15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS     

Page 7

TROUVILLE  s/ MER

Canton de Trouville-sur-Mer 

Les habitants de la commune sont les Trouvillais et Trouvillaises

Janvier 1926  -  Audacieux cambriolage.  -  Des

cambrioleurs se sont introduits pendant la nuit, en fracturant une fenêtre, dans la villa « Les Clématites », appartenant à Mme Vve Deleuche, située dans le Parc Cordier, à Trouville. Ils ont visité tous les appartements, fouillé tous les meubles, puis se sont retirés sans être inquiétés, emportant outre 50 francs en menue monnaie laissés dans un tiroir, un manteau en pécan évalué 2.000 francs, un autre en martre de même valeur et un troisième en satin noir estimé 1.000 fr.

La propriétaire de la villa se trouvant actuellement à Toulouse, le préjudice exact qu'elle a subi n'a pu être encore établi. D'actives recherches permettront sans doute bientôt de retrouver leur trace.

 

Janvier 1926  -  Un mauvais copain.  -  Buillet Ernest, 29 ans, journalier à Saint-Martin-aux-Chartrains, en compagnie d'un autre journalier nommé Ameline, s'installèrent au café-restaurant Rimbert, quai Vallée, à Trouville, et se firent servir un confortable repas.

Au dessert, Ameline disparaissait sous prétexte d'aller chercher du tabac, et, comme il tardait à revenir, son camarade manifestait son intention d'aller le chercher, quand Mme Rimbert, craignant qu'il prit le même chemin, lui réclama au préalable le montant de l'addition qui se montait à 23 fr. 50.
Guillot dut alors avouer qu'il n'avait pas le sou pour payer et fut arrêtait pour filouterie d'aliments. Son camarade Ameline, non content de le quitter en lui laissant la note à payer, s'était encore emparé en sortant de sa bicyclette placée à la porte de l'établissement, ce qui lui vaudra d'être poursuivi à son tour, quand on aura retrouvé sa trace, pour grivèlerie et pour vol.

 

Janvier 1926  -  Le courage de nos sauveteurs.  -  Les annales du sauvetage maritime ont relaté dans leur dernier numéro, le magnifique exemple d’héroïsme donné par les marins de nos côtes normandes.

Nous nous faisons un devoir de reproduire cette page réservée aux sauveteurs de notre littorale.
Le 15 juillet, un militaire en moto est venu prévenir le port de Trouville que des personnes étaient en danger de se noyer devant Villers.

Le canot de sauvetage était indisponible. D'un commun accord, M. Lignistin, préposé de la marine et le maître du port Guennou, ont décidé de demander l'aide du canot à moteur du Bai, qui fut accordé.

Ce canot partit sur le champ avec trois hommes, Marais Albert, dutriou, Lejeune Louis, mécanicien, Mignout Paul, matelot.

Après avoir exploré les lieux signalés, le canot n'ayant rien trouvé est rentré au port.
Le 30 août, le matelot Roux Oscar étant occupé dans un petit canot sur le bassin de Morny a, par suite d'un faux mouvement, occasionné le chavirement de son embarcation, le mettant ainsi en danger.

Le matelot Le Goff Théophile, du yacht français Ariane, qui venait de terminer son repas du soir, voyant la situation de l'homme à la mer n’hésita pas une seconde, au moyen une échelle à corde il descendit dans l’eau et réussit à saisir le naufragé au moyen d'une amarre passée sous les bras, ce qui lui permit de le hisser sur le quai après quelques soins il fut hors de danger.
Le 18 septembre, un jeune homme de 14 ans, prenait son bain sur la plage de Trouville, à 400 mètres du lieu fixé pour la baignade.

Le courant étant très fort, ce jeune homme sachant à peine nager fut entraîné au large et perdit pied. Le maître nageur Duval fut assez heureux pour ramener après de nibles efforts le jeune homme au rivage et de le remettre à ses parents qui assistaient angoissés aux péripéties du sauvetage.
La mer était houleuse et le courant de jusant très violent. Duval a fait preuve d'un grand courage.

 

Février 1926  -  Agrandissement du cimetière.  -  Le maire de Trouville informe ses administrés qu'en exécution d'un arrêté de M. le Sous-préfet de Pont-l’évêque, il sera procédé, le 19 février 1926, une enquête de commodo vel incommodo sur le projet d'agrandissement du cimetière de Trouville.

A cet. effet, M. Herfert, maire de Touques, commissaire délégué par M. le Sous-préfet, se rendra à la mairie du dit jour 19 février, et y recevra, de 14 à 16 heures, les déclarations des habitants de la ville.

 

Avril 1926  -  Une grève du bâtiment.  -  Mercredi matin, les ouvriers maçons de Trouville, au nombre de 150 environ, se sont mis en grève et ont abandonné les chantiers.

Ils réclament un salaire de 3 fr. 73 de l’heure au lieu de 3 fr. 25.

Une proposition des patrons leur offrant 3 fr. 40 n'a pas été acceptée.

M. le Sous-préfet de Pont-l’Evêque a été mis au courant de cette situation, particulièrement grave en raison des nombreux travaux actuellement en cours, comme chaque année à l'approche de la saison.

On craint que le mouvement ne s’étende rapidement aux menuisiers et aux autres corporations du bâtiment.

 

Avril 1926  -  Un noyé.  -  On a découvert dans la Touques, à l'entrée de Trouville, le cadavre d'un inconnu, â d'une cinquantaine d'années environ. Cet individu, qui parait être ouvrier agricole, et sur lequel on a trouvé ni argent, ni papiers, a été transporté à la Morgue, il n'a pu jusqu'alors être identifié. Une enquête est ouverte.  

 

Avril 1926  -  Un sauvetage à Trouville.  -  Le canot de sauvetage à moteur « Amiral-de-Maigret », de la Société centrale de sauvetage des naufragés, a sauvé l'équipage de la barque de pêche « Blanche-Claire » échouée dans les brisants devant Trouville, par violente tempête de nord-est.  

 

Juin 1926  -  Un coup de poing fatal.  -  A l'issue d'un banquet, le nommé Bapt Edouard, 25 ans, journalier, rue de Normandie à Trouville, qui était en état d'ivresse, a frappé le sieur Aumont Jules, 38 ans, entrepreneur de peinture, avenue de la République à Deauville, d'un coup de poing si violent à la mâchoire que la victime, un trépané de guerre, a être transportée en automobile à son domicile le chirurgien appelé à son chevet a constaté une double fracture de l'os maxillaire inférieur qui exigera de longs soins, tout en réservant son diagnostic sur les graves complications susceptibles d'en résulter.

Ajoutons que le même Bapt avait déjà frappé, au préalable, de deux coups de poing à la figure. M. Cabot, boucher, boulevard d'Hautpoul, à Trouville qui a porté plainte.  

M. le Procureur de la République de Pont-l'évêque a été mis au courant de ces faits profondément regrettables par les soins de la gendarmerie.

 

Juin 1926  -  Découverte d’un noyé.  -  Lundi dernier, vers 5 heures de l’après-midi, des passants ont aperçu dans le port, à hauteur de la rue Notre-Dame, le corps d'un individu qui flottait sur l'eau.

La police avisée l'a fait transporter à la Morgue. Le défunt était un nommé Liégeard Amand, 43 ans, marin-pécheur à Trouville, qui vivait séparé de sa femme et de ses enfants.

On suppose qu'ayant voulu regagner sa barque amarrée dans le port, Liégeard est tombé accidentellement à l'eau au cours de 1a nuit. Une enquête est ouverte.

 

Juillet 1926  -  Les sauveteurs normands.  - Les annales du Sauvetage Maritime, pour le 1er  semestre 1926, relatent les actes de courage accomplis par nos marins normands.

