Août
1928 -
Une fuite.
-
Une dame
Lesage,
née
Alexandrine
Pedros,
55 ans,
matelassière,
domiciliée
à Verson,
où elle
est propriétaire
de deux
maisons,
a porté
plainte
contre
son ami,
un nommé
Romain
Boucher,
qui,
après
une discussion,
lui aurait
porté
des coups
et serait
parti pour
une destination
inconnue, emportant
une somme
de 1.400
francs, gagnée
en commun.
Boucher aurait
détourné, en
outre,
une cardeuse
et un
métier appartenant
à la plaignante
et que
celle-ci estime
à 500
francs. Le
fugitif fait
l'objet de
recherches.
Mars
1929 -
A la suite d'une réprimande un jeune homme se suicide. - A
la suite d'une affaire de vitres brisées à laquelle il était mêlé,
Mme Coeuret, ménagère à Verson, réprimandait
son fils René, âgé de 22 ans et le menaçait des gendarmes. Sans
répondre quoi que ce soit, le jeune homme montait dans sa chambre et se
tirait un coup de fusil de chasse. On imagine le désespoir de la
malheureuse famille.
Avril
1930 - Une meule flambe. - Prés
de Verson, une meule d'orge et de paille d'avoine, proche d'un chemin et
appartenant à M. Dubosq, cultivateur, a été incendiée. Les
dégâts sont de 1.800 fr. On croit que le feu a été
causé par un fumeur imprudent.
Décembre
1934 - Crime ou accident ?
- On découvre à Verson le cadavre d'une femme disparue
depuis deux mois.
Dimanche matin, deux chasseurs de Verson. MM. Lubin. longeant le cours
de l'Odon et suivant la berge, aperçurent soudain un cadavre de femme
qui émergeait de l'eau à l'endroit où la rivière fait un coude, à
proximité du lieudit « la Croix-Baugeard ». Immédiatement, ils
prévinrent les autorités et les gendarmes de
Bretteville-l'Orgueilleuse, et le nécessaire fut fait pour retirer de
l'eau le cadavre, qui paraissait y avoir séjourné depuis un temps
assez long.
L'identification fut assez rapide: il s'agissait d'une femme de Mouen,
disparue depuis deux mois environ de son domicile, Mme veuve Marie
Jeanne âgée de 63 ans. Mme Jeanne, qui a eu quatre enfants,
trois garçons et une fille, vivait simplement mais sans manquer de
rien, dans une petite maison de Mouen. Un peu « drôlette »,
comme on dit dans le pays, la sexagénaire, qui n'avait pas besoin
de cela pour vivre. ne travaillait que de temps à autre. Elle
préférait faire de longues promenades dans les environs, dont elle
connaissait tous les chemins et sentiers. Très souvent, les
habitants de Verson l'avaient vu passer près de chez eux et
avaient échangé avec elle quelques propos de bonne humeur. Au début
de novembre dernier, Mme Jeanne se présenta chez Mlle Lavinay,
cultivatrice. propriétaire à Mouen, avec laquelle elle entretenait
d'excellentes relations, et lui dit qu'elle viendrait l'aider « aux
betteraves ».
Quoique Mlle Lavinay lui ait répondu qu'elle n'avait besoin de
personne, la sexagénaire n'en resta pas moins, quelques jours à la
ferme. Le jeudi soir 8 novembre, elle prévint qu'elle ne
viendrait pas travailler le lendemain. car elle avait, dit-elle, des
courses à faire.
Le vendredi, personne ne la vit, mais on ne s'inquiéta pas de son
absence. Ce n'est que le samedi matin, lorsque ses fils ne la virent pas
reprendre son travail avec eux, ainsi qu'e!le l'avait promis,
qu'ils commencèrent à s'inquiéter. Ils allèrent chez elle et
trouvèrent la maison vide.
Des
recherches aussitôt entreprises, aussi bien à Mouen qu'à Verson et
dans les communes voisines, devraient rester sans résultats. La
rivière, dont les eaux à ce moment n'étaient pas
particulièrement hautes, fut visitée dans la traversée de ces
communes sans aucun succès. Et hier matin, son cadavre était
découvert, comme nous venons de le relater.
De l'avis de tous ceux que nous avons pu interroger, il faut
nettement écarter l'hypothèse du suicide Mme Jeanne n'avait aucune
raison d'attenter à ses jours, nous dit-on de toutes parts.
