15 Avril 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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VAUBADON

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Vaubadonnais, Vaubadonnaises


Février 1829   -   Cour d’Assises.   -     La session a été ouverte par le discours d'usage adressé à MM. les jurés par M. le président Roger de la Chouquais.

Jacques Adam travaillait depuis deux mois en qualité de journalier chez le sieur le Breton , fermier à Vaubadon. Le 14 octobre dernier, il fut surpris en flagrant délit au moment où il venait de voler dans la grange de le Breton une certaine quantité d'hivernage qu'il était occupé à battre. Il avait placé le produit de son vol dans une chemise appartenant au berger de la ferme, après avoir cousu cette chemise par le bas avec du fil qu'il avait emprunté de la femme le Breton.

Déclaré coupable par le jury, à la majorité simple, mais sans la circonstance aggravante de domesticité, et par la Cour à l'unanimité, Adam a été condamné en 13 mois d'emprisonnement. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1832    -   Nouvel accident mortel.   -    On a mille fois signalé le danger auquel s'exposent les voituriers en montant sur le devant de leur voiture, d'où ils peuvent être renversés et tomber sous la roue comme cela est fréquemment arrivé. Hier encore, à la Maladrerie, un évènement de cette nature est venu donner un nouvel avis a ceux qui ne veulent pas tenir compte des conseils qu'ils entendent à cet égard.

Un individu de Vaubadon, assis sur le devant de sa voiture, chargée d'un tonneau de cidre, voulut descendre en arrivant à la Maladrerie, une de ses jambes fut accrochée par la roue sous laquelle il tomba et qui lui écrasa entièrement la tête.

On se plaint dans cette localité que celui des commissaires de police de Caen, dans le quartier duquel se trouve la Maladrerie, ait été vainement appelé plusieurs fois hier pour constater le genre de mort de ce malheureux et donner des ordres pour qu'on fit la levée du cadavre. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1843   -  Nouvelles locales.   -  Mardi, dans la nuit du 11 au 12, le tonnerre est tombé dans la commune, de Vaubadon, village de la « Couture ». Une demie heure après minuit, les bâtiments appartenant aux sieurs Le Pleux et Hervieu étaient en feu. L'incendie avait commencé dans le cellier du sieur Le Pleux et s'est communiqué presque instantanément par les couvertures en paille, à l'habitation du sieur Hervieu.

Les couvertures des deux maisons et le plancher du cellier de Le Pleux ont été seuls brûlés, ainsi que les meubles contenus dans le cellier, grâce aux efforts des habitants de la « Couture », des habitants et des pompiers de Balleroy,. accourus sur le lieu du sinistre avec les pompes du bourg.

Les habitations de Hervieu et Le Pleux sont leur seule fortune, tous les deux sont pères d'une nombreuse famille et méritent par leur moralité toute la commisération du gouvernement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Cour d’Assises du Calvados.   -  Voici le résumé succinct des premières affaires, que nous continuerons dans notre prochain numéro :

François Lemonnier, âgé de 39 ans , né au Mesnil-Roult, reconnu coupable de vols domestiques, a été, grâce aux circonstances atténuantes, condamné à une simple peine correctionnelle de 15 mois d'emprisonnement.

A ensuite comparu sur le banc de l'accusation le nommé Leligeois, accusé aussi de plusieurs vols domestiques commis à l'aide d'effraction, au préjudice du sieur Adeline, son maître, et d'un autre vol au préjudice du sieur Legouix, commis aussi à l'aide d'effraction.

Ces vols, ainsi que plusieurs autres, ayant été clairement prouvés, Leligeois a été condamné à 10 ans de travaux forcés.

Le nommé Aveline, accusé d'avoir volé une génisse au préjudice du sieur Rauline, à Vaubadon, a été condamné, vu les circonstances attenantes admises par le jury, à 2 années d'emprisonnement.

L e nommé Levasseur, de la commune des Moutiers-en-Auge, avait depuis longtemps manifesté une haine aveugle contre M. Delaunay, curé de sa paroisse. Le 27 septembre dernier, après avoir grossièrement injurié M. l'abbé Delaunay. Levasseur proféra cette menace : « Je te passerais bien une balle dans le ventre ». Il était alors embusqué derrière la haie du presbytère, mais il n'avait point d'armes. Quelques instants s'étaient à peine écoulés que déjà Levasseur était revenu à son poste armé d'un  fusil. Tout à coup M. le curé, qui se promenait dans sa cour, fut surpris par la détonation d'arme à feu et des plombs qui vinrent siffler à ses oreilles, cependant il ne vit personne, toutefois une fille Lenormand l'avertit qu'elle entendait recharger un fusil.

