15 Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

HÔME - VARAVILLE

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Varavillais, Varavillaises

Janvier 1840 - Des anciennes salines des cotes centrales de la Normandie. - Quand une industrie s'éteint dans un pays, il est bon, il est nécessaire de rechercher les causes qui l'ont fait abandonner.

D'abord, parce que, quelles qu'elles soient, elles mettent, en problème l'existence d'une population plus ou moins nombreuse. En effet, même lorsqu'un genre d'exploitation agricole et surtout manufacturier est remplacé par un autre, les ouvriers occupés par le premier ne sont jamais aptes à être employés au second.

Ensuite, parce que si ces causes sont secondaires ou dépendantes de circonstances accidentelles , on pourra plus tard, sans doute, les faire cesser : en effet, combien de cultures ou de fabrications n'ont-elles pas été ruinées par une mauvaise gestion primitive ou par un impôt inopportun, qui ne se relèveront jamais faute d'une juste appréciation de ce qui a amené leur chute.

Au milieu des essais de toute espèce que depuis 1815 nous avons vu échouer à peine tentés dans notre contrée, il est une vieille industrie autrefois importante, autrefois utilisant une grande quantité de bras, qui a disparu tout à coup sans exciter ni un regret ni une plainte. Je veux parler de la fabrication des sels. Les hommes d'aujourd'hui l'ont laissée mourir, comme si en découvrant de nouveaux éléments de richesses, ils devaient renoncer à ceux qui avaient enrichi leurs pères.

Au moyen âge les salines des côtes centrales de la Normandie formaient une branche de commerce considérable, dés le Xe siècle il y en avait à Bavent et à Sallenelles. Sous la domination des successeurs de GuilIaume-le-Conquérant on rencontrait de ces sortes d'établissements sur tous les points de notre littoral, à Pont-l’Evêque, à Trouville, à Touques, à Périers, à Dives, à Varaville. Après la conquête de Philippe-Auguste, l'évêque de Lisieux avait des droits sur les salines de Touques, il nous reste, effectivement, une charte en date du mois de juin 1218, qui nous apprend que l'évêque Jourdain donne aux religieux chartreux du Val Dieu une rente annuelle de quatre-vingt-seize boisseaux de sel à prendre sur ces salines. Ces grandes fabriques furent supprimées pour la plupart sous Philippe de Valois, au moment de l’établissement ou plutôt de l'augmentation de la gabelle, et sans les salines de Touques qui restèrent toujours d'un certain rapport jusqu'à la révolution de 1789, et qui ont subsisté inaperçues jusqu'à nos jours, l'industrie des sels eût été complètement effacée de la statistique du pays d'Auge, dans le cas où l'on eût voulu la dresser.

C'était dans les marais dépendant de la paroisse de St-Thomas de Touques qu'étaient situées les salines. Florissantes au XIVe et XVe siècle, elles étaient arrivées au nombre de quarante-huit au XVIIe, lorsqu'un règlement général fait pour les gabelles, en 1660, les réduisit a vingt-quatre.

Lles mesures équivalaient presque a une prohibition, cependant les ministres de Louis XIV et leurs successeurs en accrurent encore la rigueur par des déclarations réglementaires rendues en 1691, 1707, 1711, 1722 et 1724, et en obtenant divers arrêts du conseil d'état contre les fabricants et les particuliers. A leurs exigences toujours nouvelles, il est facile d'entrevoir que leur intention était de contraindre la partie Est de la Basse-Normandie a renoncer a ses privilèges sur le sel et a rentrer dans le droit commun des gabelles.

Ainsi on augmenta les formalités que les sauniers avaient à remplir au bureau des quêtes avant de commencer leurs travaux de chaque semaine. Ils furent contraints d'employer tous un même nombre de plomb d'une même continence et de vendre leurs produits à un maximum fixé, les quantités qu'ils purent fournir à chaque particulier furent limitées, de même que la quantité de sel que chaque particulier put consommer, ils furent assujettis, enfin, a des tracasseries dont les moindres nécessitaient des chômages et des déplacements continuels.

Les paroisses qui seules avaient le droit d'user des sels de Touques, pour leurs provisions et pour leur grosses et menue salaisons, étaient  : Celle de St-Thomas qui pouvait se faire donner jusqu'à trois cent quatre-vingt-cinq boisseaux de sel par an.

Celle de St-Pierre qui n'en pouvait prendre que cent vingt-quatre.