Restent alors à envisager l'accident ou le crime. Il semble bien
que la thèse de l'accident doive l'emporter dans l'esprit des gens.
Pour beaucoup, il apparaît comme tout à fait vraisemblable que,
soit le jeudi soir, soit le vendredi soir, en rentrant chez elle, Mme
Jeanne se sera égarée dans la nuit, et que, croyant suivre un chemin
conduisant à son habitation en longeant la rivière, elle aura
emprunté un chemin conduisant directement à l'Odon. Arrivée au bord
de l'eau, la pauvre femme aura perdu l'équilibre et sera tombée à
l'eau la tête la première.
Son corps aurait alors été dissimulé par le courant sous les
branchages, et petit à petit aurait gagné l'endroit où on devait le
retrouver. Notons que cet endroit est distant d'au moins quatre
kilomètres de la maison d'habitation de Mme Jeanne.
On
ne sera définitivement fixé sur la mort de Mme Jeanne que lorsque le
docteur, demandé par les soins de M. le capitaine Freyssinet,
commandant les brigades de gendarmerie de Caen, venu sur les lieux, aura
pratiqué l'autopsie du cadavre. (Fait divers transmis par M. Christophe
Canivet).
Février
1936 -
Le verglas. - Ce
matin, nos concitoyens ont eu la:
désagréable
surprise de trouver rues et routes enduites d'une couche de verglas,
produite par la congélation d'une pluie fine au contact du sol glacé
par le vent d'Est. Si les rues du centre, plus abritées, sont devenues
plus rapidement praticables à la circulation, les voies des quartiers
hauts et les routes, devenues de véritables glissoires, ont été le
théâtre d'accidents dont aucun, croyons-nous, n'a été grave.
Toutefois,
en de nombreux endroits, et principalement dans les côtes au profil
accentué, les pannes d'auto et de cars se sont multipliées.
Les
tramways ont rendu les plus grands services en permettant aux habitants
des quartiers excentriques, de se rendre en ville avec le minimum de
risques. (source
le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
En nettoyant une carabine….
- L'autre
soir, vers 21 heures, M. Auguste Castel, 35 ans, ouvrier agricole à
Verson, nettoyait une carabine de 9 m/m. L'arme était chargée, mais M.
Castel ne s'en souvenait pas. Soudain, l'ouvrier agricole, qui était
assis près d'une table et appuyait le canon du fusil sur son côté
gauche, pressa par mégarde sur la gâchette. Le coup partit,
blessant assez, grièvement l'imprudent qui s'affaissa.
Ses
appels demeurant, vains, le blessé se traîna jusqu'à son lit où il
parvint à s'étendre. C'est là qu'il fut découvert une heure plus
tard, par des voisines que ses cris renouvelés avaient enfin attirées.
L'état de M. Castel n'inspire pas d'inquiétudes. (source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1936 - Ouverture
des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.
-
Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à
l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et
autres établissements publics du département, à rester ouverts
pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant.
(source le Moniteur du Calvados)
Juillet
1936 - Un
hangar est détruit par un incendie.
-
Un
incendie s'est déclaré samedi vers 17 heures, dans la propriété Les
Tilleuls appartenant à M. Amaury de Saint Pol, à Verson.
Il
y a trois semaines environ, le foin ayant pu être récolté sur la
propriété fut engrangé dans un hangar édifié à l'extrémité du
bâtiment d'habitation. Cet après-midi, le propriétaire des Tilleuls
voyait tout à coup des flammes s'échapper de la toiture du
hangar.
En
un clin d’œil, le toit fut embrasé et déjà les flammes léchaient
la toiture de l’immeuble voisin, quand les pompiers de Caen, qui
avaient été alertés par téléphone, branchant une des grosses pompes
dans la rivière coulant, au bas de la propriété, purent combattre
avec efficacité Je foyer d'incendie qui fut assez rapidement
circonscrit. Les bâtiments d'habitation ont été préservés mais le
hangar d'une longueur totale de 15 mètres environ, a été entièrement
détruit. Les dégâts sont estimés à 30 000 francs environ.
