1er Juillet 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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VER s/MER

Canton de Ryes

Les habitants de la commune de Ver-sur-Mer sont des Vérois, Véroises

Septembre 1834   -   On nous écrit de Ver.   -   Nous avons eu, dimanche dernier, une solennité qui a intéressé vivement toute la contrée, et qui y a laissé d'agréables souvenirs.

M. le sous-préfet de Bayeux, accompagné des autorités locales, est venu faire reconnaître le chef de bataillon de la garde nationale. La réunion était nombreuse, et les hommes qui composaient cette milice citoyenne se faisaient généralement remarquer par leur belle tenue. Les guidons sur lesquels sont inscrits les noms des huit communes qui composent la circonscription du bataillon, et les petits drapeaux adaptés aux lances dont étaient armés ceux qui n'ont point reçu de fusils, flottaient agréablement au-dessus des rangs.

Plusieurs manœuvres ont été commandées dans une vaste prairie, et exécutées avec précision en présence de M. le sous-préfet, qui en a exprimé, à plusieurs reprises, sa satisfaction. MM. le colonel de la légion de Caen, le chef de bataillon du canton de Douvres, le capitaine de la garde nationale de Saint-Gabriel, tous en grand uniforme, assistaient a ces manœuvres, plusieurs fois le bataillon a défilé devant eux. Un grand concours de spectateurs au milieu desquels se dessinaient quelques groupes de dames élégamment parées, donnait à cette réunion l'air d'une véritable fête. (Mémorial du Calvados)

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -    Le nommé Michel Jean, journalier de la commune de Ver, âgé de 17 ans, a été ces jours derniers arrêté par la gendarmerie de Creully, on vertu d'un mandat d'amener, comme prévenu de vol.

— Une autre arrestation par suite aussi d'un mandat d'amener a été opérée par la gendarmerie d'Isigny, sur la personne du sieur Marie ( François), âgé de 35 ans, demeurant à Cartigny-Tesson. Il a été écroué à la maison d'arrêt de notre ville.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 mars.   -   Une condamnation de 6 jours de la même peine a été prononcée contre Pierre Leplatois, de Planquery, aussi pour les mêmes traitements envers le sieur Achard, charpentier à Planquery.

— Un jeune homme de Littry, âgé de 14 ans, prévenu de plusieurs vols au préjudice de diverses personnes, a été acquitté par le tribunal, et remis entre les mains de son oncle qui l'a réclamé.

— Jean-Michel-Alcide Aubert, journalier à Ver, s'est vu condamner à 1 ans et 1 jour d'emprisonnement pour avoir, à l'aide de manœuvres frauduleuses, commis différentes escroqueries au préjudice de la dame Aubert, demeurant à Courseulles, du sieur Le Petit, tailleur de la même commune, et autres.

— Une amende de 30 fr. a été prononcée contre le sieur Jean Margueritte dit Chibol, pour délit de chasse sur la propriété de madame de Cantelou à Lingèvres, le 17 du même mois. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 8 août. — Deux affaires seulement ont occupé le Tribunal dans cette audience.

La première concernait le nommé Victor Levatois, ouvrier à Briqueville, qui était accusé de vol d'un mouchoir, commis en novembre dernier, au préjudice du sieur Simon Casimir. Levatois a été condamné par défaut à 15 jours de prison.

Une peine plus sévère a été prononcée contre François-Tranquille Dubourguais, journalier à Ver.

Accusé de vol de cidre au préjudice de Mlle Carpentier, propriétaire en ladite commune de Ver, Dubourguais subira un an et un jour d'emprisonnement.

Le nommé Pierre-Aimé Thubeuf, prévenu de complicité a été renvoyé acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les journaux de notre département et de la Manche mentionnent des accidents trop fréquents causés par des chiens vagabonds et  atteints d'hydrophobie.

Ces funestes exemples doivent engager les populations et les administrations de nos contrées à faire exécuter scrupuleusement et sévèrement les arrêtés administratifs, assez à temps pour prévenir de si terribles accidents aux quels chaque jour l'on est exposé par la divagation incessante de cette foule de chiens, sinon habituellement nuisible, au moins complètement inutile. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -  Vendredi dernier, un violent orage est venu fondre sur notre ville et sur les campagnes environnantes, et spécialement dans la direction de Vieux-Pont à Ver. Il est tombé de la grêle en plusieurs endroits, et plusieurs accidents causés par le tonnerre nous ont été signalés. Dans la campagne de Ver, deux chevaux ont été tués sur place ; à quelques pas de là , un homme préposé à leur garde et abrité dans un tonneau, s'est trouvé transporté à quelques mètres plus loin, sans avoir éprouvé aucun mal.

