1er Janvier 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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TROARN

Canton de Troarn

Les habitants de la commune sont des Troarnais, Troarnaises

Avril 1929  -  Une tentative de meurtre.  -  L'autre soir, M. Quinquenel, maréchal-ferrant à  Troarn, avait réuni ses ouvriers en une petite fête pour célébrer la mise en service d'un  nouvel atelier.

Vers 11 heures, l'un d'eux, Désiré Maugis, se sentant fatigué, quitta ses camarades et  s'en fut se coucher. Peu de temps après, il était réveillé par un ouvrier de M. Quinquenel qui vint  le prévenir qu'un nommé Achille Houguet voulait le tuer. Sans vouloir en écouter davantage, Désiré  Maugis se leva brusquement, prit son fusil et se posta à l'entrée de la salle où se  trouvaient réunis les autres ouvriers de M. Quinquenel. Quelque temps après, comme ce dernier sortait, Désiré Maugis se  précipita vers le nommé Houguet et déchargea, dans sa  direction son arme.

Fort heureusement, un des ouvriers avait pu, d'un coup de poing, relever son fusil et le coup passa au-dessus du groupe.

Arrêté, Maugis a été conduit au Parquet de Caen et écroué à la maison d'arrêt.  

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a  donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Troarn. — Mlle Paysant Jeanne, âgée de 20 ans, d'une famille de 6 enfants vivants. Mlle Paysant, dont le père est grand blessé de guerre, a été placée à sa sortie de l'école comme  bonne d'intérieur. De bons renseignements ont été recueillis sur sa conduite et sa moralité. Elle a contracté mariage, le 24 mai 1930, avec M. de Conink Julien, mécanicien aux  Chantiers Navals, dont le père est mort au Champ d'Honneur.

 

Avril 1931  -  Syndicat des eaux.  -  La Commission des Affaires diverses, après les délibérations des 14 octobre et 5 novembre 1930, par lesquelles les Conseils municipaux de Troarn et de Saint-Pair demandent l'autorisation de constituer un Syndicat intercommunal dénommé « L'Eau potable à Troarn et à Saint-Pair », en vue de l'établissement d'une distribution  d'eau potable dans ces deux communes, l'article 169 de la loi du 5 avril 1884, duquel il résulte que la constitution d'un syndicat, entre deux ou plusieurs communes d'un même Département, est autorisée par le Préfet, après avis du Conseil général, considérant que les pièces du dossier sont régulières et conformes aux dispositions réglementaires, émet un  avis favorable à la constitution du Syndicat.  

 

Février 1932   -   La circulation est rétablie entre Troarn et St-Samson.   -   Le Préfet du Calvados, par son arrêté en date du 13 janvier 1932, avait interrompu la circulation sur l'ancien chemin de grande communication n° 3 entre Troarn et Saint-Samson, jusqu'au 29 février 1932.

M. l'Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées ayant pu faire achever les travaux, le Préfet est heureux d'informer les conducteurs des voitures à chevaux et même des automobiles de la région qu'ils pourront à partir du vendredi 12 février 1932, circuler sur ledit chemin sur lequel il ne reste plus à exécuter que l'empierrement et le revêtement superficiel.

C'est avertir les intéressés qu'ils ne pourront encore passer qu'à une allure très modérée et à leurs risques et périls. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1932   -   La route rouge.   -    M. Jules Malherbe, grainetier à Argences, traversait Troarn, en auto, quand un enfant, Charles Retout, 8 ans, sortit d'une cour et se jeta sur la voiture. Il fut relevé avec des contusions multiples et une blessure au genou. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les  débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Le 14 juillet dans le département.  -  La fête nationale semble s'être passée sans incident notable dans le Calvados. 

A noter pourtant le passage dans quelques communes du canton de Troarn de deux autos ornées de la loque rouge avec faucille et marteau, dont l'une portait quelques musiciens jouant « l'Internationale » et l'autre quelques femmes, à mines de « furies » levant le poing fermé. 

A Cabourg, le citoyen Guillou a fait une petite manifestation. Le singulier éducateur de la jeunesse, à qui la Légion d'honneur a été enlevée comme objecteur de conscience, a voulu  parafer au monument aux morts, en déposant une gerbe au nom du Front Populaire, représenté par une bande groupée autour du drapeau rouge. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  Le Conseil d’arrondissement.  -  Le Conseil d'arrondissement de Caen-Falaise c’est réuni à la Préfecture pour la première partie de sa session de 1936.

Après l'allocution du président et la lecture du rapport du Service des Ponts et Chaussées, sur les améliorations apportées aux routes depuis la dernière session du Conseil, M. Joly  demande si le service des Ponts et Chaussées compte pouvoir effectuer bientôt la réfection de la route de Caen à Cabourg.

