15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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USSY

Canton de Falaise-nord

Les habitants de la commune sont les Uxéodois, Uxéodoise

Septembre 1926  -  Un voyage mouvementé.  -  L'autre soir, le mécanicien du tramway venant de Caen, et devant arriver à Falaise vers 8 heures, s'aperçut en arrivant à Potigny que sa machine allait manquer d'eau, on la tacha et elle partit se ravitailler à la prise d'eau de la gare de Villers-Canivet.

Mais un malheur n'arrive jamais seul, la machine haut-le-pied, en arrivant à la courbe très prononcée qui se trouve à Ussy, au croisement de la route d'Harcourt, sortit des rails et alla donner dans le mur de la propriété Decauville, qui fut complètement démoli sur une grande longueur, la machine calée par l'obstacle ne se renversa pas. On demanda du secours à Caen d'où furent envoyés une équipe et le matériel cessaire pour remettre la lourde masse sur rails. Ce travail fut difficile et long et ne fut terminé que vers 3 heures du matin.

Dans le tramway en panne, il y avait 7 voyageurs à destination de Falaise, le conducteur du train demanda à un mécanicien d'Ussy de ramener les voyageurs à Falaise, arrivé à Villers-Canivet, une roue de l'auto se détacha et celle-ci fut à son tour en panne et les voyageurs furent bousculés, mais pas blessés. Ils durent finir leur chemin à pied. Parmi eux était le courrier-convoyeur des postes, M. Gaugain qui dut emprunter une brouette et pendant six kilomètres  « convoyer » ses colis à bout de bras.

Le train de secours arriva à Falaise vers 4 heures du matin et les habitants des quartiers traversés par la ligne furent réveillés, car la machine sifflait sans discontinuer.

Le matin, la machine retourna seule à Villers-Canivet chercher de l'eau pour revenir prendre le train de voyageurs, il y a bien une prise d'eau à la gare du Château, mais il n'y a plus d’appareils de pompage !

 

Décembre 1926  -  Une mère dénaturée. La gendarmerie de Potigny vient d'ouvrir une enquête à la suite de faits graves dont a été victime une fillette de 11 ans, la petite Émilienne Bellenger,  demeurant chez sa mère, à Ussy. Le mari, Henri Bellenger, journalier, est séparé de sa femme depuis un an environ. Le jugement lui donna la garde des deux enfants aînés, mais la jeune Émilienne fut laissée à sa mère. Celle-ci, qui avait touché à la suite de la liquidation une vingtaine de mille francs, dépensa rapidement cette somme en libations et en frivolités. 

La misère s'Installa au foyer, de telle sorte que bientôt se fut le plus complet dénuement. Il y a un mois le boulanger refusait tout crédit et la mère qui ne travaille plus, nourrit sa  fille  de pommes ramassées sous les arbres ou dans les haies. Mourante de faim, l'enfant se plaignit aux voisins, qui lui donnèrent à manger et avertirent le maire d'Ussy.

Le Parquet fit ouvrir une enquête. L'enfant a déclaré aux gendarmes qu'elle n'avait pas mangé de pain depuis un mois. Son état de faiblesse était extrême. L'enfant va être confiée a son père.  

 

Janvier 1928  -  A propos de l’électrification.  -  Le Conseil municipal d'Ussy s'est réuni sous la présidence de M. Dudemaine, maire, pour examiner la question de l'électrification.
A la suite de la discussion qui a eu lieu, le Conseil a voté la délibération suivante :
Le Conseil municipal renouvelle la confiance au président du syndicat intercommunal d'électricité d'Ussy et lui demande instamment de hâter la reprise des travaux d'électricité
sur le territoire des communes dudit syndicat.   Cette motion a été adoptée par 10 voix sur 11 votants.

 

Février 1928  -  Mort de congestion.     M. Léon Quettier, 49 ans, garde-champêtre de la commune, se rendit l'autre jour chez M. Raymond Girard, à la ferme, du Pot, pour affaires concernant la mairie. M. Quettier, qui était grand blessé de guerre, paraissait souffrant, et le soir, il ne rentra pas à son domicile, sa femme et ses enfants, inquiets, firent des recherches et ce n'est que deux jours après que le fils, Pierre Quettier, retrouva le cadavre de son père dans un fossé de la route d'Ussy à Saint-Germain-Langot, à 400 mètres de la ferme du Pot. M. Quettier était étendu dans le fossé profond de 70 centimètres et ne portait aucune blessure. La mort était naturelle et paraissait due à une congestion.
M. Quettier était garde-champêtre d'Ussy depuis dix ans et jouissait de l'estime générale.

