15 Décembret 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VICTOT - PONTFOL

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune de Victot-Pontfol sont des  ...

Février 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  Le 21 août, des faucheurs au service de M. Goupil, maire de Pontfol, et des botteleurs travaillant pour le sieur Neuville, gardien d'herbage de M. Cornet, avaient tenu des propos sur le nommé Brunet, les botteleurs avaient dû dire que Brunet était ivre.

Le lendemain, celui-ci se rendit près des botteteurs du sieur Neuville, et leur demanda s'il était vrai qu'ils eussent dit qu'il était ivre, sur la réponse affirmative faite par Bequet, une lutte s'engagea entre ces deux hommes. Le sieur Neuville intervint, mais blessé lui même, il porta plusieurs coups à Brunet. Les nommés Tesson et Chaillou prirent aussi part au combat, et accablèrent Brunet de coups de pied et de poing.

Le malheureux Brunet fut tellement maltraité qu'il eut beaucoup de peine à regagner son domicile. Sa femme le mit au lit, où il est resté fort longtemps et encore, dans ce moment, il n'est pas complètement rétabli.

Neuville, Tesson et Chaillou sont traduits aux assises pour ce fait. Neuville a été acquitté, Tesson et Chaillou déclarés coupables, des circonstances atténuantes ont été admises en faveur de Tesson, qui a été condamné à 13 mois d'emprisonnement ; Chaillou, qui est en récidive, subira cinq ans de réclusion. Ils sont en outre condamnés solidairement, avec Neuville lui-même, quoique déchargé de l'action publique, à 600 fr. de dommages-intérêts, et ce dernier a un an de contrainte par corps.  (Source  : Journal de Honfleur)

 

Avril 1847   -  Nouvelles maritime.  -  M, Goupil, herbager à Pontfol, arrondissement du Pont-l'Evêque, a obtenu, au concours de Poissy, qui a eu lieu la semaine dernière, un second prix pour un bœuf de race normande.

On se rappelle que déjà M. Goupil était propriétaire du fameux bœuf Monte-Christo qui a reçu les honneurs du carnaval à Paris. ( source : Journal de Honfleur)

 

Janvier 1850   -  Nouvelles du département.   -  Jeudi a eu lieu à Poissy le grand concours de bœufs gras. 1443 étaient exposés. Sept ont fixés l’attention, deux appartenant à M. Adeline de Blay, près Bayeux. cinq à M. Goupil de Pontfol. De ces sept un a obtenu la préférence, c'est César à M. Goupil. Il a 1 m.  70 de hauteur au garrot, 2 m. 75 de longueur, 3 m. de circonférence à l'ombilic et pèse 981 kil. C'est plus qu'aucun de ceux des quatre années précédentes. 

Il paraît que, d'après un refus de subvention de la police, la promenade ordinaire n'aurait pas lieu. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1852   -   Les incendies.  -   Arrond. de Pont-l’Évêque.  -  Le 13 de ce mois, vers 11 heures du soir, le feu a été mis à la couverture en chaume de la maison du sieur Constant-Sébastien Le Chevalier, domicilié commune d'Authieux-sur-Corbon, arrondissement de Pont-l’Évêque.

Le propriétaire s'en aperçut assez à temps pour arrêter les progrès du feu. La perte atteint à peine le chiffre de 30 fr. On attribue ce commencement d'incendie à la malveillance, et les soupçons planent, dit-on, sur un habitant de la commune. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Audience du 10.

  Gustave-Alexandre Lemercier, demeurant à Victot, n'a été condamné qu'à 13 mois de prison, pour 3 vols d'argent, d'effets et d'outils au préjudice de plusieurs personnes chez lesquels il était domestique à gages, en 1847 et 1852, à Brocottes et à Léaupartie.

