Avril
1876
-
Les Pommiers. -
Malgré
les gelées, les intempéries et les perturbations atmosphériques de ce
printemps, les pommiers, dans notre région, ont jusqu'à présent une
superbe apparence et promettent une récolte exceptionnelle telle, au
dire des cultivateurs de certains pays, et notamment de la Manche, qu'on
n'en a pas va depuis trente ans.
Mai
1876
-
Triple accident. -
Mercredi
dernier, un triple accident est arrivé à Vassy, vers 9 heures et demie
du soir. Le sieur Prud'homme, attelant une jument très ombrageuse à la
voiture du sieur Siquot, fut blessé à la tête et au côté, puis
cette jument s'échappa dans le bourg, où elle fut arrêtée par M.
Bertin, boucher. Arrivée à l'écurie, elle renversa M. Siquot,
son maître, le blessa à la tête, et se sauva de nouveau sur la
route de St-Vigor. M. Berlin, qui s'était remis à sa poursuite,
l'atteignit bientôt et monta dessus pour la ramener, mais lorsqu'il
fut arrivé au bas du bourg, sa monture glissant sur le pavé s'abattit
si malheureusement, qu'il fut précipité sur le sol, et eut la jambe
brisée au-dessous du genou.
Mai
1876
-
Armée. -
Le
fusil Gras ou chassepot modifié vient d'être distribué à toutes les
troupes du 3e corps. Contrairement à l'ancien fusil,
celui-ci a le canon et les capucines bleu foncé. La batterie est en
métal poli. Quant au fonctionnement, il est, à peu de chose près, le
même que pour le chassepot, mais le fusil Gras est bien moins sujet à
s'encrasser, et on sait que c'était là le défaut principal de l'arme
dont se servaient depuis quelques années les troupes français.
Décembre
1880
- Charivari. - Nous
avons parlé, dans notre dernier numéro, d'un charivari donné, aux
environs de Vassy, à une veuve qui se remariait. L'habitation de
cette veuve est située sur les limites des communes de Vassy et de
St-Germain-du-Crioult. La gendarmerie de Vassy s'étant occupée de
l'affaire, les manifestants crurent être plus heureux en franchissant
la rivière qui sépare les deux communes. De l'une comme de l'autre
rive, leur tapage arrivait aux oreilles de ceux qu'ils voulaient
ennuyer. Malheureusement pour eux, la gendarmerie
de Condé, prévenue également, vint leur dresser procès-verbal, et
ils vont être poursuivis à la fois à Vassy et à Condé. Les auteurs
de cette sotte plaisanterie ne sont plus des enfants : deux sont âgés
de quarante-sept et cinquante-deux ans.
Décembre
1880
- Tirage
au sort.
- Les opérations du
tirage au sort des conscrits de la classe 1880 commenceront le 24
janvier.
Décembre
1880
- Recensement
de la population.
- Le recensement
quinquennal de la population commencera le 15 janvier prochain.
Décembre
1880
- Charivari.
- Procès-verbal a
été rédigé contre les nommés Jacques Locard, cultivateur, et Pierre
Roger, journalier, demeurant tous deux à Saint-Germain-du-Crioult, Victor
Bonnesoeur, Jules Cailly, Alcide, domestiques, demeurant à Moncy ;
Jules Flavien, Ferrand, domestiques à Vassy, et Victor Piel,
cultivateur à St-Pierre-d'Entremont, pour charivari donné à
l'aide de chaudrons, clochettes, tuyaux drainage, à une femme qui
venait de se remarier après un an de veuvage.
