1er Juin 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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TROUVILLE s/ MER |
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Canton de Trouville-sur-Mer |
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1° Excellent chef de patrouille. Attaqué le 8 septembre, dans les lignes ennemies, au cours d'une mission aérienne, a réussi à mettre en fuite ses adversaires supérieurs en nombre et il abattra l'un d'eux. 2 ° Brillant chef de patrouille et pilote d'une habileté remarquable. Déjà cité pour faits de guerre. Attaqué le 30 septembre, par 5 avions de chasse ennemis a réussi, après un combat acharné, à abattre en flamme un de ses adversaires. L'adjudant Villey et le fils de Mme Deleau, cité Maheux à Trouville, et le beau-frère de M. Roger Marcoutre, directeur du "réveil de Trouville-Deauville" D'autre part, nous sommes heureux d'enregistrer, à l'actif d'un autre Trouville (tout au moins de saison) la brillante citation donc vient d'être l'objet le lieutenant Guy de Vergie, du XXe G.R.D.J. (escadron à cheval) et qui est ainsi conçu : A maintenu très haut le moral des hommes de son peloton qui subirent de nombreux et violents bombardements. Pour ne pas les laisser sur l'impression des premiers obus reçu, a tenu à les conduire dans les patrouilles donc, une très importante. Rappelons que le lieutenant Guy de Vergie, bien connu sur notre plage, et le neveu de Monsieur F. Moreaux, maire de Trouville.
Février 1940 - La route est belle. - Boudet Lucien,28 ans, sans profession, ni domicile fixe, fut arrêté à Trouville le 13 février en flagrant délit de vagabondage. 2 mois de prison l'inciterons à réfléchir sur les inconvénients de la vie nomade.
Mars
1940 - Lancement d’un
yacht. - Aux chantiers Macario, on a procédé mercredi au lancement d'un yacht à moteurs, appartenant à M. Bugatti, constructeur d'autos.
Juin
1940 - Un
bavard. - Le
général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui
ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission
pour faire des communications en public. Il a été rappelé de Londres
et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses
chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et
non avenues. Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable. Juin 1940 - L'heure allemande. - On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !
Janvier 1941 - Trouville punie. - Des incidents étant survenu dans le quartier des Épines, à Trouville, la kommandantur a ordonné qu'une garde civile soit organisée chaque nuit dans les voies comprises entre la rue d'Aguesseau et la rue du Manoir. Tous les hommes de 18 à 50 ans, sont requis pour monter cette garde, à raison de 7 par équipe ; le tirage au sort a désigné la lettre I.
Mars
1941 - Avis
à la population côtière. - Le
commandant en chef des troupes d'occupation en France communique ce qui
suit : « Des
actes dirigés contre les intérêts des forces d'occupation ont été
commis dans les régions côtières. Les coupables ont été punis ou
attendent leur punition, selon les droits de guerre qui prévoient
la peine de mort. Je préviens catégoriquement la population de la
côte de ne pas se laisser provoquer à des activités qui
entraîneraient la peine de mort, tant pour leurs auteurs comme pour
toutes leurs complicités. L'interdiction
de la pêche a été relevée, tenant compte de la situation économique
de votre région et du ravitaillement de la France, mais si ce geste
reste mal compris, ou si les actes précités se répétaient, la
population entière aurait à subir selon le droit de la guerre, les
représailles les plus dures. Méfiez-vous des provocateurs irresponsables, qui ne sont pas des français, votre sort et celui de votre pays est entre vos mains. Ne vous livrez pas à des intêrets qui ne sont pas les nôtres, ne vous laissez pas entraîner et proposez-vous à tous les actes dont vous auriez à regretter les conséquences »
Mai 1941 - Avis à la Population. - La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.
Juin
1941 - Pas de saison balnéaire. - Ce
printemps, craintif et frileux, s'affranchit difficilement des derniers
froids de l'hiver. Pourtant, contrairement à la tradition, il a fait
beau le jour de la Pentecôte. Et puis, voici bientôt
l'été, mais sans saison balnéaire. En
effet, le séjour des estivants et des colonies de vacances est
interdit, cette année, dans les stations côtières pendant l'été
1941. Telle est la décision qui vient d'être adressée, aux maires
intéressés. Les hôtels non réquisitionnés ne pourrons recevoir les
voyageurs que pour un séjour de cinq jours consécutifs au maximum et
à condition que le voyage ait un motif d'affaires. Colonies de vacances et estivants ne pourront demeurer également au-delà de 5 jours. La location des villas est interdite. Les hôtels sont autorisés à héberger, pour le week-end les voyageurs pendant la nuit du samedi au dimanche seulement. Les propriétaires de villas et leur famille pourront résider dans leurs habitations, à moins qu'elles n'aient été réquisitionnées.
Juillet
1941 - Une barque trouvillaise
sauve deux Allemandes. - L'autre
jeudi, vers 14 h. 45, la barque n° 88 , « Espérance-en-Dieu », de
Trouville, rentrait au port lorsque l'équipage aperçut, dans le
prolongement des jetées, deux baigneuses qui luttaient désespérément
contre le courant, particulièrement violent à l'entrée du chenal, à
la marée, descendante. Comme
il s'agissait de deux Allemandes, un rapport fui adressé à la
Kommandatur de Trouville. On croit savoir que l'heureuse intervention du
patron Caillot qui, vraisemblablement, a sauvé la vie des deux
baigneuses, trouvera bientôt la récompense qu'elle mérite.
Août 1941 - Il était temps ! - Le 15 août, vers 16 h., tandis qu'il péchait à la ligne sur le quai de Trouville, près du pont, M. Vial, demeurant à Deauville, caserne des Pompiers, entendit des appels de détresse : un enfant, sur le point de couler, se débattait dans la rivière. Aussitôt, M. Vial plongea et, grâce à son courage, put ramener l'enfant sain et sauf sur le quai.
La réparation durera 2 mois et coûtera 300 000 frs.
Janvier 1942 - L'entrée en zone interdite. - La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados doivent être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser directement ou se présenter à la Feldkommandantur.
Janvier
1942 - Grande
pêche et pêche côtière. - 1° L'exercice
de la grande pêche et de la pêche côtière est soumis à
l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und
Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte
de la Manche et de la France occidentale), qui, chacun pour sa
circonscription, établiront les permis de pêche par les soins des
services désignés par eux à cet effet. 2° Ce
permis entraînera les obligations suivantes : a) les
patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de
surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et aussitôt
rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le résultat de la
pêche. b) il est interdit de
le garder à bord d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T.
S. F.. c) La pêche ne
peut être exercée que pendant les heures fixées et au dedans
des rayons délimités par les « Marinebefehlshaber
Kanalkuste und Westfrankreich ». 3° Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.
Juillet
1942 - Noces
d'or sacerdotales. - Au
cours d'une imposante cérémonie en la cathédrale de Bayeux, 12
prêtres du diocèse ont célébré leurs noces d'or sous la présidence
de Mgr Picaud. C'étaient
MM. les abbés Auguste Balley, chanoine honoraire, curé de Bonnebosq ;
Arthur Cairon, curé de Formigny ; Louis Denis, chanoine honoraire,
ancien doyen de Blangy ; Gustave Dobiche, chanoine
honoraire, ancien curé de Saint-Jacques-de-Lisieux ; Jules Gohier,
chanoine honoraire, doyen de Évrecy ; Paul Guesnon, chanoine titulaire
; Armand Lechartier, curé de Gonneville-sur-Mer ; Arthur
Lefèvre, prêtre habitué à Lisieux ; Jean-Baptiste Lemasson, curé de
Longues-sur-Mer ; Victor Madelaine, chanoine
honoraire, ancien doyen
Juillet 1942 - Dans les Municipalités. - Par arrêtés préfectoraux : 1º M. René Camille, conseiller municipal de St-Jean-le-Blanc, qui a fait l'objet de plusieurs procès-verbaux pour infraction à la législation sur le ravitaillement, a été déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller municipal. 2º M. Jean Laurent-Bailly a été nommé conseiller municipal de
Trouville, en remplacement de M. Pierre Dusart, révoqué. -
Par suite de la démission de M. Guérard, maire de Troarn, M. Albert
Moussard, adjoint, a été nommé maire et le sympathique M. Louis
Lissot, adjoint. (Bonhomme Normand)
Octobre 1942 - Destruction des pigeons. - Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.