Le 21 avril, le maître des jetées du port de Trouville remarquait à deux mille environ, dans les brisants des bancs de sable, un bateau de pèche désemparé et ayant son pavillon en berne.

Le patron l.acheray, prit la mer avec l'équipage du canot de sauvetage, « Amiral de Maigret », Il réussit à approcher après une demi-heure de navigation pénible, le bateau en détresse. Le vent soufflant en tempête du N.-E. et la mer étant très grosse, il lui jeta aussitôt le lance-amarre, la remorque fut rapidement établie, bien que cette dernière opération fut rendue très délicate par la mer qui roulait en déferlant sur les canotier, les aveuglant d'eau et sable.
Le bateau de pèche en danger était le « Banche Claire » du port de Trouville monté par deux hommes d'équipage qui mouillés et transis de froid furent encouragés par la présence du canot de sauvetage, et aidèrent de leur mieux la manœuvre, il est à présumer que sans l'assistance rapide du canot « Amiral de Maigret » la barque se serait disloquée en peu de temps, est c'eut été la cause de la perte de ces deux hommes.

La remorque tournée de part et d'autre, le canot de sauvetage, mit son moteur en route pour rentrer au port qu'il put atteindre au bout d'une heure-et-demie de marche, n'avançant que péniblement contre le vent et la mer devenue creuse.
Des jetées la population s'était amassée on suivait avec anxiété les disparitions successives du canot de sauvetage, dans le creux des lames et un cri de soulagement salua l'entrée des deux petits bâtiments dans l'avant-port.

 

Août 1926  -  En tombant de sa fenêtre un jeune homme se tue.  -  Est-ce un accident ou un suicide. Ce matin, vers 7 h. 30, le nommé ̃Samuel Weisz, 27 ans, sujet roumain, employé de commerce chez son frère rue Chambige à Paris, a été trouvé grièvement blessé dans le jardin d'un grand hôtel de Trouville il était descendu. La victime, qui venait de tomber par la fenêtre de la chambre  qu'il occupait seul au premier étage, portait une fracture à la tête. Il a été transporté à l'hôpital il est décédé une demi-heure plus tard sans avoir repris connaissance.
 On ignore si l'on se trouve en présence d'un accident ou d'un suicide.  

 

Août 1926  -  Un Noyé.  -  Un cadavre vient d'être découvert dans la rivière La Touques à la hauteur de l'usine à gaz de Trouville. C'est celui d'un nommé Léall, 25 ans, ouvrier agricole à Touques, qui se serait volontairement jeté à l’eau il y a une huitaine de jours à la suite de chagrins intimes.

 

Octobre 1926  -  Audacieux cambriolage.  -  Jeudi matin, vers 10 heures, M. F. Thouret, gardien de la villa, « La Villetta » appartenant à la comtesse Allard du Chollet, 20, rue de Lûbeck, à Paris, et située boulevard Hennequeville, à Trouville, constata en faisant sa tournée d'inspection quotidienne, qu'un cambrioleur s'était introduit dans cet immeuble au cours de la nuit, après avoir brisé un carreau de la porte de l'office et fait jouer l’espagnolette, et qu'il s'était livré à un inventaire en règle de tous les appartements, les tiroirs et les meubles avaient été fouillés de fond en comble.

L'après-midi, craignant avec raison que deux autres villas voisines, le « Chalet des Fleurs » et le « Clos Marguerite », dont il avait également la garde, aient reçu à leur tour la visite du cambrioleur. Ni. F. Thouret résolut de s'y rendre, mais a peine parvenu à la porte de la première, quelle ne fut pas sa surprise d'entendre des pas résonner au 1er étage. C'était le même individu qui était en train d'opérer, mais comme il se tenait sur ses gardes, et que l’arrivée du gardien avait attiré son attention, il sauta précipitamment par la fenêtre et prit la fuite à toutes jambes. Alors, s'engagea sur le boulevard d'Hennequeville d'abord, dans la descente de la Corniche, ensuite, une véritable chasse à l'homme. M. Thouret poursuivant sans répit le cambrioleur qui en raison de son jeune âge, le gagnait de vitesse.

En arrivant rue d'Orléans, le douanier Le Cam fut assez heureux pour barrer la route au fuyard, s'emparer de sa personne et avec le concours de M. Thouret, l’emmener au commissariat de police ou M. Renaudin, commissaire, qui fit subir un interrogatoire sommaire.

Le coupable est un nommé Roux Michel, sujet italien, 21 ans, journalier actuellement sans domicile fixe, et ayant demeuré pendant quelques temps chez une dame Petit, 7, rue du Moulin, à Trouville, à laquelle il a d'ailleurs soustrait entre temps une somme d'environ 500 francs, vol pour lequel il était déjà recherché par la gendarmerie.

Roux qui, au moment de son arrestation, portait sur lui un certain nombre d'effets d'habillement soustraits la villa « La Villetta ». a reconnu sans peine être l'auteur du cambriolage de cette villa, mais le montant global des vols qu'il y a commis ne pourrai être établi d'une façon précise qu'après l'arrivée de la propriétaire, Mme du Chollet, qui est attendue incessamment à Trouville.

 

Novembre 1926  -  Préparation militaire.  -  Les cours de la préparation militaire commenceront à l'école communale de Trouville, le dimanche 28 novembre, à 10 heures.

Les jeunes gens sireux de suivre ces cours sont priés de bien vouloir assister à cette première réunion.

 

Avril 1927  -  Noyade.  -  Dans l'avant-port de Trouville, on a repêché le cadavre d'un jeune homme de 18 à 20 ans, dont la mort semblait remonter à trois semaines. Le malheureux n'a pu encore être identifié.  

 

Mai 1927  -  Amusements stupides.  -  Deux gamins de Trouville, canton de Pont-l'évêque, Georges Bretocq, 10 ans 1/2, et Georges Eudeline, 9 ans, jouaient à la chasse. Eudeline faisait de lapin et Bretocq, décrochant un fusil au dessus de la cheminée, envoya toute la décharge dans les jambes de son petit camarade qui a été conduit à l'hôpital et Pont-l Évêque assez gravement blessé.  

 

Juin 1927  -  Entre Horsains.  -  L'autre nuit, au sujet d'une dette de 45 francs, deux polonais,  Kalyta et Malizsworski, se sont battus à Trouville. Soudain, ce dernier, sortant un couteau en portait plusieurs coups à la tête de son adversaire. Par miracle, aucun organe essentiel n'a été atteint. Quant à Malizsxorski, il a été arrêté et déféré au Parquet de Lisieux.

 

Juin 1927  -  Un courageux sauvetage.  -  L'autre matin, par grosse mer, MM. Eugène Duval et René Meunier se trouvaient sur la jetée-promenade de Trouville, lorsqu’ils virent un homme se débattant dans l'eau. N'écoutant que leur courage, MM. Duval et Meunier mirent aussitôt un canot à la mer et, en dépit des lames très fortes, réussirent à saisir l'homme qui fut conduit à l'hôpital.  

 

Janvier 1928  -  Récompenses pour sauvetages.  -  Des témoignages officiels, de satisfaction pour actes de sauvetage sont accordés aux marins dont les noms suivent :

  -  Georges Haylon, 31 ans, maître-baigneur à la plage de Trouville, Léon Vaugeois, 40 ans, maître-baigneur à la plage de Trouville, inscrit à Caen, se sont, portés le 19 juillet, peu de temps après avoir pris leur repas, au secours d'un baigneur entraîné par le courant  sur la plage de Trouville, sont parvenus à le ramener évanoui à terre des soins appropriés le rappelèrent à la vie.
  -  Eugène Duval, 47 ans, employé à la Compagnie normande de Navigation à vapeur, domicilié à Trouville (plusieurs sauvetages antérieurs) ; Albert Marais, 57 ans, patron, inscrit à Caen (sauvetage antérieur), François-Marie Marzin, 45 ans, agent de la Compagnie normande de navigation à vapeur, domicilié à Trouville ; Eugène-Casimir Exmelin, 50 ans, préposé d'octroi, domicilié à Trouville, ont contribué avec dévouement, au sauvetage d'un passager du vapeur « Rapide » qui, tombé à l'eau le 25 juillet 1927 à Trouville se trouvait en danger de se noyer.
Médaille de bronze. La médaille de bronze (sauvetage) a été accordée à M. René Mercier, 45 ans, employé à la Compagnie Normande de Navigation à vapeur, domicilié à Trouville, qui a fait preuve de courage et de dévouement le 25 juillet 1927, en sẽ jetant à l'eau tout habillé pour se porter au secours d'un passager du vapeur « Rapide », tombé à la mer à Trouville, l’a saisi et ramené le long du quai où il fut hissé par des témoins de l'accident (plusieurs sauvetages antérieurs).

