins sept mètres de
profondeur.
Après
avoir extrait par l'ouverture du bas du four à chaux une partie de la
poudre qu'il contenait, le surplus resta suspendu dans le milieu de
forme de voûte, voulant, sans doute abréger son travail, ce malheureux
monta sur le haut du four à chaux et descendit au moyen d'une échelle
sur cette voûte qui se trouvait à 2 mètres environ du haut, et pourvu
d'une barre de fer et d'un mail, il se disposait à la percer,
lorsqu'elle a croulé sous ses pieds et l'a englouti de telle manière
qu'il a du être asphyxié très promptement, se trouvant enveloppé de
poudre de chaux encore brûlante.
Les
ouvriers du sieur Ravenel qui travaillaient à un four à chaux à
côté, et à la carrière, après en avoir livré une charretée, se
réunirent pour leurs repas au nombre de sept, et après avoir appelé
Lafleur, qui ne leur répondait pas, ils regardèrent où il était, ne
le voyant pas dans le bas du four à chaux, ils montèrent sur le haut
et aperçurent la main de Lafleur qui n'était pas entièrement couverte
par la chaux, ils s'empressèrent de déblayer une partie des matériaux
pour le retirer, ce qu'ils ne purent faire qu'au moyen d'une corde qu'il
lui attachèrent au bras, mais il ne donnait plus aucun signe de vie.
M.
le maire de Trévières, et M. Devaux, docteur-médecin, se sont
transportés sur les lieux, où le cadavre de Lafleur avait été
déposé, et ils ont constaté que cette mort était le résultat d'un
accident. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Instruction primaire.
- Par
arrêté, en date du 26 avril, dernier, M. le ministre de l'instruction
publique a accordé aux institutrices dont les noms suivent, les
récompenses ci-après, savoir :
Pour
l'année scolaire 1848-1849 : Une mention honorable à Mme Martin,
institutrice communale à Littry.
Pour
l'année scolaire 1849-1850 : Une mention honorable à Mme Belliard,
institutrice communale à Trévières.
Pour
l'année scolaire 1850-1851 : Une mention honorable à Madame de
Villers, institutrice communale à Bayeux (école Charlemagne Delamare),
et à Mlle Choisy, surveillante
de la salle d'asile d'Isigny. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1852
-
Un vol.
-
Le
jour de la foire St-Aignan, à Trévières, un vol de 140 francs
d'argent a été commis au préjudice de la femme Savary, de Mandeville.
Cette
femme avait renfermé cette somme, qui était, toute en pièces de cinq
francs, dans un sac de toile et l'avait mise dans sa poche. Quand elle
voulut la reprendre, elle avait disparu.
Le
voleur, qui est resté inconnu, avait coupé verticalement la jupe de sa
victime sur une longueur de plus de 20 centimètres. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1852 -
La proclamation de l'Empire.
- La
proclamation de l'Empire, qui avait été remise à huitaine, dans un
grand nombre de communes de notre arrondissement, a été célébrée
dimanche dernier avec la solennité que comportaient l'importance et les
ressources des diverses localités. Partout cette cérémonie a produit
un excellent effet sur l'esprit de nos populations rurales.
A
Trévières, tous les habitants de ce bourg important ont pris part avec
empressement à cette fête nationale. Le matin, l'honorable maire de
cette commune, entouré de son conseil municipal et accompagné de tous
les fonctionnaires et de la musique communale s'est rendu à l'Église,
où le Te Deum a, été chanté.
Immédiatement
après, ce magistrat a donné lecture du décret constitutif de
l'Empire, aux acclamations de « vive l'Empereur » que la
foule a répétées avec enthousiasme.
La
proclamation a eu lieu au bruit du canon et des fanfares de la musique.
L'après-midi, le cortège s'est rendu dans le même ordre aux vêpres,
qui ont été suivis, d'un banquet de famille, où la joie la plus
cordiale n'a cessé de régner. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853
-
Organisation de pompiers.
-
Il y a par
exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes pouvant
s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton. Nous
entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres
graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à
faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de
faire leurs propositions :
Ryes,
Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau,
Coulibœuf, Orbec.
J'invite
les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui
leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28
cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer
l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet
attend la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise à
l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1853 -
On nous écrit de Trévières.
- Mercredi
dernier, la distribution des prix a été faite, à Trévières, aux
enfants des deux écoles, en présence des autorités communales
et d'un grand nombre d'ecclésiastiques et autres personnes invitées à
cette fête.
Au
commencement de cette cérémonie, les dames religieuses ont fait jouer
à leurs élèves pensionnaires une pièce ou drame qui a été bien
accueillie et a excité de douces émotions parmi les spectateurs, tant
par l'habileté avec laquelle les jeunes actrices ont joué que par le
choix du sujet. Pendant les entre’actes, après la pièce et à la fin
de la distribution, plusieurs morceaux de musique ont été chantés en
chœur par les garçons et les filles, sous la direction de
l'instituteur.
