Février
1846 - Cour d'Assises du Calvados. - Le 21
août, des faucheurs au service de M. Goupil, maire de Pontfol, et des
botteleurs travaillant pour le sieur Neuville, gardien d'herbage de M.
Cornet, avaient tenu des propos sur le nommé Brunet, les botteleurs
avaient dû dire que Brunet était ivre.
Le
lendemain, celui-ci se rendit près des botteteurs du sieur Neuville, et
leur demanda s'il était vrai qu'ils eussent dit qu'il était ivre, sur
la réponse affirmative faite par Bequet, une lutte s'engagea entre ces
deux hommes. Le sieur Neuville intervint, mais blessé lui même, il
porta plusieurs coups à Brunet. Les nommés Tesson et Chaillou prirent
aussi part au combat, et accablèrent Brunet de coups de pied et de
poing.
Le
malheureux Brunet fut tellement maltraité qu'il eut beaucoup de peine
à regagner son domicile. Sa femme le mit au lit, où il est resté fort
longtemps et encore, dans ce moment, il n'est pas complètement
rétabli.
Neuville,
Tesson et Chaillou sont traduits aux assises pour ce fait. Neuville a
été acquitté, Tesson et Chaillou déclarés coupables, des
circonstances atténuantes ont été admises en faveur de Tesson, qui a
été condamné à 13 mois d'emprisonnement ; Chaillou, qui est en
récidive, subira cinq ans de réclusion. Ils sont en outre condamnés
solidairement, avec Neuville lui-même, quoique déchargé de l'action
publique, à 600 fr. de dommages-intérêts, et ce dernier a un an de
contrainte par corps. (Source
: Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles maritime. -
M, Goupil, herbager à
Pontfol, arrondissement du Pont-l'Evêque, a obtenu, au concours de
Poissy, qui a eu lieu la semaine dernière, un second prix pour un bœuf
de race normande.
On
se rappelle que déjà M. Goupil était propriétaire du fameux bœuf
Monte-Christo qui a reçu les honneurs du carnaval à Paris. (
source : Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Nouvelles du département.
- Jeudi a eu lieu à Poissy le grand concours de bœufs gras.
1443 étaient exposés. Sept ont fixés l’attention, deux appartenant
à M. Adeline de Blay, près Bayeux. cinq à M. Goupil de Pontfol.
De ces sept un a obtenu la préférence, c'est César à M. Goupil. Il a
1 m. 70 de hauteur au garrot, 2 m. 75 de longueur, 3 m. de
circonférence à l'ombilic et pèse 981 kil. C'est plus qu'aucun de
ceux des quatre années précédentes.
Il
paraît que, d'après un refus de subvention de la police, la promenade
ordinaire n'aurait pas lieu. (Source : Le Journal de Honfleur)
Avril
1852
-
Les incendies.
-
Arrond.
de Pont-l’Évêque.
-
Le 13 de ce mois, vers 11 heures du soir, le feu a été mis à
la couverture en chaume de la maison du sieur Constant-Sébastien Le
Chevalier, domicilié commune d'Authieux-sur-Corbon, arrondissement de
Pont-l’Évêque.
Le
propriétaire s'en aperçut assez à temps pour arrêter les progrès du
feu. La perte atteint à peine le chiffre de 30 fr. On attribue ce
commencement d'incendie à la malveillance,
et les soupçons planent, dit-on, sur un habitant de la commune.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1852 - Cour d'assises du Calvados.
-
Audience du 10.
—
Gustave-Alexandre
Lemercier, demeurant à Victot, n'a été condamné qu'à 13 mois de
prison, pour 3 vols d'argent, d'effets et d'outils au préjudice de
plusieurs personnes chez lesquels il était domestique à gages, en 1847
et 1852, à Brocottes et à Léaupartie.
—
Louis-François-Alexandre
Malleville, journalier et commissionnaire, a volé, en juillet dernier,
à la demoiselle Bosselle , à Honfleur, chez laquelle il s'était
introduit la nuit et à l'aide d'effraction extérieure, de la vaisselle
chez la démoiselle Brière, à l'aide d'une fausse clef, en réparation
de quoi il subira 10 ans de travaux forcés. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mars
1855 - Réparation et entretien des chemins vicinaux.
- Le
lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera
procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur
soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à
exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les
communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme
suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54
c. ; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ;
Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50
c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr.