 

Février 1928  -  En voulant monter sur le marchepied d’un camion un ouvrier se tue.  -  Le nommé Henri Desmarais, âgé de 32 ans, manœuvre à l’usine à Gaz à Trouville, qui était monté à l'insu du chauffeur sur le marche pied d'un camion automobile, rentrant à l'usine, fut malencontreusement ser entre ce camion et le poteau de la porte.
Transporté d'urgence à l'hôpital, le malheureux jeune homme qui avait le thorax défoncé y est décédé à quatorze heures plus tard dans d'horribles souffrances. Son corps a été
transféré à Amiens, pays de la famille.

 

Juillet  1928  -  Fête Franco-Belge.  -  Une grande fête franco-belge, a eu lieu à Trouville à l'occasion de la venue dans cette ville de la Musique Royale de Boussu-Bois, qui ne comprend pas moins de 125 exécutants et qui est dirigée par M. le capitaine Prévost, chef de la Musique Royale des Guides de Bruxelles. Dès 15 h. 30, une foule énorme était massée sur la place de la Gare pour acclamer à leur arrivée les visiteurs amis et alliés, puis un imposant cortège, en tête duquel marchaient la fanfare des Pages de Notre-Dame, la Musique Municipale, la Compagnie des Sapeurs-Pompiers, les Sociétés d'Anciens Combattants, les Représentants de la Municipalité et la plupart des notabilités de la ville, se dirigea vers les quais, pavoises aux couleurs nationales des deux pays, jusqu'au Monument aux Morts de la guerre, situé devant l'Hôtel de Ville.
 Là, tandis que les drapeaux s'inclinaient et que la Musique exécutait tour à tour la Marseillaise et la Brabançonne, le capitaine Prévoit, au nom de la Belgique, déposa au pied du Monument une superbe gerbe de fleurs. Puis, après un magnifique défilé a travers les principales rues de la cité, un vin d'honneur fut offert aux
musiciens, au cours duquel des toasts à l'amitié franco-belge furent chaleureusement applaudis.
Cette belle journée se termina dans la soirée par un concert très apprécié, à l'issue, duquel les vaillants musiciens belges furent une dernière fois acclamés.  

 

Septembre 1928   -   Odieuse agression.   -    Pour avoir éconduit une fille publique qui vers 2 h. du matin racolait les sur le pont de Trouville-Deauville, M. Robert Criquet, 22 ans, peintre, demeurant rue Jean-Bart, à Trouville était sauvagement attaqué par trois individus peu recommandables, Marcel Defrance, 20 ans, de Paris, Maurice Louvet, 30 ans, du Havre, et Fernand Lagadec, 31 ans, de Brest.

Après l'avoir roué de coups, ces jolis messieurs lâchèrent sur lui leur chien policier qui le mordit cruellement et enfin tentèrent de jeter leur victime dans la « Touques ».

Mis en fuite par des passants, les trois agresseurs et la fille publique étaient arrêtés rue du Manoir, après poursuite et sous la menace du revolver, par les gendarmes et les agents de Deauville. En outre, deux de leurs congénères sont actuellement recherchés.

 

Février 1929  -  Une pêche miraculeuse.  -   Un fait sans précédent, si l'on en croit les vieux marins, vient de se produire sur la plage de Trouville, dans les circonstances suivantes : une énorme quantité  de petits poissons blancs, connus généralement sous le nom d'œillet, est venu s'échouer sur le sable à proximité de la jetée, dans un endroit légèrement creux, où une faible épaisseur d'eau reste stagnante lorsque la mer se retire.

Une véritable armée de pêcheurs s'improvisa aussitôt pour cueillir cette manne inespérée et en l'espace de quelques heures, elle opéra à l'aide de filets et d'engins de toutes sortes une pêche miraculeuse. Un marin pêcheur, muni du chalut qu'il avait retiré de sa barque pour la circonstance et qu’il traînait sur le sable avec cinq ou six compagnons, récolta à lui seul de quoi remplir plus de 300 caisses  d'œillets, représentant une valeur globale de 3.000 francs.

Le banc était si épais que l'on pouvait recueillir le poisson à la main et la population Trouvillaise, mise rapidement au courant de cette aubaine, ne manqua point d'en profiter  largement. On estime à plus de 6.000 francs la quantité de poisson qui a été récoltée.  

 

Février 1929  -  L'Océano glisseur.  -  On se souvient deux l'Océano glisseur qui vint amarrer à Trouville, et de ses déboires. Deux hommes de l'équipage s'étaient enfuis au large sur l'appareil. On les rattrapa et l'appareil revint au Havre ou des créanciers poursuivirent l'inventeur.

Plus tard, il fut amarré au quai à Caudebec-en-Caux, où depuis six mois il était sous séquestre. Sur ordonnance du tribunal, il vient d'être mis en vente et adjugé 7.000 francs, à un mécanicien du Havre.

 

Avril 1929  -  Le paquebot la « Touques ».  -  Ce paquebot qui doit reprendre son service entre Le Havre et Trouville dans quelques jours, a subi cet hiver des modifications dans ses aménagements extérieurs. Un pont-abri remplace le toit du roof et a été disposé pour couvrir les coursives réservées aux premières classes, ce qui permettra aux voyageurs de rester sur le pont principal sans avoir à souffrir des intempéries. Cette modification sera certainement appréciée des passagers.

 

Juillet 1929  -  Un poisson phénomène.  -  Au cours de la nuit de samedi à dimanche, un marin-pêcheur de Trouville, André Perchey, en jetant ses filets à la mer, à pêché, à environ 10 milles de  Trouville, un poisson d'une forme particulière ne pesant pas moins 80 kilos.

Ce poisson phénomène, connu sous le nom de « roi des mers », appartient à une espèce très rare dans nos parages et n'est pas comestible. Il a été exposé sous un parasol de la plage où beaucoup d'étrangers sont venus le contempler.  

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  Un canot automobile en flammes.  -  La petite flottille du bassin de Deauville a failli être détruite par les flammes. Un canot automobile appartenant à M. Jack Stern, frère de lord Michel Lorm et qui a remporté de nombreux trophées dans les courses de canot à vapeur, allait appareiller, et à cet effet, le mécanicien du bord mettait le moteur au  point, quand une étincelle jaillit qui enflamma l'essence. Un agent de l'autorité survint et estimant que si le canot prenait feu, toute la flottille d'alentour pouvait être la proie des flammes, il voulut couler le bateau et tira dans la coque cinq coups de revolver pour le couler.

Il n'y parvint pas. Personne, heureusement, ne fut blessé par les coups de revolver et la flottille du bassin de Deauville n'a pas été incendiée.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Septembre 1929  -  Pour s'offrir une impression de fraîcheur.  -  Vous ne devinerez jamais ce que fait ce petit paysan ! .. il a l'air de se boucher les oreilles ! .. Il est en train de se rafraîchir

 ! .. Pendant les chaudes journées d'été, quand vous faites de longues promenades, en pleine campagne, sous un soleil ardent, loin du petit ruisseau, ou de toute fontaine, vous désireriez certainement vous offrir au moins l'illusion d'un peu de fraîcheur ?

