Septembre
1834
-
On nous écrit de Ver.
-
Nous avons eu, dimanche dernier, une solennité qui a intéressé
vivement toute la contrée, et qui y a laissé d'agréables souvenirs.
M.
le sous-préfet de Bayeux, accompagné des autorités locales, est venu
faire reconnaître le chef de bataillon de la garde nationale. La
réunion était nombreuse, et les hommes qui composaient cette milice
citoyenne se faisaient généralement remarquer par leur belle tenue.
Les guidons sur lesquels sont inscrits les noms des huit communes qui
composent la circonscription du bataillon, et les petits drapeaux
adaptés aux lances dont étaient armés ceux qui n'ont point reçu de
fusils, flottaient agréablement au-dessus des rangs.
Plusieurs
manœuvres ont été commandées dans une vaste prairie, et exécutées
avec précision en présence de M. le sous-préfet, qui en a exprimé,
à plusieurs reprises, sa satisfaction. MM. le colonel de la légion de
Caen, le chef de bataillon du canton de Douvres, le capitaine de la
garde nationale de Saint-Gabriel, tous en grand uniforme, assistaient a
ces manœuvres, plusieurs fois le bataillon a défilé devant eux. Un
grand concours de spectateurs au milieu desquels se dessinaient quelques
groupes de dames élégamment parées, donnait à cette réunion l'air
d'une véritable fête. (Mémorial du Calvados)
Mars
1843 -
Nouvelles Locale. -
Le
nommé Michel Jean, journalier de la commune de Ver, âgé de 17 ans, a
été ces jours derniers arrêté par la gendarmerie de Creully, on
vertu d'un mandat d'amener, comme prévenu de vol.
—
Une autre arrestation par suite aussi d'un mandat d'amener a été
opérée par la gendarmerie d'Isigny, sur la personne du sieur Marie (
François), âgé de 35 ans, demeurant à Cartigny-Tesson. Il a été
écroué à la maison d'arrêt de notre ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 28 mars. -
Une condamnation de 6 jours de la même peine a été prononcée
contre Pierre Leplatois, de Planquery, aussi pour les mêmes traitements
envers le sieur Achard, charpentier à Planquery.
—
Un jeune homme de Littry, âgé de 14 ans, prévenu de plusieurs vols au
préjudice de diverses personnes, a été acquitté par le tribunal, et
remis entre les mains de son oncle qui l'a réclamé.
—
Jean-Michel-Alcide Aubert, journalier à Ver, s'est vu condamner à 1
ans et 1 jour d'emprisonnement pour avoir, à l'aide de manœuvres
frauduleuses, commis différentes escroqueries
au préjudice de la dame Aubert, demeurant à Courseulles, du sieur Le
Petit, tailleur de la même commune, et autres.
—
Une amende de 30 fr. a été prononcée contre le sieur Jean Margueritte
dit Chibol, pour délit de chasse sur la propriété de madame de
Cantelou à Lingèvres, le 17 du même mois.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 8 août. — Deux affaires seulement ont
occupé le Tribunal dans cette audience.
La
première concernait le nommé Victor Levatois, ouvrier à Briqueville,
qui était accusé de vol d'un mouchoir, commis en novembre dernier, au
préjudice du sieur Simon Casimir. Levatois a été condamné par
défaut à 15 jours de prison.
Une
peine plus sévère a été prononcée contre François-Tranquille
Dubourguais, journalier à Ver.
Accusé
de vol de cidre au préjudice de Mlle Carpentier, propriétaire en
ladite commune de Ver, Dubourguais subira un an et un jour
d'emprisonnement.
Le
nommé Pierre-Aimé Thubeuf, prévenu de complicité a été renvoyé
acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
Les journaux de notre
département et de la Manche mentionnent des accidents trop fréquents
causés par des chiens vagabonds et atteints d'hydrophobie.
Ces
funestes exemples doivent engager les populations et les administrations
de nos contrées à faire exécuter scrupuleusement et sévèrement les
arrêtés administratifs, assez à temps pour prévenir de si terribles
accidents aux quels chaque jour l'on est exposé par la divagation
incessante de cette foule de chiens, sinon habituellement nuisible, au
moins complètement
inutile. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
Vendredi dernier, un violent orage est venu fondre sur notre
ville et sur les campagnes environnantes, et spécialement dans
la direction de Vieux-Pont
à Ver. Il est tombé de la grêle en plusieurs endroits, et plusieurs
accidents causés par le tonnerre nous ont été signalés. Dans la
campagne de Ver, deux chevaux ont été tués sur place ; à quelques
pas de là , un homme préposé à leur garde et abrité dans un
tonneau, s'est trouvé transporté à quelques mètres plus loin, sans
avoir éprouvé aucun mal.
—
Dans un champ de la même
contrée, la foudre a exercé le singulier effet de hacher un grand
nombre de gerbes de blé, sans y laisser aucune traces de brûlures.