59 c. ; Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ;
St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496
fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr.
98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c.
(Source : Le journal de Honfleur)
Août
1855 - Conseil d'Arrondissement.
-
Séance du 21 juillet 1855 : Réunion
de communes.
Réunion
des Authieux-sur-Corbon à Victot.
Le
conseil, vu les pièces de l'instruction et considérant que la commune
des Authieux-sur-Corbon n'a que 55 habitants qui demandent eux-mêmes
leur réunion, soit à Victot, soit à Pontfol.
Est
d'avis qu'il y a lieu de réunir la dite commune des Authieux-sur-Corbon
à celle de Victot. Cette décision est prise à l'unanimité, moins un
membre qui s'est abstenu. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1856 - Conseil d’Arrondissement. -
Session de 1856. Séance du 30 juillet 1856.
Réunion
des Authieux-sur-Corbon à Pontfol.
- Après un nouvel et mûr examen de la question de réunion des
communes de Pontfol, Victot et des Authieux-sur-Corbon, en une seule.
Et
vu les délibérations des conseils municipaux de ces communes, avec les
procès-verbaux d’enquête dressés par M. le juge de Paix de
Cambremer.
Considérant
que la succursale de ces trois communes est fixée à Pontfol depuis un
grand nombre d’années, et que, seulement depuis 1822, la commune de
Victot a été érigée en chapelle vicariale.
Considérant
que de la réunion de ces trois communes en une seule il pourrait
résulter entre celles de Pontfol et de Victot une aggravation d’animosité,
d’antipathie et de haine, qu’il
est prudent d’éviter.
Considérant
que l’ensemble des délibérations et enquêtes sus vantées il
résulte que les communes de Pontfol et de Victot ne demandent pas à
être réunies ; que seulement chacune d'elles sollicite l’annexe de
celle des Authieux-sur-Corbon.
Considérant
que la majeure partie des habitants des Authieux manifeste le désir,
dans le cas où leur commune devrait être supprimée, pour être
réunie à l’une des deux autres, elle le soit de préférence à
celle de Pontfol, dont elle dépend déjà pour le culte.
Par
ces motifs, le Conseil émet le vœu, à la majorité de quatre voix
contre trois, un membre, ayant déclaré s'abstenir, que les trois
communes de Pontfol, Victot et les Authieux-sur-Corbon ne soient pas
réunies en une seule commune, mais que la commune des
Authieux-sur-Corbon le soit à Pontfol. (Source : Le journal de
Honfleur)
Janvier
1858 - Union. -
En 1858, Victot (120 habitants en 1856) absorbe Les Authieux-sur-Corbon
(57 habitants) et Pontfol (114 habitants).
Avril
1858 - Réunion
administrative. - Par décret
impérial, en date du 24 mars, les communes des Authieux-sur-Corbon, de
Pontfol et de Victot, canton de Cambremer, arrondissement de Pont-l’Évêque,
sont réunies sous une seule et même administration municipale, qui
prendra le nom de Victot-Pontfol et dont le chef-lieu est fixé à
Victot. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1862 - On lit dans le Bulletin des Lois (nº 863).
- Décret
impérial (contre-signé par le ministre de l'instruction publique et
des cultes) portant ce qui suit :
La
chapelle vicariale érigée par ordonnance du 25 avril 1821 dans la
section de Victot, commune de Victot-Pontfol, est supprimée.
Le
titre de succursale attribué à l'église de Pontfol, canton de
Cambremer, est transféré dans celle de Victot, même canton.
La
succursale de Victot sera composée de la commune de Victot-Pontfol,
comprenant les trois sections de Victot, de Pontfol et des
Authieux-sur-Calonne.
L'eglise
de Pontfol est érigée en chapelle de secours.
Le
desservant de Victot-Pontfol est autorisé à accepter la donation d'une
rente de 300 fr faite par la dame veuve Aumont et son fils aux
deservants successifs de cette succursale. (Saint Cloud, 6 août 1861)
(l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1867 -
La fête Saint-Martin. -
Dimanche dernier, 14 juillet, les habitants de Pontfol et
de Bonnebosq, canton de Cambremer, mettaient leurs plus beaux habits
pour célébrer la fête de Saint-Martin, leur bienheureux patron.
Malgré l'inconstance
du temps, ces deux assemblées étaient nombreuses et paraissaient fort
gaies.
