15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

La VACQUERIE

Canton de Caumont-l'Éventé

Les habitants de la commune de La Vacquerie sont des Vacquerois, Vacqueroises.

Mai 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Séances des 2, 3 et 4 mai 1852.

Mercredi dernier la seconde session des assises de 1832 s'est ouverte, sous la présidence de M. Berthauld, conseiller, par le discours d'usage adressé aux jurés sur les devoirs et l'étendue de la magistrature temporaire dont ils sont investis. Les affaires ont été appelées ensuite.

- Convaincu d'un vol peu considérable de blé, Louis Bourdon, journalier à La Vacquerie, a été condamné à la peine de trois années d'emprisonnement, ses aveux, la misère qui l'avait porté à commettre ce vol, lui ont valu l'indulgence du jury et de la cour. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1832    -    Difficultés liées à la récolte de pommes.   -   Depuis plusieurs années notre pays, dont la principale et pour ainsi dire la seule boisson, est le cidre, a été fort malheureux, sous ce rapport. Depuis deux ans surtout, la récolte des pommes a totalement manqué, et les caves ou celliers sont actuellement presque entièrement vides.

Aussi, advinrent une troisième vendange également fâcheuse, et une partie de la population serait réduite à boire de l'eau.

Les pommiers ont en ce moment la plus belle apparence, une partie sont arrivés à la floraison qui se fait bien, les autres, qui fleurissent plus tard, promettent beaucoup aussi, et si l'automne répond aux promesses brillantes du printemps, tout annonce une bonne année. Si le vieux dicton normand, qui promet beaucoup de pommes dans les années où il y a beaucoup de hannetons, est vrai, nous devons avoir pour cette année de grandes espérances, car le nombre de ces insectes est tel qu'on ne l'avait vu depuis longtemps. Il est même des localités où le feuillage des arbres est entièrement dévoré par les myriades de ces hôtes passagers qui viennent y chercher asile et nourriture. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1833    -    Un incendie.   -   Un incendie s'est manifesté, le 24 septembre dernier, au domicile du sieur Richard, dans la commune de la Vaquerie. On évalue à 1 500 francs la perte qu'il a occasionnée. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -   Par ordonnance royale, les jeunes soldats de la classe 1841, sont appelés à l'activité, le départ aura lieu le 15 juillet prochain pour le corps de l'armée de mer, de la cavalerie, de l'artillerie, du génie et des équipages militaires, pour les autres corps, le 16 du même mois. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1842  -  Nouvelles locales.   -   Il paraît que les abondantes pluies versées, depuis quelques jours, sur notre plaine, ont détruit en très grande partie, ces myriades de petites chenilles noires qui ravageaient tous les colzas et les menaçaient même, dans quelques contrées, d'une dévastation complète.

Aussi nos cultivateurs qui, dans la crainte d'être obligés de semer une seconde fois, avaient fermé leurs magasins de graines au commerce, commencent-ils à les lui rouvrir.

La plus grande partie de cette plante précieuse est sauvée et presque partout elle présente le plus magnifique développement. Il est assez remarquable qu'aucune pièce de terre plantée en colza, quelque petite qu'on la suppose, n'a été dévorée entièrement par les insectes dont nous parlons, et qu'ils se sont contentés, au contraire, d'y marquer leur funeste passage en les dépouillant partiellement, tantôt de deux sillons en deux sillons, tantôt en losange, en écharpe, en zig-zag, tantôt en y laissant juste au milieu, un grand vide quasi circulaire. Tout le monde a pu vérifier ce fait, que nous avons nous-même été a portée de constater, sur une vaste étendue de terrain. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le sieur Paine, jeune homme de 19 ans, domestique de M. Langlois, propriétaire à La Vacquerie, près Caumont, conduisait un des jours du Ia semaine dernière une voiture de cidre à Caen.

En traversant la campagne de Cheux, il tomba raide mort sur la roule d'une attaqué d'apoplexie.

M. Langlois, qui était monté derrière la voiture, ne s'aperçut de ce malheureux accident que quand elle eu dépassé le cadavre de quelques mètres. . (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1842    -  Orage du 30 juin.   -   Le conseil engage M. le ministre de l'intérieur à prendre en grande considération la réclamation des communes de Planquery, de la Vaquerie, Cormolain, Sallen, Foulognes et Noron. qui ont souffert de l'orage du 30 juin, et qu'il leur accorde un subside sur le fonds commun. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1849  -  Nouvelles Locales.   -  Le 9 juillet, sur les neuf heures 1/2 du soir, un nommé Jean-Jacques Lecoq, berger, demeurant à la Vacquerie arrondissement de Bayeux, a été assassiné sur le territoire de la commune de Caumont, à un kilomètre et demi environ de ce bourg. Lecoq était infirme et marchait avec deux béquilles qui ont servi à le tuer. Les cris de la victime et le bruit des coups qu'on lui portait avaient été entendus par un grand nombre de personnes voisines du lieu du crime.

