15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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URVILLE

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Urvillais, Urvillaises

Septembre 1830    -    Un curé réfractaire : le Domine salvum au centre d'une polémique.   -    Dimanche dernier, le desservant d'Urville, n'a point voulu chanter le Dominé salvum, malgré les instances de ses paroissiens, et encore bien qu'il eut reçu probablement de l'évêque, ainsi que tous ses confrères, l'ordre de faire mieux que par le passé.

Ce desservant ne s'en est pas tenu à un refus, nous assure-t-on, et par un sermon fort indiscret, il a provoqué de la part d'un assistant quelques observations fort sages, qui ont servi de péroraison à ce sermon et ont été suivies du Dominé entonné avec enthousiasme par tous les paroissiens. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1831    -    Incendies.   -   Dans la matinée de mardi, un incendie a éclaté dans la commune d'Urville, près du hameau de l'Engannerie, arrondissement de Falaise, et malgré les efforts d'un grand nombre d'habitants du pays accourus pour en arrêter les progrès, le feu a consumé sept maisons.

Un vent impétueux, qui soufflait du côté du foyer de l'incendie, non seulement rendait impuissants les efforts que l'on déployait pour arrêter les ravages du feu, mais même faisait craindre qu'il ne gagnât plusieurs corps de bâtiments voisins. Cet incendie est attribué à l'imprudence des herbes et pailles que l'on brûlait non loin des maisons, ont volé, emportées par l'impétuosité du vent, sur le toit de chaume d'un bâtiment, d'où en peu d'instants l'incendie s'est communiqué aux habitations contiguës. (Le Pilote du Calvados)

 

Juillet 1831    -   Abbé Maufras devant le jury.   -    Parmi les affaires qui doivent être soumises au jury dans la prochaine session, se trouve celle de l'abbé Maufras, desservant d'Urville, accusé d'avoir, le dimanche de Pâques dernier, taché de fleurs-de-lys, le cierge pascal, et d'avoir publiquement manifesté des sentiments contre le Roi et le gouvernement national. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1846   -   Les assises du Calvados.  -  troisième trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour :

Coups et blessures. Le 27 avril dernier, les voisins du sieur Acquerin, jardinier à Urville, étonnés de ne l'avoir pas vu sortir de chez lui, dans la matinée cherchèrent à pénétrer dans sa maison. On frappa vainement à sa porte, il fallut passer par dessus le mur de son jardin. On aperçut alors par la fenêtre de sa chambre le sieur Acquerin immobile dans son lit, étendu sur le dos, et la face noire et ensanglantée.

La porte de la maison ouvrant sur le jardin n'était pas fermée, on put donc facilement entrer. L'intérieur de la maison était inondé de sang, les deux murs de l'escalier en étaient couverts. À plusieurs endroit on remarquait des flaques de sang et des cheveux mêlés à ce sang, collés sur le bois. Un morceau de bois, de forme carrée, et un piquet de jardinier portaient des taches semblables, au milieu de l'escalier se trouvaient les vêtements du sieur Acquerin. Celui-ci était couché dans son lit sur lequel on ne remarquait aucune espèce de désordre, il était coiffé d'un bonnet de coton qui ne portait aucune trace de sang.

Le malheureux Acquerin était sans mouvement, il devait être depuis assez longtemps privé de connaissance. Il ne put donner à cet instant aucun renseignement sur ce qui s'était passé. On apprit bientôt que le 26, dans la soirée et pendant une partie de la nuit, une voisine avait entendu beaucoup de bruit au pied de l'escalier du sieur Acquerin, et qu'elle avait entendu celui-ci appeler du secours.

Revenu à un état moins alarmant, le sieur Acquerin déclara que le 26 avril, dans la soirée, en rentrant chez lui, il avait aperçu deux hommes, dont l'un était le nommé Dupont, âgé de 46 ans, carrier, né à Gouvix ( l'autre lui était inconnu ). Il ajouta que Dupont lui avait porté plusieurs coups sur la tête, qu'il était alors empressé de rentrer chez lui, mais qu'arrivé au pied de son escalier, il s'était retrouvé aux prises avec ses deux agresseurs qui lui avaient porté de nouveaux coups, qu'enfin ils l'avaient abandonné et qu'il était parvenu à se traîner jusqu'à son lit.