Octobre
1942 - Et
ça continue. - En
raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre
pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les
rations ne pourront être honorées en une seule fois. En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !
Octobre 1942 - L’accès en zone côtière. - Désormais, les habitants du Calvados qui n'ont pas leur domicile ou leur résidence habituelle dans la zone côtière interdite ne peuvent y accéder que munies d'un laissez-passer spécial, à l'exception toutefois des jeunes gens de moins de 16 ans. Les demandes de laissez-passer devront être présentées sur un formulaire spécial au Maire du lieu de résidence ; elles ne seront délivrées que pour une localité déterminée, et pour un court délai. Elles ne seront attribuées que pour des raisons impérieuses, à l'exclusion de toutes questions personnelles ou familiales. Les personnes résidant en zone côtière interdite qui délaissent leur domicile, même pour un laps de temps très court, doivent être en possession d'une carte d'identité et d'un certificat de résidence délivrés par le Maire de la localité ; ces certificats ne pourront être remis qu'aux personnes résidant en zone côtière interdite depuis plus de six mois. Les personnes de la zone côtière interdite qui transféraient leur habitation en dehors de cette zone ne peuvent y retourner qu'avec une autorisation de la Kreiskommandantur de Caen. Les personnes qui désirent changer de domicile à l'intérieur de la zone côtière interdite doivent solliciter l'autorisation préalable de la Kreiskommandantur. Seuls les habitants de la zone côtière interdite peuvent à l'avenir, et munis à la fois de leur carte d'identité et du certificat de résidence prescrites, se rendre dans les zones côtières des départements limitrophes. Toutes les autorisations spéciales pour l'exercice du commerce ambulant dans la zone côtière interdite sont annulées. Ces
mesures sont rigoureusement appliquées a partir du 8 octobre, et toute
personne qui se mettrait en contravention avec la présente
réglementation se verrait infligée des peines sévères.
Octobre 1942 - L’accès en zone côtière. - Dans le Calvados, la zone côtière interdite est délimitée de la façon suivante, d'Est en Ouest : A la limite du Calvados et de l'Eure, le Sud de la route nationale 815 jusqu'à l’intersection avec la route nationale 179 et 834, Pont-l'Évêque (exclus) à la sortie ouest de Pont-l'Évêque, sud de la route nationale 815 jusqu'à la Dives. La ligne passe ensuite au Nord de l'agglomération de Troarn (exclus) puis, à la sortie de Troarn, le Nord de la R.N. 815 jusqu'à Démouville (exclus), Cuverville (inclus), Hérouville (inclus) et reprend le Nord de la R.N. 13 à la sortie ouest de l'agglomération de Saint-Germain-la-Banche-Herbe (exclus), au-dessus de St-Vigor-le-Grand (exclus) pour traverser la R.N. 13 à Vaucelles et aller rejoindre le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg en passant entre Cussy (inclus) et Barbeville (exclus) puis Cottun (exclus), Crouay (exclus), Blaye (inclus), à partir de ce point, le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg jusqu'à sa sortie ouest du département. Cette
délimitation n'est donnée qu'à titre indicatif. Des écriteaux en
Français et en Allemand indiqueront de façon précise la délimitation
de la zone interdite. (Bonhomme Normand)
Novembre 1942 - L'heure du couvre-feu. - A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.
Janvier 1943 - L'heureux effet de la Relève. - Le Ministère de l'Information communique « La Presse a en son temps publié les noms des prisonniers rapatriés au titre de la Relève. Toutefois, une liste exacte de ceux-ci est à la disposition des personnes ayant besoin de renseignements au bureau du Délégué Départemental du Ministère de l’Information, Préfecture du Calvados. Il est particulièrement intéressant de faire savoir que le chiffre de ces retours pour le département est actuellement de 417. Il y a lieu d'ajouter que la cadence de ces retours sera maintenue jusqu'à fin février. Voici donc des résultats concrets de la politique du Maréchal et du Président Laval, qu'apprécieront les familles de ceux qui sont de retour parmi nous ». Dimanche dernier, en gare de Compiègne, arrivait un nouveau convoi comprenant 1 147 prisonniers libertés par la Relève. Parmi ceux-ci s'en trouvaient 26 habitant notre région, qui furent accueillis, lundi, en gare de Caen, par diverses personnalités et une délégation de camarades libérés. Ils devaient ensuite trouver, au Centre d'Accueil du Lycée Malherbe, un copieux déjeuner, lui-même suivi d'une manifestation de sympathie. Parmi ces rentrants, qui proviennent des stalags XA, XB et XC, se trouvaient : MM. Paul Buffard, de St-Germain-du-Crioult ; Jacques François, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Marcel Porée, de Juaye-Mondaye ; Eugène Corblin, des Monceaux, par Lisieux ; Léon Hardel, de Neuilly-la-Forêt ; André Chivet, de Lisieux ; Marcel, de Juaye-Mondaye ; Henri Baudry, de Soliers ; Théophile Leroy, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Jules Bisson, de St-Germain-du-Pert ; Paul Grenier, de Meulles ; Gaston Jean-Pierre, de Crévecœur-en-Auge ; Eugène Maupas, de Trouville ; Émile Rocher, de Vignats ; Joseph Saint, de Grand-Mesnil ; Robert Aubrée, de Dozulé ; René Hubert, de Manerbe ; Paul Lebreton, de Tourville-sur-Odon, et Joseph Dodolin, d'Airan. Deux
nouveaux convois ont ramené à Caen, mardi et mercredi, une quarantaine
de prisonniers. (Bonhomme Normand)
Pour
empêcher le renouvellement de pareilles menées et comme expiation :
l'arrestation de cinq personnes appartenant au milieu probable des
malfaiteurs a été ordonnée. D'autre part, comme deuxième mesure d'expiation, le couvre-feu dans les communes de Deauville et de Trouville a été fixé à 21 heures. Les restaurants, cafés, cinémas et autres lieux publics, devront fermer à 20 h. Cette mesure restera en vigueur jusqu'au 11 avril 1943 inclusivement.
Avril
1943 - Évacuation partielle
de la zone côtière. - En
exécution des instructions reçues de la Feldkommandantur 723 de Caen,
certaines mesures d'évacuation partielle doivent être envisagées pour
la sauvegarde et dans l'intérêt de la population française en cas
d'événements graves dans les communes de Cabourg, Dives, etc..
jusqu'à Trouville inclus, où il va être procède à un recensement
des personnes dont la présence n'est pas indispensable à la marche des
services publics, à celle de certaines entreprises industrielles,
agricoles, forestières ou au ravitaillement, qui devront avoir quitté
ces communes avant le 30 avril 1943.
Avril
1943 - Faits
divers. - Nouveaux «
exploits » de la R.A.F. sur nos côtes ; Le 29 avril, vers 14 h., la
barque de pêche « La Belle Poule », de Trouville, a été mitraillée
sur les lieux de pêche par des avions anglais. Le moteur ayant été endommagé, le bateau n'a pu rentrer au port que vers 20 h. avec 3 blessés à bord : le patron Davoust (amputation d'un pied, blessures à la tète et balle dans le côté ; état très grave), le mécanicien Klébert Morinet (balle dans le bras droit) et le matelot Jean Seiter (blessure à la tête).
Mai
1943 - L'évacuation
de la côte. — Le 30 avril, selon les plans prévus,
un train spécial a amené en direction de Mortagne les évacués de
Cabourg et de Trouville-Deauville. Tout s'est passé dans l'ordre et le calme. Dès le matin, des équipes de secours de la Croix-Rouge et de la Défense Passive avaient aidé au transport des bagages et, a midi, au transport des malades et des impotents. Pour le voyage, le Secours National avait mis à la disposition des évacués, biscuits, conserves, oeufs durs, lait concentré et sucre, etc. M. Moureaux, maire de Trouville, avait personnellement fait remettre à chaque évacué de Trouville une somme de 50 fr. pour compléter l'allocation de départ. Enfin, les autorités locales ont apporté leur réconfort à tous ces malheureux contraints de quitter leur foyer, pour peu de temps, espérons-le.
