19
septembre 1788.
- Un poisson, de 25 pieds de long et de 14 de
circonférence, est pris sous le cap de Grâce, près Honfleur.
La
manière dont on s'en empara (et ce ne fut pas sans peine) mérite
d'être relatée.
Les
pêcheurs se mirent à l'eau jusqu'à mi-corps, donnèrent à l'animal
plus de cinquante coups de couteau aux environs de la tête et sur le
dos, et lui firent une large ouverture au ventre. D'autres pêcheurs, à
l'aide d'une ancre et des cordages, introduisirent l'une des pattes de
cette ancre dans l’évent placé sur la tête de ce poisson
monstrueux, et passèrent autour du bas ventre un nœud coulant, afin de
le retourner, et de l'échouer entièrement, mais l'animal se sentant
blessé, se remua si fort qu'il cassa la corde, se débarrassa de
l'ancre, profitant de la mer qui montait toujours, s'échappa et
s'enfuit, en lançant par son évent, un jet d'eau et de sang à plus de
douze pieds de hauteur.
Le
lendemain des pêcheurs de Trouville trouvèrent, près d'un banc de
cailloux, nommé le Ratier, ce poisson mort et flottant entre deux eaux.
Ils l'amarrèrent, et avec le secours de cinq chaloupes, ils
l'amenèrent et l'échouèrent sur la grève de Honfleur. A la mer
basse, on en vendit le gras par adjudication ; le prix s'en éleva
.jusqu'à 120 livres. La chair fut débitée et partagée entre les
pêcheurs. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Janvier
18.. - La Pêche.
– La pêche a été très fructueuse pour les pêcheurs de
notre cote, durant les deux semaines écoulées. Sept bateaux de
Trouville ont apporté pour 3.215 fr. de poisson, et les bateaux de
Port-en-Bessin, pour 5.000fr.
1er
Octobre 1816. — Le
chasse-marée « l'Olivier », qui se rendait de Brest à
Rouen, se perd à l'entrée du port de Trouville, l'équipage de ce
navire, ainsi que les passagers, ne doivent leur salut qu'à des marins
et à des habitants du port, qui s'empressent de les secourir avec une
rare intrépidité.
Parmi
ceux-ci, on remarqua surtout le sieur Auguste-Louis Gardin de Chassé,
lieutenant d'ordre des douanes royales, qui a failli être victime de
son dévouement. Il fut un des premiers à monter à bord de
« l'Olivier ». (source Le Journal de Honfleur)
Janvier
1840 - Explication. - Voici
comment un journal explique l'origine du proverbe : « Je m'en
moque comme de l'an quarante ».
«
Dans le siècle dernier , dit-il , aux plus belles années du règne de
Louis XV, les almanachs annoncèrent que l'an 1740 serait fatal, et
verrait éclore et s'accomplir de grands et terribles événements.
Le
roi, dont l'imagination se frappait aisément, conçut de graves
craintes au sujet de ces prophéties. Il s'en montra très affecté, et
ce fut alors que, pour dissiper les ennuis du monarque et lui rendre le
courage et la sécurité, les courtisans accablèrent l'oracle de leurs
plaisanteries et de leurs dédains. Les flatteurs de l'Oeil-de-Bœuf
inventèrent, en 1739, le proverbe : « Je m'en moque comme de
l'an quarante ».
Et
l'année quarante passa en effet sans avoir vu s'accomplir aucunes
sinistres prophéties qui l'avaient précédée. (Source
: L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1840 - Des anciennes salines des cotes centrales de la Normandie. - Quand
une industrie s'éteint dans un pays, il est bon, il est nécessaire de
rechercher les causes qui l'ont fait abandonner.
D'abord,
parce que, quelles qu'elles soient, elles mettent, en problème
l'existence d'une population plus ou moins nombreuse. En effet, même
lorsqu'un genre d'exploitation agricole et surtout manufacturier est
remplacé par un autre, les ouvriers occupés par le premier ne sont
jamais aptes à être employés au second.
Ensuite,
parce que si ces causes sont secondaires ou dépendantes de
circonstances accidentelles , on pourra plus tard, sans doute, les faire
cesser : en effet, combien de cultures ou de fabrications n'ont-elles
pas été ruinées par une mauvaise gestion primitive ou par un impôt
inopportun, qui ne se relèveront jamais faute d'une juste appréciation
de ce qui a amené leur chute.
Au
milieu des essais de toute espèce que depuis 1815 nous avons vu
échouer à peine tentés dans notre contrée, il est une vieille
industrie autrefois importante, autrefois utilisant une grande quantité
de bras, qui a disparu tout à coup sans exciter ni un regret ni une
plainte. Je veux parler de la fabrication des sels. Les hommes
d'aujourd'hui l'ont laissée mourir, comme si en découvrant de nouveaux
éléments de richesses, ils devaient renoncer à ceux qui avaient
enrichi leurs pères.
Au
moyen âge les salines des côtes centrales de la Normandie formaient
une branche de commerce considérable, dés le Xe siècle il y en avait
à Bavent et à Sallenelles. Sous la domination des successeurs de
GuilIaume-le-Conquérant on rencontrait de ces sortes d'établissements
sur tous les points de notre littoral, à Pont-l’Evêque, à
Trouville, à Touques, à Périers, à Dives, à Varaville. Après la
conquête de Philippe-Auguste, l'évêque de Lisieux avait des droits
sur les salines de Touques, il nous reste, effectivement, une charte en
date du mois de juin 1218, qui nous apprend que l'évêque Jourdain
donne aux religieux chartreux du Val Dieu une rente annuelle de
quatre-vingt-seize boisseaux de sel à prendre sur ces salines. Ces
grandes fabriques furent supprimées pour la plupart sous Philippe de
Valois, au moment de l’établissement ou plutôt de l'augmentation de
la gabelle, et sans les salines de Touques qui restèrent toujours d'un
certain rapport jusqu'à la révolution de 1789, et qui ont subsisté
inaperçues jusqu'à nos jours, l'industrie des sels eût été
complètement effacée de la statistique du pays d'Auge, dans le cas où
l'on eût voulu la dresser.
C'était
dans les marais dépendant de la paroisse de St-Thomas de Touques
qu'étaient situées les salines. Florissantes au XIVe et XVe siècle,
elles étaient arrivées au nombre de quarante-huit au XVIIe, lorsqu'un
règlement général fait pour les gabelles, en 1660, les réduisit a
vingt-quatre.
Lles
mesures équivalaient presque a une prohibition, cependant les ministres
de Louis XIV et leurs successeurs en accrurent encore la rigueur par des
déclarations réglementaires rendues en 1691, 1707, 1711, 1722 et 1724,
et en obtenant divers arrêts du conseil d'état contre les fabricants
et les particuliers. A leurs exigences toujours nouvelles, il est facile
d'entrevoir que leur intention était de contraindre la partie Est de la
Basse-Normandie a renoncer a ses privilèges sur le sel et a rentrer
dans le droit commun des gabelles.
Ainsi
on augmenta les formalités que les sauniers avaient à remplir au
bureau des quêtes avant de commencer leurs travaux de chaque semaine.
Ils furent contraints d'employer tous un même nombre de plomb d'une
même continence et de vendre leurs produits à un maximum fixé, les
quantités qu'ils purent fournir à chaque particulier furent limitées,
de même que la quantité de sel que chaque particulier put consommer,
ils furent assujettis, enfin, a des tracasseries dont les moindres
nécessitaient des chômages et des
déplacements continuels.
Les
paroisses qui seules avaient le droit d'user des sels de Touques, pour
leurs provisions et pour leur grosses et menue salaisons, étaient
: Celle de St-Thomas qui pouvait se faire donner jusqu'à trois cent
quatre-vingt-cinq boisseaux de sel par an.
Celle
de St-Pierre qui n'en pouvait prendre que cent vingt-quatre.
Celle
de Trouville qui en enlevait deux cent quinze ; et celle de Bonneville
à laquelle il était permis d'en acheter deux cent quatre-vingt-cinq.
