Août
1926 -
Un enfant à le bras coupé.
-
Un
enfant
de 12
ans,
Gaston
Briard,
dont
le père
est entrepreneur
de maçonnerie
à Ver-sur-Mer,
entra
dans
l'atelier
de menuiserie
de M.
Coudrey, demeurant
au même
lieu,
et voulant
voir
de près
le fonctionnement
d'une
raboteuse
en marche,
il eut
le bras
droit
pris
dans
la machine.
Aux cris
poussés
par l'enfant,
un ouvrier
qui travaillait
dans
l'atelier
vint
dégager
le petit
malheureux
qui avait
le bras
complètement
sectionné
à hauteur
du coude.
Il fut
transporté
à Caen,
à la
clinique
du Dr
Mauger,
où l'opération
a été
pratiquée.
Mars
1927 -
Cambriolage de villas. -
Deux villas de Ver-sur-Mer, " la Brisette ", à M.
Heuzé de Paris, et " Sa Nou Play ", à M. Vernier, de la
Garenne-Colombe, ont été visitées par un malfaiteur, tous les meubles
ont été fouillés, mais il semble que le vol soit peu important.
- Deux villas de
Ver-sur-Mer, " la Brisette ", à M. Heuzé de Paris, et "
Sa Nou Play ", à M. Vernier, de la Garenne-Colombe, ont été
visitées par un malfaiteur, tous les meubles ont été fouillés, mais
il semble que le vol soit peu important.
Juin 1927 - Mauvaise graine. - Samedi dernier, étant
seul dans la classe, à l'école de Ver-sur-Mer, Alphonse Margueritte,
sept ans, a volé sur le bureau la montre en nickel de l'instituteur, M.
Baudry. Interrogé, le gamin a déclaré avoir remis son larcin à sa
mère. Celle -ci nie mais la montre n'est pas encore retrouvée.
Juin
1927 - Byrd à Ver. - La
Côte de Nacre est entrée dans l'histoire ! Certes, notre littoral de
Ouistreham à Ver, vit bien des embarquements et des débarquements
célèbres, des naufrages mémorables sur les rochers du Calvados, mais,
alors, il n'était pas encore la Côte de Nacre.
Il
manquait à ce poétique surnom que, vieux de 200 ans à peine, une
consécration définitive. C'est fait ! Déjà, il y a peu de semaines,
Ouistreham avait eu l'insigne honneur d'être la première cité
européenne survolée par le premier vainqueur de l'Atlantique :
Linbergh.
Et
voici que Byrd, à son tour vient, plus intimement encore, de prendre
contact avec le vieux continent, justement à Ver-sur-Mer, dont le nom,
qui signifie " Printemps", est de bonne augure pour
l'inflorescence nouvelle de l'aviation transatlantique.
Juillet
1927 -
L’ América a amerri près de Bayeux, à Ver-sur-Mer,
vendredi à 2 h. 30 du matin.
- La
pluie qui
tombait à
torrents n'a
pas permis
aux aviateurs
d'apercevoir les
signaux lumineux
des champs
d aviation
sur leur
route.
Nuit angoissante
que celle
du jeudi
au vendredi,
au cours
de laquelle,
de minute
en minute,
nous attendions
des nouvelles
précises du
commandant
Byrd et
de ses
hardis compagnons.
Les informations
les plus
contradictoires
étaient lancées,
de nombreux
points de
la côte
et des
environs
de Paris,
de Marseille
même, les
appels de
détresse de
l' América étaient
perçus.
Aveuglé, noyé,
perdu dans
la pluie
qui tombe
à torrents,
passé minuit,
l' América, assure-t-on,
erre aux
environs
de Paris,
cherchant le
Bourget dont
les feux
puissants n'arrivent
pas à
percer l'épais
rideau de
pluie.
Viry-Châtillon,
aux portes
de Paris -
mais au
sud de
la capitale
- annonce
qu'il a
capté un
radio formel
de l'América.
- Il est
minuit 45.
A
1 h.
10, Byrd,
toujours errant,
demande par
T. S.
F. qu'on
lui indique
un terrain d'atterrissage,
même
en dehors
de Paris.
Il a
renoncé au
Bourget. L'avion
n'a plus
que trois
heures d'essence.
Mais d'où
proviennent
les appels
? Quelle
est la
position
exacte de l'América
?
L'avion peut
être aux
portes de
Paris. comme
il peut
errer au-dessus
de la
Normandie
et de
la Bretagne.
Enfin,
une nouvelle
ferme : l'América
a atterri
à Issy-les-Moulineaux….
On respire.
Ils sont
saufs. Le
bel exploit
est terminé.
Et puis,
c'est la
désillusion !… Le
démenti brutal
arrive un
quart d'heure
après…. - Et
l'on ne
sait plus
rien.
Où sont-ils
? Se
sont-ils écrasés
quelque
part dans
les champs
?… C'est
probable. Où
?
Les
heures passent.
A 4 heures
et demie
du matin,
on ne
sait toujours
rien. On
dément même
officiellement les
derniers signaux
de détresse
lancés
par l'América.
Alors,
depuis combien
de temps
l'avion est-il
muet ?
Toutes les
stations radiotélégraphiques
de la
côte française,
les bateaux,
le Bourget
lui-même, ont
cessé leurs
appels vains.
Seule la
station du
Havre
s'entête à
« attaquer » l'América
qui ne
répond pas.
Et
la pluie
diluvienne continue
de tomber.
Les curieux
quittent en
masse l'aérodrome
du Bourget.
Les phares
qui n'ont
cessé de
fouiller
le ciel
durant la
nuit, rentrent
leurs pinceaux
lumineux, les
fusées se
sont éteintes.
A
huit heures
du matin,
on ne
sait encore
rien du
sort des
aviateurs. Des
agents de
police envoyés
en reconnaissance
aux environs
des aérodromes
sont rentrés
sans avoir
trouvé aucune
trace de
l'América.
Sauvés
!
Enfin, au
début de
la matinée,
une nouvelle
précise inattendue
de notre
correspondant particulier
de Bayeux :
Byrd et
ses compagnons
ont amerri
à Ver-sur-Mer.
Ils sont
saufs. Voici
cette dépêche :
Bayeux,
1er juillet
(de notre
correspondant
particulier). - Bayeux,
avion «
América » a
amerri ce
matin, à Ver-sur-Mer,
près de
Bayeux, vers
deux heures
trente, cent
mètres du
rivage où
il est
encore resté.
Les
quatre passagers
sont indemne,
l’hélice de l'avion
est brisée.
De tous
côtés les
curieux affluent.
Courseulles-sur-Mer,
1er juillet.
- C'est exactement
à 2
h. 32
ce matin
que les
aviateurs ont
touché à 1.500
mètres environ
du village
de Ver-sur-Mer.
Les
aviateurs, perdus
dans la
brume,
se guidaient
sur le
phare du
Havre, leur
intention était
de suivre
l'estuaire de
la Seine.
Ils
aperçurent à
un moment
donné les
feux du
phare de
Ver, mais
probablement
par suite d'une
panne d'huile,
ils durent
descendre sur
les flots.
La mer
était haute
à ce
moment et la
nuit complète.
Comment
ils amerrirent.
Caen,
1er juillet.