Juillet
1943 - Feue
la jetée de Trouville. - On
ne débarquera plus à la jetée-promenade de Trouville car elle va
être livrée à la ferraille... Cette jetée fut établie jadis par une
société britannique en vue de permettre aux occupants des navires de
petit tonnage, et particulièrement des yachts, d'embarquer ou de
débarquer à toute heure de marée. Le résultat financier ne donna pas satisfaction aux promoteurs, aussi ceux-ci rétrocédèrent-ils leur installation à la Compagnie Normande à Vapeur qui, par l'utilisation de ce poste d'accostage, avait pu établir un horaire régulier pour ses petits paquebots, offrant la possibilité de passer une journée complète au Havre. Mais tout ceci c'est déjà du lointain passé !
Octobre 1943 - Fait divers. - Mitraillé le 13 octobre par un avion anglais, en gare de Pont-l'Evêque, M. François Lecoq, 65 ans. de Trouville, vient de mourir à l'hôpital de Lisieux. Ses obsèques ont été célébrées à Trouville au milieu d'une grande affluence.
Novembre
1943 - Trouville
après-guerre. - Avec
raison la Chambre de Commerce
de Honfleur, que M. Duchesne préside avec une si utile activité, songe
déjà à l'après-guerre, Elle a entendu ces jours-ci les desiderata de
la commission consultative du port de Trouville-Deauville, au cours
d'une réunion présidée par M. Jouvenceaux, ingénieur en chef des
Ponts et Chaussées. Il y a une question du dragage au chenal extérieur
et des deux bassins, de la réparation des jetées, de la réfection des
murs du grand' bassin, côté extérieur, du maintien de la voie ferrée
sur le quai ouest du grand bassin, Les travaux nouveaux suivants :
installation d'un balisage lumineux avec construction d'un nouvel épi
au pied de la jetée de Deauville, construction d'un pont tournant
électrifié avec un seul tablier, pavage du quai ouest, entretien des
appontements du bassin des yachts... Que vienne bientôt la paix, pour
que ces projets (et tant d'autres de toute sortes ) ! puissent devenir
des réalités...
Janvier 1944 - Interdiction de circuler. - Sur l’ordre de la Feldkommandantur 723, la circulation générale est interdite entre 18 h. et 8 h. sur les roules nationales suivantes : N° 514 entre le Home-Varaville et Cabourg, N° 513, entre Varaville et Honfleur. Des barrages seront établis à chaque extrémité des sections sus-indiquées et des pancartes rappelleront ces prescriptions au public. Les riverains qui seraient dans l'obligation d'emprunter ces itinéraires, durant les heures interdites, devront s'adresser à la Standort-kommandantur compétente qui leur délivrera des permis.
Février 1944 - Fait divers. - Un soir, vers 20 h., 2 jeunes gens, dont, un armé d'un revolver, se sont introduits dans la boulangerie Reix, boulevard d'Hautpoul, à Trouville, et ont forcé la boulangère de leur remettre le contenu de la caisse, soit 800 fr. environ. Puis ils disparurent dans la nuit, avec 2 pains dérobés à la devanture.
Avril 1944 - Fait divers. - Une enquête menée par la Police de Trouville au sujet du vol de 6 moutons au préjudice de M. Verdon, a permis de découvrir une affaire importante de vols d'alcool. En effet, 1.500 litres d'eau-de-vie ont été dérobés dans une ferme de Tourgeville. La marchandise était vendue à Lelièvre, limonadier, Bd des Sports, et le produit était réparti entre les 7 comparses qui ont été arrêtés ainsi que le receleur Lelièvre. Ces malfaiteurs ont avoué avoir commis un vol d'alcool à St-Martin-aux-Chartrain.
Avril
1944 - Distribution
d'œufs frais. - Le
Préfet du Calvados communique : Une nouvelle distribution de deux oeufs
frais est prévue au titre du mois d'Avril dans les communes Toutefois les consommateurs énumérés ci-dessus et qui sont détenteurs de la feuille de denrées diverses à indicatif P1 et P2, sont exclus de ces distributions. Cette distribution sera effectuée contre remise de ticket DV de la feuille de denrées diverses du mois d'Avril 1944 des catégories de consommateurs visés ci-dessus. Au moment de la distribution, les détaillants exigeront la présentation de la carte d'alimentation pour contrôler la catégorie du consommateur. Ils s'assureront en outre que le cachet de la mairie porté sur la feuille de denrées diverses est effectivement celui d'une localité bénéficiaire de distributions d'œufs.
Mai 1944. - Trouville et Hennequeville sont bombardés. - Dans la nuit de jeudi à vendredi la région trouvillaise a reçu la visite des bombardiers d'outre-Manche. Les bombes sont tombées dans la partie s'étendant du bas de la rue de la Cavée à l'avenue d'Eylay. Une femme virgule Mme Krolikowska, demeurant "villa Manette", avenue d'Elau, projetée du premier étage, a été blessée dans sa chute et conduite à l'hôpital, Mme Brize et un jeune homme ont également été blessées légèrement. Par.contre, les dégâts sont importants, une quinzaine de villas et maisons sont entièrement détruites, d'autres sont sérieusement endommagées. M. le sous-préfet de Lisieux, accompagné de la municipalité, de M. Richet, directeur de la Défense Passive et de M. Dubois, commissaire de police, se sont rendus sur les lieux
Juin 1944 - Une automobiliste est mitraillé. - M. Bechetoille, directeur de l’usine à gaz de Trouville, qui circulait en auto sur la route Paris-Cherbourg, a été mitraillé, par des avions anglo-américains et atteint de trois balles. Il a été transporté dans une clinique de Caen. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)
Juin 1944 - Les heures de camouflage. - Le Directeur Urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaise que le camouflage des lumières doit être complet, pour la semaine du 4 juin 1944 au 10 juin 1944, de 22 h. 30 à 5 h. 15. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)
Août 1944 - La guerre en Normandie. - Tout le long de la ligne au nord de Lisieux, les alliés poursuivent leur avance. Les villes libérées comprennent Villers-sur-Mer, Vimoutiers Laigle. Nous avons atteint Trouville et Orbec. Les restes de la 7e armée allemande sont menacés d'un nouvel encerclement avant d'atteindre les abords de la Seine-Inférieure.
Décembre
1944 - Le
déminage des zones côtières. - Les
populations côtières sont invitées à donner aux agents de
l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones
minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées
qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient
entreprises.
Janvier
1945 - Encore une
victime des mines. - M.
Albert Enault, 24 ans, place Gambetta à
Lisieux, et résidant rue Notre-Dame, à Trouville, ramassait du bois
dans le parc Cordier
Janvier
1945 - Toujours les
mines. - M.
Auguste Bisson, demeurant 175 avenue de la République, à Trouville,
qui se promenait sur la plage, a été blessé au visage par l’explosion d’une
mine. Il a subi l’ablation de l’œil gauche. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier 1945 - Automobiliste et motocyclistes, attention ! - Sur proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5 voitures dont les conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la circulation. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février 1945 - Des collaborateurs devant la chambre civique. - La chambre civique a frappé de l’indignité nationale, de la confiscation de résider dans l’arrondissement de Lisieux, un germanophile. Albert Vallée, secrétaire de mairie à Thiéville. Elle à infligé la dégradation nationale, la confiscation de leurs biens et l’interdiction de résider dans l’arrondissement de Falaise à deux collaboratrices, les femmes Germaine Deveder et Germaine Launay, débitantes à Saint-Pierre-du-Bû, et acquitté un publiciste de Trouville, M. Jean Salleron, 54 ans, accusé d’avoir appartenu au R.N.P. et d’avoir favorisé les engagements dans la L.V.F. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février 1945 - Les mines font de nouvelles victimes. - M. André Alexandre, 25 ans et son neveu, André Lempérier, 16 ans, manœuvres , au Coteau à Deauville, se promenaient à proximité du chemin de Clairefontaine, lorsqu’une mine fit explosion sous leur pas. Leurs cadavres, affreusement mutilés ont été retrouvés à quelques mètres du lieu de l’accident. Le
lendemain, la barque « Églantine » du port de Trouville
ayant à bord M. Maurice Guérard, patron de Trouville et M. René
Varin, qui se livraient à la pêche au
large de Villers-sur-Mer, sauta sur une mine marine. M.
Guérard, légèrement atteint, a été recueilli par une barque
voisine, mais le matelot Varin, gravement blessé, a péri. Il laisse
une veuve et un enfant.