Il
pouvait être délivré des mêmes sels, mais seulement pour pots et
salière. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1844 -
Nouvelles locales. -
On écrit de Trouville : Un violent incendie a eu lieu à
Trouville le 28 novembre à 6 heures du soir. Le feu était à la
corderie de M. Jean Maudelonde.
Les
habitants se portèrent avec empressement, mais leurs secours ne purent
parvenir à maîtriser le fléau et tout fut brûlé ! Cette perte est
évaluée 3 000 fr. tant en chanvres et goudrons qu’en bâtiments.
Rien n'était assuré.
Le
feu avait pris par une corde à laquelle était suspendue une lampe qui
l’a enflammée, et de là a embrasé le chanvre déposé dans le
grenier au-dessus.
On
avait été chercher la pompe, mais le maire était absent, sa femme
avait perdu la tête, sa servante seule put conduire au lieu où était
cette pompe, mais ce qu'on croira difficilement, c'est que celle-ci
était sous un amas de bois et bourrées, et le bourg aurait pu brûler
avant qu'on eût le temps de la débarrasser. On ne comprend pas une
telle incurie !
Les
habitants des maisons voisines, couvertes presque toutes, en chaume, ont
pu les préserver en les couvrant de draps mouillés. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Par
un arrêté du 18 février 1845, M. le ministre des travaux publics a
ouvert sur les fonds de 1845, première section du budget, chap. 15,
deuxième catégorie, un crédit de 64 000 fr. qui se répartit ainsi :
Port de Trouville, de la pointe de la Cahotte , 7 000 fr. Port de
Touques, établissement d'un embarcadère, 6 000. Port
d'Isigny, continuation d'une digue submersible, 50 000. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre de l'intérieur vient de décerner au nom du roi,
trois médailles d'honneur en argent : une au sieur Danjou, adjudant de
la compagnie des sapeurs-pompiers à Caen, pour les actes de courage et
de dévouement dont il a fait preuve dans plusieurs incendies.
La
deuxième au sieur Chauvin, de la même ville, pour avoir sauvé le 28
novembre 1838, au péril de ses jours, la vie à une femme qui se noyait
dans un bras de l'Orne où elle s'était précipitée. Malgré la
hauteur et la force des eaux, et la rigueur de la saison, le sieur
Chauvin n'avait pas hésité à se jeter tout habillé dans la
rivière.
La
troisième au nommé Halley, ancien
maître pêcheur à Trouville, pour avoir retiré vivant de la rivière
du quai, de Trouville, un enfant qui y était tombé. Les eaux étaient
rapides et le danger imminent. Le sieur Halley s'était précipité tout
habillé et il ne parvint à saisir l'enfant qu'après des efforts
inouïs, il faillit lui[1]même
être victime de son dévouement, car il allait disparaître avec lui,
lorsque par un heureux hasard, un canot arriva et les recueillit l'un et
l'autre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
Nous trouvons dans le dernier numéro du Journal de Honfleur, les
réflexions suivantes, à l'esprit desquelles nous nous associons et que
nous croyons utile de reproduire. Il va, sous peu de jours, être
présenté un projet de loi sur les pêches, pour l'exécution d'un
traité fait il y a deux ans, et qui règle les droits respectifs des
pêcheurs anglais et français. Cette loi intéresse essentiellement les
pécheurs de toutes les cotes qui bordent la Manche.
Parmi
les dispositions
que contiendra ce projet, il en sera sans doute qui pourvoiront à cette
funeste habitude qu'ont prise certains pêcheurs d'acheter du poisson
pêché par des bateaux étrangers, au lieu de pêcher eux-mêmes. Il
peut y avoir économie de temps, de fatigue pour les pêcheurs,
économie de dépense pour les propriétaires des bateaux et des filets.
Mais tout le monde est d'accord sur le mal général qui en est le
résultat.
On
a accusé les pêcheurs du Calvados et de la Manche de se livrer le plus
ouvertement et Ie plus audacieusement à cette fraude. Nous ne croyons
pas l'accusation fondée, non pas que nous voulions soutenir que
plusieurs n'ont pas imité le mauvais exemple qui leur a été donné
par d'autres qui, par une plus grande proximité des côtes anglaises,
et des grands centres de consommation, y ont trouvé de très grands
profits.
Mais
si l'on veut considérer la position des pêcheurs bas-normands, sous
ces deux rapports, on reconnaîtra aisément qu'ils doivent être moins
portés à la fraude puisqu'elle leur profiterait moins. C'est à eux au
contraire que la loi attendue sera plus avantageuse. Aussi la
désirent-ils fortement et la recevront-ils avec reconnaissance.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
L'orage. -
Dans
la nuit de dimanche à lundi, un violent orage a couvert toute notre
contrée. Déclaré vers minuit il a duré environ cinq heures. Les éclairs
ne cessaient sans interruption, le tonnerre roulait sourdement et
éclatait fréquemment, la pluie tombait à torrents.
La
foudre a tombé plusieurs fois sur le banc devant notre port, sans faire
aucun dommage.
Nous
n'avons pas entendu dire que nos campagnes aient souffert.
Plusieurs
bruits d'accidents fâcheux ont été répandus, aucun heureusement
n'est fondé. Si c'est la malveillance qui les a fait courir, c'est un
tort fort grave, de la part de ceux qui les ont inventés, si c'est par
légèreté, c'est au moins blâmable, ils ont été répandus dans des
journaux extérieurs à la localité, nous ne les démentons que par ce
simple paragraphe.
La
foudre a tombé sur l'église de Trouville, dont la couverture seule a
souffert, ainsi que sur le château de M. Vallée. Mais comme ce
bâtiment est muni d'un paratonnerre, le tonnerre a suivi la chaîne
sans faire aucun dégât.
A
Touques et dans ses environs, des arbres ont été complètement
dépouillés de leur écorce par la foudre, un bœuf a été tué dans
l'herbage de M. Rebut,
A
Vauville, des bâtiments couverts en chaume ont été, en un moment
incendiés, sur un longueur d'environ 30 mètres. Un millier de foin a
été brûlé. Rien n'était assuré, on évalue la perte à 12 000 fr.
elle eût été plus considérable sans les secours immédiatement
portés par les pompiers de Touques et grand nombre d'habitants des
communes voisines, accourus au bruit du tocsin qui sonnait à plusieurs
églises.
Nous
craignions que Pont-l'Evêque n'eût souffert par la crue des cours
d'eau qui y affluent. On ne cite aucun dommage.
Nous
avons les mêmes craintes pour Lisieux, nous espérons cependant qu'il
n'y aura pas eu plus de mal. Cet orage a éclaté à Caen dans la même
nuit. Les journaux de cette localité ne mentionnent d'autre suite que
l'incendie, par la foudre, d'une meule de foin élevée en plein champ
dans le hameau de Gruchy non loin d'Ardennes. (Source
: Le Journal de Honfleur)
Novembre
1845 - Nouvelle locale. -
On lit dans le Pilote de Dieppe : Jeudi dernier, la
barque la « Minerve », de Trouville-sur-Mer, étant à
pêcher à six lieues au large au nord de Dieppe, a vu un pigeon
s'abattre sur sa grande voile.
La
force du vent a fait tomber le pauvre voyageur égaré, dans la mer,
mais il a aussitôt repris son vol et est venu se poser sur le pont du
bateau, où les matelots l'ont pris. II portait attachés à ses pattes,
trois exemplaires autographiés de la bourse de Paris de la veille, 12
novembre, cette cote, rédigée en anglais, donnait le cours des
promesses d'actions de toutes les entreprises de chemins de fer non
encore concédées, sous l'une de ses ailes était inscrit le n° 25.
Ce
pigeon, envoyé sans doute de Paris par un correspondant anglais à une
maison de Londres, est encore aujourd'hui à bord de la
« Minerve ».
(Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Le temps qu’il fait.
-
La campagne présente dans notre contrée une bonne
apparence ; les blés sont bien levés et bien verts, et la plante de
colza a déjà une
vigueur qui pourrait devenir inquiétante ; car, s'il ne survient pas
bientôt une gelée forte et durable pour retarder la végétation, les
gelées de février, ou de mars, pourront faire beaucoup de mal.