Dupont fut arrêté, interrogé, et il opposa à cette déclaration la dénégation la plus formelle, mais les antécédents du sieur Acquerin ne permirent pas de douter de sa sincérité. Tout le monde s'accordait à le signaler comme un homme de bien, incapable de provoquer ou de calomnier, même un ennemi. Dupont, au contraire, était cité comme un homme violent, vindicatif, qui, dans plusieurs circonstances avait menacé de son couteau ou frappé différentes personnes. Il était justement redouté dans le pays où on le connaissait pour être un forçât libéré.

Cet homme était animé de sentiments hostiles vis à vis d'Acquerin, parcequ’ce celui-ci l'avait fait citer devant le juge de paix pour le faire contraindre au paiement d'une somme qu'il  lui devait, et Dupont ne cachait pas à sa famille ses sentiments haineux, car dans la soirée du crime, le 26 août, son fils disait : « mon père a la tête tournée, il faut que nous allions mercredi à Bretteville, car Acquerin nous a envoyé une lettre du juge de paix. Il y a long temps que, si je n'avais arrêté mon père, il lui aurait cassé la g….. »

Ces propos, échappés au fils de Dupont furent soigneusement recueillis par la justice, en établissant contre Dupont père la circonstance aggravante de préméditation, ils complétèrent la preuve de sa culpabilité, en donnant une nouvelle force à la déclaration d'Acquerin.

Renvoyé devant la cour d'assises pour coups et blessures ayant occasionné une incapacité de travail personnel de plus de vingt jours, Dupont comparaissait samedi sur le banc fatal. Malgré les efforts de son défenseur Me  Hodierne, il a été déclaré coupable par le jury, qui lui a refusé le bénéfice des circonstances atténuantes. La cour a prononcé contre lui la peine de 8 années de travaux forcés avec l’exposition publique. 

  -  Les époux Leprince demeurant à Urville, s'aperçurent que l'on avait arraché des planches du fond du coffre qui était dans leur chambre, et qu'on leur avait enlevé une somme d'environ 1 200 fr. Leurs soupçons se portèrent sur le nommé Verel, Arnaud, journalier, habitant depuis longtemps avec sa belle-mère, la fille Anne Frontin, une maison dont le gable est mitoyen avec leur propre maison.

Une foule d'objets de toilette reconnus sur la fille Frontin, des armes et des instruments de musique vus entre les mains de Verel, enfin les dépenses exagérées faites par eux depuis l'époque du vol, changèrent les soupçons en certitude.

La fille Frontin déjà condamnée pour plusieurs vols, et dont la réputation est fort mauvaise, a été condamnée, sans admission de circonstances atténuantes, à 7 ans de travaux forcés sans exposition. Quant à Verel protégé par sa bonne réputation et en l'absence de preuves suffisantes, il a été mis en liberté.  (source : Journal de Honfleur)

 

Mai 1870   -   Fait divers.  -  Le 21 mai, vers une heure du soir, un incendie, attribué à l'imprudence du nommé A. G…..., âgé de 13 ans, a consumé à Urville, environ 1 hectare de bruyère et l.200 bourrées.

 

Juillet 1878   -  Incendie.  -  Un incendie a éclaté à Urville, vers trois heures du matin, et a consumé un bâtiment à usage d'étable, et divers objets mobiliers qu'il renfermait, appartenant aux époux Rame, fabricants de chaussons. La cause de cet incendie est due à l'imprudence du fils Rame, qui, le matin, est allé dans cet appartement avec une lanterne sans vitres et l'a placée près de matières combustibles, où le feu s'est communiqué.  

 

Décembre 1880  -  Une série de désastres.  -  La rivière la Laize a débordé de son lit, et en une heure, l'eau a atteint 1 m. 40 c. dans les rues de Bretteville-sur-Laize, qui étaient encombrées d'arbres. La circulation est devenue impossible, les gendarmes ont dû transporter, sur leurs chevaux, les personnes réfugiées dans les maisons envahies. Plusieurs maisons et beaucoup de  murs se sont effondrés, le pont situé sur la Laize, à Urville, a été enlevé. La circulation n'est plus possible sur la route n° 44, de St-Pierre-sur-Dives à Harcourt. Les pertes sont considérables, des bestiaux ont été noyés. Le nommé Pierre Etienne, dit Mange-Tout, âgé de 58 ans, meunier, demeurant à Urville, a été trouvé noyé sur le bord de la rivière la Laize, territoire de la commune de Barbery. Cet individu était rentré, le soir du 20 en voiture et s'était, engagé dans un endroit où il y avait plus de deux mètres d'eau.

