UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 3

TREVIÈRES 

Canton de Trevières

Les habitants de la commune sont des Trévièrois, Trévièroises

Août 1901   -   Le drapeau.  -  Comme partout, les sapeurs-pompiers d'une commune du canton de Trévières avaient honoré de leur présence, drapeau en tête, les cérémonies de la fête nationale. Quand le soir lut venu et les ripailles d'usage terminées, c'est en vain qu'on chercha le drapeau de la compagnie pour le remiser.

Il fut retrouvé le lendemain matin, dans un fossé, où il paraissait avoir servi de paillasse, et, à côté, on trouva une jarretière rose…

Or, comme le porte-drapeau des sapeurs-pompiers ne porte pas de jarretières, le garde champêtre de la commune a été chargé de rechercher la propriétaire de la jarretière rose.

Pour y arriver, notre garde a dû inspecter les mollets de toutes les femmes du pays.

Au nom de la morale, espérons qu'il n'a pas poussé trop loin son inspection.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Quittes pour la peur.  -  La voiture publique qui fait le service entre Bayeux et Trévières, heurtée par la voiture d'un habitant de Formigny, a culbuté. Heureusement, les six voyageurs qui étaient dans la voiture publique en ont été quittes pour la peur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Vache furieuse.  -   La demoiselle Virginie Bouchard, 22 ans, demeurant à Trévières chez ses parents, était occupée à traire dans le marais d'Ecrammeville. Une autre vache étant accourue lui donna un violent coup de corne dans l'estomac et la fit tomber. L'animal s'acharna sur sa victime et la blessa assez grièvement, à coups de cornes, dans le dos et à la cuisse gauche. Elle fut heureusement dégagée de sa dangereuse situation par deux domestiques qui travaillaient tout près du lieu de l'accident.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1902  -  Tir à la cible du canton de Trévières.  -  Tous les hommes faisant partie de l'armée territoriale et de la réserve de l'armée active, de n'importe quel corps et de  n'importe quelle arme, des classes 1877 à 1897 inclus, sont prévenus que les exercices de tir du canton de Trévières auront lieu à Trévières, au stand du pont de la Barre, les  dimanches 6, 13, 20 et 27 juillet 1902. Ils sont invités à prendre part à ces exercices ; des cartouches leur seront délivrées gratuitement. Ils devront être porteurs de leurs livrets individuels. Tout homme non muni de son livret ou de son récépissé de dépôt sera exclu du tir. MM. Les tireurs sont prévenus qu'un tir à la carabine sera installé et fonctionnera  pendant les quatre séances.   

-  Tous les hommes faisant partie de l'armée territoriale et de la réserve de l'armée active, de n'importe quel corps et de n'importe quelle arme, des classes 1877 à 1897  inclus, sont prévenus que les exercices de tir du canton de Trévières auront lieu à Trévières, au stand du pont de la Barre, les  dimanches 6, 13, 20 et 27 juillet 1902. Ils sont invités à prendre  part à ces exercices ; des cartouches leur seront délivrées gratuitement. Ils devront être porteurs de leurs livrets individuels. Tout homme non muni de son livret ou de son récépissé  de dépôt sera exclu du tir. MM. Les tireurs sont prévenus qu'un tir à la carabine sera installé et fonctionnera pendant les quatre séances.

Pour faciliter les tirs, une troisième cible sera installée spécialement pour les séries illimitées.

 

Novembre 1903  -   Accident de voiture.  -  Le sieur Guillemette, épicier, n'ayant pas rangé sa voiture à temps, a été culbuté par le tramway à un demi-kilomètre de la gare de Trévières. Il a de fortes contusions au visage et se plaint de douleurs internés. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   La misère.   -   Une famille Hurel, originaire de Canapville, était venue, il y a deux ans, s'établir à Notre-Dame-de-Courson, canton de Livarot.

La mère est morte de privations, laissant sept enfants, dont l'aîné a 12 ans. Le père, resté seul, excédé de misère et criblé de dettes, vient de disparaître, abandonnant ses pauvres petits enfants à l'Assistance publique.

— Une servante, Célestine Marié, 27 ans, a abandonné son enfant chez sa nourrice, la veuve Fauvel, à Trévières. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Vol.  -  Le 13 janvier vers 8 heures du matin un colporteur se présentait chez Mme Gassion, née Marie Fouchard, cultivatrice à Trévières. Celle-ci lui acheta pour un franc de marchandises. Sa petite fille l'ayant appelée à ce moment, Mme Gassion posa son porte-monnaie sur une table près de laquelle était le colporteur.

