15 Septembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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VER s/ MER

Canton de Ryes

Les habitants de la commune de Ver-sur-Mer sont des Vérois, Véroises

Août 1926  -  Un enfant à le bras coupé.  -  Un enfant de 12 ans, Gaston Briard, dont le père est entrepreneur de maçonnerie à Ver-sur-Mer, entra dans l'atelier de menuiserie de M. Coudrey, demeurant au même lieu, et voulant voir de près le fonctionnement d'une raboteuse en marche, il eut le bras droit pris dans la machine. Aux cris poussés par l'enfant, un ouvrier qui travaillait dans l'atelier vint dégager le petit malheureux qui avait le bras complètement sectionné à hauteur du coude. Il fut transporté à Caen, à la clinique du Dr Mauger, l'opération a été pratiquée.

 

Mars 1927  -  Cambriolage de villas.  -  Deux villas de Ver-sur-Mer, " la Brisette ", à M. Heuzé de Paris, et " Sa Nou Play ", à M. Vernier, de la Garenne-Colombe, ont été visitées par un malfaiteur, tous les meubles ont été fouillés, mais il semble que le vol soit peu important.  -  Deux villas de Ver-sur-Mer, " la Brisette ", à M. Heuzé de Paris, et " Sa Nou Play ", à M. Vernier, de la Garenne-Colombe, ont été visitées par un malfaiteur, tous les meubles ont été fouillés, mais il semble que le vol soit peu important.

 

Juin 1927 -  Mauvaise graine. - Samedi dernier, étant seul dans la classe, à l'école de Ver-sur-Mer, Alphonse Margueritte, sept ans, a volé sur le bureau la montre en nickel de l'instituteur, M. Baudry. Interrogé, le gamin a déclaré avoir remis son larcin à sa mère. Celle -ci nie mais la montre n'est pas encore retrouvée.

 

Juin 1927  -  Byrd à Ver.  -  La Côte de Nacre est entrée dans l'histoire ! Certes, notre littoral de Ouistreham à Ver, vit bien des embarquements et des débarquements célèbres, des naufrages mémorables sur les rochers du Calvados, mais, alors, il n'était pas encore la Côte de Nacre.

Il manquait à ce poétique surnom que, vieux de 200 ans à peine, une consécration définitive. C'est fait ! Déjà, il y a peu de semaines, Ouistreham avait eu l'insigne honneur d'être la première cité européenne survolée par le premier vainqueur de l'Atlantique : Linbergh.

Et voici que Byrd, à son tour vient, plus intimement encore, de prendre contact avec le vieux continent, justement à Ver-sur-Mer, dont le nom, qui signifie " Printemps", est de bonne augure pour l'inflorescence nouvelle de l'aviation transatlantique.

 

Juillet 1927  -  L’ América a amerri près de Bayeux, à Ver-sur-Mer, vendredi à 2 h. 30 du matin.  -  La pluie qui tombait à torrents n'a pas permis aux aviateurs d'apercevoir les signaux lumineux des champs d aviation sur leur route.
Nuit angoissante que celle du jeudi au vendredi, au cours de laquelle, de minute en minute, nous attendions des nouvelles précises du commandant Byrd et de ses hardis compagnons. Les informations les plus contradictoires étaient lancées, de nombreux points de la côte et des environs de Paris, de Marseille même, les appels de détresse de l' América étaient perçus.
Aveuglé, noyé, perdu dans la pluie qui tombe à torrents, passé minuit, l' América, assure-t-on, erre aux environs de Paris, cherchant le Bourget dont les feux puissants n'arrivent pas à percer l'épais rideau de pluie.

Viry-Châtillon, aux portes de Paris - mais au sud de la capitale - annonce qu'il a capté un radio formel de l'América. - Il est minuit 45.
A 1 h. 10, Byrd, toujours errant, demande par T. S. F. qu'on lui indique un terrain d'atterrissage, me en dehors de Paris. Il a renoncé au Bourget. L'avion n'a plus que trois
heures d'essence. Mais d'où proviennent les appels ? Quelle est la position exacte de l'América ?  L'avion peut être aux portes de Paris. comme il peut errer au-dessus de la Normandie et de la Bretagne. 

Enfin, une nouvelle ferme : l'América a atterri à Issy-les-Moulineaux…. On respire. Ils sont saufs. Le bel exploit est terminé.
Et puis, c'est la désillusion !… Le démenti brutal arrive un quart d'heure après….   - Et l'on ne sait plus rien.
sont-ils ? Se sont-ils écrasés quelque part dans les champs ?… C'est probable. ?

Les heures passent. A 4 heures et demie du matin, on ne sait toujours rien. On dément même officiellement les derniers signaux de détresse lancés par l'América.

Alors, depuis combien de temps l'avion est-il muet Toutes les stations radiotélégraphiques de la côte française, les bateaux, le Bourget lui-même, ont cessé leurs appels vains. Seule la station du Havre s'entête à « attaquer » l'América qui ne répond pas.

Et la pluie diluvienne continue de tomber. Les curieux quittent en masse l'aérodrome du Bourget. Les phares qui n'ont cessé de fouiller le ciel durant la nuit, rentrent leurs pinceaux lumineux, les fusées se sont éteintes.

A huit heures du matin, on ne sait encore rien du sort des aviateurs. Des agents de police envoyés en reconnaissance aux environs des rodromes sont rentrés sans avoir trouvé aucune trace de l'América.

Sauvés !
Enfin, au début de la matinée, une nouvelle précise inattendue de notre correspondant particulier de Bayeux : Byrd et ses compagnons ont amerri à Ver-sur-Mer. Ils sont saufs. Voici cette dépêche :

Bayeux, 1er juillet (de notre correspondant particulier). - Bayeux, avion « América » a amerri ce matin, à Ver-sur-Mer, près de Bayeux, vers deux heures trente, cent mètres du rivage il est encore resté.

Les quatre passagers sont indemne, l’hélice de l'avion est brisée. De tous côtés les curieux affluent.

Courseulles-sur-Mer, 1er juillet. - C'est exactement à 2 h. 32 ce matin que les aviateurs ont touché à 1.500 mètres environ du village de Ver-sur-Mer.

Les aviateurs, perdus dans la brume, se guidaient sur le phare du Havre, leur intention était de suivre l'estuaire de la Seine.

Ils aperçurent à un moment donné les feux du phare de Ver, mais probablement par suite d'une panne d'huile, ils durent descendre sur les flots. La mer était haute à ce moment et la nuit complète.

