15 Mai 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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VERSON

Canton d'Évrecy

Les habitants de la commune sont nommés les Versonnais et les Versonnaises.

Août 1928  -  Une fuite.  -  Une dame Lesage, née Alexandrine Pedros, 55 ans, matelassière, domiciliée à Verson, elle est propriétaire de deux maisons, a porté plainte contre son ami, un nommé Romain Boucher, qui, après une discussion, lui aurait porté des coups et serait parti pour une destination inconnue, emportant une somme de 1.400 francs, gagnée en commun. Boucher aurait détourné, en outre, une cardeuse et un métier appartenant à la plaignante et que celle-ci estime à 500 francs. Le fugitif fait l'objet de recherches.

 

Mars 1929  -  A la suite d'une réprimande un jeune homme se suicide.  -  A la suite d'une affaire de vitres brisées à laquelle il était mêlé, Mme Coeuret, ménagère à Verson, réprimandait son fils René, âgé de 22 ans et le menaçait des gendarmes. Sans répondre quoi que ce soit, le jeune homme montait dans sa chambre et se tirait un coup de fusil de chasse. On imagine le désespoir de la malheureuse famille.

 

Avril 1930  -  Une meule flambe.  -  Prés de Verson, une meule d'orge et de paille d'avoine, proche d'un chemin et appartenant à M. Dubosq, cultivateur, a été incendiée. Les dégâts  sont de 1.800 fr. On  croit que le feu a été causé par un fumeur imprudent.

 

Décembre 1934  -  Crime ou accident ?   -   On découvre à Verson le cadavre d'une femme disparue depuis deux mois.
Dimanche matin, deux chasseurs de Verson. MM. Lubin. longeant le cours de l'Odon et suivant la berge, aperçurent soudain un cadavre de femme qui émergeait de l'eau à l'endroit où la rivière fait un coude, à proximité du lieudit « la Croix-Baugeard ». Immédiatement, ils prévinrent les autorités et les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse, et le nécessaire fut fait pour retirer de l'eau le cadavre, qui paraissait y avoir séjourné depuis un temps assez long.
L'identification fut assez rapide: il s'agissait d'une femme de Mouen, disparue depuis deux mois environ de son domicile, Mme veuve Marie Jeanne âgée de 63 ans. Mme Jeanne, qui a  eu quatre enfants, trois garçons et une fille, vivait simplement mais sans manquer de rien, dans une petite maison de Mouen. Un peu « drôlette », comme  on dit dans le pays, la sexagénaire, qui n'avait pas besoin de cela pour vivre. ne travaillait que de temps à autre. Elle préférait faire de longues promenades dans les environs, dont elle connaissait tous les  chemins et sentiers. Très souvent, les habitants de Verson l'avaient vu passer  près de chez eux et avaient échangé avec elle quelques propos de bonne humeur. Au début de novembre dernier, Mme Jeanne se présenta chez Mlle Lavinay,  cultivatrice. propriétaire à Mouen, avec laquelle elle entretenait d'excellentes relations, et lui dit qu'elle viendrait l'aider « aux betteraves ».
 Quoique Mlle Lavinay lui ait répondu qu'elle n'avait besoin de personne, la sexagénaire n'en resta pas moins, quelques jours à la ferme. Le jeudi soir 8 novembre, elle prévint qu'elle ne  viendrait pas travailler le lendemain. car elle avait, dit-elle, des courses à faire.
Le vendredi, personne ne la vit, mais on ne  s'inquiéta pas de son absence. Ce n'est que le samedi matin, lorsque ses fils ne la virent pas reprendre son travail avec eux, ainsi qu'e!le  l'avait promis, qu'ils commencèrent à s'inquiéter. Ils allèrent chez elle et trouvèrent la maison vide.
Des recherches aussitôt entreprises, aussi bien à Mouen qu'à Verson et dans les communes voisines, devraient rester sans résultats. La rivière, dont les eaux à ce moment  n'étaient pas particulièrement hautes, fut visitée dans la traversée de ces communes sans aucun succès. Et hier matin, son cadavre était découvert, comme nous venons de le relater.
 De l'avis de tous ceux que nous avons pu interroger, il faut nettement écarter l'hypothèse du suicide Mme Jeanne n'avait aucune raison d'attenter à ses jours, nous dit-on de toutes parts.
 Restent alors à envisager l'accident ou le crime. Il semble bien que la thèse de l'accident doive l'emporter dans l'esprit des gens. Pour beaucoup, il apparaît comme tout à fait  vraisemblable que, soit le jeudi soir, soit le vendredi soir, en rentrant chez elle, Mme Jeanne se sera égarée dans la nuit, et que, croyant suivre un chemin conduisant à son habitation en longeant la rivière, elle aura emprunté un chemin conduisant directement à l'Odon. Arrivée au bord de l'eau, la pauvre femme aura perdu l'équilibre et sera tombée à l'eau la tête la première.
Son corps aurait alors été dissimulé par le courant sous les branchages, et petit à petit aurait gagné l'endroit où on devait le retrouver. Notons que cet endroit est distant d'au moins quatre kilomètres de  la maison d'habitation de Mme Jeanne.