 Dans un champ de la même contrée, la foudre a exercé le singulier effet de hacher un grand nombre de gerbes de blé, sans y laisser aucune traces de brûlures.

D'après les renseignements recueillis on doit espérer de n'avoir pas à signaler d'accidents plus graves. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 12 mars.   -   Le tribunal a condamné en 15 jours d'emprisonnement le sieur Pierre Thomasse dit Chopine, journalier à Isigny, pour vol d'une scie au sieur Quillet, tonnelier.

   Pierre Vincent, meunier à Colleville-sur-Mer, a été renvoyé acquitté de la prévention de vol de blé dont il était accusé.

   Quinze jours d'emprisonnement ont été infligés à Jean-Baptiste Defaudais, journalier à Isigny, convaincu de  détournement d'objets à lui prêtés par le sieur Leroux.

  Jacques-Louis Roquet, tisserand à Ver, comparaît sous la prévention d'un vol de blé commis dans un grenier et au préjudice du sieur Jean-Baptiste Le Rossignol. Convaincu du fait, Boquet a été condamné en un an et un jour de réclusion.

   Jean-Baptiste Nicolais, journalier, demeurant à Monts, s'est fait condamner à 4 mois de prison et 16 francs d'amende, pour outrage public à la pudeur envers Lucie Bures et la femme Pomfroy, de la commune de Bucels. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Nouvelles maritimes.   -   Par suite du dernier naufrage qui a eu lieu sur la côte de Ver et d'Arromanches, divers vols de planches, de madriers et autres débris  ont eu lieu par des habitants des communes riveraines. 

Diverses arrestations ont eu lieu. Nous donnerons les noms des auteurs de ces coupables et honteuses déprédations. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Avis aux maires.   -   L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.

Messieurs, je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article 34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet article est ainsi conçu :

Tout propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile : cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou supposé.

Quoique cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.

Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Police correctionnelles.   -    Audiences des 21 et 23 septembre.

   Une amende 50 fr., a été prononcée contre Etienne Masson , journalier à Ver, trouvé détenteur d'engins de chasse prohibés, et pour délit de chasse en temps inopportun.

— Louis Lequeux, cultivateur à Trévières, pour s'être porté à des actes outrageants, par gestes et par paroles, contre  les sieurs Salles, huissier, et Mahouy, garde-champêtre, a été condamné à une amende de 50 francs.

   Une faute semblable commise envers le garde-champêtre, Le Chevalier, a fait infliger une amende de 20 fr. au nommé Louis Payen, cultivateur à Tournières.

   Marie Lorillu, veuve Tailpied, et Prudent Tailpied comparaissaient sous la prévention d'avoir exercé des mauvais traitements envers le sieur Victor Hamel ; le tribunal a renvoyé absoute la veuve Tailpied, et a condamné le second accusé en 24 heures de prison.

  Une condamnation par défaut en 6 jours de prison contre Pigny, horloger à Aignerville, et 3 jours de la même peine contre Jouet, conducteur de bestiaux, a été motivée par des blessures graves dont ils se sont rendus coupables envers Jeanne Elisabeth, femme Lefebvre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1845   -  Nouvelles locales.   -   M. le ministre de l'intérieur, vient d'ordonner une inspection spéciale des armes des gardes nationales dans le Calvados. 

Les armes des bataillons cantonaux seront visitées aux sièges de ces bataillons, celles des bataillons communaux le seront dans les localités auxquels ils appartiennent.

L'itinéraire des officiers-inspecteurs est ainsi tracé, pour l'arrondissement de Bayeux : Ver, les 4 et 5 juillet ; Caumont, le 23 ; Hottot, le 24 ; Balleroy, le 25 ; Littry , le 26 ; Saint-Loup-Hors, le 27 ; Saint-Vigor, le 28 ; Formigny, le 29 ; La Cambe, le 30 ; Trévières, le 31 ; Saon, le 1er août ; Lison, le 2 août.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Un fait heureusement très rare dans notre contrée est arrivé il y a quelques jours. Un jeune homme, domestique à Ver, ayant été retenu un peu tard à Courseulles, s'acheminait entre dix et onze heures du soir le long des dunes qui bordent la mer, pour regagner son domicile. Il avait à peine parcouru un demi-kilomètre, quand un individu de haute taille, vêtu d'une blouse bleue et couvert d'un chapeau de paille, l'arrêta en lui demandant de l'argent. Ce malheureux jeune homme, tout tremblant de frayeur, ne put que répondre qu'il ne possédait rien, mais l'homme à la blouse ne s'en rapporta point à cette déclaration, il procéda à la visite et s'empara d'un couteau que le jeune domestique venait, dit-il, d'acheter 2 fr. 50 c. C’était tout ce qu'il possédait. 

