Novembre
1901 - Victime du travail.
- Le sieur
Marie, ouvrier aux carrières de l'Ouest de Vendeuvre-Jort, était
employé à décharger des wagons de macadam à la gare du chemin de
1er. Il tomba accidentellement sur la voie et se blessa grièvement, et
décéda le lendemain. Il laissa une veuve et des enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Accidents de voiture.
-
Le sieur Courty, voyageur de commerce à Lisieux, se rendait en
voiture de Torigny-sur-Vire à Balleroy. Comme il se trouvait à la
sortie du village de la Bazoque, le jeune Georges Martin, 9 ans 1/2,
traversa la route. Malgré l'effort du conducteur, le cheval, bien
qu'allant au petit trot, ne put s'arrêter et renversa
l'enfant. Relevé sans connaissance, le jeune Martin portait, à la
tête, plusieurs ecchymoses, mais les blessures ne sont pas graves.
—
Le sieur Olivier, cultivateur à Rouvres, près Vendeuvre-Jort,
rentrait, avec sa famille, dans une voiture attelée d'un jeune cheval.
L'animal, ayant pris peur tout à coup, partit à fond de train. Le
sieur Olivier, voyant le danger pour les siens, sauta de voiture et,
dans sa chute, se fit de graves contusions.
Deux
doigts de la main droite furent complètement écrasés. On a dû en
faire l'amputation. ( Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Tristes découvertes
- Dans une
pièce de sainfoin, située à Ouville-la-Bien-Tournée, près de
Saint-Pierre-sur-Dives, M. Seignelonge, cultivateur, a découvert, le
long d'une haie, le corps inanimé d'un vieillard.
Le
pauvre vieux était mort depuis huit jours au moins d'une congestion. On
a reconnu que c'était le sieur François Chanu, 73 ans, demeurant à
Ecajeul, chez son gendre, M. Victor Legot, et disparu depuis le 27
septembre.
—
A Vendeuvre, près Morteaux-Coulibœuf, le sieur Goupil, propriétaire,
en faisant un tour sur ses terres, a aperçu étendu au pied d'une meule
de paille le cadavre d'une femme paraissant âgée de 70 ans.
La
mort remontait à trois ou quatre jours et avait dû être causée par
la misère. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1904 -
Suicide.
- En péchant
la truite dans la fausse rivière de la Dives, à Vendeuvre, deux
Caennais ont trouvé, dans les vannes d'un moulin, le corps d'une femme
noyée, paraissant âgée d'une quarantaine d'années et ayant
séjourné dans l'eau une huitaine de jours.
C'est
une personne du pays, dont la mort semble devoir être attribuée à un
suicide. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Cadavre reconnu.
- Le corps
trouvé dans la Dives, à Vendeuvre, par deux pêcheurs de truites
caennais, a été reconnu pour celui de la femme Julie Coulibœuf,
âgée de 38 ans, demeurant à Bernières-d'Ailly. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1907 - Encore
un maire suspendu.
- On
dira bientôt à qui le
tour ?
Cette
fois c'est M. le comte de Vendeuvre, maire de Vendeuvre, qui vient
l'être suspendu pour un mois de ses fonctions, toujours pour refus de
laisser procéder à l'enlèvement des
emblèmes religieux. L'arrêté qui le frappe est du 8 janvier.
M.
de Vendeuvre a eu l'approbation de tous les habitants de sa commune.
Cela vaut mieux pour lui que l'approbation de M. le Préfet. (
Le Moniteur du Calvados )
Janvier
1907 -
Révocation du
maire.
- Nous
avions annoncé que M.
le comte de Vendeuvre avait été,
suspendu de ses fonctions pour avoir refusé de participer à
l'enlèvement du christ de l'école.
M
le comte de Vendeuvre vient d'être révoqué.
Voila
une mesure qui sera d'une grande utilité à M. le préfet pour les
élections sénatoriales !!
Avec
quelques révocations de ce genre, le prestige du gouvernement montera
tellement dans nos campagnes que personne ne voudra plus en entendre
parler. (Source
: Le Moniteur
du Calvados)
Octobre
1909 - Détrousseurs de grand chemin.
-
L'autre
soir, le sieur Louis Chatelet, 19 ans, qui venait de quitter le service
du sieur Marie, puisatier à Vendeuvre, se rendait à Coulibœuf où il
devait passer la nuit. En route, il fut assailli par trois jeunes gens
qui le rouèrent de coups et lui volèrent sa montre et son
porte-monnaie contenant 75 fr. Cotaient Eugène, Letellier, 21
ans, Émile Chénel, 21 ans, et Henri Geslin, 19 ans. Ils ont avoué, on
les a laissés en liberté provisoire. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1916 -
Accident de Chemin de fer Vendeuvre-Jort .