Quelques-unes ne se sont pas même dérangées, croyant que c'était un père qui battait son enfant, d'autres sont sorties de chez elles et se sont rapprochées du lieu du crime, mais se sont arrêtées n'entendant plus de bruit. Lecoq, à ce moment, cessait de vivre. Dix minutes à peine auparavant il causait à 300 mètres de Là, a un embranchement de routes, avec un journalier et ne paraissait redouter aucun danger.

L’assassin fut entendu s'éloignant tranquillement du côté de Caumont et prononçant deux ou trois fois ces mots : « Vas.... voleur ! »

Le cadavre de Lecoq fut trouvé mardi, sur un sentier au bord d'un champ tout près d'un petit chemin et au lieu même où il avait été assassiné. Les tronçons ensanglantés de ses béquilles étaient à ses côtés.

La justice, informée de ce crime, s'est transportée sur les lieux, accompagnée d'un médecin et elle a procédé à une minutieuse information. Un berger demeurant à Caumont et à peu de distance du lieu du crime, a été mis en état d'arrestation. Cet homme a reçu à la figure et au bras deux fortes et récentes contusions, dont il n'a pu  indiquer clairement l'origine. La blouse qu'il portait lundi soir au moment du crime paraissait mardi, à quatre ou cinq heures, quand la justice a fait une perquisition chez lui, encore humide au col et aux manches, comme si elle avait gardé la trace d'un lavage récent.

Un beau-frère de la victime assure que l'inculpé avait, en sa présence, tout récemment, proféré, quelques menaces contre Jean-Jacques Lecoq, et la femme de celui-ci dit qu'il lui avait manifesté des craintes à l'égard de cet individu. Ce dernier nie toute espèce de menace et tout sentiment d'animosité contre Lecoq. Il est juste d'ajouter qu'il jouit d'une bonne réputation et qu'il possède une certaine aisance. Lecoq vivait dans la misère et était loin d'avoir au même degré que l'inculpé l'estime de tout le monde.

Par suite des investigations auxquelles s'est livrée la justice, l'auteur du crime a été découvert et arrêté. Il parait résulter de l'ensemble des faits recueillis que cet homme aurait agi sans préméditation et dans le cas de légitime défense. Il ne serait plus question que d'une affaire de coups et blessures ayant involontairement occasioné la mort du nommé Lecoq. (source Journal de Honfleur)

 

Févriers 1851   -   Le Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 5 février 1851.

  Une amende de 5 francs a été infligée au sieur Victor Guérin, âgé de 54 ans, cultivateur, demeurant en la commune de La Vacquerie, pour exercice illégale de la chirurgie.

  La demoiselle Louise-Adélaïde Gautier, institutrice à Sallen, inculpée du même délit, a été acquittée.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller Lenteigne. Audience du 22.

Enguehard, âgé de 27 ans, né à Condé-sur-Vire, domicilié au Perron, avait du 24 au 23 janvier dernier, à la Vacquerie, volé du grain au préjudice des époux Hue chez lesquels il travaillait habituellement. Il a été puni de 2 ans de prison. (source Le Journal de Honfleur)

 

Février 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Adeline. Audience du 9 février.

Jean-Baptiste-Victoire dit Le pileur, dit Sans-Chagrin, enfant naturel, né à Pont-Farcy, le 9 mars 1825, marchand de passementeries, est accusé d'avoir :

1° du 9 au 10 février 1847, en la commune de la Vacquerie, soustrait frauduleusement, au préjudice des époux Langlois, du chanvre, de la filasse, du linge, du vin, de l'eau-de-vie ; et, au préjudice du sieur Jean Lebeau, un peigne de filasse.

2° Le 9 juillet 1854, à la Vacquerie, volé du jambon, du sucre, des couteaux, de l'argent, des bijoux, du linge et tenté de commettre d'autres soustractions, au préjudice des époux Desbissons.

3° Le 17 septembre 1854, à Chéfresne, volé, au préjudice de la veuve Costil, une boîte, une montre et de l'argent ; au préju[1]dice de la demoiselle Elisa Costil, deux livres, et au préjudice du sieur Groschesne, une somme d'argent et des chemises, et, d'avoir tenté en outre de commettre d'autres vols au préjudice de ce propriétaire.

4° Enfin, Le Pileur est accusé d'avoir, le 25 septembre, à St-Martin-Don, soustrait de l'argent et un coupon d'étoffe au préjudice du sieur Javey.