Toute
idée de malveillance doit être écartée et l'incendie semble dû à
un échauffement du fourrage. (source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
Le curage du petit
Odon. –
Pendant
neuf jours, du lundi 7 juin au mardi 15 juin inclus, il sera procédé
sur le territoire des communes de Verson, Bretteville-sur-Odon, Venoix,
et Caen, au curage de la rivière « Le Petit-Odon », pour rétablir le
cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles.
A
cet effet, le dimanche 6 juin, au coucher du soleil, toutes les eaux
seront détournées dans « Le Grand-Odon, aux Pierres-Ferrées »,
commune de Verson.
Le
20 juin, au coucher du soleil, les dispositions seront prises pour faire
rentrer les eaux dans « Le Petit-Odon ».
(source le Moniteur du
Calvados)
Juin
1937
- A
Verson, deux autos entrent en collision.
– Ce
matin, vers 10 h., dans le bourg de Verson, une automobile pilotée par
le chauffeur Seigle, au service de M. Tarot, marchand de porcs, à
Verson, a été prise en écharpe, alors qu'elle quittait la route de
Caen à Granville, pour prendre un chemin vicinal, par une autre voiture
conduite par M. Jean Aliamus, de Luc-sur-Mer.
Sous
la violence du choc, l'une des portières de l'auto de M. Tarot
s'ouvrit, et le beau-père de ce dernier, M. Louis Morel, qui se
trouvait dans le véhicule, fut violemment projeté sur la chaussée où
il se fractura le crâne. M. Morel a été transporté inanimé à
l'hôpital de Caen.
Dans
l'accident, un jeune homme qui avait pris place dans la voiture de M.
Aliamus, et qui se rendait à Caen, pour se marier, a été légèrement
blessé au visage.
(source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Un
des blessés de Verson est décéda.
– M.
Morel, blessé dans la collision d'autos survenue hier à Verson dans
les circonstances que nous ayons rapportées en dernière heure, est
décédé à l'hôpital peu après son admission.
La
mort est due à une fracture du crâne. (source
le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 -
Un cycliste est renversé par une automobile. -
M.
Jacqueline, instituteur à Carville, revenait de Caen en automobile,
jeudi soir, vers 18 h. 45, lorsque, arrivé à Verson, il vit venir
devant lui deux camions automobiles qui se suivaient. Il mit ses phares
en code et croisa les camions. Il avait à peine dépassé le second,
lorsqu'il aperçut, à trois mètres environ, un cycliste qui suivait la
même direction que lui.
L'automobiliste
obliqua à gauche, mais ne put éviter le cycliste qui fut heurté et
renversé. C'est un nommé Auguste Bellenger, 62 ans, journalier,
demeurant à Verson. Il avait une blessure à la tête et au poignet
droit et se plaignait de douleurs dans les épaules.
Après
avoir reçu les soins du docteur Hubot, M. Bellenger a été reconduit
à son domicile. Les gendarmes de Caen se sont rendus sur les lieux. (
Le Moniteur du Calvados
)
Juin
1938 - Trop
débrouillarde. -
Cottenet
Angèle, veuve Mazire, 43 ans, propriétaire à Verson, avait branché
deux fils électriques sur la ligne qui passait devant chez elle. Elle
s'éclairait aussi et se chauffait même aux frais de la Société
Électrique de Caen.
Elle
a été condamnée à 2 mois d'emprisonnement avec sursis et 2 000
francs de dommages-intérêts envers la Société Électrique. Elle a,
en outre, été condamnée à 6 jours d'emprisonnement avec sursis pour
détention de revolvers non déclarés. La confusion des peines a été
prononcée.
(source le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Deux caennais blessés dans une collision.
- M.
Jules Hibert, brigadier au 43e R, A., secrétaire au bureau
de recrutement, qui était allé à Verson passer l'après-midi,
revenait à Caen en motocyclette, en compagnie de Mme Simone Bazin, 24
ans, domiciliée 9, rue des Teinturière, à Caen. Il suivait à quelque
distance le car faisant le service de Verson à Caen, conduit par M.
Edmond Hermann, 36 ans, demeurant à Verson. Comme il arrivait au lieu
dit « Les Jumeaux », entre Verson et Bretteville-sur-Odon,
l'automobile s'arrêta pour prendre des voyageurs. Le motocycliste
voulut alors le doubler mais, au même moment, une automobile, arrivant
en sens inverse, fit une embardée pour éviter le motocycliste.
M.