Mais
hélas ! On ne peut se vanter d'un beau jour sans avoir vu la fin.
À
Pontfol, pendant
que les musiciens de Cambremer redoublaient d'ardeur dans l'exécution
des morceaux de leur répertoire, que les jeunes garçons et les jeunes
filles s'efforçaient de valser de leur mieux, un pauvre jeune homme,
domestique de M. Serrant, eut la malencontreuse idée d'attirer
l'attention par un coup de pistolet, qui lui emporta le
pouce gauche et lui abîma le reste de la main.
À
Bonnebosq, les accidents furent plus nombreux. Trois faits saillants et
regrettables vinrent signaler cette journée, qui laissera dans le pays
de pénibles souvenirs.
Le
bruit se répandit d'abord, dès le matin, qu'un sieur L..... venait
d'enlever une jeune fille de 16 ans, avec laquelle il s'était enfui
loin du toit paternel, en se dirigeant vers Lisieux. Le fait n'était
que trop vrai, et le pauvre père, dans sa douleur, a juré de ne jamais
revoir celle qui déshonorait ses cheveux blancs.
Un
peu plus tard, au beau milieu de la fête, les cartes se sont
soudainement brouillées entre des messieurs de l'endroit, bien posés
sous le rapport de la fortune, mais entre lesquels, paraît-il, il n'y a
pas l'affinité que semblerait exiger leur qualité de beaux-frères,
puisqu'ils se sont bousculés et frappés de manière à exciter un
scandale déplorable.
Enfin,
un cafetier, M. Delafosse voulant faire voir toute sa dextérité dans
le maniement des armes à feu, s'est abîmé la main en déchargeant son
fusil, en guise de réjouissance.
Quand
donc cette dangereuse distraction disparaîtra-t-elle pour toujours du
programme de nos
fêtes villageoises ?
Mai
1869
-
Découverte d'un cadavre. -
Vendredi dernier,
28 mai, le cadavre du sieur François Amand Lefèvre, propriétaire, a
été retiré d'une mare située dans la cour de son habitation, à
Victot-Pontfol.
d'un cadavre. -
Vendredi dernier, 28 mai, le cadavre du sieur François Amand
Lefèvre, propriétaire, a été retiré d'une mare située dans la cour
de son habitation, à Victot-Pontfol.
Lefèvre,
qui depuis quelque temps s'était adonné à la boisson, se trouvait,
paraît-il, en état d'ivresse, lorsqu'il a été victime de cet
accident. Il avait près de 70 ans.
Novembre
1876
-
Un enfant de 6 ans mort ivre.
- Dans
notre dernier numéro,
nous avions raconté qu'un enfant de 6 ans était mort à la suite
d'absorption d'eau-de-vie.
Voici
de nouveaux détails sur ce déplorable accident : Les époux Sevestre,
gardiens d'herbages à Victot-Pontfol, canton de Coulibœuf, étaient
partis le matin vers six heures pour Mézidon, laissant leurs deux
jeunes garçons, Émile, âgé de 8 ans 1/2, et Eugène, âgé de 6 ans,
sous
la garde leur sœur aînée. Ne devant rentrer que le soir, les époux Sevestre
avaient laissé la nourriture de leur petite famille, et en plus
du café et un peu d'eau-de-vie. Le père et la mère n'étaient pas
partis que le jeune, Émile disait à sa sœur : Si je savais où est
l'eau-de-vie, j'en boirais. Malheureusement la jeune fille fut obligée
de s'absenter, et le gamin mit son dessein à exécution. Il décrocha
la clef de l'armoire, ouvrit le meuble, trouva la bouteille
l'eau-de-vie, en but et en fit boire à son frère Eugène. Quand la
jeune Angélina rentra, elle trouva ses deux petits frères couchés,
Émile sur son
lit et Eugène au pied du lit de ses parents, ce dernier ne donnait plus
signe de vie, l'eau-de-vie absorbée par lui, environ trois demoiselles
à 24 degrés, l'avait tué. La leçon est-elle
assez dure ? Et les parents imprudents qui laissent de l’eau-de-vie
à la portée de leurs enfants, et même leur apprennent à en boire, la
comprendront-ils?
Octobre
1879
-
Secours aux communes. -
Les
secours ci-après ont été accordés à diverses communes du
département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -
Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.
