Novembre
1789 - Les limites respectives desdits départements sont les
paroisses. -
Il a été définitivement arrêter entre Messieurs les députés
du département de Caen et d'Alençon que les limites respectives
desdits départements sont les paroisses dont le détail suit,
lesquelles feront partie du département de Caen : Le
Petit et le grand Treiuttemer (Truttemer-le-Grand) ; Bernière (Bernières-le-Patry) ;
Ruilly (Rully) ; Vassi (Vassy) ; St Germain du Crissous
(St Germain du Crioult) ; Condé-sur-Noireau ; St
Christophe ; Ouilly ; Les Esles Bardel (Les Iles Bardel) ;
Fourneaux ; Cordey (Corday) ; Vignards (Vignats) ;
Fourche (Fourches) ; le Marais ; la Chapelle Chouquet (la
Chapelle Souquet) ; Grandmenil (Grandmesnil) ; Garnetot ;
St Geneviève ; St
Germain de Mongommery (St Germain de Montgommery) ; et la Halle
Bourdière (commune de familly) de sorte qu’au delà desdites
paroisses du côté du département d’Alençon, celui de Caen ne
pourra réclamer aucune partie du territoire, mais il est entendu que
les deux regards* (Voir dans la marge) font partie de celui de Caen.
Fait et arrêté ledit jour et an. Signé le Cte Louis de Vassy et
Belzais de Courmenil.
*
Les
paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de
Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)
Février
1830 -
La Cour d’Assises. -
Maître Jean
Huet, cultivateur à Vassy, s'apercevant qu'on lui volait du grain et
des pommes de terre dans une cave dépendante de sa maison, résolut de
se mettre en sentinelle dans cette cave, afin d'appréhender le voleur.
Maître
Jean Huet eut raison, car dans la nuit du 28 octobre, il entendit une
clef entrer dans la serrure, et il vit la fille Marie Angot , sa
voisine, arriver avec un vase dans lequel elle tira du cidre à un
tonneau. Il saisit la coupable en flagrant-délit et fit appeler
l'autorité locale, qui trouva encore la fausse clef dans la serrure et
le cidre dans le vase demi-plein.
La
fille Angot, que le sieur Huet avait déjà trouvée l'année
précédente tirant sa vache dans son étable, a passé l'aveu de sa
culpabilité, et par 5 années de travaux forcés expiera cette double
faute. (Le Pilote du Calvados)
Janvier
1832 -
Inscription
offensante sur un mur d'église. -
Le
vendredi, 22 juillet dernier, pendant que M. l'évêque de Bayeux célébrait
à Vassy la cérémonie de la confirmation, on aperçut sur un des murs
de l'église l'inscription suivante : « à bas Philippe ! vive
Charles X ! » qu'une main inconnue y avait tracée.
Les
recherches faites pour découvrir l'auteur de cette inscription, n'ont
produit aucun résultat, toutefois on est demeuré convaincu que cette
provocation était l'expression d'un vœu bien sincère de quelque légitimiste
du pays.
Quoi
qu'il en soit de cette conviction, les carlistes de leur côté non
seulement affectèrent de ne la point partager, mais même ne
craignirent point de répandre de tous côtés le bruit que cette
inscription était une conspiration liberale qui avait pour but de déverser
l'odieux et d'attirer la persécution sur les royalistes.
Quelques-uns
et notamment les sieur et dame Angot allèrent même jusqu'à indiquer
positivement les sieurs Tirard, Pigault et Gosselin comme les auteurs de
cette misérable jonglerie. Ces honorables citoyens, justement indignés
d'une aussi odieuse accusation, et de l'espèce d'authenticité qu'elle
reçut des insinnations d'un journal de cette ville, se sont crus obligés
de s'adresser à la justice pour en obtenir la réparation.
Le
succès de leur demande ne pouvait être douteux. Le jugement suivant,
rendu sur leurs conclusions, est aujourd'hui la seule réponse qu'il
leur convienne de faire à des attaques aussi perfides que mensongères.
(Le Pilote du Calvados)
Mai
1842 - Cour d’Assises du Calvados. - Le
premier accusé qui s'est assis sur la fatale sellette, est de notre
arrondissement. C'est le nommé Jean-Jacques Regnault, maçon, né
à Trévières , âgé de 33 ans, qui s'était introduit le 6 février
dernier, en brisant un carreau, chez un sieur Legorju, cultivateur à
Méstry. Arrêté nanti d'une partie des effets volés par lui dans
cette excursion et précédé d'ailleurs d'une mauvaise réputation et
d'antécédents fâcheux, Regnault a été condamné à 5 ans de travaux
forcés sans exposition.