Comment ils amerrirent.

Caen, 1er juillet. (De notre correspondant particulier.) - Hier matin, vers 7 heures, M. Bonnet, maire de Ver-sur-Mer, informait par téléphone M. le Préfet du Calvados que l'avion América avait amerri au cours de la nuit, à environ 200 mètres de la plage de cette station. Le commandant Byrd et ses trois compagnons étaient sains et saufs, mais leur appareil avait subi de graves avaries.

Cette communication surprit peu M. Hélitas, qui avait reçu déjà vers 2 h. du matin, un message lui signalant que l'América avait pris la direction de notre département et atterrirait probablement dans la région.

Dès qu'il eut été mis au courant, M. le Préfet se rendit en automobile à la pyrotechnie de Cormelles, située près du champ d'aviation. Le poste des sapeurs pompiers, aussitôt alerté, détacha plusieurs hommes qui arrivèrent quelques instants après sur les lieux. On était bientôt averti de la présence de l'avion par le bruit du moteur, mais l'appareil restait invisible, caché par des nuages opaques.

Une centaine de fusées furent lancées pour indiquer aux aviateurs la proximité du terrain ces fusées n'ont sans doute pas été aperçues, car après avoir survolé la ville pendant quelques minutes l'América, toujours incertain de sa direction, s'était rapidement éloigné sans qu'on ait su s'il avait bien retrouvé sa route. Avant son départ, des signaux de détresse confirmèrent sa situation critique.

Droit sur la lumière.

Il était environ 2 heures, au coup de téléphone venu le matin de Ver-sur-Mer, M. le Préfet, accompagné de son chef de cabinet, M. Maljean, se rendit immédiatement dans cette localité, M. le général Goureau, le commandant de gendarmerie Fafet et plusieurs personnalités caennaises, y arrivaient presque en même temps.

On apprit dans quelles circonstances tragiques, les quatre aviateurs avaient terminé leur longue traversée. Il ne leur restait que quelques litres d'essence. Le commandant Byrd, cherchait un point d'atterrissage favorable, mais l'épaisse brume qui leur dissimulait la terre continuait à les tenir dans un isolement angoissant.

A l'eau !

Ayant aperçu la lumière du phare de Ver-sur-Mer, ils piquèrent droit dans sa direction, tournoyèrent un moment au-dessus de la petite station balnéaire et amerrirent à 200 tres du rivage à basse mer, le choc fut assez violent et le train d'atterrissage se disloqua. Les quatre aviateurs prirent place sur un léger radeau en caoutchouc et gagnèrent la rive, avant de l'atteindre, deux d'entre eux tombèrent à l'eau, mais réussirent promptement à rejoindre leurs camarades à la nage. La mer se retirait lentement et l'avion se trouvé peu à peu dégagé.

A bout de forces
Le commandant Byrd et ses compagnons, qui étaient à bout de forces, s'étendirent sur le sable et s'y reposèrent pendant près d'une heure.

Ils décidèrent ensuite d'aller demander du secours dans la localité et prirent ensemble le chemin du phare, dont les lueurs les avaient guidés dans la nuit. Il était 4 heures moins le quart lorsqu'ils frappèrent à la porte du gardien. M. Lescop. En quelques mots, le lieutenant Bert Acosta, pilote de América qui s'exprime assez facilement en français expliqua la détresse de ses compagnons.  Nous mourons de faim et de soif dit-il, M. Lescop et sa famille firent aussitôt chauffer du café et s'empressèrent d'offrir une chambre aux aviateurs.

Deux d'entre eux acceptèrent avec empressement cette cordiale hospitalité, pendant que le commandant Byrd, toujours inquiet sur le sort de son appareil, reprenait, avec son pilote, le chemin de la plage. Ils demandèrent avec instance à M. Lescop de leur procurer une barque à moteur pour renflouer leur avion. L' América était toujours à sec, mais assez profondément enfoncé dans le sable.
Prévenu par un pécheur, M. Lepareux,
le sympathique maire de Ver-sur-Mer, M. Bonnet assura les aviateurs qu'il veillerait sur l'appareil. Par ses soins, des câbles l'amarrèrent prudemment pour le soulager.

Le commandant Byrd et son lieutenant qui paraissaient épuisés furent conduits chez M. Coiffier, adjoint. Dès le lever du jour, une foule innombrable de curieux de toutes les localités voisines stationnaient sur la plage, de nombreuses automobiles arrivèrent bientôt de Caen.

Après avoir pris toutes les mesures d’ordre jugées nécessaires, M. le Préfet du Calvados, recommanda de laisser reposer les aviateurs et de n'accepter aucun visiteur jusqu'à 3 heures de l'après-midi.

Les recommandations de Byrd

Caen, 1er juillet. - Ce matin, au moment de monter dans sa chambre, le commandant Byrd eut une défaillance vite surmontée.
Avant de s'endormir, il fit des recommandations minutieuses au sujet de son avion et fit placer près de lui une petite cassette à laquelle, il semble attacher une grande importance, ainsi que les plans officiels dont il était chargé.

Une Américaine en villégiature à Ver-sur-Mer, a servi d'interprète au commandant Byrd. Celui-ci aurait déclaré avoir navigué constamment dans la brume et cherché les phares pour prendre l'estuaire de la Seine.

La montre des aviateurs retrouvée, est arrêtée à 2 heures. On a sauvé la plus grande partie des documents du bord.

 

Septembre 1928   -   Halot, à l'eau !   -   Venant de donner une leçon de natation, un pêcheur de Ver-sur-Mer, M. Amédée Halot, remontait la plage, lorsqu'il entendit soudain crier : c'était une jeune baigneuse, Mlle Peugan, qui, s'étant aventurer à 150 mètres du rivage était en train de se noyer. N'écoutant que son courage, M. Halot se jeta à l'eau, sauva la jeune imprudente au prix de mille efforts et, après l'avoir animée, s'éloigna en refusant toute récompense. Peut-être en accepterait-il une du gouvernement ? -   Venant de donner une leçon de natation, un pêcheur de Ver-sur-Mer, M. Amédée Halot, remontait la plage, lorsqu'il entendit soudain crier : c'était une jeune baigneuse, Mlle Peugan, qui, s'étant aventurer à 150 mètres du rivage était en train de se noyer. N'écoutant que son courage, M. Halot se jeta à l'eau, sauva la jeune imprudente au prix de mille efforts et, après l'avoir animée, s'éloigna en refusant toute récompense. Peut-être en accepterait-il une du gouvernement ?