On ne sera définitivement fixé sur la mort de Mme Jeanne que lorsque le docteur, demandé par les soins de M. le capitaine Freyssinet, commandant les brigades de gendarmerie de Caen, venu sur les lieux, aura pratiqué l'autopsie du cadavre. (Fait divers transmis par M. Christophe Canivet).

 

Février 1936  -  Le verglas.  -   Ce matin, nos concitoyens ont eu la: désagréable surprise de trouver rues et routes enduites d'une couche de verglas, produite par la congélation d'une pluie fine au contact du sol glacé par le vent d'Est. Si les rues du centre, plus abritées, sont devenues plus rapidement praticables à la circulation, les voies des quartiers hauts et les routes, devenues de véritables glissoires, ont été le théâtre d'accidents dont aucun, croyons-nous, n'a été grave. 

Toutefois, en de nombreux endroits, et principalement dans les côtes au profil accentué, les pannes d'auto et de cars se sont multipliées. 

Les tramways ont rendu les plus grands services en permettant aux habitants des quartiers excentriques, de se rendre en ville avec le minimum de risques. (source le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  En nettoyant une carabine….  -  L'autre soir, vers 21 heures, M. Auguste Castel, 35 ans, ouvrier agricole à Verson, nettoyait une carabine de 9 m/m. L'arme était chargée, mais M. Castel ne s'en souvenait pas. Soudain, l'ouvrier agricole, qui était assis près d'une table et appuyait le canon du fusil sur son côté gauche,  pressa par mégarde sur la gâchette. Le coup partit, blessant assez, grièvement l'imprudent qui s'affaissa. 

Ses appels demeurant, vains, le blessé se traîna jusqu'à son lit où il parvint à s'étendre. C'est là qu'il fut découvert une heure plus tard, par des voisines que ses cris renouvelés avaient enfin attirées. L'état de M. Castel n'inspire pas d'inquiétudes. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Un hangar est détruit par un incendie.  -  Un incendie s'est déclaré samedi vers 17 heures, dans la propriété Les Tilleuls appartenant à M. Amaury de Saint Pol, à Verson. 

Il y a trois semaines environ, le foin ayant pu être récolté sur la propriété fut engrangé dans un hangar édifié à l'extrémité du bâtiment d'habitation. Cet après-midi, le propriétaire des Tilleuls voyait tout à coup des flammes s'échapper de la toiture du hangar. 

En un clin d’œil, le toit fut embrasé et déjà les flammes léchaient la toiture de l’immeuble voisin, quand les pompiers de Caen, qui avaient été alertés par téléphone, branchant une des grosses pompes dans la rivière coulant, au bas de la propriété, purent combattre avec efficacité Je foyer d'incendie qui fut assez rapidement circonscrit. Les bâtiments d'habitation ont été préservés mais le hangar d'une longueur totale de 15 mètres environ, a été entièrement détruit. Les dégâts sont estimés à 30 000 francs environ. 

