15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LE VEY

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Vétons, Vétonnes


Juin 1829   -   Avis.   -   Par ordonnance du 29 avril dernier, le Roi a décidé que les voitures chargées de l'engrais appelé Tangue seraient exemptes du droit de péage établi au pont du Vey. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Juin 1830   -   Vol de farine.   -   Dans le cours de l'année 1829, et plus spécialement vers le commencement de novembre dernier, le peu de profit que la demoiselle Maheut, meunière au Vey, retirait du grain apporté à son moulin, lui fit soupçonner quelque infidélité de la part de ses domestiques, les nommés Labbé et Lepetit.

Les renseignements qu'elle prit alors lui firent connaître qu'à plusieurs reprises différents vols de son et de farine avaient été commis soit par l'un, soit par l'antre de ces deux individus, et que tous se commettaient à l'aide d'un sac que Lepetit avait déposé dans le moulin, et qui était destiné à des spéculations personnelles que la meunière l'avait autorisé à faire. Ce sac, qui se vidait souvent, était aussi rempli avec une promptitude extraordinaire.

La demoiselle Maheut en eut bientôt elle-même la preuve. Elle remarqua plusieurs soirs de suite ce qu'il contenait, et le lendemain matin elle reconnut que la quantité de grain qu'il renfermait avait considérablement augmenté. Pressé de s'expliquer sur ce fait, Lepetit soutint qu'il l'avait acheté d'un inconnu au marché d'Harcourt, enfin il feignit de déclarer confidentiellement que c'était un jeune homme de la commune de St-Rémy qui le lui avait remis à l'insu de son père. Ce jeune homme, interrogé, a formellement démenti l'allégation de Lepetit.

C'est dans ces circonstances que celui-ci a disparu. Le mandat d'arrêt décerné contre lui n'a pu être mis à exécution. Mais l'information a établi que Lepetit seul n'avait pas commis les vols dont se plaignait la demoiselle Maheut. Les clés des huches, sans lesquelles les soustractions ne pouvaient avoir lieu, n'étaient pas au pouvoir de ce prévenu, c'était Labbé, qui, en qualité de farinier, en était chargé, son concours était donc nécessaire. De plus, plusieurs témoins ont déclaré avoir vu celui-ci emplir lui-même le sac de Lepetit, dont sans doute il partageait les profits.

L'accusation reprochait en outre à cet individu d'avoir, dans le mois de juin 1825, volé une certaine quantité de farine et de son au préjudice du sieur Angot, meunier à Louvigny, chez lequel il servait alors en qualité de domestique à gages. Mais les charges à l'appui de cette accusation n'ayant pas paru suffisantes, le jury a résolu négativement cette dernière question.

Quant à la première, déclaré coupable, avec les circonstances de maison habitée et de domesticité, Pierre Labbé a été condamné à six ans de réclusion. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1855   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience du 1er août 1855.

— Pareille condamnation a été prononcée contre Jean-baptiste Vautîer, patron de barque, demeurant au  Vey, pour avoir embarqué un individu qui ne figurait pas sur le rôle d'équipage de son bateau. 

— Pierre André, cultivateur, demeurant à Geffosses, paiera une amende de vingt-cinq francs, pour avoir conduit sur les moulières de Maisy une voiture attelée d'un cheval.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1864   -   Par arrêté du 28 mai.   -    M. le préfet du Calvados a nommé maire de la commune du Vey, M. Lautour, conseiller municipal, en remplacement de M. Lautour père, décédé.

Par un deuxième arrêté, en date du 31 du même mois, M. le préfet a nommé maire de la commune de Frénouville, M. Béchet-Peschardière, conseiller municipal, en remplacement de M. Boulin, décédé.

Enfin, par un troisième arrêté préfectoral, daté du 2 juin, sont nommés, maire de la commune de Surville, M. Thibout (Louis), conseiller municipal, en remplacement de M. Thibout, décédé.

Adjoint de la commune d'Anctoville, M. Plaisance, conseiller municipal, en remplacement de M. Martin, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Pour les écoles.   -  Le ministre de l'instruction publique vient de charger les préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter à l'usage des écoles normales primaires départementales :

Un baromètre de Fortin.