 

Mars 1929  -  Un noyé.  -  L'autre jour, M. Lepec, maçon à Ver, a découvert à marée basse le cadavre d'un noyé. Appelant des pêcheurs qui se trouvaient tout prés, il se fit aider pour transporter le corps sur la grandeur cale. M. Bonnet, maire de Ver, avait été prévenu qu'un habitant de Bernières s'était noyé accidentellement en allant à la pêche. On supposa que le  corps trouvé sur la plage était celui-là.

La famille fut prévenue et reconnut que le cadavre était bien celui de leur parent, M. Maurice Bodart, 28 ans, originaire de Calais, demeurant à Bernières chez son beau-frère, M. Paris  jardiniers.  

 

Juillet 1929  -  Petite Amérique.  -  On lit dans « Excelsior » : Le commandant Byrd vient de baptiser du nom de Ver-sur-Mer une petite île de la baie des Baleines, sur laquelle ont été  établis les campements de la Petite Amérique, en souvenir de la petite plage normande sur laquelle, il y a deux ans, Byrd et ses compagnons avaient pris contact avec l'Europe, après  leur traversée de l'Atlantique.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commencait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Juillet 1929  -  Baignade tragique.  -  Dimanche matin,  entre 9 et 10 heures, un jeune homme de la localité de Ver-sur-Mer se rendait prendre un bain, alors que quelques instants auparavant il avait pris un léger repas dans un café voisin de la plage.

Pris sans doute d'une congestion, il disparut dans les flots et son corps fut retrouvé l'après-midi à la basse mer. C'est nommé Alix Longuet, journalier, 17 ans et demi. Le décés fut constaté par le docteur Jamin de Creully.  

 

Août 1929  -  Un noyé.  -  Un jeune homme de Ver, Alix Longuet, qui prenait un bain avec son camarade, Henri Milliard, n'ayant pas reparu pas après avoir plongé, celui -ci en prévint M. Bonnet, maire de Ver-sur-Mer. Dans l'après-midi, M. Bonnet ayant aperçu, à 400 mètres de sa propriété, une forme blanche que la mer apportait, prévint MM. Le Dard, père et fils,  marins à Ver, qui se rendirent à l'endroit  désigné. Ils constatèrent que c'était le corps de Longuet et l'apportèrent au rivage. Le cadavre fut ensuite transporté chez M. Marguerite, beau-père de Longuet, où le docteur James, de Creully, constata le décès.  -  Un jeune homme de Ver, Alix Longuet, qui prenait un bain avec son camarade, Henri Milliard, n'ayant pas  reparu pas après avoir plongé, celui -ci en prévint M. Bonnet, maire de Ver-sur-Mer. Dans  l'après-midi, M. Bonnet ayant aperçu, à 400 mètres de sa propriété, une forme blanche que la mer apportait, prévint MM. Le Dard, père et fils, marins à Ver, qui se rendirent à l'endroit désigné. Ils constatèrent que c'était le corps de Longuet et l'apportèrent au rivage. Le cadavre fut ensuite transporté chez M. Marguerite, beau-père de Longuet, où le docteur James, de Creully, constata le décès.  

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Affaires de la région.   —   Seigle Emilia, veuve Halot, 45 ans, journalière à Ver-sur-Mer a ramassé et vendu un madrier provenant des épaves de la mer. 16 fr. d'amende.

— Bouquerel Edmond, 55 ans, chiffonnier à Reviers, Bouquerel Fernand, 19 ans, journalier, à Reviers, ont brisé une clôture au sieur Quiquemelle.

Le premier, 3 mois, 50 fr., le deuxième, 2 mois, 50 fr. — 500 fr. de dommages-intérêts au sieur Quiquemelle, partie civile.

— Levavasseur Pierre, 25 ans, cultivateur à Baynes, 25 fr. pour coups à Mlle Anne Maria, sa bonne. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1930   -   Un gamin qui promet.   -   Le 27 juillet, le jeune Ferdinand Sifose, âgé de 11 ans et demi, a pénétré par escalade dans la cave de M. Warmond, de Canteleu, en  villégiature à Ver et lui a volé deux bouteilles de vin. Les gendarmes qui n'avaient pas tardé de découvrir l'auteur du vol, interrogèrent le jeune Sifose qu'ils trouvèrent chez ses parents.

Au cours de l'interrogatoire, ce jeune apache asséna un violent coup de poing en plein visage au maréchal-des-logis chef Saquet, qui écrivait assis à une table et refusa toute déclaration. Le jeune voyou a été mis en état d'arrestation.  

 

Juillet 1931   -   Pêche macabre.   -   Se trouvant en mer en face de Ver, un marin de Courseulles, M. Lahaye, à repêché un cadavre, flottant à la surface, qu'il a ramené à Courseulles. Le corps habillé de vêtements de marin, paraît avoir séjourné longtemps dans l'eau car il était décomposé. Il n'a pu être encore identifié.

 

Août 1931  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Ver. Cette commune a construit une digue en ciment armé de 100 m, de longueur à la suite d'une autre digue de pareille longueur faite l'année précédente.

 

Janvier 1933  -  Macabre découverte.  -  En creusant une tranchée dans la cour de son habitation, M. Coiffier, cultivateur à Ver-sur-Mer, a mis à jour des ossements humains. Il  s'agirait d'un homme de petite taille, dont la mort pourrait remonter à 150 ans.

 

Janvier 1934  -   Le gardien de phare de Ver-sur-Mer meurt électrocuté.  -   M. Lescop, le gardien de phare de Ver-sur-Mer, qui eut sa photo sur tous les journaux de France et d’Amérique il y a sept ans parce que c’est lui qui avait accueilli après leur amerrissage sur les côtes normandes l’aviateur Byrd et ses compagnons qui venaient de traverser l’Atlantique à bord de « l’América », a trouvé la mort dans des circonstances particulièrement tragiques.

Gardien du phare de Ver-sur-Mer, M. Lescop qui y habitait avec sa femme et sa jeune fille en assurait également l’entretien. Il avait été chargé il y a quelques jours de repeindre le pylône extérieur installé dans la cour du phare et pour exécuter ce travail avait pris la précaution de couper le courant à haute tension qui passe dans les fils soutenus par ce pylône.

Son travail achevé M. Lescop pénétrant à l’intérieur du phare ouvrit la porte du poste d’alimentation du radio phare pour manœuvrer les interrupteurs qu’il avait fermés quelque temps auparavant. Que se passa-t-il exactement à ce moment ?