Voici un moyen très simple qui vous procurera facilement une agréable  impression momentanée. Amenez au bout de votre langue le plus de salive possible, et avec ce liquide, humectez fortement l'index de vos de mains, sans attendre, posez l'extrémité humide de vos index sur les lobes de vos oreilles. Retirez vivement vos mains. À ce moment vous  éprouverez une sensation de fraîcheur très nette qui s'explique facilement.

Elle est produite tout simplement par l'évaporation de la salive qu'on vient de déposer sur les lobes des oreilles très sensibles au moindre variation de température. A vous de profiter de cet excellent tuyau et de l'utiliser quand besoin s'en fera sentir !  

 

Septembre 1929  -  Un plongeon fatal.  -  M. Fernand Roy, 37 ans, gérant d'immeubles à Paris, 17, rue Gerbert, était en villégiature à Trouville, au Central-Hôtel, avec sa famille.

Excellent nageur, il voulut plonger du haut de la jetée du port. Il coula à pic. Le corps entraîné par le courant, fut aperçu au large par l'équipage du canot « Jeanne », du Havre, qui le harponna pour le hisser à bord.

On lui prodigua les premiers soins sans résultat. Ramené à terre, M. Roy fut aussitôt transporté à l'hôpital de la ville. Malgré une piqûre d'éther et une tentative de respiration artificielle, il ne put être ramené à la vie.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.  

 

Juillet 1930   -   Un sauvetage sur la plage de Trouville.   -   Une baigneuse Mme Pierre Moreau de Lagesse, 22 ans, en villégiature à la villa  « Edmond », 41 rue d'Orléans, à Trouville, a failli périr la semaine dernière. Il était un peu plus de 6 heures et malgré le drapeau rouge hissé, indiquant que la mer était grosse et qu'il était dangereux de se baigner, bonne nageuse, Mme Moreau de Lagesse se mit à l'eau.

Mais bientôt, sous l'effet des grosses lames et de la marée descendante, la jeune femme, roulée plusieurs fois, se sentit entraîner malgré ses efforts et appela au secours. Son père, au  bord de l'eau, auquel elle avait confié  son peignoir, pris d'angoisse, voyant sa fille en danger, poussa des cris d'appel. Un spectateur, M. Robert Defraiteur, résidant à la villa « Anne-Léonie », rue Chalet-Cordier, se débarrassant de ses chaussures et de son veston, tout habillé et au grand effroi de sa femme présente, se jeta à l'eau et au prix des plus grands efforts, parvint à rejoindre l'imprudente baigneuse.

Il était temps, elle allait couler, M. Defraiteur paraissait à bout de forces mais maintenait quand même le jeune femme qui semblait inanimée. C'est alors qu'on vit un homme se porter  à leurs secours, le commandant Boireau. Grâce à son aide, la baigneuse et son sauveteur parvinrent à regagner la plage. Pour ajouter encore à cet acte de courage, signalons M. Defraiteur est père de trois petits enfants, dont deux jumeaux.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Trouville-sur-Mer. — Mlle Duval Marthe, âgée de 17 ans, d'une famille de 7 enfants vivants. Le père, marin-pêcheur, appartenait à une famille de 13 enfants, la mère d'une famille de 8 enfants. Depuis sa sortie de l'école, la postulante a exercé la profession de femme de ménage, elle a toujours donné entière satisfaction à ses employeurs. Le 3 octobre dernier, Mlle Duval a contracté mariage avec M. Avise, ouvrier menuisier. 

— Mlle Le Boux Denise, âgée de 20 ans, d'une famille de 7 enfants vivants. De bons renseignements ont été recueillis sur la candidate qui, après le décès de sa mère, a élevé ses frères et sœurs plus jeunes. Mlle Le Roux a contracté mariage, le 27 septembre dernier, avec M. Mancel, ouvrier maçon, d'une famille de 7 enfants.  

— Mlle Maudelonde Suzanne, âgée de 20 ans, est la plus jeune d'une famille de 8 enfants vivants. Le père est hospitalisé à Pont-l’Evêque. La mère a dû subvenir seule, par son travail, aux besoins de sa famille. La postulante a été placée comme domestique, elle a donné entière satisfaction à ses employeurs. De très bons renseignements ont été recueillis sur elle. Elle a contracté mariage, le 25 avril, avec M. Denis, ouvrier charpentier.

 

Juillet 1931   -  L’inauguration de la nouvelle gare de Trouville-Deauville.  -   Hier matin, à 9 heures précises a eu lieu l'inauguration officielle de la nouvelle gare de Trouville-Deauville, mise en service depuis quelques jour.
Au fond de la vaste place maintenant complètement rempierrée et nivelée, se détache l'imposant bâtiment en style normand dont la façade, agrémentée de petits massifs de raniums aux couleurs éclatantes a été pavoisée pour la circonstance de drapeaux tricolores et à l'entrée duquel, malgré l'heure assez matinale, une foule de curieux se trouve déjà massée.
Sur les quais, M. Dautry, directeur des chemins de fer de l'État, entouré de M. Jacques Helbroner, conseiller d'État ; Surleau, ingénieur en chef, et du haut personnel des chemins de fer reçoit aimablement ses invités, parmi lesquels on remarque, M. Busstère, préfet du Calvados, MM. B. Flandin, député du Calvados ; Lasserre, conseiller général ; Demasure, maire de Trouville, et Colas, maire de Deauville, entourés de leurs conseillers municipaux ; Lagargue, commissaire général à l'Exposition coloniale (section de l'Amérique) Philippot, architecte de la nouvelle gare et de nombreuses notabilités locales, régionales et parisiennes.
Après les présentations d'usage M. Dautry remet officiellement la gare aux maires des deux grandes stations balnéaires et servant lui-même de « cicérone » à toutes les personnalités présentes, il leur fait visiter en détail tous les services de la voie, de la fournissant aux visiteurs tous les renseignements susceptibles de les intéresser.
Puis la musique des Équipages de la Flotte de Brest donne dans le vaste hall de la nouvelle gare le public c'est entassé en raison de la pluie, un concert très applaudi, qui termina cette cérémonie d'inauguration dont tout protocole a été banni et au cours de laquelle chacun put admirer la parfaite ordonnance des différents services organisés selon les derniers principes de la technique moderne.

 

Janvier 1932   -   Grave incendie.    -   Vers une heure du matin, des passants traversant le pont de Trouville-Deauville, apercevaient des flammes sortant de la toiture du Palace-Cinéma, et donnaient aussitôt l'alarme. Bientôt, les pompiers de Trouville et de Deauville attaquaient vigoureusement le sinistre qui avait déjà pris des proportions considérables. Le vaste établissement ne formait plus qu'un immense brasier sur lequel les moto-pompes alimentées par la Touques déversaient des torrents d'eau.

Après deux heures d'efforts, l'incendie était maîtrisé mais de cinéma et le dancing étaient complètement détruit ainsi que tout le matériel, appareils, bar, fauteuils etc... Il semble que le feu ait pris naissance près de la scène, mais comme il y avait pas eu de séance depuis deux jours, on se perd en conjonctures sur les causes de cet incendie, d'autant que M. Lelong,  directeur de l'établissement, avait fait sa ronde la veille, comme de coutume avait coupé le courant et n'avait rien remarqué d'anormal.

