UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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HÔME - VARAVILLE

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Varavillais, Varavillaises

Octobre 1901   -   Les amateurs de bicyclettes.  -   On a volé deux bicyclettes d'une valeur de 200 francs au sieur Louis Henri, photographe, demeurant au Home-Varaville, près Cabourg. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Renversés d’automobile.   -  Une automobile contenant trois personnes, MM. Paillard père et fils, propriétaires à Douvres, et un chauffeur, marchait à une extrême vitesse à Varaville, sans ralentir, elle s'engagea dans une courbe très prononcée. L'automobile fit entièrement panache, projetant sur la route les trois personnes. Des passants, présents à l'accident, se précipitèrent à leur secours et les relevèrent. Le sieur Paillard père et le chauffeur ont été légèrement contusionnés, plus atteint a été le sieur Paillard fils, qui a eu une épaule démise. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1904  -  Un accident.  -  Un nommé Eugène Ponchin, âgé de 43 ans, domestique chez M. Charles Lepetit, cultivateur à Brucourt, avait conduit à Caen une voiture chargée de bois.

La voiture étant rentrée sans son conducteur, M. Lepetit envoya quelqu'un à la recherche  de son domestique. Ponchin fut trouvé couché sur le bord de la route, près de Varaville. Il  demanda à boire, on lui donna un verre d'eau ; mais au moment où il le portait à ses lèvres, il expira. Une enquête a été ouverte pour établir les causes exactes de cette mort.

 

Août 1904  -   Accident de tramway.    -   Au passage du tramway de Dives à Caen, au Home, un enfant ; le jeune Maurice Royer, sortit en courant du talus pour traverser le chemin. Il fut atteint par la locomotive et jeté dans le fossé. Il a reçu de graves blessures.   (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Un embrouillamini.  -  Dans une villa de Varaville, canton de Troarn, vient en villégiature, l'été, M. Bisson de Lapartelière, jeune propriétaire parisien, très lancé dans le monde des théâtres. Il y reçoit des camarades, des artistes, entr'autres un jeune nommé, Georges Raoul, 20 ans, du théâtre Montparnasse.

Un soir, un billet de 1 000 fr., placé dans une armoire, disparut, et M. de Lapartelière accusa son ami Raoul, qui avoua le vol et signa une reconnaissance.

Il fut arrêté et renouvela ses aveux. Mais, peu de temps après, le volé retira sa plainte et fit mettre son voleur en liberté. La mère de Raoul, pas riche cependant, lui avait, disait-il, versé 500 fr. d'acompte.

L'affaire vint a l'audience pourtant et fut renvoyée, le plaignant ne s'étant pas présenté. L'autre jour, devant le tribunal de Caen, M. de Lapartelière est venu, mais pour excuser son ami. Un autre, vol de 1000 fr. a été commis chez lui depuis, en l'absence de Raoul, cela lui a donné à réfléchir.

De son côté, le jeune accusé a nié mordicus ce qu'il avait avoué jadis. Bref, le tribunal n'y comprenant goutte, a acquitté Georges Raoul et l'a rendu à son riche ami. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1908  -  Un tramway arrêté par une vache.  -  Le fait s'est passé lundi soir, à 6 heures 30, à quelques mètres de la gare du Home-Ste-Marie.

Le train - tramway n° 28 partant de Caen à 5 heures 9 et arrivant à Dives à 6 heures 47, venait d'arrivée à la hauteur du chemin, à droite, qui mène au village de Merville, lorsqu'un troupeau de veaux et de vaches, sortant on ne sait d'où, sans doute des pâturages voisins, fit irruption sur la voie.

Les veaux au nombre de six  se sauvèrent à l'arrivée du train, mais une vache éblouis sans doute par les feux de la locomotive revint sur ses pas et se blottit brusquement sous l'avant de  la machine qui fut renversée sur le côté. Le chauffeur Duplessis, qui avait pu fermer son niveau fut indemne, mais le mécanicien Denis eu le poignet foulé.

Le chef de train Legoff, qui était debout dans le fourgon en train de classer les colis, ressentit une forte secousse qui le jeta au fond de la voiture. Il en fut quitte pour une éraflure au nez  et des douleurs de tête qui, cependant, ne l'obligèrent pas à quitter son service. La locomotive et un wagon de troisième attenant à la machine et sous lequel avait roulé le pauvre animal  horriblement broyé furent légèrement endommagés.

