15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VIENNE - en - BESSIN

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune de Vienne-en-Bessin sont des Viennois, Viennoises


Novembre 1840   -   Infanticide.  -   Vendredi dernier, dans la matinée, on a trouvé dans la rivière de la Seulles, sur la commune de Vienne, un enfant nouveau-né du sexe féminin. M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont rendus dimanche dernier sur les lieux, pour procéder à une information judiciaire sur ce fait, qui est sans doute le résultat d'un crime.

Ces deux magistrats à leur retour, ont eu aussi à constater la mort d'un sieur Victor Canu, facteur de la maison Lefebure, marchand de dentelles, dont le cadavre a été trouvé sur la route, auprès de la croix de Vienne. On présume que cet individu était au moment de l'accident qui l'a frappé dans un état d'ivresse. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Nous avons à enregistrer plusieurs accidents fâcheux arrivés ces jours derniers dans notre contrée.

M. Longuet, de Condé-sur-SeulIes, revenait de Mondaye avec sa femme et son jeune fils, ces deux derniers étaient montés sur un cheval qui, s'étant trouvé tout-à-coup effrayé, les a jetés violemment à terre, écrasant la tête de l'enfant qui est mort immédiatement, les blessures de la mère sont assez graves pour faire craindre pour sa vie.

— Encore une imprudence de la part d'un voiturier : un sieur Roger James, cultivateur au Manoir est tombé sous la roue de sa voiture, sur le devant de laquelle il s'était assis, ses blessures quoique graves laissent espoir de guérison. 

— Un autre malheur est arrivé dans une commune voisine. Le petit valet d'un sieur Gouy, cultivateur à Vienne, au retour de la charrue était monté sur un de ses chevaux qui marchait derrière les autres à une certaine distance. Ce cheval voulant les rejoindre, a pris subitement le galop et a renversé l'enfant qui, embarrassé dans les traits a été traîné par terre pendant près d'une demi lieue. On l'a ramassé horriblement brisé et sans vie.

— Nous apprenons aussi qu'à St-Vigor, une servante a eu la tête brisée par un taureau ; la malheureuse est morte sur le coup. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Mai 1843   -  Nouvelles locales.   -  Le 27 de ce mois, une rixe assez violente a eu lieu dans un cabaret de Saint-Vigor-le-Crand, tenu par le sieur Douespied, entre le nommé Letanneur, de la commune de Vienne et la femme Hue, d'Esquay.

Il résulte d'un procès-verbal rédigé sur les lieux par les agents de la force publique que la femme Hue aurait d'un coup de bouteille grièvement blessé son adversaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Police correctionnelles.   -   Audience du 9 octobre. —  Le délit d'usure qui est une des plaies sociales de notre arrondissement amenait sur le banc correctionnel Charles Seigle, cultivateur à Vouilly. Il a été condamné à 600 francs d'amende.

 Gohier, Eugène, journalier, demeurant en la commune de Crouay, subira 10 jours d'emprisonnement pour un vol de blé au préjudice du sieur Louis Baussieu.

  Un autre vol d'une chaîne de fer, commis par un sieur Pierre Desmarets, de la commune de Blay, a valu a son auteur 6 jours de prison et 50 francs d'amende.

 Un délit de chasse amenait à son tour François Le Pleux, journalier en la commune de Vienne, prévenu d'avoir, le 24 septembre dernier, chassé sans port d’armes, sur la commune du Manoir. Il a été condamné à 30 francs d'amende.

—Même faute de la part de Léon Gouye, domestique, demeurant à Vaux-sur-Aure, qui a chassé, le 17 septembre, sans port d'armes et sans permission, sur la propriété de M. le comte Le Marois, en la commune de Longues. Il a été condamné à 30 fr. d'amende.

  Dans la chronique de la police correctionnelle de notre dernier numéro, nous avons annoncé la condamnation, pour délit de pêche, fluviale, du sieur Joret, de Bricqueville. Nous recevons à cet égard, une lettre de M. Alexandre Daon, propriétaire, que le défaut d'espace nous empêche d'insérer, par laquelle il nous invite à déclarer qu'il est tout a fait étranger à l'action intentée au sieur Joret. Nous nous faisons un devoir, dans l'intérêt de la vérité d'accueillir la réclamation de M. Daon.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    A l'appui des observations sur la morve que nous présentons plus haut, nous avons à en citer un cas qui arrive à notre connaissance. Samedi dernier, M. Blavette, vétérinaire à Bayeux, appelé dans une ferme de la commune de Vienne pour donner ses soins à un cheval malade, ayant reconnu que cet animal était atteint de la morve, l'a fait abattre immédiatement. 