D'après
les renseignements recueillis on doit espérer de n'avoir pas à
signaler d'accidents plus graves. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1844 -
Police correctionnelle.
- Audience du
12 mars. -
Le tribunal a condamné en 15 jours d'emprisonnement le sieur
Pierre Thomasse dit Chopine, journalier à Isigny, pour vol d'une scie
au sieur Quillet, tonnelier.
—
Pierre Vincent, meunier à Colleville-sur-Mer, a été renvoyé
acquitté de la prévention de vol de blé dont il était accusé.
—
Quinze jours d'emprisonnement ont été infligés à
Jean-Baptiste Defaudais, journalier à Isigny, convaincu de
détournement d'objets à lui prêtés par le sieur Leroux.
—
Jacques-Louis Roquet,
tisserand à Ver, comparaît sous la prévention d'un vol de blé commis
dans un grenier et au préjudice du sieur Jean-Baptiste Le Rossignol.
Convaincu du fait, Boquet a été condamné en un an et un jour de
réclusion.
—
Jean-Baptiste Nicolais, journalier, demeurant à Monts, s'est
fait condamner à 4 mois de prison et 16 francs d'amende, pour outrage
public à la pudeur envers Lucie Bures et la femme Pomfroy, de la
commune de Bucels. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles maritimes. -
Par suite du dernier naufrage qui a eu lieu sur la côte
de Ver et d'Arromanches, divers vols de planches, de madriers et autres
débris ont eu lieu par des habitants des communes
riveraines.
Diverses
arrestations ont eu lieu. Nous donnerons les noms des auteurs de ces
coupables et honteuses déprédations. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1844 -
Avis aux maires. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la
circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.
Messieurs,
je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article
34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet
article est ainsi conçu :
Tout
propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une
plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile :
cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la
voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera
double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou
supposé.
Quoique
cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive
journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la
plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent
par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant
ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les
prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions
l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de
procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.
Je
vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos
administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir
les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur
la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription
qu'elle porte soit lisible et apparente. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1844 -
Police correctionnelles.
- Audiences
des 21 et 23 septembre.
—
Une amende 50 fr., a été prononcée contre Etienne Masson ,
journalier à Ver, trouvé détenteur d'engins de chasse prohibés, et
pour délit de chasse en temps inopportun.
—
Louis Lequeux, cultivateur à Trévières, pour s'être porté à des
actes outrageants, par gestes et par paroles, contre
les sieurs Salles, huissier, et Mahouy, garde-champêtre, a été
condamné à une amende de 50 francs.
—
Une faute semblable commise envers le garde-champêtre, Le
Chevalier, a fait infliger une amende de 20 fr. au nommé Louis Payen,
cultivateur à Tournières.
—
Marie Lorillu, veuve Tailpied, et Prudent Tailpied
comparaissaient sous la prévention d'avoir exercé
des mauvais traitements envers le sieur Victor Hamel ; le tribunal a
renvoyé absoute la veuve Tailpied, et a condamné le second accusé en
24 heures de prison.
—
Une condamnation par
défaut en 6 jours de prison contre Pigny, horloger à Aignerville, et 3
jours de la même peine contre Jouet, conducteur de bestiaux, a été
motivée par des blessures graves dont ils se sont rendus coupables
envers Jeanne Elisabeth, femme Lefebvre. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre de l'intérieur, vient d'ordonner une inspection
spéciale des armes des gardes nationales dans le Calvados.
Les
armes des bataillons cantonaux seront visitées aux sièges de ces
bataillons, celles des bataillons communaux le seront dans les
localités auxquels ils appartiennent.
L'itinéraire
des officiers-inspecteurs est ainsi tracé, pour l'arrondissement de
Bayeux : Ver, les 4 et 5 juillet ; Caumont, le 23 ; Hottot, le 24 ;
Balleroy, le 25 ; Littry , le 26 ; Saint-Loup-Hors, le 27 ; Saint-Vigor,
le 28 ; Formigny, le 29 ; La Cambe, le 30 ; Trévières, le 31 ; Saon,
le 1er août ; Lison, le 2 août. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Un fait heureusement très rare dans notre contrée est arrivé
il y a quelques jours. Un jeune homme, domestique à Ver, ayant été
retenu un peu tard à Courseulles, s'acheminait entre dix et onze heures
du soir le long des dunes qui bordent la mer, pour regagner son
domicile. Il avait à peine parcouru un demi-kilomètre, quand un
individu de haute taille, vêtu d'une blouse bleue et couvert d'un
chapeau de paille, l'arrêta en lui demandant de l'argent. Ce malheureux
jeune homme, tout tremblant de frayeur, ne put que répondre qu'il ne
possédait rien, mais l'homme à la blouse ne s'en rapporta point à
cette déclaration, il procéda à la visite et s'empara d'un couteau
que le jeune domestique venait, dit-il, d'acheter 2 fr. 50 c. C’était
tout ce qu'il possédait.
