1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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VER s/ MER

Canton de Ryes

Les habitants de la commune de Ver-sur-Mer sont des Vérois, Véroises

Septembre 1881  -  Question.  -  Est-il vrai que les pompiers de Ver ont encore l'aigle impériale sur leurs ceinturons et sur les boutons de leur tunique ? Et si cela est vrai, comment se fait-il que le maire les y laisse ?  

 

Novembre 1881  -  Les victimes de la mer.  -  Nous avons fait connaître les noms des malheureux marins de Saint-Aubin et de Langrune, qui ont péri dans le terrible naufrage de Boulogne. A cette triste liste,  il faut ajouter, Jean Leboucher, 42 ans, une veuve, trois enfants ; Ernest Hamelin, 35 ans, une veuve, un enfant, tous les deux de Luc, et Jacques Michel, de Ver, une veuve. 

Au total, onze victimes laissant, trente-neuf orphelins, veuves ou parents sans ressources. Nous n'avons pas encore appris que nos sénateurs, députés, conseillers généraux et d'arrondissement, se soient mis à la tête d'une souscription publique. Les seuls secours reçus à ce jour, sont 25 fr. par orphelin, envoyés du ministère de la marine. On a fait le calcul que depuis vingt ans, la mer avait englouti 240 marins, appartenant aux communes de Courseulles, Bernières, Saint-Aubin, Langrune, Luc et Lion. Dans un seul naufrage, 27 ont disparu sans que la mer ait rendu un cadavre, ni rejeté une épave.

 

Septembre 1885  -  Noyées.  -  Mardi matin, à Bernières-sur-Mer, une pêcheuse de crevettes était restée seule à marée basse. Elle n'a pas été revue. On craint qu'elle n'ait été emportée par la mer. 

— A Ver-sur-Mer, une pêcheuse de crevettes, la femme Leprêtre, s'est noyée lundi. De la plage, on a entendu ses cris, mais on n'a pu lui porter secours.  

 

Mai 1887  -  Les monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -  Jeudi dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique.

A la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :

Monuments du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :

Asnières. — Église. -  Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ;  Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n° 1 ; Maison place de la cathédrale. -  Saint-Loup de Bayeux. — Église. -  Bricqueville. — Église. -  Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle sud.  -  Colleville-sur-Mer. —  Église.  -  Colombiers-sur-Seulles. — Tour de l'église. -  Etréham. —  Église. -  Formigny. —  Église. -  Louvières. —  Église. Marigny. —  Église.Ryes. —  Église. -  Tour. —  Église.  

Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.

Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.

 

Octobre 1887  -  Incendie.  -  Un incendie considérable à éclaté, à Ver-sur-mer, dans la nuit de dimanche à lundi, et a réduit en cendre une douzaine d’habitations. Quatorze pauvres gens se trouvent  actuellement, sans pain, sans gîte et sans vêtements, une souscription est ouverte dans la commune pour venir en aide à ces malheureux.  

 

Septembre 1889.   -   Bêtise et méchanceté.   -   Les journaux de Bayeux ont publié, il y a quelques jours, un jugement qui vient une fois de plus prouver combien sont bêtes et méchants les gens dévorés par la jalousie.

M. Poret est venu s'installer à Ver, arrondissement de Bayeux. Il y a fait construire une magnifique habitation, qui est l'admiration des étrangers. Au lieu de se trouver heureux qu'un homme riche vienne donner du travail et du bien-être dans le pays, on s'est mis, comme cela se fait du reste un peu partout, à dénigrer M. Poret. Un rimailleur sans rime ni raison, nommé Lerossignol, a eu la lâcheté de publier contre M. Poret un libellé odieux, qu'un sieur Turgis, maire de Meuvaines, a eu la bêtise de colporter.

M Poret les a poursuivis. Ils ont été condamnés solidairement à 1 000 fr. d'amende, à la publication du jugement par affiches et dans les journaux. ( Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Petite fête.  -  Le 16 mars, les habitants de Ver ont offert à M. Bourguais, leur nouveau maire, une écharpe d'honneur. Une souscription avait eu lieu à ce sujet, petits et grands avaient voulu prouver à leur nouvel élu combien il était sympathique à tous. La remise de l'écharpe a été suivie d'un banquet de70 couverts. Ce même jour, les habitants ont vu défiler, pour la première fois, les pompiers, tous anciens soldats, complètement habillés de neuf. Leur tenue a prouvé à tous qu'on était en droit de compter sur eux dans un moment où le dévouement est nécessaire. Mais, ce qui ajoute au charme de cette petite fête, c'est que tout ce qui s'est passé est le résultat de l'initiative, des uns et de la bonne volonté de tous.  (source B-N)

 

Septembre 1891  Violence.  -  Le sieur Jacques Basley, 53 ans, brigadier des douanes en retraite, se promenait sur la plage de Ver-sur-Mer, lorsque tout à coup un nommé Célestin Olivier, menuisier audit lieu, s'avança derrière lui et lui porta un violent coup de poing sur la tête. M. Basley se retourna vivement et lui en rendit trois ou quatre. Olivier s'enfuit à ce moment et depuis on ne l'a pas revu. (source B-N)

 

Octobre 1891  -  Mauvais garnements.  -  Il y a une quinzaine, un vieillard de Ver, le sieur Pierre Marie, âgé de 76 ans, était couché sur son lit, lorsque deux jeunes gens entrèrent  dans sa maison sans rien dire, l'un d'eux prit une bouteille sur la table et en asséna un violent coup sur la tète du vieillard; celui-ci s'étant mis à crier, les jeunes gens se sauvèrent sans qu'il ait pu les reconnaître. L'enquête vient de l'aire découvrir que ce sont trois mauvais gamins du pays dont l'un est le petit-fils du vieillard. (source B-N)  

 

Décembre 1891  -  Enfant incendiaire.  -  La semaine dernière, le jeune Ledemeney, écolier, âgé de onze ans, né à Ver, a été arrêté au moment où il venait de mettre le feu à une maison située près de la mairie de Ver. Une partie du mobilier et de l'habitation ont été la proie des flammes. Ce petit misérable avait déjà été arrêté une première fois pour vol, mais, vu son âge, il avait été remis à ses parents.  (Source B-N)  

 

Août 1892  -  Orages et foudre.  -  Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.

