Mai
1832 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Séances
des 2, 3 et 4 mai 1852.
Mercredi
dernier la seconde session des assises de 1832 s'est ouverte, sous la
présidence de M. Berthauld, conseiller, par le discours d'usage
adressé aux jurés sur les devoirs et l'étendue de la magistrature
temporaire dont ils sont investis. Les
affaires ont été appelées ensuite.
-
Convaincu d'un vol peu considérable de blé, Louis Bourdon, journalier
à La Vacquerie, a été condamné à la peine de trois années
d'emprisonnement, ses aveux, la misère qui l'avait porté à commettre
ce vol, lui ont valu l'indulgence du jury et de la cour.
(Le Pilote du Calvados)
Mai
1832 -
Difficultés liées à la récolte de pommes.
- Depuis
plusieurs années notre pays, dont la principale et pour ainsi dire la
seule boisson, est le cidre, a été fort malheureux, sous ce rapport.
Depuis deux ans surtout, la récolte des pommes a totalement manqué, et
les caves ou celliers sont actuellement presque entièrement vides.
Aussi,
advinrent une troisième vendange également fâcheuse, et une partie de
la population serait réduite à boire de l'eau.
Les
pommiers ont en ce moment la plus belle apparence, une partie sont
arrivés à la floraison qui se fait bien, les autres, qui fleurissent
plus tard, promettent beaucoup aussi, et si l'automne répond aux
promesses brillantes du printemps, tout annonce une bonne année. Si le
vieux dicton normand, qui promet beaucoup de pommes dans les années où
il y a beaucoup de hannetons, est vrai, nous devons avoir pour cette
année de grandes espérances, car le nombre de ces insectes est tel
qu'on ne l'avait vu depuis longtemps. Il est même des localités où le
feuillage des arbres est entièrement dévoré par les myriades de ces
hôtes passagers qui viennent y chercher asile et nourriture.
(Le Pilote du Calvados)
Octobre
1833 -
Un incendie. -
Un incendie s'est manifesté, le 24
septembre dernier, au domicile du sieur Richard, dans la commune de la
Vaquerie. On évalue à 1 500 francs la perte qu'il a occasionnée. (Mémorial
du Calvados)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Par
ordonnance royale, les jeunes soldats de la classe 1841, sont appelés
à l'activité, le départ aura lieu le 15 juillet prochain pour le
corps de l'armée de mer, de la cavalerie, de l'artillerie, du génie et
des équipages militaires, pour les autres corps, le 16 du même mois.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1842 -
Nouvelles locales. -
Il paraît que les abondantes pluies
versées, depuis quelques jours, sur notre plaine, ont détruit en très
grande partie, ces myriades de petites chenilles noires qui ravageaient
tous les colzas et les menaçaient même, dans quelques contrées, d'une
dévastation complète.
Aussi
nos cultivateurs qui, dans la crainte d'être obligés de semer une
seconde fois, avaient fermé leurs magasins de graines au commerce,
commencent-ils à les lui rouvrir.
La
plus grande partie de cette plante précieuse est sauvée et presque
partout elle présente le plus magnifique développement. Il est assez
remarquable qu'aucune pièce de terre plantée en colza, quelque petite
qu'on la suppose, n'a été dévorée entièrement par les insectes dont
nous parlons, et qu'ils se sont contentés, au contraire, d'y marquer
leur funeste passage en les dépouillant partiellement, tantôt de deux
sillons en deux sillons, tantôt en losange, en écharpe, en zig-zag,
tantôt en y laissant juste au milieu, un grand vide quasi circulaire.
Tout le monde a pu vérifier ce fait, que nous avons nous-même été a
portée de constater, sur une vaste étendue de terrain. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Nouvelles locales.
- Le sieur
Paine, jeune homme de 19 ans, domestique de M. Langlois, propriétaire
à La Vacquerie, près Caumont, conduisait un des jours du Ia semaine
dernière une voiture de cidre à Caen.
En
traversant la campagne de Cheux, il tomba raide mort sur la roule d'une
attaqué d'apoplexie.
M.
Langlois, qui était monté derrière la voiture, ne s'aperçut de ce
malheureux accident que quand elle eu dépassé le cadavre de quelques
mètres. . (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1842 - Orage du 30 juin.
- Le
conseil engage M. le ministre de l'intérieur à prendre en grande
considération la réclamation des communes de Planquery, de
la Vaquerie, Cormolain, Sallen, Foulognes et Noron. qui ont
souffert de l'orage du 30 juin, et qu'il leur accorde un subside sur le
fonds commun. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1849 -
Nouvelles Locales. - Le 9 juillet, sur les neuf heures 1/2 du soir, un nommé
Jean-Jacques Lecoq, berger, demeurant à la Vacquerie arrondissement de
Bayeux, a été assassiné sur le territoire de la commune de Caumont,
à un kilomètre et demi environ de ce bourg. Lecoq était infirme et
marchait avec deux béquilles qui ont servi à le tuer. Les cris de la
victime et le bruit des coups qu'on lui portait avaient été entendus
par un grand nombre de personnes voisines du lieu du crime.