 Louis-François-Alexandre Malleville, journalier et commissionnaire, a volé, en juillet dernier, à la demoiselle Bosselle , à Honfleur, chez laquelle il s'était introduit la nuit et à l'aide d'effraction extérieure, de la vaisselle chez la démoiselle Brière, à l'aide d'une fausse clef, en réparation de quoi il subira 10 ans de travaux forcés. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1855   -   Réparation et entretien des chemins vicinaux.   -   Le lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54 c. ; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ; Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50 c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr. 59 c. ; Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ; St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496 fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr. 98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1855   -   Conseil d'Arrondissement.   -   Séance du 21 juillet 1855 :  Réunion de communes.

Réunion des Authieux-sur-Corbon à Victot.

Le conseil, vu les pièces de l'instruction et considérant que la commune des Authieux-sur-Corbon n'a que 55 habitants qui demandent eux-mêmes leur réunion, soit à Victot, soit à Pontfol.

Est d'avis qu'il y a lieu de réunir la dite commune des Authieux-sur-Corbon à celle de Victot. Cette décision est prise à l'unanimité, moins un membre qui s'est abstenu. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1856   -   Conseil d’Arrondissement.  -   Session de 1856. Séance du 30 juillet 1856.

Réunion des Authieux-sur-Corbon à Pontfol. - Après un nouvel et mûr examen de la question de réunion des communes de Pontfol, Victot et des Authieux-sur-Corbon, en une seule.

Et vu les délibérations des conseils municipaux de ces communes, avec les procès-verbaux d’enquête dressés par M. le juge de Paix de Cambremer.

Considérant que la succursale de ces trois communes est fixée à Pontfol depuis un grand nombre d’années, et que, seulement depuis 1822, la commune de Victot a été érigée en chapelle vicariale.

Considérant que de la réunion de ces trois communes en une seule il pourrait résulter entre celles de Pontfol et de Victot une aggravation d’animosité, d’antipathie et de haine, qu’il est prudent d’éviter.

Considérant que l’ensemble des délibérations et enquêtes sus vantées il résulte que les communes de Pontfol et de Victot ne demandent pas à être réunies ; que seulement chacune d'elles sollicite l’annexe de celle des Authieux-sur-Corbon.

Considérant que la majeure partie des habitants des Authieux manifeste le désir, dans le cas où leur commune devrait être supprimée, pour être réunie à l’une des deux autres, elle le soit de préférence à celle de Pontfol, dont elle dépend déjà pour le culte.

Par ces motifs, le Conseil émet le vœu, à la majorité de quatre voix contre trois, un membre, ayant déclaré s'abstenir, que les trois communes de Pontfol, Victot et les Authieux-sur-Corbon ne soient pas réunies en une seule commune, mais que la commune des Authieux-sur-Corbon le soit à Pontfol. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1858   -   Union.   -  En 1858, Victot (120 habitants en 1856) absorbe Les Authieux-sur-Corbon (57 habitants) et Pontfol (114 habitants).

 

Avril 1858   -   Réunion administrative.   -   Par décret impérial, en date du 24 mars, les communes des Authieux-sur-Corbon, de Pontfol et de Victot, canton de Cambremer, arrondissement de Pont-l’Évêque, sont réunies sous une seule et même administration municipale, qui prendra le nom de Victot-Pontfol et dont le chef-lieu est fixé à Victot. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1862   -   On lit dans le Bulletin des Lois (nº 863).  -   Décret impérial (contre-signé par le ministre de l'instruction publique et des cultes) portant ce qui suit :

La chapelle vicariale érigée par ordonnance du 25 avril 1821 dans la section de Victot, commune de Victot-Pontfol, est supprimée.

Le titre de succursale attribué à l'église de Pontfol, canton de Cambremer, est transféré dans celle de Victot, même canton.

La succursale de Victot sera composée de la commune de Victot-Pontfol, comprenant les trois sections de Victot, de Pontfol et des Authieux-sur-Calonne.

L'eglise de Pontfol est érigée en chapelle de secours.

Le desservant de Victot-Pontfol est autorisé à accepter la donation d'une rente de 300 fr faite par la dame veuve Aumont et son fils aux deservants successifs de cette succursale. (Saint Cloud, 6 août 1861) (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   La fête Saint-Martin.   -  Dimanche dernier, 14 juillet, les habitants de Pontfol et de Bonnebosq, canton de Cambremer, mettaient leurs plus beaux habits pour célébrer la fête de Saint-Martin, leur bienheureux patron. Malgré l'inconstance du temps, ces deux assemblées étaient nombreuses et paraissaient fort gaies.