Déjà,
en quelques endroits la plante commence à monter, et si le temps reste
doux, elle va partout faire des efforts dont les cultivateurs
intelligents devront prévenir les conséquences en la faisant étêter.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1846 -
Tarifs postale. -
Une nouvelle qui intéresse toutes les classes de citoyens, nous
est apportée par les journaux de Paris : on réunit en ce moment, au
ministère des finances, les documents nécessaires à la discussion de
la loi qui doit être présentée par le ministre pour la réforme
postale, aussitôt après ce vote de l'adresse.
Trois
tarifs sont admis par le ministre. Les lettres paieront dix
centimes toutes les fois qu'elles ne franchiront pas un espace de plus
de 40 kilomètres, quinze centimes pour cent kilomètres, et vingt
centimes pour la plus grande distance. Le port sera double pour
l'étranger. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1846 -
Administration des Postes. -
Avis
au public. - Les timbres
des bureaux de Villers-Bocage et de Trouville, département du Calvados,
présenteront désormais les noms de Villers-Bocage, Calvados,<èt de TroiivtUc-sur-Mer, pour éviter la confusion avec des bureaux homonymes. Le public pst prié
et de Trouville-sur-Mer, pour éviter la confusion avec des bureaux homonymes.
Le
public est prié d'adopter cette dénomination sur la suscription des
lettres. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Sauvetage. -
Le steamer « Calvados »,
capitaine Vanloom, a rencontré dimanche, en mer, la barque de
Trouville n° 14. Les hommes qui la montaient déclarèrent qu'ils n’avaient
pas mangé depuis deux jours. Le capitaine Vanloom les prit à la
remorque qui cassa devant Trouville où les pécheurs se rendirent,
après avoir remercié le capitaine du « Calvados » et
refusé le pain qu'il voulait leur donner, attendu qu'ils étaient à
leur porte. (source
Journal de Honfleur)
Mars
1846 - Travaux à exécuter.
- M. !e
ministre des travaux publics a, par décision du 11 de ce mois, ouvert
à M. le préfet un crédit de 117 000 fr., pour les travaux à
exécuter dans les ports maritimes du département, en 1846.
Dans
cette allocation, figurent le port d'Isigny pour 62 000 fr., destinés
à la continuation de la digue submersible, à l'établissement de l’écluse
du Porribet et à la rectification de la rivière d'Aure, celui de
Trouville pour 25 000 fr, qui seront employés à la construction de
nouvelles-estacades, et enfin ceux de Dives et de Touques pour 30 000
fr., qui seront employés pour l'achèvement des travaux qui y ont été
entrepris par l'administration des ponts et chaussées. (source Journal
de Honfleur)
Septembre
1846 - Conseil Général du Calvados.
- Il
émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à
BalIeroy, Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et
Pont-Farcy.
Quant
au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du
gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté
pour le donjon de Falaise et l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés
au nombre des monuments historiques, mais quant à l'église Trouville
dont la construction est évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont
réalisés en votes et souscriptions et dont le reste serait un fardeau
énorme pour la commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit
sollicité du ministre des cultes, et quant à l'église de
Dozulé, monument d'art et de goût, que le ministre de
l'intérieur soit prié d'accorder des vitraux peints. (source :
Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - Conseil Général du Calvados.
- Après avoir
remarqué que l'esprit public est bon dans le département, M. le
préfet en aperçoit une preuve nouvelle dans la décroissance des
crimes et délits. Leur nombre a été moindre que les années
précédentes et notamment ceux contre les personnes ont diminué dans
une proportion plus forte que ceux contre les propriétés.
L'activité
constante des travaux publics et particuliers, maintenue partout, a
occupé beaucoup de bras. Le nombre des caisses d'épargnes, celui des
déposants et le montant des sommes déposées témoignent du bien-être
des populations et des habitudes d'économie qu'elles contractent. Prés
de 5 millions y ont été déposés par 8 180 individus.
D'autre
par, le nombre des faillites et le montant de leur passif va toujours en
diminuant.
La
navigation dans les ports du département prend aussi de
l'accroissement, tant celle extérieure que celle du cabotage. Il en est
de même des constructions navales.
Quant
à l'agriculture, malgré les soins des cultivateurs et les
améliorations qu'ils y ont apportées, son produit n'a pas été ce
qu'on pouvait espérer. Les céréales surtout et les colzas sont dans
ce cas, les fourrages ont été abondants et de bonne qualité.
Sur
3889 jeunes gens appelés à fournir le contingent militaire du
département, 915 ont eu à répondre à l'appel de cette année. Un
progrès remarquable, c’est que la proportion de ceux qui savent lire
et écrire est portée à 68 p. % lorsqu'elle n'était autrefois que de
50 p. %. La taille moyenne s'est aussi élevée. Elle est de 1 m. 656.
Les
inscrits maritimes ont, en dix ans, augmenté de 1 103. ( Le Journal de
Honfleur )
Septembre
1846 -
Nouvelles maritimes. -
On
ne peut avoir oublié à Honfleur le steamer le
« National », qui longtemps a fait à contre-marée, la
navigation entre notre port et celui du Havre, et, depuis, celle du
Havre à Trouville.
Frété
dernièrement pour remorquer de Regnéville à Isigny douze chalands
construits dans le premier de ces ports, il avait heureusement accompli
un premier voyage, il effectuait le second avec trois chalands, lorsque
se trouvant au S. O. du cap la Hague entre Auderviile et Jobourg, a 3
myriamètres de Cherbourg, il donna sur une des nombreuses roches dont
le cap de Barfleur est parsemé, s'y creva et coula par dix
brasses d'eau de mer basse, dans l'anse de Callegran.
L'équipage
a été sauvé par la patache de la douane. Il est sur un plateau, et
quoiqu'on n'aperçoive plus que ses mats, on espère pouvoir le relever
et le haler à la cote, si les vents tiennent à l'amont, et à l'aide
des chalands qui sont restés sur le lieu du sinistre. Des secours ont
été immédiatement envoyés de Cherbourg. Mais l'opération serait
impraticable si les vents passaient au N. 0. ou à l'O. : la mer est
furieuse alors dans ces parages, tourmentés par de très forts
courants. ( Le Journal de Honfleur )
Septembre
1846 - - Nouvelles
locales. - On est parvenu à relever le
« National », que nous avons dit avoir coulé près
Auberville, dans la déroute, et à le mettre à sec au rivage de
Jobourg, après avoir bouché la voie d'eau, ce steamer va être conduit
à Cherbourg où il sera réparé.
Les
armateurs s ayant délaissé ce navire aux assureurs, c'est pour le
compte de ces derniers que le sauvetage a été opéré, ce qui a
coûté 12 500 fr. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
La route départementale de St-Pierre-sur-Dives, à Trouville
a été ouverte à la circulation le 27 septembre, elle se joint au
chemin de grande communication entre Dives et Lisieux. (source :
Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
Le Journal des Instituteurs annonce que M. le ministre
des finances va décider qu'après dix ans de service les instituteurs
communaux seront aptes à occuper les places de percepteurs.
Cette
mesura est équitable. Il est juste que les instituteurs pour lesquels
les fonctions de l'enseignement seraient devenues trop pénibles
trouvent dans d'autres services publics les moyens d'existence auxquels
ils ont droit. (source :
Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
L'Over Yssel, journal hollandais dit, d'après les observations
des chasseurs, des bergers et de plusieurs autres habitants de la
campagne, que tout annonce un hiver très rude. Les plantes de bruyères
fleurissent jusqu'au sommet et les mulots creusent leurs habitations
souterraines à une profondeur de 2 mètres 1/2 à 3 mètres.
(source : Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles maritimes. -
On l'a dit souvent et on a
toujours dit vrai, la véritable pépinière de notre flotte, c'est la
pêche nationale.
Pendant
de longues années, Cancale et Granville ont employé plus de
mille cinq cents marins à faire la pêche des huîtres sur des bancs
qu'on croyait inépuisables.