Toute idée de malveillance doit être écartée et l'incendie semble dû à un échauffement du fourrage. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -  Le curage du petit Odon.     Pendant neuf jours, du lundi 7 juin au mardi 15 juin inclus, il sera procédé sur le territoire des communes de Verson, Bretteville-sur-Odon, Venoix, et Caen, au curage de la rivière « Le Petit-Odon », pour rétablir le cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles. 

A cet effet, le dimanche 6 juin, au coucher du soleil, toutes les eaux seront détournées dans « Le Grand-Odon, aux Pierres-Ferrées », commune de Verson. 

Le 20 juin, au coucher du soleil, les dispositions seront prises pour faire rentrer les eaux dans « Le Petit-Odon ». (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    A Verson, deux autos entrent en collision.    Ce matin, vers 10 h., dans le bourg de Verson, une automobile pilotée par le chauffeur Seigle, au service de  M. Tarot, marchand de porcs, à Verson, a été prise en écharpe, alors qu'elle quittait la route de Caen à Granville, pour prendre un chemin vicinal, par une autre voiture conduite par M. Jean Aliamus, de Luc-sur-Mer. 

Sous la violence du choc, l'une des portières de l'auto de M. Tarot s'ouvrit, et le beau-père de ce dernier, M. Louis Morel, qui se trouvait dans le véhicule, fut violemment projeté sur la chaussée où il se fractura le crâne. M. Morel a été transporté inanimé à l'hôpital de Caen. 

Dans l'accident, un jeune homme qui avait pris place dans la voiture de M. Aliamus, et qui se rendait à Caen, pour se marier, a été légèrement blessé au visage.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Un des blessés de Verson est décéda.     M. Morel, blessé dans la collision d'autos survenue hier à Verson dans les circonstances que nous ayons rapportées en dernière heure, est décédé à l'hôpital peu après son admission. 

La mort est due à une fracture du crâne. (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Un cycliste est renversé par une automobile.   -   M. Jacqueline, instituteur à Carville, revenait de Caen en automobile, jeudi soir, vers 18 h. 45, lorsque, arrivé à Verson, il vit venir devant lui deux camions automobiles qui se suivaient. Il mit ses phares en code et croisa les camions. Il avait à peine dépassé le second, lorsqu'il aperçut, à trois mètres environ, un cycliste qui suivait la même direction que lui. 

L'automobiliste obliqua à gauche, mais ne put éviter le cycliste qui fut heurté et renversé. C'est un nommé Auguste Bellenger, 62 ans, journalier, demeurant à Verson. Il avait une blessure à la tête et au poignet droit et se plaignait de douleurs dans les épaules. 

Après avoir reçu les soins du docteur Hubot, M. Bellenger a été reconduit à son domicile. Les gendarmes de Caen se sont rendus sur les lieux. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juin 1938   -   Trop débrouillarde.   -  Cottenet Angèle, veuve Mazire, 43 ans, propriétaire à Verson, avait branché deux fils électriques sur la ligne qui passait devant chez elle. Elle s'éclairait aussi et se chauffait même aux frais de la Société Électrique de Caen. 

Elle a été condamnée à 2 mois d'emprisonnement avec sursis et 2 000 francs de dommages-intérêts envers la Société Électrique. Elle a, en outre, été condamnée à 6 jours d'emprisonnement avec sursis pour détention de revolvers non déclarés. La confusion des peines a été prononcée. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Deux caennais blessés dans une collision.   -   M. Jules Hibert, brigadier au 43e R, A., secrétaire au bureau de recrutement, qui était allé à Verson passer l'après-midi, revenait à Caen en motocyclette, en compagnie de Mme Simone Bazin, 24 ans, domiciliée 9, rue des Teinturière, à Caen. Il suivait à quelque distance le car faisant le service de Verson à Caen, conduit par M. Edmond Hermann, 36 ans, demeurant à Verson. Comme il arrivait au lieu dit « Les Jumeaux », entre Verson et Bretteville-sur-Odon, l'automobile s'arrêta pour prendre des voyageurs. Le motocycliste voulut alors le doubler mais, au même moment, une automobile, arrivant en sens inverse, fit une embardée pour éviter le motocycliste. 