Mars
1881
- Un sorcier. -
Une personne habitant l'un des villages de la commune de Vassy,
ayant eu des bestiaux malades, était allée consulter la dame L…....,
tireuse de cartes, rue de Vire, à Condé. La femme L……..., comme de
juste, découvrit assez rapidement la vérité dans ses cartes, un sort
avait été jeté sur les bestiaux par un sorcier dont elle donna le
signalement. Par malheur, ce signalement, donné au hasard par la femme
L…..., se rapportait assez exactement à un habitant du village où
habitait le propriétaire des bestiaux malades. Il n'en fallut pas
davantage pour que le malheureux se trouvât désigné à l'animosité
de tous ses voisins. On le fuyait comme la peste, on lui faisait, mille
misères ainsi qu'à toute sa famille. Vexé d'être ainsi malmené, le
sorcier malgré lui s'est rendu chez la femme L.……. sous prétexte
de lui demander une consultation quelconque, mais en réalité pour
faire constater ses manœuvres coupables. La femme L…….., qui va
être poursuivie pour escroquerie, s'occupe en ce moment à se tirer le
grand jeu, afin de savoir à quelle peine elle pourra bien être
condamnée.
Avril
1881
- Une tireuse de cartes.
- Nous avons
raconté, dans l'un de nos derniers numéros, les mésaventures d'un
habitant de Vassy, qu'une tireuse de cartes de Condé avait fait passer
pour sorcier. Cette tireuse de cartes, la femme Louvet, 40 ans, a été
condamnée à un mois de prison par le tribunal de Vire.
Février
1882
- Deux
morts étranges.
- Le jour du tirage,
à Vassy, on était en réjouissances chez M. Victor Roger,
propriétaire, son fils unique, en effet, avait amené, au tirage, le
n° 80 sur 91 conscrits. La joie, malheureusement, ne devait pas être
de longue durée.
le
lendemain, M. Roger, en traversant le bourg, fut pris d'un mal subit en
face de la maison de M. Soubien, épicier. Transporté à son domicile,
M. Roger est mort dans l'après-midi.
M.
Joseph-Louis Leconte, fermier de la sœur du défunt, demeurant
également à Vassy, village de la Masardière, s'habillait pour se
rendre à l'inhumation de M. Roger, mardi dernier, quand lui aussi
fut pris d'un évanouissement soudain et s'affaissa sur le sol. Sa femme
et son domestique, qui étaient auprès de lui, s'empressèrent de le
déposer sur un lit, où il rendit le dernier soupir une heure
après, sans avoir repris connaissance.
Septembre
1882 -
Jeux dangereux.
- Jeudi
de la semaine dernière, le sieur Théophile Julienne, journalier à
Vassy, village de la Herbelière, abattait des arbres en compagnie
de plusieurs ouvriers. A un moment donné, l'un des
travailleurs, pour montrer son agilité, grimpa à la force du poignet,
au sommet d'un arbre, à l'aide de la corde qui y était attachée. Les
autres ouvriers voulurent montrer qu'ils étaient capables d'en faire
autant, et se livrèrent au même exercice. Quand vint le tour de
Julienne, il monta avec assez de facilité, mais, au moment où il
allait atteindre l'extrémité de la corde, il lâcha prise et tomba sur
le sol d'une hauteur de 13 mètres environ. Il avait une cuisse
contusionnée et deux côtes enfoncées.
Octobre
1882 -
Apprentis et petits domestiques.
- Dans
notre dernier numéro, nous avons annoncé qu'un certain nombre
d'enfants assistés, filles et garçons, ayant, atteint l'âge de treize
ans, et sachant lire et écrire, sont à la disposition des personnes
qui voudraient les prendre, comme petits domestiques ou apprentis. Il
faut s'adresser à la préfecture, service des enfants assistés.
Ajoutons que durant l'année dernière, aucune poursuite judiciaire n'a
été dirigée contre les 443 enfants assistés, âgés de 14 à 20 ans,
placés dans le Calvados. Au 18juillet, 333 de ces enfants avaient
déposé 20 040 fr. à la caisse d'épargne.
Octobre
1882 -
Un ivrogne aux vêpres.
- Dimanche,
le nommé Onfroy, cultivateur à Vassy, village du Hamel-au-Durand,
étant en état d'ivresse, ne trouva rien de mieux que d'entrer dans
l'église pendant les vêpres et d'y entonner une chanson d'ivrogne, et
cela à deux reprises différentes, l'on a été obligé de le mettre à
la porte pour faire cesser ce scandale.