Environ un quart d'heure après Mme Gassion revint et s'aperçut que son porte-monnaie avait disparu. Il contenait une somme de 19 fr. 30 ou 40, composée de 8 pièces de 1 fr., 2 de 1 fr. et le resta en billon. 

Mme Gassion se mit aussitôt à la recherche du colporteur, mais elle ne put savoir la direction prise par cet individu. Elle alla porter plainte. Les gendarmes apprirent que cet individu s'était dirigé sur Rubercy. S'y étant rendus ils rencontrèrent le colporteur au moment où il venait de remettre une somme de 18 fr. 10 à Mme Gassion qui avait continué ses  recherches aidée du garde champêtre de Rubercy. Interrogé l'individu déclara se nommé Gustave Decrosnier 51 ans, colporteur sans domicile fixe.

Il a prétendu que l'argent qu'il venait de remettre à Mme Gassion était le sien et provenait des ventes qu'il avait faites et qu'il n'avait commis aucun vol. Malgré ses dénégations il a  été arrêté pour flagrant délit de vol et conduit devant M. le procureur de la République. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1907  -  L’odyssée d’un enfant.  -  Léon Le Gaud, âgé de deux ans, trompait lundi soir la surveillance de sa famille, et s'évadait de chez ses parent demeurant à Trévières. 

Toute la nuit on explora vainement les environs de l'habitation. Mardi matin, M. Ménard, de Dudgy, traversant ses pièce aperçut le marmot endormi entre deux sillons de terre et le  rapporta à ses parents. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1907  -  Étrange phénomène.  -  Il y a sept ans, un fermier de Huppain avait suspendu son gilet dans la cour de son exploitation pendant qu'il vaquait à ses travaux. Lorsqu'il revint pour se revêtir, il constata qu'un veau avait mangé la poche où se trouvait la montre. De cette dernière il ne put trouver trace.

Or, ces temps derniers, le veau qui avait grandi et était devenu vache depuis longtemps fut envoyé pour être tué chez un boucher de Trévières. Quelle ne fut pas la stupéfaction de celui -ci, quand il découvrit une montre placée entre les poumons de l'animal, de telle façon que le mouvement d'inspiration et d'expiration avait fait marcher le ressort  régulièrement. La montre marchait, elle était à l'heure et n'avait nullement souffert. On constata que depuis sept ans elle n'avait retardé que de 4 minutes.

 

Juin 1911  -  Un cultivateur et une veuve d'aimaient... et aimaient le plein air. Ils sont surpris en flagrant délit d'outrage public a la pudeur. Compréhensif, le tribunal les sanctionne  de l'amende minimale, avec sursis : les amants ont l'un et l'autre 71 ans...

 

Avril 1912  -  Le hameau du Beau-Moulin à Trévières, vient d'être le théâtre d'une chasse peu banale, la veuve Béhut, journalière à Baynes, s'étant ensuite en emportant une poule  dont elle avait tordu le cou et quatorze oeufs appartenant à M. Tassel, berger a Trévières. La voleuse put être rattrapée, grâce à M. Catherine fils, qui sauta sur sa bicyclette, sonna la chasse à la veuve Béhut et la ramena, non sans peine, sur des lieux du vol.

 

Janvier 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur ; Hélaine, fumiste à Trévières ; Ernest Bosruel, de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la Roque-Baignard, soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er colonial, et  Louis Maupas, soldat au 205e, tous deux de Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult, soldat au 205e ; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred Clerbeau, Jules Vendel, Philippeau, Gaston  Alexandre, tous de Falaise ; Gérard Brillet, de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à pied.

 

 Juillet 1917  -  Imprudence d’enfant.  -  Pendant que les époux Lamare, demeurant à Trévières, étaient partis à travailler, leur fils Edmond, 14 ans, voulut se servir d'un vieux fusil à broche. L'arme, qui était chargée, lui éclata entre les mains, et l'enfant fut assez grièvement blessé au visage et au poignet gauche. On le soigne à l'hôpital de Bayeux.

 

Juin 1918  -  Décoration.  -  M. Alexandre Leverrier, classe 1018, dont la famille habile à Trévières, a été cité à l'ordre du jour pour s'être distingué lors dos combats du 30 mai au 10  juin. 