M. Hibert, qui n'avait pas la place pour passer, malgré un coup de frein, se jeta sur l'angle gauche du car. Mme Bazin fut violemment projetée contre la carrosserie, qui fut défoncée, tandis que la motocyclette et M. Hibert allaient se jeter sur le côté gauche de la route. 

Des témoins s'empressèrent de relever les deux victimes. M. Hibert n'avait que quelques contusions à la tête, au visage et au cuir chevelu. Sa compagne, Mme Bazin, avait, outre des contusions également au visage, une double fracture de la jambe et de la cuisse droite. 

La gendarmerie de Caen fut immédiatement prévenue. Le maréchal des logis-chef Leroy, accompagné des gendarmes Berroye et-Bouillé, se rendit sur les lieux de l'accident, bientôt rejoints par les gendarmes de Bretteville-sur-Odon. L'ambulance mandée a transporté les deux blessés à l'hôpital. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -  L’escroquerie à la contravention.   -    Lundi dernier, vers 18 h. 15, un domestique agricole de Verson, M. Voisin, circulait à bicyclette sans être, malgré la nuit tombée, muni de l'éclairage réglementaire. Soudain surgirent devant lui deux motocyclistes vêtus d'une blouse de cuir à fermeture éclair et coiffés d'un casque qui à la rigueur pouvait  leur donner l'apparence de gendarmes. 

Sommé de s'arrêter, M. Voisin se vit notifier par les deux survenants une contravention pour défaut d'éclairage pour laquelle il fut taxé séance tenante à une amende de 30 fr. Il crut devoir l'acquitter pour éviter, pensait-il, des frais de justice, mais il devait apprendre par la suite qu'il avait été victime d'escrocs qui ont trouvé ce moyen ingénieux de tirer profit des trop réelles négligences de certains usagers de la route. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Tous les tours dans son suc.   -  Le 16 septembre 1938, Crêpas Edmond, 28 ans, journalier, sans domicile fixe, dérobait une vache, à Verson, au préjudice de M. Leblond. Il a été condamné à 8 mois d'emprisonnement. 

Le 27 juillet, Crêpas avait conservé par devers lui une bicyclette que lui avait prêtée M. Duchemin, à Aunay-sur-Odon et qu'il vendit, par la suite, à Caen, pour 40 francs. 

A Bretteville-sur-Odon, le 2 août suivant, Crêpas se présentait chez M. Anne Yvon, se prétendant envoyé par un M. Marie Georges, il se fit remettre une somme de 150 francs, pour ces faits d'abus de confiance et d'escroqueries, il a été condamné à 3 mois d'emprisonnement. Le Tribunal a ordonné la confusion des peines. Défenseur : Me  Le Rendu.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Deux blessés dans un accident  à Verson.   -   Hier soir, à un kilomètre environ de Verson, une collision s'est produite dans un tournant entre un cycliste, M, Marcel Féret, 27 ans, manœuvre, demeurant à Baron, et un motocycliste, M. Joseph Eugène, 42 ans, voyageur de commerce, domicilié à Verson. Les deux hommes furent violemment projetés sur le sol et l'un et l'autre blessés.

Relevé, la jambe gauche fracturée, M. Marcel Féret fut transporté à la clinique de la Miséricorde, à Caen, en compagnie de M. Joseph Eugène, atteint à la tête. Ce dernier a pu, après pansement, regagner son domicile. La gendarmerie de Caen a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1940   -   Tragique découverte.   -   Un soir, des automobilistes allemands ont trouvé, étendu sur la chaussée près de Verson, le corps d'un homme sérieusement blessé. Ils se sont empressés de le transporter à l'hôpital de Caen mais pendant le trajet, le malheureux, nommé Pierre Delanoës, 29 ans, de Fleury-sur-Orne, a rendu le dernier soupir. Le cadavre a été porté à la morgue.  

