UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 2

HÔME - VARAVILLE

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Varavillais, Varavillaises

Avril 1880  -  Trahi par ses chaussures.  -  Dans la nuit de mercredi à jeudi, des malfaiteurs inconnus s'étaient introduits, avec escalade, au domicile de M. Malhéné, propriétaire au  Home, commune de Varaville. Là, ils brisèrent, avec un bédane trouvé sur les lieux, le pêne de la serrure de la cave située sous la maison d'habitation, et commirent un vol d'environ 50 bouteilles de vin de Bordeaux, placées, dans un casier à bouteilles. On ignorait quels pouvaient être les auteurs du vol. Les gendarmes de Troarn. appelés à constater la soustraction, remarquèrent sur le sable plusieurs empreintes différentes de chaussures, ce qui leur fit supposer qu'ils étaient plusieurs malfaiteurs à l'accomplir. En faisant leur perquisition et  demandant des renseignements aux voisins, ils constatèrent chez l'un d'eux, le sieur Jules-Pierre Benoit, charpentier et surveillant de la propriété de M. Dancla, de Paris, des chaussures qui avaient la même dimension que la mesure relevée par eux sur le sable. Benoit, sans avouer être l'auteur du vol, se troubla et pria les gendarmes de ne pas le perdre. 

En présence des autres empreintes, il ne voulut pas reconnaître qu'il avait des complices et se renferma dans un silence absolu ou répondit qu'il ne connaissait rien de ce qu'on lui demandait. Une perquisition faite à son domicile fit retrouver dix bouteilles, dont cinq étaient encore pleines de vin. On trouva également cachées dans une malle des pommes de terre provenant de vol.  

 

Juillet 1882  -  Bains de mer.  -  Mauvais début de saison. On hésite à venir.

François II, l'ex-roi des Deux-Siciles, et la princesse Marie de Bavière, sa femme, sont à Beuzeval.  M. Planquette, l'auteur des Cloches de Corneville, est au Home. Me Lachaud, le célèbre avocat, vient à Houlgate. M. Cornélis de Witt, le gendre de feu Guizot, est à St-Aubin.  Le maréchal de Mac-Mahon est à Deauville.  

 

Août 1882  -  Un drôle de garde.  -  Le 15 août, un fait regrettable s'est passé à Varaville, le garde champêtre, ayant été requis pour dresser un procès-verbal, s'est permis d'insulter  l'adjoint au maire dans l'exercice de ses fonctions, et cela, devant plusieurs étrangers qui, eux-mêmes, ont protesté contre cet acte inqualifiable. L'adjoint en a référé immédiatement à M. le préfet, une enquête est ouverte.

 

Septembre 1882  - Une réélection embarrassante.  -  L'adjoint de Varaville avait donné sa démission à cause de l'insolence du garde champêtre. Dimanche, le conseil a réélu le démissionnaire. Si maintenant le préfet ne révoque pas le garde, on ne manquera certes pas de dire que c'est pour ne pas déplaire au maire, qui est le père d’un conseiller général  influent, quoique frais élu.

 

Octobre 1882  -  Statistique.  -  La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent en plus grand nombre.

 

Octobre 1882  -  Tous bons enfants.  -  Récemment à Cordey, près Falaise, les gendarmes, qui, avaient besoin du cachet de la mairie, ont dû s'en passer, le maire étant parti en voyage avec !.Il en est de même à Varaville, seulement ce n’est pas le maire, c'est le garde-champêtre qui a le cachet de la mairie, et quand il est absent, impossible de rien faire légaliser. On a déjà réclamé plusieurs fois à la préfecture, mais inutilement, ils sont si bons enfants, là-dedans, que pour ne faire de peine à personne, ils ne s'occupent de rien.

 

Juillet 1890  -  Mutilation d’animaux.  -  On nous signale de Varaville un fait odieux. Depuis 15 jours, soixante bœufs et vaches, appartenant à plusieurs herbagers, ont eu la queue  coupée par des malfaiteurs restés inconnus. On ignore si cette mutilation a eu pour mobile le vol ou la vengeance. 

(source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  Grandes manœuvres.  -  Les mouvements des troupes, pour les grandes manœuvres, commencent le 6 septembre. Le 129e  venant du Havre, débarquera à Trouville et se rendra à Varaville, d'où il s'avancera par journées, en manœuvrant vers Douvres. Le 36e se rendra d'abord à Creully et manœuvrera dans les environs pendant deux ou trois jours.

Les deux régiments opéreront l'un contre l'autre pendant 2 jours. Enfin, la brigade, réunie sous les ordres du général Jamais, avec une batterie d'artillerie et un petit détachement de cavalerie, opérera contre un ennemi masqué. Le 14, autour de Colomby,  le 15, entre Périers et Ouistreham, le 17, autour de Cuverville-la-Grosse-Tour, village près duquel aura lieu la revue finale. Aussitôt après, les troupes sa disperseront.