Quelques-unes
ne se sont pas même dérangées, croyant que c'était un père qui
battait son enfant, d'autres sont sorties de chez elles et se sont
rapprochées du lieu du crime, mais se sont arrêtées n'entendant plus
de bruit. Lecoq, à ce moment, cessait de vivre. Dix minutes à peine
auparavant il causait à 300 mètres de Là, a un embranchement de
routes, avec un journalier et ne paraissait redouter aucun danger.
L’assassin
fut entendu s'éloignant tranquillement du côté de Caumont et
prononçant deux ou trois fois ces mots : « Vas.... voleur
! »
Le
cadavre de Lecoq fut trouvé mardi, sur un sentier au bord d'un champ
tout près d'un petit chemin et au lieu même où il avait été
assassiné. Les tronçons ensanglantés de ses béquilles étaient à
ses côtés.
La
justice, informée de ce crime, s'est transportée sur les lieux,
accompagnée d'un médecin et elle a procédé à une minutieuse
information. Un berger demeurant à Caumont et à peu de distance du
lieu du crime, a été mis en état d'arrestation. Cet homme a reçu à
la figure et au bras deux fortes et récentes contusions, dont il n'a
pu indiquer clairement l'origine. La blouse qu'il portait lundi
soir au moment du crime paraissait mardi, à quatre ou cinq heures,
quand la justice a fait une perquisition chez lui, encore humide au col
et aux manches, comme si elle avait gardé la trace d'un lavage récent.
Un
beau-frère de la victime assure que l'inculpé avait, en sa présence,
tout récemment, proféré, quelques menaces contre Jean-Jacques Lecoq,
et la femme de celui-ci dit qu'il lui avait manifesté des craintes à
l'égard de cet individu. Ce dernier nie toute espèce de menace et tout
sentiment d'animosité contre Lecoq. Il est juste d'ajouter qu'il jouit
d'une bonne réputation et qu'il possède une certaine aisance. Lecoq
vivait dans la misère et était loin d'avoir au même degré que
l'inculpé l'estime de tout le monde.
Par
suite des investigations auxquelles s'est livrée la justice, l'auteur
du crime a été découvert et arrêté. Il parait résulter de
l'ensemble des faits recueillis que cet homme aurait agi sans
préméditation et dans le cas de légitime défense. Il ne serait plus
question que d'une affaire de coups et blessures ayant involontairement
occasioné la mort du nommé Lecoq. (source Journal de Honfleur)
Févriers
1851 -
Le Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 5 février 1851.
—
Une amende de 5 francs a été infligée au sieur Victor Guérin,
âgé de 54 ans, cultivateur, demeurant en la commune de La Vacquerie,
pour exercice illégale de la chirurgie.
—
La demoiselle Louise-Adélaïde Gautier, institutrice à Sallen,
inculpée du même délit, a été acquittée. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le
conseiller Lenteigne. Audience du 22.
Enguehard,
âgé de 27 ans, né à Condé-sur-Vire, domicilié au Perron, avait du
24 au 23 janvier dernier, à la Vacquerie, volé du grain au préjudice
des époux Hue chez lesquels il travaillait habituellement. Il a été
puni de 2 ans de prison. (source Le Journal de Honfleur)
Février
1855 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Adeline. Audience du 9 février.
Jean-Baptiste-Victoire
dit Le pileur, dit Sans-Chagrin, enfant naturel, né à Pont-Farcy, le 9
mars 1825, marchand de passementeries, est accusé d'avoir :
1°
du 9 au 10 février 1847, en la commune de la Vacquerie, soustrait
frauduleusement, au préjudice des époux Langlois, du chanvre, de la
filasse, du linge, du vin, de l'eau-de-vie ; et, au préjudice du sieur
Jean Lebeau, un peigne de filasse.
2°
Le 9 juillet 1854, à la Vacquerie, volé du jambon, du sucre, des
couteaux, de l'argent, des bijoux, du linge et tenté de commettre
d'autres soustractions, au préjudice des époux Desbissons.
3°
Le 17 septembre 1854, à Chéfresne, volé, au préjudice de la veuve
Costil, une boîte, une montre et de l'argent ; au préju[1]dice
de la demoiselle Elisa Costil, deux livres, et
au préjudice du sieur Groschesne, une somme d'argent et des chemises,
et, d'avoir tenté en outre de commettre d'autres vols au préjudice de
ce propriétaire.
4°
Enfin, Le Pileur est accusé d'avoir, le 25 septembre, à St-Martin-Don,
soustrait de l'argent et un coupon d'étoffe au préjudice du sieur
Javey.
