15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

VASSY

Canton de Vassy

Les habitants de la commune sont des Vasséens, Vasséennes

Novembre 1789   -   Les limites respectives desdits départements sont les paroisses.   -   Il a été définitivement arrêter entre Messieurs les députés du département de Caen et d'Alençon que les limites respectives desdits départements sont les paroisses dont le détail suit, lesquelles feront partie du département de Caen :  Le Petit et le grand Treiuttemer (Truttemer-le-Grand) ; Bernière (Bernières-le-Patry) ; Ruilly (Rully) ; Vassi (Vassy) ; St Germain du Crissous (St Germain du Crioult) ; Condé-sur-Noireau ; St Christophe ; Ouilly ; Les Esles Bardel (Les Iles Bardel) ; Fourneaux ; Cordey (Corday) ; Vignards (Vignats) ; Fourche (Fourches) ; le Marais ; la Chapelle Chouquet (la Chapelle Souquet) ; Grandmenil (Grandmesnil) ; Garnetot ; St Geneviève ;  St Germain de Mongommery (St Germain de Montgommery) ; et la Halle Bourdière (commune de familly) de sorte qu’au delà desdites paroisses du côté du département d’Alençon, celui de Caen ne pourra réclamer aucune partie du territoire, mais il est entendu que les deux regards* (Voir dans la marge) font partie de celui de Caen. Fait et arrêté ledit jour et an. Signé le Cte Louis de Vassy et Belzais de Courmenil.

*  Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)

 

Février 1830   -   La Cour d’Assises.   -    Maître Jean Huet, cultivateur à Vassy, s'apercevant qu'on lui volait du grain et des pommes de terre dans une cave dépendante de sa maison, résolut de se mettre en sentinelle dans cette cave, afin d'appréhender le voleur.

Maître Jean Huet eut raison, car dans la nuit du 28 octobre, il entendit une clef entrer dans la serrure, et il vit la fille Marie Angot , sa voisine, arriver avec un vase dans lequel elle tira du cidre à un tonneau. Il saisit la coupable en flagrant-délit et fit appeler l'autorité locale, qui trouva encore la fausse clef dans la serrure et le cidre dans le vase demi-plein.

La fille Angot, que le sieur Huet avait déjà trouvée l'année précédente tirant sa vache dans son étable, a passé l'aveu de sa culpabilité, et par 5 années de travaux forcés expiera cette double faute. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1832    -   Inscription offensante sur un mur d'église.  -   Le vendredi, 22 juillet dernier, pendant que M. l'évêque de Bayeux célébrait à Vassy la cérémonie de la confirmation, on aperçut sur un des murs de l'église l'inscription suivante : « à bas Philippe ! vive Charles X ! » qu'une main inconnue y avait tracée.

Les recherches faites pour découvrir l'auteur de cette inscription, n'ont produit aucun résultat, toutefois on est demeuré convaincu que cette provocation était l'expression d'un vœu bien sincère de quelque légitimiste du pays.

Quoi qu'il en soit de cette conviction, les carlistes de leur côté non seulement affectèrent de ne la point partager, mais même ne craignirent point de répandre de tous côtés le bruit que cette inscription était une conspiration liberale qui avait pour but de déverser l'odieux et d'attirer la persécution sur les royalistes.

Quelques-uns et notamment les sieur et dame Angot allèrent même jusqu'à indiquer positivement les sieurs Tirard, Pigault et Gosselin comme les auteurs de cette misérable jonglerie. Ces honorables citoyens, justement indignés d'une aussi odieuse accusation, et de l'espèce d'authenticité qu'elle reçut des insinnations d'un journal de cette ville, se sont crus obligés de s'adresser à la justice pour en obtenir la réparation.

Le succès de leur demande ne pouvait être douteux. Le jugement suivant, rendu sur leurs conclusions, est aujourd'hui la seule réponse qu'il leur convienne de faire à des attaques aussi perfides que mensongères.  (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Le premier accusé qui s'est assis sur la fatale sellette, est de notre arrondissement. C'est le nommé Jean-Jacques Regnault, maçon, né  à Trévières , âgé de 33 ans, qui s'était introduit le 6 février dernier, en brisant un carreau, chez un sieur Legorju, cultivateur à Méstry. Arrêté nanti d'une partie des effets volés par lui dans cette excursion et précédé d'ailleurs d'une mauvaise réputation et d'antécédents fâcheux, Regnault a été condamné à 5 ans de travaux forcés sans exposition.

