15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VERSAINVILLE

Canton de Falaise

Les habitants de la commune de Versainville sont des Versainvillais, Versainvillaises.

Février 1831    -    Incendie.   -   Le 19 de ce mois, un incendie causé par imprudence, a consumé sept maisons dans la commune de Versainville, arrondissement de Falaise.

Grâce au zèle des pompiers et d'une foule d'habitants de Falaise, qui se portèrent en toute hâte sur les lieux, on parvint après trois heures d'un travail très actif à arrêter les progrès du feu, qui menaçait plusieurs corps de bâtiments voisins.

M. le principal du collège se rendit aussi à Versainville, accompagné des élèves les plus forts, qui tous rivalisèrent de zèle et d'ardeur avec les habitants pour empêcher l'incendie d'étendre ses ravages. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1849  -  Nouvelles Diverses.   -   Quoique favorisée par un temps assez beau, la foire de la Mi-Carême a été des plus médiocres. Les chevaux se sont fort mal vendus ; ils étaient cependant offerts à vil prix.

Le commerce de détail n'a pas fait de brillantes affaires, cependant, la foule était considérable, et tous nos marchés présentaient un aspect très animé, [Pilote du Calvados.)

— Une découverte, qui intéressera sans doute la science archéologique, vient d'avoir lieu dans l'arrondissement de Falaise ; c'est une charte d'un Guillaume de Villy, faite en faveur de l'abbaye de Saint-André. Cette charte quoique ne portant aucune date, appartient au XIIIe siècle, car elle a été faite sous l'épiscopat de Lisiard, évêque de Séez, qui vivait alors.

Cette curieuse pièce est entre les mains de M Janvrain, instituteur à Versainville, membre de la société des antiquaires de Normandie, qui en a fait la découverte. Elle porte donation de la dîme des revenus d'un seigneurs de Feuguerolles et de Guillaume de Villy. (Journal de Falaise.)

  Un habitant de Livry a fait le pari de boire dans l'espace de six heure un litre et demi d'eau-de-vie ; à peine ce malheureux était-il arrivé au quart de sa tâche, qu'il a succombé. (source Journal de Honfleur)

 

Avril 1858   -   On lit dans « Le Messager de la Charité ».   -   Dernièrement, nous écrit M. l’inspecteur de l’instruction primaire de l’arrondissement de Falaise, M. Françoise, instituteur public à Versainville, près Falaise, s’étant cassé la jambe en revenant de donner une leçon, fut obligé de garder le lit pendant sept semaines par suite de ce funeste accident.

Pendant ce temps, dans le seul intérêt de ce malheureux père de famille, M. l'abbé Lesieur, curé de la paroisse, fit régulièrement l’école à la place du blessé. Un pareil fait, si honorable pour celui qui en est l’auteur, n’a pas besoin de commentaire. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1870   -   Fait divers.   -  Le dix janvier, dans la matinée, un affreux accident a en lieu au moulin de la Vallée, commune de Versainville, canton de Falaise.

Le sieur Fleury, meunier, et sa femme étaient occupés dans l'intérieur du moulin, à monter des sacs de blé. Tout à coup, les jupons de madame Fleury se trouvent enroulés autour de l'arbre vertical et de transmission, d'une façon si malheureuse, que la pauvre femme est fortement serrée contre l'arbre et par ses jupes et par une corde autour de laquelle elle avait le bras gauche engagé.

Aux cris poussés par l'infortunée, au désordre qui règne dans les cordages, M. Fleury pressent un accident. Il descend précipitamment de l'étage supérieur où il se trouvait en ce moment, et court bien vite baisser la vanne, mais, malgré toute sa diligence et sa célérité, lorsqu'il revient pour retirer sa femme de l'horrible position qu'elle occupe, il constate que le bras gauche de l'infortunée est horriblement mutilé et fracturé à deux endroits. Madame Fleury était enceinte et dans le septième mois de sa grossesse. À peine eut-elle reçu les premiers soins, qu'elle se trouva prise des douleurs de l'enfantement et mit au monde un enfant du sexe féminin, qui vit et paraît se bien porter.