Celle de Trouville qui en enlevait deux cent quinze ; et celle de Bonneville à laquelle il était permis d'en acheter deux cent quatre-vingt-cinq.

Il pouvait être délivré des mêmes sels, mais seulement pour pots et salière. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1844   -  Nouvelles locales.   -   Avant hier dans la soirée, M. Guillemare, notaire à Dives, revenant de Caen, où il était venu remplir les fonctions de juré, près la cour d'assises, se présenta au bac de Varaville, pour y passer la rivière. Il était en cabriolet avec deux autres personnes.

Le fermier du bac, Le sieur Bouet, était absent et remplacé momentanément par un autre batelier qui, malgré les avis de M. Guillemare, négligea de prendre les précautions nécessaires pour l’embarquement du cabriolet.

Un accident qui pouvait avoir les conséquences les plus funestes, fut la suite de cette imprudence. Les roues de la voiture ayant dévié de l'appui sur lequel elles devaient passer, imprimèrent au bac une impulsion qui le porta au large, avec le cheval et le batelier, tandis que le cabriolet et les voyageurs qui y étaient imprudemment restés, étaient entraînés dans l'eau.

Ils étaient déjà en partie submergés, lorsqu'une personne qui se trouvait prés de cet endroit, attirée par les cris des trois voyageurs, accourut à leur secours, et parvint heureusement, en s'exposant elle-même avec un dévouement qu'on ne saurait trop louer, à les tirer de cette cruelle situation. Cette personne est le sieur Jean-Ch. Chrétien , de Brucourt. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Le nommé Binet, de Varaville, était employé chez M Julien Héron, commissionnaire de roulage à Vaucelles. Un jour, son maître s'aperçoit que dans un compte, il a détourné une somme de 50 fr. 

Déclaré coupable de ce détournement avec circonstances atténuantes, il a été condamné a trois mois de prison. (source Journal de Honfleur)  

 

Décembre 1846   -  Cour d'assises du Calvados.  -  Thomas Guillouet, âgé de 22 ans, était accusé, alors qu'il était domestique à gage ? d'avoir soustrait frauduleusement, au préjudice du sieur Ponchy, de St-Aubin-d’Arquenay, dans le courant de l'année 1843,  1° une somme de vingt francs ; 2° différents effets mobiliers ; et 3° un écusson en or, au préjudice du sieur Edouard Ponchy, fils du précédent, et ce dans une dépendance de la maison où il était employé comme domestique à gages.

Il était en outre accusé, pendant qu'il était employé au service de M. Marcel Renouf, propriétaire à Varaville, de lui avoir frauduleusement soustrait un sac rempli de tabac.

Ces faits, qui n'avaient pas d'abord été dénoncés, n'étaient venus à la connaissance du ministère public que par suite de l'enlèvement d'une serpe commis par Guillouet au préjudice du sieur Élie, propriétaire à Périers, M. Elie, en effet, qui avait fait faire une perquisition chez l'accusé pour retrouver la serpe, perquisition qui fut infructueuse, avait cependant hautement déclaré et publié que Guillouet lui avait volé sa serpe. Ce dernier eut la malheureuse idée d'intentés une action en diffamation contre le sieur Elie, devant le juge de paix de Dozulé, mais avant l'audience, les parties se concilièrent, et M. Elie fit signer un écrit le 7 juillet 1846, à Guillouet, dans lequel celui-ci s'obligeait à remettre, dans les vingt quatre heures, la serpe qu'il avait volée.

Du reste, il avait été bien entendu que rien ne serait révélé de cet arrangement qui devait rester secret. Cependant M. Elie avait pris des informations sur Guillouet, il apprit de MM. Renouf et Ponchy qu'il leur avait fait tort, que pour ce ils l'avaient renvoyé de leur service. Alors ayant eu occasion de rencontrer ultérieurement la gendarmerie de Dives, M. Elie déclara que son voleur était bien connu, que c'était Guillouet, et que chez MM. Ponchy et Renouf il avait dû commettra de nombreuses infidélités.

De là l'information, et enfin les poursuites en cour d'assises.

L'accusé méconnaît à l'audience toutes les infidélités qu'on lui reproche, cependant la famille Ponchy déclare qu'avant d'être chassé Guillouet avait avoué bien positivement les soustractions qui du reste, étaient constantes — Pour le vol Renouf, il proteste. L'objet était de peu de valeur.