Total
onze vols et deux tentatives de vols commis à l'aide des circonstances
aggravantes de nuit, escalade, effraction extérieure, effraction
intérieure, dans des maisons habitées ou destinées à l'habitation,
Déclaré
coupable sur tous les chefs, Le Pileur est condamné à 15 ans de
travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)
Mars
1856 -
Nouvelles du matin. -
Le
25 mars, vers onze heures du soir, en la commune de la Vacquerie, sur la
route départementale, le nommé Leroquais Jean, cultivateur, domicilié
à Livry, conduisait une voiture attelée d'un cheval, dans laquelle il
était monté. En passant sur un de ces tas de boue sèche qu'on
rencontre quelquefois sur les routes, sa voiture a été culbutée et
lui a broyé la poitrine.
Au
cri plaintif qu'il a poussé, on a couru à son secours, mais on n'a
plus trouvé qu'un cadavre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1856 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 5 novembre 1856.
Ont
été condamnés : Pierre-François-Augustin Lecarpentier, âgé de 65
ans, ancien marchand de chevaux, né et demeurant à La Vacquerie, et
François-Richard Lerot, âgé de
43 ans, marchand de chevaux, né à Cahagnes, demeurant à Caumont, le
premier, en 8 jours d'emprisonnement et en 16 francs d'amende ; et le
second, en un mois de la même peine, et aussi en 16 francs d'amende,
pour avoir, sur différents champs de foire, exposé et vendu un cheval
qu'ils savaient atteint de la morve. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1860 - Police correctionnelle.
-
Audiences
des 16 et 22 août 1830.
Ont
été condamnés :
-
Jacqueline-Geneviève Jeanne, âgée de 47 ans, journalière,
née et demeurant à La Vacquerie, en un mois
d'emprisonnement et en 50 francs d'amende pour bris de clôture.
-
Etienne-Auguste Le Terrier, âgé de 36 ans, journalier, né et
demeurant à Bayeux, en un mois d'emprisonnement pour coups et
blessures.
-
François-Adolphe Catherine, âgé de 25 ans, journalier, né et
demeurant à Caenchy, en 30 fr. d'amende pour délit de
chasse. ( L’Écho Bayeusain )
Décembre
1860 - Deux accidents de la route.
-
Le 17 de ce mois, sur le chemin vicinal de la commune de la
Vacquerie, canton de Caumont, le sieur Guernier (Jacques), âgé
de 31 ans, demeurant au même lieu, est tombé sous la roue d'une
voiture chargée de poudre de chaux, et a été blessé mortellement.
Le
même jour, plusieurs personnes de Bayeux, passant en voiture dans la
commune de Bucéels, trouvèrent, sur la route, le cadavre d'un cheval
qui y était abandonné. A l'aspect de ce cadavre, le cheval qui les
conduisait fut pris de peur, versa la voiture, qui fut brisée.
Le
conducteur a eu l'épaule fracassée, et une des personnes qui
l'accompagnaient a reçu de fortes contusions. ( L’Ordre et la
Liberté)
Mars
1863 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Violas.
Audience
du 28 février.
Quatre
incendies arrivés successivement, et à peu de jours d'intervalle, dans
la commune de la Vacquerie, motivaient la comparution sur les bancs de
la Cour d'assises des trois accusés ci-après :
1º
Cécile-Marie Bayeul, 16 ans, domestique, demeurant à la
Vacquerie.
2°
Louis-Ambroise-Victor Cachelou, 50 ans, agent d'assurances,
demeurant à Caen.
3°
Marie-Aimée Tillard, veuve Leneveu, 44 ans, cultivatrice,
demeurant à la Vacquerie.
Voici
les faits recueillis par l'information judiciaire.
Le
15 octobre 1862, vers neuf heures du matin, le feu éclatait
tout-à-coup à un tas de bourrées placées sous un hangar dépendant
d'une maison habitée par les époux Denize et leur servante, la fille
Bayeul. Avant l'arrivée des secours, l'incendie avait fait de rapide
progrès et consumé la cuisine, où couchaient les époux Denize, une
cave, une grange, une bergerie et une piece occupée par un sieur Auger,
sous-locataire des époux Denize. L'immeuble, appartenant à un sieur
Tillard, de Bayeux, n'était pas assuré.
Le dommage, en ce qui le concerne, fut évalué a 1 500 fr. Le mobilier
n'était pas non plus assuré, il pouvait valoir 700 fr.
Les
époux Denize, victimes de cet incendie, se réfugièrent, avec ce
qu'ils avaient pu sauver. dans une maison voisine, appartenant à une
dame Bosquain.
Dans
la nuit du 22 au 23 octobre, le feu prit à un corps de bâtiments
voisin habité par des époux Tabard. Tout fut consumé, sauf quelques
pièces de mobilier qu'on sauva à grand
peine, le linge des époux Denize, qui se trouvait dans cette maison,
devint la proie des flammes.
Le
25 octobre, vers dix heures du matin, un troisième incendie consumait
des bâtiments appartenant à un sieur Lefrançois, et tout ce qu'ils
contenaient. Ces bâtiments. n'étaient pas habités en ce moment, ils
servaient de dépôt à des instruments aratoires et à des récoltes,
et le sieur Denize, après l'incendie du 15 octobre, avait obtenu la
permission d'y serrer une certaine quantité de bourrées.