Malheureusement un poste de douaniers, qui se trouvait à quelques centaines de pas plus loin, n'eut point connaissance de cette scène, et, par conséquent, ce malfaiteur put s'en retourner fort tranquillement, et probablement aussi peu satisfait de sa prise que l'autre était effrayé de sa rencontre. 

Quant au domestique, il a été reconduit par les factionnaires des postes de douaniers jusqu'à sa demeure, où, guéri de la peur, il ne pense plus qu'à son couteau. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, un individu, dont les allures suspectes étaient peu rassurantes pour les habitants de Ver, où il avait mendié avec menace, a été capturé par la gendarmerie de Creully, aidée du garde-champêtre de Ver, dans une habitation d'un petit hameau appelé le Buisson, dépendant de la commune de Graye.

On ignorait le nom de ce vagabond, que quelques indices ont fait prendre pour le fameux Le Landais, dont la renommée a pénétré jusque-là. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Sur la demande de M. le préfet, M. le ministre de l'agriculture et du commerce a, par décision du 25 novembre dernier, accordé un secours de 130 fr. à la veuve d'un nommé Chevrel, de Ver, qui, en 1845, a péri en portant secours dans un incendie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  Marie-Jeanne-Catherine, femme Léguillon, dite Louise Martin, âgée de 22 ans, domestique, née au Tronquay, demeurant à Ver, comparait la première devant le jury.

Voici les faits mis a sa charge. Dans le mois de juillet 1841, l'accusée était domestique des époux Ledrey, jardiniers à Bayeux. Ses maîtres s'aperçurent qu'a différentes reprises il leur avait été volé du linge, ils congédièrent leur servante qui, en partant, fut obligée de restituer deux bonnets de coton et deux mouchoirs que l'on trouva en sa possession.

Dans le courant de l'année 1845, elle entra de nouveau comme domestique chez les époux Etienne, cultivateurs à Ver. Au bout de quelques mois, elle voulut quitter le service des époux Etienne. La visite de ses paquets amena la découverte d'une certaine quantité de linge qu'elle avait encore volée.

Cette femme, perdue de mœurs, a prétendu que ces objets étaient le prix de ses complaisances pour Etienne, mais elle a fini par reconnaître que cette imputation était calomnieuse,  et elle a montré quelque repentir.

Le jury, en la déclarant coupable, admet des circonstances atténuantes, et la cour la condamne à 13 mois de prison. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Janvier 1846   -   Une circulaire.  -  On prépare, dit-on, au ministère de la marine, une circulaire pour les capitaines de navires marchands, dans laquelle seront signalées les îles et pays peu connus et qui, habités par des peuplades sauvages et cruelles, sont des terres dangereuses dans l'intérieur desquelles les marins ne doivent pas s'aventurer. 

Plusieurs exemples récents ont fait naître l'idée de cette circulaire, entre autres celui d'un capitaine qui, ayant débarqué avec plusieurs hommes de son équipage, sur une des îles Mulgrave n'a plus reparu. On présume qu'ils auront été assassinés par les naturels que l'on sait d'un caractère très féroce. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Janvier 1846   -   Le temps.  -  La température est si douce à Paris que le fameux marronnier, dit du 20 mars, est sur le point de laisser épanouir ses bourgeons à feuillage.  Dans les  belles expositions au midi, avec abri du côté du nord, les amandiers sont en fleurs.

De vie de jardinier pareille interversion dans l'ordre des saisons n'avait été observée. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Février 1846   -   Le temps.  -  La marée qui a suivi la dernière syzygie, aidée par les pluies qui l'ont précédée et accompagnée, et par suite desquels la Divette s'est élevée à une grande hauteur, a occasionné à Cherbourg l'inondation de plusieurs quartiers. Les eaux ont dépassé les murs du quai, des rues ont été submergées, dans plusieurs maisons on a été obligés de défoncer le plafond pour retirer du rez-de-chaussée les personnes qui s'y trouvaient.

La route de Paris a subi un affaissement tel que la circulation a été arrêtée. Les voitures chargées et les Messageries ont été obligées de rester au bas de la côte du Roule. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Avril 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 4 avril 1850.

  Une autre condamnation en six jours d'emprisonnement a été prononcée contre Marie Anguet, veuve de Jean-Nicolas Boulet, âgée de 52 ans, fileuse, demeurant à Ver, pour vol d'une poule au préjudice des époux Pinchon, leurs voisins. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1850   -   Police correctionnelle.   -  Le tribunal de police correctionnelle de Caen, dans son audience du 20 juillet, a statué sur la plainte portée contre Etienne Guérin, patron de la bisquine  « Aimable-Marie », demeurant à Ver.