Mais hélas ! On ne peut se vanter d'un beau jour sans avoir vu la fin.

À Pontfol, pendant que les musiciens de Cambremer redoublaient d'ardeur dans l'exécution des morceaux de leur répertoire, que les jeunes garçons et les jeunes filles s'efforçaient de valser de leur mieux, un pauvre jeune homme, domestique de M. Serrant, eut la malencontreuse idée d'attirer l'attention par un coup de pistolet, qui lui emporta le pouce gauche et lui abîma le reste de la main.

À Bonnebosq, les accidents furent plus nombreux. Trois faits saillants et regrettables vinrent signaler cette journée, qui laissera dans le pays de pénibles souvenirs.

Le bruit se répandit d'abord, dès le matin, qu'un sieur L..... venait d'enlever une jeune fille de 16 ans, avec laquelle il s'était enfui loin du toit paternel, en se dirigeant vers Lisieux. Le fait n'était que trop vrai, et le pauvre père, dans sa douleur, a juré de ne jamais revoir celle qui déshonorait ses cheveux blancs.

Un peu plus tard, au beau milieu de la fête, les cartes se sont soudainement brouillées entre des messieurs de l'endroit, bien posés sous le rapport de la fortune, mais entre lesquels, paraît-il, il n'y a pas l'affinité que semblerait exiger leur qualité de beaux-frères, puisqu'ils se sont bousculés et frappés de manière à exciter un scandale déplorable.

Enfin, un cafetier, M. Delafosse voulant faire voir toute sa dextérité dans le maniement des armes à feu, s'est abîmé la main en déchargeant son fusil, en guise de réjouissance.

Quand donc cette dangereuse distraction disparaîtra-t-elle pour toujours du programme de nos fêtes villageoises ?

 

Mai 1869   -  Découverte d'un cadavre.   -   Vendredi dernier, 28 mai, le cadavre du sieur François Amand Lefèvre, propriétaire, a été retiré d'une mare située dans la cour de son habitation, à Victot-Pontfol. d'un cadavre.   -   Vendredi dernier, 28 mai, le cadavre du sieur François Amand Lefèvre, propriétaire, a été retiré d'une mare située dans la cour de son habitation, à Victot-Pontfol.

Lefèvre, qui depuis quelque temps s'était adonné à la boisson, se trouvait, paraît-il, en état d'ivresse, lorsqu'il a été victime de cet accident. Il avait près de 70 ans.

 

Novembre 1876   -  Un enfant de 6 ans mort ivre.  -  Dans notre dernier numéro, nous avions raconté qu'un enfant de 6 ans était mort à la suite d'absorption d'eau-de-vie. 

Voici de nouveaux détails sur ce déplorable accident : Les époux Sevestre, gardiens d'herbages à Victot-Pontfol, canton de Coulibœuf, étaient partis le matin vers six heures pour Mézidon, laissant leurs deux jeunes garçons, Émile, âgé de 8 ans 1/2, et Eugène, âgé de 6 ans, sous la garde leur sœur aînée. Ne devant rentrer que le soir, les époux Sevestre avaient  laissé la nourriture de leur petite famille, et en plus du café et un peu d'eau-de-vie. Le père et la mère n'étaient pas partis que le jeune, Émile disait à sa sœur : Si je savais où est l'eau-de-vie, j'en boirais. Malheureusement la jeune fille fut obligée de s'absenter, et le gamin mit son dessein à exécution. Il décrocha la clef de l'armoire, ouvrit le meuble, trouva la bouteille l'eau-de-vie, en but et en fit boire à son frère Eugène. Quand la jeune Angélina rentra, elle trouva ses deux petits frères couchés, Émile sur son lit et Eugène au pied du lit de ses parents, ce dernier ne donnait plus signe de vie, l'eau-de-vie absorbée par lui, environ trois demoiselles à 24 degrés, l'avait tué. La leçon est-elle assez dure ? Et les parents  imprudents qui laissent de l’eau-de-vie à la portée de leurs enfants, et même leur apprennent à en boire, la comprendront-ils?  