Au même instant, Levasseur, quittant le buisson derrière lequel il était caché tire une seconde fois sur M. l'abbé Delaunay, en disant :  S……, coquin, c’est du coup que je te tue ». Le curé ne dut la vie qu'au mouvement qu'il fit en arrière pour rentrer dans sa cour.

Levasseur prit la fuite, mais il avait été reconnu par la fille Lenormand et par M. le curé, et on a retrouvé à son domicile un morceau de papier qui s'adaptait à celui dont on s'était servi pour bourrer le fusil. Mais ces charges résultant de l'acte d'accusation se sont amoindries aux débats, et Levasseur a été acquitté.

M. le Garde-des-Sceaux vient de désigner M. le conseiller Regnault pour présider les assises du Calvados (2e trimestre ) qui s'ouvriront au mois de mai prochain. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Arrestations par la brigade de Vaubadon.   -   La brigade de Vaubadon a procédé aux autres arrestations suivantes, savoir : du nommé Constant-Alphonse Leconte, comme prévenu d'avoir volé, avec effraction, des bijoux en or, 45 fr. en numéraire, et des effets d'habillement, au domicile des époux Jean-Baptiste Lecoq, jardiniers à Bernières-Bocage ; du sieur Groult, conducteur de diligence, né à Montfiquet et demeurant à Vaubadon, cette arrestation a eu lieu sur un réquisitoire de M. le procureur du roi de Bayeux, dont les motifs nous sont encore inconnus, enfin l'arrestation du nommé Thomas Véronique, prévenu d'avoir porté des coups et fait des blessures graves au sieur René Alexandre, de la commune de Louvières. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Nouvelles Locales.   -   Le 21, une rixe a eu lieu entre des rouliers sur la route de Bayeux à St-Lo, par suite de laquelle un procès-verbal a été dressé par la gendarmerie de Vaubadon, constatant que les nommés Letellier et Baillet auraient grièvement blessé le nommé Thomas Guérin, cultivateur à Litteau. (source : L’Indicateur  de Bayeux)  

 

Juillet 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 18 Juillet.  -  Trois mois de prison ont été infligés au nommé Levard, ouvrier coutelier, né à Vire, pour  vagabondage.

  Deux mois de la même peine puniront Jacques Marie, domestique chez M. Henry,  blanchisseur à Vaucelles, des actes de violence qu'il a exercés envers son maître.

  Une de nos célébrités correctionnelles, le fameux Maufras, en compagnie de Paul Leclerc, autre personnage, auront à subir, le premier, 5 années, le second 3 années d'emprisonnement pour avoir volé, au préjudice du matelot Jeanne, une somme de 50 francs et un foulard.

Leurs fâcheux antécédents leur a valu une peine sévère, autant que méritée.

— Six jours de prison au nommé Alexandre Letellier, domestique à Vaubadon ; dix jours de la même peine au sieur Tranquille Bayet, garçon roulier, leur apprendront à tous deux qu'ils ont eu tort d'avoir porté des coups et blessures au nommé Thomas Guérin, voiturier à Litteau. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 novembre.

  Déclaré coupable de mauvais traitements et blessures envers Marie Marguerite, le nommé Charles Jourdain, cultivateur à Vaubadon, a été condamné en 6 jours de prison.

   Dix jours de la même peine ont été infligés à Théodore Jouet, journalier à St-Loup-Hors, pour blessures faites aux sieurs Lantheuil et Olivier James.

   Un délit de mendicité en réunion ont valu à Michel-Jean Thiennotte, de Cerisy-la-Forêt, 3 mois d'emprisonnement.

   Viennent ensuite Louis Hébert, escoriateur, et Madelaine Colleville, femme Jean Marie, tous les deux du Vernay, auxquels l'accusation reprochait d'avoir, le 11 septembre dernier, à la complicité l'un de l'autre, volé une bourse contenant 6 francs, au sieur Persillet. Convaincus de ce vol, ils ont été condamné chacun en 15 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Chasse au loup.   -   Ainsi que nous l'avions annoncé, de nouvelles battues ont eu lieu dimanche dernier sur le territoire de diverses communes du canton de Balleroy.