L’enquête n’a pas encore permis de le découvrir. M. Lescop tomba en avant et vint appuyer de tout son poids sur un des fils partant de ces interrupteurs et dans lesquels passe un courant d’environ 15 000 volts.

La mort du malheureux fut instantanée. Lorsque peu de temps après sa femme et sa fille le trouvant dans cette position le dégagèrent, il avait cessé de vivre.

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes du Bessin.  -  Sur tout le littoral du Bessin, la tempête a causé de gros dégâts.

La terrible tempête qui a débuté dans a soirée de samedi pour se poursuivre durant la plus grande partie de la nuit a causé sur toute la côte du Bessin des dégâts considérables et,  en certains points, des travaux importants ont été absolument anéantis par les vagues.

Partant de Courseulles on trouve les premières atteintes de la mer à Ver, où il digue a subi quelques dommages mais sans gravité, c’est sur la route de Ver à Asnelles que l'on commence à s'apercevoir de la violence à laquelle ont pu atteindre les éléments déchaînés.

La partie de la route, où une digue a été édifiée voilà quelques années, couverte de sable et de galets, montre qu'il ne faisait guère bon se trouver à cet endroit.

Plus loin on remarque une maison qui est édifiée à droite de la route, c'est-à-dire tout à fait en bordure de la mer et que les gens du pays appellent « la maison aux chiens ». Elle a subi quelques dégâts et le garde-chasse qui l'habite et surveille le marais avoisinant a dû l'évacuer avant-hier soir alors que l'eau commençait à l'envahir. Hier matin à son retour, il a constaté qu'une vingtaine de volailles composant sa basse-cour avaient été enlevées, ainsi que ses lapins. Les larges barrières qui fermaient l’entrée du jardin ont été transportées à une cinquantaine de mètres après avoir été arrachées. Partout d'ailleurs les clôtures sont en miettes et, par endroits, on retrouve d'énormes blocs de maçonnerie tout on se demande comment ils ont pu être ainsi transportés.

La partie de la place réservée aux cabines des baigneurs est complètement rasée.

Chez le baron Reille. le jardin est envahi par l'eau qui s'écoule en abondance, passant sous les portes, il en était de même pour la niche du chien dont l'occupant, qui n'avait pu être sauvé à temps, était noyé.

Du marais, complètement inondé, l'eau doit s'écouler par un certain nombre de ruisseaux et comme l'embouchure de ceux-ci se trouvait ensablée, l'inondation avait, à Meuvaines, gagné la route, qui était impraticable.

A Asnelles, la première estimation porte à une centaine de mille francs les dégâts causés.

A plusieurs endroits, la digue est sérieusement endommagée et devra faire l'objet d'importantes réparations. Mais ce sont les villas longeant la mer qui ont subi les plus fortes atteintes. Le mur de clôture surmonté d'une grille, qui garde la propriété du général marquis de Saint-Mars a été déplacé.

Arromanches, blottie dans son coin, a été à peu près épargnée, et l'on ne remarque qu'une brèche dans la digue, à l'extrémité droite et un épi détérioré près de la Brèche de Tracy.

Il faut ensuite gagner Port-en-Bessin et c'est là qu'en dépit de la protection de la jetée, la mer s'est faite la plus menaçante. Samedi soir ce fut pour certains habitants une véritable terreur, car nul ne pouvait aller plut loin que le petit édicule situé à l'entrée des bassins. Les pierres, les pavés, étaient arrachés et projetés contre les maisons. Il était devenu impossible d'apercevoir la poissonnerie que les vagues recouvraient et des lames d'une violence inouïe enfoncèrent le bas des portes à l'hôtel de la Marine.

Hier matin, on a pu constater que les ravagea ne se limitaient pas là et que, sur une grande longueur, les énormes plot de pierres formant le parapet de la jetée avaient été enlevés comme des fétus de paille et précipités dans l'avant-port.

De mémoire de marin, on n'avait jamais vu semblable coup de mer, et l'émotion était grande dans la population maritime.

Plus loin, à Vierville, le réparations effectuées par la municipalité au boulevard de Cauvigny ont été anéanties et de nombreuses palissades ont été arrachées.

Des dégâts considérables ont été causés à Maisy, tandis que Grandcamp était à peu près épargné.

Dans le courant de la journée, M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, a visité toute la région sinistrée, accompagné de M. Chabrun, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Il a été reçu à Grandcamp par M. Damnecourt, président du Syndicat de défense du littoral, et à Port-en-Bessin, par M. Taussac, maire de la localité, qui lui ont exposé l'étendue des dégâts et exprimé l'espoir que le gouvernement apportera de larges secours pour la réparation des ouvrages sinistrés. (source M. du C.)  

 

Juin 1937  -    Une curieuse affaire.    Lorsqu'il s'en retourna à Paris, où il habite, M. Louis Fel laissa son automobile chez Mme Louise Marie, à Ver-sur-Mer. Mais il sut que cette dernière s'en servait fréquemment, et samedi, il vint à Bayeux, dans l'intention de la prendre sur le fait. Il prévint la police et on vit, en effet, sa voiture circuler en ville. 

Mme Marie, appelée au commissariat déclara se servir de la voiture en dédommagement de dettes qu'aurait contracté envers elle, M. Pel. 

Quant à celui-ci, il ne put fournir les papiers de l'auto qui sont chez son cousin, M Robert Médoux, demeurant à Tunis, qui a acheté la voiture en association avec lui. paraît-il. 

Une enquête est ouverte pour essayer de tirer cette histoire au clair. (source M. du C.)

 

Juin 1937  -    Il y a dix ans...  « l’America » se posait à Ver-sur-Mer.   Tous les anniversaires ne sont pas douloureux comme celui du « Brignogan », que nous rappelions hier. Et la date du 1er juillet 1927, évoque pour nous le souvenir d'un des plus beaux exploits qui aient marqué la conquête pacifique de l'Air : la traversée aérienne de l'Atlantique par les quatre passagers de I' « America ». C'est en effet, ce jour-là, à l'aube naissante que Byrd et ses compagnons, après avoir vaincu l'Océan, faillirent trouver sur la grève normande une fin tragique.

Rappelons en quelques lignes ce que fut l'héroïque aventure.

Ce que fut le raid de « I'America »

Parti le 29 juin, à 10 h. 24  (heure Paris), du champ d'aviation de Roosevelt Field, près de New-York, « l’Amcrica » emmenait quatre passagers : le commandant Richard Byrd, aujourd'hui amiral,  le lieutenant George Noville, le pilote Bert Acosta, qui, deux mois plus tôt, avait battu le record du monde de durée sans escale par 50 heures 11' 25", et le mécanicien suédois Balchen.