Total onze vols et deux tentatives de vols commis à l'aide des circonstances aggravantes de nuit, escalade, effraction extérieure, effraction intérieure, dans des maisons habitées ou destinées à l'habitation,

Déclaré coupable sur tous les chefs, Le Pileur est condamné à 15 ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1856   -   Nouvelles du matin.  -  Le 25 mars, vers onze heures du soir, en la commune de la Vacquerie, sur la route départementale, le nommé Leroquais Jean, cultivateur, domicilié à Livry, conduisait une voiture attelée d'un cheval, dans laquelle il était monté. En passant sur un de ces tas de boue sèche qu'on rencontre quelquefois sur les routes, sa voiture a été culbutée et lui a broyé la poitrine.

Au cri plaintif qu'il a poussé, on a couru à son secours, mais on n'a plus trouvé qu'un cadavre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1856   -   Tribunal de Police correctionnelle.  -   Audience du 5 novembre 1856.

Ont été condamnés : Pierre-François-Augustin Lecarpentier, âgé de 65 ans, ancien marchand de chevaux, né et demeurant à La Vacquerie, et François-Richard Lerot, âgé de 43 ans, marchand de chevaux, né à Cahagnes, demeurant à Caumont, le premier, en 8 jours d'emprisonnement et en 16 francs d'amende ; et le second, en un mois de la même peine, et aussi en 16 francs d'amende, pour avoir, sur différents champs de foire, exposé et vendu un cheval qu'ils savaient atteint de la morve. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1860   -   Police correctionnelle.   -  

Audiences des 16 et 22 août 1830.

Ont été condamnés :

-  Jacqueline-Geneviève Jeanne, âgée de 47 ans, journalière, née et demeurant à La Vacquerie, en un mois d'emprisonnement et en 50 francs d'amende pour bris de clôture.

-  Etienne-Auguste Le Terrier, âgé de 36 ans, journalier, né et demeurant à Bayeux, en un mois d'emprisonnement pour coups et blessures.

-  François-Adolphe Catherine, âgé de 25 ans, journalier, né et demeurant à Caenchy, en 30 fr. d'amende pour délit de chasse.   ( L’Écho Bayeusain )

 

Décembre 1860   -  Deux accidents de la route.   -   Le 17 de ce mois, sur le chemin vicinal de la commune de la Vacquerie, canton de Caumont, le sieur Guernier (Jacques), âgé de 31 ans, demeurant au même lieu, est tombé sous la roue d'une voiture chargée de poudre de chaux, et a été blessé mortellement.

Le même jour, plusieurs personnes de Bayeux, passant en voiture dans la commune de Bucéels, trouvèrent, sur la route, le cadavre d'un cheval qui y était abandonné. A l'aspect de ce cadavre, le cheval qui les conduisait fut pris de peur, versa la voiture, qui fut brisée.

Le conducteur a eu l'épaule fracassée, et une des personnes qui l'accompagnaient a reçu de fortes contusions. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1863   -   Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Violas.

Audience du 28 février.

Quatre incendies arrivés successivement, et à peu de jours d'intervalle, dans la commune de la Vacquerie, motivaient la comparution sur les bancs de la Cour d'assises des trois accusés ci-après :

        Cécile-Marie Bayeul, 16 ans, domestique, demeurant à la Vacquerie.

        Louis-Ambroise-Victor Cachelou, 50 ans, agent d'assurances, demeurant à Caen.

        Marie-Aimée Tillard, veuve Leneveu, 44 ans, cultivatrice, demeurant à la Vacquerie.

Voici les faits recueillis par l'information judiciaire.

Le 15 octobre 1862, vers neuf heures du matin, le feu éclatait tout-à-coup à un tas de bourrées placées sous un hangar dépendant d'une maison habitée par les époux Denize et leur servante, la fille Bayeul. Avant l'arrivée des secours, l'incendie avait fait de rapide progrès et consumé la cuisine, où couchaient les époux Denize, une cave, une grange, une bergerie et une piece occupée par un sieur Auger, sous-locataire des époux Denize. L'immeuble, appartenant à un sieur Tillard, de Bayeux, n'était pas assuré. Le dommage, en ce qui le concerne, fut évalué a 1 500 fr. Le mobilier n'était pas non plus assuré, il pouvait valoir 700 fr.

Les époux Denize, victimes de cet incendie, se réfugièrent, avec ce qu'ils avaient pu sauver. dans une maison voisine, appartenant à une dame Bosquain.

Dans la nuit du 22 au 23 octobre, le feu prit à un corps de bâtiments voisin habité par des époux Tabard. Tout fut consumé, sauf quelques pièces de mobilier qu'on sauva à grand peine, le linge des époux Denize, qui se trouvait dans cette maison, devint la proie des flammes.