Un assez grand nombre d'habitants de la ville et de la campagne s'étaient réunis dès le matin, dans les environs du château de Vaubadon, où des traces récentes avaient signalé la présence d'un ou plusieurs des loups qui parcourent la contrée. Un de ces dangereux animaux a été aperçu du côté du bois du Tronquay, et il n'a pas tardé à être cerné par un grand nombre d'hommes armés. Deux chasseurs lui ont tiré trois coups du fusil, à 70 ou 80 pas environ, sans l'atteindre ; un troisième l'a manqué presque à bout portant, au moment où il sautait un fossé assez élevé. Enfin, plusieurs personnes ont été empêchées de le tirer dans sa fuite, par le passage d'un homme et d'une femme dans le chemin vicinal, qui borde la pièce où il se montrait en ce moment à découvert.

—Ce loup qu'on dit être d'une force et d'une taille énormes a donc encore une fois déjoué les efforts et la bonne volonté des chasseurs, non sans laisser de graves inquiétudes dans le pays.

La semaine dernière, plusieurs bestiaux, ont encore été victimes de sa voracité ; il a dévoré un veau et une vache à Planquery ; d'autres communes environnantes ont eu aussi à déplorer les conséquences de son passage.

On se plaint généralement du défaut d'ordre et de direction qui préside à ces sortes de battues, que personne ne dirige officiellement, et qui sont do nature à amener, par le manque de précautions prudentes arrêtées à l'avance, des accidents plus graves que, ceux causés par les loups. Il est à désirer que l'administration départementale prenne des mesures efficaces pour faire cesser ce fâcheux état de choses. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles de France.   -   D'après la statistique de l'instruction publique en France, on compte 1 466 établissements d'instruction secondaire, savoir : 41 collèges royaux, dirigeant l'instruction de 15 780 élèves ; 312 collèges communaux, dirigeant l'instruction de 28 200 élèves ; 102 institutions, dirigeant l'instruction de 2 580 élèves.  — Total : 75 930 élèves. 

En y comprenant les écoles primaires, le total des maisons d'éducation approche de 40 000, dans lesquelles sont reçus 3 millions d'enfants et d'adultes. 

Voici, en outre, comment sont divisées les écoles communales : 26 470 sont spécialement affectées aux catholiques, 365 aux protestants, 29 aux Israélites, et 2 450 reçoivent des élèves de cultes différents. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -   La mort vient de frapper, à Torigny, à 78 ans, M. Marie-Pierre-Jean Le Tellier de Vaubadon, chevalier de Saint-Louis, ancien conseiller au parlement de Normandie.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 23 décembre 1845. 

Un délit de chasse, commis à l'aide d'engins prohibés, dans la forêt de Cerisy, a fait condamner le sieur Jean Poultier, de Vaubadon, à 50 fr. d'amende. 

  Un mois de prison a été prononcé contre Jean-Baptiste-Adrien Prevel, de Mosles, convaincu du vol d'une veste de tricot. 

  Napoléon Eudine, journalier au Vernay, et la femme Eudine, étaient prévenus d'un assez grand nombre de vols. Le premier subira 3 mois de prison, et la seconde 3 jours de la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Nouvelles locales.   -   La brigade de Vaubadon a mis en état d'arrestation un nommé Michel-Grégoire Duhamel, de la classe de 1832, né à Noron, déserteur du 21e de ligne, qui avait su jusque-là se soustraire aux recherches dont il était l'objet. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Police correctionnelles   -  Audience du 12 septembre.

 Louis-Joseph Mazères, marbrier, né à Nantes, a été condamné en 3 années d'emprisonnement, pour vol commis au préjudice des époux Le Chevalier, de Vaubadon.

 Eugène-Henri Cadet, jeune homme de 14 ans, sera détenu dans une maison de correction jusqu'à l'age de 18 ans, pour s'être rendu coupable de plusieurs vols.

 Un double délit de vol et de chasse reproché, au nommé François Firmin, dit Taupier, journalier à Saonnet, a valu a son auteur une condamnation en 15 jours et 60 fr. d'amende et la confiscation du filet.

 Le Tribunal a prononcé trois autres condamnations contre divers individus, pour délits de chasse. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 12 mai 1847.

   Pour avoir volé du bois façonné dans la forêt de Cerisy, le nommé Jacques-Eugène Dupont, journalier à Vaubadun, a été condamné en un mois de prison.