M. Hesse indique que la réalisation des travaux est subordonnée aux disponibilités budgétaires, d'ailleurs, l'an dernier, M. Prempain a porté son plus grand effort sûr la route nationale  815. La mise en état de cette dernière route va se trouver terminée. L'activité du service va donc pouvoir être dirigée sur la route de Cabourg.

Pont de Sallenelles à la pointe du Siège. — M. Lesage demande que, dans la liste des grands travaux envisagés par le gouvernement soit comprise la construction du pont de  Sallenelles à la pointe du Siège qu'il réclame depuis bientôt trente ans.

M. Hesse expose que pour la solution de cette question, le point important est d'obtenir les concours financiers nécessaires, car il est impossible à l'État de prendre tous les frais à sa  charge. Des études ont d'ailleurs été, il y a un certain temps, entreprises, études auxquelles il n'a pu être donné de conclurions pratiqués, faute de ressources financières.

Mesures contre les inondations de la rivière « La Dives». -  Lecture est donnée du vœu suivant présenté par M. Joly, au sujet des inondations de la Dives : « Le Conseil, dont  l'attention est appelée sur la fréquence des inondations de la vallée de la Dives, causées  presque uniquement par les débordements périodiques de la rivière « La Dives », connaissant  les dommages causés aux terrains de la vallée par les inondations de l'hiver dernier 1935-36, et dont cette vallée est encore menacée ces jours-ci, à une époque où les herbages sont peuplés d'une grande quantité de bestiaux et au moment de la récolte des foins, émet le vœu que le projet destiné à assurer un meilleur écoulement des eaux de la rivière « La Dives »,  demandé par le Syndicat de la Vallée de la Dives et actuellement à l'étude au Ministère de l'Agriculture, puisse recevoir son exécution dans le plus bref délai possible. »

Après que M. Hesse eut indiqué que le projet est inscrit sur la liste des grands travaux prévus par le Gouvernement, le vœu proposé est adopté. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1937  -  Un journalier est grièvement dans une collision.  -  Vers 6 h. 45, une collision s'est produite au carrefour du Calvaire entre une camionnette automobile conduite par M.  Crau-Pons, 24 ans, chauffeur à Deauville, qui suivait la route nationale 815, et un cycliste, M. Gaston Potel, 61 ans, journalier à Troarn, qui débouchait du chemin de G. C. 37. 

Dans l'accident, M. Potel a eu le nez en partie enlevé. II porte également différentes autres blessures à la face et une plaie à la jambe gauche.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un jeune homme a disparu.  -  M. et Mme Lechartier, demeurant à Troarn, où ils jouissent d'une excellente réputation, ont constaté la disparition de leur fils. 

On craint que le jeune homme ne se soit noyé dans l'étang où des recherches jusqu'ici infructueuses ont eu lieu avec le secours d'un scaphandrier. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  le disparu de Troarn.  Nous avons parlé hier de l'étrange disparition de M. Georges Lechartier, âgé de 24 ans, menuisier, demeurant à Troarn.

Malheureusement ainsi que nous le laissions prévoir, M. Lechartier s'était noyé. En effet, après des recherches très actives faites par un scaphandrier qui n'avaient donné aucun résultat des sauveteurs bénévoles ont ramené hier après-midi le cadavre du malheureux disparu. 

Celui-ci qui était venu se baigner dans l'étang, a succombé à une congestion. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Pour prendre date….  -  De grandes fêtes auront lieu à Troarn les 18,  19 et 20 septembre, à l'occasion du concours agricole et de l'inauguration de l'adduction de l'eau potable à Troarn et à Saint-Pair, sous la présidence de M. Boivin-Champeaux, sénateur, président du Conseil général, avec le concours de la fanfare des petits orphelins de  St-Fraimbault-de-Prières (Mayenne), 55 exécutants, de la fanfare les Enfants de Troarn, et des subdivisions de sapeurs-pompiers de St-Pierre-sur-Dives et Troarn. (Source : Le Moniteur  du Calvados)

 

Septembre 1937  -  La fièvre aphteuse dans le Calvados.  -    La fièvre aphteuse sévit actuellement dans le Calvados, dans un certain nombre de communes des cantons de Cambremer, de Dozulé, de Pont-l'Evêque, de Troarn, ainsi que dans la commune de Tourville-sur-Odon, canton d'Évrecy.

La maladie marque une tendance particulière à l'extension. Les marchés et foires sont supprimés à Beaumont-en-Auge, Bonnebosq et Pont-l'Evêque. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Des pilleurs de clapiers et de poulaillers sont identifiés.  -   Les gendarmes de Troarn ont identifié les auteurs des vols de lapins ou de volailles commis, ces temps  derniers au préjudice de plusieurs habitants de la localité. Il s'agit des nommés Maurice Jouvin, 18 ans, journalier, demeurant route de Rouen, à Troarn, et Jules Vérité, 32 ans, maçon, domicilié à Saint-Samson. Les malandrins et leurs complices seront poursuivis. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   La récolte de fruits.   -   La statistique définitive de la récolte des fruits dans le Calvados en 1937 fait apparaître que le département a produit 2 242 000 quintaux de  pommes à cidre, se classant quatrième parmi les autres départements. Dans 4 380 quintaux de pommes de table dans cette même année, il n'y a eu que le Calvados, alors que  l’llle-et-Vilaine en produisait 200 000 et la Sarthe 418 700.