Bon
an, mal an, cette industrie donnait à six mille individus le pain de
tous les jours, qu'ils sont obligés d'aller chercher ailleurs, la
source où ils puisaient largement s'étant tarie par telle et telle
cause que nous n'avons pas à rechercher. Aujourd'hui, ce qui a fait la
richesse de Cancale et de Granville se présente à nous. Un vaste banc
d'huîtres dont l'étendue n'a pu encore être parfaitement constatée,
mais qui parait exister sur une longueur d'environ dix lieues, vient
d'être découvert, il y a quelques semaines, entre la Héve et
Barfleur.
Plusieurs
petits bateaux de notre port y ont été s'approvisionner, et l'un deux
en livrait hier cinquante mille, Est-il nécessaire de dire que les
barques anglaises à l'affût de tout ce qui peut procurer lucre et
bénéfice, ont déjà flairé cette mine féconde à exploiter, et que
si l'on n'y met bon ordre, nos voisins vont s'assurer là un nouveau
monopole.
Si
le gouvernement prenait un peu souci des intérêts nationaux il devrait
à l'heure qu'il est, avoir fait étudier le gisement de ce banc ? Et
si, comme on le suppose, une partie se trouve en dehors des limites
qu'il s'est laissé imposer par notre peu scrupuleuse alliée, ne
devrait-il pas, au moins ordonner une stricte surveillance et une
protection absolue sur la partie située dans les eaux françaises, de
manière à ce que cette partie ne puisse être exploitée que par nos
nationaux.
En
supposant même que le nouveau banc d'huîtres ne soit pas du tout dans
nos limites, il n'en résulterait pas moins un très grand avantage pour
les pécheurs de toute la côte normande. Pendant six mois de l'année,
ils seraient occupés d'une manière fructueuse et n'auraient plus
besoin, comme ils le font aujourd'hui d'aller courir les chances plus ou
moins aléatoires de rachat à l'étranger.
On
nous apprend, au reste, que plusieurs de nos armateurs se disposent à
envoyer des bateaux faire une pêche dont le produit est assuré, et que
notre proximité de Paris rend d'une vente aussi facile que lucrative. (
source :
Journal de Honfleur)
Mai
1847 - Nouvelles maritimes.
- Dans
la liste publiée par « Les Annales Maritimes » des
récompenses accordées pendant l'année 1846 pour des faits de
sauvetage et de dévouement, nous retrouvons les noms des cinq hommes'
qui ont été déjà signalés dans ce journal, plus celui du sieur J.
B. Pouètre, de Trouville, maître au cabotage, auquel une médaille
d'or a été décernée pour avoir fait entrer à Dieppe le sloop
anglais « Tinker », allant de Caen à Londres avec un,
chargement de pierres brute.
Ce
navire anglais fut aperçu coulant bas d'eau par maître Pouétre, qui
n'hésita pas à lui porter secours malgré l'état de la mer. Ce marin
a déjà obtenu deux médailles d'argent pour de précédents actes de
sauvetage accomplis pur lui. ( source : Journal
de Honfleur)
Mai
1847 -
Nouvelles locales. - Le
sieur François Gueret, maître de barque à Trouville, décoré de
plusieurs médailles pour des actes d'humanité accomplis à la mer,
dans des circonstances périlleuses était depuis plusieurs années,
porté au tableau d'honneur. Gueret vient de recevoir la décoration de
l'ordre royal de la légion d'honneur.
Ont
encore été décorés, dans la marine, dans le quartier de Cherbourg,
MM. Hennequin, sous-commissaire de marine à St-Vaast-la-Hougue, Daviel,
enseigne de vaisseau ; Foliot
de Vierville, sous commissaire en retrait. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1847 -
Nouvelles locales. -
Malgré les conseils sans
cesse répétés, il se trouve encore des personnes qui, en temps
d'orage, vont chercher abri sous quelques arbres, elles en sont toujours
victimes.
On
assure cependant que le hêtre n'est jamais frappé de la foudre, et
même qu'il l'éloigne. Les naturels de l'Amérique septentrionale ont,
dit on, l'habitude de se réfugier sous cet arbre et il n'y a pas
d'exemple qu'ils aient jamais été atteints.
Ce
phénomène est digne de fixer, l'attention des observateurs. C'est un
fait, facile à vérifier et qu'en tout, cas on doit faire connaître
surtout aux habitants des campagnes. ( source : Journal de
Honfleur)
Juin
1847 -
Nouvelles locales. -
M. Duchâtel, ministre de l'intérieur, dont la santé
paraît demander quelque repos, est en ce moment aux bains de
Trouville-sur-Mer. (
source : Journal de Honfleur)
Juin
1847 -
Nouvelles Locales. -
Un projet de loi présenté à la chambre des députés ayant
pour objet la réunion de la commune de Hennequeville à celle de
Trouville-sur-Mer, arrondissement de Pont-l’Évêque ( Calvados ) a
été voté le 12 juin. ( source : Journal de Honfleur)
Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Nous avons eu déjà
l'occasion de parler de la formation récente d'un banc d'huîtres dans
la baie de Seine.
Le
ministre de la marine vient de charger le capitaine de corvette
Mortunert de Boisse, commandant la station de Granville, et le
lieutenant de vaisseau Hugherau de Chakié, commandant le cutter le
« Mirmidon », garde pêche à la Hougue, de faire une
reconnaissance exacte du banc.
Les
cutters garde-pêche du Havre et de Dieppe sont aussi chargés de
s'assurer qu'il ne soit fait aucune pêche d'huîtres sur ce banc, le
règlement du 23 juin 1846 ayant fixé au 30 avril la clôture de cette
pêche. (source : Journal de Honfleur)
Août
1847 -
Nouvelles locales. -
On nous écrit :
L'apparence de la récolte est magnifique, nos blés, que l'on commence
à couper, sont tels que de mémoire d'homme, on ne se rappelle pas en
avoir vu de plus beaux.
Les
seigles sont déjà récoltés et quelques pièces ont fourni en poids
le double des années ordinaires dans la même surface de culture. Nos
pommiers sont aussi chargés de fruits et leurs branches ploient sous le
poids. Tout nous annonce une année qui marquera pour son abondance et
sa fertilité. (source : Journal de Honfleur)
Août
1847 -
Nouvelles locales. -
Sur la désignation de M, le Grand-Chancelier de la
Légion-d'Honneur M. le commissaire de la marine à Honfleur s'est rendu
jeudi à Trouville, où, en présence des marins de ce syndicat, il a
présenté au sieur Guéret, maître de barque de pêche, la décoration
qui lui a été accordée par le roi pour divers faits remarquables de
sauvetage, comme nous en avons rendu compte le 30 mai dernier.
Une
partie des étrangers réunis en ce moment à Trouville à l'occasion
des bains de mer assistaient à cette cérémonie. (source :
Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Maritimes. -
Les marées de samedi, dimanche et lundi prochains seront
très fortes, et les plus hautes de l'année. Pour peu que les vents les
favorisent, la mer s'élèvera, dimanche 26 à 7 mètres 90, et sera
pleine à 10 heures.
Il
y aura le 24 une éclipse de lune invisible à Paris.
L'automne
commencera le 23, à 4 heures 32 du soir, temps moyen de Paris.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Conseil Général du Calvados.
- Le
conseil général a appelé l'attention du ministre des travaux publics
sur la nécessité des mesures à prendre pour la conservation des
falaises de Villerville, l'amélioration du port de Dives, celle du port
de Trouville, de la rivière de Touques.
Il
réclame l'augmentation d'étalons à la station de Pont-l’Évêque.
Il
donne un avis favorable à l’établissement d’une foire à
Mery-Corbon le 20 Janvier de chaque année.
Il
renouvelle le vœu exprimé pour l'embrigadement des gardes-champêtres.
Et
celui relatif à la conservation des armes confiées aux gardes
nationales rurales. (source :
Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles maritimes. -
Aux termes de l'article 7,
du règlement général des pêcherie conclu le 23 juin 1843 outre la
France et l'Angleterre et rendu exécutoire le 27 juin 1846, le
ministère de la marine devait faire connaître les lettres indicatives
des quartiers auxquels les bateaux de pêche appartiennent.