 

Mai 1887  -  Évangile selon Saint- Taupin.  -  En ce temps là, le curé d’Urville, un vénérable prêtre selon l’Évangile, ayant été dénoncé pour avoir contracté des dettes dans la commune, saint Jules, le bras droit de l’évêché, délégua les pouvoirs au doyen pour la distribution des aumônes aux pauvres, qui provenaient d'un legs en leur faveur. Ce brave prêtre qui donnait tout aux malheureux, même quelquefois son nécessaire, blessé par cette décision, donna sa démission et se retira. 

Or, à cette nouvelle tous les habitants, moins quatre se levèrent comme un seul homme et signèrent une pétition en faveur du pasteur ainsi atteint. Puis il advint que, le dimanche suivant, ce  fut un jeune prêtre, en villégiaturé chez son papa, qui dit la messe. Mais il ne trouva personne, pour la lui répondre, et ce fut un ancien gendarme qui se chargea de le faire. Mais je vous le dis, en vérité, le service divin n'ayant rien de commun avec celui de la gendarmerie, ce jour là l'office fut bien mal fait…..

 

Juillet 1890  -  Un jour de congé.  -  Le préfet, en raison de sa nomination dans le Calvados, a accordé le 15 juillet, comme jour de congé supplémentaire, aux écoles primaires.

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.

 

Juillet 1890  -  Excellente mesure.  -  Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le territoire. L'administration se servira, à cet effet, des entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes.

 

Août 1890  -  Les suite d’un pèlerinage.  -  Le sieur Delivet, jardinier à Urville. revenait en voiture avec plusieurs personnes d'un pèlerinage à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, près de Thury-Harcourt. En route, notre jardinier dont les idées s'étaient probablement échauffées autrement qu'en chantant les louanges du Seigneur, voulut pour raccourcir son trajet prendre un chemin moins long mais plus accidenté, il fit si bien, qu'arrivé sur une hauteur, il renversa sa voiture. Malheureusement, plusieurs personnes ont été blessées, un homme a eu une épaule cassée, deux femmes ont reçu des contusions plus ou moins graves aux épaules et aux bras.  

 

Août 1892  -  Orages et foudre.  -  Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.

A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.

A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la maison  inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture.

A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée.

A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.

A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans,  cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux  endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés.

A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net.

A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.

A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.

A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans  l'herbage de M. Macé.

Les campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1892  -  Le minerai du Calvados.  -  Nous avons demandé à l'administration de bien s'assurer si, dans les demandes de concession qui lui sont adressées, il ne se trouvait pas de prête-noms étrangers. 

Au nom des concessionnaires des gisements de May, Bully-Feuguerolles, Gouvix-Urville , M. Samson nous écrit pour nous déclarer que les cinq demandeurs de ces concessions sont français.  Nous donnons à M. Samson acte de son affirmation, mais nous n'en maintenons pas moins notre cri d'alarme, tant pour le présent que pour l'avenir. En semblable matière, plus qu'en toute  autre, la prudence est la mère de la sûreté.   (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1892  -  A propos d’influenza.  -  Sous ce titre : « l'Influenza à Caen et en Normandie au siècle dernier (1767-1775-1776) », le docteur Catois vient de publier une intéressante notice qui prouve qu'on a, ces temps derniers, donné un nouveau nom à une vieille maladie et que ce qu'on appelle aujourd'hui « influenza » n'est autre chose que la grippe qui malmena si fort nos aïeux  il y a cent vingt ans. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1892  -  Les dynamiteurs.  -  Une cartouche de dynamite a été jetée ces jours derniers, près de la maison d'un sieur Jouanne, à Urville. Son explosion n'a causé que de légers dégâts matériels. L'enquête a fait découvrir chez un ouvrier carrier un grand nombre de cartouches de dynamite. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1895  -  Victime du travail.   -  Vendredi l'après-midi, Ernest Donné, 28 ans, journalier, à Urville, abattait des arbres dans le bois de Tournebu, un deux resta accroché dans une branche d'un autre arbre, Donné étant monté pour couper la branche, tomba la tête en avant et se fractura le crâne, la mort fut instantanée. Il laisse une veuve de 25 ans et deux enfants en bas âge. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1896  -  Incendies.  -  La semaine dernière, le feu a pris si subitement dans la maison qu'habite le sieur Paul Ballière, 45 ans, journalier à Urville, que tout a été brûlé. Le feu a pris pendant l'absence des époux Ballière. Ceux-ci ne sont pas assurés. L'immeuble appartient au sieur Jeanne, père de la femme Ballière. Il est assuré. Le parquet de Falaise fait une enquête. 