Malheureusement
un poste de douaniers, qui se trouvait à quelques centaines de pas plus
loin, n'eut point connaissance de cette scène, et, par conséquent, ce
malfaiteur put s'en retourner fort tranquillement, et probablement aussi
peu satisfait de sa prise que l'autre était effrayé de sa
rencontre.
Quant
au domestique, il a été reconduit par les factionnaires des postes de
douaniers jusqu'à sa demeure, où, guéri de la peur, il ne pense plus
qu'à son couteau. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845
-
Nouvelles locales.
-
Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, un individu, dont les
allures suspectes étaient peu rassurantes pour les habitants de Ver,
où il avait
mendié avec menace, a été capturé par la gendarmerie de Creully,
aidée du garde-champêtre de Ver, dans une habitation d'un petit hameau
appelé le Buisson, dépendant de la commune
de Graye.
On
ignorait le nom de ce vagabond, que quelques indices ont fait prendre
pour le fameux Le Landais, dont la renommée a pénétré jusque-là.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Sur la demande de M. le préfet, M. le ministre de l'agriculture
et du commerce a, par décision du 25 novembre dernier, accordé un
secours de 130 fr. à la veuve d'un nommé Chevrel, de Ver, qui, en
1845, a péri en portant secours dans un incendie. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1846 - Cour d'Assises du Calvados. - Marie-Jeanne-Catherine,
femme Léguillon, dite Louise Martin, âgée de 22 ans, domestique, née
au Tronquay, demeurant à Ver, comparait la première devant le jury.
Voici
les faits mis a sa charge. Dans le mois de juillet 1841, l'accusée
était domestique des époux Ledrey, jardiniers à Bayeux. Ses maîtres
s'aperçurent qu'a différentes reprises il leur avait été volé du
linge, ils congédièrent leur servante qui, en partant, fut obligée de
restituer deux bonnets de coton et deux mouchoirs que l'on trouva en sa
possession.
Dans
le courant de l'année 1845, elle entra de nouveau comme domestique chez
les époux Etienne, cultivateurs à Ver. Au bout de quelques mois, elle
voulut quitter le service des époux Etienne. La visite de ses paquets
amena la découverte d'une certaine quantité de linge qu'elle avait
encore volée.
Cette
femme, perdue de mœurs, a prétendu que ces objets étaient le prix de
ses complaisances pour Etienne, mais elle a fini par reconnaître que
cette imputation était calomnieuse, et elle a montré quelque
repentir.
Le
jury, en la déclarant coupable, admet des circonstances atténuantes,
et la cour la condamne à 13 mois de prison. (Source
: Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Une circulaire. -
On
prépare, dit-on, au ministère de la marine, une circulaire pour les
capitaines de navires marchands, dans laquelle seront signalées les
îles et pays peu connus
et qui, habités par des peuplades sauvages et cruelles, sont des terres
dangereuses dans l'intérieur desquelles les marins ne doivent pas
s'aventurer.
Plusieurs
exemples récents ont fait naître l'idée de cette circulaire, entre
autres celui d'un capitaine qui, ayant débarqué avec plusieurs hommes
de son équipage, sur une des îles Mulgrave n'a plus reparu. On
présume qu'ils auront été assassinés par les naturels que l'on sait
d'un caractère très féroce.
(Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 - Le temps. -
La température est si douce à Paris que le fameux
marronnier, dit du 20 mars, est sur le point de laisser épanouir ses
bourgeons à feuillage. Dans les belles expositions au midi,
avec abri du côté du nord, les amandiers sont en fleurs.
De
vie de jardinier pareille interversion dans l'ordre des saisons n'avait
été observée.
(Source : Journal de Honfleur)
Février
1846 - Le temps. -
La marée qui a suivi la dernière syzygie, aidée par les
pluies qui l'ont précédée et accompagnée, et par suite desquels la
Divette s'est élevée à une grande hauteur, a occasionné à Cherbourg
l'inondation de plusieurs quartiers. Les eaux ont dépassé les murs du
quai, des rues ont été submergées, dans plusieurs maisons on a été obligés
de défoncer le plafond pour retirer
du rez-de-chaussée les personnes qui s'y trouvaient.
La
route de Paris a subi un affaissement tel que la circulation a été
arrêtée. Les voitures chargées et les Messageries ont été obligées
de rester au bas de la côte du Roule.
(Source : Journal de Honfleur)
Avril
1850 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 4 avril 1850.
—
Une autre condamnation en six jours d'emprisonnement a été
prononcée contre Marie Anguet, veuve de Jean-Nicolas Boulet, âgée de
52 ans, fileuse, demeurant à Ver, pour vol d'une poule au préjudice
des époux Pinchon, leurs voisins. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1850 - Police correctionnelle.
