Novembre
1828 -
Un crime. -
Nous
apprenons qu'un grand crime vient d'être commis dans l'arrondissement
de Falaise. M. Lebourgeois-Bouttemont, âgé de 61 ans, propriétaire,
demeurant dans la commune de Vic, est mort empoisonné.
Voilà.
dit-on, les circonstances qui ont accompagné sa mort. Il allait se
marier, et traitait avec moins de complaisance une servante nommée Cécile
Coulibeuf, qui demeurait chez lui,
depuis 25 ans. Le 10 ce mois, mangeant une soupe que lui avait préparée
cette fille, il sent quelque chose craquer sous ses dents, et sa première
pensée est de se croire empoisonné,
il jette de cette soupe à des chats, qui vomissent aussitôt, il
recueille même, dit-on, au fond de la soupière la valeur d'une cuillerée
à café d'arsenic. Bientôt il est pris d'effrayants vomissements, et
six jours après il meurt, malgré les secours prodigués par M. Legrand,
médecin à St-Pierre-sur-Dives.
La
fille Cécile, montée sur le cheval qui se trouvait dans l'écurie de
son maître, s'est enfuie jusqu'au Bourg, où elle a pris la diligence
de Paris, et a renvoyé le cheval par un paysan avec une lettre, lui
recommandant de ne la remettre qu'à M. Le Bourgeois lui-même, cette
lettre, trouvée dans le secrétaire du défunt, était à-peu-près
ainsi conçue :
«
Tu meurs empoissonné, c'est moi qui te donnai le poison, tous tes
domestiques en sont innocents, ce n'était pas après 25 ans que tu
devais m'abandonner et me réduire à l'indigence, je serai peut-être
victime de mon action, mais du moins je ne mourrai pas sans vengeance.
Adieu.
Cécile
COULIBEUF.
Des
mesures ont été prises pour mettre cette fille entre les mains de la
justice. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Août
1841 - Conseil général.
- Quant aux hannetons, vu la délibération
du même conseil d'arrondissement sur la nécessité de détruire les
hannetons, dont les ravages sont si inquiétants pour l'agriculture, le
conseil considérant combien la destruction de cet insecte si nuisible
serait importante, émet le vœu que le gouvernement s'occupe des moyens
à employer pour y parvenir et présente un projet de loi à cet égard.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Août
1841 - Nouvelles locales.
- La
moisson est terminée dans notre pays, tous les grains sont heureusement
engrangés, et les craintes que le mauvais temps de la première moitié
du mois d'août avait fait concevoir sont tout à fait dissipées. Dans
le Bocage, la récolte est bien avancée aussi.
Si
dans les fortes terres les blés n'ont pas produit autant que dans les
années d'abondance, ils seront du moins de bonne qualité, et les
petites terres ont donné des récoltes excellentes. En résumé, la
récolte sera en général plutôt au-dessus qu'au-dessous de la
moyenne.
Il
faut constater aussi que rarement année a été plus favorable aux
herbagers : les pluies ont amené un second printemps, les prairies
artificielles de toute la plaine et les pâturages
de la vallée d'Auge et du Bessin sont riches de végétation comme au
mois de mai.
Dans
toute la France, la récolte se sera bien faite, et tout annonce que les
mercuriales se maintiendront à un taux qui, favorable au cultivateur,
établira le pain à un prix modéré. On pense que la moyenne sera dans
les halles de notre pays de 10 à 20 fr. l'hect. au plus. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mai
1862 -
Les débordements de la Dives.
- Mai
1862 -
Les débordements de la Dives.
- Pendant
la saison pluvieuse qui vient de s'écouler, ont, comme les années
précédentes, causé d'assez grands dommages aux riverains de ce cours
d'eau, notamment dans les communes de Crocy, Beaumais, Vicques,
Jort, Morières, Grisy, Bernières et Vendœuvres.