 

Octobre 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours ci-après ont été accordés à diverses communes du département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -  Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Beaumesnil, travaux à l'église, 450 fr.  -  Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.  -  Le Désert, travaux au pont, 1 000 fr.  -  Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr.  -  Saint-Martin-de-Sallen, construction d'une école de filles, 3 000 fr.  -  Cheux, construction d'une école de garçons, 750fr.  -  May, construction d'une école de filles, 2 000 fr.  -  Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4 000 fr.  

 

Juillet 1880  -  Un trésor.  -  Un cultivateur vient de trouver en creusant son champ, non loin de Victot-Pontfol, une certaine quantité de monnaies anglo-françaises. Ce sont des pièces d'or d'Édouard III, roi d'Angleterre, toutes sont bien conservées.  

 

Mars 1888  -  Les suites de l’ivresse.  -  Jeudi matin, la nommée Marie-Aimée Leboeuf, femme Langoulant, 72 ans, domiciliée à Victot-Pontfol, a été trouvée morte dans une étable située à 10 mètres de son habitation. D'après l'enquête, elle serait morte des suites d'une blessure qu'elle s'est faite derrière la tète, en tombant, étant en état d'ivresse.

 

Août 1892  -  Orages et foudre.  -  Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.

A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage où elles  étaient à pâturer.

A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture.

A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée.

A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.

A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle  a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun  mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés.

A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net.

A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.

A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.

A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M. Macé.

Les campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  La fraude du lait.   -  Une chasse sérieuse est faite en ce moment aux laitiers et laitières du canton de Cambremer. A Notre-Dame-d'Estrées, le sieur Vital Dayès et Julienne Eudeline, sa servante, ont eu un procès-verbal pour falsification de lait. 

— A Victot-Pontfol, des échantillons de lait supposés falsifiés ont été saisis chez la dame Victorine Hémilly et chez la dame Victoire Perrine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Fausse accusation.   -   Il y a quelque temps, M. Petit, fabricant de fromages, faisait saisir des échantillons du lait que lui fournissait la dame Terrine, cultivatrice à Victot-Pontfol. Tous les journaux de la région ont annoncé cette saisie. Le lait a été trouvé bon, sans doute, puisqu'il n'y a pas eu de poursuite. Il nous semble qu'il eût été de la plus stricte loyauté de faire connaître, par la même voie, les résultats de l'enquête. Cela n'a pas été fait. Il faut convenir que la dame Perrine est de bonne composition, si elle ne l'exige pas. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Infanticide.  -  Albertine Lesaulnier est aujourd'hui âgée de 23 ans. A l'âge de 14 ans, elle faisait la connaissance d'un bellâtre de village « digne de tout le mépris des honnêtes gens », a-t-il été dit à l'audience. Ces relations durèrent cinq années, sans que personne s'en doutât. Il y a un an environ, un sieur Marie demanda la main d'Albertine. Elle accepta, quoique, à cette époque, elle eût renoué avec son séducteur, dont elle devint enceinte.

Albertine Lesaulnier habitait chez ses grands-parents, à Victot-Ponfol. Ils s'aperçurent de la grossesse de leur petite-fille. La mère en fut prévenue. Albertine jura qu'elle n'était pas grosse, et quoique sa mère lui dit : « Ne te cache pas, je t'aiderai à élever ton enfant », Albertine persista à nier. 

Le 25 mai, elle se coucha sous prétexte de douleurs aux jambes. Dans l’après-midi, elle accoucha, dans un cabinet attenant à sa chambre, d'un enfant vivant et lui entoura le cou d'une  bande de toile fortement nouée. Ne la jugeant pas suffisante pour déterminer la strangulation, elle rentra dans sa chambre tenant le nouveau-né, prit sur une table de toilette une tresse de cheveux et la passa autour du cou en la serrant énergiquement et en la liant par un double nœud. Quand elle eut constaté que l'enfant ne vivait plus, elle l'enveloppa dans un torchon et le déposa dans un placard. 