-
Le tribunal de police correctionnelle de Caen, dans son audience
du 20 juillet, a statué sur la plainte portée contre Etienne Guérin,
patron de la bisquine « Aimable-Marie »,
demeurant à Ver.
—
Louis-Xavier Leviel, — Pierre-Victor Lecarpentier, — Jacques
François, Jean-Stanislas Le Bourgeois, — Jacques-Ambroise Le
Bourgeois, — Pierre-Victor Blet, Jean-François Blet, tous marins à
bord de la bisquine et demeurant aussi à Ver, prévenus de s'être
rendus coupables, le 15 mai dernier, de contravention aux règlements
sur la pêche des huîtres. Ils ont été condamnés chacun à 20 fr.
d'amende.
—
Le tribunal a ordonné la destruction de la drague à pêcher les
huîtres (art. 45 et 46 de l'Ord. du 23 Juin 1846, relative au
règlement des pêcheries ; art. 6 de la loi du 23 juin 1846)
(Source : Le
Journal de Honfleur)
Janviers
1851 -
Le Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience du 24 décembre 1850
—
Pour avoir volé des carottes dans les champs au préjudice du
sieur Michel Le Rossignol dit Lemoigne, cultivateur à Ver, le nommé
Richard-Honoré Lahaye, âgé de 22 ans, journalier, demeurant au même
lieu, a été condamné en 15 jours de prison.
Jacques-Louis
Catherine dit Poulet, âgé de 56 ans, maçon en ladite commune de Ver,
inculpé de complicité dans ce vol, a été acquitté.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1851 -
Un médaillé. - Sur
le rapport du ministre de l'intérieur du 31 janvier 1851, M. le président
de la République a accordé plusieurs médailles à des individus de
notre département, pour des actes de courage et de dévouement. Parmi
eux, le nommé Tissort (Louis), matelot, demeurant à Ver, canton de
Ryes, a reçu une médaille d'argent de 1er classe.
Tissort
est un homme courageux qui se dévoue pour porter secours à ses
semblables dans les occasions où leur vie est en danger.
Chaque
fois qu'un sinistre arrive, il accourt l'un des premiers, et jusqu'à
présent sont intrépide dévouement a toujours été couronné de
succès. Tout récemment, lors d'un violent incendie survenu à Creully,
Tissort a puissamment contribué à arrêter les progrès du feu en
exposant ses jours. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Tribunal de Police Correctionnelle.
- Audience
du 7 juillet 1852.
La
possession d'engins de chasse prohibés vaudront 50 fr. d'amende chacun
aux deux frères Jean-Jacques et Casimir-Jean[1]Baptiste
Lunel, journaliers à Ver. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1853 -
Hydrophobie.
- On
nous signale plusieurs cas d'hydrophobie qui ont eu lieu tout
récemment, et qui sont une preuve évidente que cette maladie se
manifeste chez les animaux, aussi bien pendant les froids rigoureux de
l'hiver, que pendant les chaleurs de l'été, seulement les cas sont
plus rares en hiver.
Ainsi
: Le sieur Lecanonnier, berger à Maguy-le-Freule, canton de Mézidon, a
succombé, il y a huit ou dix jours, à une attaque d'hydrophobie. Il
avait été mordu, quelques jours auparavant, par ses chiens, qui
étaient atteints de cette terrible maladie.
Il
y a environ un mois ou six semaines, M. Colette, cultivateur, demeurant
à Ver, a perdu un jeune taureau de l'année, qui a succombé à un
accès d'hydrophobie.
Enfin,
un fermier de Saint-Sylvain, dont nous ignorons le nom, a fait abattre,
il y a environ 15 jours, sa vache, chez laquelle il avait remarqué des
symptômes d'hydrophobie. Cet animal avait été mordu aux naseaux par
le chat de la maison lequel avait été mordu lui-même par le chien du
fermier. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1853 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 1er juin 1853.
Le
nommé Dilaire-Victor Offredo , âgé de 49 ans, agent-d'assurances pour
le recrutement de l'année, né à Balleroy, demeurant à Ingonville
reconnu coupable de s'être, à Ver, dans les premiers mois de l'année
1853, en employant des manœuvres frauduleuses pour persuader
l'existence d'un crédit imaginaire, fait délivrer des sommes d’argent
et des aliments par les époux Olivier, aubergistes en la dite commune
de Ver, a été condamné en un mois d'emprisonnement. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1853 -
Nouvelles locales. - Une
bouteille trouvée sur la côte de Ver (canton de Ryes), contenait cette
note, signée de MM. Philips et Allen, passagers sur le navire « California »,
destiné pour Sydney et port Philip : « Prière de donner avis
au Lloyd qu'à la date du 10 mai, tout était bien à bord dudit navire… »
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1856 - Une
noyade. -
Dimanche soir, vers neuf
heures, le nommé Mériel (Pierre-Alphonse-Fabrice), né à Ver, âgé
de 14 ans, mousse à bord du sloop le « Valentin »,
capitaine Piquet, était monté sur un canot pour transporter des
amarres ; il conduisait son embarcation à la godille lorsque, l'aviron
s'étant détaché, il tomba à l'eau et disparut. Son cadavre n'a été
retrouvé qu'hier matin, vers 7 heures et demie. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1857 - Un
incendie. -
Dans la nuit
du 3 au 4 novembre, un incendie a dévoré environ 500 bottes de paille
de colza, au préjudice du sieur André (Louis), cultivateur, demeurant
à Ver.