- Beaumesnil,
travaux à l'église, 450 fr. -
Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.
- Le Désert,
travaux au pont,
1 000 fr. -
Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr.
- Saint-Martin-de-Sallen,
construction d'une école de filles, 3 000 fr.
- Cheux,
construction d'une école de garçons, 750fr.
- May, construction
d'une école de filles, 2 000 fr. -
Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4 000 fr.
Juillet
1880
- Un trésor. - Un cultivateur
vient de trouver en creusant son champ, non loin de Victot-Pontfol, une
certaine quantité de monnaies anglo-françaises. Ce sont des pièces
d'or d'Édouard III, roi d'Angleterre, toutes sont bien conservées.
Mars
1888
- Les
suites de l’ivresse. -
Jeudi matin, la nommée
Marie-Aimée Leboeuf, femme Langoulant, 72 ans, domiciliée à
Victot-Pontfol, a été trouvée morte dans une étable située à 10
mètres de son habitation.
D'après l'enquête, elle serait morte des suites d'une
blessure qu'elle s'est faite derrière la tète, en tombant, étant en
état d'ivresse.
Août
1892 -
Orages et foudre. -
Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi
et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche,
le fléau a atteint le
Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des
victimes et en occasionnant des pertes immenses.
A
Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A
Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont
été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.
A
Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est
tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A
Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à
Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du
Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez
larges à la toiture.
A
Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de
Ranchy, a été tuée.
A
Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait
que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un
ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion
dans les reins. : A
Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une
maison dont elle a abattu la cheminée.
A
Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux
personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20
ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur,
demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les
marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans
faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est
pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira
pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été
foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur
Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée
également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à
St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A
Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais
l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans
un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.
A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur
l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une
partie de la tour du milieu, crevassant les murs en
nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands
dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf
étaient montés sur la grosse tour, comme
ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se
releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de
reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une
religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre
est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs
habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de
brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de M.
Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés.
A
Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M.
Marie venait de dételer, elle a été tuée net.
A
Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de
course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.
A
Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a
interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.
A
Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de
la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un
bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M.
Macé.
Les
campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1894 - La fraude du
lait. -
Une chasse sérieuse est
faite en ce moment aux laitiers et laitières du canton de Cambremer. A
Notre-Dame-d'Estrées, le sieur Vital Dayès et Julienne Eudeline, sa
servante, ont eu un procès-verbal pour falsification de lait.
—
A Victot-Pontfol, des échantillons de lait supposés falsifiés
ont été saisis chez la dame Victorine Hémilly et chez la dame
Victoire Perrine. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Fausse
accusation. -
Il y a quelque
temps, M. Petit, fabricant de fromages, faisait saisir des échantillons
du lait que lui fournissait la dame Terrine, cultivatrice à
Victot-Pontfol. Tous les journaux de la région ont annoncé cette
saisie. Le lait a été trouvé bon, sans doute, puisqu'il n'y a pas eu
de poursuite. Il nous semble qu'il eût été de la plus stricte
loyauté de faire connaître, par la même voie, les résultats de
l'enquête. Cela n'a pas été fait. Il faut convenir que la dame
Perrine est de bonne composition, si elle ne l'exige pas.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1895 - Infanticide.
- Albertine
Lesaulnier est aujourd'hui âgée de 23 ans. A l'âge de 14 ans, elle
faisait la connaissance d'un bellâtre de village « digne de tout
le mépris des honnêtes gens », a-t-il été dit à l'audience.
Ces relations durèrent cinq années, sans que personne s'en doutât. Il
y a un an environ, un sieur Marie demanda la main d'Albertine. Elle
accepta, quoique, à cette époque, elle eût renoué avec son
séducteur, dont elle devint enceinte.
Albertine
Lesaulnier habitait chez ses grands-parents, à Victot-Ponfol. Ils
s'aperçurent de la grossesse de leur petite-fille. La mère en fut
prévenue. Albertine jura qu'elle n'était pas
grosse, et quoique sa mère lui dit : « Ne te cache pas, je t'aiderai
à élever ton enfant », Albertine persista à nier.
