Novembre
1876
-
Les Pommes. -
On
calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de
cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de
francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque
partout la récolte est mauvaise.
Dans
les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu
donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre.
Novembre
1876
-
Un homme écrasé. - Jeudi,
vers 5 heures et demie du soir, sur le chemin vicinal n° 16, territoire
de la commune d'Ussy, arrondissement de Falaise, M. Raymond Racine,
âgé de 17 ans, cultivateur à Ussy, est tombé sous la voiture qu'il
conduisait et a été écrasé. La mort a été instantanée.
Août
1877
-
Ouragan. -
Avant
de nous visiter, l'ouragan qui s'est abattu sur notre contrée samedi et
dimanche, avait fait de grands ravages à Bordeaux et aux environs,
partout la désolation est grande, ce ne sont qu'arbres fruitiers
déracinés, haies enlevées, fruits détachés par millions, maisons
démolies, étables mises à nu, bestiaux dispersés, bas-fonds
inondés, embarcations chavirées, démolies et mises hors de
service. Cinq jeunes gens montaient une embarcation qui a chaviré, leur
matelot a disparu avec eux, deux petites filles ont également disparu.
Des détails navrants nous arrivent d'Arcachon où plusieurs cadavres
sont venus à la côte. Deux fils de famille ont péri.
Dans
le Calvados, les dégâts paraissent se réduire à des arbres
déracinés et a des toitures enlevées. Une croyance enracinée chez
les marins, c'est que toute éclipse de lune est suivie d'ouragan, comme
ceux de ces derniers jours. En
1870, le 23 juillet, une éclipse de lune a été suivie de trois
journées terriblement venteuses pendant lesquelles une vingtaine de
navires ont péri. C'est donc sur le compte de l'éclipse de
jeudi que doivent être mis les derniers ouragans.
Août
1877
-
Secours. -
600
fr. à la fabrique d'Ussy pour la restauration et la consolidation de
l'église. 2 000 fr. à Cheffreville pour la reconstruction du clocher de
son église.
Avril
1879
-
Secours. -
Ont
été accordés par le Gouvernement : A Démouville, pour construction
d'école, 800 fr. -
A Ussy, pour restauration de l'église et du presbytère,
1 800
fr. -
A Montviette, pour réparation au presbytère, 1 000 fr. - A Presles,
pour construction d'une école de garçons, 1 400 fr.
Octobre
1882 -
Apprentis et petits domestiques.
- Dans
notre dernier numéro, nous avons annoncé qu'un certain nombre
d'enfants
assistés, filles et garçons, ayant, atteint l'âge de treize ans, et
sachant lire et écrire, sont à la disposition des personnes qui
voudraient les prendre, comme petits domestiques ou apprentis. Il faut
s'adresser à la préfecture, service des enfants assistés. Ajoutons
que durant l'année dernière, aucune poursuite judiciaire n'a été
dirigée contre les 443 enfants assistés, âgés de 14 à 20 ans,
placés dans le Calvados. Au 18juillet, 333 de ces enfants avaient
déposé 20 040 fr. à la caisse d'épargne.
Octobre
1882 -
Incendies.
- Jeudi,
à Ussy, un incendie, dont la cause est inconnue, a consumé une meule
composée de 1 300 gerbes de blé et 500 gerbes d'orge, appartenant
à M. Jules Leroux, propriétaire. La perte est évaluée à 2 600 fr.
Mars
1884 -
Rancunes de dévots. –
M. Leroux,
maire d'Usssy, est mort subitement jeudi dernier. A ses, obsèques, qui
ont eu lieu samedi au milieu d’un grand concours de population, on a
beaucoup remarqué la gaité fort indécente de certains dévots,
personnages d'Ussy, qui ne pouvaient pardonner à:
M. Leroux d'avoir,
il y a six semaines, fait arrêter des travaux commencés dans le
cimetière, sans son autorisation.
Novembre
1886 -
Les inondés. - Le
Parlement et la presse
parisienne ont ouvert une souscription pour venir en aide aux inondés
du Midi. Les offrandes sont reçues dans tous les établissements
financiers publics et privés.
Janvier
1887 -
Étrange affaire. -
Une
nuit, à onze heures, les époux Dufour, propriétaires à Ussy,
entendirent frapper à leur porte. Ils ouvrirent
et trouvèrent, sur le
seuil, leur fils Albert, 34 ans, étendu sans connaissance. Il était
glacé, ses vêtements étaient déchirés, il portait à la tête une
blessure profonde et un oeil était presque sorti de l'orbite. Sa casquette
n'a pas été trouvée.
Il n'a pas encore recouvré l'usage de la parole et
ses membres tout agités d'un tremblement convulsif. Dufour sortait
d'une auberge d'Ussy.