Un thermomètre à minima de Rutherford.

Un thermomètre à maxima de Negretti.

Un psychromètre.

Un pluviomètre.

Une girouette.

L'achat de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M. le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Le mauvais temps.   -   Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres ont eu leurs branches rompues.

Les pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête, qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Par un arrêté en date du 10 septembre.   -   Sur la proposition de M. l'agent-voyer en chef, M. le préfet du Calvados a classé au nombre des lignes vicinales d'intérêt commun, sous le nº 31, le chemin tendant de Clécy à Falaise.

Ce chemin commence à Clécy, sur la route impériale nº 162 d'Angers à Caen, traverse le bourg de Clécy, la rivière d'Orne au gué du Vey, passe près de l'église du Vey, arrive à l'extrémité et à la limite des communes du Bo et de Saint-Clair-la-Pommeraye, et s'arrête à la moyenne communication nº 56 de Falaise au Pont-à-la-Mousse.

Ce qui ajoute à l'importance de ce classement, c'est qu'il comprend la construction d'un pont sur l'Orne, et que, par suite de sacrifices considérables de la part des communes traversées et des particuliers, ce pont va pouvoir être entrepris immédiatement. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Un incendie accidentel a éclaté le 27 novembre, à six heures du soir, commune de Le Vey, et consumé une grange, une étable, une remise, des récoltes, ainsi que la couverture de chaume d'une maison d'habitation, appartenant aux nommés Victor Guérin, charpentier, et Pierre Colbry, cultivateur. La perte est évaluée à 1,600 fr., dont 600 fr. assurés et 1.000 fr. non assurés.

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le 8 de ce mois, à 8 heures du soir, un incendie présumé accidentel a éclaté et consumé trois corps de bâtiments et objets mobiliers, appartenant aux sieurs Jacques Dumont et Jacques Aumont, propriétaires au Vey, canton de Thury-Harcourt.

 

Février 1875   -   Incendie.  -  Un incendie, dû à l'imprudence du nommé Vital Bouquerel, âgé de 19 ans, a éclaté en la commune du Vey, et a consumé une maison d'habitation et un bâtiment à usage de moulin à grain, exploité par le sieur, Isidore Gourdel.  

 

Décembre 1878   -  Un homme pris dans la roue d’un moulin.  -  Vendredi, vers 5 heures du soir, le sieur  Isidore Gourdel, âgé de 38 ans, meunier au Vey, canton de Thury-Harcourt, est tombé accidentellement sous la roue de son moulin qui était en mouvement, relevé aussitôt par sa fille et son farinier, il se donnait plus signe de vie. La tête était écrasée et le corps contusionné.

 

Décembre 1878   -  Neige et gelée.  -  La neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à trente centimètres de neige.  

 

Mai 1879   -  Suicide.  -  Samedi, dans la matinée, le nommé Pierre-Gustave Aumont, âgé de 22 ans, propriétaire au Vey, a été trouvé pendu dans son domicile. La mère de ce malheureux, avec l'aide de deux voisines accourues à ses cris, a essayé de lui porter secours, mais la strangulation était complète. Les constatations ont fait connaître que la mort était due à un suicide, que l'on attribue à un dérangement des facultés mentales occasionné par l'ivresse.  

 

Mars 1880  -  Incendie.  -  Mercredi dernier, Au Vey, des bruyères ont été également incendiées sur une étendue de 2 hectares environ, au rocher de la Houle. On suppose que le feu s'est communiqué par les flammèches tombées de la machine du train de 11 heures matin.  

 

Juillet 1892  -  Tribunal de Falaise.  -  Pierre Lautour, 45 ans, journalier au Vey, et Eudoxie Lautour, 18 ans, au Vey, délit de pèche : Lautour, 30 fr, ; fille Lautour, 5 fr..

 -  Victor Lebailly, 64 ans, et Paul Decauville, 21 ans, journaliers à Mesnil-Hubert, délit de pèche : Lebailly, 30 fr.; Decauville, 5 fr. 