(De notre
correspondant
particulier.) - Hier
matin, vers
7 heures,
M. Bonnet,
maire de
Ver-sur-Mer, informait
par téléphone
M. le
Préfet du
Calvados que
l'avion América
avait amerri
au cours
de la
nuit, à
environ 200
mètres de
la plage
de cette
station. Le
commandant
Byrd et
ses trois
compagnons
étaient sains
et saufs,
mais leur
appareil avait
subi de
graves avaries.
Cette
communication surprit
peu M.
Hélitas, qui
avait reçu
déjà vers
2 h.
du matin,
un message
lui signalant
que l'América
avait pris
la direction
de notre
département et
atterrirait probablement
dans la
région.
Dès
qu'il eut
été mis
au courant,
M. le
Préfet se
rendit en
automobile à
la pyrotechnie
de Cormelles,
située près
du champ
d'aviation. Le
poste des
sapeurs pompiers,
aussitôt alerté,
détacha plusieurs
hommes qui
arrivèrent
quelques instants
après sur
les lieux.
On était
bientôt averti
de la
présence de
l'avion par
le bruit
du moteur,
mais l'appareil
restait invisible,
caché par
des nuages
opaques.
Une
centaine de
fusées furent
lancées
pour indiquer
aux aviateurs
la proximité
du terrain
ces fusées
n'ont sans
doute pas
été aperçues,
car après
avoir survolé
la ville
pendant quelques
minutes l'América,
toujours incertain
de sa
direction, s'était
rapidement
éloigné sans
qu'on ait
su s'il
avait bien
retrouvé sa
route. Avant
son départ,
des signaux
de détresse
confirmèrent sa
situation critique.
Droit
sur la
lumière.
Il
était environ
2 heures,
au coup
de téléphone
venu le
matin de
Ver-sur-Mer,
M. le
Préfet, accompagné
de son
chef de
cabinet, M.
Maljean, se
rendit immédiatement
dans cette localité, M.
le général
Goureau, le
commandant de
gendarmerie Fafet
et plusieurs
personnalités caennaises,
y arrivaient
presque en
même temps.
On
apprit dans
quelles circonstances
tragiques, les
quatre aviateurs
avaient terminé
leur longue
traversée.
Il ne
leur restait
que quelques
litres
d'essence. Le
commandant Byrd,
cherchait un
point d'atterrissage
favorable,
mais l'épaisse
brume qui leur
dissimulait la
terre continuait
à les
tenir
dans un
isolement angoissant.
A
l'eau !
Ayant
aperçu la lumière
du phare
de Ver-sur-Mer,
ils piquèrent
droit dans
sa direction,
tournoyèrent un
moment au-dessus
de la
petite station
balnéaire et
amerrirent à
200 mètres
du rivage
à basse
mer, le
choc fut
assez violent
et le
train d'atterrissage
se disloqua.
Les quatre
aviateurs
prirent place
sur un
léger radeau
en caoutchouc
et gagnèrent
la rive,
avant de l'atteindre,
deux d'entre
eux tombèrent
à l'eau,
mais réussirent
promptement à
rejoindre leurs
camarades à
la nage.
La mer
se retirait
lentement et
l'avion se
trouvé peu
à peu
dégagé.
A
bout de
forces
Le commandant
Byrd et
ses compagnons,
qui étaient
à bout
de forces, s'étendirent
sur le
sable et
s'y reposèrent
pendant près
d'une heure.
Ils
décidèrent ensuite
d'aller demander
du secours
dans la
localité et
prirent
ensemble le
chemin du
phare, dont
les lueurs
les avaient
guidés dans
la nuit.
Il était
4 heures
moins le
quart lorsqu'ils
frappèrent à
la porte
du gardien.
M. Lescop.
En quelques
mots, le
lieutenant Bert
Acosta, pilote
de América
qui s'exprime
assez facilement
en français
expliqua la
détresse de
ses compagnons.
Nous mourons
de faim
et de
soif dit-il,
M. Lescop
et sa
famille firent
aussitôt
chauffer du
café et
s'empressèrent
d'offrir une
chambre aux
aviateurs.
Deux
d'entre eux
acceptèrent avec
empressement cette
cordiale hospitalité,
pendant que
le commandant
Byrd, toujours
inquiet sur
le sort
de son
appareil, reprenait,
avec son
pilote,
le chemin
de la
plage. Ils
demandèrent
avec instance
à M. Lescop
de leur
procurer une
barque à
moteur pour
renflouer leur
avion. L'
América
était
toujours à
sec, mais
assez profondément
enfoncé dans
le sable.
Prévenu par
un pécheur,
M. Lepareux,
le
sympathique maire
de Ver-sur-Mer,
M. Bonnet
assura les
aviateurs
qu'il veillerait
sur l'appareil.
Par ses
soins, des
câbles l'amarrèrent
prudemment pour
le soulager.
Le
commandant Byrd
et son
lieutenant
qui paraissaient
épuisés furent
conduits chez
M. Coiffier,
adjoint. Dès
le lever
du jour,
une foule innombrable
de curieux
de toutes
les localités
voisines stationnaient
sur la
plage, de
nombreuses automobiles
arrivèrent bientôt
de Caen.
Après
avoir pris
toutes les
mesures d’ordre
jugées nécessaires,
M. le
Préfet
du Calvados,
recommanda de
laisser
reposer les
aviateurs et
de n'accepter
aucun visiteur
jusqu'à 3
heures de
l'après-midi.
Les
recommandations de
Byrd
Caen,
1er juillet.
- Ce matin,
au moment
de monter
dans sa
chambre, le
commandant Byrd
eut une
défaillance
vite surmontée.
Avant de
s'endormir, il
fit des
recommandations
minutieuses au
sujet de
son avion
et fit
placer près
de lui
une petite
cassette à
laquelle, il
semble attacher
une grande
importance, ainsi
que les
plans officiels
dont il
était chargé.
Une
Américaine en
villégiature à
Ver-sur-Mer, a
servi d'interprète
au commandant
Byrd. Celui-ci
aurait déclaré
avoir navigué
constamment dans
la brume
et cherché
les phares
pour prendre
l'estuaire
de la
Seine.
La
montre
des aviateurs
retrouvée, est
arrêtée à
2 heures.
On a
sauvé la
plus grande
partie des
documents du
bord.
Septembre
1928
-
Halot, à l'eau ! -
Venant de donner une leçon de natation, un pêcheur de
Ver-sur-Mer, M. Amédée Halot, remontait la plage, lorsqu'il entendit
soudain crier : c'était une jeune baigneuse, Mlle Peugan, qui, s'étant
aventurer à 150 mètres du rivage était en train de se noyer.
N'écoutant que son courage, M. Halot se jeta à l'eau, sauva la jeune
imprudente au prix de mille efforts et, après l'avoir animée,
s'éloigna en refusant toute récompense. Peut-être en accepterait-il
une du
gouvernement ?
- Venant de donner
une leçon de natation, un pêcheur de Ver-sur-Mer, M. Amédée Halot,
remontait la plage, lorsqu'il entendit soudain crier : c'était une
jeune baigneuse, Mlle Peugan, qui, s'étant aventurer à 150 mètres du
rivage était en train de se noyer. N'écoutant que son courage, M.