 — Louis-Xavier Leviel, — Pierre-Victor Lecarpentier, — Jacques François, Jean-Stanislas Le Bourgeois, — Jacques-Ambroise Le Bourgeois, — Pierre-Victor Blet, Jean-François Blet, tous marins à bord de la bisquine et demeurant aussi à Ver, prévenus de s'être rendus coupables, le 15 mai dernier, de contravention aux règlements sur la pêche des huîtres. Ils ont été condamnés chacun à 20 fr. d'amende. 

— Le tribunal a ordonné la destruction de la drague à pêcher les huîtres (art. 45 et 46 de l'Ord. du 23 Juin 1846, relative au règlement des pêcheries ; art. 6 de la loi du 23 juin 1846) (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Janviers 1851   -   Le Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 24 décembre 1850

  Pour avoir volé des carottes dans les champs au préjudice du sieur Michel Le Rossignol dit Lemoigne, cultivateur à Ver, le nommé Richard-Honoré Lahaye, âgé de 22 ans, journalier, demeurant au même lieu, a été condamné en 15 jours de prison.

Jacques-Louis Catherine dit Poulet, âgé de 56 ans, maçon en ladite commune de Ver, inculpé de complicité dans ce vol, a été acquitté.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1851   -   Un médaillé.   -  Sur le rapport du ministre de l'intérieur du 31 janvier 1851, M. le président de la République a accordé plusieurs médailles à des individus de notre département, pour des actes de courage et de dévouement. Parmi eux, le nommé Tissort (Louis), matelot, demeurant à Ver, canton de Ryes, a reçu une médaille d'argent de 1er classe.

Tissort est un homme courageux qui se dévoue pour porter secours à ses semblables dans les occasions où leur vie est en danger.

Chaque fois qu'un sinistre arrive, il accourt l'un des premiers, et jusqu'à présent sont intrépide dévouement a toujours été couronné de succès. Tout récemment, lors d'un violent incendie survenu à Creully, Tissort a puissamment contribué à arrêter les progrès du feu en exposant ses jours. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -    Audience du 7 juillet 1852.

La possession d'engins de chasse prohibés vaudront 50 fr. d'amende chacun aux deux frères Jean-Jacques et Casimir-Jean[1]Baptiste Lunel, journaliers à Ver. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853  -   Hydrophobie.   -   On nous signale plusieurs cas d'hydrophobie qui ont eu lieu tout récemment, et qui sont une preuve évidente que cette maladie se manifeste chez les animaux, aussi bien pendant les froids rigoureux de l'hiver, que pendant les chaleurs de l'été, seulement les cas sont plus rares en hiver.

Ainsi : Le sieur Lecanonnier, berger à Maguy-le-Freule, canton de Mézidon, a succombé, il y a huit ou dix jours, à une attaque d'hydrophobie. Il avait été mordu, quelques jours auparavant, par ses chiens, qui étaient atteints de cette terrible maladie.

Il y a environ un mois ou six semaines, M. Colette, cultivateur, demeurant à Ver, a perdu un jeune taureau de l'année, qui a succombé à un accès d'hydrophobie.

Enfin, un fermier de Saint-Sylvain, dont nous ignorons le nom, a fait abattre, il y a environ 15 jours, sa vache, chez laquelle il avait remarqué des symptômes d'hydrophobie. Cet animal avait été mordu aux naseaux par le chat de la maison lequel avait été mordu lui-même par le chien du fermier. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.  -  Audience du 1er juin 1853.

Le nommé Dilaire-Victor Offredo , âgé de 49 ans, agent-d'assurances pour le recrutement de l'année, né à Balleroy, demeurant à Ingonville reconnu coupable de s'être, à Ver, dans les premiers mois de l'année 1853, en employant des manœuvres frauduleuses pour persuader l'existence d'un crédit imaginaire, fait délivrer des sommes d’argent et des aliments par les époux Olivier, aubergistes en la dite commune de Ver, a été condamné en un mois d'emprisonnement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Nouvelles locales.   -   Une bouteille trouvée sur la côte de Ver (canton de Ryes), contenait cette note, signée de MM. Philips et Allen, passagers sur le navire « California », destiné pour Sydney et port Philip : « Prière de donner avis au Lloyd qu'à la date du 10 mai, tout était bien à bord dudit navire… » (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1856   -   Une noyade.  -   Dimanche soir, vers neuf heures, le nommé Mériel (Pierre-Alphonse-Fabrice), né à Ver, âgé de 14 ans, mousse à bord du sloop le « Valentin », capitaine Piquet, était monté sur un canot pour transporter des amarres ; il conduisait son embarcation à la godille lorsque, l'aviron s'étant détaché, il tomba à l'eau et disparut. Son cadavre n'a été retrouvé qu'hier matin, vers 7 heures et demie. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1857   -  Un incendie.   -   Dans la nuit du 3 au 4 novembre, un incendie a dévoré environ 500 bottes de paille de colza, au préjudice du sieur André (Louis), cultivateur, demeurant à Ver.