Le 25 octobre, vers dix heures du matin, un troisième incendie consumait des bâtiments appartenant à un sieur Lefrançois, et tout ce qu'ils contenaient. Ces bâtiments. n'étaient pas habités en ce moment, ils servaient de dépôt à des instruments aratoires et à des récoltes, et le sieur Denize, après l'incendie du 15 octobre, avait obtenu la permission d'y serrer une certaine quantité de bourrées.

Enfin, le lendemain 26, un quatrième incendie éclatait. vers onze heures du matin, dans la maison qu'occupaient les époux Denize, Denize était aux champs à faire paître ses moutons, sa femme était à la messe, et la fille Bayeul. qui devait s'y rendre aussi bientôt, était restée seule quelques instants à la maison. Le feu s'était manifesté presque immédiatement après son départ. Attaqué dés sa naissance, l'incendie, qui avait son siége dans la cave, ne put heureusement se développer, et se borna à quelques objets dont la valeur est fixée à 30 ou 40 fr.

Cette succession d'incendies, s'acharnant, pour ainsi dire, sur une même famille, avait appelé l'attention sur la fille Bayeul, et cette circonstance, que le dernier incendie avait pris naissance immédiatement après sa sortie, fixa définitivement les soupçons : cette fille fut arrêtée.

Après avoir d'abord cherché a nier sa culpabilité, la fille Bayeul se reconnut l'auteur des incendies du 15, du 25 et du 26 octobre quant à celui du 23, elle a constamment affirmé qu'elle ne s'en était pas rendue coupable. Elle a déclaré que la pensée du premier de ces crimes lui avait été suggérée par la femme Leneveu, ennemie des époux Denize, et que cette femme, pour la récompenser, lui avait donné une pièce de cinquante centimes. Pour commettre les deux autres crimes, elle avait cédé aux suggestions du nommé Cachelou, agent d'assurances, qui, pour vaincre sa résistance et faire disparaître un dernier scrupule lui avait déclaré que c'était lui qui avait mis le feu, le 25 octobre à la maison du sieur Lefrançois.

Les recherches de la justice avaient paru confirmer les déclarations de la fille Bayeul. La veuve Leneveu, bien connue par sa méchanceté, était ouvertement l'ennemie des époux Denize. Bien des fois elle avait proféré contre eux des propos et des menaces qui rendaient vraisemblables les excitations qui lui étaient imputées. Après le premier incendie, une pièce de cinquante centimes avait été trouvée dans les poches de la fille Bayeul, qui ne devait posséder aucun argent.

Quant à Cachelou, déjà condamné pour vol, cet homme n'avait d'autres ressources que les remises que lui faisait sa compagnie d'assurances sur les adhésions qu'il pouvait recueillir. Il paraissait donc avoir intérêt à les provoquer par tous les moyens possibles, même par l'incendie, qui, en effrayant les populations, devaient lui amener des adhérents. Cachelou a constamment nié connaître la fille Bayeul, qui, au contraire, précisait les diverses circonstances dans lesquelles elle avait eu des entretiens avec lui et jusqu'aux costumes qu'il portait.

Interrogé sur l'emploi de son temps dans la soirée du 22 octobre, Cachelou n'a pu rendre compte d'une période qui a paru être celle qu'il aurait employée à commettre le crime qui lui était reproché.

M. Edmond Olivier, premier avocat général, a soutenu l'accusation en ce qui concerne la fille Bayeul seulement, et l'a abandonnée au sujet des deux autres accusés.

Me  Viallet a présenté la défense de la fille Bayeul, et Mes Villey et Guernier assistaient, le premier, le nommé Cachelou, et le second, la veuve Leneveu.

Le jury a rendu un verdict de non-culpabilité en faveur de Cachelou et de la veuve Leneveu. Ces deux individus ont, en conséquence, été acquittés.

Quant à la fille Bayeul, elle a été déclarée coupable, mais comme elle a été reconnue, en même temps, avoir agi sans discernement, la Cour a ordonné sa détention dans une maison de correction jusqu'à l'accomplissement de sa vingtième année. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Une nomination.   -   Nous apprenons que M. l'abbé Allan, qui, depuis neuf années, était vicaire de Saint-Sauveur, vient d'être nommé curé de la paroisse de la Vacquerie, canton de Caumont.

Nous sommes persuadé que, tout en applaudissant à cette nomination, les paroissiens de Saint-Sauveur n'en apprendront pas la nouvelle sans exprimer également les regrets que valeur causer le départ de cet ecclésiastique, qui a montré tant de zèle et de dévouement pendant le temps qu'a duré son vicariat. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Réunions de communes.   -   Le Conseil émet l'avis que le hameau de la Groudière soit distrait de la commune de la Vacquerie pour être réuni à la commune de la Lande-sur-Drôme.