Cependant le jury, déterminé par les circonstances au milieu desquelles cette accusation était née, et qu'a su faire valoir la défense, confiée à Me Villey, et sans doute aussi par le minime préjudice, a déclaré l'accusé non coupable sur toutes le questions.  ( source : Journal de Honfleur)

 

Avril 1852   -   Un accident.  -   Le mercredi 7 de ce mois, le sieur Moisson, cafetier à Pont-l’Évêque, étant venu à Caen pour ses affaires, s'en retournait chez lui par la route de Varaville. Il conduisait un char-à-bancs attelé d'un cheval, dans lequel étaient ses enfants, il s'arrêta à Varaville chez le sieur Loisel, aubergiste, afin de faire manger l'avoine à son cheval. Cet animal, qui paraissait très ombrageux, était à peine arrêté qu'il se montra indocile et fougueux.

Le domestique du sieur Loisel, voulant s'en rendre maître, le saisit par les oreilles et l'abattit sur les genoux, ce procédé déplut au sieur Moisson, qui lui fit des reproches sévères et lui défendit d'attacher son cheval en disant qu'il connaissait sa docilité et qu'il répondait qu'il n'allait pas bouger. A peine le cheval fut-il débridé qu'il prit le mors aux dents et partit à fond de train.

Le sieur Loisel, de Brucourt, frère de l'aubergiste, voulant prévenir toute espèce d'accident, s'élança résolument à la tête du cheval, mais il ne put l'arrêter, il fut renversé violemment sur la route et eut la jambe cassée dans sa chute.

Quant au cheval, il alla se précipiter dans la rivière de Dives, près le pont de Varaville, où il se noya. Par un heureux hasard, il ne se trouvait personne dans le char-à-bancs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1860   -   Découverte d’un cadavre.   -  Le 28 de ce mois, deux employés des douanes de Cabourg ont découvert sur le rivage, près de la commune de Varaville, le cadavre d'un homme, âgé de 12 à 14 ans. Ce corps qui paraissait avoir séjourné dans l'eau depuis plusieurs mois, était dans un tel état de décomposition, qu'il a été impossible de contacter son identité. Il était nu, et il ne lui restait plus sur le derrière de la tête que quelques mèches de cheveux châtains.

On est porté à croire que ce malheureux enfant est encore une des victimes des naufrages qui ont eu lieu sur nos côtes depuis quelque temps.  ( L’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1862   -   La mort qui rode.   -   Lundi, 31 mars, vers 7 heures du soir, le sieur Louis Tanquerel, de Marcelet, domestique chez le sieur Guillouet, voiturier à la Maladrerie, voyageait sur la route de Varaville, avec une charrette chargée de barils de cidre, qu'il venait de chercher au Pays-d'Auge, et se dirigeait vers Caen.

Il fut frappé tout à coup d'une attaque d'apoplexie foudroyante, à laquelle il ne tarda pas à succomber. Il fut relevé par M. Poret, propriétaire à Caen, qui passait en ce moment en cabriolet, et qui s'empressa de le faire déposer dans une maison à Varaville et de faire appeler le prêtre de ce village en voyant que le sieur Tanquerel respirait encore. On prodigua à cet infortuné des soins qui furent inutiles, il expira peu d'instants après, sans avoir recouvré la connaissance.

Le sieur Tanquerel, qui était âgé de 35 ans environ, laisse une femme et un enfant. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Par arrêtés des 5 et 6 novembre.     -    M. le préfet a nommé :

Instituteur public à Varaville, M. Talvast, ancien instituteur public à Villiers-le-Sec, en remplacement de M. Maupas, décédé.

Instituteur suppléant dans la commune de Fourches, M. Aubey, élève-maître breveté. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Les travaux.   -   On travaille, en ce moment, à redresser la route de Varaville à Cabourg. On sait que cette voie est très tortueuse, et qu'au sortir de Varaville, elle présentait une courbe assez rapide qui n'était pas sans danger.

La rectification qu'on opère actuellement redresse la courbe dont il s'agit et fait disparaître les premiers méandres, en prenant à travers les herbages une nouvelle direction que, dans l'intérêt de la sécurité publique, il serait désirable de voir prolonger jusqu'à l'extrémité de la prairie de Varaville. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1865  -  un incendie.  -  Le 30 décembre à Varaville, un hangar, 950 gerbes de blé et une meule de foin ont été la proie des flammes. Le tout appartenait à M. Lebatard Jean, et valait environ 1 500 francs.