Hibert, qui n'avait pas la place pour passer, malgré un coup de frein,
se jeta sur l'angle gauche du car. Mme Bazin fut violemment projetée
contre la carrosserie, qui fut défoncée, tandis que la motocyclette et
M. Hibert allaient se jeter sur le côté gauche de la route.
Des
témoins s'empressèrent de relever les deux victimes. M. Hibert n'avait
que quelques contusions à la tête, au visage et au cuir chevelu. Sa
compagne, Mme Bazin, avait, outre des contusions également au visage,
une double fracture de la jambe et de la cuisse droite.
La
gendarmerie de Caen fut immédiatement prévenue. Le maréchal des
logis-chef Leroy, accompagné des gendarmes Berroye et-Bouillé, se
rendit sur les lieux de l'accident, bientôt rejoints par les gendarmes
de Bretteville-sur-Odon. L'ambulance mandée a transporté les deux
blessés à l'hôpital. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
L’escroquerie à la contravention.
- Lundi
dernier, vers 18 h. 15, un domestique agricole de Verson, M. Voisin,
circulait à bicyclette sans être, malgré la nuit tombée, muni de
l'éclairage réglementaire. Soudain surgirent devant lui deux
motocyclistes vêtus d'une blouse de cuir à fermeture éclair et
coiffés d'un casque qui à la rigueur pouvait leur donner
l'apparence de gendarmes.
Sommé
de s'arrêter, M. Voisin se vit notifier par les deux survenants une
contravention pour défaut d'éclairage pour laquelle il fut taxé
séance tenante à une amende de 30 fr. Il crut devoir l'acquitter pour
éviter, pensait-il, des frais de justice, mais il devait apprendre par
la suite qu'il avait été victime d'escrocs qui ont trouvé ce moyen
ingénieux de tirer profit des trop réelles négligences de certains
usagers de la route. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Tous
les tours dans son suc.
- Le
16 septembre 1938, Crêpas Edmond, 28 ans, journalier, sans domicile
fixe, dérobait une vache, à Verson, au préjudice
de M. Leblond. Il a été condamné à 8 mois d'emprisonnement.
Le
27 juillet, Crêpas avait conservé par devers lui une bicyclette que
lui avait prêtée M. Duchemin, à Aunay-sur-Odon et qu'il vendit, par
la suite, à Caen, pour 40 francs.
A
Bretteville-sur-Odon, le 2 août suivant, Crêpas se présentait chez M.
Anne Yvon, se prétendant envoyé par un M. Marie Georges, il se fit
remettre une somme de 150 francs, pour ces faits d'abus de confiance et
d'escroqueries, il a été condamné à 3 mois d'emprisonnement. Le
Tribunal a ordonné la confusion des peines. Défenseur : Me Le
Rendu. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 - Deux blessés dans un accident
à Verson. -
Hier soir, à un
kilomètre environ de Verson, une collision s'est produite dans un
tournant entre un cycliste, M, Marcel Féret, 27 ans, manœuvre,
demeurant à Baron, et un motocycliste, M. Joseph Eugène, 42 ans,
voyageur de commerce, domicilié à Verson. Les deux hommes furent
violemment projetés sur le sol et l'un et l'autre blessés.
Relevé,
la jambe gauche fracturée, M. Marcel Féret fut transporté à la
clinique de la Miséricorde, à Caen, en compagnie de M. Joseph Eugène,
atteint à la tête. Ce dernier a pu, après pansement, regagner son
domicile. La gendarmerie de Caen a ouvert une enquête.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1940 -
Tragique découverte.
- Un soir,
des automobilistes allemands ont trouvé, étendu sur la chaussée près
de Verson, le corps d'un homme sérieusement blessé. Ils se sont
empressés de le transporter à l'hôpital de Caen mais pendant le
trajet, le malheureux, nommé Pierre Delanoës, 29 ans, de
Fleury-sur-Orne, a rendu le dernier soupir. Le cadavre a été porté à
la morgue.
Mai
1941 -
Curage du Grand Odon.
- Pendant,
neuf jours, du lundi 26 mai au mardi 3 juin inclus, il sera procédé
sur le territoire des communes de Verson, Bretteville-sur-Odon,
Venoix et Caen, au curage de la rivière le « Grand-Odon »
pour rétablir le cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur
naturelles. A cet effet, le dimanche 25 mai, au coucher du soleil,
toutes les eaux seront détournées dans le
« Petit-Odon ». Le dimanche 8 juin, les dispositions
seront prises pour faire rentrer les eaux dans le « Grand-Odon ».