Le train ne contenait qu'une demi-douzaine de voyageurs. Aucun d'eux n'a été contusionné. Tous ont été reconduits à leur domicile, aux frais de la Compagnie, par les soins de M.  Bousquet, maître d'hôtel au Home-Varaville. La locomotive a été relevée par le personnel renforcé d'une équipe d'ouvriers mandé pour porter secours.  Vers 2 heures du matin seulement,  la voie à pu être dégagée et après  avoir pris à l'hôtel Bousquet un peu de réconfortant, ces braves gens ont  pu trouver de repos qu'ils avaient bien gagné.

 

Novembre 1913  Une chasse mouvementée  -  Eugène Abraham, 19 ans, employé comme terrassier aux Hauts-Fourneaux, se promener à bicyclette le 4 novembre, du côté de Varaville,  quand il aperçut les gendarmes. Prestement, il fit demi-tour et s'enfuit à toute allure. Intrigués, les gendarmes piquèrent des deux à sa poursuite. La chaîne du vélo d'Abraham sauta du pédalier, et les deux gendarmes réussirent à le cerner, grâce à une savante manœuvre, qui fait honneur à leurs talents tactiques. Le gendarme Anne, au cours de la poursuite tira plusieurs coups de revolver en l'air, ce qui finit par intimider le fuyard. Abraham se rendit et déclara aux gendarmes qu'il avait pris la poudre d'escampette parce qu'ils savait son vélo sans  plaque.  C'était une peccadille, et les gendarmes pouvaient, en présence d'une fuite pareille, s'attendre à un crime le plus noir, le vol du vélo, par exemple. Mais le cas d'Abraham  s'aggrave de ce fait que les gendarmes on crut l'apercevoir leur faire des pieds de nez en pédalant devant eux. Abraham s'en tire avec 16 francs d'amende et du sursis.

 

Juillet 1914  -  Une jeune fille écrasée.  -  Mlle Berthe Carré, 10 ans, domestique chez M. Girault, percepteur à Meaux, en villégiature à Varaville, se promenait sur la route près de la gare de cette commune. Soudain, au moment où la jeune fille très sourde allait traverser, arriva à toute allure une auto conduite par M. Armand Coutisson, lieutenant aviateur, à Deauville. La malheureuse ne l'entendit pas : elle fut renversée et elle passa entièrement sous l’auto. Elle a été transportée en hâte à l'hôpital de Caen dans un état presque désespéré.

 

Juin 1915  -  Sur nos plages.  -  Dans certaines localités du bord de la mer, on réclame contre les propriétaires qui en ont pris trop à leur aise en interdisant l'accès de la plage aux habitants du pays, aux pêcheurs et aux promeneurs. Au Home, par exemple, sur une étendue d'environ trois kilomètres, des villas sont construites à des intervalles plus ou moins rapprochés et, avec des clôtures en fil de fer, posées sur quelques poteaux de ciment, une cinquantaine de propriétaires se sont agencés des parcs à peu de frais. Mais ils ont négligé de  ménager des issues vers la mer, si bien qu'on ne peut communiquer de la route à la plage. De plus, il ne reste point de chemin sur les dunes, en dehors de la limite des marées. Ce sont  pourtant là des servitudes nécessaires  qui devraient être maintenues, dans l'intérêt de tous et même de ceux qui ont eu le tort de s'en affranchir.  

 

Janvier 1916  -  Anomalies.  -  Sur les dunes de Merville, depuis Sallenelles jusqu'au Home de Cabourg, les garennes sont nombreuses et les lapins commettent des dégâts sérieux. Aussi des autorisations ont-elles été accordées pour détruire ces rongeurs au fusil. Mais, on se demande pourquoi elles ont été retirées ensuite à certains propriétaires, alors que des gens  n'ayant aucun terrain continuent à chasser.  Les certificats délivrés par le maire de la commune sont pourtant significatifs à cet égard. Le bénéficiaire d'un de ces permis doit être bien heureux d'en profiter, car on peut le voir, aux heures où il ne tue pas de lapins, ramasser des épaves, des branches mortes et des pommes de pin, et cela avec des gants, pour ne pas se salir les mains.  

 

Octobre 1916  -  Bébé noyé dans une mare.  -  Mme Halley, gardienne à Varaville, canton de Troarn, étant partie traire ses vaches, avait confié la garde de son petit garçon, René, 2 ans, à sa petite bonne,  Louise Morel, 12 ans. La fillette se relâcha-t-elle de sa surveillance ou l'enfant parvint-il à s'échapper ? Toujours est-il qu'il disparut, et ce n'est que le lendemain matin qu'on retrouva son cadavre dans la mare de la cour.