On a encore compté 60 quintaux de fraises et 20 quintaux de cerises. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Distribution des prix.   -   Le jeudi 14 juillet, la fête traditionnelle de la distribution des prix réunissait la population des communes de Troarn et de Saint-Pair dans la  coquette salle des fêtes, trop étroite pour la circonstance.

Autour de M. Guérard, maire de Troarn, de M. Albert Joly, maire de Saint-Pair, conseiller d'arrondissement, on remarquait les personnalités des deux communes.

Un programme artistique de choix : danses, ballets et chœurs, fut chaleureusement applaudi. Tous les suffrages allèrent en particulier au gracieux « quadrille des Lanciers ».

La quête faite en faveur de l'œuvre du vestiaire de l'école publique de Troarn et St-Pair produisit la somme de 190 fr. à laquelle venait s'ajouter celle de 109 fr., montant de la vente de  programmes dessinés avec goût par les jeunes artistes de l'école.

Après la cérémonie, le comité de l'œuvre du Vestiaire tint à offrir aux 110 écoliers présents, un goûter dans l'une des classes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un dangereux ivrogne menaçait les passants de son couteau.   -   Vers 9 heures et demie du soir, M. Gaston Potel, 63 ans, journalier à Troarn, rentrait à son domicile, accompagné de sa jeune fille, lorsqu'il vit venir à sa rencontre un homme pris de boisson qui criait à tue-tête.

M. Potel. sans s'inquiéter de l'ivrogne, se disposait à passer son chemin, lorsque l'homme le prit à la gorge, et, sortant son couteau, chercha à lui en porter plusieurs coups, l'accusant d'être de la police secrète et voulant à tout prix le lui faire avouer.

A ce moment survint, tenant à la main sa bicyclette, M. Georges Bertin, charcutier à Troarn, et demeurant à Janville. La fureur de l'ivrogne se tourna contre lui, il fut piqué au bras à plusieurs reprises par l'énergumène qui l'avait empoigné par l'épaule et voulut lui faire décliner son identité. D'une brusque secousse, M. Bertin se dégagea, au moment ou les  gendarmes de Troarn, qui avaient été prévenus, vinrent mettre fin à ces dangereux exploits.

Amené au poste, l'individu put être identifié comme étant le nommé Francis Salmon. 24 ans, ouvrier agricole, actuellement employé au battage chez M. Marie, à Hérouvillette.

Déposé à la chambre de sûreté de la gendarmerie de Troarn, Salmon se livra à d'imprudentes confidences aux murs de sa cellule, sans se douter que ceux-ci avaient des oreilles. Les gendarmes en effet, étaient aux écoutes et purent ainsi apprendre que l'ouvrier agricole avait dérobé, le 25 septembre dernier, à Chateaudun, une voiture automobile qui a été  retrouvée abandonnée dans la Manche, département dont Salmon est originaire.

Interrogé sur ces faits, l'ivrogne a passé des aveux. Amené devant le tribunal correctionnel jugeant en flagrant délit, Salmon, qui a pu justifier d'un domicile, a été remis en liberté. Il devra comparaître à une prochaine audience. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

 Novembre 1938   -  Une auto fauche un poteau téléphonique.  -  Au lieu dit « Le bois de Troarn », vers 18 h., en prenant un virage trop à droite, un automobiliste, M. Félix Viel, 26 ans, éleveur à Escoville, a jeté sa voiture dans un fossé où elle s'est renversée après avoir brisé un poteau téléphonique. 

Dans l'accident, M. Viel a été contusionné au front. M. Emmanuel Picot, 64 ans, menuisier à Escoville, qui l’accompagnait, a été blessé au visage et à la main gauche. Un autre passager, M. André Lejamtel, 16 ans, ouvrier menuisier à Escoville, est indemne. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   Mais quelqu’un troubla la fête.   -  Mercredi soir, deux individus se présentaient chez Mme André, route de Caen, sollicitant une aumône qui leur fut donnée. Ce n'était qu'un prétexte pour explorer les lieux, deux camarades les attendaient sur la route, et les quatre chevaliers de la maraude eurent tôt fait de s'approprier, quatre, canards qui s'ébattaient dans la cour et qu'ils se mirent en devoir d'apprêter. Ils avaient, pour arroser le repas, du cidre quêté dans les fermes d'alentour.