C'est un bon exemple à suivre dans tous les cas semblables. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1845   -  Nouvelles locales.   Le jour de Noël, pendant l'office du matin, un vol d'une somme de 2 200 fr. a été commis en la commune de Vienne (canton de Ryes), au préjudice du sieur Jeanne dit Valence, cultivateur et fermier de M. le marquis de Crux. On s'est introduit dans son domicile par le jardin, et après avoir brisé une fenêtre qui donnait accès dans l'intérieur.

L'auteur de ce vol audacieux est resté inconnu jusqu'à présent. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Bénédiction d’une Croix.   -   Dimanche dernier, a eu lieu la bénédiction solennelle de la nouvelle croix de Vienne, canton de Ryes, renversée par une main sacrilège à l'époque de la révolution de 1793.

Mgr l'évêque de Bayeux a présidé à cette belle et touchante cérémonie. La vieille et magnifique église regorgeait de fidèles ; elle était soigneusement et richement parée. Tout le monde admirait l'éclat, la beauté des ornements.

Le vénérable prélat a été profondément édifié et de la piété des assistants et du nombre des personnes qui ont approché de la sainte Table.

On a remarqué particulièrement la voix gracieuse d'un tout petit enfant qui, au moment de l'Élévation, a fait entendre la voix la plus suave et la plus angélique.

Mgr a vivement exprimé au digne curé de cette paroisse, M. Simon, toute la satisfaction qu'il éprouvait de voir éclater tant de ferveur et de piété.

L'après-midi, la procession s'est dirigée vers le pieux et modeste monument. Une Courte et touchante exhortation a été adressée aux nombreux auditeurs par M. l'abbé Rivière, sous-doyen, vicaire-général du diocèse.

Les bons et religieux habitants de Vienne se souviendront longtemps de cette belle journée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1855   -  Nouvelles locales.   -  Des secours viennent d'être accordés par M. le préfet aux communes ci-après pour les aider dans la restauration de leurs églises, classées parmi les monuments historiques de notre arrondissement : Guéron, 200 fr.  — Formigny (chapelle St-Louis), 200 fr.   Vienne, 100 fr.   (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1859   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Coqueret.

Audience du 24 mai.

Le nommé Ecolasse est introduit sous l'accusation de plusieurs vols commis avec escalade et effraction, dans les communes de Vienne, Saint-Vigor-le-Grand et Esquay.

Déclaré coupable purement et simplement, Ecolasse a été condamné à 7 ans de travaux forcés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1864   -   Le tirage.   -    C'est le 15 de ce mois que commence, dans les 89 départements de l'Empire français, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1863, nés en 1843. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   Un incendie.   -    Lundi dernier, vers 10 heures 1/2 du matin, un incendie, occasionné par l'imprudence d'enfants jouant avec des allumettes chimiques, a consumé, en la commune de Vienne, près Bayeux, un bâtiment à usage de maison d'habitation et de cellier, appartenant à un sieur Léger, propriétaire à Vienne, et occupé par les époux Deslandes, journaliers.

Malgré les efforts des personnes accourues sur le lieu du sinistre, on n'a pu que préserver les habitations voisines. La perte est évaluée à 1 300 fr., dont 600 fr. pour le mobilier des époux Deslandes, qui n'était pas assuré. L'immeuble est assuré pour 1 000 fr. à la Compagnie Mutuelle. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   L’hiver est là.   -    L'hiver ne nous laisse absolument plus rien à désirer, après les gelées assez fortes que nous avons endurées, puisqu'elles ont dépassé dix degrés, la neige est survenue, et aujourd'hui toutes nos rues en sont couvertes, depuis plusieurs jours. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1868   -   Un vol.   -   Un cheval appartenant au sieur Lanteuil, meunier à Vienne-sur-Seulles, a été volé, jeudi, dans un herbage attenant au moulin.