 

Mai 1932   -   Tragiques amours.   -   Un drame de la jalousie s'est déroulé au café du Siècle, quai Joinville, à Trouville, dans les circonstances suivantes : Depuis quelques jours, la patronne de la maison, Mme Doyé, avait embauché comme servante, une fille Lucienne Capelle, 21 ans, précédemment rue des Galions, au Havre. Or, lundi, vers 21 h., sans que rien laisse prévoir son geste, le neveu de Mme Doyé, Émile Beauvois, 24 ans, qui s'était épris de la nouvelle serveuse, et qui paraissait, ce jour-là, très surexcité, lui tira un coup de revolver à bout portant, derrière le comptoir ou elle était réfugiée.

Atteinte par une balle au ventre, Lucienne Capelle s'écroula sur le parquet, en poussant un cri de douleur, tandis que l'agresseur prenait la fuite. Rejoint peu après par les gendarmes, il fut arrêté dans la rue des Bains. Quant à la victime, qui avait l'intestin perforé en 3 endroits, elle fut portée à l'hôpital de Trouville, où elle dut subir l'opération de la laparotomie. Son état inspire les plus vives inquiétudes. Le Parquet de Pont-l'Évêque s'est rendu sur les lieux du crime. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Pêche macabre.   -   L'autre nuit, le patron de la barque de pêche « C. T. 88 », armateur M. Caillot, de Trouville, a découvert, à 2 kilomètres au large, le cadavre d'un inconnu qu'il a ramené au port.

Il s'agit d'un individu de 45 ans environ, mesurant 1 m. 70, assez fort, convenablement vêtu. Aucun papier n'ayant été trouvé dans les vêtements, le corps, qui parait avoir séjourné 10 jours dans l'eau, n'a encore pu être identifié. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Chute tragique.   -   Mme Sauvial, femme du propriétaire du Topsy, à Trouville, a été victime d'un accident mortel.

En procédant à l'aménagement des cuisines du restaurant du casino qu'elle devait, avec M. Sauviat, tenir à la saison prochaine, elle tomba d'une hauteur de 4 mètres, à travers la cage de l'escalier sur le dallage. Des employés, travaillant à proximité, entendant le bruit d'une chute et des appels, relevèrent la blessée.

Les médecins constatèrent une double fracture de la colonne vertébrale et, malgré tous les soins, la malheureuse a succombé. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Les écumeurs de plage.   -   Les gendarmes ont appréhendé à Trouville, un repris de justice, Georges Legros, 37 ans, mécanicien à Houlgate, déjà condamné pour escroqueries. Ce louche individu possédait deux appareils photographiques dérobés dans des autos et un harmonica, volé à Caen, salle des Étudiants, le jour de la réception du Président de la République. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1932   -   A l'ombre.   -    Passant quai Joinville, à Trouville, le gendarme Savy remarqua une auto dont le conducteur lui parut ressembler étrangement à un repris de justice signalé à la gendarmerie. Empruntant une bicyclette, M. Savy poursuivit l'auto jusqu'à la place du Pont, ou, grâce à un embouteillage, il parvint à la rattraper.

Il appréhenda aussitôt le chauffeur, qui était bien l'individu recherche : Georges Mollas, 30 ans, né à Lyon, sous mandat d'arrêt du juge d'instruction du Havre. pour escroquerie, tentative d'escroquerie et condamné à 13 mois de prison. Il vivait au Havre, avec une fille soumise, Marguerite Maurin, venant, chaque ete, à Trouville-Deauville et qui est également recherchée.

Mollas avait un domicile à Trouville, impasse Toutain, ou une perquisition fit découvrir un stock de coupons d'étoffes.

L'enquête se poursuit. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1932   -   Il était temps !   -    M. Élie Drahy pêchait dans la Touque, sur le quai de Trouville, lorsque, par suite d'un faux mouvement, il tomba à l'eau. A ce moment, la mer était haute et le malheureux se serait infailliblement noyé, si M. Charles Carli, employé au Casino de Trouville, qui passait à ce moment, ne s'était pas aussitôt jeté à l'eau.

Au prix de vigoureux efforts, M. Carli fut assez heureux pour amener la victime jusqu'à un escalier ou elle fut prise par les témoins de l'accident et réconfortée.

M. Carli, auteur de ce sauvetage, n'en est pas à ses débuts, déjà, pendant son service militaire, cinq sauvetages furent accomplis par lui. Tous nos compliments. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1934  -  D'importants, travaux vont être effectués à Trouville.  -  Le Ministre des Travaux Publics vient de prendre une intéressante décision en ce qui concerne le pont de Trouville-Deauville, sur la Touques. 

Le Ministre, après examen en Conseil général des Ponts et Chaussées, a approuvé l'avant-projet établi par M. l'ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées du Calvados, comportant le remplacement de la travée métallique du pont, par une travée en béton et la consolidation des piles culées et travées en maçonnerie du même ouvrage.

En raison de l'urgence que présente l'exécution des travaux et de l'intérêt qui s'attache à ce qu'ils soient terminés avant l'ouverture de la prochaine saison balnéaire, M. l'Ingénieur en Chef Aubry a reçu toutes instructions utiles.  

 

Février 1936  -  Une camionnette renverse un cycliste.  -  Un grave accident s'est produit sur la route de Saint-Arnoult à Trouville, dans les circonstances suivantes : 

M. Letellier, grainetier à Touques, conduisait une camionnette chargée de betteraves, suivant un cycliste, M. Legras, 48 ans, au service de M. Theuriot, à Vauville. Par suite d'un brusque changement de direction de ce dernier, 200 mètres avant la Forge-Chotard, M. Letellier, malgré tous ses efforts pour l'éviter, heurta l'infortuné cycliste qui roula sous l'avant de la voiture et fut ainsi traîné pendant quelques mètres sur la chaussée. 

Il fallut user d'un cric pour dégager le malheureux M. Legras, qui souffrait cruellement et fut transporté d'urgence à l'hôpital de Trouville où il reçut les soins empressés des docteurs Ebrard et Voulland. 

Le blessé avait la jambe droite brisée en plusieurs endroits, la cheville gauche brisée et une côte fracturée. Il portait, en outre, de nombreuses contusions sur diverses parties du corps. Son état est assez grave.  (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Mars 1936  -  Le trafic du port de Trouville-Deauville en 1935.   -   Le port de Trouville-Deauville s'est classé au 8e rang, immédiatement après Honfleur, parmi les différents ports normands, pour son trafic durant l'année 1935. Voici les chiffres qui le concernent : Navires entrés. 577 ; jauge des navires entrés, 66 669 : marchandises importées et exportées, 105 148 ; voyageurs entrés et sortis, 33 854 ; trafic total maritime, 105 148. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1936  -  Arrestation d’un cambrioleur de plage.  -   Ringeval Alfred, 26 ans, garçon de restaurant, domicilié 38, rue du Coin Rond, à Orléans, qui avait été employé à Trouville durant la saison dernière, y était revenu depuis une quinzaine de jours, lorsque ses exploits attirèrent sur lui l'attention de la police locale. 

Une rapide enquête révéla, eu effet, que dans la nuit du 23 au 24 mars, cet individu s'était introduit dans la villa « Le Clos Marguerite », appartenant à M. Rramard, de Paris, où il avait soustrait de la lingerie, des liquides et divers objets, d'une valeur globale de 1 300 francs environ. 

Le même soir, Ringeval, profitant que personne ne se trouvait dans la boutique, avait ouvert le tiroir-caisse de M. Loici, charcutier, rue des Bains, où il avait dérobé une somme de 150 francs.

Ajoutons enfin qu'il avait commis également différents vols au Pavillon Fleuri et au Salon de Thé tenu par M. Théveiton, à Deauville. 

Ringeval, qui compte déjà, à son actif nombreuses condamnations, a été arrêté et déféré au Parquet de Pont-l'Evêque. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1936  -   L’imprudence fatale d’un écolier.  -  Le jeune Delarue Léon, âgé de 11 ans, dont les parents habitent à la Croix-Sonnet a été victime, mardi, vers midi, d'un accident qui lui a coûté la vie. 