— Un incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré aux domiciles : 1° de M. Arthur Marie, demeurant à Asnières. Pertes, 3 000 francs, assuré. 2° Chez Mme veuve Asselin, demeurant  au même lieu. Pertes, 10 000 francs, assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1896  -  Un incendiaire arreté.  -  Il y a un mois, un incendie dévorait une maison habitée, à Urville, par le sieur Paul Ballière, 47 ans. L'immeuble appartenait à son beau-père. 

Le mobilier de Ballière ne fut pas payé par la compagnie d'assurances, les primes n'ayant pas été payées régulièrement par lui. Tout indiquait que le feu avait été mis par malveillance. Ballière a été arrêté et a fini par avouer que c'était lui qui avait mis le feu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Vol d’un cheval.  -  Un cheval de 700 fr., qui était au piquet, a été volé au sieur Jules Macé, cultivateur à Urville, près Bretteville-sur-Laize. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903  -  Mines de fer.  -  Le représentant de la société d'études minières de Basse-Normandie, M. Bernard, administrateur, vient de solliciter la concession de mines de fer sur le territoire des communes de Bretteville-le-Rabet, Estrée-la-Campagne, Grainville-Languannerie, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Urville sur une superficie de 12 kilomètres carrés environ. Le prix  offert pour la propriété tréfoncière est de 15 centimes hectares.

 

Septembre 1912  -  Accident grave  -  Un wagonnet à tamponné et brisé une jambe à M. Georges Hélouard, terrassier à Urville, qui mardi dernier travaillait pour le compte de M. Clément, sur les chantiers du chemin de fer minier

 

Décembre 1914   -   La suite de la suite.   -   Les unes après les autres, les possessions allemandes dans le Calvados sont placées sous séquestre. Quand il n'y en aura plus, ce sera fini, mais comme on en découvre tous les jours de nouvelles, cela peut durer longtemps encore.

Voici celles que de récentes ordonnances de tribunaux viennent de placer sous séquestre : 1º Mines de fer de Barbery ; 2º mines de fer de Gouvix ; 3º mines de fer d'Urville ; 4º mines de fer de la Basse-Normandie.

M. Filåtre, inspecteur-adjoint des domaines à Caen, est nommé administrateur. En outre, à la requête de M. le Procureur de la République et en vertu d'ordonnance de M. le Président du Tribunal civil de Bayeux, les biens du nommé Charles-Gustave Nicko, sujet allemand, demeurant à Sainte-Honorine-des-Pertes, où il possède des propriétés très importantes, ont été saisis et placés sous séquestre. Cet individu est actuellement au camp de concentration de Vire.

Le receveur d'enregistrement de Trévières a été nommé séquestre de ces biens.

-  Une fois de plus se pose la question de savoir ce qu'on fera de tout cela. Le rendra-t-on à ses propriétaires ? Ce serait tout de même un comble ! A moins qu'il ne soit au pouvoir des Alboches de nous restituer ce qu'ils nous ont volé, de reconstruire nos villes et nos cathédrales, de rendre les membres à nos blessés et la vie à nos morts. (Bonhomme Normand)

 

Février 1916  -  Mort accidentelle.  -  le 1er février à la nuit, au moment du passage du petit chemin de fer, M. Alphonse Morin, âgé de 73 ans, propriétaire à Urville, voulut se garer, mais tomba dans une mare. Retiré peu de temps après , les soins les plus énergiques lui furent prodigués, mais il avait cessé de vivre. Il est très probable qu’étant donnée la courbe et l’exiguïté du   chemin à cet endroit, il est tombé dans la mare en faisant un mouvement trop brusque pour se garer. M. Morin, qui vivait de ses rentes, était très considéré.