 

Mai 1941   -   Curage du Grand Odon.   -   Pendant, neuf jours, du lundi 26 mai au mardi 3 juin inclus, il sera procédé sur le territoire des communes de Verson, Bretteville-sur-Odon,  Venoix et Caen, au curage de la rivière le « Grand-Odon » pour rétablir le cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles. A cet effet, le dimanche 25 mai, au coucher du soleil,  toutes les eaux seront détournées dans le « Petit-Odon ».  Le dimanche 8 juin, les dispositions seront prises pour faire rentrer les  eaux dans le « Grand-Odon ». A partir du 3 juin, un  représentant des Ponts et chaussées vérifiera l'exécution des curages. Les maires des communes  désignées ci-dessus dresseront un état des travaux restant à faire et les feront  immédiatement exécuter aux frais des retardataires, de manière à ce que les travaux soient terminés, au plus tard, dans la journée du 7 juin.

Le recouvrement des dépenses faites sera opéré suivant les règles admises, comme en matière de contributions directes.  

 

 Octobre 1942   -    Pour les prisonniers.    -   A Verson, une kermesse en faveur des prisonniers de guerre qui aura lieu le dimanche 4 octobre : jeux et comptoirs divers, buffet, buvette, loteries, vente aux enchères. Ouverture de la kermesse à 14 heures.

 

Juillet 1943   -   Citation.    -   M, René Lair, soldat au 329e R.I., de Verson, vient de recevoir la croix de guerre avec étoile en bronze pour sa brillante conduite, le 25 juin 1940, aux abords du pont de Venets. 

 

Septembre 1943    -   Pour les prisonniers.   -   Dimanche prochain, 5 septembre à 14 h., réunion champêtre au profit des prisonniers de guerre. Stands de ventes diverses; nombreuses attractions: séances de prestidigitation; petites scènes normandes ; roue de la fortune; lapinodrome. Salon de thé ; buvettes. Le dimanche 19 septembre, .Mgr. Neveu, évêque titulaire  de Citrus, administrateur apostolique exilé de Moscou, prendra la parole à Verson. en faveur de la Ste-Enfance. Il y donnera également la confirmation.

 

Novembre 1945  -  Ouverture des charcuteries certains jours par semaine..  -  Le Conseil général émet le vœu que les charcuteries soient ouvertes les mardi, mercredi et jeudi au  lieu des jeudi, vendredi et samedi, ces deux derniers jours étant ceux de l'ouverture des boucheries.

Cette modification aurait l'avantage de faciliter le ravitaillement de la population qui s'en trouve dépourvue du samedi au jeudi.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Les relations entre Caen et Verson.  -  A partir du lundi 1er octobre, les Courriers Normands reprendront le service régulier d’autobus, tous les jours, entre Caen et Verson. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  L’heure des comptes.   -  La chambre civique a infligé les peines ci-après aux individus dont les noms suivent :  Albert L………, 45 ans, cultivateur à Montigny : 20 ans de dégradation nationale. 

Robert L….., 40 ans, entrepreneur de couverture à Verson : 15 ans de dégradation et confiscation de la moitié de ses biens.

Yvette P……., née L….., 38 ans, ménagère à Courseulles : 15 ans de dégradation.

Benoit L……, 40 ans, boucher à Caen :  10 ans de dégradation et confiscation du quart de ses biens.

Joseph B….., 21, même lieu : 10 ans de dégradation ; Marguerite B….., même lieu : 5 ans de dégradation. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Une famille de braves.   -  Nous apprenons que les deux fils de M. Hébert, fils du sympathique maire de Verson, les lieutenants Bernard Hébert, du régiment de  marche du Tchad, et Jacques Hébert, du Cabinet du ministre de la Guerre, viennent de se voir décerner la Croix de la Libération. En juin 1940, les deux frères rejoignirent les Forces Françaises Libres et participèrent aux campagnes du Gabon, de Syrie, du Fezzan, de Libye, de Tripolitaine et de Tunisie sous les ordres des généraux Koenig et Leclerc. Ils se battirent dans notre région avec la célèbre 2e D.B. participant aux succès de cette unité à travers la France et l’Allemagne.