 

Avril  1919    -     Assises du Calvados.   -   Vimbert (Eugène-Louis-Adolphe), maçon, à Trévières.

Le 5 Juillet 1918, le nommés Bidet et Vimbert adressaient à M. le Commandant de Recrutement de Caen, une lettre dans laquelle ils dénonçaient le sieur Bouchard, bourrelier à Trévières, comme ayant simulé une maladie pour se faire réformer du service militaire.

Après qu'ils eurent l'un et l'autre signé cet écrit, Bidet, sur les conseils de Vimbert, rajoutait les fausses signatures : L. Madeleine, Baptiste Aubraye, J. Grout et L. Lefrançois, habitant tous les quatre à Trévières.

Les accusés faisaient expédier la lettre par la femme Vimbert, qui n'en connaissait pas le contenu. La dénonciation est parvenue le 7 Juillet à M. le Commandant de Recrutement, qui a immédiatement prescrit une enquête. Les sieurs Madeleine, Aubraye, Groult et Lefrançois ont été entendus, ils ont nié avoir signé la dénonciation qu'ils ignoraient et Ils ont tous les 4 demandé des poursuites contre les auteurs des faux.

Cette enquête a établi que les faits allégués par Bidet et Vimbert contre Bouchart étaient mensonger. Apres avoir fourni des explications inexactes, les accusés ont reconnu la fausseté des faits, désignés et ont avoué le crime qui leur est reproché.

Ils ont vainement essayé d'obtenir un retrait de plainte de la part des 4 personnes, dont Bidet avait lui-même apposé les signatures sur les Indications de Vimbert.

Les 2 accusés, qui n'ont pas d'antécédents Judiciaires, font l'objet renseignements favorables. Vimbert, acquitté. Défenseur : Me  Abraham, du barreau de Bayeux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1920   -   Légion d’Honneur.   -   Le lieutenant Gabriel Haiste, d'Orbec, mort pour la France, est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume. 

— M. Georges Costey, ingénieur des Arts et Manufacture, fils de M. Costey, ancien négociant à Trévières, est nommé chevalier de la Légion d'honneur, au titre militaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Le feu.   -   Un incendie qu'on attribue à la malveillance d’un gamin de 12 ans que son patron avait congédié la veille, a détruit un des bâtiments de la ferme de M. Le Rossignole, boucher, à Trevières. Six mille bottes de foin ont été brûlées et un cheval qui se trouvait dans une écurie a été asphyxié. Les dégâts s'élèvent à une vingtaine de mille francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Un désespéré.   -   M. Bienaimé Hamel, cultivateur à Tréviéres, s'est pendu à une poutre de son grenier. Depuis quelque temps, Hamel s'adonnait à la boisson. On suppose que le mauvais état de ses affaires l'aura poussé à cet acte de désespoir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Un train renverse une voiture.   -   M. Gustave Chiron, propriétaire à Formigny, canton de Trévières, se rendait en voiture accompagné de ses deux filles, Mme Lecomte et Mlle Louise Chiron, au marché de Trévières. En cours de route, M. Chiron aperçut un tramway qui venait à sa rencontre. Sachant son cheval ombrageux, le propriétaire descendit de voiture et le prit par la bride. Aveuglé par la fumée, l'animal se mit à reculer et poussa la voiture qui fut prise en écharpe par le train, se renversa et projeta à terre les deux femmes. On les releva avec de nombreuses contusions. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924   -  Tribunal correctionnel.  -   Vol.   -    La femme Levallois, 33 ans, née Aglaë Lemonnier, cultivatrice à Vouilly : 48 heures de prison et 25 francs d'amende pour vol de foin au préjudice de M. Darnecour, cultivateur à Monfréville.

Outrages.   Victor Leplaret, 47 ans, maçon à Bernesq : 50 francs d’amende pour outrages envers M. Vimont, greffier de paix à Trévières.

Amende.  — Victor S…….., 23 ans, domestique à La Folie : 16 francs d'amende pour détention d'un fusil et de cartouches boches.

Chasse.   Auguste L……., 49 ans, marchand de poisson à Commes : 50 francs d'amende pour chasse sans permis ; confiscation de l'arme sous contrainte de 100 francs et prix d'un permis de chasse général de 100 francs.  ( Source : Ouest-éclair )

 TRÉVIÈRES  -  La Poissonnerie

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