Une
dépêche ministérielle du 19 août 1847 insérée aux « Annales
Maritimes et Coloniales », contient le tableau de ces lettres pour
tous les quartiers des côtes de France.
Les
bateaux de pêche du quartier de Trouville devront porter désormais les
lettres CN (Caen), et à côté le numéro affecté à chaque
bateau, suivant un ordre qui comprendra tous ceux du quartier.
De
ce moment doivent être supprimés les lettres et numéros qui étaient
particuliers à chaque syndical ou petit port.
Dans
l'intérêt de nos pêcheurs, nous leur rappelons les articles
principaux du règlement que nous avons publié en entier te 19 juillet
de l'année dernière.
Les
lettres et numéros doivent être placés de chaque côté de l'avant du
bateau, sur l'arrière et dans la grande voile, ils doivent être
portés sur les bouées, barils et flottes principales de chaque filet,
Les
bateaux chalutiers français doivent avoir en tête du mât un guidon
bleu de 20 centimètres au moins du hauteur ( ou guindant ) et 60
centimètres de longueur ( ou battant ). Les bateaux dérivant doivent
avoir un guidon mi-parti blanc et bleu des mêmes dimensions, le blanc
plus rapproché du mât, et la nuit deux feux au haut de leur mât. à
un mètre l'un au-dessus de l'autre.
Les
contraventions aux prescriptions ci-dessus seront punies d'une amende de
10 à 25 fr. ou d'un emprisonnement de 5 à 15 jours, et prononcées par
le tribunal de police correctionnelle.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Huîtrière de la baie de Seine.
- L'Écho
Bayeusain contenait, dans un de ses derniers numéros, sur cette
huîtrière, un article qui donne lieu à quelques observations.
Nous
avons parlé de ce banc d'huîtres retrouvé après avoir été
heureusement oublié, ce qui a permis à ce coquillage de se multiplier.
Nous avons dit sa position, son étendue, et la nature de ces huîtres.
Ce sont celles connues sous le nom de « Pieds de cheval »,
très-goûtées dans les ports de l'embouchure de la Seine jusque à
Rouen, elles ne sont point prisées à Paris, où l'on préfère les
petites huîtres dites de Cancalle. Elles ne seront donc jamais l'objet
d'un grand commerce, conséquemment jamais d'un haut prix, et ne seront
point ce que l’ Écho Bayeusain nomme un aliment de luxe. Ce n'est pas
que nous doutions que les réflexions hygiéniques rapportées par ce
journal ne soient applicables aux grosses huîtres, nous serions mêmes
disposés à croire qu'elles le sont davantage à celles-ci.
Quant
aux parcs dont parle ce journal, nous ne pensons pas que la consommation
des huîtres du nouveau banc puisse devenir assez grande pour couvrir la
dépense à laquelle l'établissement de ces parcs donnerait lieu. Il y
a d'ailleurs une raison plus forte qui s'y oppose. L'huître est
antipathique aux terrains vaseux et aux terrains sablonneux, or tels
sont les fonds où sur les côtes du Calvados et sur celles de la
Seine-Inférieure ces parcs devraient être construits.
On
a profité à Trouville d'une petite étendue où l'on en a fait un qui
consomme annuellement quatre million de petites huîtres surtout quand
la saison permet que beaucoup de baigneurs se réunissent dans ce petit
port. Mais on ne peut penser a y en établir pour les grosses huîtres
de ce banc, quoique l'on doive affecter deux barques qui iront les
pécher et une troisième qui distribuera le produit des deux autres
dans les ports du littoral où elle en trouvera le débit.
Honfleur
y enverra, comme cela a déjà lieu, mais ce ne sera non plus que pour
la consommation locale. Il n'y a donc ni tant à se réjouir de ce que
ce banc soit retrouvé, ni tant à regretter d'y rencontrer quoique
concurrence anglaise, qui du reste ne sera jamais très grande et à
cause de l'éloignement de l'autre côté de la Manche, et à cause de
la nature du coquillage.
Ce
ne sera pas une raison pour que les bâtiments gardes-pêche ne doivent
le surveiller exactement. On ne doit pas oublier que de pareils bancs,
sur quelques autres parties de
ces côtes, ont été promptement réduits a zéro, non pas tant parce
que I’on multipliait la pêche outre raison que parce qu'on y jetait
et du sable et des pierres avec intention de les détruire, ce qui ne
s'est que trop réalisé en très peu de temps. (source : Journal
de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Le Conseil a émis le vœu que, vu l'élévation du prix du
sel indigène, le gouvernement continue à autoriser l'emploi du sel
étranger dans la préparation du poisson salé, soit en France soit à
Terre-Neuve. (source :
Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Sur les 80 000 hommes formant le contingent de la classe de
conscription de 1846, 60 000 sont appelés à l'activité par une
ordonnance du roi insérée au « Moniteur », savoir :
53
650 pour l'armée de terre ; 6 350 pour l'armée de mer.
L'époque
du départ sera ultérieurement déterminée par le ministre de la
guerre. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Nous disions ces jours derniers que la pêche à la cote de
Terre-Neuve ne donnait cette année que des résultats peu
satisfaisants. Son produit le plus ordinaire est, on le sait, la morue
sèche.
Il
paraît qu'il n'en est pas de même de la pêche au grand banc, qui
donne de beaux résultats. Là, c'est la morue verte.
La
saison a été fort belle, et au lieu de la brume et du mauvais temps
qui règnent ordinairement dans ces parages, on a eu cette année un
soleil magnifique. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Il arrive que, dans quelque petit port, des barques, de
simples canots se permettent d'arborer à leur mat la flamme nationale
et de déployer à poupe le pavillon national, ce qui est défendu par
les ordonnances, notamment celle de 1827. Aucune embarcation de commerce
que ce soit ne peut déferler le pavillon à poupe.
De
même aucun bâtiment de commerce ne peut porter la flamme nationale,
même quand on y placerait quelque signe que ce fût, ou quand on la
ferait d’une longueur différente à cette réglementaire.
Il
n'y a d'exception que pour les pataches de la douane qui peuvent porter
la flamme nationale, mais auxquelles il est interdit de déferler le
pavillon à l’arrière. (source : Journal de
Honfleur)
Décembre
1847 -
Nouvelles maritimes. -
Nous avons fait connaître dans notre n° du 19 juillet 1846
le règlement convenu entre la France et l'Angleterre et sanctionné
pour nous par une loi.
Ce
règlement détermine les limites entre lesquelles la pêche est
interdite aux marins d'une des deux nations vis-à-vis des côtes de
l'autre. Une centaine de bateaux de pêche de Boulogne ont récemment
enfreint ce règlement en jetant leurs filets au
delà des limites qu'il leur est interdit de franchir. Arrêtés
par quatre bâtiments garde-côtes de Deal, ils ont été conduits
devant le magistral anglais et condamnés à une amende qui s'est
élevée pour quelques-uns à 450 francs.
Le
commandant de la corvette française « Surveillante » qui a
été au secours des pêcheurs, a plaidé leur cause avec beaucoup
d'énergie, mais en vain. Les pêcheurs n'ont été relâchés qu'aptes
avoir payé.
Nos
voisins de la Manche surveillent avec soin leurs côtes, comme on le
voit. De notre part, si nos pêcheurs doivent se conformer à ce qui
leur est prescrit, nos bâtiments gardes-pêche ont aussi à surveiller
leurs intérêts. C'est à la mer et non en restant dans les ports
comme. il arrive trop souvent qu'ils rempliront ce devoir.
Malheureusement, l'abondance du poisson sur la côte anglaise où
depuis plus de 25 ans il continue à se porter, son éloignement
incessant de la côte de France sont un motif pour nos pêcheurs de
regretter que le règlement en question leur ait fait la loi si
dure. Mais tant qu'il subsistera, il faut s'y conformer, c'est une
nécessité a laquelle on ne peut se soustraire. (source : Journal
de Honfleur)
Mars
1848 - CITOYENS. La République est
aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a déjà accepté.