Le lendemain, dans la matinée, elle l'en retira et le cacha dans un panier placé dans le grenier. La fille Lesaulnier se rendit le même jour à Dozulé, où elle assista comme marraine à un baptême. Pendant son absence, son grand-père trouva le cadavre dans le grenier. Il fit immédiatement prévenir, à Hottot, le père de l'accusée. 

A son retour, vers 8 heures du soir, la fille Lesaulnier, ayant compris que son accouchement était connu, se dirigea vers un herbage, se Jeta dans une mare pour se noyer, mais elle en sortit bientôt et alla se coucher dans un grenier à fourrages où elle fut découverte le lendemain. La fille Lesaulnier a passé des aveux complets, reconnaissant qu'elle a tué l'enfant pour qu'il ne puisse devenir un empêchement à son mariage. Elle a été condamnée à 5 ans de travaux forcés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Outrage à la pudeur.  -   Procès-verbal a été dressé contre le sieur Edouard Peltier, domestique à Victot-Pontfol, près Cambremer, pour outrages à la pudeur sur la jeune Marguerite Lenoble, 17 ans, servante. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  A éclaircir.   -  A la suite d'une discussion, Louise Egret, journalière à Victot-Pontfol, quitta son mari, Paul Mangeant, journalier à St-Pair-du-Mont. 

Pour se venger de cet abandon, Mangeant fit à la gendarmerie de Cambremer de graves révélations contre sa femme, en l'accusant d'infanticide sur un enfant nouveau-né qu'ils ont eu, il y a environ trois mois. Ces déclarations auraient été confirmées par celles du médecin qui, en délivrant le permis d'inhumer, eut certains doutes sur les causes qui amenèrent la mort de cet enfant. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1903   -   Chacun son tour.  -   Paul Maugeant, 35 ans, journalier, avait dénoncé sa femme pour infanticide. Elle fut poursuivie et condamnée à quatre mois de prison pour « homicide involontaire ».

La femme Maugeant s'était retirée chez son père, le sieur Aigret, demeurant à Victot-Pontfol. Son mari s'y rendit, armé d'un pistolet, pour la tuer. Il en fut empêché par le père et le sieur  Lemonnier. D'un coup de pied, Maugeant cassa une cheville à son beau-père et assomma à coups de bâton le sieur Lemonnier.

Pour ces hauts faits, Maugeant a été condamné à six mois de prison par le tribunal de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   La fraude n’est pas tout profit.  -   Les employés de la régie ayant trouvé chez la dame Schafner, débitante à Lisieux, une chopine et demie d'eau-de-vie de cidre qu'elle avait achetée d'un fraudeur, a été condamnée à  1 000 fr. d'amende, plus les décimes.

— Frédéric Lamare, gardien d’herbages à Victot-Pontfol, près Cambremer, pour vente en fraude de deux litres d'eau-de-vie, paiera 1 500 fr. d'amende, plus les décimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Année d’abondance.     Dans les vallées normandes, des sources que l'on croyait taries jaillissent de nouveau. C'est, parait-il, présage d'une année d'abondance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Le mal de Saint-Méen.    -   On quête encore pour le mal de Saint-Méen. La preuve, c'est que la femme Mesnil, 37 ans, se faisait des rentes en sollicitant les habitants de Cambremer, Victot-Pontfol et Notre-Dame-d'Estrées. Elle se disait envoyée par Mme Legrand, de cette dernière commune, ce qui était faux.

Traduite devant le tribunal de Pont-l’Évêque pour ces escroqueries, la femme Mesnil a récolté un mois de prison qu'elle n'avait pas quêté.

