Septembre
1881
- Question.
- Est-il vrai que
les pompiers de Ver ont encore l'aigle impériale sur leurs ceinturons
et sur les boutons de leur tunique ? Et si cela est vrai, comment se fait-il
que le maire les y laisse ?
Novembre
1881
- Les
victimes de la mer.
- Nous avons fait
connaître les noms des malheureux marins de Saint-Aubin et de Langrune,
qui ont péri dans le terrible naufrage de Boulogne. A cette triste
liste, il faut ajouter, Jean Leboucher, 42 ans, une veuve, trois
enfants ; Ernest Hamelin, 35 ans, une veuve, un enfant, tous les deux de
Luc, et Jacques Michel, de Ver, une veuve.
Au
total, onze victimes laissant, trente-neuf orphelins, veuves ou parents
sans ressources. Nous n'avons pas encore appris que nos sénateurs,
députés, conseillers généraux et d'arrondissement, se soient mis à
la tête d'une souscription publique. Les seuls secours reçus à ce
jour, sont 25 fr. par orphelin, envoyés du ministère de la marine. On
a fait le calcul que depuis vingt ans, la mer avait englouti 240 marins,
appartenant aux communes de Courseulles, Bernières, Saint-Aubin,
Langrune, Luc et Lion. Dans un seul naufrage, 27 ont disparu sans que la
mer ait rendu un cadavre, ni rejeté une épave.
Septembre
1885 -
Noyées. -
Mardi matin, à
Bernières-sur-Mer, une pêcheuse de crevettes était restée seule à
marée basse. Elle n'a pas été revue. On craint qu'elle n'ait été
emportée par la mer.
—
A Ver-sur-Mer, une pêcheuse de crevettes, la femme Leprêtre,
s'est noyée lundi. De la plage, on a entendu ses cris, mais on n'a pu
lui porter secours.
Mai
1887 -
Les
monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -
Jeudi
dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation
des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et
artistique.
A
la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en
extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :
Monuments
du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :
Asnières.
— Église.
- Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du
séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la
bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ;
Maison
rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n° 1 ;
Maison place de la cathédrale.
- Saint-Loup de Bayeux. — Église.
- Bricqueville. — Église.
- Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle
sud. - Colleville-sur-Mer. —
Église. - Colombiers-sur-Seulles. — Tour de
l'église.
- Etréham. — Église.
- Formigny. — Église.
- Louvières. — Église.
- Marigny. —
Église.
- Ryes.
— Église.
- Tour. — Église.
Ver-sur-Mer.
— Tour de l'église.
Dans
la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la
Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.
Octobre
1887 -
Incendie.
-
Un
incendie considérable à éclaté, à Ver-sur-mer, dans la nuit de
dimanche à lundi, et a réduit en cendre une douzaine d’habitations.
Quatorze pauvres gens se trouvent actuellement,
sans pain, sans gîte et sans vêtements, une souscription est ouverte
dans la commune pour venir en aide à ces malheureux.
Septembre
1889. -
Bêtise et méchanceté.
- Les
journaux de Bayeux ont publié, il y a quelques jours, un jugement qui
vient une fois de plus prouver combien sont bêtes et méchants les gens
dévorés par la jalousie.
M.
Poret est venu s'installer à Ver, arrondissement de Bayeux. Il y a fait
construire une magnifique habitation, qui est l'admiration des étrangers.
Au lieu de se trouver heureux qu'un homme riche vienne donner du travail
et du bien-être dans le pays, on s'est mis, comme cela se fait du reste
un peu partout, à dénigrer M. Poret. Un rimailleur sans rime ni
raison, nommé Lerossignol, a eu la lâcheté de publier contre M. Poret
un libellé odieux, qu'un sieur Turgis, maire de Meuvaines, a eu la
bêtise de colporter.
M
Poret les a poursuivis. Ils ont été condamnés solidairement à 1 000
fr. d'amende, à la publication du jugement par affiches et dans les
journaux. ( Bonhomme Normand)
Mars
1890 -
Petite fête.
- Le
16 mars, les habitants de Ver ont offert à M. Bourguais, leur nouveau
maire, une écharpe d'honneur. Une souscription avait eu lieu à ce
sujet, petits et grands avaient voulu prouver à leur nouvel
élu combien il était sympathique à tous. La
remise de l'écharpe a été suivie d'un banquet de70 couverts. Ce même
jour, les habitants ont vu défiler, pour la première fois, les
pompiers, tous anciens soldats, complètement habillés de neuf. Leur
tenue a prouvé à tous qu'on était en droit de compter sur eux dans un
moment où le dévouement est nécessaire. Mais, ce qui ajoute au charme
de cette petite fête, c'est que tout ce qui s'est passé est le
résultat de l'initiative, des uns et de la bonne volonté de tous.
(source
B-N)
Septembre
1891 - Violence.
- Le
sieur Jacques Basley, 53
ans, brigadier des douanes en retraite, se promenait sur la plage de
Ver-sur-Mer, lorsque tout à coup un nommé Célestin Olivier, menuisier
audit lieu, s'avança derrière lui et lui porta un violent coup de
poing sur la tête. M. Basley se retourna vivement et lui en rendit
trois ou quatre. Olivier s'enfuit à ce moment et depuis on ne l'a pas
revu.
(source
B-N)
Octobre
1891 -
Mauvais garnements. -
Il
y a une quinzaine, un
vieillard de Ver, le sieur Pierre Marie, âgé de 76 ans, était couché
sur son lit, lorsque deux jeunes gens entrèrent dans sa maison
sans rien dire, l'un d'eux prit une bouteille sur la table et en asséna
un violent coup sur la tète du vieillard; celui-ci s'étant mis à
crier, les jeunes gens se sauvèrent sans qu'il ait pu les reconnaître.