Enfin,
le lendemain 26, un quatrième incendie éclatait. vers onze heures du
matin, dans la maison qu'occupaient les époux Denize, Denize était aux
champs à faire paître ses moutons, sa femme était à la messe, et la
fille Bayeul. qui devait s'y rendre aussi bientôt, était restée seule
quelques instants à la maison. Le feu s'était manifesté presque
immédiatement après son départ. Attaqué dés sa naissance,
l'incendie, qui avait son siége dans la cave, ne put heureusement se
développer, et se borna à quelques objets dont la valeur est fixée à
30 ou 40 fr.
Cette
succession d'incendies, s'acharnant, pour ainsi dire, sur une même
famille, avait appelé l'attention sur la fille Bayeul, et cette
circonstance, que le dernier incendie avait pris naissance
immédiatement après sa sortie, fixa définitivement les soupçons :
cette fille fut arrêtée.
Après
avoir d'abord cherché a nier sa culpabilité, la fille Bayeul se
reconnut l'auteur des incendies du 15, du 25 et du 26 octobre quant à
celui du 23, elle a constamment affirmé qu'elle ne s'en était pas
rendue coupable. Elle a déclaré que la pensée du premier de ces
crimes lui avait été suggérée par la femme Leneveu, ennemie des
époux Denize, et que cette femme, pour la récompenser, lui avait
donné une pièce de cinquante centimes. Pour commettre les deux autres
crimes, elle avait cédé aux suggestions du nommé Cachelou, agent
d'assurances, qui, pour vaincre sa résistance et faire disparaître un
dernier scrupule lui avait déclaré que c'était lui qui avait mis le
feu, le 25 octobre à la maison du sieur Lefrançois.
Les
recherches de la justice avaient paru confirmer les déclarations de la
fille Bayeul. La veuve Leneveu, bien connue par sa méchanceté, était
ouvertement l'ennemie des époux Denize. Bien des fois elle avait
proféré contre eux des propos et des menaces qui rendaient
vraisemblables les excitations qui lui étaient imputées. Après le
premier incendie, une pièce de cinquante centimes avait été trouvée
dans les poches de la fille Bayeul, qui ne devait posséder aucun
argent.
Quant
à Cachelou, déjà condamné pour vol, cet homme n'avait d'autres
ressources que les remises que lui faisait sa compagnie d'assurances sur
les adhésions qu'il pouvait recueillir. Il paraissait donc avoir
intérêt à les provoquer par tous les moyens possibles, même par
l'incendie, qui, en effrayant les populations, devaient lui amener des
adhérents. Cachelou a constamment nié connaître la fille Bayeul, qui,
au contraire, précisait les diverses circonstances dans lesquelles elle
avait eu des entretiens avec lui et jusqu'aux costumes qu'il portait.
Interrogé
sur l'emploi de son temps dans la soirée du 22 octobre, Cachelou n'a pu
rendre compte d'une période qui a paru être celle qu'il aurait
employée à commettre le crime qui lui
était reproché.
M.
Edmond Olivier, premier avocat général, a soutenu l'accusation en ce
qui concerne la fille Bayeul seulement, et l'a abandonnée au sujet des
deux autres accusés.
Me
Viallet a présenté la
défense de la fille Bayeul, et Mes Villey et Guernier
assistaient, le premier, le nommé Cachelou, et le second, la veuve
Leneveu.
Le
jury a rendu un verdict de non-culpabilité en faveur de Cachelou et de
la veuve Leneveu. Ces deux individus ont, en conséquence, été
acquittés.
Quant
à la fille Bayeul, elle a été déclarée coupable, mais comme elle a
été reconnue, en même temps, avoir agi sans discernement, la Cour a
ordonné sa détention dans une maison de correction jusqu'à
l'accomplissement de sa vingtième année. (l’Ordre et la
Liberté)
Avril
1864 - Une
nomination. -
Nous apprenons
que M. l'abbé Allan, qui, depuis neuf années, était vicaire de
Saint-Sauveur, vient d'être nommé curé de la paroisse de la
Vacquerie, canton de Caumont.
Nous
sommes persuadé que, tout en applaudissant à cette nomination, les
paroissiens de Saint-Sauveur n'en apprendront pas la nouvelle sans
exprimer également les regrets que valeur causer le départ de cet
ecclésiastique, qui a montré tant de zèle et de dévouement pendant
le temps qu'a duré son vicariat. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1864 -
Réunions de communes.
- Le
Conseil émet l'avis que le hameau de la Groudière soit distrait de la
commune de la Vacquerie pour être réuni à la commune de la
Lande-sur-Drôme.
-
Commune de la Chapelle-Hainfray. - Le Conseil est d'avis qu'il y
a lieu de réunir la commune de la Chapelle-Hainfray à celle de
Valsemé. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1866 -
Une décision. -
Par décision du 4 septembre courant, M. le ministre de
l'instruction publique a approuvé le projet d'agrandissement d'une
maison d'école à la Vacquerie. En raison des sacrifices que cette
commune s'impose dans la circonstance dont il s'agit, Son Excellence a
bien voulu lui accorder un secours de 3000 francs.