A ces deux vaillants compatriotes , blessés et cités plusieurs fois, nous sommes heureux d’adresser nos félicitations. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Un cultivateur passe sous son attelage.  -  En voulant maîtriser son cheval soudainement apeuré, un jeune cultivateur de Verson, M. Jeanne, 17 ans, qui venait d’effectuer un chargement à la gare, est tombé sous les roues de sa charrette et a été mortellement blessé. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Les édiles de Verson se fâchent.    Indignés de la carence des Services de la Reconstruction, les membres du Conseil municipal ont décidé, à l’unanimité, de démissionner si les baraquements attribués à la commune le 5 septembre 1946 à la réunion d’Évrecy ne sont pas montés avant la fin du mois. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Fichue noce !   -   La gendarmerie a dressé procès-verbal à M. Lemonnier, forgeron à Verson, dont le fils fut rencontré à Trouville par les gendarmes, alors qu'il transportait 11 kg de beurre.

« C'était pour le mariage de ma tante », a dit le jouvenceau. Le fournisseur, M. Albert Charles, cultivateur au Locheur, s’est vu également gratifié d'un procès-verbal pour vente au-dessus de la taxe. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Deux enfants sauvés dans un incendie à Verson.   -   Un incendie a ravagé un baraquement divisé en deux logements occupés par la famille de M. Jean Marie, 35 ans, monteur, et M. Jules Briand, manœuvre à l'entreprise Vallée. L'alerte fut donnée quelques minutes après que Mme Marie était partie faire des commissions laissant à son foyer deux de ses enfants âgés de 2 et 4 ans.

Le fléau avait déjà pris d'inquiétantes proportions lorsqu'une personne vint à signaler la présence des bambins. Un courageux témoin, M. Marcel Croizy, manœuvre aux Mines de May-sur-Orne, réussit à les sauver d'une mort affreuse.

La cause du sinistre est inconnue, on pense qu'il aurait été provoqué par des charbons incandescents tombés d'une cuisinière. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Les apparences trompeuses.   -   Nous avons relaté la semaine dernière la belle conduite d'un habitant de Verson, Marcel Croizy, manœuvre aux Mines de May-sur-Orne, qui au cours de l'incendie d'un baraquement survenu dans la commune sauva des flammes deux jeunes enfants. Malheureusement Croizy vient de se signaler à l'attention de la Justice pour des faits moins honorables.

Au cours d'une scène de ménage, ayant violemment frappé son épouse Francisca, celle-ci s'est vengée en informant les gendarmes que son mari se serait livré à une série de méfaits : vols de 30 000 francs et de deux bagues d'une valeur de 40 000 francs, en novembre 1946, au préjudice de M. Exupère Duboscq à Verson ; d'un canard appartenant à M. Libois, même lieu, et de deux bicyclettes dans les rues de Caen. Bien que les cadres des vélos aient été retrouvés au fond d'un puits, Croizy qui utiliserait aussi depuis un an une fausse carte d'alimentation au nom de Moisson, proteste contre les délits dont l'accable sa femme. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1954  -  Le drame de l’imprudence.  -  En même temps que l'on reconstruit, les démineurs sont constamment appelés. Se découvrent régulièrement obus, mines et bombes non exploses. En dépit des mises. en garde. et des conseils de prudence, des accident surviennent avec de lourdes conséquences.

Deux garçons de 9 et 6 ans, trouvent une roquette en jouant sur un trottoir de Verson. Ils sont déchiquetés par son explosion.

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Sept Croix de Guerre.  -   Avec le cérémonial traditionnel, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, a remis dimanche la Croix de Guerre aux communes de Neuilly-le-Malherbe, Bougy, Verson, Fontaine-Etoupefour, Baron et Tourville-sur-Odon.

A Verson, le représentant du Préfet qui était accompagné du docteur Gosselin, conseiller général du canton d'Évrecy, remit la Médaille d'Honneur Départementale à M. Dubosq, ancien maire et inaugura la rue du Général- Leclerc. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Un cultivateur met imprudemment le feu à des récoltes.   -   M. Baratte, cultivateur à Verson brûlait un tas de paille près d'un champ de blé au lieu-dit « Le Clos de la Fontaine ». Par suite de la sécheresse et du vent, des étincelles enflammèrent les récoltes sur pied.