Janvier 1920  -  Accident du travail.   -   En travaillant à l'abattoir, un jeune garçon boucher d'Urville, près BrettevilIe-sur-Laize, Georges Noël, 17 ans, est tombé et s'est brisé la jambe gauche. On le soigne à l'hôpital de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1920   -   Drôle de divertissement.   -   On a arrêté, ces jour-ci, Jean Chaplain, 22 ans et Jean Quetonnec, 21 ans, tous deux manœuvres à Urville, qui, l'autre dimanche, peu avant le passage du train ouvrier se. dirigeant vers Colombelles, avaient placé deux roues de wagonnet sur la voie du chemin de fer minier. 

Ces deux saboteurs prétendent n'avoir eu aucune intention malveillante, et que c'est par simple divertissement qu'ils ont accompli leur mauvaise action, Ils sauront sans doute ce qu'il en coûté de s'amuser d'une aussi singulière façon. (Source   : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1921  -  Au voleur !   -  Un individu s'est introduit dans la chambre de Mme Bauchat, rentière à Urville, canton de Brelteville-sur-Laize, et lui a dérobé 7 000 frs. Il a pu fuir ensuite sans être inquiété. On le recherche. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Enlèvement d’une fillette.  -  Le 22 août, vers 4 heures, Mme Pelletier travaillait aux carrières, ayant avec elle sa fillette Jeanne, âgée de 6 ans. Elle s'absenta quelque temps pour aller faire une commission, laissant son enfant à la garde de ses compagnes de travail.
Lorsqu’elle revint, celles-ci lui apprirent qu'une femme, qui était la maîtresse passagère d'un marocain, travaillant aux carrières avait emmené l'enfant sous prétexte de lui acheter des bonbons.
Le soir, la femme ni la fillette n'étaient revenues. Le marocain interrogé, raconta qu'il connaissait cette femme depuis quelque temps et qu'elle s'appelait Virginie Godant, habitant à Caen. rue des Abattoirs.
 Une enquête a été ouverte et n'a amené aucun résultat, la fille Godard n’habitant pas l'adresse indiquée. On recherche l'enfant et la ravisseuse.

 

Mars 1925  -  La mort suspecte d'une journalière.  -  Voici quelques détails sur cette affaire que nous avons signalée hier. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un individu se présentait à la brigade de gendarmerie de Langannerie, au gendarme Doyère, et l'avisait d'un décès survenu au cours de la nuit sur le territoire de la commune d'Urville.

Le gendarme Doyère avisa le chef de brigade de Bretteville-sur-Laize, qui se rendit à 6 heures avec deux gendarmes de Langannerie, au hameau des « Aucrayes », dans l'immeuble habité par le faux ménage Jaimond.

Le cadavre de l'amie de celui-ci, Lebreton Marie-Louise, femme divorcée Hébert, était étendu sur le dos, la tête reposant sur un fagot de bois et portait à la tète plusieurs ecchymoses avec, près de la tempe gauche, une blessure de 2 centimètres de long sur 1 centimètre de large, paraissant profonde, d'où s'échappait un filet de sang. Cette blessure paraissait faite avec un objet tranchant.

Sur le coin de la cuisinière, à deux mètres du cadavre, on remarqua du sang, ainsi que sur l'oreillette d'un petit chaudron, à terre près du cadavre. Entre ces deux objets deux petites flaques de sang.

Le docteur Lallier, de Langannerie, mandé aussitôt, refusa le permis d'inhumer et la gendarmerie avisa le Procureur de la République à Falaise.

Jaimond fit connaître que son amie buvait beaucoup, ce qui le mettait souvent en colère, il s'ensuivait des échanges de gros mots de part et d'autre, mais s'il la gifla parfois, jamais il ne la  frappa brutalement.

Le 5 mars, il revint vers 19 heures, de garder ses moutons la femme Hébert était légèrement ivre, il ne lui dit rien et alla chercher un litre de vin blanc chez un épicier de Langannerie, M. Gabriel.

De retour à la maison, il se mit à table avec son fils, âgé de 7 ans, et son amie. Il n'y eut pas de gros mots échangés et on but un litre de cidre, un litre de vin blanc et un café avec un petit verre d'eau-de-vie chacun.

Vers 21 heures, il monta coucher son fils, descendit vers 21 h. 15 et essaya, de faire monter se coucher son amie qui s’y refusa. Il monta donc seul, la laissant à la cuisine.