-        Commune de la Chapelle-Hainfray. - Le Conseil est d'avis qu'il y a lieu de réunir la commune de la Chapelle-Hainfray à celle de Valsemé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1866   -   Une décision.   -   Par décision du 4 septembre courant, M. le ministre de l'instruction publique a approuvé le projet d'agrandissement d'une maison d'école à la Vacquerie. En raison des sacrifices que cette commune s'impose dans la circonstance dont il s'agit, Son Excellence a bien voulu lui accorder un secours de 3000 francs.  

 

Décembre 1867   -   Le pain.   -   La police vient de saisir de nouveau chez plusieurs de nos boulangers des pains mis en vente ne pesant pas le poids indiqué par leur forme. Des procès-verbaux ont été dressés.  

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de Paris.

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  On nous signale le départ prématuré des hirondelles, malgré la température élevée à cette époque de la saison. Il en reste cependant encore, mais peu dans nos contrées. On peut voir dans ce phénomène un indice certain d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  Dimanche dernier, 10 septembre, fête patronale de saint Sulpice, à La Vacquerie, a eu lieu l'installation de M. l'abbé Grin, nommé curé de cette paroisse. Après la messe, le cortège s'est rendu, tambour et drapeau en tête, vers une tente décorée de fleurs où un banquet de 130 couverts avait été préparé. M. le maire a prononcé un discours et a présenté à M. le curé un magnifique cadeau au nom de ses paroissiens.

 

Mars 1872   -  Incendie.   -  Un incendie accidentel a éclaté le 12 de ce mois, à la Vaquerie, canton Caumont, et a consumé un corps de bâtiment couvert en chaume et une assez grande quantité de linge renfermé dans le grenier, au préjudice de Mme veuve Houssin. 

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.  

 

Novembre 1876  -  Découverte d’un cadavre.  -  Dimanche dernier, vers 5 heures du matin, M Marcel-François Guernier, âgé de 42 ans, venant de Longraye a été trouvé  mort dans  sa voiture en arrivant à son domicile.  La mort a été déterminée par une congestion cérébrale causée par le froid.

 

Août 1881  -  Infanticide.  -  Une fille âgée de 25 ans, nommée Victoire-Marguerite, au service du sieur Chevalier, cultivateur à la Vacquerie, se sentant prise, des douleurs de l'enfantement, partit de chez son maître le 22 août pour aller à Saint-Jean-des-Baisants. En route, sur le territoire de la commune de Rouxeville, elle mit au monde un enfant du sexe masculin. Au bout de quelques jours, elle est rentrée chez ledit Chevalier, et dans la même nuit, l'enfant a été tué et jeté dans un puits de la commune de Cahagnes. Une enquête a été ouverte et la fille Victoire-Marguerite a été écrouée à la maison d'arrêt de Bayeux, ainsi que le sieur Chevalier.  

 

Juin 1888  -  Les suites de l’hiver.  -  La longueur de hiver a été désastreuse pour les Moutons. Dans le Bocage, des bergers ont vu périr le tiers de leurs troupeaux. On signale, la Vacquerie, un berger qui, à lui seul, a perdu quarante-deux moutons.  

 

Juin 1888  -  Requiescant in pace.  -  Il y a des familles qui n'ont pas de chance. Le Journal de Caen a constaté l'échec subi par M. Langlois, ancien maire de la Vacquerie. Notre confrère aurait pu ensevelir dans le même linceul le cousin le M. Langlois, M. Lepersonnier, ancien maire de Tilly.

 

Septembre 1892  -  Fête.  -  La Vacquerie. — Fête patronale St-Sulpice le 11 septembre et installation du maire et de l'adjoint, jeux et divertissements variés, concert par la fanfare de Caumont, tir à la carabine avec nombreux prix. Illuminations, bal et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Pluie et vent.   -   Les tempêtes annoncées avec l'équinoxe se sont produites. L'Europe tout entière a été, pendant deux jours, sous le coup d'un cyclone de deuxième classe, si on le compare à celui de Paris. S'il n'y a pas eu d'accidents de personnes, en revanche les dégâts matériels sont considérables.

Dans notre région, des milliers d'arbres ont été abattus, sur les routes, la circulation était interrompue. Le long du canal de Caen à la mer, il y après de 300 arbres abattus ou déracinés. Les pommiers ont partout beaucoup souffert. C'est un spectacle tout à la fois curieux et attristant de voir ces arbres fruitiers verts d'un côté, roussis de l'autre par le vent. Cette tempête pourrait bien influer sur la saison prochaine.