-
Un terrible accident de chemin de fer se produisit dans la nuit
du 26 au 27 avril à Vendeuvre-Jort, le Parquet de Falaise enquêtant
sur les lieux pendant deux jours, il ne nous était pas possible à ce
moment de donner des détails plus complets.
Voici
de nouveaux renseignement. Le train venait du Havre, se dirigeant sur Le
Mans, puis Brest, remorqué par deux fortes locomotives. Il était
composé de 50 Wagons. Le personnel se composait du chef
conducteur et de trois convoyeurs se trouvant dans le wagon de tête et
de quatre serre-freins placés aux différentes vigies du convoi, en
plus du chauffeur et du mécanicien. C’est exactement lorsque le
convoi était à l’arrêt au poste 5, entre Montabard et Nécy, que la
rupture d’attelage s’est produite, et le wagon où s’est produit
cette rupture est un P.O. N° KX 23397, le huitième du convoi. Cette
rupture s’est produite pour des raisons encore inexpliquées ; on
ne peut que se baser sur des hypothèses.
En
effet, ce n’est pas l’attelage proprement dit qui s’est brisé, ni
les chaînes de protection, qui n’ont pas cédé, mais il s’était
produit des avaries des cornières du wagon . La traverse
avant, dite « de traction » ou d’attelage des chaînes a
été arrachée de ses boulons.
Ces
avaries ne pouvaient être constatées en cours de route par les
visiteurs, pas plus qu’au départ. C’est alors que les 43 wagons
détachés dont le dernier n’ayant plus qu’une partie de paroi
avant, sont partis à la dérive, prenant de plus en plus une vitesse
effrayante, traversant les gares de Fresné-la-Mère et de
Morteaux-Couliboeuf à une vitesse qui n’était pas moindre de 80
kilomètres à l’heure, pour atteindre 120 kilomètres à la gare de
Vendeuvre-Jort. Toutes les gares furent immédiatement prévenues
télégraphiquement, mais partout la rame de wagon était passé en
trombe avant l’arrivée de l’avis.
Ce
n’est qu’à Vendeuvre, où l’aiguilleur Maurice Lemarchand, 27
ans, employé auxiliaire, reçut l’appel à son poste de service. Il eu
juste le temps de courir au poste d’aiguillage commandant la
voie de garage des carrières des Perrières, et de faire la manœuvre,
que déjà la rame arrivait à une vitesse effrayante. Le sang-froid et
l’énergie de
M. Lemarchand, ainsi que nous l’avons déjà dit, ont évité une
terrible catastrophe, car ces 43 wagon détachés, se trouvaient
sur la voie montante et devaient fatalement entrer en collision avec le
train de voyageur C.N. 8 qui arrivait en gare. Mais ce train de
voyageurs avait quelques minutes de retard, occasionné en route par le
passage d’un express dédoublé.
Sans ce retard, l’accident était inévitable à quelques
distance de Vendeuvre. Il emportait environ 200 militaires, et une
cinquantaine de voyageurs civils.
Les
43 wagons vinrent se briser, réduits en miettes pour la plupart, contre
des wagons chargés de cailloux et le butoir. Le choc fut effroyable et
tous les wagons sont hors d’usage, quoique quelques-uns
paraissaient avoir moins souffert. Tout le chargement était répandu
sur la voie, les caisses éventrées parmi les débris de bois et les ferrailles
tordues. A certains endroits, trois et quatre wagons étaient
enchevêtrés les uns dans les autres. Sans cet écrasement complet des
wagons les uns sur les autres, la voie de garage où M. Lemarchand
les avait fait dévier n’eut pas été assez longue pour les 43
wagons et les derniers eussent inévitablement été pris en écharpe
par le train de voyageurs,
ce qui aurait pu déterminer un incendie dont les conséquences auraient
été terribles, étant donné la nature du chargement des wagons
brisés.
Vers
6 heures 30 du soir, le cadavre du serre-frein Flasse
Jean-Baptiste, 40 ans, chef-garde belge, réfugié en France, fut
retiré de sous l’amas de décombres, le corps complètement aplati et
la tête écrasée. Le serre-frein Klein, 36 ans, Belge également,
détaché au dépôt de Sotteville, avait déjà été retiré aussitôt
de l’accident, avec une fracture compliquée de la jambe
gauche, et transporté à Argentan par le premier train. Un autre
serre-frein, M. Van Menaërt, a subi une très forte commotion, mais est
sorti indemne de l’accident.