—
Il n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français
ayant à cœur de voir la patrie libre, forte, prospère.
Oui
! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite
héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures
d'une royauté qui se croyait la plus puissante et la mieux
affermie de l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa
volonté seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les
baïonnettes sont intelligentes. Le soldat est du peuple et il en
comprend les droits ! il ne protège pas celui qui les viole.
—
La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les
citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui
garantie à la France. Oui ! la France sera libre !
La
France sera prospère, son gouvernement, s'est déjà occupé du sort
des travailleurs ! Que les ouvriers soient tranquilles. C'est d'eux que
vient la richesse nationale.
Est-ce
qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper
de leurs intérêts !...
Mais
sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de force, de
liberté !...
Nous
nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez
pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a
accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs
noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours
infatigable.
Au
nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous
réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur :
Gloire à la Nation, et vive la République
française ! (source
: Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Nouvelles Diverses.
- La
marée du 5 mars est la plus haute de l'année ce sera, comme on sait,
demain que son effet se fera sentir, et assez fortement si les vents
soufflent du S. 0. au N. 0. (source Journal de
Honfleur)
Mars
1848 -
Naufrage. -
Le 22 avril à 2 heures du soir par une brume très épaisse le
brick le Nantes le « Guide », commandé par M. Dugoat, parti
de Marseille le 18 février, et destiné pour Rouen, entrant en Seine
sans pilote, a fait naufrage sur le banc St-Michel, dit banc à Beuf à
environ trois milles de Trouville-sur-Mer, à l'époque de la lunaison
où nous sommes, ce navire n'a pu se relever, on s'est empressé de
sauver tout ce qu'il a été possible de ses agrès et une très faible
partie du chargement. Il est probable qu'on ne pourra rien en retirer
davantage.
Plusieurs
caisses de savon et quelques autres articles de la cargaison ont été,
dit-on portées par la mer sur les côtes quartier de Caen.
Les
hommes de l'équipage arrivés à Trouville, ont été fraternellement
reçus par les habitants, une souscription en leur faveur a été
ouverte et bientôt réalisée tant dans cette commune que dans
celle de Villerville. (source
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le drapeau. -
( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe
visible de l'unité nationale.
Considérant
dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une
manière invariable.
Arrête
: Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national,
sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la
Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre
David.
Art.
2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en
trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant :
le bleu attaché à la hampe, le blanc au milieu, le rouge flottant à
l'extrémité. (source Journal
de Honfleur)
Mars
1848 -
Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e
La journée de travail est diminuée d'une heure.
En
conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est
réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze
heures elle est réduite à onze.
(source Journal de Honfleur)
Avril
1848 -
Nouvelles locales.
- Le 22
avril à 2 heures du soir par une brume très épaisse, le brick le
Nantes le « Guide », commandé par M. Dugoal, parti de
Marseille le 18 février, et destiné pour Rouen, entrant en Seine sans
pilote, a fait naufrage sur le banc St-Michel, dit banc à Beuf à
environ trois milles de Trouville-sur-Mer, à l'époque de la lunaison
ou nous sommes ce navire n'a pu se relever, on s'est empressé de sauver
tout ce qu'il a été possible de ses agrès et une très faible partie
du chargement.
Il
est probable qu'on ne pourra rien en retirer davantage. Plusieurs
caisses de savon et quelques autres articles de la cargaison ont été,
dit-on portées par la mer sur les côtes quarter
de Caen.
Les
hommes de l'équipage arrivés à Trouville, ont été fraternellement
reçus par les habitants, une souscription en leur faveur a été
ouverte et bientôt réalisée tant dans cette commune que dans celle de
Villerville. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1848 -
Nouvelles diverses.
- D'après
un arrêté du ministre de l'instruction publique et des cultes, du 28
avril, les salles d'asiles porteront désormais le nom d'écoles
maternelles. (source Journal de
Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
- Les
conscrits des classes antérieures à 1847 qui étaient restés faisant
partie de la réserve, ont reçu ordre de rejoindre,
Le
nombre de ceux de la classe de 1847, dans la répartition de 1 055 que
doit fournir le département du Calvados, est pour le canton de Honfleur
de 38 sur 146 inscrits.
Le
conseil de recrutement établi à Caen s'assemblera les 8 et 9 mai pour
l'examen et l'admission des remplaçants.
(source Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
- Il est
enjoint à MM. les Maires de ne délivrer des passeports pour Paris aux
ouvriers que dans le cas où ceux-ci justifieraient qu'ils y seront
utilement employés.
Les
ouvriers qui avaient leur domicile à Paris avant le 24 février seront
seuls admis désormais dans les ateliers nationaux, les autres seront
dirigés sur leur département respectif. (source Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
- Dimanche dernier, une cérémonie a eu lieu à
Trouville-Henequeville à l'occasion de la plantation de l'arbre de la
liberté. Le même jour une semblable cérémonie a eu lieu à
Beaumont. (source Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
-
L'ordre est donné d'armer le littoral du département de la
Seine-Inférieure.
—
On dit que des dispositions analogues à la mesure qui précède sont
prises aussi pour le Calvados. (source
Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles locales. -
Depuis quelques jours, les étrangers arrivent en plus grand
nombre aux bains de Trouville.
Des
demandes de maisons sont journellement adressées pour le reste de la
saison. L'ouverture des vacances ne peut manquer d'augmenter la
population des baigneurs.
—
Le bateau à vapeur Le « Français » fera, dimanche
prochain, le trajet entre le Havre et Trouville. Il apportera sans aucun
doute un grand nombre de promeneurs sur la plage de cette dernière
localité. (source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Nationales.
- La
constitution sera proclamée dimanche prochain dans toutes les communes
des départements. Nous ne connaissons pas encore
le cérémonial qui sera observé ici, ou ce qui sera décidé sur
l'élection précédemment fixée au même jour.
(source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Conseil général. - Séance du 25. - Délibération sur le budget de
l'instruction primaire. Le nombre des écoles dans le Calvados doit
être de 446, celles terminées, au nombre de 180, celles en cours
d'exécution, 40, celles en projet, 12.
le
Conseil sollicite l'élargissement de la route de Honfleur à Alençon
dans la traverse de Manneville-la-Pipart ; Ainsi que le prompt
achèvement des travaux du port de Honfleur, la continuation de ceux de
Trouville, et le prompt achèvement de ceux entrepris au port de Dives.
Il
demande l'amélioration de la navigation entre Touques et Trouville,
comme le complément indispensable des travaux entrepris à Trouville.
Il
demande aussi qu'il soit promptement remédié aux envahissements de la
mer à Villerville et aux éboulements qui menacent l'église et
quelques maisons de cette commune.
Il
prend plusieurs délibérations relatives à des chemins vicinaux. Il
ajourne toute demande relative, à la conversion de lignes de grande ou
moyenne communication en routes départementales jusqu'au complet
achèvement de celles en cours d'exécution. Il sollicite qu'il soit
accordé des fonds pour continuer la restauration du Donjon de Falaise
et de l'église de St-Pierre de Lisieux, classés comme monuments
historiques. (source Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles diverses.
- Les
travaux du port de Trouville sont à peu près terminés, le nouveau
chenal peut être ouvert et l'on va profiter pour cela de la marée
prochaine et des eaux de la Touques encore fort abondantes pour
fermer l'ancien chenal et diriger le courant entre les jetées. En
conséquence le port de Trouville a été fermé le 11 avril et le sera
jusqu'au 1er Mai. [Pilote
du Calvados.) (source
Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles Locales.
- La
semaine qui vient de s'écouler a été remarquable par le temps affreux
que nous avons éprouvé. La pluie, la grêle, la neige, ne cessaient de
tomber ; le soleil reparaissait par intervalle, mais sa présence
compromettait davantage nos arbres en fleurs.
Jeudi
soir un coup de vent de N.-N.-E. s'est déclaré en tempête et a duré
pendant toute la journée de vendredi, avec une violence à peu près
toujours égale.