  Charles Lepannetier, marchand de bois à Vaubadon, Etienne Lebret, journalier à Littry, et François Dauge, journalier à Monfiquet, subiront chacun un mois de prison, pour vol de bois dans la forêt de Cerisy.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 26 décembre 1849.

  Deux condamnations en 5 francs d'amende ont été infligées pour  vente de brochures sans autorisation de M. le Préfet , l'une à Isidor Sailenfest, de la commune de Vaubadon, et l'autre à Pierre Deslandes, de la commune de Cahagnes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1851   -   On nous écrit d'Isigny, le 1er  mars.   -  Depuis quelques semaines, le tribunal de simple police d'Isigny a prononcé plusieurs condamnations à l'amende, et même à l'emprisonnement, pour contravention aux règlements relatifs à la rapidité et à la direction des voitures.

Samedi dernier, une voiture dans laquelle se trouvait le sieur James, cultivateur, au Manoir, a été accrochée par la malle-poste de Paris à Cherbourg. Par suite du choc, M. James fut jeté violemment sur le pavé et blessé à la tête. Il parait que cette blessure n'aura pas de suites fâcheuses.

  Le même jour, une femme Jeanne a été renversée par un cabriolet, dont une roue lui a fait une blessure assez légère à la jambe droite. Le propriétaire du cabriolet n'a pu être connu.

  La policé a arrêté le sieur André Guillaume, comme inculpé d'un vol en la commune de Vaubadon. Cet individu est coutumier du fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 28 avril 1852.

— Encore un retardataire qui s'imagine qu'on peut encore injurier impunément les agents de l'autorité et de la loi. Six jours d'emprisonnement apprendront au nommé Jean-Louis Renauld, âgé de 21 ans, ouvrier maréchal à Vaubadon, qu'il n'est pas permis de résister à la gendarmerie par des insultes et des voies de fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Nouvelles locales.   -   Mercredi dernier, le sieur Ledain, propriétaire à Vaubadon, a été trouvé pendu dans sa maison. Depuis longtemps, ce malheureux parlait de se détruire, et, comme on ne lui connaissait ni chagrins domestiques, ni embarras d'affaires, on s'en inquiétait peu.

Lorsqu'on a découvert son cadavre, il a été constaté que la mort remontait déjà à plus de dix heures. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Un infanticide.   -   On a parlé d'un infanticide qui aurait été constaté, à Vaubadon. Les renseignements qui nous sont parvenus à cet égard, nous permettent de dire qu'à la vérité on a constaté la mort d'un enfant nouveau-né, mais que l'enquête a déclaré que cet enfant était mort avant sa naissance.

Nous sommes heureux de n'avoir, point a ajouter un nouveau crime au crime de la Cambe. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -   Nouvelles diverses.   -   Un gendarme à cheval, en résidence à Vaubadon (Calvados ) a comparu devant le conseil de guerre, séant à Caen. prévenu d'insultes, menaces et voies défait envers son supérieur et de refus formel d'obéissance. Le conseil a rendu, sur tous les chefs, un verdict de non culpabilité. (source Le Journal de Honfleur)

 

Janvier 1853   -  Vol.   -   Un vol de volailles été commis à Vaubadon, au préjudice du sieur Lambert et autres. Le renard est resté inconnu. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    Les gendarmes.   -   Par suite d'une décision du ministre de la guerre, la brigade de gendarmerie de Vaubadon vient d'être transférée provisoirement à Bayeux, où elle a été installée dans la caserne de la Charité. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -  Nouvelles locales.   -   Mardi dernier, un incendie a éclaté dans le village appelé Ie Bas-Hamel, sur la lisière de la foret de Cerisy, commune de Vaubadon. Une loge à sabotier, propriété de M. Cardin, ainsi que le mobilier qu'elle contenait, appartenant au locataire, le sieur Alexandre Hamel, bûcheron, a été la proie des flammes.

Ce sinistre est attribué à l'imprudence des deux enfants Hamel, de trois et quatre ans, qui ont approché une chandelle de résine trop prés du lit.

Le feu s'est rapidement communiqué au toit. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -  Abus de certificats de moralité.   -   On se plaint avec raison de la facilité avec laquelle sont généralement délivrés les certificats de bonnes vie et mœurs. L'autorité judiciaire a remarqué fréquemment que des attestations de cette nature avaient été données à des individus sans moralité, ou prévenus de crimes ou de délits que les maires avaient eux-mêmes dénoncés à la justice, des acquittements ont été le résultat de ces erreurs ou de ces coupables faiblesses.