Ces
divers morceaux chaulés, tantôt par les garçons, tantôt par les
filles, et enfin par les garçons et les filles réunis, ont présenté
aux spectateurs une image parfaite de la bonne harmonie qui règne entre
tous.
Avant
de distribuer les prix, une touchante allocution a été adressée aux
élèves et à leurs parents par M. le curé du lieu. Tous ont accueilli
avec un respectueux silence les éloquentes paroles du digne pasteur, et
ont reconnu, une fois de plus, dans les bons conseils qui leur ont été
donnés, cette voix amie qui ne les trompa jamais.
Les
prix ont ensuite été distribués au son des fanfares de la musique
communale.
Cette
distribution, qui a lieu chaque année, est due aux bons soins des
honorables fonctionnaires qui sont à la tête de la commune. Heureuses
les communes qui possèdent une administration aussi éclairée !
heureux, les instituteurs et les institutrices qui sont encouragés par
de tels hommes, vrais appréciateurs du mérite de chacun, et qui, tout
en les ayant pour surveillants, les ont on même temps pour protecteurs
et amis. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Lemenuet de Jajugannière.
Audience
du 1er Août. -
Le 5 mai dernier, Virginie Hérout, femme Lye, âgée de 54 ans,
journalière, née au Dézert, demeurant à Ecrammeville, se rendit à
Trévières, dans
l'étude du sieur Lepetit, huissier, pour acquitter un billet. Comme il
lui manquait une partie de la somme nécessaire, elle insista pour que
l'huissier la lui prêtât. Le sieur Lepetit, pour se débarrasser des
importunités de cette femme, eut l'imprudence de sortir et de la
laisser seule dans son étude.
Elle
profita de cette occasion pour monter à la chambre du sieur Lepetit et
s'emparer d'une somme de 600 fr. et de deux boucles d'argent qui se
trouvaient dans son armoire.
Précédemment
la femme Lye, qui avait été domestique des époux Roussel à
Trévières, avait volé, au préjudice de ces cultivateurs, une grande
quantité d'œufs. Déclarée coupable, la femme Lye a été condamnée
à huit ans de réclusion. (Source : Le Journal de Honfleur)
Décembre
1854 -
Nouvelles locales. -
A la dernière foire de Trévières, un gendarme de la
brigade de Formigny, nommé Ecolivet, a arrêté, au péril de sa vie,
une vache furieuse que son conducteur ne pouvait plus contenir, et qui
allait infailliblement causer quelque malheur. Ce militaire a été
signalé par l'autorité à ses chefs, pour cet acte
de courage et de sang-froid. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1855 -
Un incendie. -
Dimanche dernier, entre onze heures et midi, un violent incendie
a éclaté dans une grange appartenant aux époux Dannebey, et située,
à Trévières, hameau de Dungy.
Dans
l'espace d'une demi-heure, trois corps de bâtiment, dont deux
appartenant au sieur
Jean Ravenel, propriétaire, sont devenus la proie des flammes, qui,
favorisées par un vent nord-est et la sécheresse, se propageaient avec
une rapidité effrayante. Malgré de prompts et énergiques secours
portés par une foule de personnes accourues
de toutes parts, il n'a pas été possible d'arrêter l'incendie,
seulement on est parvenu à préserver les maisons voisines.
La
malveillance paraît être étrangère à ce sinistre. On présume qu'il
a été occasionné par un réchaud rempli de braise que le sieur
Dannebey avait déposé dans sa cave pour dégeler la clé de son
tonneau de cidre. Or, une partie de cette cave lui sert de grange, et il
s'y trouvait une grande quantité de paille et de fourrages.
A
l'exception d'un petit corps de logis inhabité, appartenant au sieur
Jean Ravenel, rien n'était assuré. Le dommage causé à cet immeuble
ne dépasse point 470 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1855 -
Nomination des Maires et adjoints.
-
Par décret du 14 juin, ont été nommés maires et adjoints des
communes de notre arrondissement ci-après désignées, savoir :
Bayeux.
— Maire, M.
Gauquelin-Despallières (Auguste). —
Adjoints. MM. Gardin de Villers (Georges) ; Niobey (Louis[1]Eugène).
Balleroy.
— Maire, M. Senot
(Pierre). — Adjoint. M, James-Lalande (Jean).
Caumont.
— Maire, M. Goubot (Pierre). — Adjoint. M. Mariette
(Pierre-Auguste).
Ryes.
— Maire, M. Blanlot (Arsène). — Adjoint, M. Lélédier (Philippe).
Trévières.
— Maire, M.
Guilbert (Jacques-Philippe). — Adjoint. M. Lebreton (Charles).
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1855 -
Une récompense. -
Sur l'avis du Conseil académique, M. le Préfet vient de
décerner à M. Toutain, jeune, de Trévières, une récompense fort
honorable pour le dévouement et la capacité de cet habile instituteur
: elle consiste en deux magnifique, volumes, l'un, le Dictionnaire
historique et géographique de Benillet, l'autre, l'excellent
ouvrage intitulé : Lettres sur la profession d'instituteur, par
M. Théry, ancien recteur de l’Académique du Calvados. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1855 -
Réunion des communes d’Engranville
et de Formigny. - Le
Conseil général, vu une lettre de M. le Sous-Préfet de Bayeux par
laquelle il sollicite la
réunion d'une partie de la commune d'Engranville à celle de
Trévières et de l'autre partie à celle de Formigny.