A partir du 3 juin, un représentant des Ponts et chaussées
vérifiera l'exécution des curages. Les maires des communes
désignées ci-dessus dresseront un état des travaux restant à faire
et les feront immédiatement exécuter aux frais des
retardataires, de manière à ce que les travaux soient terminés, au
plus tard, dans la journée du 7 juin.
Le
recouvrement des dépenses faites sera opéré suivant les règles
admises, comme en matière de contributions directes.
Octobre
1942
- Pour les prisonniers. -
A Verson, une kermesse en faveur des prisonniers de guerre qui
aura lieu le dimanche 4 octobre : jeux et comptoirs divers, buffet,
buvette, loteries, vente aux enchères. Ouverture de la kermesse à 14
heures.
Juillet
1943 -
Citation.
- M, René
Lair, soldat au 329e R.I., de Verson, vient de recevoir la croix de
guerre avec étoile en bronze pour sa brillante conduite, le 25 juin
1940, aux abords du pont de Venets.
Septembre
1943 -
Pour les prisonniers.
- Dimanche
prochain, 5 septembre à 14 h., réunion champêtre au profit des
prisonniers de guerre. Stands de ventes diverses;
nombreuses attractions: séances de prestidigitation; petites scènes
normandes ; roue de la fortune; lapinodrome. Salon de thé ; buvettes.
Le dimanche 19 septembre, .Mgr. Neveu, évêque titulaire de
Citrus, administrateur apostolique exilé de Moscou, prendra la parole
à Verson. en faveur de la Ste-Enfance. Il y donnera également la
confirmation.
Novembre
1945 -
Ouverture des charcuteries certains jours par semaine..
-
Le Conseil général émet le vœu que les charcuteries soient
ouvertes les mardi, mercredi et jeudi au lieu des jeudi, vendredi
et samedi, ces deux derniers jours étant ceux de l'ouverture des
boucheries.
Cette
modification aurait l'avantage de faciliter le ravitaillement de la
population qui s'en trouve dépourvue du samedi au jeudi.
(source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1945 -
Les relations entre Caen et Verson.
- A partir du lundi
1er octobre, les Courriers Normands reprendront le service
régulier d’autobus, tous les jours, entre Caen et Verson.
(source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
L’heure des comptes.
- La
chambre civique a infligé les peines ci-après aux individus dont les
noms suivent : Albert L………, 45 ans, cultivateur à
Montigny : 20 ans de dégradation nationale.
Robert
L….., 40 ans, entrepreneur de couverture à Verson : 15
ans de dégradation et confiscation de la moitié de ses biens.
Yvette
P……., née L….., 38 ans, ménagère à Courseulles : 15 ans
de dégradation.
Benoit
L……, 40 ans, boucher à Caen : 10 ans de dégradation et
confiscation du quart de ses biens.
Joseph
B….., 21, même lieu : 10 ans de dégradation ; Marguerite B…..,
même lieu : 5 ans de dégradation. (source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
Une famille de braves.
- Nous
apprenons que les deux fils de M. Hébert, fils du sympathique maire de
Verson, les lieutenants Bernard Hébert, du régiment de marche du
Tchad, et Jacques Hébert, du Cabinet du ministre de la Guerre, viennent
de se voir décerner la Croix de la Libération. En juin 1940, les deux
frères rejoignirent les Forces Françaises Libres et participèrent aux
campagnes du Gabon, de Syrie, du Fezzan, de Libye, de Tripolitaine et de
Tunisie sous les ordres des généraux Koenig et Leclerc. Ils se
battirent dans notre région avec la célèbre 2e D.B.
participant aux succès de cette unité à travers la France et l’Allemagne.
A
ces deux vaillants compatriotes , blessés et cités plusieurs fois,
nous sommes heureux d’adresser nos félicitations. (source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1946 -
Un cultivateur passe sous son attelage.
- En
voulant maîtriser son cheval soudainement apeuré, un jeune cultivateur
de Verson, M. Jeanne, 17 ans, qui venait d’effectuer un chargement à
la gare, est tombé sous les roues de sa charrette et a été
mortellement blessé. (source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Les édiles de Verson se fâchent.