Alors qu'il venait de sortir de l'École d'Hennequeville, l'enfant eut la malencontreuse idée de se .suspendre à l'arrière d'un camion qui passait, et perdant soudain l'équilibre, il tomba si malheureusement sur le sol qu'il se fractura le crâne. Transporté d'urgence à l'hôpital de Trouville, l'infortuné Delarue y est décédé des suites de ses blessures. 

La police de Trouville a ouvert une enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   Des sauveteurs calvadosiens récompensés.  -  « Officiel ». La médaille de bronze a été décernée pour faits de sauvetage accomplis dans les eaux maritimes, à Messieurs :

Gourdel (Fernand), 40 ans, employé à la Compagnie Normande de navigation, à Trouville : « le 15 juin 1936, n'a pas hésité à se jeter à la mer tout habillé pour porter secours à un enfant enlevé par une lame sur la jetée-promenade de Trouville. A réussi à ramener l'enfant sain et sauf. »

Bourguignon (Roger), 31 ans, inscrit Caen, n° 1089 : « Courageusement s'est jeté à la mer pour secourir un enfant qui allait couler à pic dans l'avant-port de Honfleur, le 28 juin 1936. »

Madelaine (Paul), 17 ans, apprenti mécanicien à Grandcamp : « Le 6 juillet 1936, à Grandcamp, s'est porté au secours d'un baigneur en difficulté, a failli être victime de son dévouement, n'a dû son salut qu'à l'intervention d'un autre sauveteur. »

Une mention honorable a été décernée à Messieurs :

Guichard (Eugène), 48 ans, inscrit à Caen, n° 15.527 : « A Grandcamp, le 6 juillet 1936, est allé sur une barque pour recueillir, non sans peine, un baigneur en difficulté et un premier sauveteur lui-même en danger. »

Lechevalier (Jean), 15 ans, employé de commerce, domicilié à Ouistreham : « A plongé courageusement, tout habillé pour sauver un camarade tombé dans le port de Ouistreham, le 5 juillet 1936, a réussi à le sauver d'une mort certaine. » (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1937  -  Le désespoir d’une délaissée.  -  On a découvert dans une mare située derrière la ferme d'Aguesseau, à Trouville, le cadavre de la nommée Joséphine Favre, 34 ans, domestique agricole, sans domicile fixe, qui était sortie quelques jours plus tôt de la maternité de l'hôpital. 

Son enfant étant décédé et le père qui lui avait promis le mariage ayant renoncé à ce projet, la pauvre fille en avait conçu un chagrin insurmontable qui l'a entraînée à la mort. 

L'enquête ayant révélé qu'il s'agissait bien d'un suicide, le Parquet de Pont-1'Evêque a délivré le permis d'inhumer. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Cinq cent ouvriers du bâtiment en grève.  -  A la suite de la grève des ouvriers peintres de Trouville-Deauville, qui réclamaient une augmentation de salaires, tous les ouvriers du bâtiment se sont réunis à la salle des Conférences, rue de Pont-l'Evêque et, hier matin, ils ont décidé de s'associer au mouvement de protestation, en abandonnant le travail. 

Survenant à la veille des fêtes de Pâques, ce mouvement de grève générale dans le bâtiment, dont il est impossible de prévoir l'issue, aucun accord n'ayant pu se réaliser jusqu'alors entre ouvriers et patrons, risque de causer un grave préjudice aux deux stations balnéaires, particulièrement à Trouville, où les travaux d'élargissement des quais, aujourd'hui abandonnés, étaient en pleine activité. 

Le nombre total des grévistes, qui appartiennent à toutes les corporations, dépasse cinq cents. La situation est calme. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Mai 1937  -  On découvre à Trouville le cadavre du jardinier.    Le 18 janvier dernier M. Paul Sausot, 49 ans, jardinier à l'hôpital de Pont-l'Evêque depuis plusieurs années, marié et père de six enfants, dont deux en bas-age, quittait son travail prétextant une indisposition. Comme il ne rentra pas à son domicile, sa femme avertit la gendarmerie qui ouvrit une enquête. 

Les recherches permirent de retrouver la bicyclette de M. Sausot abandonnée sur le territoire de St-Martin-aux-Chartrains, à peu de distance de la rivière la Touques. M. Sausot étant sobre et un travailleur bien considéré, il ne pouvait s’agir que d'un accident ou d'un suicide. Ces suppositions devaient se confirmer car la découverte de son cadavre repêché samedi, à Trouville, dans l'estuaire de La Touques. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -  Une fillette de 12 ans disparaît.     A la suite d'une remontrance de son père, la jeune Jacqueline Amys, 12 ans, a quitté brusquement le domicile de ses parents, place Notre-Dame, à Trouville. 

Toutes les démarches faites par la police pour retrouver sa trace sont demeurées infructueuses. 

La fugitive, qui mesure 1 m. 55 et a les cheveux châtains, portait, au moment de sa disparition, un tablier à carreaux bleus et noirs, une jupe bleu marine, un corsage écossais et des sandalettes de cuir. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Une bonne capture.  -  La police de Trouville a mis en état d'arrestation la nommée Renée Duvernet, actuellement sans domicile fixe et dont le principal emploi consiste dans les vols à domicile et le trafic des stupéfiants. 

Peu de temps après son incarcération, l'enquête a fait découvrir un des bijoux de valeur qu’elle avait dérobés dans une maison de Trouville, en même temps qu'une certaine somme d'argent, et qui a été formellement reconnu par son propriétaire. 

La culpabilité de la femme Duvernet se trouvant ainsi établie d'une façon certaine, malgré ses véhémentes protestations, celle-ci a été mise à la disposition de M. le Procureur de la République, de Pont-l'Evêque.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  La médaille d’honneur des marins du commerce.  -  Par décision du sous-secrétaire d'Etat à la Marine Marchande en date du 8 juillet 1937, la médaille d'honneur des marins du commerce est décernée aux marins dont les noms suivent :

Delain Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Guyonvarho Henri, matelot, à Ouistreham.

Harache Albert, patron à la petite pêche, à Saint-Aubin-sur-Mer.

Hippolyte Alfred, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Marie Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Salter Eugène, matelot, à Trouville. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Miss Paris 1937 a été élue à Trouville.  -  A la suite d'une brillante soirée organisée au Casino municipal de Trouville par le commissariat des fêtes populaires de Paris et au cours de laquelle les meilleurs chansonniers montmartrois, ayant à leur tête Lucien Boyer, se sont fait entendre, il a été procédé, en présence d'une foule considérable, à l'élection de Miss Paris 1937. 

Une dizaine de jeunes filles prétendaient à ce titre envié. Elles défilèrent successivement sur la scène où elles eurent à répondre à toutes les questions qui leur étaient posées par les spectateurs et sur les sujets les plus divers et certaines de leurs réparties qui ne manquaient ni de saveur ni d'originalité, furent soulignées de chaleureux bravos. 

Après que le public eut pu apprécier ainsi, en même temps que leurs qualités physiques, la vivacité de leur esprit et le charme de leur talent ( car plusieurs d'entre elles chantèrent et déclamèrent avec art ) le jury, composé des plus éminentes personnalités présentes dans la salle, se retira pour délibérer. Au bout de quelques instants, et à l'unanimité, le titre de Miss Paris 1937 fut décerné à Mlle Lily Lambe, une sémillante parisienne de 16 ans 1/2, sans profession et résidant actuellement chez ses parents, 68, rue Erlanger, à Auteuil.