Dés
les premiers moments, les ingénieurs de la Compagnie de l’État
faisaient leur enquête et le Parquet de Falaise se rendit sur les lieux
dés qu’il fut prévenu et se livra à de minutieuses
investigations et procéda à une enquête pendant les journées des 27
et 28 avril.
Le
wagon où s’est produit la rupture, cause de l’accident, a été mis
sous scellés par M. Queneuil, juge d’instruction. Dés que le cadavre
du serre-frein Flasse fut trouvé, les autorités municipales furent
mandées ainsi que M. le docteur Fernagut, de Saint-Pierre-sur-Dives,
qui constata le décès.
Mai
1916 -
Encore un accident. -
L’émotion causée par l’accident de la semaine dernière n’était
pas encore calmée qu’un nouvel accident s’est produit presque à l’entrée
de la gare de Vendeuvre-Jort. Mme Eugène Letonquèze, habitant à
Montréal (Canada), dont le mari est mobilisé en France, s’est
retirée depuis la guerre, chez ses parents à
Lillebonne
(Seine-Inférieure). Le 1er mai elle se trouvait au Mans avec
ses deux fillettes Émilienne et Yvonne et en repartit le midi pour
Lillebonne. En cours de route, à la gare de Fresné-la-Mère, un
voyageur qui se trouvait dans le même compartiment que Mme Letonquèze
et ses enfants, ainsi qu’un militaire et quelques Belges, ouvrit la
portière à contre-voie et descendit du
train sans mettre le loqueteau de sûreté.
Un
moment après, Mme Letonquèze appela ses enfants pour voir le paysage,
mais la petite Émilienne, âgée de 6 ans, s’appuya sur la portière
mal fermée et tomba sur la voie.
La mère ne put donner l’alarme, car le
wagon qu’elle occupait était une voiture belge, non munie du signal
des wagons français. L’accident s’était produit à la hauteur de
Bernières-d’Ailly, entre Coulibœuf et Vendeuvre-Jort, et ce n’est
qu’à l’arrivée dans cette gare que la mère affolée en prévint
le personnel.
L’enfant
fut retrouvée presque aussitôt l’accident par M. Malherbe qui
travaillait sur la voie et portée chez Mme Ravary, garde-barrière où
elle reçut les premiers soins en attendant l’arrivée du docteur
Fernagut, de Saint-Pierre-sur-Dives. La mère ne tarda pas à arriver
près de sa fillette, qu’elle trouva évanouie. Le médecin a trouvé
son état grave, mais non désespéré ; elle souffre d’un
ébranlement violent, mais ne paraît avoir aucune lésion ni fracture.
Le voyageur descendu à contre-voie à Fresné-la-Mère et qui est
responsable de l’accident est recherché.
Février
1918 -
Incendie.
- Il
y a quelques
jours, Mme
veuve Le
Fèvre, cultivatrice
à Vendeuvre, envoya
ses trois
domestiques
Moutier, David
et Coste,
chercher de
la paille
de van,
dans le
champ au
« Chemin
Neuf »
situé près
du chemin
de Vendeuvre
à Villy,
et éloigné
d'un kilomètre
de toute
habituation.
Le
matin
en arrivant,
Coste ayant
froid aux
mains alluma
un peu
de feu
à une
quinzaine
de mètres
d'une meule
de paille,
et l'éteignit
le midi
en partant
prendre son
repas
avec ses
camarades. David
lui aussi
piétina
les cendres
et s'assura
qu'il n'y
avait plus
de danger
que le
feu se
rallumât.
Malheureusement
le feu
était mal
éteint et
dans l'après-midi
la meule
de paille
toute entière
flambait. Lorsque
Mme Le
Fèvre en
fut prévenue
et qu
elle eut
le temps
de se
rendre sur
les lieux,
avec son
personnel, il
ne restait
plus qu'un
amas de
cendres fumantes.
La
meule incendiée
contenait
environ 3
000 bottes
de paille
estimé à 7.500
francs.