Mardi matin, MM. les docteurs Bodey, Turgis et Liette, après avoir examiné les graves désordres de la blessure, ont décidé, d'un unanime accord, qu'il y avait lieu de procéder à  l'amputation du bras de Mme  Fleury. L'opération a été faite immédiatement. On espère sauver la mère et l'enfant.

Il résulte des déclarations des époux Fleury, qu'on peut attribuer cet accident à un défaut de précaution d'abord, ensuite a un étourdissement dont la victime aurait été atteinte en travaillant.

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -  Le 28 mai, vers dix heures et demie du soir, un incendie présumé accidentel a détruit un corps de bâtiment à usage de bergerie, situé à Versainville. Perte, 900 fr. Assurée.

 

Janvier 1874   -   Une histoire de jour de l'an !  -   C'est Joliveau, maçon à Versainville, qui en est le héros.

Rentrant le 31 au soir, quelque peu pompette :

— Tiens, se dit notre homme, si j'profitiomes d'l'occasion pour aller souhaiter la bonne année à Catin, ma voisine.

Aussitôt dit, aussitôt tenté...

Joliveau se dirige vers la porte de la voisine.….. lève la clanche.….. avance vers le lit….. et à la place que doit occuper sur l'oreiller la tête de Catin, il approche ses lèvres grosses et rouges…..

— Mais, sapristi, comment, donc qu' t'es couchie, Catin, murmure le galant Voisin….. c'est pas ta goule, cha !

Joliveau, pour bien s'en convaincre, approche une deuxième fois ses lèvres….. un beulement répond à cette nouvelle accolade.

V là le gas pris de peur, il crie au secours, les voisins accourent avec des lanternes, et jettent un peu de clarté sur cette scène.

Joliveau s'était trompé,  au lieu de la porte à Catin, il avait pris celle de l’étable, et au lieu de donner un bécot à sa voisine, il avait embrassé un veau de six semaines…….  

 

Mars 1877   -  Révision.  -  Les opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle ils se livrent pour leur compte ou pour celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.

 

Mars 1877   -  La température.  -  Le temps est toujours très mauvais. Pendant qu'il pleut ici, ils neige dans l'est. En Russie, la reprise du froid a fait descendre le thermomètre jusqu'à vingt-huit degrés au-dessous de zéro.

 

Mars 1877   -  La récolte du cidre et du vin.  -  La quantité, de cidre récoltée en 1876, est évaluée approximativement à 7 036 000 hectolitres, elle est inférieure de 11 221 000 hectolitres à la récolte de 1875, et beaucoup au-dessous de la moyenne des dix dernières années, qui est de 10 093 000 hectolitres. La récolte des vins, en 1876, est évaluée à 41 848 000 hectolitres, c'est-à-dire à la moitié de la récolte précédente, qui avait atteint 83 632 000 hectolitres environ.

 

Mars 1877   -  Un homme écrasé.  -  Mardi, à 5 heures du soir, le nommé Michel-Parfait Lebourgeois, marchand de fromages à Boissey, est tombé accidentellement d'une voiture  qu'il conduisait sur la route nationale n° 4 de Falaise à Rouen, territoire de la commune de Versainville, La mort a été instantanée.  

 

Décembre 1879  -  Accident.  -  Une charrette appartenant à M. Désiré Dumont, meunier à Versainville, et conduite par lui, a été brisée le 30 novembre dernier, au passage à niveau de la route de Falaise à Livarot, par un train se dirigeant sur Berjou-Cahan.

Le conducteur et le cheval n'ont pas été blessés. Le cheval a été effrayé par le bruit du train et a franchi la barrière, malgré les efforts de son conducteur.  

 

Avril 1890  -  Un incendie.  - Un incendie a détruit un hectare et demi de jeunes sapins dans un bois appartenant à la commune de Versainville. Le feu a été mis à de l'herbe sèche au pied des sapins. Perte 500 fr.  