Halot se jeta à l'eau, sauva la jeune imprudente au prix de mille
efforts et, après l'avoir animée, s'éloigna en refusant toute
récompense. Peut-être en accepterait-il une du gouvernement ?
Mars
1929 -
Un noyé. -
L'autre jour, M. Lepec, maçon à Ver, a découvert à marée
basse le cadavre d'un noyé. Appelant des pêcheurs qui se trouvaient
tout prés, il se fit aider pour transporter le corps sur la grandeur
cale. M. Bonnet, maire de Ver, avait été prévenu qu'un habitant de
Bernières s'était noyé accidentellement en allant à la pêche. On
supposa que le corps trouvé sur la plage était celui-là.
La
famille fut prévenue et reconnut que le cadavre était bien celui de
leur parent, M. Maurice Bodart, 28 ans, originaire de Calais, demeurant
à Bernières chez son beau-frère, M. Paris jardiniers.
Juillet
1929 -
Petite Amérique. -
On lit dans « Excelsior » : Le commandant Byrd vient
de baptiser du nom de Ver-sur-Mer une petite île de la baie des
Baleines, sur laquelle ont été établis les campements de la
Petite Amérique, en souvenir de la petite plage normande sur laquelle,
il y a deux ans, Byrd et ses compagnons avaient pris contact avec
l'Europe, après leur traversée de l'Atlantique.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement.
Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir,
avec des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commencait à se couvrir et l'orage
semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la
température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop
fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Juillet
1929 -
Baignade tragique. -
Dimanche matin, entre 9 et 10 heures, un jeune homme de la localité de
Ver-sur-Mer se rendait prendre un bain, alors que quelques instants
auparavant il avait pris un léger repas dans un café voisin de la
plage.
Pris
sans doute d'une congestion, il disparut dans les flots et son corps fut
retrouvé l'après-midi à la basse mer. C'est nommé Alix Longuet,
journalier, 17 ans et demi. Le décés fut constaté par le docteur
Jamin de Creully.
Août
1929 -
Un noyé. -
Un jeune homme de Ver, Alix Longuet, qui prenait un bain avec son
camarade, Henri Milliard, n'ayant pas reparu pas après avoir plongé,
celui -ci en prévint M. Bonnet, maire de Ver-sur-Mer. Dans
l'après-midi, M. Bonnet ayant aperçu, à 400 mètres de sa
propriété, une forme blanche que la mer apportait, prévint MM. Le
Dard, père et fils, marins à Ver, qui se rendirent à
l'endroit désigné. Ils constatèrent que c'était le corps de
Longuet et l'apportèrent au rivage. Le cadavre fut ensuite transporté
chez M. Marguerite, beau-père de Longuet, où le docteur James, de
Creully, constata le décès.
- Un jeune homme de
Ver, Alix Longuet, qui prenait un bain avec son camarade, Henri
Milliard, n'ayant pas reparu pas après avoir plongé, celui -ci
en prévint M. Bonnet, maire de Ver-sur-Mer. Dans l'après-midi,
M. Bonnet ayant aperçu, à 400 mètres de sa propriété, une forme
blanche que la mer apportait, prévint MM. Le Dard, père et fils,
marins à Ver, qui se rendirent à l'endroit désigné. Ils
constatèrent que c'était le corps de Longuet et l'apportèrent au
rivage. Le cadavre fut ensuite transporté chez M. Marguerite,
beau-père de Longuet, où le docteur James, de Creully, constata le
décès.
Janvier
1930
-
Police correctionnelle.
-
Affaires de la région.
— Seigle Emilia, veuve Halot, 45 ans, journalière
à Ver-sur-Mer a ramassé et vendu un madrier provenant
des épaves de la mer. 16 fr. d'amende.
—
Bouquerel Edmond, 55 ans, chiffonnier à Reviers, Bouquerel Fernand, 19
ans, journalier, à Reviers, ont brisé une clôture au sieur
Quiquemelle.
Le
premier, 3 mois, 50 fr., le deuxième, 2 mois, 50 fr. — 500 fr. de
dommages-intérêts au sieur Quiquemelle, partie civile.
—
Levavasseur Pierre, 25 ans, cultivateur à Baynes, 25 fr. pour coups à
Mlle Anne Maria, sa bonne. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1930 -
Un gamin qui promet.
- Le 27
juillet, le jeune Ferdinand Sifose, âgé de 11 ans et demi, a
pénétré par escalade dans la cave de M. Warmond, de Canteleu,
en villégiature à Ver et lui a volé deux bouteilles de vin. Les
gendarmes qui n'avaient pas tardé de découvrir l'auteur du vol,
interrogèrent le jeune Sifose qu'ils trouvèrent chez ses parents.
Au
cours de l'interrogatoire, ce jeune apache asséna un violent coup de
poing en plein visage au maréchal-des-logis chef Saquet, qui écrivait
assis à une table et refusa toute déclaration. Le jeune voyou a été
mis en état d'arrestation.
Juillet 1931
-
Pêche macabre. -
Se trouvant en mer en face de Ver, un marin de Courseulles, M.
Lahaye, à repêché un cadavre, flottant à la surface, qu'il a ramené
à Courseulles. Le corps habillé de vêtements de marin, paraît avoir
séjourné longtemps dans l'eau car il était décomposé. Il n'a pu
être encore identifié.
Août
1931 -
Travaux de défense du littoral.
- Commune de Ver.
Cette commune a construit une digue en ciment armé de 100 m, de
longueur à la suite d'une autre digue de pareille longueur faite
l'année précédente.
Janvier
1933 - Macabre découverte. -
En creusant une tranchée dans la cour de son habitation, M. Coiffier,
cultivateur à Ver-sur-Mer, a mis à jour des ossements humains.
Il s'agirait d'un homme de petite taille, dont la mort pourrait
remonter à 150 ans.
Janvier
1934 -
Le gardien de phare de Ver-sur-Mer meurt électrocuté.
-
M.
Lescop, le gardien de phare de Ver-sur-Mer, qui eut sa photo sur tous
les journaux de France et d’Amérique il y a sept ans parce que c’est
lui qui avait accueilli après leur amerrissage sur les côtes normandes
l’aviateur Byrd et ses compagnons qui venaient de traverser l’Atlantique
à bord de « l’América », a trouvé la mort dans des
circonstances particulièrement tragiques.
Gardien
du phare de Ver-sur-Mer, M. Lescop qui y habitait avec sa femme et sa
jeune fille en assurait également l’entretien. Il avait été chargé
il y a quelques jours de repeindre le pylône extérieur installé dans
la cour du phare et pour exécuter ce travail avait pris la précaution
de couper le courant à haute tension qui passe dans les fils soutenus
par ce pylône.
Son
travail achevé M. Lescop pénétrant à l’intérieur du phare ouvrit
la porte du poste d’alimentation du radio phare pour manœuvrer les
interrupteurs qu’il avait fermés quelque temps auparavant. Que se
passa-t-il exactement à ce moment ?
L’enquête
n’a pas encore permis de le découvrir. M. Lescop tomba en avant et
vint appuyer de tout son poids sur un des fils partant de ces
interrupteurs et dans lesquels passe un courant d’environ 15 000
volts.
La
mort du malheureux fut instantanée. Lorsque peu de temps après sa
femme et sa fille le trouvant dans cette position le dégagèrent, il
avait cessé de vivre.