Les
délibérations des Conseils municipaux d'Engranville, Trévières et
Formigny, et le rapport de M. le Préfet, considérant que la commune d'Engranville
ne possède que 217 habitants, 587 hectares de territoire,
et n'a que 1 013 fr. 44 c. de revenus ordinaires, qu'elle est réunie
pour le culte et l'instruction primaire à Formigny, qu'elle ne possède
aucun établissement public et que sa suppression doit être
considérée comme un acte de bonne administration, que partie de ses
habitants, en s'opposant au projet de réunion, demandent que dans
le cas où cette réunion aurait lieu, elle s'opère en entier avec la
commune de Formigny.
La
seule question sérieuse est donc de savoir si Engranville doit être
divisé entre Trévières et Formigny, ou réuni à cette dernière
commune seulement.
Les
communes d'Engranville et de Formigny sont déjà réunies depuis plus
de 50 ans pour l'instruction primaire et pour le culte, que
conséquemment les habitants des deux communes ont eu de fréquents
rapports, qu'ils paraissent vivre dans une intelligence parfaite, que
les affections et les habitudes de la population d'Engranville doivent
être nécessairement
là où se trouvent leur église, leur cimetière et l'école que leurs
enfants fréquentent, que le partage des communes engendre presque
toujours des rivalités et des complications
administratives.
Il
est d'ailleurs à désirer que Formigny, dont le nom rappelle un
souvenir glorieux, acquière toute l'importance qu'il est équitablement
possible de lui donner.
Trévières
possède déjà 1 070 habitants, que les communes réunies d'Engranville
et de Formigny n'en posséderaient que 769. Trévières , qui est dans
les meilleures conditions
d'existence, n'a pas besoin d'adjonctions pour faire face à des
nécessités administratives, puisque ses revenus ordinaires sont de 10
048 fr. 65 c, que Formigny réuni à Engranville ne sera encore
qu'une commune fort ordinaire, qu'elle n'aura que 5 435 fr. 04 c. de
revenus ordinaires, et pourra à peine supporter les charges de sa
position, notamment celles que lui impose la création d'un
vicariat établi dans le but de conserver la chapelle Saint-Louis, et de
perpétuer ainsi le souvenir d'une gloire nationale.
La
rivière d'Aure forme une limite naturelle entre Engranville et
Trévières, qu'aucun obstacle territorial ne s'oppose donc à la
réunion de la première de ces communes à Formigny, et est d'avis que
la commune entière d'Engranville, soit réunie à celle de Formigny, et
que les deux communes réunies portent le nom de Formigny.
Mars
1857 -
Tribunal de Police Correctionnelle.
- Audience
du 4 mars 1857.
—
Thomas Suzanne, âgé de 49 ans, maçon, né à Ryes, demeurant à Trévières,
en six jours d'emprisonnement et en cinquante francs d'amende, pour
avoir, le 10 février dernier, à Vaux-sur-Aure, chassé dans un parc à
l'aide d'engins prohibés.
—
François-Léon Lamarre, âgé
de 28 ans, charpentier, né et demeurant à Mandeville, et
Pierre-Désiré Le Barillier, âgé de 27 ans,
propriétaire-cultivateur, également né et demeurant à Mandeville,
chacun en seize francs d'amende et à la confiscation de leurs fusils,
pour délit de chasse sans permis de chasse. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1857 -
On nous écrit de Trévières.
- Dans
la nuit de dimanche à lundi dernier, des voleurs se sont introduits
dans le cimetière de Trévières, et ont essayé de pénétrer dans
l'église en cassant une des fenêtres. Heureusement, il restait encore
des barreaux de fer qu'il fallait briser ou enlever pour se frayer un
passage, et, soit qu'ils n'aient pu triompher de leur solidité ou
qu'ils aient été effrayés par le bruit des passants, ils n'ont pu
consommer leur crime. Mais pour donner le change à l'horrible impiété
qu'ils n'avaient pu satisfaire, ils ont renversé et brisé plusieurs
tombeaux qui se trouvaient peu éloignés de l'église.
Un
individu, employé aux travaux du chemin de fer, qui se trouvait à
Trévières et qui était sorti la nuit de l'auberge où il était
couché, a été arrêté lundi matin dans un état complet d'ivresse.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1857 -
Les secours. -
Les secours suivants ont été
accordés, sur la proposition de M. le préfet, par M. le ministre de
l'intérieur aux bureaux de bienfaisance des communes de
l'arrondissement de Bayeux ci-après :
Balleroy, 50 fr. —
Litlry, 50 fr. —
Isigny, 50 fr. —
Arromanches, 30 fr. —
Trévières, 50 fr.
— Ryes, 50 fr.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1857 -
Conseil général du Calvados.
-
Nous continuons d'emprunter aux procès-verbaux le résumé des
affaires relatives à notre arrondissement.