 

Février 1931   -   Une affaire de lettres anonymes.   -  En novembre dernier, on découvrait dans la Laize le cadavre de Mme Raphaël Leray dont le mari, contremaître pépiniériste, habite à Ussy, canton de Falaise. On conclut à un accident mais, bientôt, des bruits tendancieux circulèrent, certaines personnes allant même jusqu'à insinuer que Mme Leray pourrait bien avoir  été tuée par son mari, puis jetée à l'eau. Des lettres anonymes en ce sens furent envoyées au Parquet qui ordonna une information contre les diffamateurs.  L'enquête, patiemment  menée, réunit bientôt de graves présomptions contre les époux Gaston Guérard, cultivateurs a Tournebu, canton de Thury-Harcourt, dont l'écriture présente une étrange ressemblance avec celle de la première lettre anonyme. Ce ménage fut impliqué, il y a huit ans, dans une affaire de vols de bestiaux. Les résultats de l'enquête ont été transmis au Parquet.  

 

Avril 1932   -   Un comble !   -   Dernièrement, les gendarmes de Potigny apprenaient qu'un garde-chasse, qui faisait passer en correctionnelle les délinquants surpris par lui, opérait pour son propre compte sur les chasses qu'il « gardait ». C'est un nommé Vital Canu, garde-particulier des propriétés que Mme veuve Cardon, de Falaise, possède à Ussy et à Bons-Tassilly.

Canu a été surpris par les gendarmes comme il s'emparai d'un lapin pris au collet et le cachait dans sa poche. Il prétend que ce n'est pas lui qui avait posé l'engin prohibé. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Mort tragique.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, une auto, dans laquelle se trouvait M. Halbout, boulanger à Ussy, canton de Falaise, sa femme et ses deux enfants, âgés de 9 ans et de 15 mois, s'est subitement renversée sur le talus de la route de Pont-des-Vers, près d'Ussy, après être passée sur deux tas de terre.

Les occupants ont été plus ou moins contusionnés mais le plus jeune des enfants n'a pu résister au choc reçu et est mort peu après son arrivée chez ses parents. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1936  -  Une reine de l’agriculture a été élue.  -  Mlle Madeleine Girard, d'Ussy, a été élue reine de l'Agriculture, à l'occasion des grandes fêtes qui  auront lieu à Falaise le 26 juillet pour le centenaire de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de Falaise. Mlle Madeleine Barbot, de Potigny, et Mlle Simone Denis, de Tournebu, ont été élues demoiselles  d'honneur.  

 

Septembre 1936  -  Les désespérés.  -  Depuis longtemps malade, un habitant d'Ussy, Fernand-Joseph Leplanquois, 59 ans, manifestait fréquemment l'intention de se donner la mort. 

Un jour, sa femme survint juste à point pour le retenir au moment où il allait se jeter par la fenêtre de sa chambre. Hospitalisé à Falaise, il sauta dans le vide d'une hauteur de cinq mètres. Sur ses instances, sa famille le ramena à Ussy, où il était l'objet d'une surveillance constante de la part des siens. 

Avant-hier, profitant d'un moment où sa femme avait le dos tourné, Leplanquois traversa vivement la cour devant sa maison, puis la route et alla se jeter dans un puits presque à sec sis dans le bourg. Il ne se noya pas, mais se fractura le crâne contre les parois.

Témoin du geste, Mlle Yvonne Allo appela à l'aide. Avec beaucoup de peine et à l'aide d'un grapin, MM. Masseron, Raduff et Langevin retirèrent du puits, dont le fond était rempli de gaz délétères, le cadavre du désespéré. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939  -  Un cheval s’emballe.    M Charles Marie, 52 ans, ouvrier agricole chez M. Lanse, à Ussy, transportait de l'eau dans une barrique placée sur un chartil. Tout à coup, la jument qu'il conduisait prit peur et s'emballa. M. Marie fut projeté sur le sol, cependant que la barrique et l'attelage culbutaient un peu plus loin.