Mars
1945 - Péri
en mer. - La
« Bonne-Marée », de Trouville, patron Léon Caillot, a
ramené un cadavre dépourvu de tête et dont la décomposition était
avancée. On a pu établir qu’il s’agissait du
corps d’un marin de Port-en-Bessin, M. Jean Thomine, 22 ans, péri en
mer, la veille de Noël, avec l’équipage de la barque de pêche à
bord de laquelle il se trouvait et qui sauta sur une mine, les camarades
du naufragé n’ont pas encore été retrouvé.
Mars 1945 - Fatale imprudence. - Bien que l’endroit fut clôturé et signalé comme dangereux, M. Abel Binet, 41 ans, demeurant à Trouville, avait pénétré dans un champ pour y ramasser du bois. A peine venait-il de se livrer à cette occupation qu’il provoqua l’explosion d’une mine dont les éclats le blessèrent mortellement. Mme Binet, qui accompagnait son mari a été légèrement blessée aux jambes. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1945 - La fin tragique d’une mère de six
enfants. - On
a découvert à proximité de la jetée de Trouville, le cadavre de Mme
Pierre Faudemer, demeurant 23 place Bellevue. Mme
Mars 1945 - Les jeux dangereux. - Le petit Roger Auzerais, 8 ans, demeurant Cité Duquesne, à Trouville, avait pris pour cible un obus sur lequel il jetait des briques. L’engin fit soudain explosion, blessant plus ou moins grièvement cinq enfants qui se trouvaient sur les lieux. Le jeune Jean Catrin, de Trouville, qui avait trouvé un engin de guerre, voulut mettre le feu à celui-ci en compagnie de l’un de ses camarades, Louis Floriet, et en présence d’une fillette, Jacqueline Lamorinière. Une violente explosion se produisit . Les trois enfants ont été blessés, peu sérieusement toutefois, ainsi qu’un garçonnet, Noël Chardy, qui passait à se moment (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1945 - Un
trouvillais sauve deux personnes. - M. Mutel,
menuisier à Trouville, aidé de M. Parey, ingénieur des Pont et
chaussées, a sauvé un soldat américain qui, trompé par l’obscurité,
était tombé dans le bassin de Deauville. Quelques jours auparavant, M.
Mutel avait déjà sauvé, en face de la poissonnerie de Trouville, une
jeune femme qui allait se noyer dans la Touques.
Juin 1945 - Deux pêcheurs périssent à bord de leur barque. - La barque « La Madeleine » ayant à bord le patron, M. Henri Sénécal, 50 ans et son matelot, André Marie, 59 ans, l’un et l’autre habitant, rue Berthier, à Trouville, et pères de prisonniers récemment rapatriés, a sauté sur une mine devant Villers-sur-Mer. Des recherches furent effectuées aussitôt, mais l’on ne retrouva que des débris de l’embarcation et des lambeaux de vêtements. Ce ne fut que plus tard que le corps de M. Sénécal fut découvert par une barque de pêche qui le ramena à Trouville. Alors que se déroulaient les obsèques de M. Sénécal, la mer a rejeté le corps de M. Alfred Marie. Le cadavre a été ramené à Trouville et déposé à la morgue. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1945 - Le crime atroce d’une mère. - Une macabre découverte a été l’émoi parmi la population de Trouville : dans une chambre située au 16 de la rue Victor-Hugo, on a trouvé les restes d’un nouveau né découpé en morceaux. L’enquête de la police a rapidement permis de retrouver l’auteur de ce crime effroyable, il s’agit de la propre mère du bébé, une femme de ménage, Julie Lavallois, âgée de 36 ans. Croyant, déclara-t-elle, son enfant privé de vie, elle lui coupa les jambes, puis le buste et la tête, à l’aide de ciseaux. L’affreuse marâtre sera écrouée à sa sortie de l’hôpital. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 - Le port de Trouville. - La
porte d'écluse et le pont tournant ont sauté. Une partie importante
des maçonneries de l'ancienne écluse formant entrée du pont est
détruite. La porte sera réparée dans le plus bref délai possible. Il
n'existe à Trouville qu'un outillage privé constitué par deux grues
appartenant aux importateurs de charbon. L'une d'elles est en voie de
réparation. Renflouements :
Un chaland renfloué, une barque de pêche ensablée à déchirer. Dragages
d'entretien : 120 000 M3 à extraire par les mêmes moyens qu'à
Honfleur. Trafic :
Limitées pratiquement au trafic local du charbon et des
matériaux. (Source :
Le Bonhomme
Septembre 1945 - Voies de communication. - Les voies de communication rurales comprennent les chemins vicinaux et les chemins ruraux reconnus ou non reconnus (chemins dits d'exploitation). Aucune de ces voies de communication n'a été normalement entretenue depuis 1939, pour les chemins ruraux le défaut d'entretien remonte en fait beaucoup plus loin. Il
faut restaurer, élargir ces voies de communication, en construire
d'autres partout où cela est nécessaire, et dans les régions
sinistrées procéder rapidement à leur réfection en application de
l'ordonnance du 10 avril 1945.
Septembre 1945 - Zone interdite ! - En raison des opérations de déminage qui vont se poursuivre activement, l’accès de la plage est interdite, matin et soir, à marée basse, entre la rue de la Rosière et Blonville-sur-mer. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1945 - Un chef démineur, victime de son travail. - En procédant, à Trouville, au déminage d’un terrain appartenant à Mme Fabre-Luce, Louis Laurent, âgé de 24 ans, domicilié à Saint-Aubin, a été tué par l’explosion d’un engin. Le malheureux jeune homme venait d’être rapatrié du camp de Ravembruck. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1945 - Un chef démineur, victime de son dangereux travail. - En procédant, à Trouville, au déminage d’un terrain appartenant à Mme Fabre-Luce, Louis Laurent, âgé de 24 ans, domicilié à Saint-Aubin, a été tué par l’explosion d’un engin. Le malheureux jeune homme venait d’être rapatrié du camp de Ravensbrück. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1945 - Une macabre découverte. - M. Robert Leménager, chef démineur, a découvert dans un champ un corps en décomposition qui a été reconnu pour être celui de M. Gaston Caplet, domicilié impasse Grimard à Trouville, disparu depuis le 2 novembre 1944. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 - Dégâts : occasionnés par la tempête à
la plage de Trouville Demande de subvention. - Les
plages de Trouville et Deauville de renommée mondiale constituent pour
le département un patrimoine qui ne saurait être sacrifié, la suite
des destructions effectuées par les Allemands, les récentes tempêtes
ont causé des dégâts immenses à ces deux plages. Demande aux
pouvoirs publics de prendre d'urgence toutes mesures; nécessaires
matérielles et financières, afin de remettre ces deux plages en état
de soutenir leur réputation, dès la saison prochaine.
