15 Juillet 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VENDEUVRE

Canton de Morteaux-Coulibœuf

Les habitants de la commune sont des Vendeuvriens, Vendeuvriennes

Juillet 1878   -  Écoles Primaires.  -  Les vacances ouvriront le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2 septembre.

 

Juillet 1878   -  Un enfant brûlé vif.  -  Samedi, un incendie, dont la cause est encore inconnue, s'est produit dans la commune de Vendeuvre. Quatre immeubles ont été la proie des flammes, un malheureux enfant, âgé de cinq ans, a été retiré carbonisé du foyer de l'incendie, deux chevaux et deux vaches sont morts brûlés. La perte totale peut s'élever à 25 000 fr. environ. Parmi les propriétaires victimes de ce sinistre, trois sont en partie garantis par des assurances, un seul, M. Louis Gaumont, père du malheureux enfant et propriétaire des bestiaux brûlés, reste sans ressources. Le sous-préfet de Falaise s'est rendu sur le théâtre du sinistre où il a pu constater que chacun avait fait son devoir, il a assisté à l'inhumation du  fils Gaumont, avec la municipalité, la gendarmerie et une partie de la population.  

 

Août 1880  -  Mort accidentelle.  -  Mercredi, vers 8 heures 1/2 du matin, au moment du passage du train à Vendeuvre, la nommée Marie-Louise Burnoult, veuve Bellet, âgée de 73 ans, qui conduisait un troupeau d'oies, eut l'imprudence de traverser la voie, elle fut tamponnée par le train et jetée à quelques mètres en avant. La mort a été instantanée.  

 

Juin 1892  -  Récompenses.  -  Médailles argent 2e classe à MM. Jules Greffin et Albert Lefèvre dit Sévérin, ouvrier maçon à Bayeux, pour avoir le 5 mai 1892 exposé leur vie en tentant le sauvetage d'un enfant tombé dans une mare profonde. 

— Mention honorable, à M. Arthur Moutier, 14 ans, domestique à Vendeuvre, pour avoir, le 23 avril 1892, courageusement porté secours à une petite fille en danger de se noyer dans la Dives. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Mutilation d’animaux.  -  Dans la nuit de vendredi, un misérable a coupé les oreilles à deux juments appartenant à M. Charles Gousson, propriétaire à Vendeuvre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Victime du travail.  -  Dernièrement, à Vendeuvre, le sieur Maline, son fils et un domestique, Léon Moutier, extrayaient du rabot dans une carrière, quand une masse de terre s'écroula Maline et son fils n'eurent aucun mal, mais Moutier fut enseveli sous la masse de terre. Quand on le dégagea, il était mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.   -  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Le vélo.   -  L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Proprio peu commode.   -   L'autre dimanche, des promeneurs revenant de la fête de Vendeuvres aperçurent sur la berne de la route une pauvre vieille enveloppée d'une maigre couverture, debout, au milieu d'un monceau de meubles à moitié brisés. Renseignements pris, ils se trouvaient en présence d'une femme Desrues. Son propriétaire, à qui  elle devait un seul terme, venait, sans pitié, de la jeter sur la route, elle et son mobilier. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Médecine gratuite.  -  Les préfets sont en train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par les Chambres : L'assistance médicale dans les campagnes. 

Ça ne va pas tout seul, car les conditions sont dérisoires pour les médecins : 1 fr. par visite jusqu'à quatre kilomètres ; 50 centimes par kilomètre en plus. Passe encore pour les médecins qui ont cheval et voiture, mais, pour les autres, quatre kilomètres aller et retour à pied, ajoutés au temps de visite et du repos, donnent bien trois heures, quelque chose comme sept sous de l'heure. C'est-à-dire que le dernier des maçons gagnera davantage que ne recevra un médecin. 