On craint que les bourgeons exposés au vent n'aient été brûlés et ne donnent pas de fruits l'an prochain. De nombreuses maisons, surtout celles en construction, ont été endommagées.

Des bestiaux ont été tués. A la Vacquerie, deux vaches ont été tuées d'un coup par un peuplier. A Arganchy, une vache de 500 fr. a été tuée sous un pommier.

Notre littoral a souffert aussi. Plusieurs barques out été brisées, un grand vapeur anglais, chargé de grains, s'est échoué à quelques mètres des jetées de Honfleur et a été ouvert en deux par la force des lames. Tout est perdu sauf l'équipage qui a été sauvé.

Du côté de la Rochelle, plusieurs matelots ont disparu. Au Havre, un jeune imprudent a été enlevé par une lame et a disparu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Les effets du vin.  -  Un dimanche, Emmanuel Leconte, Charles Mottin et Auguste Saussaye, domestiques à la Vacquerie, après avoir absorbé pas mal de consommations chez un cabaretier du lieu, sortirent pour aller finir la nuit à boire chez l'un d'eux. En partant, Leconte et Mottin luttèrent sur la route et tombèrent à terre. Saussaye, qui était resté en arrière pour acheter une bouteille de vin, crut que Leconte frappait son ami. Il se rua sur lui, le renversa à plusieurs reprises et lui cassa la bouteille de vin sur la tête. 

Leconte a dû garder le lit plusieurs jours. Quant à Saussaye, le tribunal de Bayeux, tenant compte de sa méprise, ne l'a condamné qu'à huit jours de prison avec la loi  Bérenger et à 10 francs d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1900   -   Parents veillez.  -   Le jeune Julien Leblanc, 2 ans, dont les parents habitent à Saint-Aubin-Lebizay, canton de Cambremer, s'est empoisonné accidentellement.

— Le jeune Charles Leièvre, 21 mois, s'est noyé dans une mare, sise près la maison de ses grands-parents, à la Vacquerie, près Caumont-l’Eventé. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1900   -   La chaleur.  -   La chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels.

Par place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un café et a traversé la salle sans faire de dégâts.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900  -  Découvert d'un cadavre.  -  Mercredi dernier, vers 9 heures du matin, Mme Ygouf propriétaire, ayant des inquiétudes au sujet de l'un de ses voisins, le sieur  Lefrançois, qui n'avait pas reparu dans la commune depuis le dimanche, se rendit, accompagnée de son domestique,  à son domicile. Trouvant les portes fermées, elle regarda par une fenêtre et aperçu que Lefrançois étendu tout habillé sur son lit. Une odeur infecte se dégageait de l'appartement.

Mme Ygouf prévint le maire ainsi que les gendarmes et Mme Lefrançois ; les portes furent ouvertes, et l'ont pu examiner le cadavre, qui ne portait aucune trace de coups ; le lit était maculé de sang provenant de la bouche. Dans la cuisine, on trouva sur le buffet une petite bouteille contenant  encore du liquide, et qui a été saisie.

M. Le docteur Lamy n'a pu encore se prononcer sur les causes de la mort. Lefrançois qui était âgé de 53 ans, était en instance de divorce avec sa femme, et n'avait jamais manifesté aucune intention de se suicider.  

 

Octobre 1901   -   Noces d’or.   -   Les époux François James, demeurant à la Vacquerie, près Caumont : le mari, 78 ans, et la femme, 74 ans, viennent de célébrer leurs noces d'or, entourés de leurs enfants, petits-enfants et de nombreux amis.

Les heureux époux jouissent d'une excellente santé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   L’affaire de La Vacquerie.   -    Le sieur François Diény, propriétaire à la Vacquerie, canton de Caumont, trouva l'autre jour, sur le chemin, le cadavre d'un individu portant à la tempe gauche des traces de coups. Près de lui était un camion contenant des pièges à taupes et une houe.

On reconnut aussitôt le mort. C'était un sieur Jacques Lamy, 66 ans, taupier à Parfouru-l'Eclin, près Caumont.

On transporta son corps à hospice des vieillards et on fit une enquête. Elle apprit que Lamy était allé chez le sieur Hue, 46 ans, propriétaire à la Vacquerie; demeurant à 1 500 mètres du lieu où le cadavre avait été découvert. Hue, qui était couché, s'était levé et avait invité Lamy à s'en aller. En discutant vivement, tous deux entrèrent dans la remise ou Lamy avait abrité son camion. Émile Pigauchet, domestique de Hue, aida ensuite le taupier à sortir son camion, et il lui vit la figure ensanglantée. Hue tenait à la main un bâton. Lamy, en s'éloignant, dit encore à un passant que Hue, qui était ivre, l'avait frappé. Un peu plus loin, le malheureux tomba pour mourir.