 

Juin 1917  -  Un cadavre sur la plage.  -   Des pêcheurs ont trouvé sur la plage du Home, un cadavre d'homme qui semble avoir séjourné plusieurs mois dans l'eau, et qui était dans un état de décomposition avancé. À l'un des doigts d'une main, était passée une bague qui semble être d'origine anglaise.

Est-ce le corps d'une malheureuse victime de la piraterie des sous-marins boches ?

 

Juin 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  II a plue le jour de la Saint-Médard et bruiné seulement le jour de la Saint-Barnabé. Cela autorise à la fois nos craintes et nos espérances les orages ne semblent pas avoir trop fait couler les fleurs des pommiers, il y a toujours belle apparence. Au moins, si la on nous mesure le manger, que nous ayons de quoi boire ! 

 

Juin 1917  -  Pour la mobilisation civile.  -  Tout homme de 16 à 60 ans, non présent sous les drapeaux, est tenu de faire sa déclaration à la mairie de la commune où il se trouvera dans  la nuit  du 7 au 8 Juillet.  

 

Août 1917  -  Accident mortelle. -  Une dame Philippe, demeurant au Home, près Cabourg, voyant, l'autre soir, son enfant en danger sur les rails du tramway, voulut traverser la voie,  pour  aller le chercher. Juste à ce moment  passa une auto qui la prit en écharpe. La pauvre femme fut si grièvement blessée qu'elle succomba le lendemain.

 

Août 1917  -  Tuée par une Automobile.  -  Mme Philippe, habitant le Home, voyant l'autre soir, vers 18 heures, son enfant en danger sur les rails du tramway, traversa rapidement la route pour aller le chercher, mais la malheureuse fut renversée par une automobile qui passait au même instant, et si grièvement blessée qu'elle succomba le lendemain.

 

Novembre 1917  -  Un cambrioleur surpris en pleine travail.  -  Nous avons dit récemment la série de cambriolages commis sur la cote. Celui qui vient d être commis au Home-Varaville semble bien en faire partie. Il a été découvert ces jours derniers, par une dame Lemoine qui était allée visiter la villa « Musset » dont elle est gardienne, en compagnie de Mme Chesnel, gardienne d'une autre villa « La Gentilhommière».

Les deux femmes s'aperçurent que le treillage d'une fenêtre de sous sol avait été coupé et qu'une vitre manquait. Soudain, elles entendirent du bruit à l'intérieur. Effrayée, Mme Chesnel alla prévenir son mari, réformé de la guerre, qui entra avec les deux femmes dans la cuisine. Là, tous trois purent se convaincre que le cambrioleur se trouvait encore à l'étage supérieur. M. Chesnel, peu alerte, décida de monter la garde avec sa femme autour de la villa et envoya Mme Lemoine chercher des renforts. Elle était à peine partie que M. Chesnel et sa femme virent sortir un individu qui prestement, courut et escalada un treillage. M. Chesnel tira un coup de carabine sur lui, mais sans l’atteindre. Le cambrioleur s'enfuit en criant, « A un autre jour ! ».
Un M. Magdelaine, au courant des faits renc
ontra cet individu, route de Cabourg. Il l'approcha en lui demandant l’heure, mais l'autre se méfiait et pour toute réponse il sortit un rasoir, puis profitant du recul produit, il s'enfuit à travers champs.

Il avait commencé le cambriolage de la villa « Musset » mais il ne put presque rien emporter. On a trouvé un paquet tout ficelé qu'il avait préparé et qui contenait divers objets de valeur. Il a laissé une paire de chaussures et sur la table, une bouteille de vin blanc entamée et un verre. L'enquête se poursuit activement.

 

Novembre 1917  -  Visite indiscrète.  -  En allant visiter la villa Musset, au Home, près Cabourg, dont elle a la garde, Mme Lemoine constata que le treillage et la vitre d'un soupirail du sous-sol avaient été enlevés. Ayant perçu des bruits de pas à l'intérieur, elle courut chercher les poux Chesnel, gardiens de la Gentilhommière, qui gardèrent les issues. Quand le +cambrioleur sortit (car s’en était bien un). M. Chesnel lui tira un coup de carabine, mais ne l’atteignit pas. Pendant ce temps le malandrin fuyait à toutes jambes et se perdait bientôt dans la campagne. On trouva dans la cuisine un paquet  ficelé que le malfaiteur n'a pu emporter.