Les pompiers de Caen alertés, se rendirent aussitôt sur les lieux et maîtrisèrent le sinistre, qui a cependant causé la perte de deux quintaux de blé et six tonnes de paille. Le montant des dégâts s'élève à 70 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La reconstruction.   -   Par arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction des communes cl-après énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville, Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Novembre 1949   -   Une sexagénaire écrasée par une auto.   -    Vers 19 h., regagnant son domicile en auto, M. Adrien Marie, 50 ans, rue du Général-Leclerc, à Verson ébloui par les phares d'un véhicule venant à sa rencontre, a renversé à l'entrée de la localité une sexagénaire Mme Vve Lelièvre, 68 ans.

Ayant, ressenti un choc le conducteur stoppa mais ne remarqua rien autour de sa voiture. S'étant arrêté une centaine de mètres plus loin au garage de M. Duval, l'automobiliste constatait alors qu'un phare et une aile de sa voiture étaient détériorés. M. Marie retourna aussitôt sur le lieu de l'accident où un attroupement s'était formé autour de Mme Lelièvre qui, atteinte d'une fracture du crâne, avait succombé à ses blessures.

Le parquet de Caen s'est rendu sur les lieux. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Ca démarre dans le canton d’Évrecy.   -   L'association syndicale de reconstruction du canton d'Évrecy s'est réunie en assemblée générale sous la présidence de M. le Docteur Gosselin, Conseiller Général.

392 sinistrés étaient représentés. Le Président a fait un rapport sur l'action de l'Association pendant l'année écoulée et remercié ses collaborateurs M. Quesnel, secrétaire et M. Concaré, commissaire, pour la collaboration intelligente, dévouée et constante qu'ils lui ont apportée.

A Maltot, la priorité d'études a été accordée pour 4 000 m2 de plancher, comprenant les îlots A. B. C. Les îlots A et B ont obtenu priorité de reconstruction. les travaux sont en cours d'exécution. 15 immeubles à usage d'habitation seront terminés au début de l'année 1950 pour montant de dommages un de 52 565 748 frs. Une priorité de reconstruction est demandée pour l'îlot C.

A Verson, une priorité d'études pour 2 100 m2 de plancher a été accordée. On attend la priorité de reconstruction: il en coûtera 79 039 008 francs. La priorité d'études pour Évrecy a été accordée pour 11 700 m2 de plancher, elle concerne les îlots E. F. I. J. Une autre de 1 000 m2 intéresse l'îlot A. Le groupe scolaire est déjà très avancé, ainsi que 14 immeubles des ilots A et J. L'ensemble représente 63 466 463 frs.

Un programme de reconstructions urgentes concernant les isolés de 15 communes a été déposé. 22 ont été retenus pour cette année. Les adjudications ne vont pas tarder. 25 marchés de réparations ont été passés et les travaux sont en cours, 9 pavillons ont été construits, leur financement viendra en déduction sur les dommages de guerre.

M. le Délégué départemental, auquel le Docteur Gosselin rend tout d'abord hommage a donné son accord sur un programme d'études accordant une priorité aux communes de Gavrus, Baron, Feuguerolles, Bougy, Tourville et Esquay-Notre-Dame pour 16 088 m2 de plancher. Les autres communes vont suivre.

237 nouveaux adhérents se sont fait inscrire à l'Association Syndicale cantonale dont 56 provenant de la fusion avec l'Association Syndicale d'Évrecy.

L'élection du Bureau a donné les résultats suivants : Votants : 392 : Docteur Gosselin, 392 voix ; M. Hervieu. 347 ; M. Cagniard, 383 ; M. Buot. 338 ; M. Castel, 374 ; M. Sohier (de Curcy), 370 ; M. Hébert, 368 ; M. Couriault, 355 ; Docteur Hauttemont, 355 ; M. le Maire d'Évrecy, 349.

Ont été élus suppléants мм. Fréger, Hamelin, Lebourgeois, Pitro, Laye.

Les membres du Bureau se sont ensuite réunis et ont réélu : le Docteur Gosselin, président ; M. Hébert, vice-président : M. Cagniard, secrétaire. ( Le Bonhomme Libre )

 

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