 -  Adolphe Cheldam, 23 ans, et François Chennevière, 61 ans, ouvriers à St-Marc-d'Ouilly, pèche, 5 fr. chacun.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Mort accidentelle.  -  La semaine dernière, deux jeunes gens, les sieurs Anne et Delay, revenaient en voiture de Beuzeville- les-Veys, où ils avaient été placer une pompe. Arrivés à environ 300 mètres du pont du Vey, ces deux malheureux, qui conduisaient leur attelage à une allure désordonnée et trompés par une brume très épaisse, ont été renversés sur le talus de la route et sont tombés dans un fossé. Delay a eu la poitrine défoncée et a été tué sur le coup. Quant à Anne, il n'a eu aucun mal. Cet accident a consterné à Isigny, car c'est le sixième arrivé cette année sur son territoire.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1893  -  Les vieux marins.  -  Le sieur Auvray de la Morinière est né aux Veys, en 1840. De 1853 à 1867, il a toujours navigué. Il a fait les campagnes d'Italie, de Chine, de Cochinchine, du Mexique, des côtes d'Afrique et du Sénégal. Puis il entra dans la marine marchande et y resta jusqu'en 1889. En juillet de cette année, il tombait malade à la Rochelle. Il resta six mois à l'hôpital et en sortit le bras droit paralysé et la parole embarrassée. Il retourna aux Veys, son pays natal. Ses petites économies (130 fr.) s'épuisèrent vite. Par suite de l'indifférence, des administrations auxquelles il s'adressait, il en est réduit à mendier. Il ne peut avoir, dit-on, de secours, parce qu'il n'a pas de domicile. Ne pourrait-on pas être plus compatissant pour les vieux marins ?  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Incendies.   -   Un incendie a consumé, à Plumetot, près Douvres-la-Délivrande deux bâtiments longs de 55 mètres. Le feu a éclaté dans un grenier attenant à la maison d'habitation du sieur Picard, maçon, qui eut à peine le temps de descendre dans la cour quatre de ses enfants non vêtus, pendant que le sieur Le Baron, journalier, montait chercher le cinquième. Les pertes, s'élevant à 12 000 fr., ne sont assurées que pour 9 900 francs.

D'un bâtiment à la dame Manchon-Epineuze, à Honfleur. Pertes, 4 000 fr. Assuré.

A Rumesnil. d'un bâtiment et de 600 bottes de foin à la dame Paumier, et au sieur Martin. Pertes, 2 700 fr. Assuré. L'incendie, croit-on, a été allumé imprudemment par le jeune Pierre Clémence, 8 ans 1/2, qui faisait brûler des herbes sèches.

D'une dizaine d'hectares de vignons et taillis, à Sl-Remy, le Vey et St-Omer, aux sieurs Maéran, Beaumois, Lemière et David. Pertes, 4 000 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Taureau dangereux.     Le sieur Pierre Fauvel, cultivateur aux Veys (près Isigny), a été renversé par son taureau et a eu un bras cassé. Sans sa servante qui est venue à son secours, il aurait été tué. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Tombé d’un toit.  -  Au Vey, canton de Thury-Harcourt, le sieur Léon Basset, 43 ans, travaillait à couvrir la maison de M. Hardy, propriétaire, lorsque, pris d'un étourdissement, il fit une chute de 7 mètres. Il eut les côtes et le crâne fracturés et mourut aussitôt. Le malheureux Basset laisse une veuve et deux enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : M. Henri Godemer, des Veys, soldat au 1er Zouaves.

 

Juillet 1917  -  Plainte mal fondée.  -  Mme Pascal Grandin, cultivatrice à Isigny, qui avait été accusée d'avoir livré à la fromagerie Lanquetot,  des Veys, du lait additionné d'eau et écrémé, a été acquittée par le Tribunal de Bayeux.  

 

Septembre 1920   -   Mortel accident du travail.  -   Monté sur une charrette chargée de foin, Jules Beaurepaire, 63 ans, cultivateur à Le Vey, canton de Thury-Harcourt, sortait de son herbage, lorsqu'il tomba sur la chaussée. Des voisins le trouvèrent inerte, baignant dans une mare de sang. Dans sa chute, le malheureux s'était fracturé le crâne. Il expira quelques heures après.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Mortel accident de voiture.   -   Un petit domestique de ferme, Paul Dadeville, 16 ans, au service de M. Lemasson, cultivateur aux Veys, près d'Isigny, était monté dans un banneau chargé de fumier. Le cheval, faisant un brusque écart, projeta le jeune homme sur le sol.