Janvier 1946 - Un drame de la mer. - Le 9 janvier, deux bateaux trouvillais, le « Serge Bernadette » et le « Père Victor » prenaient la mer pour la pêche du hareng devant Dunkerque. Au cours de la nuit qui suivit leur départ, une violente tempête s’éleva qui jeta le « Serge Bernadette » sur les rochers d’Audreselle, au nord de Boulogne. Le patron Marcel Guérard, demeurant à Trouville, a été sauvé. Son manquants les trois autres hommes composant l’équipage : Albert Tribhon, père de 4 enfants, Marie Léon, et Mallet Julien. Désemparé
lui aussi par le « coup de vent », le « Père
Victor » s’est échoué à 2 milles à l’est du phare de
Waldé, prés de Gravelines. L’équipage est sain et sauf. (Source :
Le Bonhomme
Mars 1946 - Deux braconniers sautent sur une mine. - En braconnant sur un terrain interdit, à proximité des falaises de Trouville, Jacques Annic, 22 ans, manœuvre à Hennequeville, et Henri Goujon, 21 ans, demeurant chez ses parents, chemin de Canapville, ont été victimes de l’explosion d’une mine. Jacques Annic a été tué sur le coup, il était marié et père d’un enfant. Atteint d’un éclat à la hanche, son camarade a été opéré à l’hôpital. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1946 - La mort atroce de deux enfants. - L’autre soir, un bateau de pêche trouvillais, appartenant à M. Louis Halley, rentrait au port. Les marins débarquèrent sur le quai Fernand-Moureaux un détonateur de mine sous-marine ramassée dans leurs filets et l’armateur avisa un des membres de la section de déminage stationnée à Trouville. Le lendemain, deux enfants Jean-Yves Lhomme, 13 ans, demeurant impasse Vigne, et Roger Favre, 15 ans, domicilié rue des Bains, aperçurent le dangereux engin dont ils s’emparèrent. Soudain, une violente explosion se produisit, tuant sur le coup les deux garçons. Une passante, Mme Estève Elisabeth, de Deauville, a été légèrement blessée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1946 - Deux auxiliaires des boches sauvent leur tête. - L’arrêt qui avait condamné à mort les femmes L……..e et B……r, de Pont-l’Evêque et Trouville, ayant été cassé, l’affaire de ces deux auxiliaires de la Gestapo est revenue devant la Cour de Justice. Celle-ci leur a infligé le bagne à perpétuité et la confiscation de leurs biens. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1946 - On découvre une officine d’évasions. - Une vaste organisation constituée en vue de l’évasion de prisonniers allemands vient d’être de couvert par la police de Trouville-Deauville en collaboration avec le service du Déminage. Pour ne pas gêner l’enquête actuellement en cours et qui réservera sans doute d’autres surprises, disons seulement pour le moment qu’une fille de Deauville, de moralité douteuse, procurait aux P.G. les papiers nécessaires à leur fuite. Une autre femme, bien connue à Trouville, cacha chez elle durant onze jours deux « chleuhs » qui ont été appréhendés à Paris. Jusqu’à présent huit femmes ont été arrêtées, cinq ont été laissées en liberté provisoire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1946 - La sécurité sur nos cotes . - Les opérations de dragage de champs de mines se poursuivent dans la Manche. Elles ont commencé au nord de Fécamp et au large du cap d’Antifer pour dégager, autant que possible, les zones de pêche au hareng. La
section K.M.A. (kustenminen ou kalymine anti-débarquement) a terminé
ses travaux devant Trouville et va faire mouvement dans le secteur
côtier du cap d’Ailly. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 - Vers la reconnaissance de la flottille
trouvillaise. - Pour
la première fois depuis 1939, une barque de pêche, la « CT.
1034 », construite par les chantiers Macario, a été à
lancée à Trouville. Une foule nombreuse massée sur le quai F.
Moureaux a assisté à l’opération. La nouvelle unité appartient à
MM. Castelain et Blanchet, de Deauville. D’autres
Novembre 1946 - La mémoire d’un héros de la résistance. - La Population de Trouville-Deauville a rendu un solennel hommage à la mémoire de l’enseigne de vaisseau Jean Ayral, parachuté en France peu avant le Débarquement, chef d’une équipe d’encadrement d’un maquis de marine, tombé glorieusement au cours d’un engagement avec l’ennemi le 21 août 1944. Parmi les personnalités qui entouraient le père, la mère et la sœur du jeune héros, on remarquait MM. Denis, Dode et Delamare, adjoints au maire, ainsi qu’une délégation du Conseil municipal, ; Joutel, adjoint, représentant le maire de Deauville ; Lainé, maire de Touques ; Fitz-James et Roques, président et trésorier du Comité France-Grande-Bretagne ; Charles Denis et Turmel, présidents des sections de prisonniers de guerre de Trouville et de Deauville, etc…. Une
plaque rappelant le souvenir du disparu fut inaugurée au Manoir des
Roches, puis l’assistance entendit avec émotion la lecture des
citations qui valurent à l’enseigne de vaisseau, la croix de
guerre avec palme de vermeil, la croix de la Libération et la Military
Cross. Des discours furent prononcés par MM. Bruneau, au nom du Comité
national de Libération ; Denis, premier adjoint, au nom de la
municipalité. Des gerbes offertes par les sociétés patriotiques s’amoncelèrent
au pied du mémorial. La cérémonie s’acheva par les prières des
morts que récita M. le Doyen de
Trouville. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre 1946 - Un marché de dupe. - Mme Berthe Candré, dactylo, à Trouville, a informé la police qu’une dame Lucienne Dupiol, couturière à Deauville, lui avait vendu 2 tickets-lettre « J » et un ticket-lettre « G » de la carte de textile pour le prix de 900 fr. Comble de malchance, les tickets n’ont aucune valeur commerciale. Ce qui n’a pas empêché les deux femmes de se voir gratifier d’un procès-verbal. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre 1946 - Le ravitaillement. - La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier 1947 - Un hommage posthume à un résistant. – Le gouvernement a cité à l’ordre de la Nation un résistant trouvillais, Paul Besson, ingénieur à la Société Normande du Gaz, capitaine des F.F.I., fusillé par les allemands le 13 novembre 1944, à Rouen, avec le comte xavier de Maistre, son chef de groupe, et ses camarade Albert Manuel, Maurice Fromont, René Martin et René Capron, tous de la région de Lisieux et arrêtés en même temps que lui. Paul-Armand Besson, né à Bourges, dans le Cher, le 3 novembre 1902, était marié et père de trois enfants. Il est mort courageusement comme tous ses camarades, en refusant le bandeau et en criant : « Vive la France ! » (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier 1947 - Une tragique partie de chasse en mer. – Lundi dernier la barque « Christiane-Alice », de Trouville, quittait le port pour une partie de chasse. L’équipage , composé du patron, M. Tougard, et de deux matelots, MM. Pierre Tillon et Fortuné Reize, était accompagné de deux lexoviens, MM. Dessessard et Ezin.
Février 1947 - Le remplacement des P.G. allemands. – Il est probable que dans les prochains mois commencera le rapatriement des prisonniers allemands. Dans le Calvados, où environ 6 000 de ceux-ci sont employés, le rapatriement va poser un grave problème de main-d’œuvre. Le gouvernement français a engagé depuis plusieurs mois des pourparlers pour que des ouvriers étrangers viennent remplacer les P.G. Pour obtenir ces ouvriers, les exploitants agricoles employant des allemands doivent dés maintenant en faire la demandes et remplir les contrats de travail qui sont à leur disposition au Bureau de main-d’œuvre agricole, à caen. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février 1947 - L’activité des pompiers Trouvillais. – Au cours de l’année 1946, la compagnie des sapeurs-pompiers de Trouville a été alertée à l’occasion de 43 sinistres, soit 4 incendies, 9 commencements d’incendie et 30 feux de cheminée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars 1947 - L’école buissonnière. – Depuis le début de l’année, trente-trois écoliers trouvillais ont été appréhendés par la police dans les rues de la localité pendant les heures de classe et conduits au commissariat, des poursuites seront engagés contre les parents en cas de récidive. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1947 - A l’honneur. – La médaille de la Reconnaissance Française a été décernée à Mme Violette Quesnot, professeur au Lycée de jeunes filles de Caen, pour sa courageuse conduite durant l’occupation. Incarcérée à la maison d’Arrêt, c’est en vain que les tortionnaires nazis tentèrent d’obtenir d’elle les renseignements qu’elle possédait sur l’activité clandestine dans l’Enseignement. Un hasard providentiel lui épargna une mort tragique. Des récompenses semblables ont été accordées à : Mme France Chatel, du Bény-Bocage ; MM. Jean Mirey, de Caen, et Gustave Dubos, typographe, à Trouville. A toutes et à tous, nos vives félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1947 - Un Liberty-ship s’échoue au large de Trouville. – Le « John-Howland », venant des Etats-Unis, s’est échoué, par suite d’une erreur d’estime, à un mille au Nord-Nord-Est de la jetée de Trouville. Un pilote de la Seine prit le commandement du bateau qui fut renfloué avec l’aide de trois remorqueurs venus du Havre. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1947 - Le lancement d’un chalutier. – Pour la troisième fois depuis la libération, une barque de pêche a été lancée, samedi, aux chantiers Macario, de Trouville. Construit pour M. Lebon, de Port-en-Bessin, le nouveau navire, baptisé le « Sacré-Cœur », jauge 75 tonneaux et mesure 23 m. 50. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1947 - Les ordures contenaient des
explosifs. – Trouville,
deux ouvriers de l’usine d’incinération des ordures ménagères ont
failli être victimes, le 24 juillet, de l’explosion d’engins De pareils actes sont inhumains et la mairie recommande instamment à la population de ne se débarrasser en aucune façon de tous engins de guerre ou de chasse en les jetant dans les poubelles. Les personnes qui possèdent de tels engins ou qui en connaissent d’abandonnés sont invitées à en faire la déclaration au secrétariat de la mairie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1947 - Un crime odieux. – On a découvert, à Trouville, dans le petit bois d’Hautpoul, le cadavre d’un nouveau-né enveloppé d’un tricot et de journaux illustrés. L’enfant avait été étranglé à l’aide d’un linge qu’il portait encore autour du cou. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1947 - Un drame devant Trouville. – Pris dans un remous, un canoë dans lequel se trouvaient six personnes s’est retrouvé, dans l’après-midi du 15 août, à quelque distance de la plage. Cinq d’entre elles parvinrent à regagner la grève à la nage, mais la sixième, Mme Jeanne Brissot, de Saint-Ouen-sur-Itou (Eure), a péri. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1947 - Le temps qu’il a
fait. – Voilà
au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun
sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie
et que nous garantissons avec les savants observateurs de la station de
l’O.N.M. de Vire. Le
Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine
particulièrement chaude du 11 au 18 août, on a enregistré
28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés. La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1947 - Une auto saute sur une mine. – A Trouville , un parisien en villégiature, M. Bertrand Dumontier, avait garé sa voiture dans un terrain situé près de la rue Mirabeau où avait été précédemment installé un commando de prisonniers de guerre. Comme l’automobiliste sortait son véhicule une explosion se produisit détériorant l’auto dont une des roues fut retrouvée 30 mètres plus loin. Le jeune Michel Latrichez, 13 ans, qui précédait la voiture pour écarter les barbelés dont le sol était jonché, a été criblé de graviers et sérieusement blessé aux yeux. M. Dumonteil porte des blessures multiples et superficielles. Une dame Léfèvre a été fortement commotionnée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1947 - La mer rejette le corps d’une noyée. – On a découvert sur la grève, le corps de Mme Jeanne Brissot, de Saint-Ouen-sur-Iton (Eure), disparue ainsi que nous l’avons relaté la semaine dernière au cours d’une tragique promenade en canoë au large de Trouville. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1947 - Un chalutier trouvillais saute sur une mine. – Dimanche matin, l’équipage de la barque de pêche « Laurent-Annette » relevait une dernière fois ses filets au large du Bateau-Phare du Havre lorsqu’une violente explosion se produisit à bord.