Blessé à la tête et souffrant de contusions multiples. M. Marie a été admis à l'hôpital de Falaise.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  L’entr’aide aux mobilisés.  -  Réuni spécialement dans ce but le conseil municipal d'Ussy a décidé la création d'un Comité local d'entr'aide aux mobilisés de la commune. Il fait appel à toutes les bonnes volontés, particulièrement celles des dames et jeunes filles ayant des loisirs.

Les personnes soucieuses de s'intéresser à cette œuvre de solidarité nationale sont priées de se réunir la mairie d'Ussy, le dimanche 7 Janvier, à 10 h. 30, pour la formation du bureau. A tous, par avance le conseil dit Merci

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   Samedi, vers 13 h., un bâtiment de la ferme de M. André Levavasseur, pépiniériste à Ussy, propriété de M. Alexandre Colombe, au bourg, a été incendié.

Malgré la prompte arrivée des pompiers de Potigny et les secours des voisins, le bâtiment, renfermant 20 quintaux de paille et 6.000 bottes de foin, a été entièrement détruit, mais la maison d'habitation a pu être protégée. L'enquête a établi que le feu avait été mis par deux enfants de 5 et 6 ans jouant avec une allumette. Les dégâts, importants, sont assurés.

 

Février 1945  -  Le rail arrive !  -  Où çà ? Pas à Falaise pour le plus grand dommage des pépiniéristes d’Ussy dont l’écoulement des produits se trouve ainsi rendu impossible et qui, ne  pouvant plus expédier les plants qu’on leur demande cependant de tous les points de la France, se voient dans la pénible obligation d’envisager le licenciement de leur ouvriers.

Le fait est d’autant plus grave que les pépinières d’Ussy fournissent à l’Administration la majeure partie des jeunes arbres nécessaires à nos forets domaniales et que leur mise en sommeil risquerait de compromettre le plan de reboisement prévu pour l’après-guerre.

Le Comité de Libération d’Ussy réclame de toute urgence la reprise du trafic ferroviaire sur le tronçon Falaise-Morteaux-Couliboeuf. La Société Nationale des Chemin de fer l’a belle de justifier le slogan qui s’étale sur les murs en lettres hautes d’un pied et qui place, en l’espèce, au pied du mur : espérons qu’elle n’y piétinera pas !   (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Une histoire de revenants.  -   Deux jeunes gens, Louis Lenoirichal, 17 ans, de Ranchy, et Hubert Lefebvre, 19 ans, pépiniériste à Ussy, étaient allés coucher dans une maison appartenant à M. Rivière, au lieu dit « Les Marais » Vers 2 h. 30, ils furent réveillés par des bruits insolites semblant provenir du grenier. Ils visitèrent l’habitation, n’y  constatèrent rien d’anormal, et voulurent reprendre leur sommeil interrompu, mais aussitôt des pierres tombèrent autour d’eux, ils partirent alors non sans avoir, au préalable, fermé  portes et fenêtres. Lorsqu’ils s’y hasardèrent, vers 5 h. 50, celles-ci étaient ouvertes et les pièces en désordre, le linge était bouleversé et trois écheveaux de laine avaient disparu. Au pied d’un mur, se trouvait une échelle. La gendarmerie est aux trousses des revenants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Un cultivateur meurt tragiquement.  -  Par suite de l’éclatement d’un pneu, M. Bagnet-Dupot, d’Ussy, qui conduisait un tracteur attelé d’une remorque, a été projeté sur le sol et a eu la tête écrasé sous son véhicule. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1946  -  Un cultivateur se donne la mort.  -  Alors qu’il se trouvait chez sa mère, à Ussy, M. Raymond Levavaseur, 43 ans, cultivateur à Bons-Tassilly, a été découvert dans une   chambre, la gorge tranchée par un coup de rasoir. Le désespéré devait se marier prochainement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Un boche à mettre au pas.  -  Depuis deux mois, M. Émile Colombe, pépiniériste à Ussy, avait à son service un prisonnier allemand qui ne tarda pas à ne rien faire sinon la mauvaise tête. Après avoir tenté de débaucher ses camarades du voisinage, il a volé des planches et une bâche à son patron qui l’a reconduit au camp de Fleury. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Une douche malodorante.  -  La bonne entente ne règne pas entre deux habitants d’Ussy, Mme Rohée, née Maufras, 69 ans, et sa voisine , Mme Mathieu, son aînée de cinq ans. Comme celle-ci allait puiser de l’eau à une fontaine à laquelle elle n’aurait pas droit, Mme Rohée lui a assené quelques coups de balai. Deux jours après l’irascible dame a vidé le contenu de son vase de nuit sur le dos de la septuagénaire qui n’en a pas perdu une goutte. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  La cambriole.  -  Des inconnus ont pénétré par effraction  dans le garage de M. Halbout, mécanicien et maire de Grainville-Langanerie. Ils ont emporté deux roues d’auto d’une valeur de 50 000 francs.