A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.

A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture.

A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée.

A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.

A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés. A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net.

A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.

A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.

A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M. Macé.

Les campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues.  

 

Septembre 1893  -  Tué par un taureau.   -  Vendredi, le sieur Édouard Renaude, 71 ans, domestique à Ver, près Courseulles, a été tué dans un herbage par un taureau qu'il venait de soigner. Des personnes ont assisté à cette scène sans pouvoir porter secours au malheureux, car le taureau était dans un état complet de furie. (Source B.N.)  

 

Décembre 1893  -  Noyé.  -  Le sieur Labbé, 70 ans, sans profession, s'est noyé accidentellement dans la mer, sur le territoire de la commune de Ver. Son cadavre a été retrouvé sur la plage. ( Bonhomme Normand)  

 

Juin 1895  -  Découverte de cadavre.  -  Le cadavre du sieur Louis Paris, marin retraité, à Ver, a été découvert sur la plage de cette commune. ( Bonhomme Normand) 

 

Mai 1896  -  Tentative de meurtre.  -  A la suite d'une discussion futile, Pierre Lelodey, couvreur à Ver-sur-Mer, a tiré un coup de fusil sur le sieur Louis Ledard, 37 ans, pêcheur. Ledard a eu la mâchoire inférieure du côté gauche brisée par les plombs dont était chargé le fusil. Aujourd'hui, il est à peine guéri. Lelodey, qui a de mauvais antécédents, a été condamné à 10 ans de travaux forcés. ( Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Noyé.   -   Louis Blanvillain, 36 ans, régisseur de propriétés à Ver, a été trouvé noyé, auprès de l'écluse du vieux bassin, à Caen. On ne sait s'il y a accident ou suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Par la fenêtre.    Un marin, qu'on croit être un sieur René Guérin, 53 ans, né à Ver-sur-Mer, s'est jeté par la fenêtre d'une maison, Grand-Quai, au Havre, et s'est brisé le crâne sur le trottoir. Son état parait désespéré.  ( Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Ce que l’on gagne a être ministre.  -  Les ministres reçoivent 60 000 fr. par an, ou 5 000 fr. par mois. Quand le mois n'est pas complet, on verse à chaque ministre autant de trentièmes de mois qu'il est resté de jours au pouvoir. M. Lebret a donc touché en chiffres ronds 37 000 fr. comme traitement ministériel, desquels il faut déduire son indemnité législative qu’il n'a pas touchée pendant son passage au ministère. Ce n'est pas trop payé pour les injures qu'on y récolte. ( Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Mérite agricole.  -  Sont nommés chevaliers : MM. Benet, capitaine au 31e Dragons, officier acheteur du dépot de remonte de Caen ; Louis Dusoir, propriétaire à Bissières ; Jules Reurtin, instituteur à Mouen ; Etienne Maurice, agent voyer principal à Caen ; Frédéric Poret, propriétaire-agronome à Ver-sur-Mer. ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Barque de pêche coulée.   -   Le chalutier à vapeur « Louise-Marie », de la compagnie normande des Pêcheries du Havre, a abordé le soir dans le nord-ouest de Ver-sur-Mer, la barque dépêche TR. 77, du port de Trouville, et l'a coupée en deux. Elle a coulé immédiatement. 

Les cinq-hommes d'équipage ont été recueillis par la barque à vapeur et conduits à Trouville, où ils ont été débarqués. 

L'accident serait imputable à la négligence de l'équipage du voilier qui,  contrairement aux règlements, n'avait aucun feu de position. ( Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900  -  Découverte numismatique.  -  Il y a quelques jours, une femme, qui traversait la plage de Ver, aperçut dans l'infractuosité d'un rocher, une lueur métallique. Ayant regardé ce qui produisait cet effet de lumière, elle constata qu'il était produit par une rondelle de cuivre jaune.

Elle la ramassa avec soin, la nettoya et la communiqua à un  numismate de la contrée. Celui -ci reconnut que la médaille de cuivre était une médaille (grand bronze) et très bien conservée, de l'empereur Trajan, et qu'elle avait dû être perdue par un Romain qui parcourait la plage.

VER-sur-MER (Calvados)   -  La Vente du Poisson

12.  -  VER-sur-MER (Calvados)   -  Route de la Plage

VER-sur-MER   -  Plage de l'Église

30.  -  VER-SUR-MER   -  Boulevard de la Mer et la Plage   -   LL.

49    VER-sur-MER.  -  La Cale et les Villas au Côté Ouest.   -   LL.

29  -  VER-SUR-MER   -  Boulevard de la Mer et la Plage   -   LL.

VER-SUR-MER  -  Sur la dune  -   Amateurs de liberté

VER-SUR-MER   -   Le Phare.

29.  -  VER-SUR-MER (Calvados)   -  Villas de la digue

2513.    VER-sur-MER (Calvados)   -  La Digue

23  -  VER-sur-MER (Calvados)   -  Trianon

56   VER-sur-MER   -  Le Café de la Plage et les villas (Côté Est).   -   LL.

44      VER-SUR-MER (Calvados)   -  Un Lavoir

VER-sur-MER   -   Le Chalet du Phare

8  -  Ver-sur-Mer   -   Un coin des cabines

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