Le
25 mai, elle se coucha sous prétexte de douleurs aux jambes. Dans l’après-midi,
elle accoucha, dans un cabinet attenant à sa chambre, d'un enfant
vivant et lui entoura le cou d'une bande de toile fortement
nouée. Ne la jugeant pas suffisante pour déterminer la strangulation,
elle rentra dans sa chambre tenant le nouveau-né, prit sur une table de
toilette une tresse de cheveux et la passa autour du cou en la serrant
énergiquement et en la liant par un double nœud. Quand elle eut
constaté que l'enfant ne vivait plus, elle l'enveloppa dans un torchon
et le déposa dans un placard.
Le
lendemain, dans la matinée, elle l'en retira et le cacha dans un panier
placé dans le grenier. La fille Lesaulnier se rendit le même jour à
Dozulé, où elle assista comme marraine à un baptême. Pendant son
absence, son grand-père trouva le cadavre dans le grenier. Il fit
immédiatement prévenir, à Hottot, le père de l'accusée.
A
son retour, vers 8 heures du soir, la fille Lesaulnier, ayant compris
que son accouchement était connu, se dirigea vers un herbage, se Jeta
dans une mare pour se noyer, mais elle en sortit bientôt et alla se
coucher dans un grenier à fourrages où elle fut découverte le
lendemain. La fille Lesaulnier a passé des aveux complets,
reconnaissant qu'elle a tué l'enfant pour qu'il ne puisse devenir un
empêchement à son mariage. Elle a été condamnée à 5 ans de travaux
forcés. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 - Outrage à la pudeur.
- Procès-verbal
a été dressé contre le sieur Edouard Peltier, domestique à
Victot-Pontfol, près Cambremer, pour outrages à la pudeur sur la jeune
Marguerite Lenoble, 17
ans, servante. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1903 - A éclaircir.
- A
la suite d'une discussion,
Louise Egret, journalière
à Victot-Pontfol, quitta son mari, Paul Mangeant, journalier à
St-Pair-du-Mont.
Pour
se venger de cet abandon, Mangeant fit à la gendarmerie de Cambremer de
graves révélations contre sa femme, en l'accusant d'infanticide sur un
enfant nouveau-né qu'ils
ont eu, il y a environ trois mois. Ces déclarations auraient été
confirmées par celles du médecin qui, en délivrant le permis
d'inhumer, eut certains doutes sur les causes qui amenèrent la mort de
cet enfant. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1903 - Chacun son tour. -
Paul Maugeant, 35 ans, journalier, avait dénoncé sa femme pour
infanticide. Elle fut poursuivie et condamnée à quatre mois de prison
pour « homicide involontaire ».
La
femme Maugeant s'était retirée chez son père, le sieur Aigret,
demeurant à Victot-Pontfol. Son mari s'y rendit, armé d'un pistolet,
pour la tuer. Il en fut empêché par le père et le sieur
Lemonnier. D'un coup de pied, Maugeant cassa une cheville à son
beau-père et assomma à coups de bâton le sieur Lemonnier.
Pour
ces hauts faits, Maugeant a été condamné à six mois de prison par le
tribunal de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1903 - La fraude n’est pas tout profit. -
Les employés de la régie ayant trouvé chez la dame Schafner,
débitante à Lisieux, une chopine et demie d'eau-de-vie de cidre
qu'elle avait achetée d'un fraudeur, a été condamnée à
1 000 fr. d'amende, plus les décimes.
—
Frédéric Lamare, gardien d’herbages
à Victot-Pontfol, près Cambremer, pour vente en fraude de deux litres
d'eau-de-vie, paiera 1 500 fr. d'amende, plus les décimes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Année d’abondance.
– Dans les
vallées normandes, des sources que l'on croyait taries jaillissent de
nouveau. C'est, parait-il,
présage d'une année d'abondance. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Le mal de Saint-Méen.
- On quête
encore pour le mal de Saint-Méen.
La preuve, c'est que la femme Mesnil, 37 ans, se faisait des rentes en
sollicitant les habitants de Cambremer, Victot-Pontfol et
Notre-Dame-d'Estrées. Elle se disait envoyée par Mme Legrand, de cette
dernière commune, ce qui était faux.
Traduite
devant le tribunal de Pont-l’Évêque pour ces escroqueries, la femme
Mesnil a récolté un mois de prison qu'elle n'avait pas quêté.