La perte est d'environ 50 fr. La cause de ce sinistre est encore inconnue. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1858   -   Le feu.   -   Le 20 de ce mois, un incendie, a éclaté au hameau de la Rivière, en la commune de Ver, canton de Ryes, au préjudice des sieurs Ledard , père et fils, tous deux demeurant au dit lieu, une maison et son mobilier ont été la proie des flammes.

Les causes de l'incendie sont inconnues. La perte de l'immeuble, qui n'était pas assuré, est estimée à 250 francs, et celle du mobilier, qui était assuré, a 680 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1858   -   Une agression.   -   Le 2 de ce mois, le sieur Ledard, âgé de 57 ans, journalier, demeurant à Ver, employé au service de M. Jacques Bourguais, cultivateur à Crépon, a été assailli, dans la campagne, et violemment maltraité, par les nommés Frémont (Léon) et Bougy (Etienne), jeunes domestiques également au service du sieur Bourguais.

Avant de commettre cette méchante action, les coupables s'étaient enivrés aux dépens de leur maitre, qui avait oublié ce jour-là de retirer la clé de Ia porte de sa cave.

Mr. Dufay, médecin à CreulIy a constaté les blessures du sieur Ledard, qui, bien que douloureuses, n'ont pas de gravité. La gendarmerie de Creully a dressé procès-verbal de ces faits. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1858   -  On nous écrit de Ver.   -   Les enfants de la Commune de Ver viennent de faire une perte très sensible en la personne de M. Joseph-Casimir Talbot, leur instituteur, décédé le 9 courant, dans sa 23eme année, à Méry-Corbon, chez ses parents.

D'abord élève de l'École normale, ensuite maître-adjoint à Beaumont-en-Auge, il avait su, dans ces positions diverses, mériter l'estime par la régularité de sa vie, la confiance par sa capacité. Désigné il y a deux ans et plus, par M. le Recteur, pour remplir la place alors vacante d'instituteur à Ver, il ne tarda pas à conquérir les sympathies des familles et l'attachement de ses nombreux disciples. Très intelligent, d'une élocution facile, patient et ferme en même temps, il réunissait à un degré éminent, les qualités qui font le bon maître, et c'est de lui surtout qu'on pouvait dire qu'il avait suivi sa vocation.

D'heureuses innovations ont signalé sa trop courte direction, son successeur saura sans doute les maintenir.

M. Talbot est mort comme il avait vécu, fortifié par les consolations de la religion, le signe de la Rédemption sur les lèvres, les yeux vers le ciel où Dieu essuie toutes les larmes des privilégiés qu'il s'est choisi, et qui, comme le jeune maître, ont sur la terre beaucoup pleuré, beaucoup travaillé, beaucoup souffert. Puissent ces quelques mots aller au loin, consoler d'humbles, dévouements, de silencieuses douleurs !

Puissent-ils adoucir l’amertume des pleurs et des regrets qui coulent sur la tombe isolée du cimetière de Méry-Corbon ! ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Des récompenses.   -   Sur la proposition de M. le commissaire de l'inscription maritime à Caen, S. Exc. le ministre de la marine vient d'accorder, par une décision du 31 décembre dernier, deux médailles d'argent de 2e classe aux matelots Lemarchand (Alexandre-Victor-Constantin), de Luc-sur-Mer, et Duval (Pierre-Etienne), de Ver, et un témoignage officiel de satisfaction au maître au cabotage, Tessel (Jacques-Théogène), d'Ouistreham, commandant la goélette la « Louise », de Caen.

Ces récompenses ont été méritées par ces marins pour leur belle conduite dans le sauvetage de l'équipage du sloop « Espérance », d'Isigny, qui, le 10 octobre dernier, était sur le point de sombrer dans la baie de Caen, lorsque la « Louise », revenant de Sunderland, aperçut ses signaux et fut assez heureuse pour arracher à une mort imminente les trois marins de Courseulles qui formaient l'équipage en détresse.