 

Décembre 1867   -   La reconnaissance.   -   Quelques les habitants de Varaville, dans un noble élan de reconnaissance pour leur maire actuel, qui met tous ses soins à améliorer les divers chemins de la localité, ont manifesté leur enthousiasme d'une manière assez originale en plaçant, ces jours derniers, sur la berge d'un chemin nouvellement réparé, une branche de laurier avec l'inscription suivante :

« Le 5 décembre 1867. C'est en reconnaissance de la nouvelle administration que cette branche de laurier a été placé ici, car depuis que le monde existe, jamais pierre sur pierre n'avait été mise dans les chemins de la commune de Varaville ».

Cette inscription est assurément très flatteuse pour l'administration actuelle, mais elle nous paraît injuste envers les précédents administrateurs, qui sans doute, avaient à coeur, eux  aussi, le bien-être et la sécurité de leurs administrés.  

 

Octobre 1869   -   Fait divers.   -   Le voyageur d'une honorable maison de commerce de Caen a failli être victime d'un accident de voiture, causé par l'imprudence de deux vélocipédiques. Le cheval que conduisait le voyageur sur la route de Varaville s'est effrayé à la vue de ces vélocipèdes qui allaient très vite, et qui étaient ornés d'un mouchoir flottant au vent. L'animal, a fait un écart, la voiture a versé, et l'avant-train à peu près brisé.

Les vélocipédiques, qui auraient dû modérer leur allure en passant près de la voiture, ont joint à ce premier tort, celui plus grave encore de ne pas s'arrêter pour aider la victime de leur imprudence à la réparer, et lui porter secours au besoin. Mais le voyageur les a rattrapés, et a pris leur nom, il ne leur intentera pas, comme il en aurait le droit, une action en dommages-intérêts, mais il nous prie de signaler le fait, et d'appeler l'attention sur la nécessité de réglementer l'usage des vélocipèdes qui ont déjà causé plusieurs accidents de ce genre.  

 

Octobre 1869   -   Fait divers.   -  Pendant la bourrasque qui a si vivement secoué notre littoral, jeudi dernier, la mer a rejeté sur la plage du Home une quantité considérable de varech et d'épaves provenant de débris de navires naufragés, elle a laissé également sur le rivage le corps d'un individu qui a dû séjourner plusieurs mois sous l’eau, et qui est assurément l'une des  nombreuses victimes des tempêtes du mois de mars dernier.

Ce corps n'avait plus de tête, il ne portait d'autre trace de vêtements qu'une paire de bottes neuves semblables à celles des marins. Les bras et les jambes étaient en partie dépouillés de leur chair, mais le corps était intact, seulement, il avait pris une teinte blanche, comme s'il avait été trempé dans la chaux. Cette triste épave était abandonnée depuis deux jours sur la grève, un habitant du Home est allé le recouvrir d'un drap et prendre des mesures pour le garantir de toute profanation, en attendant que les autorités de Varaville le fassent enlever.  

 

Mars 1870   -   Fait divers.   -   Samedi dernier, dans l'après-midi, un fâcheux accident est arrivé sur le territoire de Varaville, et a causé la mort du sieur Lecauchois, sablonnier, demeurant à Saint-Samson. Le sieur Lecauchois revenait de la mer conduisant une gabarre chargée de sable, quand il fut pour passer sous le pont de Varaville, placé sur la Dives, la gabarre heurta contre une des piles du pont, le choc qui en résulta fut si violent, que la gabarre chavira, et le sieur Lecauchois tomba dans la rivière. Tous les efforts qu'on fît pour lui porter secours furent inutiles, le flot étant très fort au moment de l'accident. Son corps n'a été retrouvé que mardi dernier, au lieu même où il est tombé à l'eau. Le sieur Lecauchois, ancien soldat de  Crimée, laisse une veuve et plusieurs enfants. 

 

Mars 1871   -  Fait divers.   -  Nous avons précédemment parlé, dans nos colonnes, d'un malheureux événement arrivé sur la route de Caen à Varaville. A la suite d'une légère altercation, le sieur Lecarpentier, marchand de cidre, à Caen, était frappé mortellement d'en coup de revolver, par le nommé J..., franc-tireur.

L'autorité civile fit arrêter le meurtrier, mais, obéissant à nous ne savons quel sentiment, M. Roy (alors général), réclama J... au nom de l'autorité militaire, et au lieu de le faire passer devant le conseil de guerre, il le laissa en liberté. Nous apprenons que J... vient d'être de nouveau arrêté par ordre du commandant de place.  