 

Octobre 1891  -  Une victime du travail.  -  Jeudi, à Falaise, le sieur Ferdinand Lecouvreur, 55 ans, maçon, demeurant à Versainville, était occupé à poser une pierre de 600 kilog. environ, devant former le couronnement d'une porte de l'habitation appartenant au sieur Sebire, rue des Prémontrés. Un faux mouvement sans doute fit basculer cette pierre sur une des jambes de ce malheureux, qui a été pour ainsi dire broyée.  

 

Janvier 1898  -  Audacieuse tentative de vol.  -  L'autre nuit, des cambrioleurs ont pénétré dans la salle à manger du château de Versainville par une fenêtre donnant sur le parc et qui fermait mal et ont fait main basse sur l'argenterie. Le comte de Versainville, réveillé par le bruit de sa porte que l'on essayait de forcer, donna l'éveil aux gens du château et tout le monde fut vite sur pied, mais les cambrioleurs avaient déguerpi. On trouva dans la salle à manger les lustres allumés, des verres de vin servis, et l'argenterie éparse sur les meubles. La gendarmerie recherche activement ces audacieux voleurs. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1898  -  Suicides.  -  Le sieur Aimable Dupont, 50 ans, domicilié au Mesnil-Au-zouf, s'est coupé la gorge d'un coup de rasoir, à Montchauvet, près Bény-Bocage, chez sa mère, 70 ans, où il travaillait plusieurs jours par semaine. Il a expiré au bout de quelques heures. On dit que le désespéré se serait suicidé parce qu'une jeune fille du Mesnil-Auzouf, qui fut quelque temps au service de la mère de Dupont, serait enceinte de ses oeuvres. 

—- Une jeune fille de 18 ans 1/2, jouissant de la meilleure réputation, s'est jetée dans l'étang du château de Versainville, près Falaise. Le valet de chambre de M. de Versainville se  jeta dans l'eau et parvint à ramener le corps au bord de l'étang, mais la mort avait déjà fait son oeuvre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Victime de l'ivresse.  -  On a trouvé à Versainville, près Falaise, sous les murs du parc du château, le cadavre d'un domestique de ferme connu sous le nom du père François et âgé de 45 ans. On suppose qu'étant ivre, il est tombé. La terre et les feuilles entrées dans sa bouche l'ont étouffé..  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901   -   Suicide.  -   Le sieur Martial Graffet, 20 ans, demeurant à Versainville, près Falaise, s'est tué en se tirant un coup de revolver au cœur. Le motif du suicide est inconnu. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -  La rage.  -  Un chien, reconnu enragé, a été tué à Versainville, près Falaise. Six autres chiens et un mouton qu'il avait mordus ont été abattus. Le sieur Chevalier, demeurant à Falaise, faubourg St-Laurent, qui avait été mordu à la main par l'animal, est parti pour l'institut Pasteur. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Mort de Froid.  -  Le cadavre du sieur François Sébire, 66 ans, journalier à Versainville, près Falaise, qui était disparu depuis deux jours, a été trouvé sur un chemin, par sa fille. Le malheureux avait succombé à une congestion occasionnée par le froid.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Domestique rancunier.  -   Pierre Louvet, 38 ans, à Epaney, sorti depuis quelques jours de la prison de Falaise, en voulait au sieur Ferdinand Sevestre, 77 ans, cultivateur à Versainville, chez lequel il avait été domestique. Le trouvant dans un champ, il se jeta sur lui, cherchant à le frapper avec un couteau. Aux cris du vieillard, des personnes accoururent qui désarmèrent Louvet.

Plainte a été portée contre lui. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1915  -  La Peur des boches.  -  A Versainville, près Falaise, la veuve Houguet, 37 ans, s'est jetée dans son puits d'où on a pu la retirer à temps. La pauvre vieille avait eu l'imagination frappée par les cruautés commises par les Allemands, et elle préférait se suicider, a-t-elle déclaré, plutôt que d'être tuée par les Boches, coupée en morceaux et jetée   en pâture aux porcs.

