15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 4

TREVIÈRES 

Canton de Trevières

Les habitants de la commune sont des Trévièrois, Trévièroises

Mars 1926  -  L’électrification du Canton.  -  Par arrêté préfectoral, une enquête est ouverte dans les communes du canton de Trévières, sur la demande en concession présentée par la Société d'électricité de Caen pour la distribution de l'énergie électrique dans ces communes.

 Le dossier d'enquête restera déposé pendant 8 jours dans chacune des commune intéressées.

 

Septembre 1926  -  Abandon de famille.  -  Mme Joret, née Marguerite Lemarquand, 32 ans, ménagère à Trévières, qui depuis juillet 1925, vit séparée de son mari Pierre Joret, employé chez M. Pignault à Englesqueville-la-Percée a porté plainte contre ce dernier qui a cessé depuis deux semaines de lui verser les 30 francs par semaine pour vivre, elle et ses trois enfants.

 

Août 1928  -  Les marais de la vallée d'Aure.  -  Mercredi dernier, M. Henry Chéron, président du Conseil général, et M. le baron François Gérard, député, se sont rendus dans la vallée d'Aure pour examiner la question des marais. Ils ont constaté que la situation actuelle de la vallée d'Aure est fort inquiétante. Les près font encore noyés sur une grande étendue et la récolte de foin ne pourra se faire sur une importante partie des terrespendant du Syndicat.
Une enquête avait été faite, à la demande du président du Conseil général, par M. l'ingénieur en chef Vasseur qui a conclu à la nécessité de procéder à un curage soigné du lit de l'Aure, particulièrement à l'emplacement des seuils existants en partant de l'aval vers l'amont. Il concluait également au curage indispensable des fossés collectifs. Enfin, il estimait qu'il y avait lieu de procéder à une étude des travaux nécessaires pour éviter le reflux des eaux de la mer dans l'Aure à marée montante.
 
Devant la gravité de la situation qu'ils ont constatée, M. Henry Chéron et M. le baron Gérard ont décidé de saisir le préfet du Calvados de la question en le priant 
   1°  De provoquer une réunion du Syndicat des riverains : de faire préparer un projet d'ensemble par l'Ingénieur en chef des ponts et chaussées.

 

Août 1928    -   Un octogénaire assomme un de ses camarades.   -   M. Albert Lefournier, journalier à Trévières, battait du grain chez M. Costey, cultivateur. Il lui avait demandé trois bottes de paille pour lui et une pour son voisin, Théophile Feuillet, 77 ans, journalier. L'autorisation lui ayant été donnée, il mit de coté quatre bottes de paille. Le lendemain, lorsqu'il revint pour prendre livraison des dites bottes, M. Costey lui dit que M. Feuillet était venu et en avait pris deux.
M. Lefournier se rendit chez M. Feuillet pour les lui réclamer. Mais comme il insistait, Feuillet prit un bâton et lui en porta un violent coup à la figure, ce qui le fit tomber à terre, il resta sans connaissance.  
Feuillet continua à frapper M. Lefournier, bien que ce dernier eût un œil presque sorti de l'orbite. Entendant le bruit de la lutte, une dame Lamore survint et mit fin a cette scène odieuse.
M. Lefournier resta une heure et demie environ dans le coma. Il reçut les soins du docteur Lehaut.

Feuillet, qui ne manifeste aucun regret de son acte, a été arrêté M. Lefournier a être transporté d'urgence à l'hôpital. Il a une fracture du crâne, et le docteur Lehaut a claré qu'il fallait pratiquer l'opération du trépan.

 

Mars 1929  -  Un fameux chasseur !  -  Il y a tant de cygnes des mers polaires dans nos régions par suite du froid, que l'autre dimanche étant à la chasse, M. Lelièvre, a tué 3 oies domestiques qu'il avait prises pour des cygnes.