Réunion
de communes. — La réunion de la commune d'Engranville est demandée, soit
à Formigny, soit à Trévières, par le conseil d'arrondissement de
Bayeux. Le conseil général dit qu'il y a lieu de réunir cette commune
à celle de Formigny, à l'exception du hameau du Pont-de-la-Barre, qui
sera réuni à Trévières, suivant les limites qu'il indique.
(Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1857 - Encore
un vol d’église. -
Dans la nuit
de dimanche à lundi, un vol d'argent et de vases sacrés a été commis
à l'aide d'escalade et d'effraction dans l'église de Trévières.
Le
linteau d'une fenêtre donnant le jour à la sacristie, a été
déplacé à l'aide d'une barre en bois et rejeté dans le cimetière.
Cette effraction commise, les voleurs ont arraché les barreaux en fer
grillant la fenêtre et se sont introduits dans la sacristie. Ils ont
alors fracturé un placard sur lequel on a constaté huit empreintes
d'un instrument en fer à la hauteur de la serrure qui a été
dépendue, et ont enlevé la coupe d'un petit ciboire en argent estimé
à 15 fr., et deux petites burettes plaquées en argent, estimées à 10
fr. Dans le même placard se trouvait un petit coffre-fort fermé à
clef et renfermant une somme de 40 fr., produit de la quête du jour de
Noël, il a été également fracturé et la somme d'argent enlevée.
Plusieurs autres vases et ornements dorés et argentés, ont en outre
été changés de place.
Une
fois leur mauvaise action accomplie, les voleurs se s'ont retirés en
laissant la fenêtre et la porte de la sacristie ouvertes. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
1858
- Une union. - Trévières (1 100 habitants)
absorbe une petite partie du territoire d'Engranville (commune de 228
habitants, l'autre partie dont le bourg étant absorbée par Formigny)
au nord-est de son territoire.

Mai
1858 - Un accident.
- Le
mardi 11 mai, le sieur Michel Marie, domestique de M. Tranquille Costey
de Trévières, conduisait une voiture chargée de galet, lorsque,
arrivé au bas de la côte d'Engranville, il reçut d'un de ses chevaux
une violente ruade dans le bas-ventre.
Transporté
à Trévières, le malheureux Marie a succombé avant-hier aux suites de
sa blessure, malgré les soins habiles et empressés que lui a
prodigués M. le docteur Lacour. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1858 - Médecine. -
La Gazette médicale annonce que le hasard a fait trouver
un moyen efficace contre les brûlures par le charbon de bois. On n'a
qu'à mettre sur l'endroit
brûlé un morceau de charbon de bois refroidi, et la douleur
s'amoindrit à l'instant. Au bout d'une heure, le mal est complètement
guéri.
On
a fait plusieurs, expériences qui ont constaté l'efficacité de cette
découverte. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - Tribunal de Police Correctionnelle.
-
Audience du 20 mai 1858.
—
Charles-Alphonse Devaux, âgé de 24 ans, épicier, né et demeurant à
Engranville, aussi en quinze jours d'emprisonnement, pour avoir porté
des coups et fait des blessures à la femme Sorin, cabaretière à
Trévières.
—
Victoire-Louise Langée, femme de Édouard Le Tanneur, âgée de 29 ans,
journalière, née à Rubercy, demeurant à Trévières, en dix francs
d'amende, pour coups et blessures sur la femme Avice. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1858 - Fête agricole de Trévières.
- Les
concours agricoles auront lieu, comme on sait, le dimanche 19 septembre,
à Trévières. Au nombre des divertissements qui sont préparés à
cette occasion par l'Administration municipale de cette importante
commune, tels que banquet, feu, d'artifice, etc… on annonce un
brillant concert qui sera donné le soir à 7 heures et demie, par la
société chorale des Vénitiens de Bayeux ; M. le maire de Trévières
s'est empressé de prendre les dispositions nécessaires pour contribuer
à l'éclat et au succès de cette soirée musicale, qui sera
l'agréable complément de cette belle journée.
De
leur côté, les chanteurs de M. Lilman se préparent, avec leur zèle
accoutumé, à se mettre en mesure de reconnaître dignement la
bienveillante hospitalité qui leur est offerte.
Nous
publierons ultérieurement le programme du concert.
A
ces concours agricoles une somme de 65O fr. sera affectée au concours
des taureaux ayant un an au moins et n'ayant jeté que deux dents au
plus, et non pas n'ayant que deux dents, comme il a été dit par
erreur. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1858 -
Par décret impérial.
- MM
. Guilbert-Duclos et Le Breton sont maintenus dans les fonctions de
maire et d'adjoint de la commune de Trévières.
Par
arrêtés préfectoraux, M. Malherbe (Adrien), est nommé maire de
Huppain, en remplacement de M. Lesueur, démissionnaire.
M.
Rousselin (Gilles), est maintenu dans les fonctions de maire de la
commune de Formigny.