Malheureusement, la fête fut troublée par l'arrivée des gendarmes de Troarn que Mme André avait prévenus et qui emmenèrent les quatre individus faire digestion à l'ombre de la chambre de sûreté. II s'agit de Gougen Alevis, 20 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, originaire de Saint-Fiacre (Côtes-du-Nord) ; Letourneur Maurice, 26 ans, ouvrier agricole, résidant à Airan ; Bracke Albert, 26 ans, chauffeur, domicilié à Rouen, et Jamet André, 24 ans, ouvrier agricole, originaire d'Airan.

Trois d'entre eux ont déjà subi des condamnations pour faits identiques. Tous cherchaient du travail, mais dans la crainte d'en trouver, ils avaient vendu leurs outils le matin pour 15 fr. Ils ont été arrêtés pour vol en réunion et mendicité. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Le facteur est parti …. Sans laisser d’adresse !  -  Le nommé, Adrien Jeanne, né à Troarn, le 20 novembre 1918, est recherché comme insoumis par l'autorité militaire. Jeanne, ancien facteur intérimaire, avait du cesser ses fonctions à la suite d'indélicatesses envers l'administration des P. T. T. et avait quitté la localité voilà trois ans environ. (Source  :  Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Le nouvel Hôtel des Postes va être inauguré.  -    Le coquet bourg de Troarn, chef-lieu de canton, vient de faire édifier, en accord avec la Direction générale des P.T.T., un nouvel hôtel des Postes. Cet immeuble, de genre style normand moderne, situé au centre de l'agglomération, face à la mairie, est construit en pierres blanches et briques rouges grésées du plus joli effet, la toiture en tuiles brunes genre normand.

La salle du public, grande et spacieuse, comporte tous les aménagements modernes, Les appartements du receveur se composent au rez-de-chaussée d'une cuisine et salle à manger.

Au premier, chambres, cabinet de toilette, salle de bain, pièce réservée aux archives.

Ce bureau, qui se trouve terminé, va être ouvert incessamment au public et inauguré officiellement les 9 et 10 juillet. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Un grave accident à Troarn.  -   Vers 18 heures, M. Marcel de la Fuente, 25 ans, marchand de primeurs à Luc-sur-Mer se dirigeait vers Dozulé dans sa camionnette. Dans la traversée du bourg de Troarn, alors qu'il abordait le carrefour des routes de Janville et Bures, survint sur sa droite, venant de Janville, M. Jean Chapron, 61 ans, demeurant à Caen, 61, rue d'Auge qui, monté sur une motocyclette, allait emprunter la route de Caen.

Voulant éviter une collision, M. de la Fuente, qui était engagé, obliqua vivement sur la gauche en freinant, ce qui lui fit faire un tête-à-queue et, la voiture, au cours de cette manœuvre, M. Chapron, qui n'avait pu s'arrêter, sa machine étant dépourvue de freins, a été renversé et blessé.

Le docteur Martin, de Troarn, qui a examiné le blessé a ordonné son admission à l'hôpital de Caen.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Prés de Troarn, trois voitures entrent en collision.   -   Un tracteur traînant une remorque et que conduisait M. Camille Deuve, 29 ans, chauffeur à la Société  Nobel Française à Ablon, se dirigeant vers Caen pour la réquisition, allait croiser une camionnette en panne sur la route Nationale entre Troarn et Sannerville.

Cette camionnette était celle de M. Maurice Lacour, 46 ans, représentant, 4, rue Neuve-du-Port, à Caen, qui se rendait à Honfleur. Au même moment venait en sens inverse une torpédo conduite par M. Eugène Emeri, demeurant à Gonneville-sur-Honfleur.

Une collision se produisit entre les trois voitures. M. Deuve a été légèrement blessé à l'arcade sourcilière gauche. Mme Emeri a été assez sérieusement atteinte au visage et à l'avant bras droit. Elle a été très contusionnée. Elle a été conduite chez le docteur Martin, à Troarn. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Préparation militaire.  -  Les jeunes gens de 17 à 20 ans, qui désirent suivre les cours de préparation militaire, sont invités à se faire inscrire à la gendarmerie.

 

Avril 1940  -  Un ivrogne frappe et mord les gendarmes.  -  Dimanche matin, et gendarmes de Troarn furent appelés par Mme Michard, hôtelière à Troarn. Un énergumène, Henri Laballe, âgé de 62 ans, en complet état d'ivresse, se trouvait chez elle et tenait des propos déplacés. Laballe refusa de suivent des gendarmes, donna un magistral coup de poing au gendarme Goubert, qui eut la lèvre fendue et tomba sur la chaussée et mordit le chef de brigade à la main droite. Finalement maîtrisé, Laballe a été déféré au Parquet et écroué sur  mandat de dépôt du Procureur de la République.

 

Juin 1940  -  Arrestation.  -  Les gendarmes de la résidence  de Troarn ont appréhendé, alors qu'il était en état d'ivresse, le nommé Jouvin, 20 ans, journalier à Troarn.

L'ivrogne a été trouvé porteur de trois collets. Il sera poursuivi pour détention d'engins prohibés et pour ivresse.  