Pour la troisième fois des malfaiteurs se sont introduits chez Mme Augustine Calbry, à Freney-le-Puceux, signalant leur dernier passage par le vol de 250 kilos de pommes de terre.

Des cambrioleurs ont fracturé le tiroir-caisse de la boucherie de M. Pantin, à Ussy, faisant main basse sur un millier de francs. La maison de M. Jules Manseron, cultivateur, a également reçu leur visite mais ils n’ont pris qu’une louche en fer blanc. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Pincé !   -   A la suite d’un audacieux cambriolage commis au camp d'aviation d'Orly, la police a procédé, à Ussy, à l'arrestation de l'un des malfaiteurs, Paul Leroy, comme il venait rendre visite à sa mère, très honorablement connue.

Dans les bagages de Leroy, les gendarmes ont découvert 65 000 francs en billets de banque. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une vieille habitude.   -  Un prisonnier boche « transformé » Wilhelm Malkmann, a volé à son patron, M . Guy Lamare, cultivateur à Ussy, deux litres et demi de Calvados, des œufs et 4 kilos de haricots, qu'il se proposait d'envoyer à sa famille en Allemagne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un beau coup de fusil.   -   Chassant à Ussy en compagnie de deux camarades, M. François James, commis boulanger à Villy, crut voir du gibier remuer dans un champ de betteraves, et fit feu, abattant... un chat. La propriétaire de l'animal Mme Hie, cultivatrice, estime que la bête valait 2 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Falaise.

Canton de Falaise Nord

Bons-Tassilly (R) ; Saint-Pierre-Canivet (R) ; Soumont-Saint-Quentin (D) Ussy (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Trois communes à l'honneur.  -   M. Villatte, Secrétaire Général de la Préfecture du Calvados, remettra dimanche 19 juin aux communes de Bon-Tassilly, Soumont-Saint-Quentin et Ussy, la Croix de Guerre qui leur a été discernée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   A l'honneur.  -   Dimanche dernier trois communes du Calvados martyr ont ajouté leurs noms au livre d'or de la reconnaissance de la Nation. En présence de M. Gervais, conseil général ; les localités d'Ussy, Soumont-Saint-Quentin et Potigny ont reçu avec le cérémonial traditionnel des mains de M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, la Croix de Guerre que leur a méritée leurs souffrances et leur héroïsme.

Les cérémonies se déroulèrent devant les Monuments aux Morts et les maires eurent l'honneur de recevoir des Croix de Guerre bien mérités en présence des populations accourues.

La clique d'Ouilly-le-Tesson et la société de musique « L'Espérance », de Soumont-Potigny prêtèrent leur concours aux cérémonies. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Une hécatombe de moutons.   -   Deux chiens appartenant à M. Leboucq, cultivateur à Leffard, ont déchiqueté à Ussy 10 moutons que M. Marie, de Bonnoeil, avait mis en pension chez M. Lamare. Préjudice 106 000 francs. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Mai 1950   -   Pour fêter une Croix.   -   Sur l'initiative du Syndicat Agricole d'Ussy, une trentaine de personnes ont assisté à un vin d'honneur servi au restaurant Fourey au cours duquel M. Marcel Cardon, le dévoué maire de la commune, a reçu la croix du Mérite agricole des mains de M. Gervais, conseiller général. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   La reconstruction des édifices publics à Ussy.   -      Un arrêté a déclaré d'utilité publique l'acquisition par la commune d'Ussy, soit à l'amiable, soit par voie d'expropriation   d'un terrain nécessaire à la reconstruction des écoles-mairie. (Le Bonhomme Libre)

USSY   -   La Poste

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