Novembre
1882 -
Inhumanité.
- Un
fait odieux s'est
passé, ces jours derniers, dans l'une des communes du canton de Vassy.
Un sieur R., propriétaire avait envoyé son jeune domestique travailler
sur une propriété qu'il possède aux environs. Ce malheureux garçon
étant tombé malade, fut obligé de se mettre au lit. Le maître,
averti, fit
descendre du lit le jeune
domestique et le coucha sur le sol de la grange, sans même avoir
l'humanité de lui donner un peu de paille. Le pauvre garçon est mort
quatre jours après.
Août
1884 -
Les accidents de la moisson. –
Les accidents
sont toujours nombreux au moment de la moisson. La semaine dernière, à
Vassy, il s'en est produit un mortel. Le sieur Soinard, 65 ans,
est tombé en tassant des gerbes dans sa grange et s'est brisé la
colonne vertébrale. Il est mort deux heures après.
—
Le sieur Jouenne, 66 ans, de Saint-Denis-de-Méré, est tombé dans les
mêmes conditions. Il a eu de graves lésions internes.
—
Jeudi, à Rully, le sieur Décoville fils, cultivateur, occupé à
rentrer son blé, était monté sur sa voiture. Les chevaux ayant pris
le trot, il sauta à terre et se brisa une jambe.
Juillet
1885 - Foudre et orages. - Certaine
parties de la Normandie ont été visitées par les orages qui ont
occasionné de grands dégâts aux récoltes et aux arbres.
A
Vassy, comme les vêpres finissaient, la foudre est tombée sur le
clocher de l'église. Ce fut un sauve-qui-peut général dans une
effroyable panique. Deux tiers de la couverture ont été très
endommagés. Personne heureusement n'a été blessé.
Avril
1887 -
Pauvre fille. - La
demoiselle Élise Bonvoisin, 30 ans, demeurant chez ses parents,
meuniers à Vassy, a été prise dans un engrenage du moulin au moment
où elle voulait, pour arrêter 2 meules en mouvement, faire sauter une
courroie de transmission. Entraînée dans l'engrenage, elle a pu être
retirée presque aussitôt, mais elle avait déjà cessé de vivre. Elle
avait, indépendamment de nombreuses contusions, le bras droit et la
poitrine broyés.
Avril
1888 -
Mort accidentelle.
-
Vendredi, à Vassy, le
cadavre du sieur Jean Roger, 88 ans, cultivateur, a été retiré du
puits de la ferme qu'il exploite en ladite commune. L'enquête a fait
connaître que la mort était le résultat d'un accident.
Juin
1890 -
Tentative d’assassinat. -
Un
chiffonnier, marchand de faïence, demeurant à Vassy, revenait de
Mesnil-Hubert avec sa femme. Arrivés entre le hameau de la Bijude et
Berjou, celle-ci dit à son mari de descendre de la voiture qui les
ramenait avec leurs marchandises.
- « Pourquoi ? » demanda le mari. — « Allons, descends, »
reprit-elle.
Le
mari obéit, mais, à l'instant où il mettait pied à terre, elle lui
tira deux coups de revolver. Un de ces coups traversa le malheureux,
sous les aisselles, de part en part, et l'autre l'atteignit dans le dos.
Malgré la gravité de ses blessures et la perte de son sang, le
chiffonnier eut encore la force d'aller demander du secours dans une
maison voisine. On le mit dans une voiture et il fut reporté chez lui,
à Vassy. Sa femme y arriva dans la journée. Elle commença par
prétendre que son mari avait été la victime d'une attaque par des
malfaiteurs inconnus, mais elle a fini par avouer son crime, et
elle a été conduite à la prison de Vire.