 

Juillet 1940  -  Mauvais fils.  -  M. Léon Desloges, 68 ans, cultivateur à Troarn, qui avait porté plainte contre inconnu pour vol de la bicyclette de son fils aîné, actuellement prisonnier, a eu la désagréable surprise d'apprendre que la machine lui avait été dérobée par un autre de ses fils, Léon Desloges, 19 ans, journalier à Troarn, avec qui il vit en mauvaise intelligence. Ce dernier a prétendu s'être ainsi emparé de la bicyclette pour se dédommager d'un préjudice que lui causait son père, qui ne voulait pas lui rendre ses affaires.  
Mais il a avoué avoir déjà vendu pour moitié prix la machine, qui, au dire du père, valait approximativement 200 francs. Depuis, celle-ci aurait encore été revendue plusieurs
fois.

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.  

Juillet 1942   -   Dans les Municipalités.   -   Par arrêtés préfectoraux :

  M. René Camille, conseiller municipal de St-Jean-le-Blanc, qui a fait l'objet de plusieurs procès-verbaux pour infraction à la législation sur le ravitaillement, a été déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller municipal.

  M. Jean Laurent-Bailly a été nommé conseiller municipal de Trouville, en remplacement de M. Pierre Dusart, révoqué.

- Par suite de la démission de M. Guérard, maire de Troarn, M. Albert Moussard, adjoint, a été nommé maire et le sympathique M. Louis Lissot, adjoint. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1942   -   Légion d'honneur.   -   Dimanche, au cours d'une cérémonie intime, M. Moussard, maire de Troarn, a remis la croix de la Légion d'honneur à M. Hippolyte Paysan, grand mutilé de la guerre 1914-18, récemment nommé chevalier. Nos compliments au nouveau légionnaire. (Bonhomme Normand)

 

Février 1944    -   Avis à la population.   -   Circulation :  Le préfet du Calvados informe la population qu’il a reçu de M. le Colonel commandant la Feldkommandantur 723 l'ordre suivant  :  Dans la zone située au nord de la route 815 Caen, Troarn, Dozulé, Pont-l'Évêque, jusqu'à la limite  de l'arrondissement et au nord de la ligne de chemin de fer Caen-Bayeux-Lison, jusqu'à la limite de l'arrondissement. Il est interdit à la population civile de franchir les haies, murailles et clôtures de  tout genre, qui sont élevées par la troupe, pour pénétrer sur le  territoire clôturé : Il est interdit de laisser paître à proximité de ces clôtures du bétail risquant de les franchir. Toutes les sentinelles ont l'ordre d'arrêter les personnes qui  contreviennent à ces instructions, ou, si ce n’est pas possible, de faire contre elles usage de leurs armes. II sera  également fait usage des armes contre le bétail insuffisamment bien  gardé : Signé : le Feld Commandant . Colonel von Réydebrand.  

 

Mai 1944    -   Fait divers.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, des inconnus se sont introduits effraction chez M. Lapersonne, débitant de tabac à Troarn, et se sont emparés de 10 k.  800 de tabac et  cigarettes, 15 bouteilles de vin et liqueur, et 1 k. 500 beurre.

 

Juin 1944  -  Une série de mitraillages.  -  Vendredi, vers 17 h. 10, deux personnes qui circulaient en voiture hippomobile sur la route de Paris, ont été mitraillées à proximité de Cagny. Elles ont été gravement blessées. 

A Bellengreville, un enfant de 6 ans a été sérieusement touché par une balle, lors de l'attaque d'un train de marchandises qui passait à quelque distance et dont le mécanicien a été tué.
Entre Moult et Mézidon, un train a été attaqué. Le chauffeur, M. Valogne, demeurant à Lisieux, rue Jeanne-Deslandes, a été tué, et neuf personnes blessées.
A Lécaude, un train de marchandises a été mitraillé, samedi, vers 14 h. 15. Le chauffeur, Paul Jules, 33 ans, demeurant à Lisieux, a été atteint d'une balle à la cuisse et d'une autre dans les reins. Il a été transporté à l'hôpital de Lisieux.
Une auto dans laquelle avait pris place M. Béchetoille, ancien directeur de l'usine à gaz de Lisieux et directeur actuel de l'usine à gaz de Trouville-Deauville, a été mitraillée, sur la route de Troarn. M. Béchetoille, atteint de trois balles à la cuisse, a été transporté dans une clinique.
Vendredi soir, une localité de la côte a été bombardée par les avions anglo-américains. Mme Mezel, 54 ans, ouvrière agricole, a été tuée, et une jeune fille de 13 ans, la jeune Thonnard, grièvement blessée. est décédée à l'hôpital de Bayeux.