Une
barque de pêche se trouvant à la mer dans la nuit de jeudi à
vendredi, a eu un de ses matelots enlevé par une lame ; on n'a pu le
sauver. Un autre sinistre, dans lequel quatre hommes ont péri, a, dit
on, eu lieu. Nous manquons de détails.
(source Journal de
Honfleur)
Mai
1849 -
Nouvelles locales.
- Le
bourg de Trouville vient d'être le théâtre d'une tentative criminelle
qui révèle une rare audace.
Dans
la nuit du 6 au 7 mai, MM. D…… et B…….. . venaient de quitter
quelques amis sur le quai de Trouville, pour retourner à Touques,
lorsqu'ils furent accostés par un individu portant le costume de marin,
qui les suivit en leur adressant la parole d'une façon très amicale. A
peine
eurent-ils fait quelques pas hors du bourg, que, changeant de ton tout-à-coup,
cet homme s’écria : « Voleurs de propriétaires, scélérats de
propriétaires » et il se jeta immédiatement sur M. D…….. qu'il renversa. Son compagnon, qui était resté
un peu en arrière, accourut à son secours, mais la force de
l'assaillant et la violence de l'attaque étaient telles que l'un et
l'autre eussent succombé dans cette lutte si leurs cris n'étaient
parvenus aux oreilles des amis qu'ils venaient de quitter.
L'arrivée
de ceux-ci les débarrassa de ce furieux, qui n'était autre qu'un
voleur, car dans la lutte il s’était emparé de la montre et de la
chaîne en or de M. D….....
Ce
dernier était grièvement blessé, on le releva couvert de sang et de
contusions. Son état ne laisse pas que d’être assez inquiétant.
Quant à M. B……., il en a été quitte pour une luxation de la main.
L'auteur
de ce crime ne devait pas rester impuni. Immédiatement les soupçons se
portèrent sur un nommé P………., l’homme mal famé qui, peu de
jours auparavant, avait été condamné à une peine correctionnelle
pour tentative de vol.
Pendant
la soirée, on l'avait vu rôder sur le quai. Dans la lutte, on avait
même reconnu sa voix. Le lendemain, au point du jour, le commissaire de
police, M. Bastouil, accompagné du brigadier Salogne et de gendarmes,
s'introduisit dans son domicile. Surpris dans son sommeil, ce dangereux
malfaiteur ne fit aucune résistance, et au moment où l'on commençait
une perquisition, il rendit la montre en or qu'il n'avait pas eu le
temps de mettre à l'abri des recherches de la police,
P…….
a été mis à la
disposition du parquet de Pont-l’Évêque. Sa haine contre les
propriétaires et son trop grand amour de la propriété le conduiront
devant les assises du Calvados, où ses principes trouveront peu de
sympathie auprès de MM. les jurés.
(source Journal de Honfleur)
Mai
1849 -
Nouvelles locales. - Nous nous
plaisons à signaler à la reconnaissance publique un acte de
dévouement qui a eu lieu en la commune de Trouville-sur-Mer.
Le
nommé Auguste Bossel, l'un des nombreux ouvriers employés aux travaux
du port, traversait !a rivière sur des planches posées seulement sur
la tête de pieux chassés pour le barrage. L'une des planches de ce
pont mal solide vient à glisser, et le malheureux Bossel est
précipité dans la rivière profonde en cet endroit de cinq mètres
environ. Le courant très rapide l'entraînait, et il avait déjà
disparu plusieurs fois, quand le sieur Joseph-Honoré BRIZE, matelot de
Trouville, n'écoutant que son dévouement, se jette à l'eau tout
habillé, pour disputer à la mer une nouvelle
victime.
En
quelques brasses, il a bientôt rejoint Bossel, mais celui-ci le saisit
si violemment que ses efforts se trouvèrent paralysés, et il a failli
être victime de sa générosité. Cependant il ne lâche pas Bossel, il
le sauvera ou ils périront ensemble. Dieu n'a pas voulu qu'un acte de
généreuse humanité soit si cruellement payé.
Après
les plus pénibles et les plus courageux efforts, Brize parvient enfin
à gagner le bord avec son précieux fardeau Il serait superflu de dire
qu'il a reçu les plus vives félicitations des nombreux assistants
accourus sur le quai à la nouvelle de cet accident, qui aurait
infailliblement coûté la vie au malheureux Bossel, si le ciel n'avait
envoyé à son secours le généreux Brize.
La
publicité doit son secours à un acte si méritoire, et c'est un devoir
pour elle d'appeler l'attention de l'autorité sur son honorable auteur.
(source Journal de Honfleur)
Mai
1849 -
Établissement de débits de
poudre à feu dans le département. -
Le débit de poudre à feu, restreint au chef lieu
d'arrondissement, entraîne pour ses consommateurs,
des déplacements onéreux qu'il convient de leur épargner, sauf à
revenir à l'exécution rigoureuse des dispositions arrêtées le 17
août 1832, par M. le ministre des finances, si l'administration
en reconnaissait la nécessité.
En
conséquence, M. préfet du Calvados a décidé que : A partir du 1er
août prochain, un débit de poudre pourra être établi dans chacun des
chefs-lieux de canton du département et dans les communes de Littry,
Courseulles, Langrune, Luc, Argences, Clecy, St-Désir, St-Jaques, Trouville,
Cahagnes, St-Martin-des-Besaces, le Tourneur, St-Germain-du-Crioult,
Clinchamps (Vire), Landelles et Coupigny, Bernières-le-Patry et
Tallevendes-le-Grand, possédant toutes une population supérieure à 1
500 habitants.
Les
livraisons de poudre continueront de n'être faites aux consommateurs
que sur la représentation d'un bon délivré par le maire de leur
commune et dispensé du visa du sous préfet ou du préfet. (source
Journal de Honfleur)
Août
1849 -
Nouvelles Locales. -
Dimanche
dernier, un événement déplorable est venu attrister les nombreux
baigneurs rassemblés sur la plage de Tronville-sur-Mer. Les détails
qui nous sont parvenus sur cet accident, tant par des témoins se disant
oculaires, que par les divers journaux qui en ont rendu compte, tout en
étant d'accord sur le malheureux résultat de ce sinistre, diffèrent
quant aux circonstances qui l'ont accompagné. Voici les renseignements
qui résultent du rapport du syndic des gens de mer à Trouville.
Vers
8 heures du soir, malgré le temps menaçant et l'agitation de la mer,
le sieur M………., marin, eut la fâcheuse inspiration de faire faire
une promenade en mer à quelques amis. Une femme, deux jeunes gens, deux
enfants et un vieillard s'embarquent dans la chaloupe d'une barque de
pèche et quittent la plage de Trouville.
Mais
bientôt la barque s'incline rapidement, elle chavire et disparaît avec
les individus qui y étaient embarqués. Trois embarcations quittent
aussitôt le rivage, deux hommes sont sauvés les autres ont péri. (source :
Journal de Honfleur)
Août
1849 -
Nouvelles Locales. -
Par une décision du 23 juillet dernier, le ministre de la marine
a accordé.
1°
Une médaille de 2e
classe en or au matelot Jean Pierre Adolphe Lancelin, de Trouville, pour
avoir sauvé le 19 juin 1849, malgré les plus grandes difficultés, un
enfant qui se noyait dans la Touques, déjà en octobre 1844, une
médaille d'argent lui avait été décernée pour un fait du même
genre.
2°
Une médaille de 2e classe en argent, au matelot Joseph
Brize, de Trouville pour avoir sauvé le 30 avril 1849, un ouvrier qui
se noyait à l'embouchure de la Touques.
3°
Une médaille d'argent de 2° classe au matelot Louis Parfait
Fleury, de Pont-Audemer, pour avoir sauvé le 16 mai 1849, un journalier
tombé dans le port de Pont-Audemer.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. loisel.
Poupinel,
âgé de 29 ans, marin, demeurant à Trouville, était accusé d'abus de
confiance au préjudice de deux patrons de barque et d'un vol
domestique, commis à l'aide d'effraction. Il a été condamné à 10
ans de travaux forcés. Il a été acquitté sur un chef plus grave :
vol sur un chemin public, la nuit, à l'aide de violences qui avaient
laissé des traces.