Le parquet ds Bayeux s’est rendu à la Vacquerie. L'autopsie a conclu à une mort subite causée par une lésion du cœur, car il n'y avait aucune fracture du crâne, la peau seule était atteinte. En conséquence Hue a été laissé en liberté provisoire, et sera traduit en police correctionnelle.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1914   -   Macabre découverte.   -   On a trouvé, dans la Drôme, le cadavre de la demoiselle Léonie Porée, domestique chez M. Viard, marchand de porcs à La Vacquerie, près Caumont-l'Eventé.

On ignore les causes de ce suicide, mais, plusieurs fois déjà, la demoiselle Porée avait manifesté l'intention de se donner la mort. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1914   -   Avis aux minotiers et boulangers.   -   Le Préfet du Calvados informe les minotiers et boulangers que le Ministre de la Guerre se trouve dans l'impossibilité de renouveler les sursis d'appel accordés aux ouvriers minotiers et boulangers mobilisés. Il les invite, en conséquence, à réunir, avec le concours des Municipalités, le nombre d'ouvriers indispensables, soit parmi les hommes dégagés de toutes obligations militaires, soit parmi les réfugiés français ou belges, soit même aussi, suivant les régions, parmi l'élément étranger appartenant aux pays neutres. (Bonhomme Normand)

 

Mai  1919  -  Coups.  -  Une plainte pour coups a été déposée par Madame Guilbert, contre son mari Aimable Guilbert, cultivateur à La Vacquerie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1920  -  Écrasé sous une machine à battre.   -   Victor Lefranc, journalier, au service de Mme veuve Bion, cultivatrice à La Vacquerie, canton de Caumont, était allé, aidé le fils de sa patronne et de M. Legris, chercher une machine à battre. 

En revenant, M. Lefranc est tombé sous une des roues qui lui a écrasé la colonne vertébral. Transporté chez Mme Bion, il a expiré une heure après. Le malheureux qui, était, âgé de 47 ans, laisse une veuve et deux fils. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Stupides méfaits.   -   Deux jeunes gens, Jules Auvray, 22 ans, et Louis Denis, 15 ans, domestiques de ferme à La Vacquerie. canton de Caumont-l’Éventé, ont saccagé la propriété de M. Diény, à Caumont, dans le seul but de mal faire. Après avoir brisé les barrières d'un herbage à coups de hache, ils se sont attaqués à l'habitation, en arrachant les portes et les fenêtres. Ils ont été arrêtés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Sous les roues.   -   Les deux chevaux de M. Paul Ozouf, 52 ans, cultivateur à La Vacquerie, canton de Caumont, qui se rendait à Sermentot, s'étant emballés, leur maître perdit l'équilibre et tomba sous la voiture. Une des roues lui passa sur le ventre. M. Ozout a été reconduit à son domicile dans un état grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et  c'est  maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances  physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de  puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Le téléphone dans le Calvados.  -  Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique calvadosien s'étend avec une heureuse régularité. Ces temps derniers, 10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes calvadosiennes pourvues du téléphone.

Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui  était de 3408  en 1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.

 

Décembre 1929  -  L'état des cultures.  -  L'état des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le Journal Officiel : 

Les semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont une levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont à souffrir en divers points des dépréciations des corbeaux. Par suite de la douceur de la température, l'herbe continue à pousser dans les prairies. Les bas-fonds commencent à être submergés par suite de l'abondance des pluies.

 

Avril 1932   -   Père indigne.   -    La gendarmerie de Caumont-l'Eventé apprenait dernièrement par l'instituteur de La Vacquerie, qu'un écolier, René Marguerite, 7 ans, était brutalisé depuis longtemps par son père, Gustave Marguerite, 28 ans, journalier.

Le médecin appelé, constata que le malheureux enfant portait la trace de 36 coups violents sur tout le corps. Le père denaturé a été écroué. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Les jeux périlleux   -    Vers midi, trois enfants de La Vacquerie, canton de Caumont, rentrant de l'école, s'accrochèrent derrière la camionnette de M. Lelaidier, boulanger à Caumont, en tournée dans le bourg. Un quatrième, Maurice Mortel, 12 ans, se laissait traîner, les pieds sur la route. Il parcourut ainsi 150 mètres puis tomba à terre où il resta étendu.