La
perte est d'environ 50 fr. La cause de ce sinistre est encore inconnue.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1858 - Le feu. -
Le 20 de ce mois, un incendie, a éclaté au hameau de la
Rivière, en la commune de Ver, canton de Ryes, au préjudice des sieurs
Ledard , père et fils, tous deux demeurant au dit lieu, une maison et
son mobilier ont été la proie des flammes.
Les
causes de l'incendie sont inconnues. La perte de l'immeuble, qui
n'était pas assuré, est estimée à 250 francs, et celle du mobilier,
qui était assuré, a 680 francs. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1858 -
Une agression. -
Le 2 de ce
mois, le sieur Ledard, âgé de 57 ans, journalier, demeurant à Ver,
employé au service de M. Jacques Bourguais, cultivateur à Crépon, a
été assailli, dans la campagne, et violemment maltraité, par les
nommés Frémont (Léon) et Bougy (Etienne), jeunes domestiques
également au service du sieur Bourguais.
Avant
de commettre cette méchante action, les coupables s'étaient enivrés
aux dépens de leur maitre, qui avait oublié ce jour-là de retirer la
clé de Ia porte de sa cave.
Mr.
Dufay, médecin à CreulIy a constaté les blessures du sieur Ledard,
qui, bien que douloureuses, n'ont pas de gravité. La gendarmerie de
Creully a dressé procès-verbal de ces faits. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1858 - On nous écrit de Ver.
- Les
enfants de la Commune de Ver viennent de faire une perte très sensible
en la personne de M. Joseph-Casimir Talbot, leur instituteur, décédé
le 9 courant, dans sa 23eme année, à Méry-Corbon, chez ses
parents.
D'abord
élève de l'École normale, ensuite maître-adjoint à Beaumont-en-Auge,
il avait su, dans ces positions diverses, mériter l'estime par la
régularité de sa vie, la confiance par sa capacité. Désigné il y a
deux ans et plus, par M. le Recteur, pour remplir la place alors vacante
d'instituteur à Ver, il ne tarda pas à conquérir les sympathies des
familles et l'attachement de ses nombreux disciples. Très intelligent,
d'une élocution facile, patient et ferme en même temps, il réunissait
à un degré éminent, les qualités qui font le bon maître, et c'est
de lui surtout qu'on pouvait dire qu'il avait suivi sa vocation.
D'heureuses
innovations ont signalé sa trop courte direction, son successeur saura
sans doute les maintenir.
M.
Talbot est mort comme il avait vécu, fortifié par les consolations de
la religion, le signe de la Rédemption sur les lèvres, les yeux vers
le ciel où Dieu essuie toutes les larmes des privilégiés qu'il s'est
choisi, et qui, comme le jeune maître, ont sur la terre beaucoup
pleuré, beaucoup travaillé, beaucoup souffert. Puissent ces quelques
mots aller au loin, consoler d'humbles, dévouements, de silencieuses
douleurs !
Puissent-ils
adoucir l’amertume des pleurs et des regrets qui coulent sur la tombe
isolée du cimetière de Méry-Corbon ! ( Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1859 - Des récompenses.
- Sur
la proposition de M. le commissaire de l'inscription maritime à Caen,
S. Exc. le ministre de la marine vient d'accorder, par une décision du
31 décembre dernier, deux médailles d'argent de 2e classe
aux matelots Lemarchand (Alexandre-Victor-Constantin), de Luc-sur-Mer,
et Duval (Pierre-Etienne), de Ver, et un témoignage
officiel de satisfaction au maître au cabotage, Tessel (Jacques-Théogène),
d'Ouistreham, commandant la goélette la « Louise »,
de Caen.
Ces
récompenses ont été méritées par ces marins pour leur belle
conduite dans le sauvetage de l'équipage du sloop « Espérance »,
d'Isigny, qui, le 10 octobre dernier, était sur le point de sombrer
dans la baie de Caen, lorsque la « Louise », revenant
de Sunderland, aperçut ses signaux et fut assez heureuse pour arracher
à une mort imminente les trois marins de
Courseulles qui formaient l'équipage en détresse.