—
Huit années de la même peine avec exposition, ont été
infligées à Louis Lacour, né à Loucelles, convaincu d'avoir commis
un assez grand nombre de vols dans le canton de Vassy. Cet homme,
mal famé et plusieurs fois déjà repris de justice, n'opposait qu'une
dénégation effrontée aux faits trop évidents que l'accusation lui
reprochait.
Ce
système joint à la nature de ses antécédents ont éloigné de la
décision du jury toute espèce d'indulgence. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Février
1845 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Regnault.
La
troisième session des assises du Calvados pour 1845 s'est ouverte le
13, sous la présidence de M. le conseiller Regnault. Il est a remarquer
qu'aucun juré de l'arrondissement de Bayeux n’a été appelé par le
sort à siéger dans cette session.
Nous
donnons un résumé succinct des affaires dont le compte rendu nous est
parvenu.
—
Jean-Baplisle-Françols Dargenne, commerçant failli, demeurant
à Vassy, est accusé de banqueroute frauduleuse. L'accusation lui
reproche d'avoir, dans le courant de 1840,
détourné et dissimulé au préjudice de ses créanciers, une partie de
son actif. C'est ainsi qu'il a été révélé par l'information que peu
de jours avant sa mise en faillite, Dargenne avait soustrait plusieurs
objets de son commerce, et notamment six pièces de percaline,
détournées la veille de la déclaration de faillite, qu'après
l'inventaire dressé, il avait substitué de vielles marchandises à des
marchandises neuves et d'une qualité supérieure. L'absence de
registres et de factures au domicile de Dargenne, indiquait qu'il avait
tout disposé pour cacher sa véritable situation.
Le
genre de vie qu'il avait
mené depuis sa faillite, les dépenses considérables qu'il avait
faites pour l'éducation de ses enfants, les achats importants faits par
sa femme à la vente de son mobilier, ses indiscrétions, sa fuite
enfin, tout paraissait donner consistance à l'accusation dont il était
l'objet.
Cependant
la défense a combattu et est parvenue à détruire ces différentes
imputations de malversation, et après quelques instants de
délibération, Dargenne a été acquitté.
—
La seconde affaire a été jugée à huis-clos. L'article 55 de
la charte ne permet pas au public d'assister aux procès de la nature de
celui-ci, il est défendu d'en rendre compte. Le nommé Jean-Maurice
Levavasseur était accusé d'avoir violé sa fille. Déclaré coupable
sur tous les faits, avec circonstances aggravantes, cet homme a été
condamné aux travaux forcés à perpétuité et à l'exposition.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 - Cour d’Assises du Calvados.
- Audience
du 19. Jacques Calbris, âgé de 26 ans, journalier, né et demeurant à
Vassy, était accusé d'avoir, au mois de juin
dernier, commis un attentat à la pudeur, avec violence, sur une
servante de la même commune. Il a été acquitté.
—
Pareil crime était reproché au nommé Julien Leliévre, cultivateur à
la Ferrière-au-Doyen. Déclaré coupable d'avoir, le 5 juin dernier,
commis un attentat à la pudeur, avec violence, sur une fille
Drieux de la même commune, il a été, vu l'admission des circonstances
atténuantes, condamné seulement à 13 mois de prison.
(Source : Journal de Honfleur)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Il
y a quelques jours, un habitant du bourg de Vassy a tué son domestique,
voici dans quelle circonstance : ce domestique, en reconduisant des
bestiaux, les aurait laissés passer- par la propriété d'autrui. Le
maître, lorsque le domestique arriva, lui fit de vifs reproches et alla
jusqu'à lui jeter une bûche qui malheureusement le frappa à la
tête. Le domestique tomba raide mort. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1846 - Conseil Général du Calvados.
- Après avoir
remarqué que l'esprit public est bon dans le département, M. le
préfet en aperçoit une preuve nouvelle dans la décroissance des
crimes et délits. Leur nombre a été moindre que les années
précédentes et notamment ceux contre les personnes ont diminué dans
une proportion plus forte que ceux contre les propriétés.