 

Avril 1918  -  Un ballon qui s’échoue.  - Les habitants du Home-Varaville n'ont pas été peu surpris de trouver mercredi sur la plage, territoire de Merville, l'enveloppe d'un grand ballon, de la forme d'une saucisse, qui avait été rejetée par la mer. Une lettre fixée à l'enveloppe et portant la mention « à ouvrir » fut remise au maire de Merville. Le commandant d'armes de Caen a envoyé immédiatement un piquet pour garder ce ballon, en attendant qu'il puisse être retourné à l'autorité compétente.

 

Janvier  1919    -   Boucheries et charcuteries départementales.  -   On nous communique la note suivante :  Le bruit a couru ces derniers jours, et la presse s'en est fait l'écho, de la fermeture, au 15 février prochain, des boucheries et des charcuteries départementales.

Nous sommes en mesure d'affirmer que cette nouvelle est sans fondement. La démobilisation de divers spécialistes affectés à ces établissements doit, à la vérité, entraîner des modifications dans leur fonctionnement. Certains magasins de vente vont faire retour à leurs occupants de 1914. Mais il sera procédé à leur remplacement par le service du ravitaillement départemental qui, nous le répétons poursuit et poursuivra son action aussi longtemps qu'elle sera nécessaire. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Janvier  1919    -   Accident.  -   Un accident d'automobile qui eût pu avoir les plus fâcheuses conséquences est arrivé le 17 janvier sur le territoire de la commune de Varaville. M. Dupré, chauffeur chez M. Bozzolo, consul d'Italie à Caen, conduisait une voiture dans laquelle se trouvait M. Azoulais, vice-consul au Havre.

Non loin de Cabourg, aux abords de la ferme de Dosseville, une pièce de la direction se brisa soudain et en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, l'auto faisait une embardée et se trouvait projetée dans le fossé.

Le premier moment de surprise passé, on s'aperçut que M. Azoulais était assez grièvement blessé au menton par un éclat de pare-bise. Quant au chauffeur Dupré, plus heureux que son client, il en a été quitte pour la peur. ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Février 1920  -  Les armes à feu.  -   Le jeune Auguste Samson, 13 ans, qui se trouvait chez les époux Duval, gardien d'herbages, à Varaville, canton de Troarn, examinait le fonctionnement d'une carabine qu'il ne croyait pas chargée. Soudain, le coup partit, et alla atteindre, dans la région du cœur, la petite Julia Coëfé, 3 ans, en nourrice chez les époux Duval. La malheureuse fillette expira presque aussitôt. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923  -  Une femme terrible.  -  La femme Giffard, 29 ans, cultivatrice à Varaville, est brouillée avec sa voisine, Mme Durand. Il y a quelque temps, une dispute éclata entre les deux femmes au sujet de poulets appartenant à Mme Bernard. Sa rivale, au comble de la fureur, saisit une bûche et en asséna un coup terrible à la propriétaire des poulets. La mégère s'arma ensuite d'un fusil pour en menacer le gendre de sa victime, qui était intervenu. 15 jours de prison avec sursis et 50 francs d'amende.  

 

Janvier 1925  -  Après l'inondation.  -  A mesure que les eaux se retirent, on constate que partout cette crue subite a causé beaucoup de dégâts. C'est ce qui est arrivé à Caen, où de nombreuses maisons et ateliers ont été envahi. « L’Odon » déversa ses eaux dans les caves, les dépendances du Bon Sauveur furent inondée. On eut recours aux pompiers pour épuiser l'eau des caves de la Banque de France.

A Louvigny, une femme fut apportée en barque à Caen pour y subir une opération.

Un affaissement s'est produit sur la voie de la ligne traversant le marais de Basseneville, que l'inondation a complètement immergée.

Le train quittant Trouville-Deauville a 6 h. 38 se dirigeant sur Caen, a déraillé entre les stations de Brucourt Varaville et de Dozulé. La machine et cinq wagons sortirent des rails, causant des dégâts importants. Les voyageurs ont dû être transbordés. Il n'y a pas eu d'accident de personnes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

1      LE HOME   -   La Plage à l'Heure du Bain.   -   LL.

VARAVILLE   -  Ancien Hôtel Lebastard.

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