A
peine le sauvetage fut-il effectué, que l’ « Espérance »
coulait sous les yeux des deux équipages.
Dans
cette circonstance, les matelots Lemarchand et Duval, qui montaient le
canot sauveteur, coururent les dangers les plus sérieux, la mer étant
très houleuse et menaçant à chaque instant de les submerger. (
Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1859 -
Il n’y a plus d’hiver.
- Le
crédit de M. Babinet commence à baisser, depuis que l'atmosphère a eu
le mauvais goût de donner le plus complet démenti à ses prédictions.
M. Babinet avait prédit que l'hiver de 1858 à 1859 serait un des plus
rigoureux que nous ayons eus, et que cette rigueur, excessive
commencerait à se faire sentir surtout à partir du 15 décembre
jusqu'au 1er janvier. Or, le 1er janvier est
passé, et l'on peut dire, sans crainte d'être démenti par personne,
que nous n'avons pas encore eu d'hiver, il est vrai que M. Babinet
explique qu'il a pu se tromper de quelques jours dans ses calculs, mais
il ajoute qu'il maintient sa prédiction qui commencera très
certainement à se réaliser à partir du 15 du présent mois. (
Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1859 - Avis. -
La Société
impériale et centrale de médecine vétérinaire, consultée par S.
Exc. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics
sur la loi des vices rédhibitoires, vient de décider que la
méchanceté et la rétivité seraient comprises désormais dans la
nomenclature des vices qui peuvent donner lieu à la résiliation des
marchés. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1859 - Tribunal Police Correctionnelle. - Audience
du 23 février 1859.
-—
Jean-Baptiste Grain, âgé de 58 ans. propriétaire, né et demeurant à
Ver, en 16 fr. d'amende et à la confiscation de son fusil pour délit
de chasse.
—
Adolphe Alexandre, âgé de 18 ans, et Michel Alexandre, âgé de 26
ans, cultivateurs à Ranchy, chacun en 5 fr. d'amende, pour coups et
blessures. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1859 -
Les marais. - Nous
empruntons au rapport de M. l'ingénieur en chef sur le service
hydraulique dans le département du Calvados, les passages suivants, qui
sont relatifs aux marais de l'arrondissement de Bayeux : Marais de Ver,
de Sainte-Croix et de Meuvaines.
—
Les marais de Ver, à 25 kilomètres de Caen, dans l'arrondissement de
Bayeux, contiennent environ 92 hectares. Ils sont administrés par un
syndicat, en vertu d'un arrêté du 7 août 1856.
Ainsi
que pour tous les marais placés sur le littoral, le mauvais état des
terres tient à ce que les eaux sont retenues par les dunes. Comme
celles-ci, sont assez fortes à Ver et s'opposent complètement à
l'entrée des hautes mers, il a suffi de construire une buse à caplet
pour assurer le dessèchement de tout le marais. Les dispositions
exécutées en 1856 et 1857 ont déjà donné de très bons résultats,
et l'on cultive maintenant le colza là où l'on récoltait de mauvaises
herbes. La plus value dépassera certainement 600 fr. par hectare. ( L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1860 - Cour d'assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Reboul.
Audience
du 7 août.
Leclair
(Eugène-Adrien), 18 ans, novice matelot domicilié à Ver.
Leclair
avait les plus mauvais antécédents, signalé dans sa commune comme un
voleur de vocation. Quoique condamné, en 1858 par le tribunal
correctionnel, à trois mois de prison pour vol, parvint à se faire
admettre comme novice à bord du navire « Mouette »,
du port de Caen.
Le
10 janvier dernier, le navire se trouvait dans le bassin d'Anvers. Le
matelot Dorso, apercevant Leclair quitter furtivement navire, conçut
des inquiétudes, courut à son coffre et reconnut qu'on venait de lui
prendre 61 fr. qui y étaient renfermés. Leclair resta quarante-huit
heures absent. A son retour à bord, il convint du vol qu'on lui
imputait, et avoua qu'il avait dépensé l'argent de Dorso.
Un
autre matelot, Edmond, accusa aussi Leclair d'avoir fouillé son sac
pour lui voler son argent, mais il a constamment protesté contre cette
accusation.
Déclaré
coupable avec circonstances atténuantes, Leclair a été condamné à
une année d'emprisonnement. (
L’Écho Bayeusain )
Décembre
1861 - Un incendie.
- Dimanche
dernier, vers neuf heures du soir, un incendie s'est déclaré en la
commune de Ver, canton de Ryes.
Les
détails nous manquent, il y a, dit-on, plusieurs maisons de brûlées.
( L’Ordre et la Liberté )
Décembre
1861 - Un incendie.
- L'incendie
de dimanche dernier, à Ver, près Courseulles, n'a pas été aussi
considérable que le bruit en avait couru dans la contrée. Deux
bâtiments isolés et non assurés, dont l'un contenait une assez grande
quantité de foin et de paille de colza, ont seuls été la proie des
flammes.