 

Avril 1916  -  Outrages.  -  Dans la soirée du 23 mars, M. Née, garde-champêtre à Versainville, sortait de chez Mme Jourdain, lorsque Almire Leménager, taupier au même lieu,  l’interpella grossièrement en lui disant qu’il avait fait injustement imposer son chien à la première catégorie. Le garde-champêtre essaya en vain de lui faire comprendre que cela  était affaire des répartiteurs. Des injures le remercièrent. Comme c’est la seconde fois que M. Née est outragé par cet individu et pour le même motif, il a déposé une plainte contre lui.

 

Septembre 1916  -  Complicité de désertion.  -  On a arrêté, ces jours-ci, à Bretteville-sur-Dives, une femme Duclos, 28 ans, qui, pour favoriser la désertion du soldat Bichot, lequel  n'avait pas rejoint son corps, à la suite d'un congé de convalescence passé à Potigny, lui avait procuré des effets civils. Bichot a été arrêté à Versainville. La femme Duclos, dont le mari est mobilisé en Algérie, a une conduite déplorable, elle a été condamnée déjà plusieurs fois. Elle est mère de deux enfants, qui ont été confiés à l'Assistance publique.

 

Mars 1917  -  Suicide.  -  M. Constant-Victor Yvon, né le 23 octobre 1874, à Flers (Orne), a été trouvé pendu à un pommier, à 200 mètres du village. Ce malheureux s'est suicidé pour  échapper à la misère.

 

 Janvier 1918  -  Arrestation d’un déserteur.  -  Le 30 cembre, dans la matinée, la gendarmerie de Falaise arrêtait à Versainville, le soldat Bourdon, Gaston-Charles, 28 ans, mécanicien, à Evron (Mayenne), soldat au 5e  d'infanterie, déserteur de son corps il fut reconduit le même jour, à midi. Dès le soir, cinq heures profitant du moment de la soupe Bourdon escalada un mûr, et prit de nouveau la fuite.

La gendarmerie, aussitôt prévenue, se mit à ses trousses, et le déserteur fut découvert le 3 janvier, à six heures du matin, chez son amie, la veuve Guillot. née Léontine Capitrel, âgée de 24 ans, demeurant à Versainville.

Cette dernière portait à manger à Bourdon dans les Monts-d'Eraines, près du champ de tir, il s'était réfugie depuis son évasion, il se cachait dans une bouverie, et venait coucher à Versainville  pendant la nuit.

Bourdon a été enfermé dans les locaux disciplinaires de la caserne et soumis à une active surveillance. Sa maîtresse la veuve Guillot a été arrêtée pour recel de déserteur. ainsi que sa mère, la nommée Hougnot, femme divorcée de Capitrel, demeurant à Versainville. Toutes deux ont été écrouées à la maison d'arrêt de Falaise.

 

Avril  1919    -     La Police dans les Campagnes.   -   Les préfets ont adressé une circulaire aux maires de leur département pour annoncer une modification de la police des villes et des campagnes.

Devant l'impuissance de certaines municipalités à réprimer les crimes et les délits, elles auraient demandé au Ministre de l'Intérieur de créer un système nouveau de policiers relevant du Gouvernement.

Ce serait donc substituer à la police municipale une police gouvernementale, à la gendarmerie de nouveaux gendarmes, aux gardes champêtres de nouveaux gardes champêtres.

Voila donc du coup tout le personnel municipal de police mis à pied, pour être remplacé par un autre qui ne fera pas mieux.

Mais on créera ainsi de nouveaux fonctionnaires qui recevront directement de l'Etat de nouveaux traitements et qui enlèveront aux municipalités toute initiative, toute responsabilité, tout intérêt même à la répression des crimes.

Et on parle de décentralisation !

La commune de Versainville a pris une délibération dans laquelle elle proteste contre le projet ministériel. Elle constate, avec raison, que le Jour où on empêcherait les roulottes de parcourir les routes, on éviterait beaucoup de crimes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1920  -  Le feu.  -   Un violent incendie a éclaté, l'autre jour, dans la ferme exploitée par M. Foyer, à Versainville, et a détruit un bâtiment à usage d'étable, et grenier, renfermant 6 000 bottes de foin. 