—
Plus indulgent s'est montré le tribunal de Caen pour la femme Gilles,
42 ans, ménagère Saint-Aignan-de-Cramesnil. Il est vrai que celle-ci
quêtait pour elle-même le prix de deux messes destinées à lui rendre
la peau lisse, comme on dit ! La quête durait depuis quinze jours. Les
gens se méfiaient et ne donnaient guère. C'est probablement pour cela
que la femme Gilles a été acquittée. (Source :
Le
Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Expéditions infructueuses.
Michel
Rimbold, 34 ans, manœuvre, et Pierre Fardel, 21 ans, n'ont vraiment pas
de chance. Après avoir, à Victot, près Cambremer, fouillé de la cave
au grenier une maison sans pouvoir y découvrir le magot qui, paraît-il,
s'y trouvait renfermé, ils se rabattirent sur la maison du sieur Jean
Rozé, où, après avoir cassé un carreau, ils se cassèrent le nez sur
M. Belloir, maréchal à Beuvron, qui, ayant été témoin de leur
manège, leur mit la main au collet. De sorte que, comme part de butin,
Rimbold et Fardel ont récolté chacun trois mois de prison et 50 fr.
d'amende. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1907 - La
Fièvre Aphteuse dans le Calvados.
- M.
Bertin, chef du service sanitaire du département, a relevé les cas
suivants de fièvre aphteuse pendant la dernière semaine du mois
d'avril écoulé.
Arrondissement
de Caen.
— A Colombelles, dans la canton de Troarn, on a constaté deux
exploitations contaminées et soixante-deux animaux atteints ; à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe,
près de Caen, quarante neuf animaux ont été atteints dans une seule
exploitation ; à Hérouvillette, l'entrée d'un boucher dans une ferme
a communiqué la maladie à dix animaux ; à Noyers-Bocage, on a relevé
six cas dans une exploitation, à la suite de la visite d’un
domestique venu pour apporter du fourrage ; à Audrieu, la
contagion de voisinage a déterminé sept cas dans une même ferme,
enfin, à Monts-en-Bessin, six animaux ont été atteints dans la mène
exploitation.
Arrondissement
de Bayeux. — Une
seule commune a eu à souffrir de la maladie : la commune de Sermentot,
près de Caumont-l'Eventé, on y a constaté onze animaux atteints dans
deux exploitations, mais la fièvre affecte un caractère bénin.
Arrondissement
de Lisieux.
— Des bœufs provenant de Laval ont apporté la maladie dans une
ferme ; à Saint-Pair-du-Mont, près de Mézidon, huit animaux ont
été atteints.
Arrondissement
de Pont l'Évêque.
— A Hottot-en-Auge, on a constaté dix cas dans une exploitation et
l'on attribue la cause de la maladie à la contagion par le gardien d'un
herbage infecté ;
à Notre-Dame-d'Estrées, quinze animaux ont été atteints dans la
même ferme, enfin ; à Victot Pontfol, deux exploitations
ont été contaminées et trente animaux atteints.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Novembre
1916
-
Formalités ! -
Comment
se fait-il donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient
tant de peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements
de leurs
chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a
toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le
pauvre garçon portait sur lui, restes d'une somme que son père lui
avait remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres
effets.
Pourquoi
aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille,
mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession,
alors qu'avec raison on en dispense celles des tués pendant
l'action ? Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.
Novembre
1916 -
Pauvres orphelins ! -
Mme
Alexandre Leroy,
journalière chez M. Aumont, à Victot-Pontfol, canton de Cambremer,
trompée par l'obscurité,
est tombée dans un fossé et s'est noyée. Elle laisse trois
enfants.
Février
1919 -
Mort de misère. -
Un mendiant, Mathurin Moisan, 68 ans, connu sous le nom de «
père Ladèche », fut trouvé malade, l'autre jour, sur la route, prés
de Beuvron-en-Auge. On le transporta au château de Victot-Pontfol, où
il expira peu après. ( Source :
Le Moniteur du Calvados )
Mai
1919 -
Pour les morts pour la Patrie. -
La commune de Victot-Pontfol, qui compte un peu plus de 200
habitants, a été durement éprouvée par la guerre : 15 de ses fils
ont donné leur vie pour la France.
Les
habitants de la commune ont décidé d'élever un monument à leur
mémoire, où seront gravés leurs noms immortels.
L'instituteur,
M. J. Ygoug ; le maire, M. A. Aumont ; le Curé, M. l'abbé C. Henry,
adressent un chaleureux appel, non seulement aux habitants de la
localité, mais à tous ceux que le malheur a épargnés, et qui
désireraient s'associer à une œuvre de justice et de patriotisme.