On
a malheureusement quelques raisons de penser que la malveillance n'est
pas étrangère à ce sinistre.
Les
populations des communes environnantes et les sapeurs-pompiers du
voisinage, notamment ceux de Creully, ont mis, comme toujours, le plus
grand empressement à courir au feu. Comme toujours aussi, ou, si l'on
veut, comme très souvent, ces braves gens ont reçu de ceux qu'ils
venaient secourir l'accueil le moins encourageant. Le service des pompes
à incendie ne vaut, comme on le sait, aucun salaire aux hommes qui s'y
dévouent. Il serait juste, par contre, qu'il ne leur valut aucune
injure, aucun reproche absurde et immérité. Lorsqu'au premier signal
d'alarme on quitte sa maison, son travail, et souvent son repos, pour
aller, au pas de course, empêcher un village tout entier de brûler, on
devrait être, par cela même, à l'abri de toute accusation d'égoïsme
et de cupidité. Que des gens ignorants et surexcités par la peur ne
sachent pas reconnaître ce que l'on fait pour eux, cela se conçoit.
Mais il est permis de s'affliger de les voir suivis et quelquefois
dirigés dans cette voie par des hommes que leur position et leurs
fonctions devraient mettre au-dessus de préjugés aussi grossiers et
aussi funestes. ( L’Ordre et la Liberté )
Septembre
1862 - Un naufrage. -
La
commune de Ver, canton de Ryes, est depuis hier mardi dans la
consternation. Une barque de pêche de cette commune, montée par cinq
marins et un mousse, était partie lundi par un temps admirable et
devait rentrer dans la nuit. Mardi matin, à la pointe du jour, cette
barque se disposait, en effet, à regagner Ver, lorsque,
assaillie subitement par un de ces grains de nord-ouest si fréquents et
si dangereux sur nos côtes elle sombré en quelques minutes,
entraînant avec elle quatre des matelots qui la montaient. Le
cinquième matelot, aux vêtements duquel s'était cramponné le mousse,
a réussi seul à surnager, en s'aidant d'un des avirons de
l'embarcation.
Brisé
de fatigue, épuisé par des efforts qui lui coûteront peut-être la
vie, ce malheureux a atteint enfin, vers 5 heures du matin, la plage de
Ver, sans avoir pu y ramener son petit compagnon de naufrage.
Quelques
heures après, la mer rendait les cinq cadavres qu'elle venait
d'engloutir. Le corps d'un des marins et le corps du mousse ont été
retrouvés à Ver, deux cadavres ont été jetés au pied des falaises
de Fresnay-St-Come, et le cinquième, sur le rivage d'Asnelles, où,
après avoir reconnu leur identité, on les a transportés à Ver, pour
être rendus aux familles éplorées dont ces malheurenx étaient seuls
les soutiens. Une des victimes était père de quatre enfants. On craint
jusqu'à présent pour les jours du marin survivant.
Rien
ne peut donner l'idée de l'émotion douloureuse produite par ce
terrible accident parmi les populations de cette partie du littoral
tristement habituées pourtant, surtout aux approches de l'équinoxe et
pendant les tempêtes d'hiver, au spectacle d'événements de ce genre.
Il
est à croire qu'une souscription sera ouverte dans la contrée pour
venir en aide à d'aussi poignantes misères. (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1864 -
Tribunal Correctionnel de Caen.
- Présidence
de M. Lentaigne, Vice-président.
M.
O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial,
occupant le siége du ministère public. Audience
du samedi 25 Juin.
-
Le 25 mai dernier, Frédéric Costy, âgé de 48 ans,
cultivateur, né et demeurant à Ver, circulait sur la route de Ver à
Courseulles avec une voiture attelée d'un cheval, c'était le soir, et
il n'était pas muni de la lanterne réglementaire. Les gendarmes, qui
le surprirent, lui ordonnèrent d'obtempérer aux ordres qu'ils avaient
à lui adresser conformément à la loi, il refusa, et s'emporta en
menaces et outrages à leur égard. Ils dressèrent procès-verbal.
Aujourd'hui
Costy comparaît sous la triple prévention de refus d'obtempérer aux
ordres d'un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions,
d'outrages envers les mêmes agents chargés d'un service public, et de
défaut d'éclairage la nuit à sa voiture. Il se recommande par de bons
antécédents, il était ivre, malheureusement, et n'a guère eu
conscience de ce qui lui est arrivé.
Ce
n'est point là une cause légale d'excuse, mais, cependant, l'ivresse
étant peu habituelle chez le prévenu, les juges la prennent en
considération dans l'application de la peine.
Costy
est condamné : 1º à 16 fr. d'amende pour refus d'obtempérer aux
ordres d'un agent de la force publique ; 2º
à 10 fr. d'amende pour défaut d'éclairage ; 3º à 16 fr.
d'amende pour outrages envers un agent chargé d'un service public.