Octobre
1890 -
Une étrange méprise. -
Le sieur Lebarbier, chiffonnier à Vassy, s'était rendu à
Tinchebray, pour y acheter un vieux cheval. Il trouva ce qui lui
convenait pour un prix de 80 francs. L'animal fut mis dans une écurie,
et Lebarbier s'en fut courir les cabarets. Lorsqu'il revint, au lieu de
prendre la bête par lui achetée, il s'empara d'un superbe animal
pouvant valoir 4 à 500 francs, qu'il emmena chez lui. Le propriétaire
de ce cheval, n'ayant plus trouvé que le canasson de Lebarbier, porta
plainte, et Lebarbier fut arrêté et fut conduit à Vire. Il prétend
qu'il s'est trompé et qu'il a pris le cheval de 400 à 500 fr. pour son
carcan. Nous doutons qu'il puisse le faire gober à la justice.
Septembre
1891 -
Broyé dans un engrenage. -
Le sieur Pierre Bonvoisin,
75 ans, meunier à Vassy, a été trouvé broyé dans l'engrenage de son
moulin. Le corps était entièrement nu, sauf les pieds où restaient
encore les chaussettes. Les vêtements arrachés s'étaient enroulés
autour de l'arbre de transmission. La figure était écrasée, le bras
droit fracturé. L'engrenage avait creusé une profonde empreinte autour
du corps, en passant par-dessus l'épaule gauche et sous l’aisselle
droite. Il est probable que c'est en voulant graisser les engrenages de
son moulin que le sieur Bonvoisin a été saisi par ses vêtements, car
une petite bouteille d'huile était près du cadavre. Le sieur Bonvoisin
était adjoint au maire de Vassy depuis de longues années.
Août
1892 -
Pauvre Miclon. -
Un sieur Miclon,
cultivateur à Vassy, n'ayant
rien à faire chez lui,
s'en alla à la foire de la Pommeraye. Quoiqu'il n'eut que le diable
dans sa bourse, il acheta un cheval d'un individu dont il ne demanda pas
le nom. A peine ce marché était-il conclu que survint un étranger qui
marchanda le cheval, puis s'en livra. Le sieur Miclon toucha l'argent,
le remit à son vendeur, et conserva pour lui le surplus du premier prix
d'acquisition, soit 20 fr. L'acheteur était un marchand de chevaux
domicilié, à Clermont-Ferrand, qui inscrivit sur son calepin le nom et
l'adresse de Miclon. Celui-ci, qui était aux anges d'avoir réalisé un
bon bénéfice sans bourse délier, laissa faire au lieu
d'inviter l'acquéreur à prendre plutôt Je nom et l'adresse du
premier vendeur, et le cheval et le marchand partirent pour le chef-lieu
du Puy-de-Dôme.
Miclon,
de retour à Vassy, dormait bien tranquillement, lorsque sa quiétude
fut singulièrement troublée. En effet, ces jours derniers, le marchand
de chevaux de Clermont-Ferrand envoya à Miclon une lettre lui
enjoignant de reprendre le cheval et d'en rembourser le prix au plus
vite, l'animal « étant atteint de vice rédhibitoire.
Naturellement, Miclon n'est point satisfait de l'aventure et réclame à
son tour le nom de son vendeur, mais nul ne peut le renseigner. (source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1892 -
Farce lugubre. -
La semaine dernière,
le sieur Tirard, clerc de notaire à Vassy, recevait une lettre, datée
de Lénault, portant la signature « veuve
Leboucher », lui annonçant que la dame Barassin, sa belle-mère,
était dangereusement malade. M. Tirard prévint immédiatement sa femme
et les voilà partis en voiture, pensant bien que cette lettre cachait
une cruelle vérité qu'ils connaîtraient à leur arrivée. En entrant
chez leurs parents, grande fut leur surprise de trouver tout le monde
debout. La réaction fut telle pour la dame Tirard, qui passait de la
douleur à la joie la plus intense, qu'elle en fut très indisposée.
Des recherches ont été faites pour découvrir l'auteur de cette
fumisterie qui s'est servi du nom de la dame Leboucher, journalière
chez les époux Barassin, mais jusqu'ici elles ont été infructueuses.