Dans sa chute le malheureux s'est cassé la colonne vertébrale. Il est mort peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1937  -   Le temps qu’il a fait en septembre.    Le mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6, sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est élevé à 31°.

Le mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.

Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Avis d’enquête.    Une enquête est ouverte dans la commune du Vey, sur le projet de déviation et d'élargissement du chemin de grande communication n° 133, et dans la commune de Croisilles, sur le projet d'élargissement du chemin de grande communication n° 121.

A cet effet, le projet sera déposé aux mairies du 26 octobre au 7 novembre 1937, inclusivement, pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures (dimanches et jours fériés exceptés).

A l'expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur recevra aux Mairies les 8, 9 et 10 novembre 1937, de 14 heures à 17 heures, les déclarations qui pourront être  faites sur l'utilité du dit projet. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Trop malin.  -   Un beau, ou plutôt un vilain jour, les époux Émile Noël, cultivateurs à Le Vey, reçurent la visite de deux messieurs parlant bien, ayant belle allure et serviette sous le bras. Ils dirent à ces braves gens qu'ils avaient eu la chance de gagner 25.000 francs au tirage de la Société de capitalisation dont ils avaient souscrit des titres.

Mais, avant de palper les soyeux billets, les époux Noël devaient accomplir une petite formalité consistant à verser 4.270 francs pour droits divers à payer à l'État. Ils s'exécutèrent et en outre souscrivirent un nouveau titre de 25.000 francs.

Les époux Noël ne revirent plus les voyageurs en papiers financiers, mais ils reçurent quatre titres au lieu d'un et durent de ce chef verser 3.883 francs.

Ayant constaté un peu tard qu'ils avaient été volés ou plutôt routés par un escroc, ils portèrent plainte contre celui-ci, un sieur Roger Lépingle, dont l'âge et le domicile sont inconnus. Celui-ci n'a pu être retrouvé.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Novembre 1940   -   Noyade.   -   Un cultivateur du Vey, M. Adrien Lavigne, s'était rendu à Clécy faire des courses. Le soir, il quittait le bourg pour rentrer chez lui..... Or, le lendemain, M. Genvrin, de Saint-Omer, devait découvrir le cadavre de M. Lavigne, dans un fossé formant ruisseau, en bordure du chemin. De l'enquête, il ressort que le malheureux, trompé par l'obscurité, sera tombé dans le fossé et n'aura pu se relever.  

 

Juin 1943   -   Les feux de genêts,   -   Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage de feu en plein air durant l'obscurité est passible de sanctions. 

 

Août 1943   -   Fait divers.   -   En jouant avec des allumettes, un enfant de 7 ans, demeurant chez ses parents, au Vey, a mis le feu à du foin qui se trouvait dans un grenier. L'incendie s'est propagé, et tout le bâtiment, à usage de grange et d'écurie a été détruit. 

 

Décembre 1944   -   L'explosion d'une grenade.    -   M. Alphonse Bréard, 19 ans, de Maisy, qui est venu aux Veys aider son oncle pour le brassage, a été gravement blessé par l'éclatement d'une grenade que l'un de ses camarades manipulait. Ce dernier a été tué et un autre jeune homme blessé.  

 

Décembre 1945  -  Taiaut ! taiaut !   -  Un employé de la ferme de M. Lebourgeois, maire des Vey, ayant signalé la présence de trois sangliers, une battue a été organisée par quelques ardis chasseurs d’Isigny-sur-Mer et des environs qui furent assez heureux pour débarrasser la région des trois redoutable animaux en moins de temps qu’il n’en faut. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Pour l'amour de sa belle un Boche volait son patron.   -

 Au service de M. Adrien Leboucher, cultivateur au Vey, un travailleur libre, Paul  Meding, était devenu l'ami de la bonne de la ferme, Andrée Leroux.

Un bébé étant né, la jeune femme s'installa dans une maisonnette du hameau Sebire. L'amoureux n'oublia pas sa belle et il n'était guère de jours où il ne vint lui rendre visite les mains pleines.