L'avion navigua dans la brume pendant la plus grande partie de son survol de l'Atlantique. Vers 20 h. 30, le 30 juin, il atteignait les côtes françaises au Cap Finisterre et piquait vers Le Bourget où il était impatiemment attendu.

" Nos instruments de précision, expliqua Byrd plus tard, avaient jusqu'alors fonctionné normalement et nous pensions arriver au Bourget sans encombre lorsqu'à notre grand étonnement, nous nous retrouvâmes brusquement près de la mer alors que nous pensions l'avoir laissée derrière nous depuis longtemps. L'aiguille de notre compas avait dévié ». Dans la pluie et dans le brouillard opaque, l'avion erra plusieurs heures couvrant un long circuit durant lequel il survola Caen, où il fut identifié et où des feux furent vainement allumés au champ de Cormelles pour lui indiquer la possibilité d'atterrir, et probablement aussi Paris.

A 4 h. du matin, les réservoirs de « l'America » étaient vides et Byrd, apercevant la faible lueur d'un phare, donnait l'ordre d'amerrir. L'équipage lança une fusée et Balchen, qui pilotait à ce moment, coupa les gaz. Par bonheur l'avion n'était qu'à 300 mètres du littoral et la mer était presque basse. A l'aide de canots pneumatiques, Byrd et ses compagnons gagnèrent la côte. Peu après, des pêcheurs allant relever leurs filets découvraient sur la plage Byrd et Noville. Dans le même temps, Balchen et Acosta. se présentaient au phare de Ver, où ils étaient réconfortés et pourvus de vêlements secs, cependant que le commandant de « l'America » et son second recevaient l'hospitalité du Maire de la localité, M. Coeffier.

Une véritable foule se rua le lendemain à Ver. Après avoir été fêtés par la population du village, il y eut réception officielle à la salle des fêtes, discours et musique ! l'équipage de « l'America » recevait à Caen l'hospitalité de M. Hélitas, préfet du Calvados.

On a inauguré ce matin, la première pierre du monument commémoratif.

C'est pour commémorer cet anniversaire qu'une cérémonie avait été organisée ce matin, à Ver-sur-Mer, cérémonie au cours de laquelle a été posée, tout au moins symboliquement, la première pierre du monument destiné à perpétuer le souvenir du fabuleux exploit.

Aucune publicité n'ayant été faite, la Presse locale n'avait même pas été prévenue, l'assistance se réduisait à la population de Ver et aux quelques personnalités invitées. Il n'y avait aux côtés de M. Bénazet, président de la Commission Aéronautique de la Chambre, et du délégué du Comité du monument, M. Montagutelli, que M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, le Colonel Guyaumars, représentant le Ministère de l'Air et le Commandant Dauphy, attaché au même ministère.

La cérémonie fut simple et brève. A 9 heures, le cortège, comprenant les personnalités et la Municipalité, précédées par la fanfare et les sapeurs-pompiers, s'est rendu de la mairie à l'endroit où s'élèvera le monument, au haut de la côte, une distance assez grande de l'endroit où atterrit l' « America ». C’est là que M. Benazet, qui s'était trouvé retardé, rejoignit le cortège, et prononça un discours que suivit le rite usuel du scellement d'une première pierre, promue pour la circonstance à la dignité requise. Puis on repartit dans le même ordre pour la Mairie où un vin d'honneur attendait les invités. Un banquet termina la cérémonie.

Ce fut ce qu'on pourrait appeler une solennité intime. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Près de ver, un homme est blessé par une auto.  -  Alors qu'il regonflait l'un des pneus de sa bicyclette, sur la route d'Arromanches à Courseulles, le jeune Paul Leroy, 15 ans, employé au service de M. Pottier, charcutier, rue de la Mer, à Courseulles, a été heurté par une automobile pilotée par M, Maurice Delquignies, 56 ans, chauffeur d'une entreprise de messageries, demeurant à Houlgate. 

Le jeune Leroy a été blessé à la jambe gauche. 

M, Delquignies, qui n'avait pas stoppé après l'accident, a déclaré qu'il ne s'était aperçu de celui-ci. (source le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Les effets de l’orage dans le Bessin. -  Au cours du violent orage qui s'est abattu sur la région de Bayeux, la foudre est tombée à plusieurs endroits : rue Larcher, sur l'église Saint-Exupère et sur le transformateur électrique de la place de la Halle. 

Elle est tombée également à Sommervieu et à Juaye-Mondaye où elle a incendié un sapin dans le parc du Château. 

Sur le secteur de Ryes et vers la région de Ver et Courseulles, les communications téléphoniques ont été coupées dans la soirée. Fort heureusement, on ne signale aucun accident de personne. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   De nouveaux monuments historiques.   -   Des monuments viennent d'être classés dans diverses communes du Calvados. Ce sont, à Bernières-sur-Mer, les pavillons du XVIIe  siècle du château ; à Saint-André-sur-Orne, le chœur de l'église ; à Sept-Vents, dans l'ancien prieuré bénédictin de Saint-Laurent, le rétable de l'ancienne chapelle et une statue au-dessus de la porte d'entrée ; à Tierceville, dans l'église paroissiale, les fonts baptismaux ; à Longues-sur-Mer, dans l'église, une statue du XVIe siècle ; à Ver-sur-Mer, dans l'église, un bas-relief du XIVe siècle; à Fierville-les-Parcs, dans l'église, un retable et deux bois sculptés ; à Blainville, dans l'église, un retable et deux statues ; à Bénouville, dans l'église, le tabernacle ; à Vaux-sur-Seulles, dans l'église, une toile de Jean Restout.   (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Une barque de pêche chavire au large de Ver-sur-Mer.  -   Samedi, vers la fin de l'après-midi, bien que la mer fût assez houleuse, M. Fernand Ledard, 54 ans, son fils Jean, 16 ans, et son neveu, Pierre Ledard, étaient partis sur une barque pour pêcher au large de Ver-sur-Mer. Soudain, à deux milles de la côte, l'embarcation se retourna.

M. Pierre Ledard disparut en quelques instants. M. Fernand Ledard et son fils s'agrippèrent à la barque, Ils furent sauvés par MM. Amédée Douet et Guérin, pêcheur, qui, témoins de l'accident, s'étaient portés au secours des naufragés avec une barque à moteur.