Dans la nuit, il entendit un bruit sourd, provenant de la cuisine, sauta de son lit et descendit. Son amie, tombée par terre, avait la figure couverte de sang, mais vivait encore. Il lui épongea la figure, la frictionna et alla réveiller son voisin, M. Pézeuneck, et prévint le docteur Lallier et gendarmerie de Langannerie.

Jaimond affirme n'avoir pas frappé son amie si sa chemise porte des traces de sang, c'est en lui prodiguant des soins qu'elle a été tachée. Quant aux trace de sang relevés sur son couteau, ce sang provient de moutons auquel il a donné ses soins, dans la journée du 5 mars, chez M. Filmont, à Gouvix.

Le Parquet de Falaise, MM. Delalande, procureur de la République, Favard, juge d'instruction, accompagnés du lieutenant Cabourdin, commandant de l'arrondissement de gendarmerie, et du docteur Cailloué, médecin légiste, s'est rendu sur place vendredi après-midi. Le docteur Cailloué a procédé à l'autopsie.

L'enquête se poursuit, mais il semble jusqu'ici que la version du crime doive être écartée, les blessures de la tête ne pouvant avoir occasionné le décès. Nous serons sans doute fixés sous peu sur la suite donnée à cette affaire.

 

Février 1929  -  Monuments historiques.  -  Les immeubles suivants ont été classés au rang des monuments historiques : Condé-sur-Noireau : la façade et la toiture de la maison sise Grand'rue ; Urville : le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles : le pavillon d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade et la toiture du Manoir du carrefour ; Blay : le Manoir de la Cléronde ; La Cambe : la façade et la toiture du Manoir de Montemeri.  

 

Juin 1937  -    Un père indigne.    Dimanche matin, les gendarmes de Bretteville-sur-Laize ont amené au Parquet de Falaise le sieur Albert Chambertin, 58 ans, ouvrier agricole à Urville. 

Chambertin vit depuis de longues années avec une femme qui lui à donné plusieurs enfants dont une fille âgée aujourd'hui de 12 ans. 

En octobre dernier, cet individu, dont les facultés intellectuelles semblent diminuées, il se livra à des violences d'une nature particulière sur sa fillette. 

Ces faits étant parvenus à la connaissance de la gendarmerie, une enquête fut ouverte qui aboutit aux aveux complets de Chambertin. 

M. Pohier, juge d'instruction, a fait écrouer Chambertin sous l'inculpation attentat à la pudeur avec violence. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1938  -  Un père indigne.  -   Chambertin Émile-Louis-Albert, 53 ans, journalier agricole à Urville (Calvados), né à Coulvain (Calvados), le 12 octobre 1878, est accusé d'attentats à la  pudeur sur sa fille naturelle reconnue, âgée de 11 ans.

L'accusé n'a reconnu que partiellement les faits mais les constatations du médecin légiste ont confirmé les dires de la fillette.

Les renseignements, recueillis sur compte de Chambertin sont défavorables. Il est considéré comme ivrogne, paresseux et brutal, notamment à l'égard de sa femme et de ses enfants.

Il a été condamné en 1928, pour vol par le Tribunal de Caen à 6 jours de prison. Défenseur : Me  Grandsard.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 -  Un régiment de lapins mis en fuite par des chiens.  -  M. Jean Calus, 36 ans, mineur à Urville, possédait un grand nombre de lapins en liberté dans un herbage entouré d'un mur et de grillage. Dans les nuits du 28 au 29 et du 29 au 30 août, cinquante-cinq lapins ont disparus. Plusieurs des animaux ont été retrouvés morts, mordus aux reins et au ventre. D'autres ont été découverts errants dans le bourg. Le préjudice de M. Calus est de 825 francs.

Des constatations faites par les gendarmes de Bretteville-sur-Laize, il résulte que des chiens ont pénétré dans l'herbage, poursuivis, les lapins se sont enfuis par les brèches que présente le grillage.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Autour de l’affaire des vols de bestiaux.   -   Un terrible accident s’est produit samedi après-midi à Urville. dans une carrière, à proximité des Aucrais, de sinistre mémoire.