Le
préjudice qu'ont souffert 67 propriétaires de ces communes, d'après
les renseignements à nous transmis, dépasse le chiffre de 13 000 f.
(Journal de Falaise.)
Décembre
1904 -
Sous les roues. -
Le
sieur Pierre Lequel, 58 ans, cultivateur à Vicques, canton de
Morteaux-Coulibœuf, revenait de Saint-Pierre-sur-Dives avec un
chargement de pommes, sur le haut duquel il était monté. Pris d'un
étourdissement en cours de route, il tomba sur le sol, et une des roues
de la voiture lui passa sur le corps.
Transporté,
respirant encore, à son domicile, il y est mort peu après.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1912 - Blessé
par une faucheuse - Un jeune homme de 16 ans, Roger
Hallé, domestique chez M. Gustave Dufresne, a eu la main droite prise
dans une faucheuse mécanique qui lui a fait des plaies graves,
déchirant les chairs.
Février
1926 -
Putréfaction.
-
Les gendarmes
de Coulibœuf
passant
à
Vicques près
de l'atelier
d'équarrissage
de Mme
Vve Lemonnier,
constatèrent
qu'une
odeur
épouvantable
de charnier
se répandait
aux alentours,
des cadavres
d'animaux
en complet
état
de putréfaction
encombraient
la cour
de Mme
veuve
Lemonnier.
Des
chiens
des environs
mangeaient
la viande
pourrie, arrachant
des lambeaux
qu'ils
transportaient
aux alentours.
La
veuve
Lemonnier,
qui a
déjà
récolté
plusieurs
procès-verbaux
et avertissements
pour
le même
fait,
s'est
vue de
nouveau
dresser
contravention.
Avril
1926 -
Charnier infect.
-
Déjà,
à diverses
reprises,
la veuve
Lemonnier, née
Anna
Fourneau,
54 ans,
originaire
de Barou,
qui tient
un atelier
d'équarrissage
à Vicques,
avait
été
l'objet de
plusieurs
contraventions
pour
la mauvaise
tenue
de son
atelier,
devenu
un charnier
infect.
Les gendarmes
passant
l’autre
jour,
remarquèrent
à nouveau
l'odeur
nauséabonde
qui régnait
aux alentours
de l'atelier
d'équarrissage.
Les cadavres
des animaux
gisaient
en complet
état
de putréfaction
et couverts
de mouches
qui présentaient
un sérieux
danger
pour
la population
des alentours
et mène
pour
les passants.
La
veuve
Lemonnier,
étant
absente,
les gendarmes
vinrent
la trouver
à son
retour
de voyage,
elle
affirma
qu'avant
de partir
elle
avait
fait
recouvrir
les cadavres
et que
ce sont
des chiens
qui durent
les déterrer.
Mais
son
registre,
sur lequel
doivent
être
inscrits
les noms
des propriétaires
des bêtes
amenées
à l'équarrissage
n'étant
pas
à jour,
des contraventions
ont été
à nouveau
dressées.
Octobre
1926 -
Grave accident.
-
Un grave
accident,
sur les
suites
duquel
on ne
peut
encore
se prononcer,
s'est
produit
au carrefour
dangereux
des routes
de Vicques
et de
Bernières
d’Ailly.
M. Olivier,
âgé
de 46
ans, contremaître
à la
Société
d'Électricité,
qui
effectue
en ce
moment
des travaux
à Morteaux-Coulibœuf
et dans
la région,
revenait
en motocyclette
de visiter
des chantiers
à Bernières-d'Ailly,
lorsqu'au
dit carrefour
il entra
en collision
avec
une voiture
de la
fromagerie
de Bernières-d'Ailly
conduite
par le
garçon
laitier
Jules
Vallée,
âgé
de 29
ans.
M. Olivier
tomba
sous
une des
roues
qui lui
passa
sur les
jambes,
le blessant
très
grièvement.