Ramenés à terre, MM. Fernand et Jean Ledard reçurent les soins que nécessitait leur état. Ce pénible accident a causé une vive émotion sur la côte.   (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Un veau échappé d’un herbage cause un accident d’auto.   -  M. Jean Leveau, 28 ans, rédacteur au Crédit Municipal de Paris, circulait en automobile en compagnie de sa femme et de sa grand'mère sur la route d'Asnelles à Courseulles lorsqu'arrivé à proximité de la commune de Ver-sur-Mer, un veau débouchant d'un sentier à sa gauche, se présenta sur la route, à deux mètres seulement de sa voiture.

Pour l'éviter, M. Leveau donna un brusque coup de volant à droite, mais en raison de l'état bombé de la route et la défectuosité des bas côtés, l'automobile, après avoir fait plusieurs embardées, capota et se retourna sur le toit, les roues en l'air.

M. Leveau fut légèrement blessé au visage et Mme Leveau mère, qui est âgée de 83 ans, a subi une très forte commotion également et a été blessée au front et à la main droit. Elle se plaint de vives souffrances dans les jambes. Les deux blessés ont reçu les soins de M. Jacquot, pharmacien à Ver-sur-Mer et furent examinés ensuite par M. le docteur Zaepfell.

M. Leveau a déposé une plainte contre le propriétaire de l'animal échappé et cause de l'accident. C'est M. Adrien Bunel, jardinier à Ver-sur-Mer, qui affirme avoir pourtant attaché la bête. (source le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un coup de frein, fait capoter une voiture.   -   M. Jules Rosset, 24 ans, plombier à Villers-sur-Mer, descendait la côte de Dives en automobile, pour se rendre dans le Chemin aux Loups, quand, ayant dû changer de direction, il se trouva en présence de deux promeneuses.

Pour éviter l'une d'elles, il donna un violent coup de frein et un coup de volant à gauche, à la suite de quoi le véhicule capota.

Le conducteur ainsi que Mlle Marie-Thérèse Troublat, 23 ans, demeurant à Issy-les-Moulineaux, ont été blessés. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Est-ce un bolide ?   -   On a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers 20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de Nantes à Quimper .

Le même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud, accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.

Il ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La parole est aux astronomes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Sauveteur récompensés.   -   Des récompenses sont accordées aux personnes dont les noms suivent :

Mention honorable : MM. Georges Guérin, 28 ans ; Amédée Douet, 53 ans, domicilié à Caen, ayant fait preuve de dévouement, le 22 mai dernier, en se portant sur une légère embarcation, au secours de trois pêcheurs dont la barque avait chaviré au large de Ver-sur-Mer, ont réussi à sauver deux d'entre eux.

Fernand Le Dard, 16 ans, mousse, le 22 mai dernier, tandis que l'embarcation sur laquelle il était, monté avait chaviré, au large de Ver-sur-Mer, a courageusement soutenu sur l'eau, l'un des deux autres occupants, en attendant arrivée des secours. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Les réfugiés espagnols ont quitté la gare Saint-Martin.   -  L'autorité préfectorale a été amenée à prendre des mesures spéciales à l'égard des réfugiés espagnols hébergés jusqu'ici à la gare Saint-Martin. On se souvient qu'un certain nombre d'entre eux avaient cru bon de participer à un meeting politique où ils n'avaient que faire, violant ainsi les lois les plus élémentaires de l'hospitalité.

Il a donc été décidé de transférer ces réfugiés à Langrune. Hier, à 14 h. 30, les 170 Espagnols de la gare Saint-Martin, ont été conduits à la colonie de vacances du Petit-Paradis, à Langrune. A partir de 11 heures, et pour éviter tout incident, un service d'ordre avait été organisé à l'intérieur et aux abords de la gare Saint-Martin, et les opérations d'embarquement purent se dérouler sans incident.

En passant à Cresserons, on y prit 50 réfugiés, afin de décongestionner la colonie. Lundi prochain, ils seront rejoints à Langrune, par une trentaine de leurs compatriotes actuellement à l'hôpital de Caen.

Quant aux Espagnols de la Maladrerie, qui sont d'ailleurs des réfugiés libres, ils vont partir prochainement pour la colonie communiste d'Argenteuil, à Ver-sur-Mer.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Un Cultivateur est victime d’un escroc.     Le 20 juillet, M. Marcel Leloy, 26 ans, cultivateur à Ver-sur-Mer, avait échangé son automobile contre une voiture neuve, par l'intermédiaire d'un agent, demeurant à Caen.

M. Leloy achetait cette voiture pour le prix de 16 980 fr. et on lui reprenait l'ancienne pour la somme de 10 800 fr. Il accepta de donner, séance tenante, au représentant, un acompte de 1 000 frs. Puis, le 31 juillet, il reçut à nouveau la visite de son vendeur, qui se fit remettre encore 2 000 fr. affirmant à M. Leroy qui avait gardé pour l'instant son ancienne voiture qu'il aurait, son auto neuve le 8 août au plus tard. Quelques jours après, nôtre homme revint encore, cette fois pour prendre livraison de l'automobile de son client.

M. Leloy accepta de laisser partir sa voiture puisqu'on lui en prêtait une autre en attendant la neuve qui, décidément, n'arrivait pas vite. Mais voilà que le 7 août, affirmant à M. Leloy, qui avait geur vint chercher cette dernière automobile, disant aux voisins « qu'il aurait la neuve le lendemain ». Mais l'attente fut vaine et M. Leloy se décida finalement à aller voir dans un garage caennais ce qu'il en advenait.

Là, on n'avait pas enregistré de vente. On envoya le client au sous-agent qui avait racheté son ancienne voiture, mais qui, lui, n'avait pas non plus passé de commande pour une neuve. C'est alors que M. Leloy vit qu'il avait été berné par le représentant et, qu'en réalité, il était escroqué de sa voiture et des 3 000 francs d'acompte versés, soit au total d'une somme de 13 800 francs. Il a déposé plainte et les gendarmes de Ryes cherchent à tirer au clair cette affaire, aussi étrange qu'embrouillée.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940   -   Une belle citation.   -  C'est avec plaisir que nous reproduisons la belle citation, accompagnée de la Croix de Guerre, qu’a valu à M. Henri Jaquot, de Bonnebosq, sa magnifique conduite aux armées : « Cavalier d'un groupe de reconnaissance, Henri Jaquot a fait preuve de courage et de dévouement en accompagnant, spontanément, son sous-officier qui s'était porté, en terrain découvert, pour protéger par son fusil mitrailleur des camarades pris sous le feu de l'ennemi. Toujours volontaire pour les patrouilles ».
M. Jaquot est le fils de M. Jaquot, pharmacien à Ver-sur-Mer.