 Ces oies appartenaient à M. J.-M. Lepoullet, hôtelier à Trevières, qui, portant plainte à la gendarmerie, a déclaré « bien que rentré en possession de ses volailles », subir un préjudice  de 100 francs que M. Lelièvre consent d'ailleurs à lui payer.

 

Janvier 1930   -  Arrestation.   -   En tournée, les gendarmes ont aperçu une femme qui, pour se chauffer, faisait du feu dans un fourré du marais de Trévières. Ayant été reconnue comme étant la nommée Victoria Cottin, née à Sainte-Marie-du-Mont (Manche), ayant habité Bayeux, les gendarmes l'arrêtèrent comme étant interdite de séjour dans le Calvados et ne possédant pas de papiers. Ils s'aperçurent en outre qu'elle avait en sa possession quatre poules et un lapin dans un sac.

Malgré les explications données par cette femme, les gendarmes supposèrent que le tout était le produit de vols. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1932   -   Le photographe escroc est arrêté.   -   La gendarmerie de Trevières a procédé à l'arrestation d'un individu nommé Marcel Masson, âgé de 38 ans, qui était l'objet d'un mandat d'arrêt de M. le juge d'instruction de Bayeux, pour escroqueries.

Cet individu au cours de l'année 1931 se présenta chez divers instituteurs ou institutrices de campagne et leur offrit d'établir des photographies de groupes scolaires. Il se faisait remettre des arrhes, puis disparaissait.

Depuis quelque temps, à Trevières même était descendu à l'hôtel un individu correspondant au signalement de Masson. Il était bien mis et il voyageait en auto. Le chef de brigade, pris de soupçons, l'interpella à brûle-pourpoint et Masson reconnut immédiatement qu'il était ou avait été photographe ambulant pour une maison de Paris. Le brigadier lui présenta le mandat d'arrêt, lancé contra lui, Masson reconnut que ce mandat s'appliquait bien à lui.

Les gendarmes le conduisirent devant M. le juge d'instruction. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1936  -  La crue dans le Bessin.  -  Bien que sillonnée par de multiples rivières, la région bayeusaine n'a pas été atteinte par les inondations. 

A Bayeux, on s'attendait bien à ce que l'Aure sorte de son lit et envahisse, comme elle l'a fait maintes fois déjà, les bas quartiers de la rue des Teinturiers, il n'en fut rien, les vannes  ouvertes toutes grandes en temps utile à la sortie de la ville et très graduellement du côté de l'hôpital, réglèrent le débit et tout se passa le mieux du monde. 

A Ryes, la Gronde n'effectua qu'une petite sortie sans importance, dans les marais avoisinant Trévières, la route de Colombières fut coupée par endroits mais le fait est courant et on ne le considère plus comme un sinistre. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un grave accident sur la route.   -   Une grave collision s'est produite au bas de la côte de Formigny, à la sortie du bourg de Trévières, entre une jeune cycliste, Mlle Louise Turgis, âgée de 14 ans, demeurant à Bernesq, qui venait vers Trévières, et une automobile conduite par M. Lahaye, garagiste en cette localité, qui se dirigeait vers St-Laurent-sur-Mer.

La jeune fille, qui semblait grièvement blessée, fut conduite aussitôt à l'hôpital de Bayeux où on a constaté des fractures de la cuisse droite et de l'avant-bras gauche, une fracture du crâne et des plaies multiples. Elle a subi l'opération du trépan.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1942   -   Un accident.   -   En descendant la côte de Létard, près de Trévières, une jeune cycliste, Mme Augustine Le Roulley, 21 ans, de Longueville, cassa soudain le frein de son vélo et tomba sur le sol. Relevée avec une fracture du crâne. La malheureuse devait expirer à l'hopital de Bayeux où elle avait été transportée. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1943   -   Faits divers.   -    Deux bouchers de Trévières, André C…………….. et René L…………., déjà pinces pour abatage clandestin, convaincus d'avoir de nouveau sacrifié chacun  4 vaches et 10 veaux, ont été arrêtés et écroués.