  Huit années de la même peine avec exposition, ont été infligées à Louis Lacour, né à Loucelles, convaincu d'avoir commis un assez grand nombre de vols dans le canton de Vassy. Cet homme, mal famé et plusieurs fois déjà repris de justice, n'opposait qu'une dénégation effrontée aux faits trop évidents que l'accusation lui reprochait.

Ce système joint à la nature de ses antécédents ont éloigné de la décision du jury toute espèce d'indulgence. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Regnault. 

La troisième session des assises du Calvados pour 1845 s'est ouverte le 13, sous la présidence de M. le conseiller Regnault. Il est a remarquer qu'aucun juré de l'arrondissement de Bayeux n’a été appelé par le sort à siéger dans cette session.

Nous donnons un résumé succinct des affaires dont le compte rendu nous est parvenu.

   Jean-Baplisle-Françols Dargenne, commerçant failli, demeurant à Vassy, est accusé de banqueroute frauduleuse. L'accusation lui reproche d'avoir, dans le courant de 1840, détourné et dissimulé au préjudice de ses créanciers, une partie de son actif. C'est ainsi qu'il a été révélé par l'information que peu de jours avant sa mise en faillite, Dargenne avait soustrait plusieurs objets de son commerce, et notamment six pièces de percaline, détournées la veille de la déclaration de faillite, qu'après l'inventaire dressé, il avait substitué de vielles marchandises à des marchandises neuves et d'une qualité supérieure. L'absence de registres et de factures au domicile de Dargenne, indiquait qu'il avait tout disposé pour cacher sa véritable situation.

Le genre de vie qu'il avait mené depuis sa faillite, les dépenses considérables qu'il avait faites pour l'éducation de ses enfants, les achats importants faits par sa femme à la vente de son mobilier, ses indiscrétions, sa fuite enfin, tout paraissait donner consistance à l'accusation dont il était l'objet.

Cependant la défense a combattu et est parvenue à détruire ces différentes imputations de malversation, et après quelques instants de délibération, Dargenne a été acquitté.

   La seconde affaire a été jugée à huis-clos. L'article 55 de la charte ne permet pas au public d'assister aux procès de la nature de celui-ci, il est défendu d'en rendre compte. Le nommé Jean-Maurice Levavasseur était accusé d'avoir violé sa fille. Déclaré coupable sur tous les faits, avec circonstances aggravantes, cet homme a été condamné aux travaux forcés à perpétuité et à l'exposition. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1845   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Audience du 19. Jacques Calbris, âgé de 26 ans, journalier, né et demeurant à Vassy, était accusé d'avoir, au mois de juin dernier, commis un attentat à la pudeur, avec violence, sur une servante de la même commune. Il a été acquitté.

— Pareil crime était reproché au nommé Julien Leliévre, cultivateur à la Ferrière-au-Doyen. Déclaré coupable d'avoir, le 5 juin dernier, commis un attentat à la pudeur, avec violence, sur  une fille Drieux de la même commune, il a été, vu l'admission des circonstances atténuantes, condamné seulement à 13 mois de prison. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Juin 1846   -  Nouvelles locales.   -  Il y a quelques jours, un habitant du bourg de Vassy a tué son domestique, voici dans quelle circonstance : ce domestique, en reconduisant des bestiaux, les aurait laissés passer- par la propriété d'autrui. Le maître, lorsque le domestique arriva, lui fit de vifs reproches et alla jusqu'à lui jeter une bûche qui malheureusement le frappa à la tête. Le domestique tomba raide mort. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -   Conseil Général du Calvados.  -  Après avoir remarqué que l'esprit public est bon dans le département, M. le préfet en aperçoit une preuve nouvelle dans la décroissance des crimes et délits. Leur nombre a été moindre que les années précédentes et notamment ceux contre les personnes ont diminué dans une proportion plus forte que ceux  contre les propriétés.