 

Mai 1940   -   La protection de la Côte de Nacre.   -  Pour procéder à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les dernières tempêtes, l'assemblée départementale avait désigné une Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à Ver, elle a parcouru d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la première partie de ce chemin se trouve la limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs points. La visite  de cette partie de la côte n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été antérieurement décidé.

De Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont considérables et l'organisation de la défense présente un intérêt incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être entreprise d'urgence si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater l'efficacité de certains travaux entrepris antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.

A Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux. à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement dans les ouvrages appartenant à l'Etat,  qui se doit d'intervenir le premier.

à l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des maintenant et sans attendre, les travaux  nécessaires. à cet effet, M. Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants terrains bâtis et d'une partie de la voie ferrée de Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux de  défense immédiate qui comprendront surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission spéciale. On a voté aussi un crédit provisionnel pour  les travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la commune de Luc-sur-mer, pour les travaux  nécessaires à la réparation de sa digue. Enfin, une subvention a été accordée à la commune de Grandcamp pour la construction d'un épi prolongeant la jetée est du port.

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme  nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré  l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un  écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -    Le C.D. 205.  -   Traduisez, le chemin départemental 205. à son sujet, un lecteur de la côte nous a demandé si la déviation de cette route reliant Ver-sur-Mer à la gare  d'Asnelles avait été votée à la dernière session du Conseil Général.

Le service vicinal, questionné, a répondu que la déviation du 205 avait bien été décidée. Ce travail, qui permettra d'éviter la route au moment des grandes tempêtes qui la rendent  impraticable, est attendu avec impatience par tous les habitants de cette région.

 

Septembre 1940   -   Au feu !   -   A Ver-sur-Mer, une grange à M. Henri Guérin, cultivateur au bourg, a été détruite par le feu. 300 bottes de paille et un tombereau ont également  souffert. Les pertes sont estimées à 3 000 francs.  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juillet 1941   -  Baignade tragique.  -  Contremaître dans une entreprise d'extraction de tourbe, à Ver-sur-Mer, M. Michel Gregorieff, 40 ans, d'origine russe, avait été prendre un bain sur la plage. Inquiète de ne pas le voir revenir, sa femme alla à sa recherche et ne trouva plus que ses effets restés sur le rivage. Elle appela alors à l'aide et l'on retrouva bientôt le corps du malheureux. Tous les soins furent inutiles : la mort avait fait son oeuvre.  -  Contremaître dans une entreprise d'extraction de tourbe, à Ver-sur-Mer, M. Michel Gregorieff, 40  ans, d'origine russe, avait été prendre un bain sur la plage. Inquiète de ne pas le voir revenir, sa femme alla à sa recherche et ne trouva plus que ses effets restés sur le rivage. Elle  appela alors à l'aide et l'on retrouva bientôt le corps du malheureux. Tous les soins furent inutiles : la mort avait fait son oeuvre.

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis  quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires  au bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par  l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés  pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.

 

Mai 1942 - Aux habitants de la zone côtière. - Le Préfet du Calvados a fait connaître que toutes les personnes résidant en zone côtière interdite, doivent être pourvues d'une attestation de résidence. La vérification de ces permis de circuler est souvent effectuée.

De plus, une nouvelle mesure est appliquée depuis le 20 mai : Apposition d'une affiche sur le côté intérieur de la porte d'entrée de chaque maison indiquant : Le nombre total de ses habitants ; Leurs noms et prénoms ; leur profession ; La date et le lieu de leur naissance ; Leur domicile antérieur. Ces affiches doivent être tenues au fur et à mesure des  changements de domicile.

 

Juin 1944 - Bataille de Normandie.  -  Lors de la bataille de Normandie, Ver-sur-Mer se situait à la jonction entre Gold Beach où débarquèrent les troupes britanniques et Juno Beach où débarquèrent les troupes canadiennes. La bataille coûta à la commune neuf victimes civiles, 165 maisons rasées, et 167 partiellement détruites. L'Amiral Ramsay qui commandait le débarquement établit et maintint son état major dans une maison près de la pharmacie.

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les  zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises. -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Avril 1946  -  Un heureux choix.  -  Par arrêté du ministre de l’Intérieur, M. Gustave Cardot a été nommé au grade de sous-lieutenant commandant le corps de sapeur-pompiers de Ver-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1946  -  Une chenillette saute sur une mine.  -  A proximité de la plage de Ver, une chenillette du service de déminage pilotée par un prisonnier allemand, a sauté sur une mine anti-char, en passant sur un talus en bordure de la route de Graye. Le conducteur a été grièvement blessé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le remembrement à Vers-sur-Mer.  -   Les propriétaires dont les terrains doivent être remembrés sont priés de présenter sans faute à la mairie, aux jours et aux heures fixés par le directeur de l’association syndicale de remembrement.

Une convocation individuelle leur est adressée où sont mentionnées les différentes pièces à produire. Les propriétaires qui ne peuvent de présenter eux-même doivent se faire remplacer par un mandataire muni d’une procuration. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Circulation interdite.     La circulation des véhicules vient d’être interdite sur la route départemental de Courseulles à Vers-Plage, sur une longueur de 3 km. 350.

Cette route ayant été complètement détériorée au débarquement, a besoin d’être refaite. Déjà une équipe importante d’ouvriers attend la fin de la période de froid pour commencer  les travaux. La seule voie praticable en ce moment, de Courseulles à Ver, est la route départementale passant par Graye-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Une villa au pillage.    Des inconnus ont pénétré dans la villa « Bagatelle » à Ver-sur-Mer, et bouleversé de fond en comble les appartements de l’habitation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Les baignades tragiques.    Un groupe d’enfants de colonies de vacances se baignaient sur la plage de Ver, lorsque huit d’entre eux furent enlevés par une vague.

Des sauveteurs accourus parvinrent à ramener sept enfants au rivage. Le corps de Mlle Leloë, 14 ans, dont les parents cuisiniers au Lycée Malherbe, à Caen, sont actuellement employés à la villa « Les Tamaris », n’a pas été retrouvé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    La tragédie de Ver.    Le corps de la petite Colette Leloë, 14 ans, victime de la dramatique baignade que nous avons relatée dans notre précédent numéro, a été retrouvé sur la grève, à marée descendante, non loin de l’endroit où veillait son père qui, avec  les moniteurs et monitrices d’une des colonies de vacances, le docteur Roullé, maire de Graye et le personnel du Préventorium, le recherchait depuis de longues heures. 