Cette carrière appartient à M. Raux, entrepreneur à Soumont-Saint-Quentin, qui en extrait les cailloux pour servir de remblais. II était alors 16 h. 15. Le contremaître Carriou et six ouvriers travaillaient à la découverte d'une partie de la carrière, c'est-à-dire qu'ils déblayaient la terre pour atteindre les matériaux à extraire. M. Carriou était lui-même au-dessus de la carrière, où il coupait les ronces.

Deux ouvriers chargeaient les wagonnets, du petit Decauville, qui va porter la terre dans une carrière abandonnée. Tout à coup, par suite de la pluie, qui était tombée au cours de la nuit précédente, un éboulement se produisit sur 6 mètres de longueur et sur une hauteur de 3 m. 50 à 4 mètres.

Surpris par la masse de terre qui s'écroula, les deux ouvriers, qui piochaient pour recharger le wagonnet, alors en cours de déchargement, furent entraînés par cette masse de terre et précipités sur les extrémités des deux voies du Decauville, qui viennent aboutir au chantier.

Un troisième ouvrier, le Polonais Valenty Fzerb, demeurant à Potigny, fut également enseveli, mais son camarade, Marie, demeurant à Urville, put le dégager aussitôt et appela au secours. Le  contremaître entendit ses appels, ainsi que les ouvriers qui travaillaient à proximité. Ils accoururent.

Le Polonais put rapidement reprendre connaissance. Il en était quitte pour une forte commotion. Malheureusement, il n'en était pas de même pour ses deux camarades : Lucien Edenne, 24 ans, demeurant à Meslay, marié et père de deux enfants, et Albert Costy, 29 ans, célibataire, demeurant à Gouvix. Tous deux avaient été éventrés par les rails, en même temps qu'ils étaient étouffés par la masse de terre.

Le docteur Galmot, de Bretteville sur-Laize, qui arriva à la carrière au moment où on dégageait les deux cadavres, ne put que constater leurs horribles blessures. Il convient d'ajouter que les deux ouvriers avaient cherché à fuir quand ils s'étaient aperçus du danger qui les menaçait, mais ils n'avaient pas eu le temps d'éviter I'éboulement.

La gendarmerie, immédiatement prévenue, a commencé son enquête.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   On liquide à bon marché les gares du Calvados.   -  Le Conseil général du Calvados, par les soins de sa commission départementale, a fait procéder ces derniers temps, par adjudication, devant des notaires, à des ventes des gares de l'ancien réseau du chemin de fer du Calvados.

Jusqu'à présent, ces ventes ont produit la somme de 264 350 fr., et le détail s'établit de la façon suivante : Falaise-État, 51 .300 fr. : Falaise-route de Caen, 10 600 fr. ; Urville, 4 200 fr. ; Saint-Germain-le-Vassy, 14 800 fr. ; Fontaine-le-Pin, 4 500 fr. ; Gouvix, 4 500 fr. ; Ifs, 5 000 fr. ; Villers-Canivet, 4 300 fr. ;  Saint-Martin-de-Fontenay, 4 000 fr. ; Balleroy-Bourg, 6 000 fr. ; Balleroy-Pont, 7 000 fr. ; Saint-Loup-Hors, 10 100 francs ; Subies, 5 500 fr. ; Noron, 7 700 fr. ; Le Tronquay, 3 600 fr. ; Castillon, 5 000 fr. ; Planquery, 7 100 fr. ; Sully, 10 000 fr.; Commes, 10 500 fr. ; St-Vigor, 20 300 fr. ; Graye-sur-Mer, 24 000 fr. ; St-Jean-des-Essartiers, 7 000 fr. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 miilion ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  L’accident de Gouvix-Urville.  -  Dans l'après-midi du 19 novembre, un grave accident se produisit sur le territoire de la commune d'Urville dans une carrière exploitée par l'honorable M. Charles Raux, 38 ans, entrepreneur et maire à Soutmont-St-Quentin.
Des ouvriers travaillaient à l'extraction de la pierre, destinée à l'empierrement des routes, au fond de l'excavation. Il y eut un éboulement et deux hommes. Lucien Edenne, demeurant à Meslay, et Albert Goty, de Gouvix, furent ensevelis et tués. Un troisième travailleur, le Polonais Szerbe, fut blessé.
L'enquête, à laquelle procéda le service des mines et l'instruction ouverte par le Parquet de Falaise, aboutirent au renvoi devant le Tribunal correctionnel de l'exploitant et de son contremaître, Joseph Cariou, 72 ans, demeurant à Urville, le premier étant absent, le second présent lors de l'éboulement.
L'un et l'autre sont prévenus d'homicide et blessures par imprudence. M. Cariou est condam à 25 francs d'amende et M. Raux à 16 fr.