(source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1893 -
Incendie. -
A
Vassy, un incendie a détruit un bâtiment d'exploitation, 200 gerbes de
blé et 24 poules au sieur Lebaron. Pertes, 5 000 fr. (source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1894 -
Tentative de meurtre. -
Dimanche
soir, Aimable Julienne, 43 ans, charpentier à Vassy, revenait de Rully
par le chemin vicinal, il passait devant le village des Vallées quand
un individu, arrêté sur le bord de la berne, le mit en joue avec un
pistolet. L'individu pressa la détente, mais seule la capsule partit,
l'agresseur, s'échappa aussitôt. Le charpentier, s'armant d’un
bâton, se mit à sa poursuite.
Il
était sur le point de le saisir quand l'individu, se retournant, prit
son pistolet par le canon et en porta violemment au charpentier deux
coups, sur la tête avec la crosse. Julienne tomba d'abord à genoux,
mais, se relevant aussitôt, il donna un formidable coup de bâton à
son agresseur qui s'échappa à toutes jambes. Mais il fut reconnu
bientôt, c'est un
nommé Victor Brionne. Il a été arrêté. Il paraîtrait que Victor
Brionne se serait trompé de victime.
On dit que c'était un sieur Lecouturier, son beau-frère, qu'il avait
l'intention de tuer. (source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1894 -
Mort accidentelle. -
Le nommé Deseslable, ouvrier charpentier à Vassy,
qu'on n'avait pas vu depuis dix jours, a été trouvé mort chez lui.
Cette mort était naturelle. Vu l'état de décomposition du corps, on a
prescrit l'inhumation immédiate. (source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1894 - Que d’eau !
que d’eau !! -
Il
y a eu jeudi soir, à Caen, une conférence contre l'alcoolisme.
Pour sûr, le conférencier n'est pas ami de l'ivrognerie.
II
est convaincu que l'on ne peut se guérir de ce petit péché qu'en se
mettant au régime de l'eau. C'est aussi l'avis du docteur Maignan, qui
a établi, à Paris, un asile pour traiter les buveurs pas trop
incorrigibles. Croyez cela et buvez de l'eau, dit le proverbe. Que d'eau
! Que d'eau !!
Comme
suite, racontons le petit drame qui vient de se passer près Paris. Un
midi, une fille Léonard, demeurant à Saint-Denis, venait déclarer au
commissariat que son amant, le sieur Jérôme Koëgel, 62 ans,
brocanteur, avait disparu. On ne tarda pas à découvrir sa trace.
Koëgel ayant rencontré une camarade d'absinthe, tous les deux
s'étaient mis à boire. En rentrant chez la femme, rue Pajol, ils
avaient eu simultanément la même pensée lugubre : mourir après
s'être amusés !
Ils
revêtirent leurs habits de fête, mangèrent un civet, absorbèrent
deux litres de vin, un flacon de rhum, et, en guise de café, burent une
décoction de pavots. Ensuite, ils allumèrent deux réchauds,
calfeutrèrent portes et fenêtres, et écrivirent sous forme de lettres
à leur famille, des sortes de testaments où la femme dit : « Je
lègue ma peau au Conservatoire pour en faire des tambours. » —
« Je lègue le présent, le passé et l'avenir à l'Assistance
publique, dit l'homme. » Satisfaits de cette belle littérature, ils
s'étaient couchés sans quitter leurs habits, et passèrent de vie à
trépas en chantant : Vive le vin
Ce
Koëgel est originaire de Vassy (Calvados), car il a raconté qu'il
avait de ce côté des terres venant de sa famille. (source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1894 - Enfant
brûlée. -
La
semaine dernière, les époux Villeroy, demeurant à Vassy,
sortirent pour ramasser des pommes de terre, laissant une petite fille
de 12 jours à la garde de sa sœur, âgée de 5 ans. La petite
gardienne, voulant donner le biberon, à sa sœur, s'approcha du
berceau, avec une chandelle. Le feu prit aux rideaux du berceau et, en
quelques secondes, le bébé fut environné de flammes. A ce moment, le
père revint il avait
été à peine absent dix minutes. Au risque d'être asphyxié, il se
précipita dans l'appartement, saisit le berceau et le transporta
dehors, espérant arracher à la mort la pauvre petite qui, hélas,
avait cessé de vivre.