A peine le sauvetage fut-il effectué, que l’ « Espérance » coulait sous les yeux des deux équipages.

Dans cette circonstance, les matelots Lemarchand et Duval, qui montaient le canot sauveteur, coururent les dangers les plus sérieux, la mer étant très houleuse et menaçant à chaque instant de les submerger. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Il n’y a plus d’hiver.   -   Le crédit de M. Babinet commence à baisser, depuis que l'atmosphère a eu le mauvais goût de donner le plus complet démenti à ses prédictions. M. Babinet avait prédit que l'hiver de 1858 à 1859 serait un des plus rigoureux que nous ayons eus, et que cette rigueur, excessive commencerait à se faire sentir surtout à partir du 15 décembre jusqu'au 1er janvier. Or, le 1er janvier est passé, et l'on peut dire, sans crainte d'être démenti par personne, que nous n'avons pas encore eu d'hiver, il est vrai que M. Babinet explique qu'il a pu se tromper de quelques jours dans ses calculs, mais il ajoute qu'il maintient sa prédiction qui commencera très certainement à se réaliser à partir du 15 du présent mois. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Avis.   -   La Société impériale et centrale de médecine vétérinaire, consultée par S. Exc. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics sur la loi des vices rédhibitoires, vient de décider que la méchanceté et la rétivité seraient comprises désormais dans la nomenclature des vices qui peuvent donner lieu à la résiliation des marchés. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1859   -  Tribunal Police Correctionnelle.   -   Audience du 23 février 1859.

-— Jean-Baptiste Grain, âgé de 58 ans. propriétaire, né et demeurant à Ver, en 16 fr. d'amende et à la confiscation de son fusil pour délit de chasse.

— Adolphe Alexandre, âgé de 18 ans, et Michel Alexandre, âgé de 26 ans, cultivateurs à Ranchy, chacun en 5 fr. d'amende, pour coups et blessures. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   Les marais.   -   Nous empruntons au rapport de M. l'ingénieur en chef sur le service hydraulique dans le département du Calvados, les passages suivants, qui sont relatifs aux marais de l'arrondissement de Bayeux : Marais de Ver, de Sainte-Croix et de Meuvaines.

— Les marais de Ver, à 25 kilomètres de Caen, dans l'arrondissement de Bayeux, contiennent environ 92 hectares. Ils sont administrés par un syndicat, en vertu d'un arrêté du 7 août 1856.

Ainsi que pour tous les marais placés sur le littoral, le mauvais état des terres tient à ce que les eaux sont retenues par les dunes. Comme celles-ci, sont assez fortes à Ver et s'opposent complètement à l'entrée des hautes mers, il a suffi de construire une buse à caplet pour assurer le dessèchement de tout le marais. Les dispositions exécutées en 1856 et 1857 ont déjà donné de très bons résultats, et l'on cultive maintenant le colza là où l'on récoltait de mauvaises herbes. La plus value dépassera certainement 600 fr. par hectare. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1860   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Reboul.

Audience du 7 août.

Leclair (Eugène-Adrien), 18 ans, novice matelot domicilié à Ver.

Leclair avait les plus mauvais antécédents, signalé dans sa commune comme un voleur de vocation. Quoique condamné, en 1858 par le tribunal correctionnel, à trois mois de prison pour vol, parvint à se faire admettre comme novice à bord du navire « Mouette », du port de Caen.

Le 10 janvier dernier, le navire se trouvait dans le bassin d'Anvers. Le matelot Dorso, apercevant Leclair quitter furtivement navire, conçut des inquiétudes, courut à son coffre et reconnut qu'on venait de lui prendre 61 fr. qui y étaient renfermés. Leclair resta quarante-huit heures absent. A son retour à bord, il convint du vol qu'on lui imputait, et avoua qu'il avait dépensé l'argent de Dorso.

Un autre matelot, Edmond, accusa aussi Leclair d'avoir fouillé son sac pour lui voler son argent, mais il a constamment protesté contre cette accusation.

Déclaré coupable avec circonstances atténuantes, Leclair a été condamné à une année d'emprisonnement. ( L’Écho Bayeusain )

 

Décembre 1861   -   Un incendie.   -   Dimanche dernier, vers neuf heures du soir, un incendie s'est déclaré en la commune de Ver, canton de Ryes.

Les détails nous manquent, il y a, dit-on, plusieurs maisons de brûlées. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1861   -   Un incendie.   -   L'incendie de dimanche dernier, à Ver, près Courseulles, n'a pas été aussi considérable que le bruit en avait couru dans la contrée. Deux bâtiments isolés et non assurés, dont l'un contenait une assez grande quantité de foin et de paille de colza, ont seuls été la proie des flammes.