Juillet
1888 -
Mort accidentelle. -
La
dame Eugénie Francklin, 81 ans, demeurant à Ussy, a été trouvée
noyée dans un lavoir public. S'y étant rendue de bon matin pour y chercher
un couteau que sa belle fille avait dit y avoir perdu, elle a été
prise d'un étourdissement et est tombée à l'eau.
Décembre
1890 -
Les incendiaires. -
A
Villers-Canivet, le même jour, à la même heure, le feu s'est
déclaré à deux endroits différents : chez la veuve Condé et dans la
ferme
du sieur Lépine, occupée par le sieur Viel, ancien boucher.
Les dégâts sont considérables. Le même jour, à Ussy, le feu
s'est déclaré dans une grange appartenant à la veuve James. La
consternation est grande dans le pays. Car le feu doit être mis par les
vagabonds qui menacent les fermiers
lorsqu'ils ne veulent pas leur donner. L'un d'eux, qui
avait menacé d'incendier un fermier, a été arrêté. On a trouvé
dans sa poche un paquet d'allumettes.
Juin
1892 -
Vols de bestiaux. -
Dans
la nuit de jeudi à vendredi, un bœuf était volé dans l'herbage de M.
Loriot, boucher à Ussy. Samedi, on apprenait que le bœuf avait été
vendu la veille au marché de Caen. M. Loriot est rentré en possession
de son bien, moyennant une somme de 375 francs, prix que l'acquéreur
avait versé entre les mains du vendeur, que l'on croit être un
habitant d'Aubigny, qui n'a pas paru chez lui depuis le jour du
vol.
—
Dans la nuit, une vache
estimée 400 fr. a été volée dans l'herbage de M. Désiré Landiger,
cultivateur à Couliboeuf.
Le voleur, un nommé Pierre Devicq, de, Fierville-la-Campagne a été
arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Les suites de l’ivresse. -
Samedi
soir, le sieur Auguste Colbry, 55 ans, cantonnier à Ussy, étant ivre,
ne put regagner son domicile. Dimanche matin, son cadavre
était trouvé sur le chemin. On suppose qu'il a succombé aux suites de
l'abus des boissons alcooliques. Depuis longtemps, Colbry s'enivrait
journellement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1893 -
Les guêpes.
- Il
y a beaucoup de guêpes
cette année par suite des chaleurs. Nos campagnes et nos plages en sont
couvertes. Dans le Cher, ces insectes sont si nombreux qu'on ne peut pas
cueillir les fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1893 -
Le
jus de tabac.
- En
vue de permettre aux
cultivateurs de défendre leurs récoltes contre les ravages des
nombreux insectes que la sécheresse a fait éclore, l'administration
des contributions indirectes rappelle que le commerce en détail des jus
de tabac dénaturés est entièrement libre et toute personne peut, sans
être astreinte à la
moindre formalité, obtenir la livraison de ces produite et même en
constituer un dépôt, où chacun à la faculté de venir
s'approvisionner.
Une
notice indiquant le mode d'emploi, les conditions de vente et
d'expédition des jus de tabac dénaturés, est tenue à la disposition
des intéressés par les entreposeurs de tabacs de Caen: Bayeux,
Lisieux, Honfleur, Vire et Falaise. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1893 -
Mérite agricole.
- Sont
nommés, chevaliers : MM.
Conard, agriculteur à Beaufour ; Londe, conseiller d’arrondissement
à Curcy ; Rattier, vétérinaire à Bayeux ; Levavasseur, maire d'Ussy
; Voisin, maire de Saint-Rémy.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1893 -
La Dolure.
- Il
y a un p'tiot qui n'est connu, dans les environs d'Ussy, que sous le nom
de La Dolure.
C'est
parce que, le jour de sa naissance, un ami, maître Trainerabot, a
apporté une bouteille de cognac pour fêter l'arrivée de ce marmot.
A
la vue de la bouteille, l'accouchée a souri et sont mari s'est jeté au
cou de Trainerabot, en disant :
—
Ah ! que j'siommes t'y hureux, m'n'ami..., j'siommes t'y hureux...
—
Et mé, donc ! j’l’aime, çu p'tiot-là, comme si c'hétait l'mien.