Toutes les communes à partir de Honfleur jusqu'à Arromanches pourront être soumises au droit de réquisition. Nous crayons être utiles aux habitants des localités que les troupes traverseront et dans lesquelles elles feront halte, en leur conseillant de faire d'avance pour cette occasion des approvisionnements de pain, viande, charcuterie, boisson et autres. (Source : le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1890  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche, en revenant de Varaville à Caen, le sieur Louis Sohier, domestique chez le sieur Guillon, marchand de vins, quai des Abattoirs, tomba sous sa voiture, dont la roue lui passa sur le ventre. II ne paraissait pas, souffrir beaucoup et on croyait que cet accident n'aurait pas de suites mortelles. 

Lundi matin, on l'a trouvé mort dans sa chambre. On a constaté que la roue avait écrasé les intestins et le foie(source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1891  -  Découverte du cadavre d’un inconnu.  -  Dimanche dernier, le cadavre d'un homme de 55 ans a été trouvé sur la grève de la côte du Home. Il ne portait aucune trace de violence. La mort remontait tout au plus à 24 heures. On ne sait s'il y a eu accident ou suicide. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  -  Découverte d’un cadavre.  -   Le cadavre d'un homme inconnu, paraissant âgé de 65 ans, a été trouvé dans les dunes, près de Varaville.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Tentative de meurtre.  -  Lundi soir de la semaine dernière, le nommé Léopold Patry, 16 ans, domestique à Varaville, a tiré trois coups de revolver sur le nommé Ernest Lalouel, 47 ans, cultivateur et débitant, à la suite d'une discussion survenue avec le sieur Bonin, son patron, et le nommé lalouel, une balle a pénétré dans la fesse droite et l'autre dans le bras droit, quant à la troisième, elle a passé à hauteur de l'oreille droite sans atteindre Lalouel. Les blessures sont sans gravité. Patry s'est constitué prisonnier. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Tramway Decauville.  -  La ligne de Caen à Bénouville fonctionne. Ce tramway dessert, d'un côté : Caen, Calix, Hérouville, Blainville et Bénouville ; de l'autre : Ouistreham, Riva-Bella, Colleville, Bréche-d'Hermanville, Lion et le Haut-Lion.

Enfin, de l'autre côté du Canal : Ranville, Amfréville, Sallenelles, Merville, Le Home et Cabourg, avec correspondances avec les lignes de l'Ouest et de la Mer. Dimanche, il y a eu foule de voyageurs. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Vol de blé.  -  Dans la nuit du 17 au 18 janvier, des malfaiteurs sont venus avec une voiture chercher du blé à la meule de M. Fabulet, éleveur à Varaville, de 1 heure à 4 heures du matin, la voiture s'est dirigée du côté de Périers-en-Auge. Les auteurs de ce vol sont inconnus. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les  navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Les tramways du Calvados.   -  Le service des tramways du Calvados est l'objet de plaintes fréquentes. Mardi, le train a déraillé à Varaville, les voyageurs sont restés en panne sans qu'on s'inquiète d'eux. Nous savons que le temps actuel justifie certaines irrégularités, mais dans le service de ces tramways y en a trop. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Le nu est beau, mais pas trop n’en faut.  -   La gendarmerie avait été chargée de faire une enquête au Home au sujet de plusieurs baigneuses qui auraient pris leurs ébats dans la mer sans la moindre feuille ne vigne. L'enquête n'a pas eu de résultat. Cela n'a rien d'étonnant. Par ces temps de chaleur, ces bons gendarmes n'ont dû y voir que du feu. (source : le Bonhomme Normand)

 

Août 1896  -  Incendies.   -  Un domestique de M. Hervieu, propriétaire à Varaville, incommodé toutes les nuits par des cousins, eut l'idée de détruire ces vilains insectes en mettant le feu à un lot de journaux sur le sol de l'écurie où il couchait, afin de produire de la fumée. La flamme se communiqua au foin et, en quelques instants, l'écurie et les remises, qui ne formaient qu'un corps de bâtiment sont devenues la proie des flammes. Les pertes sont de 10 000 fr., assurés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Curiosité exploitée.  - Un cétacé de 7 m. 53 de long, et de 4 m. 20 de large a été capturé au Home par le sieur Dubosq et remorqué à Riva-Bella : son poids approximatif est de 5 000 kilos. Il a été exposé dimanche sous une tente. Des milliers de curieux sont venus le voir, et beaucoup ont fait la grimace en apprenant qu'il fallait payer 0,50 centimes, alors qu'ils comptaient l'admirer gratis. Ce cétacé n'est pas une baleine, c'est un hyperodon, poisson de la famille des dauphins, qui habite les mers du Nord et ne vient que très accidentellement échouer sur nos côtes.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1897  -  Cadavres retrouvés.  -  On a trouvé, échoué sur la plage du Home-Merville, le cadavre du sieur Guillaume Hue, 24 ans, marin à bord du bateau de pèche le « Jeune-Henri », de Port-en-Bessin, tombé à la mer le 22 juillet dernier, entre Luc et Lion-sur-Mer. 