On a malheureusement quelques raisons de penser que la malveillance n'est pas étrangère à ce sinistre.

Les populations des communes environnantes et les sapeurs-pompiers du voisinage, notamment ceux de Creully, ont mis, comme toujours, le plus grand empressement à courir au feu. Comme toujours aussi, ou, si l'on veut, comme très souvent, ces braves gens ont reçu de ceux qu'ils venaient secourir l'accueil le moins encourageant. Le service des pompes à incendie ne vaut, comme on le sait, aucun salaire aux hommes qui s'y dévouent. Il serait juste, par contre, qu'il ne leur valut aucune injure, aucun reproche absurde et immérité. Lorsqu'au premier signal d'alarme on quitte sa maison, son travail, et souvent son repos, pour aller, au pas de course, empêcher un village tout entier de brûler, on devrait être, par cela même, à l'abri de toute accusation d'égoïsme et de cupidité. Que des gens ignorants et surexcités par la peur ne sachent pas reconnaître ce que l'on fait pour eux, cela se conçoit. Mais il est permis de s'affliger de les voir suivis et quelquefois dirigés dans cette voie par des hommes que leur position et leurs fonctions devraient mettre au-dessus de préjugés aussi grossiers et aussi funestes. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1862   -   Un naufrage.   -   La commune de Ver, canton de Ryes, est depuis hier mardi dans la consternation. Une barque de pêche de cette commune, montée par cinq marins et un mousse, était partie lundi par un temps admirable et devait rentrer dans la nuit. Mardi matin, à la pointe du jour, cette barque se disposait, en effet, à regagner Ver, lorsque, assaillie subitement par un de ces grains de nord-ouest si fréquents et si dangereux sur nos côtes elle sombré en quelques minutes, entraînant avec elle quatre des matelots qui la montaient. Le cinquième matelot, aux vêtements duquel s'était cramponné le mousse, a réussi seul à surnager, en s'aidant d'un des avirons de l'embarcation.

Brisé de fatigue, épuisé par des efforts qui lui coûteront peut-être la vie, ce malheureux a atteint enfin, vers 5 heures du matin, la plage de Ver, sans avoir pu y ramener son petit compagnon de naufrage.

Quelques heures après, la mer rendait les cinq cadavres qu'elle venait d'engloutir. Le corps d'un des marins et le corps du mousse ont été retrouvés à Ver, deux cadavres ont été jetés au pied des falaises de Fresnay-St-Come, et le cinquième, sur le rivage d'Asnelles, où, après avoir reconnu leur identité, on les a transportés à Ver, pour être rendus aux familles éplorées dont ces malheurenx étaient seuls les soutiens. Une des victimes était père de quatre enfants. On craint jusqu'à présent pour les jours du marin survivant.

Rien ne peut donner l'idée de l'émotion douloureuse produite par ce terrible accident parmi les populations de cette partie du littoral tristement habituées pourtant, surtout aux approches de l'équinoxe et pendant les tempêtes d'hiver, au spectacle d'événements de ce genre.

Il est à croire qu'une souscription sera ouverte dans la contrée pour venir en aide à d'aussi poignantes misères. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1864   -   Tribunal Correctionnel de Caen.   -   Présidence  de M. Lentaigne, Vice-président.

M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.    Audience du samedi 25 Juin.

-       Le 25 mai dernier, Frédéric Costy, âgé de 48 ans, cultivateur, né et demeurant à Ver, circulait sur la route de Ver à Courseulles avec une voiture attelée d'un cheval, c'était le soir, et il n'était pas muni de la lanterne réglementaire. Les gendarmes, qui le surprirent, lui ordonnèrent d'obtempérer aux ordres qu'ils avaient à lui adresser conformément à la loi, il refusa, et s'emporta en menaces et outrages à leur égard. Ils dressèrent procès-verbal.

Aujourd'hui Costy comparaît sous la triple prévention de refus d'obtempérer aux ordres d'un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions, d'outrages envers les mêmes agents chargés d'un service public, et de défaut d'éclairage la nuit à sa voiture. Il se recommande par de bons antécédents, il était ivre, malheureusement, et n'a guère eu conscience de ce qui lui est arrivé.

Ce n'est point là une cause légale d'excuse, mais, cependant, l'ivresse étant peu habituelle chez le prévenu, les juges la prennent en considération dans l'application de la peine.

Costy est condamné : 1º à 16 fr. d'amende pour refus d'obtempérer aux ordres d'un agent de la force publique ; 2º à 10 fr. d'amende pour défaut d'éclairage ; 3º à 16 fr. d'amende pour outrages envers un agent chargé d'un service public.