Décembre
1867 -
Le pain. - La
police vient de saisir de nouveau chez plusieurs de nos boulangers des
pains mis en vente ne pesant pas le poids indiqué par leur forme. Des
procès-verbaux ont été dressés.
Août
1871 -
Fait divers.
- Des
phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le
département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie
de
fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les
toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec,
des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui
s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une
véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de
Paris.
Août
1871 -
Les impôts
- Seigneur
! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts
sur tout.
Sur
les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.
Mais
ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui
en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on
mette un impôt sur la
teurgoule.
La
teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les
petites maîtresses et les muscadins.
Mes
petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les
gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..
Et
cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de
telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche
leur en teurd !
Septembre
1871 -
Fait divers.
- On
nous signale le départ prématuré des hirondelles, malgré la
température élevée à cette époque de la saison. Il en reste
cependant encore, mais peu dans nos contrées. On peut voir dans ce
phénomène un indice certain d'un hiver précoce et rigoureux.
Septembre
1871 -
Fait divers.
- Dimanche
dernier, 10 septembre, fête patronale de saint Sulpice, à La
Vacquerie, a eu lieu l'installation de M. l'abbé Grin, nommé curé de
cette paroisse. Après la messe, le cortège s'est rendu, tambour et
drapeau en tête, vers une tente décorée de fleurs où un banquet de
130 couverts avait été préparé. M. le maire a prononcé un discours
et a présenté à M. le curé un magnifique cadeau au nom de ses
paroissiens.
Mars
1872 -
Incendie.
- Un
incendie accidentel a éclaté le 12 de ce mois, à la Vaquerie, canton
Caumont, et a consumé un corps de bâtiment couvert en chaume et une
assez grande quantité de linge renfermé dans le grenier, au préjudice
de Mme veuve
Houssin.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes
pour le
reconnaître.
Novembre
1876 -
Découverte d’un cadavre.
- Dimanche
dernier, vers 5 heures du matin, M Marcel-François Guernier, âgé de
42 ans, venant de Longraye a été trouvé
mort dans sa voiture en arrivant à son domicile. La mort a
été déterminée par une congestion cérébrale causée par le froid.
Août
1881 - Infanticide.
- Une fille âgée
de 25 ans, nommée Victoire-Marguerite, au service du sieur Chevalier,
cultivateur à la Vacquerie, se sentant prise, des douleurs de
l'enfantement, partit de chez son maître le 22 août pour aller à
Saint-Jean-des-Baisants.
En route, sur le territoire de la commune de Rouxeville, elle mit au
monde un enfant du sexe
masculin. Au bout de quelques jours, elle est rentrée chez ledit
Chevalier, et dans la même nuit, l'enfant a été tué et jeté dans un
puits de la commune de Cahagnes.
Une enquête a été
ouverte et la fille Victoire-Marguerite a été écrouée à la maison
d'arrêt de Bayeux, ainsi que le sieur Chevalier.
Juin
1888 -
Les suites de l’hiver.
- La longueur
de hiver a été désastreuse pour les Moutons. Dans le Bocage, des
bergers ont vu périr le tiers de leurs troupeaux. On signale, la
Vacquerie, un berger qui, à lui seul, a perdu quarante-deux moutons.
Juin
1888
-
Requiescant in pace.
-
Il
y a des familles qui n'ont pas de chance. Le Journal de Caen a constaté
l'échec subi par M. Langlois, ancien maire de la Vacquerie. Notre
confrère aurait pu ensevelir dans le même linceul le cousin le M.
Langlois, M. Lepersonnier, ancien maire de Tilly.
Septembre
1892 -
Fête. -
La Vacquerie. —
Fête patronale St-Sulpice le 11 septembre et installation du maire et
de l'adjoint, jeux et divertissements variés, concert par la fanfare de
Caumont, tir à la carabine avec nombreux prix. Illuminations, bal et
feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Pluie et vent. -
Les tempêtes annoncées avec l'équinoxe se sont
produites. L'Europe tout entière a été, pendant deux jours, sous le
coup d'un cyclone de deuxième classe, si on le compare à celui de
Paris. S'il n'y a pas eu d'accidents de personnes, en revanche les
dégâts matériels sont considérables.
Dans
notre région, des milliers d'arbres ont été abattus, sur les routes,
la circulation était interrompue. Le long du canal de Caen à la mer,
il y après de 300 arbres abattus ou déracinés. Les pommiers ont
partout beaucoup souffert. C'est un spectacle tout à la fois curieux et
attristant de voir ces arbres fruitiers verts d'un côté, roussis de
l'autre par le vent. Cette tempête pourrait bien influer sur la saison
prochaine.