L'enquête vient de l'aire découvrir que ce sont trois mauvais gamins
du pays dont l'un est le petit-fils du vieillard. (source
B-N)
Décembre
1891 - Enfant
incendiaire. -
La semaine
dernière, le jeune Ledemeney, écolier, âgé de onze ans, né à Ver,
a été arrêté au moment où il venait de mettre le feu
à une maison située près de la mairie de Ver. Une partie du mobilier
et de l'habitation ont été la proie des flammes. Ce petit misérable
avait déjà été arrêté une première fois pour vol, mais, vu son
âge, il avait été remis à ses parents.
(Source
B-N)
Août
1892 -
Orages et foudre. -
Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi
et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche,
le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la
France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.
A
Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A
Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont
été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.
A
Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est
tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A
Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à
Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du
Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches
assez larges à la toiture.
A
Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de
Ranchy, a été tuée.
A
Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier,
mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été
attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion
dans les reins. : A
Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une
maison dont elle a abattu la cheminée.
A
Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux
personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20
ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur,
demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les
marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans
faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est
pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira
pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été
foudroyés à Roullours, la foudre, a
incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes,
assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à
St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des
bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature
Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est
tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de
seigle.
A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur
l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une
partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et
endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans
l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur
la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les
renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut
quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs
aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun
mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et
plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé
de brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de
M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés.
A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie
venait de dételer, elle a été tuée net.
A
Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de
course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.
A
Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a
interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.
A
Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de
la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un
bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M.
Macé.
Les
campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues.
Septembre
1893 -
Tué
par un taureau. -
Vendredi,
le sieur Édouard Renaude, 71 ans, domestique à Ver, près Courseulles,
a été tué dans un herbage par un taureau qu'il venait de soigner. Des
personnes ont assisté à cette scène sans pouvoir porter secours au
malheureux, car le taureau était dans un état complet de furie.
(Source B.N.)
Décembre
1893 -
Noyé. -
Le sieur Labbé, 70
ans, sans profession, s'est noyé accidentellement dans la mer, sur le
territoire de la commune de Ver. Son cadavre a été retrouvé sur la
plage. ( Bonhomme
Normand)
Juin
1895 - Découverte de
cadavre. -
Le cadavre
du sieur Louis Paris, marin retraité, à Ver, a été découvert sur la
plage de cette commune. (
Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Tentative de meurtre. -
A
la suite d'une discussion
futile, Pierre Lelodey, couvreur à Ver-sur-Mer, a tiré un coup de
fusil sur le sieur Louis Ledard, 37 ans, pêcheur. Ledard a eu la
mâchoire inférieure du côté gauche brisée par les plombs dont
était chargé le fusil. Aujourd'hui, il est à peine guéri. Lelodey,
qui a de mauvais antécédents, a été condamné à 10 ans de travaux
forcés. (
Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Noyé. -
Louis
Blanvillain, 36 ans, régisseur de propriétés à Ver, a été trouvé
noyé, auprès de l'écluse du vieux bassin, à Caen. On ne sait s'il y
a accident ou suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Par la fenêtre.
– Un
marin, qu'on croit être un sieur René Guérin, 53 ans, né à
Ver-sur-Mer, s'est jeté par la fenêtre d'une maison, Grand-Quai, au
Havre, et s'est brisé le crâne sur le trottoir. Son état parait
désespéré.
( Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Ce que l’on gagne a être ministre.
-
Les ministres
reçoivent 60 000 fr. par an, ou 5 000 fr. par mois. Quand le mois n'est
pas complet, on verse à chaque ministre autant de trentièmes de mois
qu'il est resté de jours au pouvoir. M. Lebret a donc touché en
chiffres ronds 37 000 fr. comme traitement ministériel, desquels il
faut déduire
son indemnité législative qu’il n'a pas touchée pendant son passage
au ministère. Ce n'est pas trop payé pour les injures qu'on y
récolte. ( Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Mérite agricole.
-
Sont
nommés chevaliers : MM. Benet, capitaine au 31e
Dragons, officier acheteur du dépot de remonte de Caen ; Louis Dusoir, propriétaire
à Bissières ; Jules Reurtin, instituteur à Mouen ; Etienne
Maurice, agent voyer principal à Caen ; Frédéric Poret,
propriétaire-agronome à Ver-sur-Mer. (
Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Barque de pêche coulée.
- Le
chalutier à vapeur « Louise-Marie », de la compagnie
normande des Pêcheries du Havre, a abordé le soir dans le nord-ouest
de Ver-sur-Mer, la barque dépêche TR. 77, du port de Trouville, et l'a
coupée en deux. Elle a coulé immédiatement.
Les
cinq-hommes d'équipage ont été recueillis par la barque à vapeur et
conduits à Trouville, où ils ont été débarqués.
L'accident
serait imputable à la négligence de l'équipage du voilier qui,
contrairement aux règlements, n'avait aucun feu de position. (
Bonhomme Normand)
Octobre
1900 - Découverte numismatique.
- Il y a quelques jours, une femme, qui traversait la plage de
Ver, aperçut dans l'infractuosité d'un rocher, une lueur métallique.
Ayant regardé ce qui produisait cet effet de lumière, elle constata
qu'il était produit par une rondelle de cuivre jaune.
Elle
la ramassa avec soin, la nettoya et la communiqua à un numismate
de la contrée. Celui -ci reconnut que la médaille de cuivre était une
médaille (grand bronze) et très bien conservée, de l'empereur Trajan,
et qu'elle avait dû être perdue par un
Romain qui parcourait la plage.
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