Défenseur,
Me Delasalle. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1865
-
Par arrêtés du 26 janvier.
-
M. le préfet
du Calvados a nommé :
-
Maire de la commune de Colombiers-sur-Seulles, M. le comte Boula
de Coulombiers (Louis-Francois), en remplacement de M. Goupil,
décédé.
-
Maire de la commune de Ver, M. Colleville
(Alexandre-Adrien), en remplacement de M. Barbey, démissionnaire. (l’Ordre
et la Liberté)
Juin
1867
-
Réparation des
édifices religieux. -
Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le
ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux
réparations de leurs édifices religieux :
300
fr. à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ;
300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à
Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ;
500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La
Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ;
1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ;
400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à
Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200
fr. à Saint-Vaast ; 500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et
Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.
Mars
1868
-
Un incendie. -
Un commencement d'incendie, attribué à l'imprudence, a
éclaté le 29 mars dernier, à sept heures et demie du soir, à Ver, et
a consumé quelques bottes de paille et un lit placé dans une
écurie, appartenant au sieur Blanvillain Alfred, boucher.
Avril
1869 - La
tempête. -
On sait les malheurs et les désastres occasionnés sur nos
côtes par l'ouragan du 19 mars et des jours suivants. On sait que le
rivage a été jonché de débris,
que la mer, en furie, a rejeté un certain nombre de cadavres, et que,
l'on aperçoit en plusieurs endroits là mâture de navires enfoncés
dans le sable,
A
la suite des nombreux naufrages qu'il faut déplorer, la religion a
recueilli, de la part des survivants de nombreux témoignages de foi et
de reconnaissance.
On
a vu des compagnies de marins partis de Ver, de Courseulles. et
de;
Bernières venir
à la Délivrande pour s'acquitter du vœu qu'ils avaient fait, à
Notre-Dame pendant la tempête. Souvent,
dans;
ce pieux voyage,
les femmes accompagnaient leurs maris sauvés, comme, par miracle du
plus affreux péril. Quelle impression forte, et salutaire, fusait dans
les villages le
passage de ces hommes nos
pêcheurs, aux traits fatigués, marchand tête nue et pieds nus ,
le chapelet en main ou chantant les litanies de la douce et bonne
Protectrice qu’ils avaient
invoquée avec confiance dans l'horreur de la tempête !
Quelques-uns avaient déjà les pieds en sang.
Pendant
la tourmente, un marin de Langrune se trouvait près de Dives sur son
bateau. Il rapporte que dans la nuit, ils se sont vus sombrer trois fois
et que, confiant dans la divine Providence, il renouvelait son vœu. La
mer, à la fin, les a jetés, ses compagnons et lui, sur la côté et
tous en vie. Les autres, n'ont pas manqué de venir aussitôt à la
Délivrande ; pour lui, retenu d'abord par une douleur de côté,
il a fait quelques jours après son pèlerinage, pieds nus à l'aller
comme,
au retour.
Les
hommes du bateau échoué, aussitôt qu'ils ont pu toucher la terre, se
sont rendus à la chapelle pour y témoigner leur reconnaissance à la
très sainte Vierge.
Le
lundi de Pâques, dit la Semaine religieuse, à laquelle nous empruntons
ces lignes, neuf marins échappés au naufrage de leur navire, venaient
nu-pieds en pèlerinage dans la chapelle
de la Vierge, en l'église de
Dives.
Septembre
1870 -
Avis.
- Le
comité de défense du département du Calvados, devant lequel des
inquiétudes ont été manifestées, au sujet d'une circulaire
énonçant les mesures à prendre pour faire le vide devant l'invasion,
a reçu de autorité Militaire et donne aux populations l’assurance
formelle qu'il ne s'agit, quant à présent, que de conseils
et d'avertissements pour les préparatifs à faire en vue de l'arrivée
de l'ennemi, mais non d'exécution des mesures
elles-mêmes.
Novembre
1870 -
Fait divers.
- La
commune de Ver, canton de Ryes, vient d'envoyer 17 couvertures pour les
mobiles du Calvados. Sur ce nombre, 8 couvertures sont réservées aux
mobiles de Ver.
Juillet
1871
- Le mariage.
- La preuve
qu'on peut faire des folies à tout âge, c'est que le père Léveillé,
veuf et propriétaire des environs de Ver, âgé de 80 ans, vient de se
remarier à l'une de ses parentes, qui compte quarante six printemps de
moins que son conjoint.
Et
notez, comme circonstance aggravante, que ce vieux débris s'est
contenté du mariage civil, ne pouvant attendre, disait-il, que la
dispense religieuse fût revenue de Rome, pour se marier en même temps
à l'église.
Oh
! la ! la ! qui qui se s’rait jamais douté que l’cas fut
si pressant !
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