— Plus indulgent s'est montré le tribunal de Caen pour la femme Gilles, 42 ans, ménagère Saint-Aignan-de-Cramesnil. Il est vrai que celle-ci quêtait pour elle-même le prix de deux messes destinées à lui rendre la peau lisse, comme on dit ! La quête durait depuis quinze jours. Les gens se méfiaient et ne donnaient guère. C'est probablement pour cela que la femme Gilles a été acquittée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Expéditions infructueuses.    Michel Rimbold, 34 ans, manœuvre, et Pierre Fardel, 21 ans, n'ont vraiment pas de chance. Après avoir, à Victot, près Cambremer, fouillé de la cave au grenier une maison sans pouvoir y découvrir le magot qui, paraît-il, s'y trouvait renfermé, ils se rabattirent sur la maison du sieur Jean Rozé, où, après avoir cassé un carreau, ils se cassèrent le nez sur M. Belloir, maréchal à Beuvron, qui, ayant été témoin de leur manège, leur mit la main au collet. De sorte que, comme part de butin, Rimbold et Fardel ont récolté chacun trois mois de prison et 50 fr. d'amende.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1907  -  La Fièvre Aphteuse dans le Calvados.  -  M. Bertin, chef du service sanitaire du département, a relevé les cas suivants de fièvre aphteuse pendant la dernière semaine du mois d'avril écoulé.

Arrondissement de Caen. — A Colombelles, dans la canton de Troarn, on a constaté deux exploitations contaminées et soixante-deux animaux atteints ; à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, près de Caen, quarante neuf animaux ont été atteints dans une seule exploitation ; à Hérouvillette, l'entrée d'un boucher dans une ferme a communiqué la maladie à dix animaux ; à Noyers-Bocage, on a relevé six cas dans une exploitation, à la suite de la visite d’un domestique venu pour apporter du fourrage ; à Audrieu, la  contagion de voisinage a déterminé sept cas dans une même ferme, enfin, à Monts-en-Bessin, six animaux ont été atteints dans la mène exploitation.

Arrondissement de Bayeux. — Une seule commune a eu à souffrir de la maladie : la commune de Sermentot, près de Caumont-l'Eventé, on y a constaté onze animaux atteints dans deux exploitations, mais la fièvre affecte un caractère bénin.

Arrondissement de Lisieux. — Des bœufs provenant de Laval ont apporté la maladie dans une ferme ; à Saint-Pair-du-Mont, près de Mézidon, huit animaux ont été atteints.

Arrondissement de Pont l'Évêque. — A Hottot-en-Auge, on a constaté dix cas dans une exploitation et l'on attribue la cause de la maladie à la contagion par le gardien d'un herbage infecté ; à Notre-Dame-d'Estrées, quinze animaux ont été atteints dans la même ferme, enfin ; à Victot Pontfol, deux exploitations ont été contaminées et trente animaux atteints. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1916  -  Formalités !   -  Comment se fait-il donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de  leurs chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le pauvre garçon portait sur lui, restes d'une somme que son père lui avait remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets. 

Pourquoi aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille, mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession, alors qu'avec raison on en  dispense celles des tués pendant l'action ? Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.

 

Novembre 1916  -  Pauvres orphelins !   -  Mme Alexandre Leroy, journalière chez M. Aumont, à Victot-Pontfol, canton de Cambremer, trompée par l'obscurité, est tombée dans un  fossé et s'est noyée. Elle laisse trois enfants.  

 

Février  1919    -     Mort de misère.   -   Un mendiant, Mathurin Moisan, 68 ans, connu sous le nom de « père Ladèche », fut trouvé malade, l'autre jour, sur la route, prés de Beuvron-en-Auge. On le transporta au château de Victot-Pontfol, où il expira peu après. ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Mai  1919  -  Pour les morts pour la Patrie.   -   La commune de Victot-Pontfol, qui compte un peu plus de 200 habitants, a été durement éprouvée par la guerre : 15 de ses fils ont donné leur vie pour la France.

Les habitants de la commune ont décidé d'élever un monument à leur mémoire, où seront gravés leurs noms immortels.

L'instituteur, M. J. Ygoug ; le maire, M. A. Aumont ; le Curé, M. l'abbé C. Henry, adressent un chaleureux appel, non seulement aux habitants de la localité, mais à tous ceux que le malheur a épargnés, et qui désireraient s'associer à une œuvre de justice et de patriotisme.