Le sinistre est dû à l'imprudence d'un jeune domestique, Lucien Bernier, 15 ans, qui a mis le feu en allumant une cigarette. M. Foyer estime ses pertes à 20 000 francs. On ignore encore le montant de celles du propriétaire, le marquis de Versainville, Il y a assurance pour le tout. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Victime de son courage.   -   Voyant venir à vive allure un attelage sans conducteur, M. Léon Travers, propriétaire à Versainville, canton de Falaise, s'est jeté à la tête de l'animal afin de tenter de l'arrêter.

Ne pouvant y réussir, M. Travers a lâché prise et une des roues de la voiture lui a écrasé le pied. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Les chevaux et la chaleur.   -   Le jeune René Jardin, 19 ans, cultivateur à Varsainville, canton de Falaise, menait, dans la plaine, une faucheuse-lieuse. Il venait de terminer la pièce lorsque l’un des chevaux, agacé de tourner sur place, lança une ruade atteignant le jeune homme à la poitrine et lui fracturant plusieurs côtes.

— M. Hubert Hélène, 33 ans, domestique à Cintheaux, canton de Brelteville-sur-Laize allait conduire un cheval au piquet dans un herbage lorsque l'animal, ayant pris peur se cabra et envoya un coup de pied à la tête du malheureux domestique. Grièvement blessé, M. Hélène a été transporté à l'hôpital de Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Traîné par un cheval.  -  M. Marcel Jardin, cultivateur, rentrait des champs à la ferme monté sur un cheval, celui-ci ayant pris peur renversa son conducteur dont malheureusement un pied fut pris dans les traits, il fut traîné ainsi pendant, quarante mètres par la bête, affolée. Le docteur Saillant a constaté des contusions sur tout le corps et quarante jours de repos seront cessaires au blessé pour son rétablissement.

 

Septembre 1924  -  Violent orage.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche vers 3 heures du matin, un violent orage s'est déclaré sur Falaise et ses environs. La foudre est tombée en plusieurs endroits, sans causer d'accident de personnes. A Versainville, la foudre est tombée sur un arbre.  

 

Février 1926  -  Médaille militaire.  -  La daille militaire et la croix de guerre ont été conférées à la mémoire du soldat Moutier Robert-Octave, du 119e régiment d'infanterie, mort pour la France.
« Tombé en brave au poste d'honneur confié à sa garde, le 29 octobre 1914, à la ferme du Luxembourg. Croix de guerre avec étoile de bronze.

La famille de ce brave habite Versainville.

 

Juillet 1926  -  Sans-gêne.  -  Mme Thouroude, débitante à Falaise, place Belle-Croix, possède à Versanville, une petite maison inhabitée et un champ entouré de ronces artificielles,  l'autre jour, Mme Thouroude demanda à M. Travers, cultivateur, de lui faucher le foin de son champ, celui-ci se rendit le lendemain à la propriété de la débitante et constata qu'il n'y avait plus d'herbe, celle-ci ayant été pâturée, une chèvre et une vache y avaient été mises au piquet.

Mme Thouroude, avertie, porta plainte et on sut que que les animaux appartenaient à Pierre Legoux, 70 ans, cultivateur, à Chènedouit (Orne). Celui-ci déclara qu'il y a déjà plusieurs années, il louait le champ à M. Foyer, propriétaire, et qu'il croyait avoir encore le droit d'y faire pâturer ses bestiaux, mais la propriété est vendue à Mme Thouroude depuis deux ans et dont le préjudice pour cette année est de 150 francs.

 

Juillet  1928  -  Cheval emballé.  -  M. Auguste Peschet, cultivateur, revenait du marché de Falaise, lorsque dans le chemin conduisant à sa ferme, son cheval attelé à une charrette normande s'emballa, malgré les efforts faits par le conducteur qui, voyant le danger, avait sauté à la tête de l'animal pour le maintenir, le cheval traversa la cour de la ferme et passa au travers d'une grande barrière par suite du choc, l’équipage fut rompu et la voiture très abîmée. Le cheval, continuant sa course, fut retrouvé dans un pré. Les dégâts sont importants.