Malheureusement, les prodigalités provenaient de vols commis chez son patron : œufs, farine, calvados, bouteilles de cidre bouché, des draps et des objets divers. Méding avez aussi offert à sa maîtresse du linge dérobé à Mlle Angèle Legoux et des sachets de bonbons, nougats, sucettes que M. Leboucher, fils, trésorier du Comité des Fêtes, avait déposés dans une habitation appartenant à sa tante.

Le Boche, qui s’est refusé à répondre aux questions des gendarmes, a été écroué. Andrée Leroux sera poursuivie pour recel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Falaise.

Canton de Thury-Harcourt.   -   Thury-Harcourt (C. A.) ; Acqueville (R) ; Angoville (R) ; Cauville (D) ; Cesny Bois-Halbout (D) ; Saint-Denis-de-Méré (R) ; Tourneau (R) ; Le Vey (R) ; La Villette (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1949   -   Onze communes vont recevoir la Croix de guerre.  -   Dimanche 7 août, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture d'accompagnera le chef d'État-major du général Marchand, commentant la subdivision de Caen, remettra la Croix de guerre à Onze communes du canton de Thury-Harcourt particulièrement éprouvées de la Bataille de Normandie.

Les cérémonies se dérouleront à la Villette, à 9 h. 30 ; à Saint-Denis-de-Méré, à 9 h. 45, et à 10 h. 15 au Vey.
A 11 h. 30, réception des autorités, à Thury-Harcourt, remise de la Croix de guerre, place du Monument-aux-Morts, avec le concours de la subdivision des sapeurs-pompiers,
de la société de musique « La Fraternelle » et des différentes sociétés locales. A 12 h, 00, salle municipale, vin d’honneur offert par la municipalité au membres de la Défense Passive. A 12 h. 30, banquet par souscription. Se faire inscrire à la mairie.

A 16 h. 15, remise la Croix de guerre à Meslay ; à 16 h. 40, à Angoville ; à 17 h. 00, à Tournebu ; à 17 h. 30 à Acqueville et à 17 h 45 à Cesny-Bois-Halbout. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Blessé par un engin de guerre.   -   M. Roger Durand, géomètre, demeurant à Condé-sur-Noireau, procède actuellement à la révision du cadastre de la commune du Vey. L'autre jour il envoya son jeune aide Claude Lepeley, 15 ans, demeurant au hameau du Cages, à Clécy, couper des jalons en bordure de la voie ferrée entre les stations de Clécy-Bourg et le Vey. Avec sa serpe, le jeune homme frappa vraisemblablement sur un détonateur qui explosa. Claude Lepeley a été atteint par des éclats aux jambes, à la poitrine et à la joue gauche.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Le canton de Thury-Harcourt à l'honneur.   -   Dimanche dernier a eu lieu la remise officielle aux communes les plus éprouvés du canton, des Croix de guerre que leur ont méritées les sacrifices consentis à la cause de la Libération. M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, qu'accompagnait Me Gautier, le dévoué conseiller général présida les divers cérémonies qui débutèrent à Cauville, La Villette, Le Vey, Saint-Denis-de-Méré et Caumont-sur-Orne.
A la fin de la matinée, le cortège officiel arrivait à Thury-Harcourt, il était accueilli par la municipalité dans la mairie restaurée.
A la suite des sapeurs-pompiers et de leur clique et d'une section de l'harmonie « La Fraternelle », de Caen, le cortège se rendit drapeaux au vent, au Monument aux Morts, au pied de l'église mutilée, tout proche des premiers îlots reconstruits. M. Villatte épingla sur un coussin, la Croix de Guerre avec étoile d'argent, vaillamment gagnée par la commune aux quatre cinquièmes ravagée.
Après avoir déposé une très jolie gerbe, M. Gautier souhaita la bienvenue aux personnalités présentes et rappelant brièvement les souffrances endurées par ses administrés, dégagea le sens profond de cette manifestation. ( Le Bonhomme Libre )

14.  -  LE  VEY prés CLÉCY  -  Entrée de l'HÔTELLERIE du MOULIN

" La Suisse Normande"     LE  VEY par CLÉCY (Calvados)

Hôtellerie du Moulin  -  Tél. : 8 à Clécy 

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