L'activité constante des travaux publics et particuliers, maintenue partout, a occupé beaucoup de bras. Le nombre des caisses d'épargnes, celui des déposants et le montant des sommes déposées témoignent du bien-être des populations et des habitudes d'économie qu'elles contractent. Prés de 5 millions y ont été déposés par 8 180 individus.

D'autre par, le nombre des faillites et le montant de leur passif va toujours en diminuant.

La navigation dans les ports du département prend aussi de l'accroissement, tant celle extérieure que celle du cabotage. Il en est de même des constructions navales.

Quant à l'agriculture, malgré les soins des cultivateurs et les améliorations qu'ils y ont apportées, son produit n'a pas été ce qu'on pouvait espérer. Les céréales surtout et les colzas sont dans ce cas, les fourrages ont été abondants et de bonne qualité.

Sur 3889 jeunes gens appelés à fournir le contingent militaire du département, 915 ont eu à répondre à l'appel de cette année. Un progrès remarquable, c’est que la proportion de ceux qui savent lire et écrire est portée à 68 p. % lorsqu'elle n'était autrefois que de 50 p. %. La taille moyenne s'est aussi élevée. Elle est de 1 m. 656.

Les inscrits maritimes ont, en dix ans, augmenté de 1 103. (source : Journal de Honfleur)

 

Septembre 1846   -   Conseil Général du Calvados.  -  Il émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à BalIeroy, Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et Pont-Farcy.

Quant au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté pour le donjon de Falaise et l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés au nombre des monuments historiques, mais quant à l'église Trouville dont la construction est évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont réalisés en votes  et souscriptions et dont le reste serait un fardeau énorme pour la commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit sollicité du ministre des cultes, et quant à l'église de Dozulé, monument d'art et de goût, que le ministre de l'intérieur soit prié d'accorder des vitraux peints. (source : Journal de Honfleur)

 

Mai 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Rose Michardière, âgée de 21 ans, née à Vassy, domestique chez le sieur Barrabé, à Segris-Fonlaine, après avoir soustrait chez son maître diverses sommes d'argent, quelques bijoux et divers ustensiles de ménage, quitta le service du sieur Barrabé sans cause apparente.

le 10 mars dernier. Après son départ on s'aperçut de ses vols, et plusieurs des objets soustraits ont été retrouvés chez ses parents à Vassy. Déclarée coupable avec des circonstances atténuantes, elle a été a été condamnée à 2 ans d'emprisonnement.  ( source : Journal de Honfleur)  

 

Juin 1847  -  Danger des arbres pendant les orages.   -   Malgré les conseils sans cesse répétés, il se trouve encore des personnes qui, en temps d'orage, vont chercher abri sous quelques arbres, elles en sont toujours victimes.

On assure cependant que le hêtre n'est jamais frappé de la foudre, et même qu'il l'éloigne. Les naturels de l'Amérique septentrionale ont, dit on, l'habitude de se réfugier sous cet arbre et il n'y a pas d'exemple qu'ils aient jamais été atteints.

Ce phénomène est digne de fixer, l'attention des observateurs. C'est un fait, facile à vérifier et qu'en tout, cas on doit faire connaître surtout aux habitants des campagnes. ( source : Journal de Honfleur)  

 

Juin 1847   -  Un accident.   -   Un accident affreux vient de jeter la consternation dans le bourg de Vassy, arrondissement de Vire, le neuf juin à midi, les plafonds de la maison d'école, nouvellement construite et habitée depuis moins d'une année, se sont affaissés subitement. L'instituteur, M. Dupont, sa femme, sa fille, trois, de ses élèves et deux enfants étrangers à l'école ont été ensevelis sous les décombres, d'où l'on n'a retiré que des cadavres. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1850   -   Conditions climatiques contrastées.   -  Notre contrée qui, de toutes celles de l'Europe avait eu, cette année, le moins à souffrir des rigueurs de l'hiver, est, en revanche, depuis quelques jours sous l'influence d'un froid rigoureux. La neige a tombé abondamment le 24 et a continué, sinon consécutivement, du moins par intervalles, pendant plusieurs jours. On ne peut encore augurer rien de fâcheux pour les produits des futures récoltes de cet hiver tardif, qui, s'il se prolongeait, serait on ne peut plus préjudiciable aux arbres fruitiers. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -   Nouvelles locales.   -  M. de Caulaincourt, représentant du Calvados, vient de donner 1 500 fr. pour la réparation des chemins vicinaux de Vassy, 200 fr. pour la bibliothèque populaire de Vire, 200 fr. pour deux familles dont les maisons avaient été incendiées, enfin, 500 fr. provisoirement pour être distribués en bons de pain aux pauvres de la commune de Vassy. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1853  -  Nouvelles locales.   -  Les journaux de Vire disent que, le 26 avril, la foudre est tombée sur l'église de Vassy, où elle a causé pour environ 200 fr. de dégâts, et à St-Pierre-Tarentaine, où elle a tué une vache. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1853  -  Explication scientifique de la fraîcheur printanière.   -   Les savants ont attribué la froideur continue du printemps de cette année à la présence d'astéroïdes réunis, en grand nombre, entre la terre et le soleil, dont ils interceptaient les rayons. Il parait qu'ils se sont dissipés.