— Le cadavre du sieur Alexandre Chauffray, habitant Honfleur, qui s'était noyé à Rouen, en travaillant au déchargement d'un steamer, a été retrouvé. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Accidents d’automobiles.   -   On cache à la presse, le plus que l'on peut, les accidents occasionnés par les automobiles dans leurs courses folles.

La semaine dernière, le mécanicien de l'automobile du rédacteur du Journal des Sports, en villégiature à Cabourg, avait invité plusieurs de ses amis à faire une excursion à Caen.

On partit à toute allure et on revint plus vite encore, si bien qu’au tournant de Varaville le véhicule fit volte-face. Tous les voyageurs furent précipités sur la route. On releva le conducteur avec un bras-cassé, la tête ouverte, et le nez endommagé, un autre mécanicien avait des contusions à la tête et un musicien du Casino avait le bras gauche fracturé. Les voilà bien avancés.

— M. Edmond Beer descendait la côte de Villers-sur-Mer en automobile marchant à grande allure. La voiture a versé et a été brisée. Conducteur et mécanicien ont de fortes contusions.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   Un voleur qui mord.   -   Le nommé Auguste Lemercier, 33 ans, affûteur de scies, a tenté de dévaliser, au Home près Cabourg, une villa appartenant au sieur Loutrel. Surpris au moment où il sortait de cette villa, le malfaiteur a mordu cruellement à la main une des personnes qui aidaient à l'arrêter. 

Il a fallu le ligoter pour le conduire à la gendarmerie. (source le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1899   -   Voleur récalcitrant.   -  Auguste Lemercier, 33 ans, vagabond et voleur, s'est introduit au Home dans la propriété de la dame David, qui venait de la quitter.

Pincé par les voisins, Lemercier fit une telle résistance qu'on fut obligé de le ligoter. N'ayant plus que la mâchoire de libre, il s'en servit pour mordre à un doigt le sieur Roblin, qui aidait à transporter le voleur sur une brouette.

Lemercier a été condamné à 5 ans de prison et à la relégation. Défenseur, Me  Roget. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Découvertes de cadavres.  -    Le cadavre en putréfaction d'un homme, paraissant âgé de 35 à 40 ans, portant le costume d'un marin, a été trouvé au Home-Varaville, sur le bord de la mer. Le corps a séjourné trois ou quatre semaines dans l'eau. 

On n'a trouvé aucun papier permettant d'établir l'identité du malheureux noyé. 

— On a trouvé dans l'Aure, à Étrèham, le cadavre du sieur Le Révérend, 28 ans, facteur rural du bureau de poste de Bayeux, dont nous avons annoncé la disparition dans notre avant-dernier numéro. 

Le malheureux était porteur de plusieurs lettres et d'une somme de 80 francs lui appartenant. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   A propos de fièvre aphteuse.  -  M. Médéric Guilbert, propriétaire à Mosles ; Adolphe Revel, propriétaire à Saint-Manvieu ; Morel, propriétaire à Creully ; Henri Audrieu, propriétaire à Bavent ; Martine, maire de Brucourt ; Martine, maire de Varaville, et Bézières, propriétaire à Saint-Pierre-du-Jonquet, étaient poursuivis devant le juge de paix pour avoir refusé d'ouvrir la bouche de leurs bœufs, sur l'injonction du vétérinaire sanitaire chargé de la visite du marché de Caen. Tous ont été acquitté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Suicides.  -  La femme Marie Moisson, 49 ans, journalière à Maisy, près Grandcamp, a été trouvée, par son mari, pendue dans son grenier. Son suicide est dû aux terribles souffrances qu'elle éprouvait.

— Le sieur Adolphe Ruault, 20 ans, fauchait un pré appartenant au sieur Lemagnen, à Colombières, près Trévières, et situé sur le bord de la rivière.

Le soir venu, sans que les autres ouvriers puissent soupçonner son funeste dessein, il alla s'y précipiter.

Le lendemain, on repêchait son cadavre. Le malheureux avant de se noyer, avait pris soin de dissimuler sous un tas de foin, près de l'eau, sa blouse, sa chemise et son chapeau.

— Le sieur Pierre Le Bas, 80 ans, ancien jardinier à Varaville, près Cabourg, s'est suicidé avec un instrument tranchant. Causes inconnues. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Écrasé sous sa voiture.  -  Le sieur Mathière fils, propriétaire au Home, près Varaville est tombé accidentellement de voiture en conduisant un chargement de matériaux. Les roues ont broyé la poitrine du malheureux qui est mort presque sur le coup. Le porte-monnaie que le sieur Mathière avait sur lui, et qui devait contenir 60 fr., n’a pas été retrouvé. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

11   -   LE HOME   -   Entrée du champ de course de Cabourg.

VARAVILLE.   -   Bureau de Tabac

Commentaires et informations : Facebook - @