—
Emmanuel Gazel, journalier, âgé de 27 ans, demeurant à Ellon, était
accusé d’avoir commis plusieurs faux en écritures de commerce, par
la fabrication de lettres de change négociées à la maison Halley, de
Caen.
Le
préjudice ayant été à peu près réparé, de jury a usé de son
omnipotence, et il a rendu à la liberté Gazel, qui avait fait l'aveu
de ses crimes. (source Journal
de Honfleur)
Novembre
1849 -
Nouvelles divers. - Nous n'avons eu connaissance que ces jours-ci d'un fait qui honore
trop un de nos pêcheurs pour le passer sous silence.
Arsène
Guillaume Exmelin, de Trouville, patron de la barque de pèche « Marie-Alma »,
se trouvait dans la nuit du 11 au 12 janvier dernier à 6 milles O. S.
0. de la pointe des Perrés ( Côte d’Angleterre), faisant route pour
la France avec le poisson qu'il, venait de pêcher, la mer était très
grosse et le vent très fort, lorsqu'il aperçut un canot en dérive. Il
vira de bord aussitôt dans l'espoir de le sauver. Dans cette manœuvre,
il fut enlevé hors de la barque par l'écoute de la brigantine et
rapporté heureusement à bord. Il n'abandonna cependant point son
projet, les cris qu'il entendait partir de ce canot l'y déterminèrent
d'autant plus et il eut bientôt la satisfaction de recueillir onze
hommes qui faisaient l'équipage de deux navires anglais.
Maitre
Exmelin, au lieu de continuer sa route pour la France, se dirigea sur le
premier port anglais qu'il put atteindre et gagna New-Haven, donnant aux
malheureux naufragés, exténués de fatigue, tous les secours qui
dépendaient de lui. Il les débarqua le 13, vers midi.
La
tempête qui s'était élevée, le retint trois jours à New-Haven. Ce
ne fut qu'alors, qu'il put reprendre la mer, ses provisions étaient
épuisées. L'agent consulaire auquel il s'adressa lui remit 50 fr.,
faible dédommagement du poisson précédemment péché, qu'il fut
obligé de jeter et dont il porte la valeur à un millier de francs,
ayant alors repris la mer et s'étant livré à une nouvelle pêche, il
en alla porter le produit à Fécamp, où il fit au commissaire de la
marine son rapport affirmé par les gens de son équipage.
A
son arrivée à New-Haven, il s'était rendu par terre à Brighton et
avait fait son rapport au consul, qui l'avait apostillé sur son congé
de bord.
Ce
fait est il resté sur les registres du consulat de Brighton et sur ceux
des bureau de Fécamp, sans avoir été porté à la connaissance du
ministre de la marine ? Il est permis de le penser puisqu'aucune
récompense de cette belle action n'a encore été décernée à maître
Exmelin, ni à son équipage, non plus qu'aucun dédommagement accordé
pour la perte qu'ils ont éprouvée.
Ce
qui est plus extraordinaire, c'est que le gouvernement de la
Grande-Bretagne n'ait témoigné aucune satisfaction à ces braves
français pour avoir sauvé la vie des onze anglais qu'ils ont arrachés
à une mort certaine et conduits à un port anglais, lorsqu'ils auraient
très bien pu continuer leur route et profiler de leur pèche.
Serait-ce
que les autorités de New-Haven auraient gardé le silence à cet
égard ? Le gouvernement Britannique et la société des Naufragés
ne manquent pas ordinairement de récompenser des services de même
genre rendus à leurs compatriotes. (Source.
- Journal de
Honfleur)
Janvier
1850 -
Nouvelles divers. - Nous avons reçu trop tard pour l'insérer dans notre
n° de dimanche dernier que la barque de pêche de Trouville n° 10,
maître A. Halley, armée de cinq hommes avait fait côte le 18
entre les Puits et Belleville, quartier de Dieppe.
Ces
hommes couraient le plus grand danger, la mer était furieuse et le vent
très violent. Les sieurs Vain de la Société Humaine et Ferment
préposé des douanes au poste du Puits, osèrent se jeter à la nage et
porter une amarre au bateau en péril, au moyen d'un va et vient qu'ils
établirent, les cinq pêcheurs trouvillais purent gagner la terre et
être sauvés.
La
Vigie de Dieppe qui publie ce fait honorable fait le plus grand éloge
du sang-froid et du courage des sieurs Vain et Ferment. Ce n'est pas la
première fois, dit ce journal, que le premier en a donné des preuves. (Source. : Journal
de Honfleur)
Avril
1850 - Nouvelles Locales.
-
Le patron Houssaye, du bateau de pêche le « Jeune
Arsène » de Trouville, aperçut le 10 avril une goélette
française en détresse à 3 lieues N. des Veys, le vent était
trés fort et la mer mauvaise.
Ce
navire était démâté de son mat de misaine, avait eu ses voiles
emportées, ainsi que deux de ses hommes enlevés. Le capitaine, deux
matelots, et le mousse qui restaient à bord étaient épuisés de
fatigues le navire faisait eau. M. Houssaye n'hésita point à lui
porter secours, il le prit à la remorque et le conduisit à La Hougue
où il le fit entrer dans la nuit du 11 au 12. Cette goélette était le
« Louis-Philippe » qui se rendait de Hambourg à Rouen.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles Locales.
-
On nous écrit de Trouville :
Le
22 avril, la femme Paysant conduisit ses enfants à l'école et n'eut
pas la précaution de regarder s'ils entraient, un de ceux-ci, le jeune
Germain Constant Paysant, âgé de cinq ans, ne voyant plus sa mère,
n'entra pas à l'école, et alla jouer du côté de la grève.
Il
n'a plus reparu chez ses parents, on apprit que depuis quelques jours il
ne fréquentait pas l’école et qu'on ne l'avait pas vu.
D'actives
recherches faites par tout le monde n'ont eu aucun résultat, et ce
n'est que le lendemain 24, à 3 heures du soir, qu’il a été
découvert noyé en face de Deauville, et rapporté chez ses patents par
le sieur Jos. Delaporte, pilote.
Qu'une
aussi terrible leçon serve donc d'exemple à des mères de famille trop
souvent disposées à la négligence envers leurs enfants ! (Pays
d'Auge). (Source : Le
Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles Locales.
-
Le 23 mars dernier, quatre barques de pêche de Trouville,
patron, Houssaie, Paris, Exmelin, Perché, furent obligées, par le
mauvais temps, de relâcher à Weymouth où ils devaient acquitter des
droits de port. Pendant que l'un d'eux, Houssaie, était allé à terre
chercher de l'argent, dont ils ne s'étaient point précautionnés, les
agents de la douane montèrent à bord de son bateau, s'emparèrent des
manivelles, des lignes de sonde, voulurent couper les bagues de foc,
sous le prétexte
d'assurer le recouvrement des droits.
A
son retour, le patron Houssaie se rendit à bord du bateau de douane
pour acquitter le droit de 5 fr. on le renvoya aux bureaux du port qui
exigèrent 10 fr. Le patron Exmelin, fut traité de même.
Notre
gouvernement a été informé de ces vexations dont il réclamera sans
doute la réparation au gouvernement Anglais. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Septembre
1850 - Nouvelles maritimes.
- Les
Anglais continuent à violer les lois convenues entre les deux
Gouvernements pour régler la police de la pêche. Quatre de leurs
bateaux viennent encore d'être saisis en contravention et conduits au
Havre. Il est à remarquer qu'il n'y a, pour ainsi dire, point de peine
appliquée ; ce n'est qu'une perte de temps ; il faudrait quelque mesure
énergique. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Septembre
1850 - Le baccalauréat.
- Au
dernier examen qui a eu lieu à Caen, 160 candidats au baccalauréat se
sont présentés. 67 ont échoué ; des 93 admis, 8 seulement l'ont
été avec la mention « Bien », 85 avec celle « Assez
Bien ». Parmi ceux-ci est le jeune Joseph BAUQUIN, de Honfleur, le
30e dans l'ordre des examens. (Source :
Le Journal de Honfleur)
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