L'automobiliste, qui n'avait rien vu, s'arrêta plus loin et s'empressa auprès du petit blessé qu'il porta chez ses parents. Le médecin a diagnostiqué une commotion cérébrale. L'enfant, dont l'état est grave, porte en outre une blessure à l'épaule et des plaies au visage. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1938   -   En faisant sauter des souches, un cultivateur met le feu à sa ferme.  -   M. Pierre Richard, cultivateur à La Vacquerie, était occupé avec M. Soucy, à faire sauter des  souches d'arbres, situées près de sa ferme. Il employait pour ce travail de la poudre à mine. Tout près du lieu de son travail se trouvaient des bâtiments couverts en chaume qui soudain se mirent à flamber. Les pompiers de Caumont appelés combattirent le fléau.

Malgré la promptitude des secours un bâtiment abritant du matériel agricole a été détruit, trois tonneaux de cidre ont pu être préservés.

Détail malheureux : au départ de Caumont, le conducteur habituel de la pompe, M. Stévenin, mécanicien, a fait une chute et s'est blessée grièvement.

Les dégâts, assez importants, sont couverts par une assurance. (source le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Grave accident d'auto.  -  Mme Leprêtre, 29 ans, foraine à Aunay-sur-Odon, venant de la route de Torigni et se dirigeant vers Caumont-l'Eventé, en panne avec sa voiture, demanda à un automobiliste de passage, M. Vautier, forain à Torigni, de lui prêter assistance. Ce dernier stoppa sa voiture du côté opposé à celle de Mme Leprêtre.

Quelques instants plus tard survint une troisième voiture, conduite par M. Rihouet, 36 ans, courtier en bestiaux à Torigni, qui, ayant mis son éclairage en code, ne vit pas la voiture  de  M. Vautier et la projeta en travers de la berne. M. Vautier, renversé par sa propre voiture, fut relevé sérieusement blessé et transporté à la clinique de Saint-Lô, où son état a été jugé grave.

 

Avril 1944    -   Le banditisme chez nous.  -  A la suite d'un cambriolage commis La Vacquerie, chez M. Lelégeois, et de la découverte des armes dont s'étaient servis les  malfaiteurs,  la gendarmerie vient d'arrêter trois garnements de 15, 16 et 17 ans, de Potigny. Ayant formé une association « terroriste » dans le but de se procurer de l'argent par tous les moyens, ils avaient pour armes de redoutables matraques et un gros pistolet sans munitions. Ils opérèrent ainsi chez M. Roser, à Bon-Tassilly, qui les mit en fuite, chez Mme Vve Toutain, à Ouiliy-le-Tesson, (4.000 fr. de denrées), chez Mme Lelégeois, à La Vacquerie (30.000 fr.), chez M. Alix, à Soumont, et Delamare, à Potigny.  

 

Mars 1945  -  Dramatiques imprudences.  - Maurice Hélène, 19 ans, de Vierville, qui, enfreignant les recommandations de son père, traversait un champ de mines, a sauté sur l’une d’elles et a été grièvement atteint à la cuisse gauche.

A la Vacquerie, une grenade a explosé au milieu d’un groupe d’enfants du fait de l’imprudence de l’un de ceux-ci qui s’amusait avec l’engin. Une fillette, Françoise Breuille, 6 ans, a été tuée par un éclat, a sérieusement blessés, Albert et Aline Nicolle, 13 et 8 ans ; Fernand Soucy, 13 ans et René Poisson, 8 ans, ont été transportés à l’hôpital de Caen.

A Campigny, deux jeunes gens, Joseph Marie, 19 ans, et René Godefroy, 16 ans, ont été blessés, l’un à la main droite l’autre à la main gauche, en manipulant une grenade. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Un tour de cochon.    C’est celui que vient de jouer à ses maîtres, les époux Levert, cultivateurs à La Vacquerie, une truie qui a mis bas 10 marcassins. La mère et les enfants se portent bien mais ces naissances inattendues n’en posent pas moins des problèmes embarrassants pour l’avenir ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un joli monsieur.    La gendarmerie a procédé à l’arrestation de François Masset, voyageur de commerce, demeurant à La Vacquerie, qui s’était livré à des actes immoraux sur la personne d’un pauvre d’esprit, âgé de 22 ans. 

Masset a fait d’ailleurs d’autres victimes. Parfaitement amoral, il tire une certaine vanité de ses exploits. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -    Un suicide à la Vacquerie.   -   Neurasthénique, Mme Pommier, cultivatrice à la Vacquerie, s'est suicidée par pendaison dans sa ferme. Le corps fut découvert par un employé de la désespérée, M. Pierre Hams à qui celle-ci avait dit quelques jours plus tôt : « avant de quitter ta place tu iras à mon enterrement ».  (Source  : Le Bonhomme Libre)

Environs de CAUMONT  -  Le Calvaire de la Vacquerie

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