Dans une circulaire datée du 6 janvier, M. le Préfet appelle toute l'attention des maires sur ces déplorables abus. Vous comprendrez, Messieurs, leur dit-il, combien vous devez apporter de fermeté et de prudence lorsque vous avez à rendre un témoignage intéressant à un si haut degré l'ordre public, et que jamais vous ne devez vous laisser influencer par le sentiment d'une complaisance dangereuse. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1856   -  La foudre.  -  Dans la nuit du 23 au 24, le tonnerre est tombé sur un pommier, en la commune de Vaubadon, dans un herbage appartenant à M. Youf (Michel), propriétaire. Plusieurs branches ont été rompues et le tronc du pommier très endommagé. Deux vaches qui se trouvaient près de ce pommier ont été asphyxiées par la foudre, sans avoir reçu la moindre blessure. Ces deux vaches ont été estimées à 700 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1857   -   On nous écrit de Balleroy.  -  Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers une heure du matin, le feu a pris à Vaubadon, à un corps de bâtiment situé près le pont de Balleroy, appartenant à M. François Gilles. L'arrivée des pompes de Balleroy et avec elles de toute la population de ce bourg, sur le lieu de l'incendie, a fait que bientôt on s'est rendu maître du feu, dont on a été obligé de faire la part pour sauver la maison d'habitation.

On pense que la malveillance n'est pas étrangère à ce sinistre. Le feu s'est déclaré à l'extrémité du bâtiment, du coté opposé à la maison d'habitation, à la couverture d'un appartement, où, depuis longtemps, on n'est entré avec du feu.

Les ravages de l'incendie auraient été beaucoup plus considérables, si une personne de Balleroy, qui a aperçu le feu de chez elle, n'était venue en grande hâte avertir M. Gilles, qui dormait profondément.

Près de 30 mètres de bâtiment ont été la proie des flammes. Rien n'était assuré. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1857   -   Les transmissions télégraphiques.  -  Voici un nouvel exemple de la rapidité des transmissions télégraphiques : La dépêche qui a transmis à Rouen le discours de l'Empereur contient seize cents mots. Cette transmission a eu lieu en moins de deux heures. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1858   -   Un incendie.   -  Dimanche 28 mars, la gendarmerie de Vaubadon a été avertie qu'un incendie venait d'éclater dans le bois de Guersalle, situé sur la commune de Vaubadon et appartenant à M. Arthur Faucon de La Londe, propriétaire à Lisieux.

Malgré le concours de la gendarmerie et de plusieurs autres travailleurs qui se sont, au bout d'une heure, rendus maîtres du feu, une coupe de bois renfermant deux cent vingt bourrées, a été la proie des flammes. La perte s'élève à environ 157 francs. Rien n'était assuré.

On suppose que cet incendie a été occasionné par des furetiers, qui, en allumant leurs pipes, ont laissé tomber des allumettes sur l'herbe et les feuilles sèches. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1858   -   Un feu de cheminée.   -   Lundi dernier, un feu de cheminée, qui menaçait d'avoir des suites fâcheuses, s'est déclaré à Vaubadon, chez M. Saillenfest (Auguste), ferme de M. de Gérminy. Les pompiers de la localité, mis immédiatement en réquisition, se sont mis à l’œuvre, et, grâce à leur vigilance et à un travail soutenu et bien dirigé, ils ont en peu de temps fait disparaître le danger. Nous sommes heureux de leur donner ici l'éloge qu'ils méritent. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1858   -   On nous écrit de Balleroy.   -   Un bien douloureux accident a terminé, à Vaubadon, la fête du 15 août. M. Guillemin, boulanger, avait quitté sa place au banquet qui avait réuni garçons et filles de la commune, un peu avant l'heure du départ général, et, comme il ne reparaissait pas chez lui, son absence donna de l'inquiétude. Les personnes qui s'étaient mises à sa recherche ont retiré son cadavre, lundi matin, d'un abreuvoir plein d'eau, situé à très peu de distance du lieu du banquet.

Un sentier assez étroit permettait de passer près de cet abreuvoir, on suppose que, marchant pendant la nuit, le malheureux Guillemin aura mis le pied trop près du bord de l'abreuvoir et sera tombé dedans.