 

Juin 1930  -  Un bœuf électrocuté.  -  À Versainville,  canton de Falaise, un bœuf au pacage dans un herbage, s'étant approché d'un poteau en ciment armé supportant la ligne à  haute tension, a été foudroyé. Le propriétaire M. Picot, étant accouru, reçut une violente commotion, et le petit vacher fut renversé par la secousse. D'après les techniciens, l'accident serait dû à une fêlure d'un isolateur en verre  : par suite de l'humidité, le contact s'établit ainsi entre le câble et les parties métalliques du poteau, autour duquel le sol se trouva imprégné d'électricité. Le bœuf, étant venu être paître la, fut électrocuté. Son propriétaire sera indemnisé par la société d'électricité de Caen.

 

Mars 1932   -    Vol sacrilège.   -   M. l'abbé Tesson, curé de Villy, desservant de Versainville, canton de Falaise, constatait récemment, dans l'église de ce bourg, que deux troncs avaient été ouverts. Le prêtre, qui n'avait pas recueilli les aumônes depuis une quinzaine de jours, ne peut dire, même approximativement, quelle somme les cambrioleurs ont pu emporter ni à quelle date exacte ils ont fait le coup.

L'église de Versainville est l'objet de fréquentes visites de fidèles à la statue de St. Eutrone qui y laissent parfois des offrandes importantes. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Acharné à mourir.   -   M. Briard, garde-chef de Mme la marquise de Versainville, s'est tiré un coup de carabine sous le menton et sa femme l'a découvert ainsi blessé près de son habitation.

Il y a quatre ans déjà, M. Briard, au cours d'une crise, avait voulu attenter à ses jours avec un fusil de chasse et s'était grièvement blessé à la figure. Détail particulièrement triste : le ménage a eu 18 enfants : 8 vivent encore avec les parents et le dernier a reçu le parrainage du Président de la République. M. Briard a été transporté à l'hôpital de Falaise. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Et les mœurs ?   -    On se souvient de la tentative de suicide du nommé Briard, ex-garde-chasse à Versainville, canton de Falaise. Une enquête vient d'être ouverte sur une grave affaire de mœurs dont cet individu, aujourd'hui guéri, se serait rendu coupable, en 1925, et peu de jours avant sa première tentative de suicide. (Bonhomme Normand)

 

Février 1937  -  Un vieillard brûlé vif.  -  Lundi, vers 18 heures, M. Prosper Faucon, âgé de 70 ans, domicilié chez ses enfants, était assis dans sa chambre près de la cheminée, lorsque, en se penchant, il tomba la tête en avant dans le foyer. 

Le vieillard, qui était impotent, ne put se retirer, quand sa fille, Mme Ralu, arriva pour le secourir, le septuagénaire avait le crâne horriblement brûlé, il mourut dans la nuit, après plusieurs heures d'horribles souffrances. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Le désespoir d’un malade.   -    Malade depuis déjà longtemps, M. Léon Liard, 66 ans, domicilié chez son beau-frère, M. Auguste Peschet, à Versainville, manifestait de temps à l'autre l'intention d’en finir avec la vie.

Mardi, après avoir déjeuné comme de coutume, M. Liard alla travailler dans l'étable. Comme il tardait à revenir, son neveu, Raymond Peschet, alla voir ce qu'il faisait et le trouva  pendu.