Depuis le commencement de la semaine, nous éprouvons la chaleur bienfaisante ressentie habituellement à cette époque. Le soir après le coucher du soleil, il y a fréquemment des éclairs, très rarement quelques roulements de tonnerre. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Août 1853   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Audience du 2  août.

 Jacques Jouvin, sans profession demeurant à Vassy, a déjà subi trois condamnations pour vol. Son frère Victor, cultivateur, domicilié dans le même bourg, avait, néanmoins, consenti généreusement à l'admettre chez lui.

Le 1er février, Jacques a volé à Victor 300 tr., à l'aide d'effraction intérieure. Peu de temps après, il lui a soustrait, à l'aide d'effraction extérieure et d'escalade, une autre somme de 30 fr. et des objets d'habillement. Il s'est, en outre, rendu coupable d'un crime plus odieux encore. Le 2 juin dernier, dans les champs, il a commis un attentat à la pudeur sur une jeune fille de 14 ans.

La peine de vingt années de travaux forcés a été prononcée contre lui. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Août 1854   -   Nouvelles locales.   -  L'Empereur et L'Impératrice, viennent d'accorder, dans le département du Calvados, savoir : 200 fr. à la commune de Pierres, canton de Vassy ; 200 fr. à l'église de Presle, même canton ; 150 fr à l'église d'Annebecq, canton de Saint-Sever ; 200 fr. pour l'école des filles de Vassy ; 200 fr. à l'église de Saint-Lambert, canton d'Harcourt. LL. MM. ont, en outre, accordé des médailles d'encouragement aux meilleurs ouvrier, des fabriques de Vire. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1858   -   La condamnation d’un sorcier.   -   Nos lecteurs se rappellent l’arrestation du nommé Olivier, sous l’inculpation de sorcellerie suivie de vol, dans la commune de Vassy (canton de St-Sever).

Olivier à comparu vendredi dernier devant le tribunal de police correctionnelle de Vire.

Le prétendu sorcier a continué à l’audience le mutisme complet dans lequel il s’est tenu depuis son incarcération. L’aspect du prévenu est loin de prévenir en sa faveur. Il est de petite taille, assez mal vêtu et porte une longue barbe grise. Il est coiffé d’un chapeau à large bord.

Dans le but, sans doute, d’exciter l’intérêt, Olivier a, pendant les débats et sans discontinuer, marmotté des mots incompréhensibles et feint un frémissement continuel. Ses bras surtout tremblaient avec intensité.

Un nombreux public encombrait la salle. Le silence d’Olivier a causé une vive déception dans tout l’auditoire.

C’est par erreur que l’on a publié qu’il était forçat libéré.

La condamnation qui l'a frappé repose sur la triple culpabilité de rupture de ban, de vagabondage et d’escroquerie. La peine consiste en cinq années d'emprisonnement, cinq années de surveillance et 5 000 fr. d’amende, pour le recouvrement de laquelle la contrainte par corps a été fixée à un an.

Le prononcé du jugement n’a produit aucune impression apparente sur le coupable. ( Le journal de Honfleur )

 

Juin 1860   -   Un incendie.   -   Dimanche, un incendie s'est manifesté au village du Hamel-Angot, commune de Vassy, dans un corps de bâtiment appartenant à trois propriétaires, Les sieurs Tirard Jean et Pierre, et Brunet Auguste.