Et
M. Groult (aîné), adjoint d'Engranville, est nommé aux mêmes
fonctions à Formigny. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1859 - Un vol. -
On nous écrit
de Trévières qu'un vol avec effraction a été commis au préjudice du
sieur Pierre Saint, jardinier à Trévières, dans la journée de
dimanche dernier.
Voici
dans quelles circonstances :
Le
sieur Pierre Saint, dont le domicile est isolé, à environ dix minutes
de marche du bourg de Trévières, sur la route du Mollay, était parti
en route le matin, vers six heures.
Profitant
de son absence, les voleurs ont brisé un carreau pour ouvrir la
croisée, et se sont introduits dans la maison. Une commode s'y
trouvait, et dans cette commode il y avait deux tiroirs, l'un fermé à
clef, l'autre sans serrure, celui qui était fermé à clef a été
entaillé avec un ciseau, et un éclat de bois a été enlevé et
retrouvé au pied de la commode, avec le ciseau ils ont fait une pesée
et ont forcé la serrure, qui a dû résister longtemps, il se sont
emparés d'une trentaine de francs qui étaient dans ce tiroir et se
sont retirés laissant la croisée toute grande ouverte.
M.
Saint avait acheté un sillon de terre à côté de lui, qu'il a payé
dernièrement, probablement que les voleurs pensaient qu'ils en avait
encore l'argent dans son tiroir. ( Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1859 -
Contingent de la classe de 1858.
- La
sous-répartition du contingent départemental, entre les cantons
proportionnellement au nombre des jeunes gens inscrits, est fixée pour
le Calvados au chiffre total : inscrits, 3 659 ; contingent à fournir,
1 674.
Voici
la répartition pour les six cantons de l'arrondissement de Bayeux :
Balleroy, inscrits 130, contingent 59 ; Bayeux,
inscrits 82, contingent 38 ; Caumont,
inscrits 87, contingent 40 ; lsigny,
inscrits 137, contingent 63 ; Ryes,
inscrits 74, contingent 34 ; Trévières,
inscrits 97, contingent 44.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1859 -
Un accident. -
Un
terrible accident est arrivé, la semaine dernière, à Trévières. M.
Gruel, cultivateur, avait un veau atteint de la maladie du charbon. En
la saignant, il fit jaillir quelques gouttes de sang sur la main de sa
fille, et celle-ci, par inadvertance, la porta, avant de l'avoir
nettoyée, à sa figure, où elle avait un petit bouton.
Le
sang s'est inoculé, et malgré les soins les plus empressés, Mlle
Gruel, à peine âgée de dix-huit ans, a succombé après deux jours
des plus horribles souffrances. ( L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1860
- Les
inondations. -
A Vire, la rivière de ce nom a débordé vendredi vers six
heures du soir. Elle a envahi tous les quartiers bas de la ville et
s'est élevée à plus de un mètre dans la rue aux Teintures. Toutes
les autorités se sont rendues sur les lieux du sinistre, ainsi que la
gendarmerie, pour prévenir les accidents. A minuit,
les eaux ont commencé à se retirer.
Les pluies torrentielles qui ont accéléré la fonte des neiges, ont
produit dans notre arrondissement de nombreuses inondations.
La rivière d'Aure, de Drôme et de Tortonne ont débordé dans les
vallées qu'elles arrosent. La Fosse du Souci est devenue insuffisante
pour recevoir les deux premiers de ces cours d'eau qui refluent par
Etréham et vont gagner la baie d'Isigny en inondant les marais de La
Cambe et de Trévières. Du sommet de la butte d'Escures les prairies
inondées présentent à la vue l'aspect d'un vaste lac.
La ville de Bayeux n'a eu aucunement à souffrir de l'inondation, dès
les premiers symptômes de gonflement manifestés par l'Aure,
l'Administration municipale avait prudemment fait lever tous les
barrages pour prévenir l'accumulation des eaux.
( L’Echo Bayeusain )
Avril
1860 -
Un
accident de la circulation.
- Vendredi
dernier, la dame Gambée de Saint-Honorine-des-Pertes, traversant en
voiture le marché de Trévières, a renversé la dame veuve Lefrançois,
propriétaire à Aignerville, la route de sa voiture lui a passé sur le
côté gauche et lui a fait des blessures assez graves. (L'écho
Bayeusain )
Juin
1861 -
Arrêté de M. le Préfet.
- Par
arrêtés préfectoraux, en date du 1er juin : Mlle
Piel-Desruisseaux, directrice des postes à Blangy, est nommée
directrice des postes à Bény-Bocage, en remplacement de M. Jeanne,
nommé à Trévières.
Mlle
Obriot est nommée directrice des postes à Blangy, en remplacement de
Mlle Piel-Desruisseaux. ( L’Ordre et la Liberté )
Juillet
1861 - Les prières publiques.
- Dimanche
dernier, au prône de toutes les paroisses de la ville, a été lue une
lettre de Mgr l'évêque de Bayeux et Lisieux, prescrivant des prières
publiques pour demander à Dieu la cessation des pluies, qui donnent les
plus sérieuses inquiétudes pour les récoltes. Ces prières, qui ont
commencé dimanche, ont lieu tous les soirs à 8 heures 1/4, et se
continueront jusqu'au lundi 22. ( L’Écho Bayeusain )
Juillet
1861 - Police correctionnelle.