–
Indignés de la carence des Services de la Reconstruction, les
membres du Conseil municipal ont décidé, à l’unanimité, de
démissionner si les baraquements attribués à la commune le 5
septembre 1946 à la réunion d’Évrecy ne sont pas montés avant la
fin du mois. (source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Fichue noce ! - La
gendarmerie a dressé procès-verbal à M. Lemonnier, forgeron à Verson,
dont le fils fut rencontré à Trouville par les gendarmes, alors qu'il
transportait 11 kg de beurre.
« C'était
pour le mariage de ma tante », a dit le jouvenceau. Le
fournisseur, M. Albert Charles, cultivateur au Locheur, s’est vu
également gratifié d'un procès-verbal pour vente au-dessus
de la taxe. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Deux enfants sauvés dans un incendie à Verson.
- Un
incendie a ravagé un baraquement divisé en deux logements occupés par
la famille de M. Jean Marie, 35 ans, monteur, et M. Jules Briand, manœuvre
à l'entreprise Vallée. L'alerte fut donnée quelques minutes après
que Mme Marie était partie faire des commissions laissant à son foyer
deux de ses enfants âgés de 2 et 4 ans.
Le
fléau avait déjà pris d'inquiétantes proportions lorsqu'une personne
vint à signaler la présence des bambins. Un courageux témoin, M.
Marcel Croizy, manœuvre aux Mines de May-sur-Orne, réussit à les
sauver d'une mort affreuse.
La
cause du sinistre est inconnue, on pense qu'il aurait été provoqué
par des charbons incandescents tombés d'une cuisinière. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Les apparences trompeuses.
- Nous avons relaté la semaine dernière la belle conduite d'un
habitant de Verson, Marcel Croizy, manœuvre aux Mines de May-sur-Orne,
qui au cours de l'incendie d'un baraquement survenu dans la commune
sauva des flammes deux jeunes enfants. Malheureusement Croizy vient de
se signaler à l'attention de la Justice pour des faits moins
honorables.
Au
cours d'une scène de ménage, ayant violemment frappé son épouse
Francisca, celle-ci s'est vengée en informant les gendarmes que son
mari se serait livré à une série de méfaits : vols de 30 000 francs
et de deux bagues d'une valeur de 40 000 francs, en novembre 1946, au
préjudice de M. Exupère Duboscq à Verson ; d'un canard appartenant à
M. Libois, même lieu, et de deux bicyclettes dans les rues de Caen.
Bien que les cadres des vélos aient été retrouvés au fond d'un
puits, Croizy qui utiliserait aussi depuis un an une fausse carte
d'alimentation au nom de Moisson, proteste contre les délits dont
l'accable sa femme. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1954 -
Le drame de l’imprudence.
- En même temps
que l'on reconstruit, les démineurs sont constamment appelés. Se
découvrent régulièrement obus, mines et bombes
non exploses. En dépit des mises. en garde. et des conseils de
prudence, des accident surviennent avec de lourdes conséquences.
Deux
garçons de 9 et 6 ans, trouvent une roquette en jouant sur un trottoir
de Verson. Ils sont déchiquetés par son explosion.
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Canton
d'Évrecy. -
Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ;
Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine
(R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville
(D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour
(R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ;
Maizet (R) ; Maltot
(D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres
(R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ;
Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ;
Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ;
Vieux (D). (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949
-
Sept Croix de Guerre.
-
Avec le cérémonial traditionnel, M. Villatte, secrétaire
général de la Préfecture, a remis dimanche la Croix de Guerre aux
communes de Neuilly-le-Malherbe, Bougy, Verson,
Fontaine-Etoupefour, Baron et Tourville-sur-Odon.
A
Verson, le représentant du Préfet qui était accompagné du docteur
Gosselin, conseiller général du canton d'Évrecy, remit la Médaille
d'Honneur Départementale à M. Dubosq, ancien maire et inaugura la rue
du Général- Leclerc. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Un cultivateur met imprudemment le feu à des récoltes. - M.
Baratte, cultivateur à Verson brûlait un tas de paille près d'un
champ de blé au lieu-dit « Le Clos de la Fontaine ». Par
suite de la sécheresse et du vent, des étincelles enflammèrent les
récoltes sur pied.