On
craint que les bourgeons exposés au vent n'aient été brûlés et ne
donnent pas de fruits l'an prochain. De nombreuses maisons, surtout
celles en construction, ont été endommagées.
Des
bestiaux ont été tués. A la Vacquerie, deux vaches ont été tuées
d'un coup par un peuplier. A Arganchy, une vache de 500 fr. a été
tuée sous un pommier.
Notre
littoral a souffert aussi. Plusieurs barques out été brisées, un
grand vapeur anglais, chargé de grains, s'est échoué à quelques
mètres des jetées de Honfleur et a été ouvert
en deux par la force des lames. Tout est perdu sauf l'équipage qui a
été sauvé.
Du
côté de la Rochelle, plusieurs matelots ont disparu. Au Havre, un
jeune imprudent a été enlevé par une lame et a disparu. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1899 -
Les effets du vin.
- Un
dimanche, Emmanuel Leconte,
Charles Mottin et Auguste Saussaye, domestiques à la Vacquerie, après
avoir absorbé pas mal de consommations chez un cabaretier du lieu,
sortirent pour aller finir la nuit à boire chez l'un d'eux. En partant,
Leconte et Mottin luttèrent sur la route et tombèrent à terre.
Saussaye, qui était
resté en arrière pour acheter une bouteille de vin, crut que Leconte
frappait son ami. Il se rua sur lui, le renversa à plusieurs reprises
et lui cassa la bouteille de vin sur la tête.
Leconte
a dû garder le lit plusieurs jours. Quant à Saussaye, le tribunal de
Bayeux, tenant compte de sa méprise, ne l'a condamné qu'à huit jours
de prison avec la loi Bérenger
et à 10 francs d'amende. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
Parents veillez. -
Le jeune Julien Leblanc, 2 ans, dont les parents habitent à
Saint-Aubin-Lebizay, canton de Cambremer, s'est empoisonné
accidentellement.
—
Le jeune Charles Leièvre, 21 mois, s'est noyé dans une mare, sise
près la maison de ses grands-parents, à la Vacquerie, près Caumont-l’Eventé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
La chaleur. -
La
chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à
35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en
Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels.
Par
place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un
café et a traversé la salle sans faire de dégâts. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 - Découvert d'un cadavre. - Mercredi
dernier, vers 9 heures du matin, Mme Ygouf propriétaire, ayant des
inquiétudes au sujet de l'un de ses voisins, le sieur Lefrançois,
qui n'avait pas reparu dans la commune depuis le dimanche, se rendit,
accompagnée de son domestique, à son domicile. Trouvant les
portes fermées, elle regarda par une fenêtre et aperçu que
Lefrançois étendu tout habillé sur son lit. Une odeur infecte se
dégageait de l'appartement.
Mme
Ygouf prévint le maire ainsi que les gendarmes et Mme Lefrançois ; les
portes furent ouvertes, et l'ont pu examiner le cadavre, qui ne portait
aucune trace de coups ; le lit était maculé de sang provenant de la
bouche. Dans la cuisine, on trouva sur le buffet une petite bouteille
contenant encore du
liquide, et qui a été saisie.
M.
Le docteur Lamy n'a pu encore se prononcer sur les causes de la mort.
Lefrançois qui était âgé de 53 ans, était en instance de divorce
avec sa femme, et n'avait jamais manifesté aucune intention de se
suicider.
Octobre
1901 - Noces d’or.
- Les
époux François James, demeurant à la Vacquerie, près Caumont : le
mari, 78 ans, et la femme, 74 ans, viennent de célébrer leurs noces
d'or, entourés de leurs enfants, petits-enfants et de nombreux amis.
Les
heureux époux jouissent d'une excellente santé. (Source : Le
Bonhomme
Normand)
Février
1904 - L’affaire de La Vacquerie.
- Le
sieur François Diény, propriétaire à la Vacquerie, canton de
Caumont, trouva l'autre jour, sur le chemin, le cadavre d'un individu
portant à la tempe gauche des traces de coups. Près de lui était un
camion contenant des pièges à taupes et une houe.
On
reconnut aussitôt le mort. C'était un sieur Jacques Lamy, 66 ans,
taupier à Parfouru-l'Eclin, près Caumont.
On
transporta son corps à hospice des vieillards et on fit une enquête.
Elle apprit que Lamy était allé chez le sieur Hue, 46 ans,
propriétaire à la Vacquerie; demeurant à 1 500 mètres du lieu où le
cadavre avait été découvert. Hue, qui était couché, s'était levé
et avait invité Lamy à s'en aller. En discutant vivement, tous deux
entrèrent dans la remise ou Lamy
avait abrité son camion. Émile Pigauchet, domestique de Hue, aida
ensuite le taupier à sortir son camion, et il lui vit la figure
ensanglantée. Hue tenait à la main un bâton. Lamy, en s'éloignant,
dit encore à un passant que Hue, qui était ivre, l'avait frappé. Un
peu plus loin, le malheureux tomba pour mourir.