L'activité
constante des travaux publics et particuliers, maintenue partout, a
occupé beaucoup de bras. Le nombre des caisses d'épargnes, celui des
déposants et le montant des sommes déposées témoignent du bien-être
des populations et des habitudes d'économie qu'elles contractent. Prés
de 5 millions y ont été déposés par 8 180 individus.
D'autre
par, le nombre des faillites et le montant de leur passif va toujours en
diminuant.
La
navigation dans les ports du département prend aussi de
l'accroissement, tant celle extérieure que celle du cabotage. Il en est
de même des constructions navales.
Quant
à l'agriculture, malgré les soins des cultivateurs et les
améliorations qu'ils y ont apportées, son produit n'a pas été ce
qu'on pouvait espérer. Les céréales surtout et les colzas sont dans
ce cas, les fourrages ont été abondants et de bonne qualité.
Sur
3889 jeunes gens appelés à fournir le contingent militaire du
département, 915 ont eu à répondre à l'appel de cette année. Un
progrès remarquable, c’est que la proportion de ceux qui savent lire
et écrire est portée à 68 p. % lorsqu'elle n'était autrefois que de
50 p. %. La taille moyenne s'est aussi élevée. Elle est de 1 m. 656.
Les
inscrits maritimes ont, en dix ans, augmenté de 1 103. (source :
Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - Conseil Général du Calvados.
- Il
émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à
BalIeroy, Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et Pont-Farcy.
Quant
au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du
gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté
pour le donjon de Falaise et
l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés au nombre des monuments
historiques, mais quant à l'église Trouville dont la construction est
évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont réalisés en votes
et souscriptions et dont le reste serait un fardeau énorme pour la
commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit sollicité du
ministre des cultes, et quant à l'église de Dozulé, monument d'art et
de goût, que le ministre de l'intérieur soit prié d'accorder des
vitraux peints. (source : Journal de Honfleur)
Mai
1847 - Cour d’Assises du Calvados.
- Rose
Michardière, âgée de 21 ans, née à Vassy, domestique chez le sieur
Barrabé, à Segris-Fonlaine, après avoir soustrait chez son maître
diverses sommes d'argent, quelques bijoux et divers ustensiles de
ménage, quitta le service du sieur Barrabé sans cause apparente.
le
10 mars dernier. Après son départ on s'aperçut de ses vols, et
plusieurs des objets soustraits ont été retrouvés chez ses parents à
Vassy. Déclarée coupable avec des circonstances atténuantes, elle a
été a été condamnée à 2 ans d'emprisonnement.
( source : Journal de Honfleur)
Juin
1847 -
Danger des arbres
pendant les orages.
- Malgré
les conseils sans cesse répétés, il se trouve encore des personnes
qui, en temps d'orage, vont chercher abri sous quelques arbres, elles en
sont toujours victimes.
On
assure cependant que le hêtre n'est jamais frappé de la foudre, et
même qu'il l'éloigne. Les naturels de l'Amérique septentrionale ont,
dit on, l'habitude de se réfugier sous cet arbre et il n'y a pas
d'exemple qu'ils aient jamais été atteints.
Ce
phénomène est digne de fixer, l'attention des observateurs. C'est un
fait, facile à vérifier et qu'en tout, cas on doit faire connaître
surtout aux habitants des campagnes. ( source : Journal de
Honfleur)
Juin
1847 -
Un accident. -
Un accident affreux
vient de jeter la consternation dans le bourg de Vassy, arrondissement
de Vire, le neuf juin à midi, les plafonds de la maison d'école,
nouvellement construite et habitée depuis moins d'une année, se sont
affaissés subitement. L'instituteur, M. Dupont, sa femme, sa fille,
trois, de ses élèves et deux
enfants étrangers à l'école ont été ensevelis sous les décombres,
d'où l'on n'a retiré que des cadavres. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1850 -
Conditions climatiques contrastées.
- Notre contrée qui, de toutes celles de l'Europe avait eu,
cette année, le moins à souffrir des rigueurs de l'hiver, est, en
revanche, depuis quelques
jours sous l'influence d'un froid rigoureux. La neige a tombé
abondamment le 24 et a continué, sinon consécutivement, du moins par
intervalles, pendant plusieurs jours.