Le
mobilier des époux Villeroy a été brûlé ainsi que deux billets de
100 fr. renfermés dans un porte-monnaie caché dans le baldaquin de
leur lit, ils destinaient cette somme à payer leur loyer. Les
cendres des billets ont été envoyées à la Banque de France. Les
époux Villeroy n'ont plus rien et, pour comble de malheur, Villeroy
s'est fait au bras droit d'affreuses brûlures et il sera longtemps sans
pouvoir travailler. (source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - Tombé dans un
puits. -
Adrien Deslandes, 26 ans, négociant en vins à Vassy,
avait été indisposé une partie de la nuit et fut à son réveil pris
de vomissements. Il se leva, on le vit aller et venir dans la
cours. Ne le voyant pas rentrer, sa femme se mit à sa recherche et on
finit par découvrir son cadavre:
au fond d'un puit dont le mur n'est élevé que de 40 cent.
M. Deslandes était sujet aux étourdissements, et c'est en voulant
tirer un seau d'eau que, pris d'un vertige, il sera tombé dans le puit.
La mort parait purement accidentelle.
(source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1895 - Accident
mortel.
- Jeudi,
le sieur Portos, dit Calendot, 45 ans, cultivateur à Lassy, ramenait de
Condé une charretée de bois du Nord. Vers 9 heures du soir, en
descendant la côte de Vassy, il voulut serrer la mécanique. Il tomba
et la roue lui passa sur le corps. Il expirait vendredi matin. Il laisse
un enfant de trois ans et une femme qui est sur le point d'accoucher. (source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Noce d’or.
-
Deux couples ont fêté leurs noces d'or cette semaine :
M. et Mme Victor Tautet, d'Annebault, et, M. et Mme Louis Madeleine,
demeurant à Vassy. (source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Morts subites. - Baptiste
Derenne, cocher à Deauville, a été frappé d'une congestion
cérébrale, près la Jetée Promenade, à Trouville, où il était en
station.
—
Un nommé Goasdoué, 60 ans, étranger au pays, avait passé la nuit
dans l'écurie du sieur Constantin, cultivateur à Vassy. Le lendemain,
il a été trouvé mort dans un petit chemin qu'il avait pris pour
reprendre sa route. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1897 -
Mort dans un engrenage.
- En
faisant une réparation à la courroie de transmission de son moulin, le
sieur Bellenger, 45 ans, meunier à Vassy, a été
entraîné, par sa blouse, dans les engrenages où son fils l'a trouvé
mort. (source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Enfant blessé. -
Pendant
une absence momentanée de la dame Lechatellier, à Vassy, son jeune
enfant, 16 mois, laissa échapper une bouteille qu'il avait prise sur la
cheminée pour s'amuser. Elle se brisa et, en voulant la rattraper, le
pauvre petit tomba sur les têts de verre qui lui firent de nombreuses
plaies au visage. (source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Blessé à la chasse. -
Les
sieurs
Armand Patard, 37 ans, et Rasiphe Denis, 66 ans, propriétaires à
Moulines, chassaient à Vassy, bois des Chevrettes, avec le sieur
Tirard-Lespars. Ils étaient accompagnés d'un domestique de ce dernier,
le sieur Léon Rault, 24 ans, qui servait de rabatteur. En battant un
fourré, celui-ci alla plus loin que l'endroit indiqué. Comme il
faisait remuer les ronces en changeant son carnier d'épaule, Denis crut
que c'était un lapin et lit feu. L'infortuné rabatteur, penché à ce
moment, reçut une vingtaine de plombs dans le cuir chevelu. La
blessure est peu grave.
(source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1898 -
Blessures accidentelles.