Le
parquet ds Bayeux s’est rendu à la Vacquerie. L'autopsie a conclu à
une mort subite causée par une lésion du cœur, car il n'y avait
aucune fracture du crâne, la peau seule était atteinte. En
conséquence Hue a été laissé en liberté provisoire, et sera traduit
en police correctionnelle. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1914 -
Macabre découverte. -
On a trouvé,
dans la Drôme, le cadavre de la demoiselle Léonie Porée, domestique
chez M. Viard, marchand de porcs à La Vacquerie, près
Caumont-l'Eventé.
On
ignore les causes de ce suicide, mais, plusieurs fois déjà, la
demoiselle Porée avait manifesté l'intention de se donner la mort.
(Bonhomme Normand)
Novembre
1914 -
Avis aux minotiers et boulangers.
- Le
Préfet du Calvados informe les minotiers et boulangers que le Ministre
de la Guerre se trouve dans l'impossibilité de renouveler les sursis
d'appel accordés aux ouvriers minotiers et boulangers mobilisés. Il
les invite, en conséquence, à réunir, avec le concours des
Municipalités, le nombre d'ouvriers indispensables, soit parmi les
hommes dégagés de toutes obligations militaires, soit parmi les
réfugiés français ou belges, soit même aussi, suivant les régions,
parmi l'élément étranger appartenant aux pays neutres. (Bonhomme
Normand)
Mai
1919 -
Coups. -
Une plainte pour coups a été déposée par Madame Guilbert,
contre son mari Aimable Guilbert, cultivateur à La Vacquerie.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1920 -
Écrasé sous une machine à battre.
- Victor
Lefranc, journalier, au service de Mme veuve Bion, cultivatrice à La
Vacquerie, canton de Caumont, était
allé, aidé le fils de sa patronne et de M. Legris, chercher une
machine à battre.
En
revenant, M. Lefranc est tombé sous une des roues qui lui a écrasé la
colonne vertébral. Transporté chez Mme Bion, il a expiré une heure
après. Le malheureux qui, était, âgé de 47 ans, laisse une veuve et
deux fils. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
Stupides méfaits. -
Deux jeunes gens, Jules Auvray, 22 ans, et Louis Denis, 15
ans, domestiques de ferme à La Vacquerie. canton de Caumont-l’Éventé,
ont
saccagé la propriété de M. Diény, à Caumont, dans le seul but de
mal faire. Après avoir brisé les barrières d'un herbage à coups de
hache, ils se sont attaqués à l'habitation, en arrachant les portes et
les fenêtres. Ils ont été arrêtés. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1922 -
Sous les roues. - Les
deux chevaux de M. Paul Ozouf, 52 ans, cultivateur à La Vacquerie,
canton de Caumont, qui se rendait à Sermentot, s'étant emballés, leur
maître perdit l'équilibre et tomba sous la voiture. Une des roues lui
passa sur le ventre. M. Ozout a été reconduit à son domicile dans un
état grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1929 -
La température. - La chaleur
après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la
maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est
maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des
30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir
la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas
trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses
inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux
véritables souffrances physiques que cause une température aussi
élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter
sérieusement les agriculteurs.
Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de
puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les
besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire
charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne
sensible et des dépenses considérables.
Les
villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et
donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire
arroser, ce qui grève incontestablement le
budget.
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60
minutes.
Novembre
1929 -
Le téléphone dans le Calvados.
-
Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est
avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique
calvadosien s'étend avec une heureuse régularité. Ces temps derniers,
10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à
porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes calvadosiennes pourvues
du téléphone.
Parmi
celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes
vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre
d'abonnés, qui était de 3408 en 1927, est passé à 5904
en 1928 et à 6463 en 1929.
Décembre
1929 -
L'état des cultures. -
L'état des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le
Journal Officiel :
Les
semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont une
levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont à
souffrir en divers points des dépréciations des corbeaux. Par suite de
la douceur de la température, l'herbe continue à pousser dans les
prairies. Les bas-fonds commencent à être submergés par suite de
l'abondance des pluies.
Avril
1932 -
Père indigne. -
La gendarmerie de
Caumont-l'Eventé apprenait dernièrement par l'instituteur de La
Vacquerie, qu'un écolier, René Marguerite, 7 ans, était brutalisé depuis
longtemps par son père, Gustave Marguerite, 28 ans, journalier.
Le
médecin appelé, constata que le malheureux enfant portait la trace de
36 coups violents sur tout le corps. Le père denaturé a été
écroué. (Bonhomme Normand)
Juillet
1932 -
Les jeux périlleux -
Vers midi, trois enfants de La Vacquerie, canton de
Caumont, rentrant de l'école, s'accrochèrent derrière la camionnette
de M. Lelaidier, boulanger à Caumont, en tournée dans le bourg. Un
quatrième, Maurice Mortel, 12 ans, se laissait traîner, les pieds sur
la route. Il parcourut ainsi 150 mètres puis tomba à terre où il
resta étendu.