La corde fut aussitôt coupée, mais tous les soins donnés au désespérée furent inutiles. Le docteur Legendre ne put que constater le décès.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1941   -   Exercices de tirs de l'armée allemande le 22 janvier 1941.   -   Le Préfet du Calvados porte à la connaissance du public que de nouveaux exercices de tirs de l'armée allemande. Auront lieu le 22 janvier, de 9 heures à 18 heures, sur le Champ de tir de Falaise, situé sur les communes de Berniéres-d'AiIly, Epaney, Perriéres, Olendon, Eraines, Damblainville, Versainville.
Les limite du champ de tir sont indiquées par des tableaux de signalisation (la délimitation exacte du champ figure sur un plan déposé à la mairie de chaque commune).
Il est interdit de circuler sur le territoire du champ de tir pendant les tirs sans autorisation spéciale de l'armée allemande.
L'agglomération de Sainte-Anne-d'Entremont et la maison située à l'entrée de la route conduisant à la route nationale de Falaise à Lisieux, devront être entièrement évacuées de 8 heures à 18 heures.
Pendant les tirs, tous les travaux dans les champs et les bois doivent être interrompus à l'intérieur de la zone dangereuse. Les animaux en liberté sont en danger et, dans
l'intérêt même de leurs propriétaires, doivent être retirés.
Pendant la durée des tirs, toutes les routes et tous les chemins traversant le champ de tir sont barrés. Des tableaux indiquant les dérivations sont posés et les chemins et les routes barrés sont gardés par des sentinelles.
Le public est avisé que l'inobservation des prescriptions ci-dessus indiquées est susceptible d'entraîner les plus graves inconvénients.

 

Février 1941  -  Exercice de tirs de l'armée allemande.  -  De de nouveaux exercices de tir auront lieu les 14 février et 22 février, 6 mars et 18 mars, de 9 heures à 18 heures, sur le champ de tir de Falaise (Mise en batterie, au nord de Versainville).

Les évacuations prévues devront être terminées une heure avant le début de tirs. Par ordre des autorités allemandes, elles devront être entièrement évacuées pendant les heures de tir, la localité de Sainte-Anne-d'Entremont ainsi que la maison située à l'entrée de la route conduisant d'Epaney à la route nationale de Falaise à Lisieux.

 

Septembre 1942   -   Trois condamnations.   -   Pour vol d'un veau, la nuit, dans un herbage, au préjudice de Mme Lebaud, cultivatrice à Versainville, près Falaise, les nommés Fernand Montel, 31 ans, docker ; Maurice Allo, 20 ans, menuisier, et Robert Morant, 20 ans, ouvrier agricole, tous trois de Falaise, sont condamnés chacun à 2 ans de prison, mais les deux derniers avec sursis, par le Tribunal Spécial de Caen, spécialement réuni pour cette affaire. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1945  -  Comme au vaudeville.  -  M. Cussot garde-Chasse à Versainville, a surpris son collègue Hérel, alors que celui-ci chassait sans autorisation sur les terres de M. Brilland. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1945  -  Choses municipales.  -  L’assemblée communale de Versainville a élu maire M. Henri Picot et adjoint M. Moiseron. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1946  -  On a arrêté.  -   Maurice Dupont, 23 ans, manœuvre à Versainville, engagé dans la Légion Étrangère et recherché pour désertion.

A Caumont-sur-Orne, un individu prétendant se nommer Letourneux et exerçant la profession de scieur de bois ; sa véritable identité est Marcel Derencourt, 25 ans, secrétaire à Paris, recherché pour vols, trahison et atteinte à la sûreté extérieure de l’État. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  Des travaux au château de Versainville.     Le magnifique domaine dont nous annoncions récemment l’acquisition par la Société Ford, qui se propose d’y installer une colonie de vacances, va être l’objet d’importants travaux. A cet effet, l’acquéreur a obtenu des Beaux-Arts l’autorisation d’édifier une seconde aile. Les communs seront aménagés en clinique. Une première tranche de 15 millions de travaux va être entreprise. Un personnel de 60 hommes et femmes sera pris sur place et, en 1948, la colonie abritera en permanence une centaine d’enfants. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Chose promise chose due.   -   Pris de remords d'avoir frappé sans motif M. Hector Pighi, 48 ans, cimentier à Versainville, le nommé Marc Vincent 22 ans, mécanicien, reconduisit sa victime à son domicile et lui versa une indemnité de 500 francs pour « arranger l'affaire ». Il s'était aussi engagé, paraît-il, à payer les frais médicaux et pharmaceutiques ainsi que les jours de repos de M. Pighi, celui-ci se voyant rien venir à porter plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   La mort qui rode.   -   Alors qu'il se rendait à son travail à Versainville, M. Charles Patoche, 66 ans, ouvrier peintre, demeurant à Falaise, faubourg Saint-Laurent, s'est affaissé foudroyé par une rupture d'anévrisme. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -    Les voleurs de bestiaux approvisionnaient un boucher.   -  Il y a deux mois, un bœuf était volé à Versainville, dans l'herbage de M. Oriot. Le 8 juillet, une vache disparaissait de l'herbage de M. Marcel Jardin, toujours à Versainville. Pour sortir la bête, les voleurs avaient cisaillé la clôture.