Les souscriptions sont reçues soit à la mairie, soit au presbytère.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Victot-Pontfol.— Mlle Leblanc Antonine, âgée de 19 ans, d'une famille de 7 enfants vivants. Le père de Mlle Leblanc, qui était cantonnier du service vicinal, est décédé en 1913. De bons renseignements ont été recueillis sur l'intéressée qui, depuis sa sortie de l'école, a été placée comme domestique de ferme.  Mlle Leblanc a contracté mariage, le 26 juillet 1930,  avec M. Varin, journalier, d'une famille de 4 enfants, dont le père est employé du service vicinal.

 

Mars 1940  -  A la claire fontaine.  -  M. Etienne L... 17 ans, domestique de ferme chez M. Bencey, cultivateur à Victot-Pontfol, accompagnait l'autre soir la demoiselle Ch… Germaine qui se rendait à la fontaine. Ils rencontrèrent, sur le chemin de Pontfol, le jeune Ch… André, 18 ans, cultivateur, qui, après quelques propos aigres-doux échangée avec Etienne L... lui décocha trois coups de poing au visage.  « J'en ai eu une dent retournée » a déclaré la victime qui, après s'être fait examinée par le docteur Baum, a porté plainte contre son brutal agresseur.  

 

Mars 1941    -   Douloureuse explosion.   -   Pour extraire, la nuit, le carbure contenu dans un bidon, M. Paul Bazile, 32 ans, cantonnier à Victot-Pontfol, s'éclaira à l'aide d'un briquet. -   Pour extraire, la  nuit, le carbure contenu dans un bidon, M. Paul Bazile, 32 ans, cantonnier à Victot-Pontfol, s'éclaira à l'aide d'un briquet.

Comme il approchait la flamme au dessus du fut, une explosion violente se produisit et le pauvre homme eut la figure totalement brûlée. M. Basile, qui est père de deux enfants, a dû  être porté dans une clinique où son état s'est révélé des plus graves. On craint, en effet,  que ce malheureux ne perde complètement la vue.

Cet accident a causé un grand émoi dans la région où M. Basile jouit de l'estime générale.  

 

Octobre 1942   -  Nos rations d'octobre.    -   L' « officiel » vient de publier le taux des rations alimentaires pour octobre. Une modification est apportée à la délivrance du riz des catégories E et J1.

Désormais, les rations de riz seront perçues en échange du coupon n° 3 de la feuille semestrielle.

 

Octobre 1942   -   Des suppléments.    -   Le ticket 38 de la feuille spécial de pommes de terre (titre 359) est valable pour les pommes de terre. La valeur de ce ticket est fixé à 2 kilos.

Le ticket-lettre BH de la feuille de viande, catégorie U, de septembre, aura une valeur de 30 gr.

 

Octobre 1942   -   Vols de bestiaux.   -   Un domestique de ferme, André Rivière, 20 ans, de Victot-Pontfol, a été arrêté pour vol de bestiaux, la nuit, chez MM. Fortier, à Notre-Dame-de-Livaye, et Hermilly, de St-Aubin-sur-Algot, Il va être traduit devant le Tribunal Spécial avec son complice Henri Blossier, boucher à Montreuil-en-Auge, qui abattait des bêtes volées moyennant 200 fr.

Trois cultivateurs de Victot-Pontfol et Cambremer, qui avaient vendu des bestiaux à Rivière, seront poursuivis pour infraction à la Police économique. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1946  -  Dans les « oubliettes » du château.  -  Plus simplement dans les caves du château de Victot-Pontfol, on a découvert, en creusant un trou pour des travaux, les ossements d’un petit squelette d’enfant. La question est de savoir à quelle date, à quelle époque même remonte cette inhumation clandestine, sinon criminelle.

Le Parquet de Pont-l’Evêque s’occupe de cette énigme macabre. (Source : Le Bonhomme Libre)

38.    VICTOT-PONFOL.  - La Chapelle du Château

Église de Victot-Ponfol, par Beuvron (Calvados)

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