Les
souscriptions sont reçues soit à la mairie, soit au presbytère. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1931 -
les aides aux jeunes filles.
-
Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles
nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution
des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur
soixante et onze dossiers constitués.
Victot-Pontfol.—
Mlle Leblanc Antonine, âgée de 19 ans, d'une famille de 7 enfants
vivants. Le père de Mlle Leblanc, qui était cantonnier du service
vicinal, est décédé en 1913. De bons renseignements ont été
recueillis sur l'intéressée qui, depuis sa sortie de l'école, a été
placée comme domestique de ferme.
Mlle Leblanc a contracté mariage, le 26 juillet 1930, avec
M. Varin, journalier, d'une famille de 4 enfants, dont le père est
employé du service vicinal.
Mars
1940 -
A la claire fontaine.
- M.
Etienne
L...
17 ans,
domestique
de ferme
chez
M. Bencey,
cultivateur
à Victot-Pontfol,
accompagnait
l'autre
soir
la demoiselle
Ch…
Germaine
qui se
rendait
à la
fontaine.
Ils rencontrèrent,
sur le
chemin
de Pontfol,
le jeune
Ch…
André,
18 ans,
cultivateur,
qui, après
quelques
propos
aigres-doux
échangée
avec
Etienne
L...
lui décocha
trois
coups
de poing
au visage.
« J'en
ai eu
une dent
retournée »
a déclaré
la victime
qui, après
s'être
fait
examinée
par le
docteur
Baum,
a porté
plainte
contre
son brutal
agresseur.
Mars
1941 -
Douloureuse explosion.
- Pour extraire, la nuit, le carbure contenu dans un
bidon, M. Paul Bazile, 32 ans, cantonnier à Victot-Pontfol, s'éclaira
à l'aide d'un briquet.
- Pour extraire, la nuit, le carbure contenu dans
un bidon, M. Paul Bazile, 32 ans, cantonnier à Victot-Pontfol,
s'éclaira à l'aide d'un briquet.
Comme
il approchait la flamme au dessus du fut, une explosion violente se
produisit et le pauvre homme eut la figure totalement brûlée. M.
Basile, qui est père de deux enfants, a dû être porté dans une
clinique où son état s'est révélé des plus graves. On craint, en
effet, que ce malheureux ne perde complètement la vue.
Cet
accident a causé un grand émoi dans la région où M. Basile jouit de
l'estime générale.
Octobre
1942 -
Nos rations d'octobre. - L' « officiel »
vient de publier le taux des rations alimentaires pour octobre. Une
modification est apportée à la délivrance du riz des catégories E et
J1.
Désormais,
les rations de riz seront perçues en échange du coupon n° 3 de la
feuille semestrielle.
Octobre
1942 -
Des suppléments. - Le
ticket 38 de la feuille spécial de pommes de terre (titre 359) est
valable pour les pommes de terre. La valeur de ce ticket est fixé à 2
kilos.
Le
ticket-lettre BH de la feuille de viande, catégorie U, de septembre,
aura une valeur de 30 gr.
Octobre
1942 -
Vols de bestiaux. -
Un domestique
de ferme, André Rivière, 20 ans, de Victot-Pontfol, a été arrêté
pour vol de bestiaux, la nuit, chez MM. Fortier, à Notre-Dame-de-Livaye,
et Hermilly, de St-Aubin-sur-Algot, Il va être traduit devant le
Tribunal Spécial avec son complice Henri Blossier, boucher à
Montreuil-en-Auge, qui abattait des bêtes volées moyennant 200 fr.
Trois
cultivateurs de Victot-Pontfol et Cambremer, qui avaient vendu des
bestiaux à Rivière, seront poursuivis pour infraction à la Police économique.
(Bonhomme Normand)
Mars
1946 -
Dans les « oubliettes » du château.
- Plus
simplement dans les caves du château de Victot-Pontfol, on a
découvert, en creusant un trou pour des travaux, les ossements d’un
petit squelette d’enfant. La question est de savoir à quelle date, à
quelle époque même remonte cette inhumation clandestine, sinon
criminelle.
Le
Parquet de Pont-l’Evêque s’occupe de cette énigme macabre.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
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