Le blessé
a été
transporté
à l'hôpital
de Falaise,
il a
la jambe
droite
brisée
et la
gauche
fortement
abîmée.
En
arrêtant
brusquement
et en
sautant
de sa
voiture
pour
porter
secours
au motocycliste,
Jules
Vallée
a été
blessé
aux mains
par des
channes
de lait.
Une enquête
est ouverte
pour
établir
les responsabilités
dans
ce grave
accident.
Janvier
1928 -
Un automobiliste sans gêne.
- M.
Pierre
Miloche,
convoyeur,
demeurant
à St-Pierre-sur-Dives,
avait
quitté
Vicques
pour
se rendre
à son
domicile
à bicyclette,
en cours
de route,
il aperçut
une auto
arrêtée
sur le
coté
droit
de la
route
près
de laquelle
se tenaient
un homme
et une
femme,
pour
avoir
le passage,
M. Miloche
actionna
son timbre
avertisseur,
personne
ne se
dérangeant,
il descendit
de machine
et poliment,
fit des
observations
au conducteur,
pour
toutes
réponses,
il reçut
plusieurs
coups
de poing
en pleine
figure,
perdant
son
sang
en abondance,
il alla
se faire
soigner
chez
une voisine,
Mme
Wiart. Il
a pu
relever
le numéro
de l'auto,
476-Y-64,
ce qui
permettra
de retrouver
l'auteur
de cet
acte.
Juin
1932 -
Accident du travail. -
M. Léon Pique, 39 ans, travaillait à la couverture d'un toit,
chez. M. Lelièvre, cultivateur à Vicques, canton de
Morteaux-Couliboeuf. Soudain, il glissa et tomba brutalement sur le sol,
se fracturant une cuisse. (Bonhomme Normand)
Juillet
1932 -
Tardifs aveux. -
L'an dernier,
un vol de 2 000 fr. était commis chez les époux Lucas, de Vicques,
canton de Morteaux-Coulibœuf. Le coupable, Eugène Maline, 18 ans,
journalier à Ouilly-le-Tesson, actuellement détenu à la prison de
Falaise, vient d'avouer ce méfait.
Il
a déclaré que se trouvant seul chez son patron, M. Lucas, il avait
volé, dans une armoire, deux billets de mille, détachés d'une liasse,
pour payer en partie une motocyclette de 5 500 fr., achetée chez. M.
Caspari, mécanicien à St-Pierre-sur-Dives.
Le
malfaiteur a déclaré comme excuse que la somme qu'il avait découverte
était si forte qu'il n'aurait pas cru que son patron se serait aperçu
de la disparition de deux billets ! (Bonhomme
Normand)
Mai
1944 -
Fait divers. -
Un incendie provoqué par une couverture
enveloppant un fer à repasser brûlant, a causé une trentaine de mille
francs de dégâts chez Mme veuves Lelièvre à Vicques.
Août
1947 -
Elle suit son mari dans la tombe.
–
La semaine dernière décédait M. Aimé Vasnier, de Vicques. Au
lendemain de l’hospitalisation de ce dernier, qui avait été soigné
à Caen, Mme Vasnier avait déclaré à une voisine : « Si
mon mari meurt, je me suiciderai ».
Elle
a tenu parole : le 1er août, au lendemain des obsèques
de son mari, on a trouvé la sexagénaire pendue à une poutre dans sa
chambre. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Un grave incendie à Vicques.
– Un sinistre
qui ne tarda pas à prendre de graves proportions a détruit un
bâtiment agricole appartenant à M. Chapelle dans lequel M. Lucien
Têtu avait installé un atelier de mécanique. Les pompiers de
Bernières-d’Ailly ne purent que se borner à noyer les décombres et
à protéger un local à usage de porcherie. En voulant sauver du
matériel, M. Têtu a été sérieusement blessé aux mains. Le montant
total des dégâts s’élèvent à 680 000 francs. (Source : Le
Bonhomme Libre)
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