Octobre 1947 - A nous la liberté !. - 634 prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1947 - La mer rejette un cadavre. - On a découvert sur la plage du Havre le corps de M. Alexis Pillou, jardinier à Trouville, disparu dans les circonstances que nous avons relatées lors du naufrage de la barque de pêche « Laurent-Annette », du port de Trouville. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre 1947 - Une triste fin. - A marée basse, des passants ont découvert, dans le bassin des Yachts, à Trouville, le corps d’un inconnu qui gisait sur la vase. Retiré par les soins des pompiers, le cadavre a été reconnu pour etre celui de M. Robert Ladouche, 46 ans, ouvrier peintre, rue des Rosiers à Trouville, qui avait disparu de son domicile. L’examen d’un médecin a permis de conclure à une mort accidentelle. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre 1947 - Une villa est la proie des flammes. - A Trouville, un incendie a pris naissance dans un appentis communiquant avec la villa « Pervenche » située ancienne route de Honfleur, appartenant à M. Culéo, de Paris. L’alerte fut donnée par un voisin, M. Blais. A l’arrivée des pompiers, le feu gagnait déjà la toiture qui s’effondrait peu après. Une partie du mobilier a pu être sauvé. Les dégâts sont de l’ordre de 500 à 600 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier 1948 - Il y a des loups. - Mme Coste, 37 ans, couturière, rue Jean-Duchemin à Trouville, traversait dans la soirée à bicyclette le hameau de la « Croix Sonnet », lorsqu'un individu surgissant du bas-côté de la route l'obligea à descendre de sa machine et se jeta sur elle. Au cri poussé par la victime, un voisin s'empressa d'accourir. Le satyre n'a pas demandé son reste. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril 1948 - Une épouse à poigne. - A la recherche de son mari qui tardait à rentrer à la maison, Mme Berthe Lebuan, 44 ans, rue de Normandie à Trouville, découvrit celui-ci à table dans un débit de la rue Maudelonde en compagnie d'Ernest Léon, demeurant rue de la Cavée. Dans sa colère, la ménagère saisit le verre de son époux et lui en jeta le contenu à la figure. Aspergé lui aussi par le liquide, Ernest Léon prit fort mal la chose et elle se jeta sur Mme Lebuan qui a porté plainte pour coups et blessures. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
La reprise du trafic maritime Trouville-Le Havre.
- Cette question a
été évoquée lors de la dernière réunion du Syndicat d'Initiative
de Trouville. Deux bâtiments seraient en cours de modifications pour
assurer la liaison entre les deux villes. (Source : Le Bonhomme
Avril 1948 - L'appel de la classe 1948. - Un décret ministériel vient de fixer les modalités d'incorporation des conscrits de la classe 1948. Pour le Calvados, les jeunes gens seront appelés aux dates suivantes : Armée de terre et armée de l'air, du 20 avril au 1er mai 1948 pour ceux destinés aux unités de la métropole et des territoires occupés. A partir du 20 avril 1948 et à des dates échelonnées suivant les possibilités de transports maritimes pour les jeunes gens devant servir en Afrique du Nord. Les
incorporés dans l'armée de mer partiront à dater du 20 avril.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
La fortune vient en dormant.
- Durant
la nuit, un malfaiteur c'est introduit dans une chambre d'un hôtel de
Trouville, occupé par un officier américain. Sans réveiller le
dormeur, ni son chien couché sur la descente de lit, le cambrioleur a
réussi à s'emparer d'un portefeuille contenant 30 000 francs.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Mort de Monsieur l'abbé Halley.
- On
annonce la mort, à Trouville de M. l'abbé Halley, ancien curé d'Hennequeville,
décédé lundi à l'âge de 89 ans des suites d’une embolie.
Originaire de la localité, le défunt s'était retiré en 1943 sur la
paroisse de Notre-Dame-de-Bonsecours. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1948 - Vive Miss Trouville ! - Sur l'initiative de notre excellent confrère « Le Progrès du Littoral » une soirée dansante agrémentée de tours de chant par les duettistes Charles et Raymond a réuni samedi au casino de Trouville, une foule joyeuse qui fut chargée de désigner l'ambassadrice de la plage lors des prochaines manifestations estivales. Quatorze concurrentes firent assaut de beauté, d’élégance et d’à-propos pour enlever le titre de Miss Trouville. Mlle Maud Catherine l'emporta suivie par Mlles Colette Chaine et Marguerite Moullard, qui se partagèrent le titre de demoiselle d'honneur. Trouville
peut encore être assurée de montrer cette année à ses hôtes le plus
charmant des visages. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Un sexagénaire se suicide.
- Sans
travail depuis plusieurs mois et ne pouvant percevoir la retraite des
vieux, M. Charles Langlois, 65 ans, demeurant rue de la Crique, à
Trouville, a mis fin à ses jours en se pendant dans son logement. Près
du cadavre, on a trouvé une lettre dans laquelle le sexagénaire
faisait part de sa funeste détermination. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet 1948 - Des Noces d'or à Trouville. - Entourés de leurs enfants, petits-enfants et arrières-petits enfants dont le dernier n’est âgé que de 6 semaines, M. et Mme Pierre Marie, sinistrés de Lisieux ( où M. Marie fut sous-chef de gare depuis 1909 jusqu'à sa retraite qu'il prit en 1928 ) ont célébré leurs noces d'or à Trouville. En l'église Notre-Dame des Victoires, à l'issue de la grand-messe, ils ont reçu la bénédiction de M. l'abbé Marquet qui les a félicités de leur longue et laborieuse existence. Au portail, M. Auguste Denis, premier adjoint au maire, s'est associé au nom de la Municipalité, aux marques de sympathie prodiguées aux jubilaires. Nous
prions Mme et M. Pierre Marie de recevoir les félicitations et les vœux
du « Bonhomme libre ».