 

Juin 1944  -  Bataille de Normandie.  - Le 9 juin 1944 , la 2e division d’infanterie américaine installe son quartier général à Formigny, un petit village à quatre kilomètres d’Omaha Beach, sur la nationale 13. Afin d'élargir la tête de pont, le 38th Regimental Combat Team a pour objectif Trévières, poste de commandement d’un régiment de la 352e division  d’infanterie allemande commandée par le général Kraiss, alors que le 9th Regimental Combat Team, sur la gauche, doit occuper le secteur de Mandeville-en-Bessin. Le 9th RCT  progresse difficilement et atteint Rubercy, au sud-est de Trévières, en fin de journée. L’avance du 38th RCT n’est pas plus facile, mais les Américains atteignent enfin Trévières dans  la soirée. Ils constatent que les Allemands du 916e régiment d’infanterie, menacés d’encerclement, ont presque entièrement évacué le village. Les Américains éliminent quelques  tireurs isolés dans la matinée du pour délivrer définitivement Trévières.  

 

 Février 1945  -  Solidarité.  -  La commune de Péchereau (Indre), qui compte 1 016 habitants, vient d’adresser au maire de Trévières une sommes de 10 000 francs provenant d’une  collecte organisée au profit des sinistrés.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Les sinistrés s’organisent.  -  Les sinistrés de Buceels ont constitué un syndicat : M. Louis Lefrançois en a été nommé président.

Les cultivateurs et producteurs sinistrés de Trévières ont décidé la création d’un syndicat communal dont M. Mabire a été nommé président.

M. Bériot a été désigné comme président du comité de sinistrés qui vient d’être crée à Feuguerolles-sur-Seulles.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Des résistants  à l’honneur.  -  Sue la proposition du réseau « Centurie », Mme Vauclin, de Caen, femme du sympathique président de la Chambre des Métiers du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

La même distinction a été décernée à Mmlles Jeanne Thomas, fille cadette de M. Thomas, ingénieur d’arrondissement des Ponts et Chaussées à Bayeux, et Madeleine Lefrançois, de Trevières, qui appartinrent au même réseau de renseignements et rendirent, comme Mme Vauclin, les plus signalés services à la résistance. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   L'arrestation d'un voleur de grand chemin.   -   La police a appréhendé dans la région parisienne un individu qui serait l'auteur d'actes de brigandages commis ces temps dernier dans le Bessin.

Le bandit qui a été conduit à Valognes pour répondre de méfaits semblables commis dans la Manche serait prochainement transféré à Trévières pour être confronté avec diverses victimes. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   Un ouvrier fait une chute sérieuse.   -   Alors qu'il travaillait à la réfection d'une charpente, M. Léon Pellerin, 48 ans, au service de M. Jean Durand, entrepreneur à Trévières, a perdu l'équilibre et est tombé dans le vide. Dans sa chute il s'est fracturé l'omoplate droite, et souffre également de contusion diverses. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Trevières : Trévières (R) ; Formigny (R) ; Saint-Laurent-sur-Mer  (R) ; Vierville-sur-Mer (R). 

Mars 1949   -   Des gendarmes félicités.   -  Des témoignages de satisfaction ont été accordés aux militaires de la section de gendarmerie de Bayeux dont les noms suivent pour leur activité dans la découverte des récentes affaires de beurre et de faux bons d'essence.

-   Félicitations du colonel commandant la Légion : Maréchal-des-logis-chef Meignan de Ryes ; gendarme Courbez de Port-en-Bessin.

-   Félicitations du chef d'escadron commandant la compagnie : Adjudant Guilbaut, d'Isigny ; maréchal-des-logis-chef Deixonne, de Trevières ; gendarme Lebacheley, d'Isigny ; gendarme Nicolas de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Trévières va recevoir la Croix de guerre.  -   Sur l'invitation de M. Delente, conseiller général, et de la municipalité, un héros de la Résistance, le colonel Rémy, remettra le dimanche 7 août, la Croix de guerre à la commune de Trévières.