Défenseur, Me  Delasalle. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1865   -   Par arrêtés du 26 janvier.   -  M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Colombiers-sur-Seulles, M. le comte Boula de Coulombiers (Louis-Francois), en remplacement de M. Goupil, décédé.

-        Maire de la commune de Ver, M. Colleville (Alexandre-Adrien), en remplacement de M. Barbey, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1867   -    Réparation des édifices religieux.   -   Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices religieux :

300 fr. à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ;  500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville  ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ; 500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.

 

Mars 1868   -   Un incendie.   -   Un commencement d'incendie, attribué à l'imprudence, a éclaté le 29 mars dernier, à sept heures et demie du soir, à Ver, et a consumé  quelques bottes de paille et un lit placé dans une écurie, appartenant au sieur Blanvillain Alfred, boucher.  

 

Avril 1869   -  La tempête.   -   On sait les malheurs et les désastres occasionnés sur nos côtes par l'ouragan du 19 mars et des jours suivants. On sait que le rivage a été jonché de débris, que la mer, en furie, a rejeté un certain nombre de cadavres, et que, l'on aperçoit en plusieurs endroits là mâture de navires enfoncés dans le sable,

A la suite des nombreux naufrages qu'il faut déplorer, la religion a recueilli, de la part des survivants de nombreux témoignages de foi et de reconnaissance.

On a vu des compagnies de marins partis de Ver, de Courseulles. et de; Bernières venir à la Délivrande pour s'acquitter du vœu qu'ils avaient fait, à Notre-Dame pendant la tempête. Souvent, dans; ce pieux voyage, les femmes accompagnaient leurs maris sauvés, comme, par miracle du plus affreux péril. Quelle impression forte, et salutaire, fusait dans les villages le passage de ces hommes nos pêcheurs, aux traits fatigués, marchand tête nue et pieds nus , le chapelet en main ou chantant les litanies de la douce et bonne Protectrice qu’ils avaient invoquée avec confiance dans l'horreur de la tempête ! Quelques-uns avaient déjà les pieds en sang.

Pendant la tourmente, un marin de Langrune se trouvait près de Dives sur son bateau. Il rapporte que dans la nuit, ils se sont vus sombrer trois fois et que, confiant dans la divine Providence, il renouvelait son vœu. La mer, à la fin, les a jetés, ses compagnons et lui, sur la côté et tous en vie. Les autres, n'ont pas manqué de venir aussitôt à la Délivrande ; pour  lui, retenu d'abord par une douleur de côté, il a fait quelques jours après son pèlerinage, pieds nus à l'aller comme, au retour.

Les hommes du bateau échoué, aussitôt qu'ils ont pu toucher la terre, se sont rendus à la chapelle pour y témoigner leur reconnaissance à la très sainte Vierge.

Le lundi de Pâques, dit la Semaine religieuse, à laquelle nous empruntons ces lignes, neuf marins échappés au naufrage de leur navire, venaient nu-pieds en pèlerinage  dans la chapelle de la Vierge, en l'église de Dives.  

 

Septembre 1870   -  Avis.   -   Le comité de défense du département du Calvados, devant lequel des inquiétudes ont été manifestées, au sujet d'une circulaire énonçant les mesures à prendre pour faire le vide devant l'invasion, a reçu de autorité Militaire et donne aux populations l’assurance formelle qu'il ne s'agit, quant à présent, que de conseils et d'avertissements pour les préparatifs à faire en vue de l'arrivée de l'ennemi, mais non d'exécution des mesures elles-mêmes.

 

Novembre 1870   -  Fait divers.   -   La commune de Ver, canton de Ryes, vient d'envoyer 17 couvertures pour les mobiles du Calvados. Sur ce nombre, 8 couvertures sont réservées aux mobiles de Ver.  

 

Juillet 1871   -  Le mariage.   -  La preuve qu'on peut faire des folies à tout âge, c'est que le père Léveillé, veuf et propriétaire des environs de Ver, âgé de 80 ans, vient de se remarier à l'une de ses parentes, qui compte quarante six printemps de moins que son conjoint.

Et notez, comme circonstance aggravante, que ce vieux débris s'est contenté du mariage civil, ne pouvant attendre, disait-il, que la dispense religieuse fût revenue de Rome, pour se marier en même temps à l'église.

Oh ! la ! la ! qui qui se s’rait jamais douté que l’cas fut si pressant !  

Calvados    -    79  -  VER-sur-MER   -   Le Chalet

8  -  Ver-sur-Mer   -   Un coin des cabines

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