Février
1921 -
Tué sur sa machine. -
Un
terrible accident s'est produit non loin de la gare de Vendeuvre-Jort,
canton de Morteaux-Coulibœuf, au passage d'un train de marchandises se
dirigeant sur Le Mans. Le chauffeur de ce train, M. Théophile Cauré,
27 ans, habitant Argentan, était monté sur le tas de charbon du tender
pour prendre du combustible. Le train arrivait à ce moment au pont,
situé à environ 1 200 mètres de la station. La tête du malheureux
chauffeur heurta le tablier du pont, qui est assez bas, et il tomba, le
crâne fracturé. Cauré était marié et père d'un enfant.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1922 -
Un château au pillage.
- Le
château de Pont à Vendeuvre, Canton de Morteaux-Coulibœuf, qui
appartenait à M. de Chazal, a été cambriolé. Entendant du bruit dans
la nuit, le jardinier du château, M. Renault, se dirigea vers ce bruit,
croyant rencontrer des braconniers. Comme il approchait, deux coups de
feu partirent et quelques plombs
l'atteignirent au pied gauche. Ils furent suivis de trois autres qui ne
l'atteignirent pas.
Le
jardinier, le jour venu, continua ses recherches et trouva dans le parc
plusieurs bouteilles pleines et un chandelier en argent. Il comprit
alors que ces individus avaient cambriolé le château. La porte de la
cave avait été forcée, des bouteilles enlevées. Dans le château,
les meubles avaient été forcés et de nombreux objets avaient été
enlevés ainsi
que trois fusils de chasse qui ont disparu. Le montant du vol est
estimé à 20 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Le château cambriolé.
- Cette
dernière affaire de la session amène devant le jury, Pierre Fouques,
26 ans,[1]mécanicien
et les deux frères Louis et Moïse Eustache,
23 et 24 ans, cultivateurs tous trois à Vendeuvre. Ils sont accusés du
cambriolage du château de Pont, à Vendeuvre.
Dans
une nuit de février de l'année dernière, M. Renault, garde
particulier du château était réveillé par des détonations venant du
parc. Croyant avoir à faire à des braconniers, il se leva et se
dirigea de ce côté. A quelques mètres de la rivière, le garde
aperçut une ombre qui s'enfuyait. M. Renault interpella l'individu qui
lui répondit, par un coup de feu dont les plombs l'atteignirent au pied
et à la manche. Au même instant, trois détonations retentissaient,
laissant supposer la présence de deux autres personnes dans le parc.
Tout retomba ensuite dans le silence et le garde rentra chez lui,
pensant qu'il s'agissait d'un simple fait de braconnage.
Le
lendemain, en faisant sa tournée, M. Renault constata que des
malfaiteurs avaient pénétré dans le château par le sous-sol dont une
porte était fracturée. Dans les appartements, des meubles étaient
également fracturés et des objets d'arts brisés. Les dégâts
estimés par M. de Chazal, propriétaire du château, s'élèvent à 18
ou 20 000 francs.
Les
soupçons se portèrent immédiatement sur Fouques contre lequel des
charges graves avaient été relevées et sur les deux frères Eustache
qui n'ont pu justifier de l'emploi de leur temps et dont les empreintes
digitales correspondent à celles relevées sur des bouteilles vides,
trouvées le lendemain du vol.
Les
trois accusés n'ont pas d'antécédents judiciaires. La Cour condamne
Fouques à 5 ans de prison et les frères Eustache à chacun 3 ans. Un
incident a suivi ce prononcé de jugement. La mère des deux frères
Eustache qui se trouvai dans la salle, a eu une crise de nerf et on dût
l’emporter — Défenseurs
: Me Roger et Me Cardon
du barreau de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 - A la Cour d’Assises.
-
Audience du mercredi 16 janvier
- Attentat à
la pudeur. -
Les faits reprochés à Louis Massinet, jardinier à Vendeuvre et
âgé de 57 ans, remontent au 19 septembre dernier. A cette époque, il
se livra à des actes odieux sur la personne d'une fillette de 9 ans, et
essaya d'acheter son silence en lui offrant quelques sous.
L'accusé,
qui a reconnu les faits, manifeste des regrets. C'est un individu qui
passe pour être paresseux, menteur et ivrogne. Massinet est condamné
à 1 an de prison. ( Source :
Ouest-éclair )
Février
1924
-
Mordu par un verrat. –
M.
Joseph-Marie Fichat, 41 ans, employé à la Société Laitière des
Fermiers Normandes, distribuait comme à l'ordinaire la nourriture au
troupeau de porcs dont il a la garde, lorsque
soudain un énorme verrat se jeta sur lui et le mordit cruellement à la
jambe droite, lui faisant deux plaies profondes dont la gravité a
nécessité le transport du blessé a l'hôpital.
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