L'enquête conduisit les gendarmes de Falaise à Damblainville où ils questionnèrent les commis de la boucherie Jean Martin. Ceux-ci déclarèrent que le matin du 8 juillet, il avaient trouvé, attachée dans l’étable, une vache qu'ils avaient abattue sur l'ordre de leur patron. La bête correspondait au signalement de celle volée à M. Jardin.

Interrogé Martin donna une explication qui, par la suite, fut reconnue mensongère. Il avoua enfin que la bête lui avait été amenée par son ami Eugène Busnoult, manœuvre à Versainville. Celui-ci passa également des aveux.

En compagnie d'un nommé Edmond Simonet, maçon, Busnoult avait volé les deux animaux dans le but d'aider Martin qui se trouvait dans une situation financière assez embarrassée. Les deux hommes lui avaient même promis de lui fournir une autre bête.

Martin avait versé  à ses amis 20 000 francs au total. Il prétend ce que contestent Busnoult et Simonnet qu'il ignorait tout de leurs agissements. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un drame du désobusage à Versainville.  -  Trois ouvriers de l'entreprise Metal-Fer étaient occupés dans les Monts d'Eraines à des travaux de désobusage lorsque soudain un engin fit explosion tuant sur le coup, M. Ernest Lemarchand, 39 ans, domicilie à Houlgate.

Atteint également par des éclats du projectile, ses deux camarades furent transportés à l'hôpital de Falaise ou l'un d'eux, M. Roger Provost, 37 ans, demeurant à Ifs, ne tarda pas à succomber. Le troisième, M. Alexandre Papillon, 34 ans, de Crèvecoeur-en-Auge, a été moins grièvement blessé.

M. Lemarchand laisse une veuve et neuf enfants. M. Provost était marié et père de cinq enfants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Une vieille habitude.   -   Transformé en travailleur libre, l'allemand Werner Kinger ne l'avait pas été pour autant en honnête homme. Cet ancien soldat d'Hitler vient d'être arrêté pour vois au préjudice de son patron, M. Bossut, de Versainville. Il a dérobé à celui-ci une vingtaine de kilogs de petits pois qu’il se proposait de vendre afin de s’offrir des cigarettes, et de la farine que deux de ses camarades ont emporté en Allemagne au cours d'une permission. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1950   -   Versainville a honoré ses morts.   -   Pour rendre hommage à la mémoire des victimes civiles de la dernière guerre nées ou domiciliées dans leur commune, les habitants de Versainville ont fait ériger un mémorial qui a été apposé sur le mur extérieur de l'église, dont l'inauguration a eu lieu sous la présidence du docteur Cailloué, conseiller général. Une messe fut célébrée par M. le curé de Damblainville, desservant de la commune, qui donna l'absoute.

Devant la plaque due au ciseau de M. Guénolé, un artiste falaisien de talent, le maire, M. Picot, rappela le souvenir des victimes : Mmes Aubin, Baudron, Guérin ; M. le comte de La Rochefoucault, MM. Dumont, Ménager et Sevestre. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une rallonge pour les chasseurs de Versainville.   -   Les chasseurs de la commune sont informés qu'une autorisation de destruction de lapins, au fusil, est accordée jusqu'au 31 mars sur les terres de la société de chasse de Versainville. L'autorisation est valable deux jours par semaine à raison de huit fusils à la fois.

Pour plus amples renseignements s'adresser à M. Picot, maire. ( Le Bonhomme Libre )

VERSAINVILLE   -   Le Château

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