Vers dix heures, au moment où le sieur Sicot, fermier du sieur Tirard Pierre, venait de mettre son pain dans le four de la boulangerie dépendant du bâtiment, les cris « au feu ! » se firent entendre. Aussitôt il est sorti, mais déjà une certaine quantité de chanvre, qui était sur la voûte du four, était en flammes, et le feu s'était communiqué à la couverture du bâtiment. Les planchers seuls ont résisté. C'est au mauvais état de la voûte du four que doit être attribué cet incendie, dont la perte est évaluée à 650 francs environ. Rien n'était assuré. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1863   -   On nous écrit de Vassy, le 30 décembre 1862.   -   Monsieur le Rédacteur.

Avez-vous jamais entendu parler de Vassy, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Vire ? Si je vous fais cette question, c'est qu'il me semble que cette localité importante est aussi inconnue dans le département du Calvados que le moindre village de la Basse-Bretagne.

Il y a quelque temps, revenant de Caen, je me suis rencontré, dans la voiture publique, avec un touriste de notre chef-lieu du département, allant à Vire pour ses affaires, je suppose. Dans la conversation, on vint à parler des lieux que l'on devait traverser. Vassy était pour lui un pays parfaitement inconnu. Condé, la ville de commerce, il la connaissait, mais Vassy, chef-lieu de canton, un des gros bourgs du département, nullement connu, Vassy, qui possède un conseiller général et, de plus, membre de la Chambre législative pour l'arrondissement de Vire et une portion de Falaise, pas connu, pas connu. En désespoir de cause, je mis en avant la réputation du mouton de Vassy, ceci sembla réveiller quelque chose chez mon touriste.

Quoi qu'il en soit, dimanche dernier, 28 de ce mois, Vassy, si peu connu, était en grande fête, fête pour les morts, il est vrai ce jour était choisi pour la bénédiction d'un nouveau, vaste et superbe cimetière, l'un des plus beaux de l'arrondissement, pour remplacer un ancien, cloaque immonde où les cadavres venaient s'entasser les uns sur les autres sans être consommés. C'était aussi fête pour les vivants, puisque tôt ou tard nous irons tous dans ce champ du repos, dernière halte avant le ciel.

A deux heures et demie d'après-midi, M. Maupas, vénérable doyen du canton, précédé d'un nombreux clergé, au son de toutes les cloches, accompagné de M. de Lalonde, conseiller d'arrondissement et maire de Vassy, et suivi d'une foule immense des habitants de la commune et des communes voisines, sortit de l'ancienne basilique de Notre-Dame de Vassy pour se diriger vers ce nouveau cimetière. Malgré le temps incertain, cette multitude d'hommes et de femmes formait la plus belle procession qu'on puisse voir.

Arrivé dans le cimetière, M. le curé, sur les marches de la croix, adressa à la foule de chrétiens groupée autour de lui des paroles touchantes et appropriées à la circonstance, comme il sait toujours en trouver dans son cœur.

Après la cérémonie de la bénédiction, les fidèles, dans le même ordre qu'ils étaient venus, retournèrent à l'église, où ils arrivèrent vers quatre heures et demie du soir.

Cette cérémonie laissera dans les cœurs de longs et touchants souvenirs.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   Nomination d’un adjoint.  -   Par décret impérial du 1er octobre, M. Tirard (Pierre) est nommé adjoint au maire de Vassy. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulé, Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Décembre 1875   -  Écroulement.  -  Mercredi, à 3 heures, un écroulement a eu lieu dans une carrière exploitée à ciel ouvert, située en la commune de Vassy, d'où le nommé Louis-Michel Bonière, âgé de 67 ans, journalier en ladite commune, a été retiré sans vie, la mort ayant été instantanée.

Le nommé Pierre-Jean-Jacques Désert, âgé de 41 ans, journalier au même lieu, qui travaillait avec Bonière, a été également pris sous les décombres, il a eu le tibia de la jambe gauche  cassé.

146    -    VASSY   -   La Grande Rue

Commentaires et informations : Facebook - @