Comment veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la bannière pour avoir la visite des médecins titulaires. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Coups de pied de cheval.  -  Sept chevaux se trouvaient à la forge du sieur Bellais, maréchal à Vendeuvre, arrondissement de Falaise. L'un d'eux, appartenant au sieur Marie Exupère, se trouvait attaché le long du chemin vicinal, lorsque le sieur Albert Moutier vint à passer avec la jument de son patron. Le cheval du sieur Marie se tourna brusquement du côté de la jument et frappa de deux violents coups de pied dans le dos et à la tête le malheureux Moutier, qui tomba comme une masse en rendant beaucoup de sang. Heureusement, le cheval venait d'être déferré. Le blessé va aussi bien que possible. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Désespéré d’avoir perdu sa femme.  - Le sieur Alphonse Guérard, 61 ans, cantonnier à Vendeuvre, s'est noyé volontairement dans la Dives. La cause de ce suicide est le chagrin de la mort de sa femme, décédée récemment. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1897  -  Le suicide de Vendeuvre-Jort.  -  Nous avons annoncé dans notre dernier numéro qu'un individu s'était précipité sous un train arrivant à Vendoeuvre-Jort. C'est le sieur Hubert, 40 ans, patron-forgeron des carrières de Perrières. Hubert avait été aperçu sur la voie par deux gardes-barrière. Sur leurs observations qu'il se trompait de route s'il voulait regagner son domicile, l'infortuné s'était retiré, mais, quelques mètres plus loin, dans un accès de fièvre chaude, il se jetait sur les rails au moment où arrivait le train qui le coupait en  deux. Le tronc, dont les bras étaient détachés, fut traîné sur un parcours de trente mètres, les pieds étaient coupés et les jambes, que l'on n'a pas retrouvées, étaient restées dans le cendrier de la locomotive. Hubert était e stimé de tous, il laisse quatre enfants auxquels, avant de mettre à exécution son funeste projet, il a laissé une lettre qui semble indiquer l'altération de ses facultés intellectuelles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Entre moissonneurs.   -  Le sieur Louis Marie était allé à Saint-Pierre-sur-Dives embaucher le sieur Léon Blais pour l'aider dans une entreprise de fauchage à Vendeuvre. En faisant le marché, ils absorbèrent pas mal de sous de café, ils continuèrent à Vendœuvre si bien que, sous l'influence de l'alcool, une querelle s'éleva entre eux pendant leur travail. Louis Marie frappa Blais d'un coup de faucille à la tète. Celui-ci tomba et Marie le frappa encore à coups de pied et de poing, les blessures ne sont pas graves.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Les orages.   -   Nous avons eu une série d'orages cette semaine. Les dégâts sont nombreux partout. La tempête a été violente du coté de Veudœuvre-Jort dans le Calvados. Le tonnerre, la grêle et le vent ont fait rage dans toute cette contrée sans discontinuer pendant trois heures.

La foudre a tué, à Falaise, six génisses appartenant au sieur Lemarchand ; à Saint-Pierre-sur-Dives, deux génissons appartenant au sieur Frémont ; à Orbec, une vache appartenant au sieur Catherine.

Il y a eu plusieurs accidents dans la Seine-Inférieure : à Oissel, c'est un jeune garçon de 10 ans, nommé Panier, qui a été foudroyé dans les champs ; à Tourville-la-Rivière, la foudre a tué une jeune fille dans son lit ; à Elbeuf, un aiguilleur du chemin de fer a reçu une forte commotion ; à Bolbec, un moissonneur Pierre Joutel, a été tué dans les champs par la foudre.

A Paris, l'orage a été très violent. La foudre est tombée sur la fabrique d'ouate pour pansements, de M. Jouaust, rue des Entrepreneurs, qui a été en partie détruite. Ce sinistre met de nombreux ouvriers sans ouvrage.

Un terrible ouragan s'est déchaîné sur Tours et les environs. Les dégâts sont importants. De nombreux arbres ont été arrachés.

Le train de Châteauroux à Tours a subi un retard de trois heures et demie, par suite d'un déraillement survenu à Esvres, où un poteau télégraphique, un fil et un arbre avaient été renversés sur la voie par l'orage. Il n'y a pas eu d'accidents de personnes.

Dans la commune d'Aguessac (Hérault), la foudre est tombée au domaine de la Merlerie et a tué 48 brebis.  (source le B. N.)  

 

Octobre 1900   -   Tué par un tramway.  -  La femme Julie Clouet, casseuse de pierres à Vendeuvre, passait sur la ligne de tramway des carrières de Perriers avec un paquet de linge.  Renversée par un wagonnet, on la releva avec une jambe broyée. Elle est morte le lendemain. (Source  : Le Bonhomme Normand)

VENDEUVRE-JORT   -   Château de Pont

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