- Audience
du 6 juillet 1861. Ont
été condamnés :
-
Modeste-Agathe Delavallée, femme de Louis Le Moigne, âgée de
35 ans, journalière, née à Villers-Fossard, arrondissement de St-Lô,
demeurant à Trévières, en cinq Francs d'amende pour
injures envers un particulier.
-
Marie-Romaine Lacour, femme de Pierre-Jacques Ygouf, âgée de 31
ans, cultivatrice, née à Balleroy, demeurant à St-Paul-du-Vernay,
et Germain-Michel Vauléger, âgé de 40 ans, cultivateur, né et
demeurant à St-Paul-du-Vernay ; la première, en trois
mois de prison pour adultère, et le deuxième, en trois mois de prison
et cent francs d'amende pour complicité d'adultère.
-
Auguste Michelle, dit Marie, âgé de 23 ans, domestique, né et
demeurant à Campigny, en 50 francs d'amende pour délit de chasse en
temps prohibé.
( L’Écho Bayeusain
)
Juillet
1861 - Nouvelles des récoltes.
- Les
renseignements recueillis par le ministère de l'agriculture constatent
que la moisson sera cette année de trois semaines en avance sur la
moisson de l'année dernière, ce qui revient à dire qu'elle pourra
avoir lieu à peu près en temps ordinaire, puisque la moisson de
l'année dernière était d'un mois en retard. ( L’Écho Bayeusain )
Mai
1863 - Le vol d'une vache.
- Dans
la nuit du 28 au 29 avril courant, il a été volé dans un herbage
enclos à Trévières, section d'Engranville, au préjudice de M. Le
Verrier Charles, cultivateur, demeurant à Littry, une vache dont le
signalement suit :
Age:
5 à 6 ans.
Robe
bringé brune.
Étoilée
de blanc sur la tête, portant une tache également blanche à la joue
droite et une tache bringé à la gauche.
Elte
est écornée de vieux temps des deux cornes, et elle a la côte plate.
Cet animal est une vache de graisse, de race Cotentine.
On
remarque quelque taches de poil blanc sur les épaules.
Poids:
250 kilog
MM
les Officiers de Police judiciaire, sont priés de se livrer aux
plus
vives recherches et de signaler au soussigné, tout individu qui,
détenteur de la vache qui vient d'être désigner, ne justifierait pas
sa possession légitime.
Au
Parquet, Bayeux, le 29 avril 1863.
Le
Procureur Impérial GODON.
( L’Écho Bayeusain )
Avril
1864 -
Un suicide. -
Lundi dernier,
le bourg de Trévières a été mis en émoi par un triste événement.
M. F…..., receveur d'enregistrement, s'est tiré un coup de pistolet
dans la bouche, à la suite d'un accès de fièvre chaude. La mort a
été instantanée. (l’Ordre et la Liberté)
Août
1864 -
Nécrologie. - Nous apprenons, avec une douleur qui sera partagée, la
mort de M. l'abbé Leduc, curé-doyen de Trévières.
Ce
vénérable ecclésiastique était âgé de 70 ans. Il y a quelques
jours il avait fait une chute, à la suite de laquelle s'est déclarée
une congestion qui l'a enlevé. Il était curé de Trévières depuis 27
ans.
Ses
obsèques ont dû avoir lieu aujourd'hui jeudi. (l’Ordre et la
Liberté)
Mai
1865 - Un
incendie. -
Dans la
matinée de vendredi dernier, au moment où les opérations du conseil
de révision allaient se terminer, un incendie s'est manifesté, au
hameau de Dungy, commune de Trévières, dans un corps de bâtiments
appartenant au sieur Jean Coispel, propriétaire. Plusieurs appartements
ont été la proie des flammes,
et le sinistre menaçait de s'étendre aux maisons voisines, quand des
secours intelligents et énergiques sont parvenus à en circonscrire les
ravages. Grâce aux généreux efforts des pompiers de Trévières et de
toutes les personnes présentes, à deux heures après-midi, on était
maître du feu et tout danger avait disparu.
Les
dégâts sont évalués à la somme de 2 000 francs environ, rien
n'était assuré. (Indicateur de Bayeux.)
Octobre
1866 -
Un incendie. -
Dimanche dernier, vers quatre heures du matin, la population du
bourg de Trévières a été réveillé par le son du tocsin. Le feu
venait de se déclarer dans un petit appentis dépendant de la
boulangerie du sieur James.
On
en a été quitte pour la peur, et le feu a été éteint par les
voisins après un quart d' heure de travail. La perte est évaluée à
100 francs. Rien n'était assuré.
Août
1867 -
Remise des prix. - Jeudi
dernier, 30 juillet, le bourg de Trévières était le théâtre d'une
de ces vraies fêtes de famille, qui, malgré leur retour périodique,
produisent toujours dans ceux qui y participent les plus suaves
émotions.