Cette cérémonie coïncidera avec la fête patronale. Dans la clandestinité, le colonel Rémy eut pour radio notre compatriote Bernard Anquetil, fusillé par les Allemands, inhumé l'an dernier à Vierville, et qui passa sa jeunesse à Trévières. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Le Bessin à l'honneur.  -   Le 7 août des cérémonie semblables se dérouleront en présence du général Marchand, commandant la Subdivision, et du colonel Rémy, un héros de la Résistance.

Les cérémonies débuteront à 9 h. 30 à Formigny. A 10 h. 30 à Trévières, réception des personnalités à la mairie et remise de la Croix de guerre par le colonel Rémy. 11 h.  Messe solennelle en musique. 12 h., Inauguration par le colonel Rémy, de la rue Bernard-Anquetil, enfant du pays premier radio du colonel Rémy fusillé par les Allemands ; 13 h., Banquet par souscription : 750 francs.

Après le banquet, conférence par le colonel Rémy sur Bernard Anquetil. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Quatre belles captures dans la région de Trevières.   -    Des loutres ayant été signalées sur les rivières l'Aure Inférieure et la Tortonne, le garde Schwartz, de la Fédération de pêche. a capturé en une semaine quatre de ces carnivores pesant respectivement 10 kgs 500, 9 kgs, 5 kgs.500 et 6 kgs.

Ces prises s'ajoutent aux destructions faites au cours de l'hiver par le garde particulier Noblet qui abattit 3 loutres au fusil. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   La municipalité de Trevières examine la question du marché au beurre.   -   Saisi d'une lettre de la Maison Bretel, de Valognes, regrettant que le marché au beurre, à la corde, n'ait pas repris son cours d'avant-guerre, le conseil municipal de Trévières a décidé de consulter les maires des communes de la région pour qu'ils lui fassent connaître l'opinion de leurs administrés fréquentant le marché.

Au cours de la même séance, le Conseil a réclamé aux Ponts-et-Chaussées la remise en état prochaine de la route de Trévières à Bernesq.

L'assemblée a ensuite autorisé la fête du quartier du Beau-Moulin fixée au 16 juillet et demandé au comité de prévoir désormais cette manifestation dans le courant de mai soit trois mois avant la fête patronale de la commune qui se tient traditionnellement le premier dimanche d'août. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   L’élection cantonale de Trevières.   -   Dimanche dernier les électeurs du canton de Trévières ont été appelés à pourvoir au remplacement de M. Delente ancien conseiller général, démissionnaire d'office.

Sur 4 517 inscrits. on nota 2 549 votants et 2 470 suffrages exprimés.  M. Fernand Vautier, agriculteur et maire de Maisons, candidat républicain indépendant a été proclamé élu par 1 841 voix.

Ont obtenu, M. Henri Ygouf, indépendant, 447 voix ; M. Paul Leblond, communiste, 182. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Une noyade à Trévières.   -   En vue de la fête du hameau du Beau-Moulin, un agent d'assurances de Trévières, M. Auguste Aumont, 46 ans, ramenait une barque et remontait la Tortonne. Au Pont de Trécle, l'embarcation heurta un pilier de l'ouvrage. En s'appuyant contre la maçonnerie pour reprendre le cours de la rivière, M. Aumont perdit l'équilibre et tomba à l'eau. Son fils, âgé de 11 ans, qui l'accompagnait gagna la berge pour chercher du secours mais il ne put en trouver immédiatement.

Alertés par des passants que le garçonnet avait enfin rencontrés, des pompiers et des gendarmes de Trévières qu'accompagnait une infirmière, Mme Saint, recherchèrent le corps et parvinrent à le retrouver. Ce fut en vain qu'ils tentèrent de rappeler à la vie le malheureux agent d'assurances.

M. Aumont était père de huit enfants. En raison de ce tragique décès. la fête du Beau-Moulin a été annulée. (Le Bonhomme Libre)

1  -  TRÉVIÈRES  -  Rue de l'Église

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