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Décembre 1944   -   Un beau geste.  -   Les mines viennent de faire une nouvelle victime. Il s'agit de M. Léon Marie, membre de la Délégation Spéciale et du Comité de Libération de Troarn. M. Marie jouissait de l'estime de tous. Il laisse une veuve et huit enfants en faveur desquels a été effectués une collecte qui a produit près de 9 000 fr. en espèces et 10 stères  de bois. Félicitons les habitants de ce chef-lieu de canton sinistré, de leur geste de émouvante solidarité et souhaitons que M. le préfet accorde à cette région où les accidents se  multiplient et une préférence pour le déminage.

 

Février 1945  -  Une réunion du Bureau des sinistrés de Troarn.    Réuni sous la présidence de M. Ridgrain, le bureau du Syndicat des Sinistrés de Troarn a étudié diverses questions ayant trait notamment à la construction de baraquements, au versement des cotisations au groupement, et à l’adoption de familles nécessiteuses de Troarn par des familles du  Tarn-et-Garonne.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1945  -  De l’eau !  -  Le Comité du Syndicat de l’eau potable à Troarn et Saint-Pair. A été ainsi formé : président, M. Piquet, maire de Saint-Pair ; membres : MM. Thouin, Pollin, Duhomme, délégués pour la commune de Troarn : MM. Ridel Charles, Renouf, délégués pour la commune de St-Pair .  

Des vœux sont formulés tendant à la remise en état des conduites en vue du prompt retour de l’eau potable qui fait défaut depuis le début de Juin.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Un C.L.L. adopte une famille éprouvé.  -  Le Comité de Libération d’Issy-les-Moulineaux a adopté la famille Léon Marie, de Troarn, composée de huit enfants, dont le  père  fut tué par une mine.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Le dernier hommage à un héros de la Résistance.  -  Dans le cimetière de Troarn, aux tombes déchiquetées par la mitraille, la Résistance, la gendarmerie et la population du bourg tout entière ont rendu un dernier hommage à la dépouille du gendarme Quellec, assassiné d’une balle dans la nuque par les allemands, en juillet dernier, alors qu’il  accomplissait une mission périlleuse.

Après l’office célébré par M. le Curé de Bavent, en l’absence de M. l’abbé Levavasseur, retenu par un deuil cruel, le cercueil, enveloppé du drapeau tricolore, avait été porté jusqu’à la    fosse, escorté d’un peloton de gendarmes en armes, et suivi de nombreuses personnalités parmi lesquelles on remarquait MM. Chapron, chef de cabinet du préfet ; le capitaine Duchez,  représentant le commandant Gille, président du C.D.L. ; le colonel Bezanger, commandant la 2e Légion de gendarmerie ; M. Thouin, Maire de Troarn et les maires des communes  voisines.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon,  Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  La visite du commandant Gilles à Troarn.  -  A l’issue du service célébré à Troarn à la mémoire du gendarme Paul Quellec, martyr de la Résistance, cérémonie dont nous avons rendu compte dans un précédent numéro, le Comité local de Libération a reçu, dans la salle de la Justice de Paix, M. le commandant Gille, président du C.D.L., et différentes  personnalités. Dans une parfaite allocution, M. Thouin, président de C.L.L., salua M. Gille, qui avait été chaleureusement accueilli, et en termes élevés, exalta la devise républicaine  « Liberté-Egalité-Fraternitè » pour laquelle Paul Quellec donna sa vie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  La fatale imprudence d’un enfant.   -  En essayant de dévisser un détonateur qu’il avait trouvé sur la route, un enfant de Troarn, Amédée Pesnier, âgé de 12 ans, a été littéralement déchiqueté par suite de l’éclatement de l’engin. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1946  -  Mort tragique d’un ouvrier.  -  M. Wilheim Broutin, 38 ans, originaire de Thiéville, au service de l’entreprise Briard, de Troarn, était occupé, dans cette localité, à la démolition d’un escalier de pierre, lorsque celui-ci s’effondra brusquement. M. Broutin fut tué sur la coup. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mai 1946  -  L’Amérique ne nous oublie pas.  -  La Croix-Rouge américaine vient de faire parvenir à l’Entr’Aide Française, 22 000 pièces de vêtements qui ont été réparties entre des pupilles de l’Assistance Publique, les Orphelins d’Épron et de Neuilly-le-Malherbe, les pensionnaires du Préventorium de Graye et les sinistrés des cantons d’Évrecy, de Troarn, et de  Villers-Bocage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Au syndicat du réseau électrique Sannerville-Troarn. -  Les obligataires sont informés que le vingt-et-unième tirage au sort pour le remboursement de 43 obligations aura lieu samedi prochain, à 16 heures, à la mairie de Troarn. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Sauvé par un P.G. allemand.    A Troarn, le jeune Jean Gouet, 15 ans, se baignait en compagnie de plusieurs personnes dans une carrière inondée, appelée l’Étang. Lorsqu’il perdit pied et coula à pic. 