Ajoutons que c'est la première année où l'élection de Miss Paris a lieu en dehors de la capitale. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Le tour de France de la lumière dans le Calvados.  -  A l'occasion de l'Exposition Internationale, cinq « trains de la lumière », disposant chacun d'un groupe électrogène et de puissants projecteurs, sillonnent, depuis le 1er août, nos départements. Le 20 août, l'un d'eux illuminera le Casino et la cour des Pompiers du « Normandie », à Deauville, et le Casino et la Poissonnerie de Trouville ; le 25, ce sera le tour de l'église Saint Pierre et de la cour de l'Hôtel d'Escoville, à Caen ; le 28, un « train lumière » s'arrêtera à Bayeux pour l'illumination de la cathédrale. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1937  -  La Mer a rejeté le cadavre d’une inconnue.  -  On a découvert, à proximité de la jetée de Trouville, le cadavre d'une femme âgée d'une soixantaine d'années environ et que la mer avait rejetée. La mort remontait à quelques heures. Le corps transporté à la morgue, n'a pu être identifié. 

Signalement de la défunte : taille, 1 m 66 ; cheveux longs, grisonnants, sourcils châtain, nez droit, base épatée, bouche grande, verrues à la joue droite, denture médiocre, blouse et tablier coton noir à petits dessins blancs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Un accident en mer.   -   Un pénible accident s'est produit au large de Trouville, à bord de la barque de pêche « Espérance-en-Dieu », n° 88, dans les circonstances suivantes : 

Le matelot Charles Pilon, remplaçant le patron Jean Caillot, demeuré à terre, était occupé à virer les appareils de pêche, lorsque soudain l'une des manches de sa vareuse s'étant trouvée prise dans le mécanisme du treuil, le malheureux eut le bras gauche affreusement déchiqueté. 

La barque ayant aussitôt regagné le port. Pilon fut transporté vers 4 heures du matin à l'hôpital de Trouville, où le docteur Ebrard jugea nécessaire l’amputation du bras. 

L'état du blessé, qui a fait preuve d'un grand courage, est aussi satisfaisant que possible. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Surpris par la tempête.  -  Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 23 heures, le yacht anglais « Nimble », jaugeant 9 tonnes, qui venait de Newhaven et dans lequel se trouvait son propriétaire, M. Cosson, accompagné de MM. Green et Cutbert, demeurant à Londres, s'apprêtait à rentrer dans le port de Trouville. 

Après de vains efforts, les trois passagers comprirent qu'en raison de l'état de la mer que le vent avait rendue assez houleuse, ils ne pourraient y parvenir, ils prirent alors la décision d'abandonner leur embarcation et de gagner à la nage le rivage où ils arrivèrent sains et saufs. 

Mais le yacht, longtemps ballotté par les vagues, fut retrouvé le lendemain matin échoué sur le sable, en fort piteux état.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Un sauvetage à Trouville.     L'autre après-midi, vers 14 heures, un jeune homme, Désert Roger, 17 ans, employé chez M. Le Fur, photographe, chargé d'une course par son patron, eut la malencontreuse idée de s'arrêter près de la gare maritime, pour assister à l'entrée d'un bateau dans le port. 

Tandis qu'il était appuyé sur sa bicyclette, au bord du quai, le jeune homme perdit l'équilibre et tomba dans la Touques avec sa machine. 

La mer étant haute à ce moment-là, il se serait infailliblement noyé sans la prompte intervention d’un témoin de l'accident, M. Alex Latour, monteur électricien, rue René-Suzanne, à Trouville qui n'écoutant que son courage, se précipita tout habillé et parvint à ramener Désert sain et sauf sur le quai.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Le journalier a-t-il été « suicidé ».  -  A la suite d'une dénonciation anonyme, la gendarmerie de Trouville enquête sur la mort d'un journalier de la ville, Roger Louvel, demeurant dans une cabane, rue Bellevue, qui fut, ces jours derniers, découvert pendu à son domicile. 

Selon la dénonciation, Louvel ne se serait pas suicidé mais il aurait été tué au cours d'une discussion par l'un de ses camarades qui aurait ensuite maquillé le meurtre peut-être avec la complicité d'une femme dont le nom est donné. La découverte du cadavre a été faite par l'individu incriminé qu'accompagnait la femme mise en cause. 

Les gendarmes ont entendu les deux personnes désignées. Elles ont rappelé les circonstances au cours desquelles elles ont trouvé le corps. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Bain nocturne.   -  L'autre nuit, un ingénieur allemand qui regagnait son bateau. I' « Ostsée », tomba dans le bassin. Alertés par ses cris trois douaniers de service, MM. Dunglas, Kerdavid et Le Godinec, lui jetèrent la ligne spéciale au moment où il allait disparaître. Hissé à quai, le malheureux put être, à force de soins intelligents et énergiques, rappelé à la vie par ses sauveurs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Un passager se jette à la mer entre Le Havre et Trouville.   -  Hier, vers 17 h. 30, au cours de la traversée du bateau entre Le Havre et Trouville, un individu dont on ignore l'identité s'est jeté à l'eau à deux milles environ de ce dernier port. 

Le steamer ayant stoppé aussitôt, l'homme put être non sans difficulté ramené à bord au moment où épuisé il allait couler à pic. Des soins énergiques lui furent prodigués et à l'arrivée du bateau il fut conduit à l'hôpital de Trouville. On espère le sauver.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   A Trouville le capitaine des pompiers de Lisieux se noie accidentellement.   -   Vers 18 heures, M. Gaston Pignot, courtier en farine, boulevard Nicolas-Oresme, à Lisieux, après s'être baigné sur la plage de Trouville avec son ami, M. Pierre Teytaud, âgé de 43 ans, entrepreneur de menuiserie et capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers de Lisieux, décidait de faire avec ce dernier une partie de canoë.

Les deux amis se trouvaient à quatre cents mètres environ au large quand la houle fit chavirer l’embarcation, précipitant ses occupants à la mer.

Excellents nageurs, MM. Pignot et Teytaud tentèrent de regagner le rivage. M. Pignot nageait en tête quand, à 15 mètres à peine du sable, il entendit les appels au secours de M. Teytaud. Il rebroussa chemin, mais son ami avait coulé à pic.

Des recherches furent effectuées aussitôt mais en vain et, à 21 h., le corps de l'infortuné nageur n'avait pas encore été retrouvé.

M. Pierre Teytaud, qui jouit de toutes les sympathies à Lisieux, est marié et père de deux enfants.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Les manœuvres aériennes.   -  Hier matin, ont commencé au-dessus de Trouville-Deauville et de la région, des manœuvres d'aviation qui se prolongeront jusqu'à samedi : seize avions appartenant aux centres d'Orly et de Chartres ont survolé en formation de combat les plages du littoral.

Ces manœuvres, dont le thème est rendu rigoureusement secret, ont rassemblé environ 300 hommes sur l'aérodrome de Saint-Gatien-Deauville, ou les appareils sont réunis et dont toutes les issues sont gardées militairement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Un sauvetage.  -   Immobilisé dans le brouillard opaque devant la jetée de Trouville, le paquebot du Havre sauve 3 pêcheurs de crevettes égarés sur un banc de  sable cerné par la marée montante. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938  -  Les services de remplacement de trains par les Courriers Normands.  -  La Société Les Courriers Normands a l'honneur d'informer MM. les voyageurs qu'y  dater du 2 Octobre 1938. elle assurera le replacement des trains sur la ligne Vire-St-Hilaire-du-Harcouët - Fougères, en correspondance d'une part, avec les trains de la S.N.C.F. et d'autre part à Vire avec la ligne des Courriers Normands Caen-Vire et à Fougères avec la ligne des C.N. Caen-Vire-Fougères avec la ligne des C.N. Caen-Vire-Fougères-Rennes.

Pour la ligne Trouville-Deauville-Cabourg, le remplacement sera effectué à la date du 2 octobre. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Un cadavre sur une plage.   -   On a découvert, sur la plage de Trouville, à 400 mètres environ de la jetée-promenade, en direction d'Hennequeville, le cadavre d'un homme que la mer venait de rejeter.