L'automobiliste,
qui n'avait rien vu, s'arrêta plus loin et s'empressa auprès du petit
blessé qu'il porta chez ses parents. Le médecin a diagnostiqué une
commotion cérébrale. L'enfant, dont l'état est grave, porte en outre
une blessure à l'épaule et des plaies au visage. (Bonhomme Normand)
Mai
1938 - En faisant sauter des souches, un cultivateur met le
feu à sa ferme.
- M.
Pierre Richard, cultivateur à La Vacquerie, était occupé avec M.
Soucy, à faire sauter des souches d'arbres, situées près de sa
ferme. Il employait pour ce travail de la poudre à mine. Tout près du
lieu de son travail se trouvaient des bâtiments couverts en
chaume qui soudain se mirent à flamber. Les pompiers de Caumont
appelés combattirent le fléau.
Malgré
la promptitude des secours un bâtiment abritant du matériel agricole a
été détruit, trois tonneaux de cidre ont pu être préservés.
Détail
malheureux : au départ de Caumont, le conducteur habituel de la pompe,
M. Stévenin, mécanicien, a fait une chute et s'est blessée
grièvement.
Les
dégâts, assez importants, sont couverts par une assurance.
(source le Moniteur du Calvados)
Février
1940 -
Grave accident d'auto. -
Mme Leprêtre, 29 ans, foraine à Aunay-sur-Odon, venant de la
route de Torigni et se dirigeant vers Caumont-l'Eventé, en panne avec
sa voiture, demanda à un automobiliste de passage, M. Vautier, forain
à Torigni, de lui prêter assistance. Ce dernier stoppa sa voiture du
côté opposé à celle de Mme Leprêtre.
Quelques
instants plus tard survint une troisième voiture, conduite par M.
Rihouet, 36 ans, courtier en bestiaux à Torigni, qui, ayant mis son
éclairage en code, ne vit pas la voiture de M. Vautier et
la projeta en travers de la berne. M. Vautier, renversé par sa propre
voiture, fut relevé sérieusement blessé et transporté à la clinique
de Saint-Lô, où son état a été jugé grave.
Avril
1944 -
Le banditisme chez nous.
- A la suite d'un
cambriolage commis La Vacquerie, chez
M. Lelégeois, et de la découverte des armes dont s'étaient servis
les malfaiteurs, la gendarmerie vient d'arrêter trois
garnements de 15, 16 et 17 ans, de Potigny. Ayant formé une association
« terroriste » dans le but de se procurer de l'argent par tous
les moyens, ils avaient pour armes de redoutables matraques et un gros
pistolet sans munitions. Ils opérèrent ainsi chez M. Roser, à
Bon-Tassilly, qui les mit en fuite, chez Mme Vve Toutain, à
Ouiliy-le-Tesson, (4.000 fr. de denrées), chez Mme Lelégeois, à La
Vacquerie (30.000 fr.), chez M. Alix, à Soumont, et Delamare, à
Potigny.
Mars
1945 -
Dramatiques imprudences.
-
Maurice Hélène, 19 ans, de Vierville, qui, enfreignant les recommandations de son père,
traversait un champ de mines, a sauté sur l’une d’elles et a été grièvement
atteint à la cuisse gauche.
A
la Vacquerie,
une grenade a explosé au milieu d’un groupe d’enfants du fait de l’imprudence
de l’un de ceux-ci qui s’amusait
avec l’engin. Une fillette, Françoise Breuille, 6
ans, a été tuée par un éclat, a sérieusement blessés, Albert et
Aline Nicolle, 13 et 8 ans ; Fernand Soucy, 13 ans et René
Poisson, 8 ans, ont été transportés à l’hôpital de Caen.
A
Campigny, deux jeunes gens, Joseph Marie, 19 ans, et René Godefroy, 16
ans, ont été blessés, l’un à la main droite l’autre à la main
gauche, en manipulant une grenade. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Un tour de cochon. –
C’est celui que vient de jouer à ses maîtres, les époux
Levert, cultivateurs à La Vacquerie, une truie qui a mis bas 10
marcassins. La mère et les enfants se portent bien mais ces naissances
inattendues n’en posent pas moins des problèmes embarrassants pour l’avenir !
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Août
1947 -
Un joli monsieur. –
La gendarmerie a procédé à l’arrestation de François Masset,
voyageur de commerce, demeurant à La Vacquerie, qui s’était livré
à des actes immoraux sur la personne d’un pauvre d’esprit, âgé de
22 ans.
Masset
a fait d’ailleurs d’autres victimes. Parfaitement amoral, il tire
une certaine vanité de ses exploits. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Un suicide à la Vacquerie.
- Neurasthénique,
Mme Pommier, cultivatrice à la Vacquerie, s'est suicidée par pendaison
dans sa ferme. Le corps fut découvert par un employé de la
désespérée, M. Pierre Hams à qui celle-ci avait dit quelques jours
plus tôt : « avant de quitter ta place tu iras à mon
enterrement ». (Source
: Le Bonhomme Libre)
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