Il eut infailliblement péri si un prisonnier allemand, Heins Malthiessen, témoin du drame, plongeant tout habillé, n’était parvenu à le saisir et à le ramener sur terre ferme où il parvint à le ranimer après vingt minutes d’efforts. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    Un Joli coco.    Sur la dénonciation de ses camarades, un prisonnier boche du commando de Troarn a été appréhendé pour s’être livré à des gestes obscènes en présence de deux fillettes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Une fillette victime de son imprudence.    Alors qu’elle s’amusait dans l’atelier de son père, M. Fouchard, entrepreneur de menuiserie à Troarn, une fillette de 8 ans a voulu enlever la sciure qui se trouvait déposée sur le tablier d’une scie circulaire en marche. 

Happée par la machine, elle a été profondément blessée à l’avant-bras droit. On craint qu’elle ne puisse plus se servir que de deux doigts. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Une date à retenir.   -   La jeunesse catholique de Troarn organisera le 16 mai une brillante kermesse comportant un concours de chanteurs amateurs doté de prix (2 catégories : enfants et adultes). Les inscriptions à ce concours sont reçues chez notre dévoué dépositaire, M. Jehenne, à Troarn. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une cuisinière explose.   -  Mme de Gray, demeurant à Troarn, venait de mettre un morceau de bois dans sa cuisinière lorsqu'une longue flamme jaillit soudain du foyer, suivie d'une violente explosion qui pulvérisa l'appareil de chauffage.

Par un hasard providentiel, Mme de Gray et ses deux enfants n'ont pas été blessés. On attribue la déflagration à la présence d'un engin de guerre dans les combustibles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un mystérieux incendie à Troarn.   -   Vers minuit, les habitants de la cité des baraquements du calvaire furent réveillés par deux détonations rapprochées, ressemblant à deux coups de fusil et entendirent M. Bernard Briard, appeler à l'aide, le feu s'étant déclaré extérieurement le long de la paroi au-dessus d'un petit hangar accolé derrière son baraquement.

Les voisins accoururent et, à l'aide d'extincteurs et de seaux d'eau, maîtrisèrent le commencement d'incendie qui aurait pu être très important.

Les pompiers sous les ordres du lieutenant Bréville, mirent la moto-pompe en batterie, mais, n'eurent pas à intervenir, tout danger étant écarté.

Les gendarmes s'efforcent d'établir les causes de ce mystérieux incendie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Sur la route.   -   Revenant de tournée, M. Lefrançois, facteur des postes à Troarn, montant la côte de Janville en tenant son vélo à la main lorsqu’il fut rejoint par deux voitures anglaises qui, parvenues à sa hauteur, voulurent se dépasser.

Pour éviter d'être happé par l’une d’elles, M. Lefrançois se jeta dans un fossé, mais il fut néanmoins légèrement blessé à la jambe gauche. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Blessé par une scie circulaire.   -    En débitant du bois de chauffage, M. Eudeline, chef de la brigade de gendarmerie de Troarn, a eu la main droite happée par une scie circulaire qui lui a sectionné deux doigts et déchiqueté un troisième. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La reconstruction dans le canton de Troarn.   -   Au cours d'une réunion tenue à Troarn une coopérative cantonale de reconstruction a été constitué.

Le conseil d'administration est composé de MM. Thiers, maire de Cabourg, président ; Guernet, vice-président ; M. Verrolles, notaire à Argences, secrétaire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La réouverture d’un marché.   -   Le Conseil municipal de Troarn vient de prendre l'heureuse initiative de faire revivre le marché hebdomadaire qui existait autrefois le samedi. Sa réouverture aura lieu le 4 décembre.

Les cultivateurs, maraîchers, jardiniers de Troarn et des environs sont instamment invités à y apporter leur produits ; les marchands, vendeurs et marchands forains, à s'y approvisionner et à y exercer leur commerce.

A partir de la date ci-dessus indiquée la collecte du beurre par le Ravitaillement Général se fera le samedi de chaque semaine au lieu du mercredi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une fête carillonnée.   -   Depuis dimanche, Troarn, a retrouvé ses cloches. Mises en pièces à la suite de la destruction du clocher lors des événements du tragique été 1944, le zèle du sympathique curé-doyen, M. le chanoine levasseur, qui trouva auprès de la municipalité le plus empressé des concours, leur a rendu leurs voix. A vrai dire, l'airain sacré ne cessa guère de vibrer dans l'air de la paroisse puisque les habitants de Saint-Pair avaient généreusement prêté leur sonnerie aux Troarnais auquel le clocheton de l'hospice servit de campanile.