On ne peut encore augurer rien de fâcheux pour les produits des futures
récoltes de cet hiver tardif, qui, s'il se prolongeait, serait on ne
peut plus préjudiciable aux arbres fruitiers. (Source : Le Journal
de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles locales. -
M. de Caulaincourt, représentant du Calvados, vient de donner 1
500 fr. pour la réparation des chemins vicinaux de Vassy, 200
fr. pour la
bibliothèque populaire de Vire, 200 fr. pour deux familles dont les
maisons avaient été incendiées, enfin, 500 fr. provisoirement pour
être distribués en bons de pain aux pauvres de la commune de Vassy. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. -
Les
journaux de Vire disent que, le 26 avril, la foudre est tombée sur
l'église de Vassy, où elle a causé pour environ 200 fr. de dégâts,
et à St-Pierre-Tarentaine, où elle a tué une vache. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1853 -
Explication scientifique de la fraîcheur
printanière.
- Les
savants ont attribué la froideur continue du printemps de cette année
à la présence d'astéroïdes réunis, en grand nombre, entre la terre
et le soleil, dont ils interceptaient les rayons. Il parait qu'ils se
sont dissipés.
Depuis
le commencement de la semaine, nous éprouvons la chaleur bienfaisante
ressentie habituellement à cette époque. Le soir après le coucher du
soleil, il y a fréquemment des éclairs, très rarement quelques
roulements de tonnerre. (Source : Le Journal de Honfleur)
Août
1853 - Cour d’Assises du Calvados.
- Audience
du 2 août.
—
Jacques Jouvin, sans
profession demeurant à Vassy, a déjà subi trois condamnations pour
vol. Son frère Victor, cultivateur, domicilié dans le même bourg,
avait, néanmoins, consenti généreusement à l'admettre chez lui.
Le
1er février, Jacques a volé à Victor 300 tr., à l'aide
d'effraction intérieure. Peu de temps après, il lui a soustrait, à
l'aide d'effraction extérieure et d'escalade, une autre somme de 30 fr.
et des objets d'habillement. Il s'est, en outre, rendu coupable d'un
crime plus odieux encore. Le 2 juin dernier, dans les champs, il a
commis un attentat à la pudeur sur une jeune fille de 14 ans.
La
peine de vingt années de travaux forcés a été prononcée contre lui.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Août
1854 -
Nouvelles locales. -
L'Empereur et
L'Impératrice, viennent d'accorder, dans le département du Calvados,
savoir : 200 fr. à la commune de Pierres, canton de Vassy ; 200 fr. à
l'église de Presle, même canton ; 150 fr à l'église d'Annebecq,
canton de Saint-Sever ; 200 fr. pour l'école des filles de Vassy
; 200 fr. à l'église de Saint-Lambert, canton d'Harcourt. LL. MM. ont,
en outre, accordé des médailles d'encouragement aux meilleurs ouvrier,
des fabriques de Vire. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai
1858 - La condamnation d’un sorcier.
- Nos lecteurs se rappellent l’arrestation du nommé
Olivier, sous l’inculpation de sorcellerie suivie de vol, dans la
commune de Vassy (canton de St-Sever).
Olivier
à comparu vendredi dernier devant le tribunal de police correctionnelle
de Vire.
Le
prétendu sorcier a continué à l’audience le mutisme complet dans
lequel il s’est tenu depuis son incarcération. L’aspect du prévenu
est loin de prévenir en sa faveur. Il est de petite
taille, assez mal vêtu et porte une longue barbe grise. Il est coiffé
d’un chapeau à large bord.
Dans
le but, sans doute, d’exciter l’intérêt, Olivier a, pendant les
débats et sans discontinuer, marmotté des mots incompréhensibles et
feint un frémissement continuel. Ses bras surtout tremblaient avec
intensité.
Un
nombreux public encombrait la salle. Le silence d’Olivier a causé une
vive déception dans tout l’auditoire.
C’est
par erreur que l’on a publié qu’il était forçat libéré.
La
condamnation qui l'a frappé repose sur la triple culpabilité de
rupture de ban, de vagabondage et d’escroquerie. La peine consiste en
cinq années d'emprisonnement, cinq années de surveillance et 5 000 fr.
d’amende, pour le recouvrement de laquelle la contrainte par corps a
été fixée à un an.
Le
prononcé du jugement n’a produit aucune impression apparente sur le
coupable. ( Le journal de Honfleur )
Juin
1860 - Un incendie.
-
Dimanche, un incendie s'est manifesté au village du
Hamel-Angot, commune de Vassy, dans un corps de bâtiment appartenant à
trois propriétaires, Les sieurs Tirard Jean et Pierre, et Brunet
Auguste.