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1948 - Un bateau saute sur une mine. - Samedi soir, un bateau de pêche, « L’Arc-en-Ciel » a sauté sur une mine au large de Trouville, non loin du bateau-phare. Les
membres de l'équipage, le patron Razavet et les matelots Louis Halley
et Desvert, indemnes, ont été sauvés par un bateau honfleurais.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1948 - Quand l'alcool pousse Hamard à bout... - Une violente discussion s'était élevée entre Gustave Hamard, 43 ans, demeurant rue des Bains, à Trouville et le fils de son ami, Suzanne Bocquier. Hamard qui était ivre, blessa légèrement le jeune homme. L'intervention
d'un agent exaspéra l’individu qui outragea le représentant de
l'autorité et lui fit rébellion. Nanti des procès-verbaux d'usage,
Hamard a été déféré au parquet de Pont-l'Évêque. n'y a pas eu de
blessés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet 1948 - Un fastueux cadeau du maire de Trouville. - Les trouvillais peuvent se vanter d'avoir à leur tête un maire comme on n’en rencontre guère. Lors d'une récente réunion du Conseil Municipal, M. Moureaux a informé ses collègues qu'il faisait don à la ville de la magnifique piscine olympique qu'il a fait construire il y a une quinzaine d'années et de ses droits aux dommages de guerre évalués à 5 millions. M. Moureaux a offert en outre au Musée municipal qui sera inauguré le 8 août dans les dépendances du Casino une collection de tableaux et gravures estimée par les experts à environ 10 millions. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Des soldats du feu à l'honneur.
- Le
gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de
développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre
département. La
médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui
de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au
milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus
belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous
féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec
courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du
devoir et de l'héroïsme : Médaille
d'argent de deuxième classe collective
: Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et
Vire. Médaille
d'argent de deuxième classe à titre posthume
: MM. Chapelain, Grandry, Naudin. Médaille
de bronze collective :
Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny,
Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives. Médaille
de bronze à titre posthume :
M. Nicol. Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source : Le Bonhomme Libre)
Son crime accompli, il se rendait à Trouville et tentait de se suicider sur la plage. Traduit devant la Cour d'Assises de la Seine, le meurtrier a été condamné à 20 ans de réclusion. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un cycliste renversé par une auto.
- En voulant
éviter un piéton, à Trouville, un chauffeur de taxi deauvillais, M.
Auguste Decatoire, domicilié rue de Verdun, a renversé avec sa voiture
un cycliste, M. Jean Philippe, 39 ans, demeurant rue d'Aguesseau, qui
fut relevé sans connaissance sur la chaussée. Le blessé a été
hospitalisé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1948 - Un yacht fait naufrage devant Trouville. - A la suite d'une fausse manœuvre, le yacht anglais « Afrita » monté par le propriétaire, M. Owen, sa femme et ses deux enfants, s'est échoué sur la plage de Trouville. C'est
en vain que plusieurs bateaux tentèrent le lendemain de le tirer de sa
fâcheuse position. Sous l'assaut des vagues la quille a fini par
s'arracher, et le navire estimé à 12 millions n'est plus qu'une
épave. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Une agression nocturne.
-
Mme Victoire Sulamoff, 39 ans, en villégiature à Trouville,
regagnait l'hôtel du Rocher lorsqu'elle a été assaillie par un
individu qui lui déroba son sac à main. Après une poursuite à
travers les rues, les gendarmes ont réussi à appréhender le
malfaiteur. Roger Groult, 20 ans, demeurant rue de Falaise, à Caen.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Une noyade à Trouville.
-
Étant venu passer la journée à Trouville, M. Victor Theffo, 28
ans, maraîcher à Montesson (Seine-et-Oise), se baignait sur la plage
lorsqu'il coula à pic, frappé de congestion. Le corps du malheureux
jeune homme a été retrouvé dans la Touques. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Des pilleurs de villas sous les verrous.
-
Les
gendarmes de Trouville ont appréhendé un vagabond, Théodore Legadec,
qui avait dérobé 135 kilos de plomb et 9 robinets de cuivre dans les
villas sinistrées. Deux
rempailleurs de chaises
séjournant à Blonville, Alexandre Renault, 50 ans, et Pierre
Mallet, ont été également « embarqués » pour
complexité.
Une
affaire du même genre a amené l'arrestation d’Eugène Blondel, 55
ans, demeurant au Centre d'Accueil de Trouville. (Source : Le
Bonhomme Libre) Octobre
1948
-
Comme chez soi.
-
En
rentrant de voyage Mme Adam, villa « Les Ondines » à
Trouville, constatait la disparition de pièces de linge et de divers
objets de valeur. La
police aussitôt prévenue devait découvrir, couché dans une chambre
du premier étage un cuisinier en chômage, François Pons, domicilié
à Paris. L'occupant
a prétendu qu'il avait l'autorisation d'un individu se disant
propriétaire de l'immeuble. (Source : Le Bonhomme
Octobre 1948 - Une fillette victime d'un grave accident. - Rue Général-de-Gaulle, à Trouville, une fillette de 6 ans, Madeleine Guespin, qui traversait la chaussée pour rejoindre son père a été renversée par une automobile conduite par M. Mauguy, représentant de commerce à Saint-Pierre-Boisguenard (Eure). En tentant d'éviter l'enfant, l'automobiliste jeta sa voiture contre un mur. Atteinte d'une fracture à la jambe gauche et de diverses contusions, la jeune Madeleine a été transportée dans une clinique. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1948 - Quitte pour la peur. - Deux italiens, habitant Paris, MM. Enrico Jacchia et Alexandre Pedroni, effectuaient une promenade en périssoire, en vue de Trouville, quand, au-delà des Roches Noires, l'embarcation chavira. L'un
des occupants de celle-ci put regagner la plage, son camarade,
ne sachant pas nager, eut péri sans l'intervention de M. Davy, mareyeur
à Trouville qui se porta à son secours en canot et parvint à le
sauver. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
La suppression des services ferroviaires Trouville-Dives-Cabourg.
-
Une vive émotion s'est emparée des populations de Cabourg,
Dives, Houlgate, Villers, à la suite de la suppression des services
ferroviaires Trouville-Dives. Pour remédier à cet état de choses. M.
Thiers, maire de Cabourg, qui était intervenu auprès des Courriers
Normands, a reçu de cette
société la réponse suivante : Le
déficit pendant la saison hivernale des services ferroviaires de la
ligne Deauville-Dives-Cabourg est la cause de la suppression pendant
ladite saison... Nous
acceptons donc de renforcer les voitures aux arrivées des trains de
Paris à Deauville, c'est ainsi que nous avons prévu un service
spécial de Cabourg à Deauville pour assurer la correspondance du train
de 9 h. 02 ; de
même, un autre service spécial sera crée à 21 heures pour la relève
du train de 20 h. 38. Le train partant à 19 heures, ainsi que celui
arrivant à 12 h. 21 sont desservis par la voiture Caen-Deauville, mais
au départ de Deauville, à 12 h. 45, la voiture est en tête de ligne
à la gare SNCF. D'autre
part, aux jours d'affluence, les services seront renforcés.
(Source : Le Bonhomme Libre) Octobre
1948
-
Les attributions d’essence.
-
Les propriétaires de voitures légères bénéficieront au 1er
décembre d'une attribution de 50 litres d'essence au titre du double
secteur représentant le total des attributions de novembre et
décembre. Ces
50 litres seront délivrés par la recette buraliste où l'échange de
la carte grise aura été fait. L'essence
étant délivrée par les pompistes au prix prioritaire de 39 francs,
les consommateurs bénéficiaires verseront à la recette la somme
représentant la différence entre le prix du double secteur et le prix
prioritaire. A partir du 1er janvier, l'allocation mensuelle sera de 30 litres. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
La note à payer.
-
La police trouvillaise a procédé à l'arrestation de la femme
Suzanne Maneby, née Kopp, 43 ans, hôtelière 5, rue des Jardins,
condamnée par la 13e Chambre correctionnelle de Paris à 2 ans
de prison et 120 000 fr. pour émission de cheque sans provision. La
femme Maneby a été écrouée à Pont-l’Évêque.
Février
1949 -
La rosette rouge. - M.