Il
s'agissait de la distribution des prix faite par MM. les délégués
cantonaux aux écoles communales des deux sexes. Malgré les travaux
urgents de la campagne, une vaste enceinte suffisait à peine pour
contenir la foule immense qui venait applaudir aux succès des jeunes
lauréats.
La
distribution des prix a été précédée d'une charmante pièce jouée
par les demoiselles du pensionnat dirigé par les Dames de la
Providence. Le sujet de la pièce était la préférence donnée à la
vertu sur les inclinations vicieuses et les goûts frivoles de
l'humanité.
L'aisance
et la grâce se faisaient remarquer dans tous les rôles, mais
un surtout nous a paru digne d'une attention spéciale c'était celui
où, par l'organe de l'enjouement, on faisait arriver à nos oreilles et
à nos cœurs de bonnes et solides leçons, qui ont arraché à plus
d'un spectateur ce naïf aveu : « C'est
malin, mais c'est vrai ».
Puis
les prix ont été distribués. M. le doyen de Trévières a bien voulu
proclamer, avec la bonté qui le caractérise, les noms des vainqueurs,
tandis que M. Guilbert-Duclos, maire de Trévières, leur remettait les
récompenses que son habileté et son zèle administratifs avaient su
rendre assez nombreuses pour couronner tous les genres de mérite.
(Ordre et la Liberté)
Juillet
1869 -
Fait divers.
- Le
lundi 12 juillet, un déplorable accident est venu jeter la
consternation à Trevières.
Le
jeune enfant de M. Ledanois, cultivateur, âgé de trois ans et demi,
jouait, pendant l'absence de ses parents, dans la cour de la ferme.
S'étant approché d'une mare assez profonde, son pied glissa sans
doute et l'enfant, tomba dans l'eau.
Quand
ses parents rentrèrent à la ferme, ils appelèrent et cherchèrent en
vain leur enfant. Ce ne fut qu'en dernier lieu qu'ils songèrent à
regarder dans la mare, où ils trouvèrent flottant sur l’eau le
cadavre de la malheureuse petite créature.
Octobre
1869 -
Incendie.
- Le 20
de ce mois, vers 10 heures 1/2, le son du tambour, les cris répétés
de « Au feu ! au feu! »
apprenaient aux habitants de Trévières que le feu, qui consumait un
tas de 6.000 bourrées appartenant aux boulangers Madeleine, Lefrançois
et Derobert, menaçait de gagner les habitations. Heureusement de prompts
et intelligents secours détournèrent ce danger. Au moment même où
commençait l'incendie, un inconnu, qui a disparu aussitôt, frappait à
la porte d'un des boulangers : « Madeleine, lui disait-il, le feu
est à vos bourrées » et on ne l'a pas revu. Rien n'était assuré.
Décembre
1869 -
Fait divers.
- Le
vendredi 12 courant, un hectolitre de blé a été volé dans la halle
de Trévières. Le sieur Jules Leprieur, à qui la garde en était confiée,
a été obligé de verser au propriétaire 22 francs, prix du blé
disparu.
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes,
est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés
en huit compagnies chacun.
Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny,
Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le
quatrième bataillon, composé des cantons de
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Beny-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent
provisoirement garnison à Caen.
Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.
Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulé,
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.
Mai
1871 - Fait
divers.
- Lundi,
vers 2 heures après midi, la nommée Julie Picot, veuve Ferret, âgée
de 76 ans, a été trouvée presque brûlée dans sa maison, à
Trévières. Tout fait supposer que la chaufferette dont elle se
servait, aura communiqué le feu à ses vêlements.
Octobre
1871 -
Fait divers.
- Dans
la nuit du 18 au 19 octobre, un incendie, dont la cause est inconnue, a
consumé une écurie et un cellier appartenant au sieur Alfred Hellouin,
aubergiste à Trévières.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous
recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour
le reconnaître.
Mars
1872 -
L’amour.
- L’un
de ces samedis, sur la grande place de Trévières, deux jeunes filles
de 17 à 20 ans, se sont prises aux cheveux.
Le
démêlé a été long et acharné, car les demoiselles se disputaient
les faveurs d'un jeune garçonnet du pays, fort connu sous le nom de
Badinguet, à cause de ses airs conquérants.
Nulle
n'ayant été victorieuse, les combattantes ont porté l'affaire devant
le juge de paix du canton, qui m'a pas voulu s'en mêler et a renvoyé
les parties dos à dos.
Quant
à Badinguet, cause de tout ce bruit, pour mettre les deux demoiselles d’accord,
il vient d'accorder son cœur à une troisième qui, plus fine que les
autres, va s'attacher
le volage par les liens indissolubles du mariage.
A
cette nouvelle, les deux délaissées se sont naïvement écriées :
—
Ah ! si j'aviomes fait comme cha.... J’n’ériomes pas à
regretter....
—
Quoi ?...
Mystère
et chasteté.
Janvier
1873 -
Éboulement.
- La
tour de l'église de Trévières, dans la partie sud, menaçait ruine.