Vers
dix heures, au moment où le sieur Sicot, fermier du sieur Tirard
Pierre, venait de mettre son pain dans le four de la boulangerie
dépendant du bâtiment, les cris « au feu ! »
se firent entendre. Aussitôt il est sorti, mais déjà une certaine
quantité de chanvre, qui était sur la voûte du four, était en
flammes, et le feu s'était communiqué à la couverture du bâtiment.
Les planchers seuls ont résisté. C'est au mauvais état de la voûte
du four que doit être attribué cet incendie, dont la perte est
évaluée à 650 francs environ. Rien n'était assuré.
( L’Ordre et la Liberté)
Janvier
1863 - On nous écrit de Vassy, le 30 décembre 1862.
- Monsieur
le Rédacteur.
Avez-vous
jamais entendu parler de Vassy, chef-lieu de canton de l'arrondissement
de Vire ? Si je vous fais cette question, c'est qu'il me semble que
cette localité importante est aussi inconnue dans le département du
Calvados que le moindre village de la Basse-Bretagne.
Il
y a quelque temps, revenant de Caen, je me suis rencontré, dans la
voiture publique, avec un touriste de notre chef-lieu du département,
allant à Vire pour ses affaires, je suppose. Dans la conversation, on
vint à parler des lieux que l'on devait traverser. Vassy était pour
lui un pays parfaitement inconnu. Condé, la ville de commerce, il la
connaissait, mais Vassy, chef-lieu de canton, un des gros bourgs du
département, nullement connu, Vassy, qui possède un conseiller
général et, de plus, membre de la Chambre législative pour
l'arrondissement de Vire et une portion de Falaise, pas connu, pas
connu. En désespoir de cause, je mis en avant la réputation du mouton
de Vassy, ceci sembla réveiller quelque chose chez mon touriste.
Quoi
qu'il en soit, dimanche dernier, 28 de ce mois, Vassy, si peu connu,
était en grande fête, fête pour les morts, il est vrai ce jour était
choisi pour la bénédiction d'un nouveau, vaste et superbe cimetière,
l'un des plus beaux de l'arrondissement, pour remplacer un ancien,
cloaque immonde où les cadavres venaient s'entasser les uns sur les
autres sans être consommés. C'était aussi fête pour les vivants,
puisque tôt ou tard nous irons tous dans ce champ du repos, dernière
halte avant le ciel.
A
deux heures et demie d'après-midi, M. Maupas, vénérable doyen du
canton, précédé d'un nombreux clergé, au son de toutes les cloches,
accompagné de M. de Lalonde, conseiller
d'arrondissement et maire de Vassy, et suivi d'une foule immense des
habitants de la commune et des communes voisines, sortit de l'ancienne
basilique de Notre-Dame de Vassy pour se diriger vers ce nouveau
cimetière. Malgré le temps incertain, cette multitude d'hommes et de
femmes formait la plus belle procession qu'on puisse voir.
Arrivé
dans le cimetière, M. le curé, sur les marches de la croix, adressa à
la foule de chrétiens groupée autour de lui des paroles touchantes et
appropriées à la circonstance, comme il sait toujours en trouver dans
son cœur.
Après
la cérémonie de la bénédiction, les fidèles, dans le même ordre
qu'ils étaient venus, retournèrent à l'église, où ils arrivèrent
vers quatre heures et demie du soir.
Cette
cérémonie laissera dans les cœurs de longs et touchants souvenirs. (l’Ordre
et la Liberté)
Octobre
1864 -
Nomination d’un adjoint. -
Par
décret impérial du 1er octobre, M. Tirard (Pierre) est
nommé adjoint au maire de Vassy. (l’Ordre et la Liberté)
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de
plus de 6,000 hommes, est
définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés
en huit compagnies chacun.
Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny,
Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le
quatrième bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire
tiennent provisoirement garnison à Caen.
Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.
Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulé, Honfleur et
Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.
Décembre
1875
-
Écroulement. -
Mercredi,
à 3 heures, un écroulement
a eu lieu dans une carrière exploitée à ciel ouvert, située en la
commune de Vassy, d'où le nommé Louis-Michel Bonière, âgé de 67
ans, journalier en ladite commune, a été retiré sans vie, la mort
ayant été instantanée.
Le
nommé Pierre-Jean-Jacques Désert, âgé de 41 ans, journalier au même
lieu, qui travaillait avec Bonière, a été également pris sous les
décombres, il a eu le tibia de la jambe gauche cassé. |