- Le
sieur Lamy, charron à
Cabourg, revenait, le soir, en voiture du Bas-Cabourg, sa jument,
effrayée par un motocycle que son propriétaire rajustait, s'est jetée
dans le fossé et, contournant un arbre, rebroussa chemin vivement. Dans
ce brusque mouvement, le sieur Lamy fut projeté avec force sur la
ridelle de sa voiture, se faisant à la poitrine une blessure qui n'aura
pas cependant de suites.
—
Le sieur Lemoisson, 47 ans, à Vassy, a eu la poitrine fortement
contusionnée par la chute d'un arbre qu'il abattait et dont un coup de
vent avait fait changer la direction. L'état du blessé, qui se plaint
aussi de douleurs internes, inspire des inquiétudes. Lemoisson est
père de quatre enfants.
—
Jules Bunel, 18 ans, dont le père est meunier à Courtonne-la-Meurdrac,
se trouvant un peu pris de boisson, passa sous l'une des roues de la
voiture qu'il conduisait sur la route de Beuvillers. Des passants le
relevèrent et le conduisirent à l'hôpital de Lisieux. Il en sera
quitte pour une entorse.
—
La dame Bidot, veuve
Couture, 77 ans, demeurant rue Saint-Pierre, à Caen, est tombée dans
la devanture du sieur Gaschet, sellier, boulevard Saint-Pierre, et a
été blessée assez gravement au front par les éclats de la glace
qu'elle a brisée.
—
La dame veuve Guérin,
rentière, rue d'Auge, à Caen, s'est fracturé une jambe en tombant rue
Neuve-du-Port.
—
Le
sieur Lemasson, maréchal à Caen, était à Cagny, occupé à ferrer un
jeune cheval, lorsque l'animal se mit à ruer violemment et atteignit le
malheureux ouvrier sous le
menton, lui fracturant la mâchoire. Le blessé à été
transporté à l'hôtel Dieu, il est marié et père de 2 enfants en bas
âge. (source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1900 -
Morts de misère. -
La
semaine dernière, un individu paraissant âgé de 60 à 65 ans, sans
domicile, se présentait chez le sieur Victor Garnier, cultivateur à
Vassy, demandant à coucher, ce qui lui fut accordé.
Le
lendemain, Garnier, ne le voyant pas, fut voir ce qu'il faisait. Le
vieillard était couché et déclara qu'il était malade. Garnier lui
donna tous les soins que réclamait sa position, puis, voyant qu'il
n'allait pas mieux, fit prévenir le maire, qui envoya un médecin
immédiatement. Malgré tous les soins qui lui furent donnés, le
vieillard mourut dans l'après-midi.
Les
seules pièces qu'il avait sur lui étaient des certificats des
personnes chez lesquelles il avait travaillé à Lassay, à Danvou et à
Bonnemaison. Il doit se nommer Victor Malherbe, et on croit qu'il est
né à Chanu (Orne).
—
Jeudi dernier, à Chênedollé, canton de Vassy, le nommé Victor
Bunodière, 60 ans, originaire de Montilly, fut aperçu s'affaissant sur
le bord de la route de Vire. Des voisins s'approchèrent pour lui
porter secours, mais, au bout de quelques instants, il avait cessé de
vivre.
Bunodière
avait succombé aux privations et à la misère.
—
Lundi, on a trouvé à Fontaine-le-Pin, le cadavre du sieur Anatole
Delarue, 60 ans, étendu dans un hangar. On attribue cette mort à la
misère. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 -
Un chançard. - Le
sieur Foucault, demeurant à Vassy (Calvados), ayant eu sa maison
incendiée, avait perdu dans les flammes une somme de 1 300 francs en
billets de banque. Il a eu la chance, en fouillant les décombres, de
les retrouver.
Ces
billets, qui étaient tous pliés en un seul paquet, ont été en partie
calcinés. Le propriétaire s'est empressé d'envoyer ces précieux
débris à la Banque de France qui le remboursera. Le sieur Foucault a
également retrouvé une somme de 150 francs en or et 85 centimes de
menue monnaie qui étaient contenus dans son porte-monnaie, perdu en
même temps que les billets. (Source : Le Bonhomme Normand)
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