Un architecte qui fut consulté ne semblait pas croire à un danger imminent,
mais la situation semblait s'aggraver, et l'agent voyer faisait
procéder à l'établissement d'un barrage, afin d'empêcher la
circulation en voiture, quand au moment où, fort heureusement, les
ouvriers venaient de quitter leur ouvrage, la partie qui menaçait ruine
s'est écroulée avec fracas. Environ dix minutes avant, M. le curé et
l'agent voyer
examinaient la tour, et auraient pu être écrasés si leur séjour se
fût prolongé. En somme, on n'a aucun accident à déplorer, mais on
frémit, quand on songe que sur la place couverte de débris on circule
à tout moment, et qu'à chaque instant les enfants s'y trouvent
rassemblés, au moment même ils assistaient a un catéchisme.
Février
1873 -
Meurtre.
-
Un nommé Marie, dit
Leloutre, et un sieur Lefèvre, tous deux journaliers à Mandeville,
canton de Trévières, étaient occupés à abattre du bois et à faire
un fossé, le 6 de ce mois, à Saonnet. Vers les 9 heures du matin, il
s'éleva une discussion entre ces
deux hommes. Leloutre
s'approcha de son camarade et la querelle s'anima de plus en plus. Tout
à coup, dans le cours de la discussion, Lefèvre asséna un coup de sa
houe sur l'épaule de Leloutre. Le tranchant, malheureusement,
atteignit à la tempe Leloutre, qui est tombé aussitôt. On l'a
immédiatement relevé et transporté chez un sieur Picard, débitant à
Rubercy, où des soins lui ont été prodigués. Quelques heures après,
on l'a conduit chez lui, à Mandeville, où il a expiré presque
aussitôt. Le juge de paix de Trévières s'est transporté sur les
lieux. Le sieur Lefèvre a été
aussitôt écroué à la chambre de sûreté, pour être dirigé sur la
maison d'arrêt de Bayeux. La victime, âgée de 29 ans, laisse quatre
enfants en bas âge. Le coupable est père
de deux enfants et est âgé de 45 ans.
Mars
1873 -
Tirage au sort.
-
On procède en ce
moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service
militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une
certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus
élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils
passent avec succès, au corps
leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus
bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la
guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin
chaque année, feront cinq ans
de service.
Mars
1873 -
Prenez garde à vous !
-
Nous rappelons à nos lecteurs qu'il est interdit d'introduire
dans les colis expédiés par voiture ou chemin de fer, des lettres ou circulaires
assujetties à des droits de poste. Et si nous faisons cette remarque,
c'est qu'en ce moment l'administration des postes fait fouiller tous les
colis à leur arrivée dans
les gares de chemins de fer et dans les bureaux de voitures publiques.
De nombreuses contraventions ont été constatées en ces derniers
jours.
Avril
1873 -
Une femme tuée par la foudre.
-
Un orage
épouvantable a éclaté, le l3 de ce mois, sur le canton de
Trévières, l'eau, le vent et la grêle ont fait des dégâts, sur
plusieurs points, des arbres ont été déracinés. La foudre est
tombée sur un bâtiment loué à M. Barbet, par M. de Cotret, ou se
trouvaient à l'abri trois domestiques et trois chevaux, l’un
des chevaux a été tué, un autre a été blessé, quant aux
domestiques, ils en ont été quittes pour la peur.
Dans
une masure voisine, une jeune femme de 23 ans a été tuée sur le coup.
La foudre paraît l'avoir frappée à la tète et au cou, de ses
vêtements, les bas seuls étaient brûlés, de la serpe qu'elle tenait
à la main, on n'a retrouvé que le manche. Cette femme laisse un enfant
eu bas âge.
Juin
1873
- Les suites
de l’ivresse.
-
Le 2 de ce mois,
vers deux heures du soir, le nommé Pierre Lebreton, âgé de 44 ans,
cultivateur, domicilié à Trévières, allait à son travail,
monté dans un tombereau et dans un état complet d'ivresse,
le cheval marchait au grand trot et sans guides, l'une des roues monta
sur le talus de la route et fit verser la voiture. Lebreton fut lancé
dans le fossé, relevé sans connaissance quelques instants après, on
le transporta à son domicile, où il est mort le lendemain à six
heures du matin.
Mars
1874
- Giboulées de mars.
- Les
prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au
13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons
un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la
neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une
épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.
Mars
1874
- Accident. -
La semaine dernière, au bas de
la côte de Trévières, une rencontre de voitures a eu lieu : le
brancard de la carriole du sieur Lemagnan, cultivateur à Aignerville,
est entré de 30 centimètres dans le poitrail du cheval du sieur Hue,
de St-Laurent-sur-Mer.
Mars
1875
- Mort brûlée. -
Dimanche,
vers 3 heures et demie, la nommée Chérence-Adélaïde-Victoire Lagnès,
femme Suzanne, âgée de 54 ans, journalière, demeurant à Trévières,
hameau de la Vacquerie, a été trouvée par son fils, âgé de 11 ans,
morte carbonisée dans sa maison. Cette mort doit, dit-on, être
attribuée à l'imprudence de la victime.
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