Fernand Moureaux, maire de Trouville, a été promu au grade d’officier
de la légion d'Honneur. Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mars 1949 - Le dragage du port de Trouville-Deauville. - Venant de Ouistreham le navire « Ingénieur de Joly » a séjourné durant deux jours dans le chenal pour préparer la voie aux dragues qui vont poursuivre les travaux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai 1949 - Le rétablissement de la Criée à la poissonnerie de Trouville. - Depuis lundi, la Criée municipale fonctionne de 7 à 12 h. et de 14 à 17 h. avec variation d'heures, suivant les marées. Le règlement applicable est celui qui était en vigueur au 1er septembre 1930. Jusqu'au
1er juin, la vente de la crevette aura lieu à la table comme
avant la guerre et, après cette date, pour assurer un écoulement
rapide, la vente aura lieu en caissettes de 4 kilos. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mai 1949 - Un bateau de pêche trouvillais saute sur une mine. - Au large d'Octeville, le chalut du bateau de pêche trouvillais « Vent du Nord » a accroché une mine qui a fait explosion. L'équipage a été sauvé par le chalutier « Notre-Dame-de-Lourdes », du Havre, qui se trouvait à proximité. Le
patron du bateau sinistré, M. Catherine, demeurant rue des
Petits-Champs, à Trouville, et ses deux hommes, MM. Émile Bapt,
demeurant rue capitaine Exmelin, et René Lemenant de Bénerville ont
été blessés. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949 -
La liaison maritime Le Havre-Honfleur-Trouville.
-
On achève actuellement au Havre les aménagements de la
première vedette qu'il doit assurer la liaison entre les deux rives de
l'estuaire de la Seine. Sa mise en service est prévue pour le 15 juin.
Deux autres unités assureront également cet été le transport des
passagers. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1949 - In Memoriam. - Le dimanche 19 juin, une plaque à la mémoire des instituteurs morts pour la France sera inaugurée à l'École Normale de Garçon installée à Trouville. Le
Ministre de l'Éducation Nationale sera représenté à cette
cérémonie par M. Belais, directeur de l'Enseignement du 1er
degré. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Vive Miss Trouville ! -
Au cours d'une soirée de gala organisée au Casino par notre
confrère « Le Progrès du Littoral », Mlle
Jacqueline Brancard, rue Charles-Mozin, a été élue, « Miss
Trouville ». Ses demoiselles d'honneur sont une estivante,
Mlle Christiane Bour, et Mlle Henriette Hericher, rue Jean-Bart.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1949 - La liaison maritime Le Havre-Trouville. - Depuis quelques jours la vedette « Audacieuse », de la Compagnie Générale d'Armement, de Renflouage et de Sauvetage, assure en une heure environ la traversée de l'estuaire entre Le Havre et Trouville. Le navire peut transporter 60 personnes à chaque voyage dont le prix est fixé à 300 francs ; demi-tarif pour les enfants de 4 à 10 ans. Les vélos et les voitures d'infirmes paient 50 francs, les tandems, 100 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1949 - Un début d'incendie à l'École Normale de Trouville. - Les pompiers ont été alertés pour combattre un commencement d'incendie qui s'était déclaré dans les combles de la villa « Les Tamaris » occupée par l'École Normale d'Instituteurs.
Juillet 1949 - Un commencement d'incendie dans un hôtel Trouvillais. - Un incendie s'est déclaré dans les sous-sols de l'hôtel Bellevue à Trouville. Le feu qui avait pris naissance dans une pièce servant de débarras, parait avoir été provoqué par un court-circuit. Après
une heure et demie d'efforts, les pompiers se sont rendus maîtres du
sinistre. Les dégâts sont évalués à 50 000 francs. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août 1949 - Un commencement d'incendie dans une villa. - Les pompiers de Trouville ont été appelés à combattre un incendie qui s'était déclaré, rue du Chalet Cordier, dans la Villa « Magda », déjà sinistrée par faits de guerre, appartenant à Mme Boudry, demeurant à Bondy. On
pense que le feu aurait été mis par des rôdeurs venus chercher abri
dans l'immeuble. La toiture et le plancher du 1er
étage ont été endommagés. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre 1949 - L’ouverture d’un poste de police. - Le commissaire de Trouville-Deauville a décidé d'ouvrir à la mairie de Trouville un poste de police qui comprendra un brigadier, un sous-brigadier et cinq gardes. Ce poste, ouvert en permanence jour et nuit, assurera également les appels incendie pour Trouville (tel. 62-85). Le
commissariat de police de Deauville reste toujours ouvert en permanence
(tél. 21-38) pour recevoir les plaintes, les objets trouvés, et
assurer le service des étrangers et des passeports. ( Le Bonhomme Libre
)
Novembre
1949 -
Une villa cambriolée.
- De
passage à Trouville, un industriel parisien, M. Jean-Jacques Brouillet,
a constaté que la Pompadour dont il est propriétaire, boulevard de la
Digue, avait reçu la visite de malfaiteurs. 35 000 francs
de vêtements ont été emportés.
( Le Bonhomme Libre )
Décembre 1949 - Une femme joue du couteau à Trouville. - Comme il venait de quitter la café Autret, hameau de la Croix-Sonnet, portant dans un panier une bouteille de vin, M. Jean Olivier fils, éleveur, hameau d. Callenville, était interpellé par un couple en état d'ébriété dont la femme lui demanda à boire. Une
discussion s'ensuivit au cours de laquelle la mégère, une nommée
James, marchande de balais, rue du Gaz à Trouville s'armant d'un
couteau en frappa M. Olivier qui a été atteint à la cuisse gauche. Le
blessé s'est vu prescrire un repos de 15 jours. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Le feu sur une barque de pêche.
- Un
commencement d'incendie provoqué par un retour de flamme lors de la
mise en marche du moteur s'est déclaré dans le port de Trouville, à
bord de la barque de pêche « La Bretonne », patron Jacques Bassel.
Les deux hommes de l'équipage se sont rendus maîtres du sinistre. ( Le
Bonhomme Libre )
Janvier
1950
-
Quand la guigne s’y met.
-
Anfrye
Georges, 24 ans, ouvrier couvreur, rue des Petits-Champs à Trouville,
Poulain André, 23 ans, ferrailleur, avenue Florian-de-Kergolay, à Désappointé
le trio décidait de remettre la serviette dans la voiture quand survint
une patrouille de police qui leur a mis la main au collet. ( Le Bonhomme
Libre )
Mars 1950 - Une nouvelle unité va prendre rang dans la flottille trouvillaise. - On vient de lancer aux chantiers Lacheray, de Honfleur, un chalutier, le « Jeanna-Norbert », qui ira grossir la flottille de Trouville sous le commandement du patron Georges Guérard. Le
nouveau navire qui a gagné le bassin de l'Est ou ses aménagements
seront terminés d'ici la fin du mois, jauge approximativement 21
tonnes. Long de 12 m 70 et large de 4 m 65, il sera doté d'un moteur
Grey-Marine de 150 CV. ( Le Bonhomme Libre )
Juillet
1950 -
La médaille de la reconnaissance française. -
Des médailles de bronze
ont été attribuées. pour faits de résistance à : MM. Marguerie
Charles, 5 rue d'Auge, Caen (à titre posthume) ; Roland Jean, rue
Jules-Ferry, Mezidon ; Mme Degoussée Fernande, 23, rue de la
Fontaine, Trouville-sur-Mer ; MM. Eymond Léon,
Cormelles-le-Royal et Mouchel René, impasse Bon-Accueil, Caen. (Le
Bonhomme Libre)
Août
1950 -
on découvre à Trouville le cadavre d’un nouveau-né.
- Un
employé de l'Usine d'incinération a découvert dans un wagonnet, à la
sortie du four, le cadavre d'un nouveau-né du sexe masculin. (Le
Bonhomme Libre)
Septembre 1950 - Un chalutier trouvillais perdu corps et biens. - Un drame de la mer vient d'endeuiller la population maritime trouvillaise. Parti la semaine dernière sur les lieux habituels de pêche à une dizaine de milles au large d'Ouistreham, le chalutier « Saint-Yves » armateur M. Blanchet, n'est pas rentré au port. Des recherches effectuées par la Marine Nationale étaient demeurées sans résultat lorsque deux barques trouvillaises le « Jeanne-Norbert », et le « Vent du Sud » ont retrouvé au large des épaves du « St-Yves ». L'équipage
du navire disparu se composait du patron Jean Bisson, 36 ans, père de 4
enfants, demeurant rue des Rosiers, et de deux autres matelots
trouvillais. Louis Courillon, 60 ans. et Roger Legrix, 19 ans. (Le
Bonhomme Libre) |
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272 TROUVILLE-DEAUVILLE - Le Pont. - LL. |
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