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces  (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Fait divers.   -   Au cours de son travail au fond de la mine, à Urville, Joseph Saniborski, 47 ans, conduisant un wagonnet de minerai, s'est soudain affaissé.

Le malheureux a été aussitôt remonté au jour, mais la mort avait fait son oeuvre. Il laisse une veuve et 7 enfants.  

 

Juillet 1944  -  Bataille de Normandie.  -  En , les Allemands qui ont déserté la Kommandantur installée au château d'Outrelaize prennent position dans Urville. Quelques jours  après les Canadiens et les Polonais de la 1re DB, des éléments du 21e régiment blindé canadien pénètrent dans Urville, ces détachements sont précédés de fantassins canadiens chargés de  nettoyer les habitations où ont pu se dissimuler des soldats allemands. Après de très brefs combats de rues, les fantassins canadiens infiltrent tout le village, désorganisant les défenses allemandes. Urville fut écarté du danger et libéré, dans la soirée, les soldats canadiens défilent sur la départementale traversant le village. Une plaque posée en la mémoire de la libération d'Urville se situe vers la fin du village en allant vers Barbery.

 

Septembre 1946  -  Deux bâtiments agricoles flambent à Urville.  -  Un incendie, provoqué par l’imprudence d’un enfant qui jouait avec des allumettes, a détruit une grange et une remise  avec grenier dépendant de la ferme de la Chardonnette, hameau de la Meunière. Après une nuit d’efforts, les pompiers de Caen, mandés, parvirent, avec l’aide de leurs collègues de la localité, à se rendre maîtres du sinistre.

35 quintaux de blé, 60 quintaux d’avoine, 25 quintaux d’orge, 4 800 bottes de foin, une charrette et du matériel agricole ont été la proie des flammes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Une cuite mémorable.    Ayant déjà bu plus que de raison, Joseph Vauquelin, 48 ans, cultivateur à Saint-Aignan-de-Cramesnil, rencontrait, à Urville, le nommé Charles Anne, 40 ans, chauffeur, demeurant dans la localité. Les deux compères s’attablèrent au débit Leneveu. Quand joseph Vauquelin voulut regagner son domicile, il faisait déjà nuit et Anne S’empressa de lui faire un bout de conduite.

Que se passa-t-il ensuite. Toujours est-il que le cultivateur se réveilla au pied d’une meule de foin et constata la disparition de son portefeuille contenant 23 000 francs. Interrogé par les gendarmes, Anne a reconnu le vol. Vauquelin devra répondre de son intempérance. Quant à Leneveu, il sera poursuivi pour fermeture tardive de son débit. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1948   -   Cyclistes contre autos.   -   A Urville, une collision s'est produite entre l'automobile de M. Marcel Artigaut, 59 ans, à Bretteville-sur-Laize, et un cycliste, M. René Lesueur, 28 ans, bûcheron à Saint-Germain-le-Vasson, qui a été légèrement blessé.

-   Au carrefour des chemins de grande communication 127 et 131, à Urville, un cycliste, M. Lesueur de Saint-Germain-le-Vasson, s'est jeté contre une automobile conduite par M. Artigo, cultivateur à Bretteville-sur-Laize.

Dans la chute qui suivit la collision, M. Lesueur a été légèrement blessé.

Une enquête est ouverte au fins d'établir les responsabilités. Le vélo de M. Lesueur était démuni de frein. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Le chien faisait bonne garde.   -   Au début de la nuit, alerté par les aboiements de son chien, M. Georges Lerosey, d'Urville, a surpris alors qu'il s'enfuyait en emportant du linge, une poule et une dizaine d’œufs, Édouard Kazer, 37 ans, manœuvre à Potigny. Kazer tenta de s'échapper mais, pris de boisson, il s’affala après avoir franchi un grillage. Il a été remis entre les mains des gendarmes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

ENVIRONS DE BRETTEVILLE-SUR-LAIZE (Calvados)

Gare d'URVILLE  -  La Place et la Mare

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