Hum
! hum ! (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1894 -
Bête méchante. -
La dame François Guérin,
demeurant à Ussy, revenait de faire pâturer sa vache, lorsqu'elle
rencontra celles des sieurs Laignel frères, pépiniéristes. Une de
ces vaches, rendue subitement furieuse, se jeta sur la dame Guérin, la
renversa d'un coup de tête et la piétina. Elle a eu trois côtes
brisées et le poumon gauche perforé. Son état est assez grave. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1894 -
Suites d’accident. -
Il y a trois semaines,
la dame Françoise Guérin, 38 ans, demeurant à Ussy, conduisait sa
vache, lorsqu'une vache appartenant à MM. Lagniel
frères, pépiniéristes, se jeta sur Mme Guérin et la terrassa. On ne
crut pas d'abord à l'extrême gravité des blessures, mais la situation
de Mme Guérin empira et, vendredi dernier, elle mourait des suites de
cet accident. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1894 - Appel des
conscrits. -
Le
bruit s'accrédite de
plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par
anticipation du 12 au 15 novembre. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1894 - Attaque sur un
grand chemin. -
L'autre
soir, vers 7 heures, François Gauthier, 75 ans, journalier à Ussy, a
été assailli, sur un chemin, par les nommés Armand Bouillard, 16 ans,
et Léon Burel, 25 ans, qui l'ont roué de coups et laissé étendu sur
le chemin. Gauthier, dont l'état est grave, a porté plainte. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - La rage.
-
Plusieurs chiens
enragés ont été abattus cette semaine à Ussy. Aucune personne n'a
été mordue. Des précautions ont été prises pour éviter tout
accident. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Neige et
froid. -
L'hiver que nous traversons
menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il
est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid
continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de
l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés
sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait
rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait
avoir recours aux prestataires. Si cet affreux
temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est
prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours
retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que
mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette
situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris
et à Rouen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Accident
de voiture. -
Samedi soir,
la voiture faisant le service de la poste de Sainte-Honorine-du-Fay
venait à Caen quand, à la côte de Bretteville-sur-Odon, elle
rencontra une voiture attelée de quatre, chevaux et appartenant au
sieur Bunel, meunier à Vieux. Le domestique de ce dernier, Albert
François, au lieu de marcher à côté de ses chevaux, était assis sur
un brancard de sa charrette et semblait dormir. Un choc violent se
produisit. Le conducteur de la poste, le sieur Deschamps, 70 ans, fut
renversé sur le sol où il resta sans connaissance, une épaule
fortement contusionnée et des blessures a la tête. Son cheval a eu
l'un des pieds de derrière complètement coupé. Il a fallu
l'abattre.
—
Le sieur James, pépiniériste à Ussy, descendait, en voiture, la rue
de Caen, à Falaise. Arrivé au bureau d'octroi, il essaya de passer
entre deux voitures arrêtées, mais il ne put maîtriser son cheval,
très vif. Un choc violent se produisit qui précipita le sieur James
sur le sol, la tête la première. Relevé perdant le sang par les
oreilles, le blessé a pu être reconduit à son domicile. Son état
n'est pas grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1899 -
Mérite agricole. -
Sont
nommés officiers : MM. Perrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ;
Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay.
—
Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux
d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur
à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes
; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine,
propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépinieriste à
Ussy ; Tricault, propriétaire
à Vire: Vignioboul, directeur de la Société laitière des fermiers
normands, à Morteaux-Couliboeuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à
Paris, mise en valeur de terrains meubles dans le Calvados ; Martine,
maire de la commune de Gonneville-sur-Merville.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1899 -
Accident.
- Le
sieur Jean Vasnier, limeur de scies, 60 ans, domicilié à Ouistreham,
de passage à Littry, avait demandé l’hospitalité, pour la nuit, au
sieur Blot, forgeron.
En voulant descendre du grenier où il était couché, il est tombé de
trois mètres de hauteur et s'est fracturé une jambe.
—
Les nommés Léon Vacquerel, Angelle Dobert, et Ernest Boudessenille se
trouvaient chez le sieur Dobert père, dont une vache était en train de
vêler. Au moment où ils portaient le veau dans une cave voisine,
plusieurs pierres du mur se détachèrent et tombèrent sur eux, les
blessant tous les trois, surtout Vacquerel, qui fut atteint à la tête
et aux reins.
—
Le sieur Louis Boucher, 28 ans, journalier à Lisieux, s'est abattu une
phalange de l'index de la main droite, en coupant du bois avec une
serpe.
—
Le sieur Joseph Deslandes, 17 ans, domestique chez le sieur Levavasseur,
pépiniériste à Ussy, revenait de Bretteville-sur-Laize, monté sur
une voiture chargée de poudre de
tan. Perdant l'équilibre, il tomba et se fit de graves blessures à une
main.
—
Mardi l'après-midi, le sieur Fosse, charretier à Honfleur, a voulu des
cendre de son banneau en marche et est tombé sous une roue. Il a eu une
jambe fracturée.
(Source : Le Bonhomme Normand)
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