Novembre
1936 -
La
tempête sur nos cotes
du Bessin.
-
Sur
tout le littoral du Bessin, la tempête a causé de gros dégâts.
La
terrible tempête qui a débuté dans a soirée de samedi pour se
poursuivre durant la plus grande partie de la nuit a causé sur toute la
côte du Bessin des dégâts considérables et, en certains
points, des travaux importants ont été absolument anéantis par les
vagues.
Partant
de Courseulles on trouve les premières atteintes de la mer à Ver, où
il digue a subi quelques dommages mais sans gravité, c’est sur la
route de Ver à Asnelles que l'on commence à s'apercevoir de la
violence à laquelle ont pu atteindre les éléments déchaînés.
La
partie de la route, où une digue a été édifiée
voilà quelques années, couverte de sable et de galets, montre qu'il ne
faisait guère bon se trouver à cet endroit.
Plus
loin on remarque une maison qui est édifiée à droite de la route,
c'est-à-dire tout à fait en bordure de la mer et que les gens du pays
appellent « la maison aux chiens ». Elle a subi quelques dégâts et
le garde-chasse qui l'habite et surveille le marais avoisinant a dû
l'évacuer avant-hier soir alors que l'eau commençait à l'envahir.
Hier matin à son retour, il a constaté qu'une vingtaine de volailles
composant sa basse-cour avaient été enlevées, ainsi que ses lapins.
Les larges barrières qui fermaient l’entrée du jardin ont été
transportées à une cinquantaine de mètres après avoir été
arrachées. Partout d'ailleurs les clôtures sont en miettes et, par
endroits, on retrouve d'énormes blocs de maçonnerie tout on se demande
comment ils ont pu être ainsi transportés.
La
partie de la place réservée aux cabines des baigneurs est
complètement rasée.
Chez
le baron Reille. le jardin est envahi par l'eau qui s'écoule en
abondance, passant sous les portes, il en était de même pour la niche
du chien dont l'occupant, qui n'avait pu être sauvé à temps, était
noyé.
Du
marais, complètement inondé, l'eau doit s'écouler par un certain
nombre de ruisseaux et comme l'embouchure de ceux-ci se trouvait
ensablée, l'inondation avait, à Meuvaines, gagné la route, qui était
impraticable.
A
Asnelles, la première estimation porte à une centaine de mille francs
les dégâts causés.
A
plusieurs endroits, la digue est sérieusement endommagée et devra
faire l'objet d'importantes réparations. Mais ce sont les villas
longeant la mer qui ont subi les plus fortes atteintes. Le mur de
clôture surmonté d'une grille, qui garde la propriété du général
marquis de Saint-Mars a été déplacé.
Arromanches,
blottie dans son coin, a été à peu près épargnée, et l'on ne
remarque qu'une brèche dans la digue, à l'extrémité droite et un
épi détérioré près de la Brèche de Tracy.
Il
faut ensuite gagner Port-en-Bessin et c'est là qu'en dépit de la
protection de la jetée, la mer s'est faite la plus menaçante. Samedi
soir ce fut pour certains habitants
une véritable terreur, car nul ne pouvait aller plut loin que le petit
édicule situé à l'entrée des bassins. Les pierres, les pavés,
étaient arrachés et projetés contre les maisons. Il était devenu
impossible d'apercevoir la poissonnerie que les vagues recouvraient et
des lames d'une violence inouïe enfoncèrent le bas des portes à
l'hôtel de la Marine.
Hier
matin, on a pu constater que les ravagea ne se limitaient pas là et
que, sur une grande longueur, les énormes plot de pierres formant le
parapet de la jetée avaient été enlevés comme des fétus de paille
et précipités dans l'avant-port.
De
mémoire de marin, on n'avait jamais vu semblable coup de mer, et
l'émotion était grande dans la population maritime.
Plus
loin, à Vierville, le réparations effectuées par la municipalité au
boulevard de Cauvigny ont été anéanties et de nombreuses palissades
ont été arrachées.
Des
dégâts considérables ont été causés à
Maisy, tandis que Grandcamp était à peu près épargné.
Dans
le courant de la journée, M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, a visité
toute la région sinistrée, accompagné de M. Chabrun, ingénieur des
Ponts et Chaussées.
Il
a été reçu à Grandcamp par M. Damnecourt, président du Syndicat de
défense du littoral, et à Port-en-Bessin, par M. Taussac, maire de la
localité, qui lui ont exposé l'étendue des dégâts et exprimé
l'espoir que le gouvernement apportera de larges secours pour la
réparation des ouvrages sinistrés.
(source M. du C.)
Juin
1937
- Une
curieuse affaire. –
Lorsqu'il
s'en retourna à Paris, où il habite, M. Louis Fel laissa son
automobile chez Mme Louise Marie, à Ver-sur-Mer. Mais il sut que cette
dernière s'en servait fréquemment, et samedi, il vint à Bayeux, dans
l'intention de la prendre sur le fait. Il prévint la police et on vit,
en effet, sa voiture circuler en ville.
Mme
Marie, appelée au commissariat déclara se servir de la voiture en
dédommagement de dettes qu'aurait contracté envers elle, M. Pel.
Quant
à celui-ci, il ne put fournir les papiers de l'auto qui sont chez son
cousin, M Robert Médoux, demeurant à Tunis, qui a acheté la voiture
en association avec lui. paraît-il.
Une
enquête est ouverte pour essayer de tirer cette histoire au clair.
(source M. du C.)
Juin
1937
- Il
y a dix ans... « l’America
» se posait à Ver-sur-Mer.
– Tous
les anniversaires ne sont pas douloureux comme celui du « Brignogan »,
que nous rappelions hier. Et la date du 1er juillet 1927,
évoque pour nous le souvenir d'un des plus beaux exploits qui aient
marqué la conquête pacifique de l'Air : la traversée aérienne de
l'Atlantique par les quatre passagers de I' « America ». C'est en
effet, ce jour-là, à l'aube naissante que Byrd et ses compagnons,
après avoir vaincu l'Océan, faillirent trouver sur la grève normande
une fin tragique.
Rappelons
en quelques lignes ce que fut l'héroïque aventure.
Ce
que fut le raid de « I'America »
Parti
le 29 juin, à 10 h. 24 (heure
Paris), du champ d'aviation de Roosevelt Field, près de New-York,
« l’Amcrica » emmenait quatre passagers : le commandant
Richard Byrd, aujourd'hui amiral, le
lieutenant George Noville, le pilote Bert Acosta, qui, deux mois plus
tôt, avait battu le record du monde de durée sans escale par 50 heures
11' 25", et le mécanicien suédois Balchen.
L'avion
navigua dans la brume pendant la plus grande partie de son survol de
l'Atlantique. Vers 20 h. 30, le 30 juin, il atteignait les côtes
françaises au Cap Finisterre et piquait vers Le Bourget où il était
impatiemment attendu.