Nous prions les parents de la malheureuse enfant de croire à la part sincère que nous prenons au deuil qui les frappe. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    Un enfant écrasé par un car.    Un groupe d’enfants de la colonie de vacances du Centre d’Apprentissage de Douvres jouait sur la route entre Ver et Asnelles. Au passage d’un car, l’un d’eux, Émile Besnard, 15 ans, ne put gagner assez vite la berne, fut happé par le véhicule et tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948   -   Un cultivateur l'échappe belle.   -   En labourant un champ qui avait été cependant déminé, M. Léon Gautier, cultivateur à Ver a mis à jour antichar. Par chance, l'explosif n'a pas éclaté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Le « Montcalm » et l’ « Arromanches » aux fêtes du débarquement.   -   Le croiseur lourd « Montcalm » qui intervint au cours des opérations devant Port-en-Bessin et le porte-avion « Arromanches », prendront part aux manifestations organisées sur le littoral. C'est deux navires seront pour la circonstance, détachés des forces qui effectueront des manœuvres au large des côtes normandes et bretonnes au début de juin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   L'aménagement de la plage de Ver.   -   Les propriétaires riverains de la plage qui ont l'intention de reconstruire immédiatement leurs immeubles et qui n'ont pu examiner le plan d'aménagement exposé à la mairie du 15 au 24 mars dernier, doivent s'assurer que leurs immeubles ne sont pas touchés par le plan d'urbanisme.

Certaines avenues seront élargies, telles que l'avenue Matussière, portée de 6 m. à 8 m., l'avenue suivante, portée à 6 m. Une autre avenue perpendiculaire à la plage et qui s'arrêtait à la villa « Vire-au-Vent », doit être prolongée jusqu'à la route de Courseulles. Enfin une grande avenue, à mi-distance de la mer et de la route de Courseulles et parallèle à cette route, coupera toutes les propriétés depuis la cale jusqu'à l'avenue G.-Felin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une cuisinière explose.   -  A l'issue d'un repas en compagnie de plusieurs amis une explosion s'est produite au domicile de M. Rouzé, à Ver-sur-Mer. Sous la violence de la déflagration le fourneau de cuisine vola en éclats à travers la pièce.

Aucun des convives n'a été blessé. Des morceaux d'un détonateurs ont été retrouvés dans le foyer de la cuisinière. La gendarmerie a été informée. (Source  : Le Bonhomme Libre

 

Septembre 1948   -   Drôle de jeu.   -   Deux gamins de Louviers et de Colombes, âgés une dizaine d'années, en vacances à Ver-sur-Mer, ont grimpé sur le toit d'une maison sinistrée appartenant à Mme Madeleine Barazetti et enlevé les tuiles et les ardoises qui restaient. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Décembre 1948   -  Le remembrement à Ver.   -   Le plan définitif de remembrement est à la disposition des intéressés à la mairie de Ver. Différentes modifications ont été apportées au projet primitif ; plusieurs avenues sont élargies, des voies nouvelles sont prévues certaines propriétés sont amputées et divers immeubles ne pourront être reconstruits sur leur ancien emplacement. Des contestations sont probables. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Ryes : Arromanches-les-Bains (R) ; Asnelles (R) ; Sainte-Croix-sur-Mer (R) ; Ver-sur-Mer (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Victime de son imprudence.  -   S'étant rendue à bicyclette chez ses parents domiciliés à Ver, Mme Simone Lemarchand, entreprenait de détacher à l'aide d'essence sa robe tachée de goudron. S'étant approchée d'une lampe à alcool avec son vêtement encore humide la jeune femme fut bientôt environnée de flammes qui mirent même le feu à la couverture dont on s'empressa de l'envelopper.

Grièvement brûlée Mme Lemarchand a été transportée à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Pour une église de chez nous.  -   Le 24 juillet, une grande kermesse aura lieu à Ver-sur-Mer au profit de la restauration de l'église. A 10 h. 30, grand’messe, célébrée par Son Excellence Mgr Turqueville, évêque des Esquimaux ; à 14 h. 30, route de Paisty-Ver, fête de plein air, nombreux jeux, attractions et comptoirs de tous genres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un camion accroche un échafaudage.  -  Conduisant un camion de la maison Roussel, de Saint-Gabriel, M. Albert Condé, se dirigeait vers la plage de Ver, lundi au début de l'après-midi. En traversant la localité, il fut gêné par une auto qui stationnait à sa gauche, M. Condé opéra alors une légère manœuvre à droite afin de pouvoir passer, mais son camion accrocha un échafaudage qui avait été fixé au mur de l'épicerie Henri.

L'échafaudage s'écroula et s'effondra sur M. Henri père, qui a été victime de contusions multiples et de deux côtes brisées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Un chantier au pillage.   -   Dans une villa sinistrée de Ver-sur-Mer, 40 sacs de plâtre appartenant à l'entreprise de travaux « Courseulles-Normandie » ont été dérobés et une vingtaine d'autres éventrés. Préjudice 10 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Au Syndicat d’initiative de Ver-sur-Mer.  -   Le Syndicat d'Initiative vient de procéder à la réélection de son Comité Administratif pour une période de trois années :

Président d'Honneur. M. Bidon, notaire, maire ; président actif, M. Jacquot, conseiller municipal ; secrétaire, M. Bihel, conseiller municipal ; trésorier, Mlle Aizpuron ; membres, MM. Désert et Luce.

Le syndicat avait beaucoup fait dans le passé pour le développement de sa belle plage de sable pur sur une longueur de 2 kilomètres, située dans la verdoyante vallée de la Provence, malheureusement, comme partout, le débarquement a passé.

Le nouveau Comité va se mettre à l'œuvre pour redonner à nouveau à cette belle station balnéaire des familles, sa renommée d'antan. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Une querelle de clocher.   -   Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous avaient habitués a plus de confiance et d'union.

Celle qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la  présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux, sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de maires des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme regrettable. Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne fois les points sur les i pour éviter le retour de querelles qui en définitive ne profiteraient à personne.

Au risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy, Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la première pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance : la subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont durs.

Pour la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en juillet prochain.

Et nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville, l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains de nos voisins de la Manche une véritable querelle ... de clocher.

Les États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe) que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester, hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon d'apprécier les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits entre Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.

Et l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies susceptibilités. (Le Bonhomme Libre)

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