Les
pompiers de Caen alertés, se rendirent aussitôt sur les lieux et
maîtrisèrent le sinistre, qui a cependant causé la perte de deux
quintaux de blé et six tonnes de paille. Le montant des dégâts
s'élève à 70 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
La reconstruction. -
Par
arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les
travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction
des communes cl-après énumérées déclarées sinistrées :
Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize,
Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise,
Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot,
Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville,
Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme
Libre )
Novembre
1949 -
Une sexagénaire écrasée par une auto.
- Vers
19 h., regagnant son domicile en auto, M. Adrien Marie, 50 ans, rue du
Général-Leclerc, à Verson ébloui par les phares d'un véhicule
venant à sa rencontre, a renversé à l'entrée de la localité une
sexagénaire Mme Vve Lelièvre, 68 ans.
Ayant,
ressenti un choc le conducteur stoppa mais ne remarqua rien autour de sa
voiture. S'étant arrêté une centaine de mètres plus loin au garage
de M. Duval, l'automobiliste constatait alors qu'un phare et une aile de
sa voiture étaient détériorés. M. Marie retourna aussitôt sur le
lieu de l'accident où un attroupement s'était formé autour de Mme
Lelièvre qui, atteinte d'une fracture du crâne, avait succombé à ses
blessures.
Le
parquet de Caen s'est rendu sur les lieux. ( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949
-
Ca démarre dans le canton d’Évrecy.
-
L'association
syndicale de reconstruction du canton d'Évrecy s'est réunie en assemblée
générale sous la présidence de M. le Docteur Gosselin, Conseiller Général.
392
sinistrés étaient représentés. Le Président a fait un rapport sur
l'action de l'Association pendant l'année écoulée et remercié ses
collaborateurs M. Quesnel, secrétaire et M. Concaré, commissaire, pour
la collaboration intelligente, dévouée et constante qu'ils lui ont
apportée.
A
Maltot, la priorité d'études a été accordée pour 4 000 m2 de
plancher, comprenant les îlots A. B. C. Les îlots A et B ont obtenu
priorité de reconstruction. les travaux sont en cours d'exécution. 15
immeubles à usage d'habitation seront terminés au début de l'année
1950 pour montant de dommages un de 52 565 748 frs. Une priorité de
reconstruction est demandée pour l'îlot C.
A
Verson, une priorité d'études pour 2 100 m2 de plancher a été
accordée. On attend la priorité de reconstruction: il en coûtera 79
039 008 francs. La priorité d'études pour Évrecy a été accordée
pour 11 700 m2 de plancher, elle concerne les îlots E. F. I. J. Une
autre de 1 000 m2 intéresse l'îlot A. Le groupe scolaire est déjà très
avancé, ainsi que 14 immeubles des ilots A et J. L'ensemble représente
63 466 463 frs.
Un
programme de reconstructions urgentes concernant les isolés de 15
communes a été déposé. 22 ont été retenus pour cette année. Les
adjudications ne vont pas tarder. 25 marchés de réparations ont été
passés et les travaux sont en cours, 9 pavillons ont été construits,
leur financement viendra en déduction sur les dommages de guerre.
M.
le Délégué départemental, auquel le Docteur Gosselin rend tout
d'abord hommage a donné son accord sur un programme d'études accordant
une priorité aux communes de Gavrus, Baron, Feuguerolles, Bougy,
Tourville et Esquay-Notre-Dame pour 16 088 m2 de plancher. Les autres
communes vont suivre.
237
nouveaux adhérents se sont fait inscrire à l'Association Syndicale
cantonale dont 56 provenant de la fusion avec l'Association Syndicale d'Évrecy.
L'élection
du Bureau a donné les résultats suivants : Votants : 392 :
Docteur Gosselin, 392 voix ; M. Hervieu. 347 ; M. Cagniard, 383 ;
M. Buot. 338 ; M. Castel, 374 ; M. Sohier (de Curcy), 370 ; M.
Hébert, 368 ; M. Couriault, 355 ; Docteur Hauttemont, 355 ;
M. le Maire d'Évrecy, 349.
Ont
été élus suppléants мм. Fréger, Hamelin, Lebourgeois,
Pitro, Laye.
Les
membres du Bureau se sont ensuite réunis et ont réélu : le Docteur
Gosselin, président ; M. Hébert, vice-président : M. Cagniard, secrétaire.
( Le Bonhomme Libre )
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