"
Nos instruments de précision, expliqua Byrd
plus tard, avaient jusqu'alors fonctionné normalement et nous pensions
arriver au Bourget sans encombre lorsqu'à notre grand étonnement,
nous nous retrouvâmes brusquement près de la mer alors que nous
pensions l'avoir laissée derrière nous depuis longtemps. L'aiguille de
notre compas avait dévié ». Dans la pluie et dans le brouillard
opaque, l'avion erra plusieurs heures couvrant un long circuit durant
lequel il survola Caen, où il fut identifié et où des feux furent
vainement allumés au champ de Cormelles pour lui indiquer la
possibilité d'atterrir, et probablement aussi Paris.
A
4 h. du matin, les réservoirs de « l'America » étaient
vides et Byrd, apercevant la faible lueur d'un phare, donnait l'ordre
d'amerrir. L'équipage lança une fusée et Balchen, qui pilotait à ce
moment, coupa les gaz. Par bonheur l'avion n'était qu'à 300 mètres du
littoral et la mer était presque basse. A l'aide de canots
pneumatiques, Byrd et ses compagnons gagnèrent la côte. Peu après,
des pêcheurs allant relever leurs filets découvraient sur la plage
Byrd et Noville. Dans le même temps, Balchen et Acosta. se
présentaient au phare de Ver, où ils étaient réconfortés et pourvus
de vêlements secs, cependant que le commandant de « l'America »
et son second recevaient l'hospitalité du Maire de la localité, M.
Coeffier.
Une
véritable foule se rua le lendemain à Ver. Après avoir été fêtés
par la population du village, il y eut réception officielle à la salle
des fêtes, discours et musique ! l'équipage de « l'America »
recevait à Caen l'hospitalité de M. Hélitas, préfet du Calvados.
On
a inauguré ce matin, la première pierre du monument commémoratif.
C'est
pour commémorer cet anniversaire qu'une cérémonie avait été
organisée ce matin, à Ver-sur-Mer, cérémonie au cours de laquelle a
été posée, tout au moins symboliquement, la première pierre du
monument destiné à perpétuer le souvenir du fabuleux exploit.
Aucune
publicité n'ayant été faite, la Presse locale n'avait même pas été
prévenue, l'assistance se réduisait à la population de Ver et aux
quelques personnalités invitées. Il n'y avait aux côtés de M.
Bénazet, président de la Commission Aéronautique de la Chambre, et du
délégué du Comité du monument, M. Montagutelli, que M. Pinel,
sous-préfet de Bayeux, le Colonel Guyaumars, représentant le
Ministère de l'Air et le Commandant Dauphy, attaché au même
ministère.
La
cérémonie fut simple et brève. A 9 heures, le cortège, comprenant
les personnalités et la Municipalité, précédées par la fanfare et
les sapeurs-pompiers, s'est rendu de la mairie à l'endroit où
s'élèvera le monument, au haut de la côte, une distance assez grande
de l'endroit où atterrit l' « America ». C’est là que M. Benazet,
qui s'était trouvé retardé, rejoignit le cortège, et prononça un
discours que suivit le rite usuel du scellement d'une première pierre,
promue pour la circonstance à la dignité requise. Puis on repartit
dans le même ordre pour la Mairie où un vin d'honneur attendait les
invités. Un banquet termina la cérémonie.
Ce
fut ce qu'on pourrait appeler une solennité intime.
(source le Moniteur du
Calvados)
Juin
1937
- Près
de ver, un homme est
blessé par une auto. -
Alors
qu'il regonflait l'un des pneus de sa bicyclette, sur la route
d'Arromanches à Courseulles, le jeune Paul
Leroy, 15 ans, employé au service de M. Pottier, charcutier, rue de la
Mer, à Courseulles, a été heurté par une automobile pilotée par M,
Maurice Delquignies, 56 ans, chauffeur d'une entreprise de messageries,
demeurant à Houlgate.
Le
jeune Leroy a été blessé à la jambe gauche.
M,
Delquignies, qui n'avait pas
stoppé après l'accident, a déclaré qu'il ne s'était aperçu de
celui-ci. (source le
Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Les effets de l’orage dans le Bessin. -
Au
cours du violent orage qui s'est abattu sur la région de Bayeux, la
foudre est tombée à plusieurs endroits : rue Larcher, sur l'église
Saint-Exupère et sur le transformateur électrique de la place de la
Halle.
Elle
est tombée également à Sommervieu et à Juaye-Mondaye où elle a
incendié un sapin dans le parc du Château.
Sur
le secteur de Ryes et vers la région de Ver et Courseulles, les
communications téléphoniques ont été coupées dans la soirée. Fort
heureusement, on ne signale aucun accident de personne. (source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
De nouveaux monuments historiques.
- Des
monuments viennent d'être classés dans diverses communes du Calvados.
Ce sont, à Bernières-sur-Mer, les pavillons du XVIIe
siècle du château ; à Saint-André-sur-Orne, le chœur de
l'église ; à Sept-Vents, dans l'ancien prieuré bénédictin de
Saint-Laurent, le rétable de l'ancienne chapelle et une statue
au-dessus de la porte d'entrée ; à Tierceville, dans l'église
paroissiale, les fonts baptismaux ; à Longues-sur-Mer, dans l'église,
une statue du XVIe siècle ; à Ver-sur-Mer, dans
l'église, un bas-relief du XIVe siècle; à
Fierville-les-Parcs, dans l'église, un retable et deux bois sculptés ;
à Blainville, dans l'église, un retable et deux statues ; à
Bénouville, dans l'église, le tabernacle ; à Vaux-sur-Seulles, dans
l'église, une toile de Jean Restout. (source le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Une barque de pêche chavire au large de Ver-sur-Mer.
- Samedi,
vers
la fin de l'après-midi, bien que la mer fût assez houleuse,
M.
Fernand Ledard, 54 ans, son fils Jean, 16 ans, et son neveu, Pierre Ledard, étaient partis
sur une
barque pour pêcher
au
large
de Ver-sur-Mer.
Soudain, à deux milles de la côte, l'embarcation
se
retourna.
M.
Pierre Ledard disparut en quelques instants. M. Fernand Ledard et son fils s'agrippèrent à la barque, Ils furent sauvés par MM. Amédée Douet et Guérin, pêcheur, qui, témoins de l'accident, s'étaient portés au
secours
des
naufragés avec
une barque
à
moteur.
Ramenés
à
terre,
MM.
Fernand
et Jean
Ledard reçurent les soins que nécessitait leur état. Ce pénible accident a causé une vive émotion sur la côte.
(source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Un
veau échappé d’un herbage cause un accident d’auto.
-
M.
Jean Leveau, 28 ans, rédacteur au Crédit Municipal de Paris, circulait
en automobile en compagnie de sa femme et de sa grand'mère sur la route
d'Asnelles à Courseulles lorsqu'arrivé à proximité de la commune de
Ver-sur-Mer, un veau débouchant d'un sentier
à sa gauche, se présenta sur la route, à deux mètres seulement de sa
voiture.
Pour
l'éviter, M. Leveau donna un brusque coup de volant à droite, mais en
raison de l'état bombé de la route et la défectuosité
des bas côtés, l'automobile, après avoir fait plusieurs embardées,
capota et se retourna sur le toit, les roues en l'air.
M.
Leveau fut légèrement blessé au visage et Mme Leveau mère, qui est
âgée de 83 ans, a subi une très forte commotion également et a été
blessée au front et à la main droit. Elle se plaint de vives
souffrances dans les jambes. Les deux blessés ont reçu les soins de M.