La fête de la restauration des cloches fut ce que sont toujours les fêtes à Troarn. Chacun y mit du sien et tout le monde fut content. Pour accueillir l’évêque du diocèse accompagné de Mgr Adam, vicaire général, toutes les personnalités étaient présentes : MM. Rophé, conseiller général ; M. Bidgrain, maire, et la plupart des conseillers municipaux ; les membres du conseil paroissial ayant à leur tête, M. Richomme, qui souhaita la bienvenue à Mgr Picaud. Durant la grand’messe en musique célébrée par M. le chanoine Houdan en présence d'une foule nombreuse, une allocution fut prononcée par Mgr Picaud qui remit à l'issue de la cérémonie la Croix du Mérite Diocésain à MM. Yves Pollin, organiste et Raymond Picorit, sacristain. Puis un banquet réunit les autorités à l'Hôtel Michard.

L'après-midi le baptême des trois cloches attira une affluence telle que la partie restaurée de l'église fut trop petite pour accueillir la piété des uns et la curiosité des autres. Les rites liturgiques furent commentés par M. le curé d'Argences et Mgr Adam prononça le sermon de circonstances.

Donnons pour la petite histoire les noms des parrains et marraines des nouvelles nées : M. Bidgrain et Mme L. Lissot, M. J. Fauverteix et Mme E. Blondel, M. Jacques Richomme et Mlle Marie-Madeleine Gondamin. Durant la soirée remplie déjà des promesses du printemps les trois sœurs de bronze, niché dans un beffroi provisoire, égrenèrent pour la première fois un message tout chargé d'espérance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Une buanderie incendiée à Troarn.  -   Un incendie a détruit une buanderie à Troarn dans les dépendances de la propriété de M. Cabrol.

Les pompiers de la localité ont réussi à préserver les bâtiments voisins. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   La reconstruction va démarrer dans le canton de Troarn.  -   Une assistance très nombreuse, parmi laquelle on notait la présence de la plupart des maires du secteur, a participé à l'assemblée générale de la Coopérative de Reconstruction du Canton de Troarn.

On entendit d'abord les rapports financiers présentés par le Commissaire aux Comptes, M. Proust.

Ces rapports approuvés à l'unanimité, le président, M. Rophé, fit connaître les résultats acquis en matière de travaux et d'Appels d'Offres, et annonça le démarrage avec des propriétaires isolés dans tout le canton, des îlots de Troarn, Sannerville, et Argences.

L'année 1949, qui verra le début de la reconstruction dans le canton, sera meilleure que ne l'avait laissé envisager la faiblesse des crédits attribués au département.

Le Président et le Directeur de la Coopérative, M. France répondirent ensuite à différentes questions.

Les administrateurs sortants ont été réélus à une très forte majorité. M. Lepage, démissionnaire, a été remplacé par M. Gilbert, de Cagny. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1950   -   Une récompense méritée.   -   Un témoignage de satisfaction a été décerné par le colonel Villefosse directeur du Service Militaire Préparatoire de la IIIe  Région, à notre excellent et sympathique dépositaire de Troarn, M. Georges Jehenne : « Sergent-chef de réserve, moniteur d'éducation physique depuis trois ans, très dynamique, contribue aux bons résultats obtenus par le Centre de Troarn ». Nos meilleures félicitations. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Au feu !   -   Un commencement d'incendie provoqué par le tuyau d'un fourneau a causé des détériorations au plafond d'un baraquement occupé, à Troarn, par les époux Gouet. Les pompiers de la commune sont intervenus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juillet 1950   -   La reconstruction dans le canton de Troarn.   -    Une assemblée générale de la Coopérative de Reconstruction du canton a eu lieu salle des fêtes de Troarn.

La séance était présidée par M. Rophé qu'entouraient les membres du conseil d'administration. MM. Blain, délégué départemental du M.R.U. ; Mahé, délégué adjoint. Après approbation du procès-verbal de la dernière assemblée, M. Proust, commissaire aux comptes, donne lecture des situations financières des comptes « travaux » et « fonctionnement » lesquels sont approuvés à l'unanimité. Le président donne lecture du rapport moral, lequel fait ressortir 620 millions de travaux engagés, dont 90 payés en 1949 et 400 payés cette année, ceci compte non tenu des crédits éventuels de 1950, qui permettrent peut-être de démarrer une ou deux communes et quelques isolés.

M. Rophé remercie les coopérateurs d'avoir assisté si nombreux à cette réunion, preuve de l'intérêt qu'ils portent à leur reconstruction, et remercie également MM. Blain et Mahé de l'aide constante qu'ils ont apportée, ainsi que leurs services, à la Coopérative, et souligne que si des critiques doivent être formulées, elles sont à diriger surtout contre les responsables du vote trop tardif des budgets, et de l'insuffisance manifeste des crédits alloués tant à la Reconstruction en général, qu'à celle du Calvados en particulier.

Après un vote sur le renouvellement du conseil d'administration, ont été élus : MM. Bidgrain, Collet, Hamel, Heuzé, Guerret et M. Bernard, maire de Varaville, en remplacement du regretté M. Dallet. de Breville-les-Monts. (Le Bonhomme Libre)

TROARN (Calvados)   -   Arrivée de l'Expresse de Trouville.
TROARN (Calvados)  -  Grande Rue

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