M. Guillemin, souffrant depuis plusieurs jours, avait été très sobre et avait refusé même de prendre du café. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1858   -   Une mort par congestion.   -   Le 31 juillet, le nommé Bazire Georges, cultivateur à Vaubadon, a été trouvé mort dans les champs, où il était à travailler. M. le juge de paix du canton s'y est rendu avec un médecin, qui a constaté que cet homme était mort par suite de congestion cérébrale. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1860  -   Un incendie.  -   Mardi dernier, un incendie qui pouvait avoir des proportions considérables s'est déclaré en la commune de Vaubadon, au domicile du sieur Gilles, cultivateur. Grâce aux prompts secours apportés par les habitants de la commune le feu a été éteint à son origine. (L’Écho Bayeusain)

 

Avril 1860   -   La mort qui rode.   -   Un malheureux accident est arrivé mardi dernier à Vaubadon. Le nommé Perrette, domestique au service de M. Saillenfest, cultivateur, était assis sur le devant d'une charrette attelée de trois chevaux. En voulant sauter à terre, le malheureux est tombé à plat ventre sous la roue qui l'a écrasé. La mort a été instantanée.

-  Le lendemain mercredi, un mendiant, nommé Longuet, âgé de 71 ans, a été trouvé mort à environ dix mètres de sa maison, en la commune de Cartigny-Lépiney. On attribue cette mort à une congestion cérébrale. (L'écho Bayeusain )

 

Avril 1860   -   Un accident.   -   Mardi dernier M. Levée, propriétaire à Vaubadon, s'est tué en tombant accidentellement du haut d'une échelle d'environ 3 mètres. M. Levée était âgé de 70 ans. ( L'Ordre et la Liberté )

 

Août 1863   -   A l'honneur.   -   Le Moniteur universel d'hier publie le compte-rendu des actes de dévouement signalés au ministre de l'intérieur pendant le mois d'avril dernier. Sur ce tableau, nous voyons figurer avec plaisir le nom de trois citoyens de notre département qui ont obtenu chacun une médaille d'honneur en argent de 2e classe ; ce sont :

-  M. Petit (Félix), capitaine des sapeurs-pompiers de Livarot. 23 ans de services utiles et dévoués (1840-1863).

M. Benoit (Adjutor), journalier à Vaubadon. A arrêté, à Vaubadon, 24 mars 1863, un cheval emporté, attelé à une voiture dans laquelle était un enfant. Avait, en 1851, dégagé un jeune homme saisi au bras par un cheval furieux.

-  M. Delauney (Victor-Jules), lieutenant des sapeurs-pompiers d'Orbec. 23 ans de services utiles et dévoués (1840-1863). (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1866   -   Encore les loups.  -  Depuis quelque temps les loups exerçaient des ravages dans le canton de Balleroy.

Les habitants de Vaubadon organisèrent une battue pour tâcher de s'en débarrasser, et, mardi soir vers cinq heures, un de ces voisins incommodes fut tué dans le bois Lientenant, appartenant à M. Albert, propriétaire du château de Vaubadon. L'animal avait reçu un coup de fusil qui lui avait cassé les deux pattes de derrière ; un des chasseurs, auquel il avait  dévoré plusieurs bestiaux, s'étant approché sans précaution pour le saisir, fut gravement mordu au bras.

Reste encore une louve et deux louveteaux, espérons que malgré la saison défavorable, ils tomberont bientôt sous les coups de nos habiles chasseurs.  

 

Août 1867   -   Une noyé.   -    Le 22 de ce mois, le nommé Lainé Gilles, âgé de 54 ans, journalier, né et domicilié à Castillon, a été trouvé noyé dans la rivière la Drôme, au lieu-dit le Pont-Blanc, commune de Vaubadon.

La levée et la constatation le cadavre ont fait connaître que la mort était le résultat d'un suicide, que l'on attribue à des chagrins domestiques.

 

Décembre 1874   -   Mort par immersion.  -  Le 3 du courant, vers trois heures du soir, en la commune de Vaubadon, on a retiré, d'une mare d'eau, le cadavre d'un enfant, nommé  Eugène Bourguet, âgé de 7 ans. Il résulte des renseignements recueillis que cet enfant était avec sa sœur, âgée de 4 ans. Celle-ci dit : « Tu as sali ton pantalon, tu vas encore être grondé par maman, » L'enfant s'était approché pour se laver à la mare, y tomba accidentellement sans avoir été vu par personne.  

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.  

11.    VAUBADON  -  Rue Principale

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