Jacquot, pharmacien à Ver-sur-Mer et furent examinés ensuite par M. le
docteur Zaepfell.
M.
Leveau a déposé une plainte contre le propriétaire de l'animal
échappé et cause de l'accident. C'est M. Adrien Bunel, jardinier à
Ver-sur-Mer, qui affirme avoir pourtant attaché la bête. (source
le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Un coup de frein, fait capoter une voiture.
- M.
Jules Rosset, 24 ans, plombier à Villers-sur-Mer, descendait la côte
de Dives en automobile, pour se rendre dans le Chemin aux Loups, quand,
ayant dû changer de direction, il se trouva en présence de deux
promeneuses.
Pour
éviter l'une d'elles, il donna un violent coup de frein et un coup de
volant à gauche, à la suite de quoi le véhicule capota.
Le
conducteur ainsi que Mlle Marie-Thérèse Troublat, 23 ans, demeurant à
Issy-les-Moulineaux, ont été blessés.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Est-ce un bolide ?
- On
a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers
20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de
Nantes à Quimper .
Le
même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait
observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud,
accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest
en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.
Il
ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la
rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La
parole est aux astronomes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Sauveteur récompensés.
- Des
récompenses sont accordées aux personnes dont les noms suivent :
Mention
honorable : MM. Georges Guérin, 28 ans ; Amédée
Douet, 53 ans, domicilié à Caen, ayant fait preuve de dévouement, le
22 mai dernier, en se portant sur une légère embarcation, au secours
de trois pêcheurs dont la barque avait chaviré au large de
Ver-sur-Mer, ont réussi à sauver deux d'entre eux.
Fernand
Le Dard, 16 ans, mousse, le 22 mai dernier, tandis que l'embarcation sur
laquelle il était, monté avait chaviré, au large de Ver-sur-Mer, a
courageusement soutenu sur l'eau, l'un des deux autres occupants, en
attendant arrivée des secours. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Les réfugiés espagnols ont quitté la gare Saint-Martin.
- L'autorité
préfectorale a été amenée à prendre des mesures spéciales à
l'égard des réfugiés espagnols hébergés jusqu'ici à la gare
Saint-Martin. On se souvient qu'un certain nombre
d'entre eux avaient cru bon de participer à un meeting politique où
ils n'avaient que faire, violant ainsi les lois les plus élémentaires
de l'hospitalité.
Il
a donc été décidé de transférer ces réfugiés à Langrune. Hier,
à 14 h. 30, les 170 Espagnols de la gare Saint-Martin, ont été
conduits à la colonie de vacances du Petit-Paradis, à Langrune. A
partir de 11 heures, et pour éviter tout incident, un service d'ordre
avait été organisé à l'intérieur et aux abords de la gare
Saint-Martin, et les opérations d'embarquement purent se dérouler sans
incident.
En
passant à Cresserons, on y prit 50 réfugiés, afin de décongestionner
la colonie. Lundi prochain, ils seront rejoints à Langrune, par une
trentaine de leurs compatriotes actuellement à l'hôpital de Caen.
Quant
aux Espagnols de la Maladrerie, qui sont d'ailleurs des réfugiés
libres, ils vont partir prochainement pour la colonie communiste
d'Argenteuil, à Ver-sur-Mer. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Un Cultivateur est victime d’un escroc.
– Le 20
juillet, M. Marcel Leloy, 26 ans, cultivateur à Ver-sur-Mer, avait
échangé son automobile contre une voiture neuve, par l'intermédiaire
d'un agent, demeurant à Caen.
M.
Leloy achetait cette voiture pour le prix de 16 980 fr. et on lui
reprenait l'ancienne pour la somme de 10 800 fr. Il accepta de donner,
séance tenante, au représentant, un acompte de 1 000 frs. Puis, le 31
juillet, il reçut à nouveau la visite de son vendeur, qui se fit
remettre encore 2 000 fr. affirmant à M. Leroy qui avait gardé pour
l'instant son ancienne voiture qu'il aurait, son auto neuve le 8 août
au plus tard. Quelques jours après, nôtre homme revint encore, cette
fois pour prendre livraison de l'automobile de son client.
M.
Leloy accepta de laisser partir sa voiture puisqu'on lui en prêtait une
autre en attendant la neuve qui, décidément, n'arrivait pas vite. Mais
voilà que le 7 août, affirmant à M. Leloy, qui avait geur vint
chercher cette dernière automobile, disant aux voisins « qu'il
aurait la neuve le lendemain ». Mais l'attente fut vaine et M. Leloy se
décida finalement à aller voir dans un garage caennais ce qu'il en
advenait.
Là,
on n'avait pas enregistré de vente. On envoya le client au sous-agent
qui avait racheté son ancienne voiture, mais qui, lui, n'avait pas non
plus passé de commande pour une neuve. C'est alors que M. Leloy vit
qu'il avait été berné par le représentant et, qu'en réalité, il
était escroqué de sa voiture et des 3 000 francs d'acompte versés,
soit au total d'une somme de 13 800 francs. Il a déposé plainte et les
gendarmes de Ryes cherchent à tirer au clair cette affaire, aussi
étrange qu'embrouillée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940
- Une belle citation. - C'est
avec plaisir
que nous
reproduisons
la belle
citation, accompagnée
de la
Croix de
Guerre, qu’a
valu à
M. Henri
Jaquot, de Bonnebosq,
sa magnifique
conduite
aux armées :
« Cavalier d'un
groupe de
reconnaissance,
Henri Jaquot
a fait
preuve de
courage et
de dévouement
en accompagnant,
spontanément,
son sous-officier
qui s'était
porté, en
terrain découvert,
pour protéger
par son
fusil mitrailleur
des camarades
pris sous
le feu
de l'ennemi.
Toujours volontaire
pour les
patrouilles ».
M. Jaquot
est le
fils de
M. Jaquot,
pharmacien à
Ver-sur-Mer.
Mai
1940
-
La protection de la Côte de Nacre.
- Pour procéder
à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les
dernières tempêtes, l'assemblée départementale avait désigné une
Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à
Ver, elle a parcouru d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la
première partie de ce chemin se trouve la limite même du niveau des
marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d'
Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs
points. La visite de cette partie de la côte n'avait qu'un
intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été
antérieurement décidé.
De
Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont
considérables et l'organisation de la défense présente un intérêt
incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être entreprise d'urgence
si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée
dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater
l'efficacité de certains travaux entrepris antérieurement. C'est ainsi
que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis
empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.
A
Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux.
à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement
dans les ouvrages appartenant à l'Etat, qui se doit d'intervenir
le premier.
à
l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil
général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des
maintenant et sans attendre, les travaux nécessaires. à cet
effet, M. Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il
s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants
terrains bâtis et d'une partie de la voie ferrée de Courseulles. Il a
donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des Propriétaires
de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux
de défense immédiate qui comprendront surtout la construction
d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission
spéciale. On a voté aussi un crédit provisionnel pour les
travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et
Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la
commune de Luc-sur-mer, pour les travaux nécessaires à la
réparation de sa digue. Enfin, une subvention a été accordée à la
commune de Grandcamp pour la construction d'un épi prolongeant la
jetée est du port.