 

Avril 1871   -  Fait divers.   -  M. Toutain, maire de Varaville, s'appuyant sur ce qu'il n'existe aucune trace d'épidémie dans la vallée de la Dives (rive gauche), depuis Troarn jusqu'à Cabourg et Sallenelles, demande à M. le Préfet dans l'intérêt des fermiers comme dans celui des propriétaires, l'autorisation de charger les herbages de cette circonscription.  

 

Juin 1872   -  Recensement.   -  D'après les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on, estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants, depuis le recensement de 1866.

 

Juin 1872   -  Un pigeon voyageur.   -  Le 24 juin, vers six heures; du soir un pigeon voyageur est venu se réfugier dans une chambre du 3e étage d'une maison de campagne située à Varaville, canton de Troarn, appartenant à M. Guérin, percepteur à Puteaux, près Paris. Cette pauvre petite bête sans doute harassée de fatigue, s'est laissée prendre par la cuisinière de la maison, qui l'ayant vue entrer par la croisée qui était ouverte, s'est empressée de monter et de le saisir. On a remarqué, écrits sur l'aile gauche de cet oiseau : Amboise-Paris, suivi de quelques initiales et des chiffres.

 

Juillet 1872   -  Les orages.   -  Depuis quinze jours, les orages qui se succèdent dans notre contrée ont fait quelques dégâts, presque partout les blés sont versés,  mais, pas dans des conditions à compromettre la récolte. Aux environs d'Harcourt, il est tombé beaucoup de grêle.

— Samedi dernier, dans l'après-midi, pendant l'orage qui a éclaté sur notre contrée, le tonnerre est tombé en la commune de Varaville, au domicile de M. Constant Hervieu, propriétaire-cultivateur. Il a pénétré dans une chambre par le conduit de la cheminée et a tout brisé dans l'appartement, armoire à glace, pendule, candélabres, etc….. La dame Hervieu a  été tellement émotionnée, qu'elle est tombée sans connaissance, et est restée assez longtemps dans cet état. Une personne fut envoyée vers M. Hervieu, qui était au marché de Troarn, pour l'en informer.

 

Décembre 1873   -   Visites du premier janvier.   -  C'est le moment, ou jamais, de s'occuper des cartes qu'il est dans l'usage d'échanger à l'occasion du premier de l'an. C'est seulement à l'époque du 1er  janvier qu'on peut envoyer des cartes par la poste, c'est-à-dire sous enveloppe. Les cartes envoyées sous enveloppe doivent être affranchies à 5 cent, pour le rayon du bureau de distribution, en dehors du bureau de distribution, l'affranchissement est de 10 cent. Les cartes ne doivent porter que le nom, la profession et l'adresse. On peut en mettre deux sous la même enveloppe. Une dame ne peut envoyer sa carte à un homme non marié, une demoiselle, quel que soit son âge, n'envoie jamais de carte.

 

Décembre 1873   -   Chemin de fer de Mézidon à Dives.   -  Par arrêté du 18 courant, M. le préfet a approuvé les projets de stations et haltes présentés parle concessionnaire. Des stations pour voyageurs et marchandises seront établies à Beuvron, Putot, Dozulé et Dives. Des haltes pour voyageurs avec voie de garage et quai aux marchandises, seront établies dans les communes de Mézidon, Magny-le-Freule, Bissières, Croissanville et Méry-Corbon. Enfin, des haltes pour voyageurs seront établies à Hottot-en-Auge, Brucourt, Varaville, et Dives-Cabourg.  

 

Janvier 1874   -   Disparition. -  Dimanche 3 de ce mois, vers 5 heures du soir, le sieur Philibert Poubel, pêcheur à Varaville, canton de Troarn quitta son domicile pour se rendre à la pêche dans la Dives. Comme il avait l'habitude de s'absenter un jour ou deux, il avait emporté sa nourriture, et depuis il n'est pas rentré chez lui. On retrouva dans la Dives la barque de Poubel, ses agrès et ses aliments, quant à lui, on n'en a retrouvé aucune trace. On présume qu'il est tombé accidentellement à l'eau et qu'il s'est noyé. Quoi qu'il en soit, on n'a pas retrouvé son cadavre, malgré les recherches auxquelles on s'est livré pour le découvrir.

« LE MANOIR »  LE HOME-sur-MER, prés Cabourg

LE HOME-sur-MER  -  L'Hôtel du Home,

la Gare et la Route de Caen

Commentaires et informations : Facebook - @