Il s'agissait du nommé Joseph Rabu, 64 ans, ouvrier agricole, demeurant à Vauville, près de Deauville.

Le docteur Voullard, appelé à examiner le noyé, a constaté qu'il ne portait aucune trace de blessure et que la mort remontait à huit ou dix heures.

On suppose que Rabu est tombé accidentellement à l'eau et qu'il a été entraîné au large par le courant. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Décembre 1938   -  Voici des fleurs, des fruits….  -  La végétation se livre cette année à quelques fantaisies. Vers la fin du mois de septembre, et même au début d'octobre, on avait remarqué que des pommiers avaient refleuri en divers coins de Normandie. Les techniciens expliquaient cette floraison anormale par le fait que des fleurs avaient coulé lors des gelées printanières et reparaissaient sous l'effet d'une température extrêmement douce.

Ce qu'on ne prévoyait pas, c'est que certaines de ces fleurs donneraient des fruits. Évidemment, ce ne sont que des embryons de pommes, mais le fait n'en est-pas moins exact.

Toujours sous l'effet d'une température douce, on peut voir des fraisiers qui. après avoir fleuri, voient leurs fruits se nouer. Des groseillers bourgeonnant, etc...

Les gelées printanières ont permis de voir des pommes en décembre sur des arbres. Sans doute, les gelées hivernales ramèneront-elles ces pommiers fantaisistes, ainsi que les fraisiers, au respect des saisons.... (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Un don au musée de Trouville.   -   Le musée de Trouville vient de s'enrichir d'une œuvre de Maria Marie, offerte par la duchesse de Talleyrand. Il s'agit d'une aquarelle gouachée de très belle venue, représentant « le Français », yacht du commandant Charcot, pendant l'hivernage de la campagne polaire antarctique de 1903-1905. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   La pêche du sprat.  -   Nous avons signalé, il y a quelques semaines, l'apparition de bancs de sprat au large des côtes de Honfleur et nous avons dit aussi que cette apparition fut de courte durée par suite de la température sibérienne qui les chassa vers d'autres régions en s'abattant sur la Manche.

La température s'étant très adoucie, les bancs sont revenus cette semaine et les barques honfleuraises et trouvillaises dès lundi, en ont ramené en abondance au port de Honfleur. La pêche s'est poursuivie mardi et mercredi avec plus ou moins de bonheur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Un ouvrier blessé par l’éboulement d »un mur.   -   Un accident s'est produit sur la plage, dans les circonstances suivantes : Un ouvrier de l'entreprise Lemétayer, de Deauville, Auguste Caresme, 55 ans, manœuvre, demeurant à Saint-Arnoult, travaillait à la démolition de l'ancien établissement de bains de mer, lorsque, par suite de l'éboulement d'un pan de mur, il fut pris sous les décombres et grièvement blessé.

Transporté à l'hôpital de Trouville, on constata qu'il avait plusieurs côtes fracturées et qu'il souffrait de lésions internes qui entraîneront un repos assez prolongé.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Ivre, un manœuvre précipite dans la Touques, un inoffensif passant.  -  L'autre soir, M. Langlois, 56 ans, journalier, rue de la Crique, 5, prenait le frais sur le pont de la Touques, lorsqu'il fut rejoint par un ivrogne, Pierre Cesson, 23 ans, manœuvre, sans domicile fixe, qui, après l'avoir injurié, le saisit à la gorge et le précipita dans la rivière où il tomba d'une hauteur de sept mètres.

La Touques était basse à ce moment. Enlisé dans la vase, M. Langlois appela à l'aide. Un passant, M. Lorin, 23 ans, équarrisseur, demeurant à Saint-Gatien-des-Bois, voulut se porter à son secours mais il en fut empêché par l'énergumène qui le frappa violemment au visage. Des témoins de la scène intervinrent et réussirent à dégager M. Langlois auquel ils  prodiguèrent les premiers soins.

Les gendarmes, prévenus, ont procédé à l'arrestation de Cesson, qui a été écroué à la prison de Pont-l'Évêque. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Sans motif, l’ivrogne avait jeté à l’eau un paisible promeneur.  -  Le Tribunal Correctionnel de Pont-l’Évêque a condamné à 6 mois de prison et à 5 fr. d'amende, Pierre Cesson, 23 ans, manœuvre, sans domicile fixe, qui, l'autre soir, étant ivre, jeta à l'eau sans motif un habitant de Trouville, M. Langlois, qui prenait le frais sur le pont de la Touques. M. Langlois eut certainement péri noyé si la marée n'avait été basse. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Une plaque va etre apposée sur la maison que Flaubert habita à Trouville.  -  Demain 1er juillet, à 17 heures, aura lieu la cérémonie d'inauguration d'une plaque commémorative sur la maison où Gustave Flaubert résida en 1853. Cette maison est aujourd'hui la pharmacie Mallard.

Gustave Flaubert séjourna presque tous les étés à Trouville et, d'après M. Gérard Gailly, « c'est là que âgé de 14 ans et demi, en 1836, il rencontra celle qui allait être la grande passion de sa vie ». Plusieurs de ses œuvres s'inspirent de Trouville.

Voici l'inscription qui sera gravée sur la plaque :

GUSTAVE FLAUBERT

Qui a fait à Trouville différents séjours évoqués dans ses œuvres et sa correspondance habita dans cette maison au cours de l'été 1853

(Société d'Études Trouvillaises).

(Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Encore une affaire d’avortement !  -   M. Métais, commissaire de police de TrouviIle, a découvert une affaire d'avortement. Une jeune fille de 16 ans et demi a reconnu sa culpabilité dans cette affaire. A deux reprises elle voulut éluder les charges de maternité en usant de pratiques coupables.

Le dossier est transmis à M. le Procureur de la République, à Pont-l'Évêque. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Le temps qu’il a fait en juin.    Nous n 'apprendrons rien a nos lecteur en leur disant que le mois de fut pluvieux, nous les surprendrons probablement, en leur apprenant que la température fut supérieure à la normale. Le fait est cependant bien avéré.

Dans toutes les stations la moyenne dépasse 15°.

Une forte élévation de température, survenue du 4 au 7, a contribué à relever la moyenne, il convient de noter en plus que les températures ont varié relativement peu dans le courant des journées. Le maximum a dépassé rarement 20°, mais le minimum est demeuré fréquemment supérieur à 10°, de sorte que le mois a été très doux dans son ensemble.

Il a été également très pluvieux grâce à des orages nombreux, parfois très violents. Le plus désastreux de ces orages fut celui du 7 qui traversa le département, de Saint-Sever à Lisieux, en déversant des torrents de pluie et de grêle.

Les pluies totales dépassent de beaucoup la normale 58 m/m, elles varient sensiblement d'un point à l'autre.

La douceur de la température, jointe à la grande abondance des pluies a été très favorable à la végétation. A la fin du mois, les foins sont très fournis mais difficilement récoltables, les céréales et les racines fourragères poussent vigoureusement. On constate par ailleurs que la production des fruits à cidre sera très inférieure aux estimations primitives.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  La femme d’un industriels se noie à Trouville.     Lundi, vers 22 heures, Mme Léon L'Hermemont, 57 ans en villégiature à Trouville avec sa fillette et son mari, industriel à Ezy-sur-Eure, s'était arrêtée pour regarder le « Santa-Maria », bateau-restaurant amarré dans le port de Trouville. Elle s'était appuyée au bastingage, quand perdant soudain l'équilibre, elle tomba dans la Touques.

Le gérant du restaurant, M. Germain Rudin, se jeta à l'eau et après bien des efforts parvint à retrouver le corps qui avait glissé sous l'appontement du trois-mâts.

Malgré tous les soins qui lui furent prodigués, Mme L'Hermemont ne put être rappelée à la vie.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Calvados   -   106  TROUVILLE-sur-MER

La Tour Malakof

Commentaires et informations : Facebook - @