Juin
1940
- Un
bavard. -
Le général de Gaulle, qui
a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus
actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire
des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu
l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses
déclarations doivent être regardées comme nulles et non
avenues.
Ce
trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il
engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner
l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré
l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal
Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est
vraiment bien regrettable.
Juin
1940
-
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un
écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à
avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous
étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle
saison que nous lever une heure plus tôt !
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart
d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer
nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions
déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison
que nous lever une heure plus tôt !
Août
1940
- Déclaration
des récoltes. -
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle,
est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant
le 1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Août
1940
- Le
C.D. 205. -
Traduisez, le chemin départemental 205. à son sujet, un lecteur
de la côte nous a demandé si la déviation de cette route reliant
Ver-sur-Mer à la gare d'Asnelles avait été votée à la
dernière session du Conseil Général.
Le
service vicinal, questionné, a répondu que la déviation du 205 avait
bien été décidée. Ce travail, qui permettra d'éviter la route au
moment des grandes tempêtes qui la rendent impraticable, est
attendu avec impatience par tous les habitants de cette région.
Septembre
1940 -
Au feu !
- A
Ver-sur-Mer, une grange à M. Henri Guérin, cultivateur au bourg, a
été détruite par le feu. 300 bottes de paille et un tombereau ont
également souffert. Les pertes sont estimées à 3 000 francs.
Mai
1941
- Avis à la
Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple,
que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité
militaire allemande la plus proche.
Juillet
1941
-
Baignade tragique.
- Contremaître dans
une entreprise d'extraction de tourbe, à Ver-sur-Mer, M. Michel
Gregorieff, 40 ans, d'origine russe, avait été prendre un bain sur la
plage. Inquiète de ne pas le voir revenir, sa femme alla à sa
recherche et ne trouva plus que ses effets restés sur le rivage. Elle
appela alors à l'aide et l'on
retrouva bientôt le corps du malheureux. Tous les soins furent inutiles
: la mort avait fait son oeuvre. -
Contremaître dans une entreprise d'extraction de tourbe, à
Ver-sur-Mer, M. Michel Gregorieff, 40 ans, d'origine russe, avait
été prendre un bain sur la plage. Inquiète de ne pas le voir revenir,
sa femme alla à sa recherche et ne trouva plus que ses effets restés
sur le rivage. Elle appela alors à l'aide et l'on retrouva
bientôt le corps du malheureux. Tous les soins furent inutiles : la
mort avait fait son oeuvre.
Décembre
1941
- Avis
à la population. -
Le chef des
Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris
l'arrêté suivant : « Des
aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des
départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des
pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces
pigeons avec des nouvelles.
Nous
espérons que la population française, songeant aux graves
conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais
livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au bureau militaire
allemand le plus proche ou à la mairie.
A
l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le
matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à
terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des
Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la
Manche.
Je
compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne
qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans
délai aux autorités allemandes ».
Janvier
1942
- Tickets
de sucre. -
Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941
(titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et
seront employés pour les régimes concurremment avec les nouveaux
tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)
Janvier
1942
-
Les tickets de charcuterie.
- Le Préfet a
arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de
janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront utilisés en
principe pour la charcuterie.
Les
tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement
sans valeur.
Mai
1942 - Aux habitants de la zone côtière. -
Le Préfet du Calvados a fait connaître que toutes les personnes
résidant en zone côtière interdite, doivent être pourvues d'une
attestation de résidence. La vérification de ces permis de circuler
est souvent effectuée.
De
plus, une nouvelle mesure est appliquée depuis le 20 mai : Apposition
d'une affiche sur le côté intérieur de la porte d'entrée de chaque
maison indiquant : 1° Le nombre total de ses habitants ; 2°
Leurs noms et prénoms ; 3° leur profession ; 4° La date
et le lieu de leur naissance ; 5° Leur domicile antérieur. Ces
affiches doivent être tenues au fur et à mesure des changements
de domicile.
Juin
1944 - Bataille de Normandie. -
Lors de la bataille de Normandie, Ver-sur-Mer se situait à la jonction
entre Gold Beach où débarquèrent les troupes britanniques et Juno
Beach où débarquèrent les troupes canadiennes. La bataille coûta à
la commune neuf victimes civiles, 165 maisons rasées, et 167
partiellement détruites. L'Amiral Ramsay qui commandait le
débarquement établit et maintint son état major dans une maison près
de la pharmacie.
Décembre
1944 -
Le déminage des zones côtières.
- Les populations côtières sont invitées à donner aux
agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur
les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement
des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de
déminage soient entreprises.
- Les populations côtières sont invitées à donner aux
agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur
les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des
mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de
déminage soient entreprises.
Avril
1946 -
Un heureux choix. -
Par
arrêté du ministre de l’Intérieur, M. Gustave Cardot a été nommé
au grade de sous-lieutenant commandant le corps de sapeur-pompiers de
Ver-sur-Mer. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Une chenillette saute sur une mine.
- A
proximité de la plage de Ver, une chenillette du service de déminage
pilotée par un prisonnier allemand, a sauté sur une mine anti-char, en
passant sur un talus en bordure de la route de Graye. Le conducteur a
été grièvement blessé. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Le remembrement à Vers-sur-Mer.
- Les
propriétaires dont les terrains doivent être remembrés sont priés de
présenter sans faute à la mairie, aux jours et aux heures fixés par
le directeur de l’association syndicale de remembrement.
Une
convocation individuelle leur est adressée où sont mentionnées les
différentes pièces à produire. Les propriétaires qui ne peuvent de
présenter eux-même doivent se faire remplacer par un mandataire muni d’une
procuration. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Circulation interdite. –
La
circulation des véhicules vient d’être interdite sur la route
départemental de Courseulles à Vers-Plage, sur une longueur de 3 km.
350.
Cette
route ayant été complètement détériorée au débarquement, a besoin
d’être refaite. Déjà une équipe importante d’ouvriers attend la
fin de la période de froid pour commencer les travaux. La seule
voie praticable en ce moment, de Courseulles à Ver, est la route
départementale passant par Graye-sur-Mer. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Une villa au pillage. –
Des inconnus ont pénétré dans la villa
« Bagatelle » à Ver-sur-Mer, et bouleversé de fond en
comble les appartements de l’habitation. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Les baignades tragiques. –
Un groupe d’enfants de colonies de vacances se baignaient sur
la plage de Ver, lorsque huit d’entre eux furent enlevés par une
vague.
Des
sauveteurs accourus parvinrent à ramener sept enfants au rivage. Le
corps de Mlle Leloë, 14 ans, dont les parents cuisiniers au Lycée
Malherbe, à Caen, sont actuellement employés à la villa « Les
Tamaris », n’a pas été retrouvé. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
La tragédie de Ver. –
Le corps de la petite Colette Leloë, 14 ans, victime de la
dramatique baignade que nous avons relatée dans notre précédent
numéro, a été
retrouvé sur la grève, à marée descendante, non loin de l’endroit
où veillait son père qui, avec les moniteurs et monitrices d’une
des colonies de vacances, le docteur Roullé, maire de Graye et le
personnel du Préventorium, le recherchait depuis de longues
heures.
Nous
prions les parents de la malheureuse enfant de croire à la part
sincère que nous prenons au deuil qui les frappe. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Un enfant écrasé par un car.
–
Un groupe d’enfants de la colonie de vacances du Centre d’Apprentissage
de Douvres jouait sur la route entre Ver et Asnelles. Au passage d’un
car, l’un d’eux, Émile Besnard, 15 ans, ne put gagner assez vite la
berne, fut happé par le véhicule et tué sur le coup. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Un cultivateur l'échappe belle.
- En
labourant un champ qui avait été cependant déminé, M. Léon Gautier,
cultivateur à Ver a mis à jour antichar. Par chance, l'explosif n'a
pas éclaté. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Le « Montcalm » et l’ « Arromanches »
aux fêtes du débarquement.
- Le
croiseur lourd « Montcalm » qui intervint au cours des
opérations devant Port-en-Bessin et le porte-avion
« Arromanches », prendront part aux manifestations
organisées sur le littoral. C'est deux navires seront pour la
circonstance, détachés des forces qui effectueront des manœuvres au
large des côtes normandes et bretonnes au début de juin. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 - L'aménagement
de la plage de Ver. -
Les
propriétaires riverains de la plage qui ont l'intention de reconstruire
immédiatement leurs immeubles et qui n'ont pu examiner le plan
d'aménagement exposé à la mairie du 15 au 24 mars dernier, doivent
s'assurer que leurs immeubles ne sont pas touchés par le plan
d'urbanisme.
Certaines
avenues seront élargies, telles que l'avenue Matussière, portée de 6
m. à 8 m., l'avenue suivante, portée à 6 m. Une autre avenue
perpendiculaire à la plage et qui s'arrêtait
à la villa « Vire-au-Vent », doit être prolongée jusqu'à
la route de Courseulles. Enfin une grande avenue, à mi-distance de la
mer et de la route de Courseulles et parallèle à cette route, coupera
toutes les propriétés depuis la cale jusqu'à l'avenue G.-Felin.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Une cuisinière explose.
-
A l'issue d'un repas en compagnie de plusieurs amis une explosion
s'est produite au domicile de M. Rouzé, à Ver-sur-Mer. Sous la
violence de la déflagration le fourneau de cuisine vola en éclats à
travers la pièce.
Aucun
des convives n'a été blessé. Des morceaux d'un détonateurs ont été
retrouvés dans le foyer de la cuisinière. La gendarmerie a été
informée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Drôle de jeu. -
Deux gamins de Louviers et de Colombes, âgés une dizaine
d'années, en vacances à Ver-sur-Mer, ont grimpé sur le toit d'une
maison sinistrée appartenant à Mme Madeleine Barazetti et enlevé les
tuiles et les ardoises qui restaient. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Décembre
1948 -
Le remembrement à Ver.
- Le
plan définitif de remembrement est à la disposition des intéressés
à la mairie de Ver. Différentes modifications ont été apportées au
projet primitif ; plusieurs avenues sont élargies, des voies
nouvelles sont prévues certaines propriétés sont amputées et divers
immeubles ne pourront être reconstruits sur leur ancien emplacement.
Des contestations sont probables. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 - Le
Calvados à l'honneur. -
Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Bayeux
Canton
de Ryes :
Arromanches-les-Bains (R) ; Asnelles (R) ;
Sainte-Croix-sur-Mer (R) ; Ver-sur-Mer (R).
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Victime de son imprudence. -
S'étant rendue à bicyclette chez ses parents domiciliés à
Ver, Mme Simone Lemarchand, entreprenait de détacher à l'aide
d'essence sa robe tachée de goudron. S'étant approchée d'une lampe à
alcool avec son vêtement encore humide la jeune femme fut bientôt
environnée de flammes qui mirent même le feu à la couverture dont on
s'empressa de l'envelopper.
Grièvement
brûlée Mme Lemarchand a été transportée à l'hôpital de Bayeux.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Pour une église de chez nous.
-
Le 24 juillet, une grande kermesse aura lieu à Ver-sur-Mer au
profit de la restauration de l'église. A 10 h. 30, grand’messe,
célébrée par Son Excellence Mgr Turqueville, évêque des Esquimaux ;
à 14 h. 30, route de Paisty-Ver, fête de plein air, nombreux jeux,
attractions et comptoirs de tous genres. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1949 -
Un camion accroche un échafaudage.
-
Conduisant un camion de la maison Roussel, de Saint-Gabriel, M.
Albert Condé, se dirigeait vers la plage de Ver, lundi au début de
l'après-midi. En traversant la localité, il fut gêné par une auto
qui stationnait à sa gauche, M. Condé opéra alors une légère manœuvre
à droite afin de pouvoir passer, mais son camion accrocha un
échafaudage qui avait été fixé au mur de l'épicerie Henri.
L'échafaudage
s'écroula et s'effondra sur M. Henri père, qui a été victime de
contusions multiples et de deux côtes brisées. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1949 -
Un chantier au pillage.
- Dans
une villa sinistrée de Ver-sur-Mer, 40 sacs de plâtre appartenant à
l'entreprise de travaux « Courseulles-Normandie » ont été
dérobés et une vingtaine d'autres éventrés. Préjudice 10 000
francs. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Au Syndicat d’initiative de Ver-sur-Mer.
- Le
Syndicat d'Initiative vient de procéder à la réélection de son
Comité Administratif pour une période de trois années :
Président
d'Honneur. M. Bidon, notaire, maire ; président actif, M. Jacquot,
conseiller municipal ; secrétaire, M. Bihel, conseiller municipal
; trésorier, Mlle Aizpuron ; membres, MM. Désert et Luce.
Le
syndicat avait beaucoup fait dans le passé pour le développement de sa
belle plage de sable pur sur une longueur de 2 kilomètres, située dans
la verdoyante vallée de la Provence, malheureusement, comme partout, le
débarquement a passé.
Le
nouveau Comité va se mettre à l'œuvre pour redonner à nouveau
à cette belle station balnéaire des familles, sa renommée d'antan. (
Le Bonhomme Libre )
Avril
1950
-
Une querelle de clocher.
-
Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment
cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous
avaient habitués a plus de confiance et d'union.
Celle
qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la
présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux, sous-préfet
; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs collègue du
Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de l'assemblée départementale
du Calvados, et d'une cinquantaine de maires des communes du littoral, a
témoigné d'un particularisme regrettable. Peut être après tout
valait-il mieux mettre une bonne fois les points sur les i pour éviter
le retour de querelles qui en définitive ne profiteraient à personne.
Au
risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les fêtes
anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy,
Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à
Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu
l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la première
pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance : la
subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an
dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont
durs.
Pour
la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit
sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du
port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un
milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder
devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore
utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en
juillet prochain.
Et
nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de
débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port américain
de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres autres dépenses,
la reconstruction de l'église de Vierville, l'organisation de musées
à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le monument projeté à Bayeux et
la réfection de la flèche de Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet
souleva de la part de certains de nos voisins de la Manche une véritable
querelle ... de clocher.
Les
États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils
en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les
deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le
secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur
Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de
l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait
jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe)
que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du
littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester,
hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon d'apprécier
les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits entre
Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.
Et
l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un
parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions
administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en
attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies
susceptibilités. (Le Bonhomme Libre) |