En constatant ce vol, le domestique du sieur Lanteuil a trouvé dans l'herbage un portefeuille rempli de papiers, d'où semblerait résulter la preuve de l'existence d'une certaine quantité  de malfaiteurs étrangers au pays, et associés pour voler des chevaux et des bestiaux. Ce serait le moyen d'expliquer la disparition de plusieurs bestiaux dans la contrée, disparition dont on ne pouvait se rendre compte, et à propos de laquelle les cultivateurs feront bien de se tenir sur leurs gardes.

La justice de Bayeux a été avertie, et informe activement contre les auteurs présumés du vol commis à Vienne.  

 

Août 1879  -  Année scolaire 1878-1879.  -  Le département du Calvados, d'une population de 450 220 habitants, compte 764 communes possédant 1 019 écoles primaires, publiques ou libres, et 25 salles d'asile. 5 écoles enfantine sont été créées en 1878. La rentrée prochaine en verra sans doute ouvrir de nouvelles.

Écoles primaires : 598 communes possèdent au moins une école publique ; 152, sont réunies légalement pour l'entretien d'une école publique ; 6 ont une école libre tenant lieu d'école publique ; 6 ont une école spéciale libre tenant lieu d'école spéciale publique ; 2 sont dépourvues d'écoles.

Ces 2 communes sont : Le Manoir (205 hab.), et Vienne (214 hab.).

Des projets de construction sont à l'étude. Si l'on jette un coup d’œil à ce rapport, on voit que 15 communes réunies présentent un effectif de 5 à 700 habitants et que leurs classes reçoivent de 50 à 80 élèves des deux sexes. Le dédoublement de l'école mixte serait nécessaire.

88 communes du département, tout en ayant une population quelquefois inférieure à 500 habitants, ont été soucieuses des intérêts de leurs enfants pour établir 2 écoles spéciales,  dans 66 chefs lieux scolaires.

Sur 1 019 écoles primaires, 901 sont publiques et 118 sont libres. Si on les considère au point de vue de leur nature on a : Écoles publiques. 314 spéciales aux garçons ; 287 spéciales aux filles ; 300 mixtes Écoles libres ; 12 spéciales aux garçons ; 96 spéciales aux filles ; 10 mixtes.

130 écoles mixtes sont confiées à des instituteurs et 180 à des institutrices.

On peut encore classer ces écoles en : 697 écoles laïques publiques ; 40 écoles laïques libres ; 204 écoles congréganistes publiques ; 78 écoles congréganistes libres.

 

Août 1879  -  Année scolaire 1878-1879.  -  Cours d’adultes  - 431 cours d'adultes, 332 pour les hommes et 99 pour les femmes, ont reçu 4 576 élèves, ou 3 635 jeunes gens et 941 Jeunes filles. Les résultats obtenus ont été assez bons.

Certificats d’études primaires.  -  390 écoles ont présenté 1 049 élèves ; 801 certificats ont été délivrés.

MM. les Inspecteurs primaires classent ainsi les 1 019, écoles publiques et libres du département 595 bonnes ; 280 assez bonnes ; 114 passables ; 30 médiocres.

Sur 6 132 élèves qui ont quitté l'école, 2 p. 100 ne savaient ni lire ni écrire ; 3,14 p. 100 savaient lire seulement ;

8,20 p. 100 savaient lire et écrire ; 30,67 p. 100 savaient lire, écrire et compter ; 57,15 p. 100 connaissaient l'orthographe et des matières facultatives.

 

Mars 1882  -  Une aide.  -  Le ministre de l'instruction publique et des beaux arts a accordé à la commune de Vienne, près Ryes, 8 000 fr. pour la construction de l'école.

 

Août 1889.   -   Les suites d’un accident.   -   Nous avons raconté l'accident survenu au sieur Villedieu, domestique de M. Roussel, propriétaire à Vienne. Le sieur Villedieu, par suite d'un faux mouvement, tomba d'une charrette chargée de foin qu'il conduisait et dont les deux roues lui passèrent sur les jambes. Arrivé à l'octroi de Bayeux, Villedieu fut conduit à l'hôpital.

La gangrène s'étant mise à la plaie, le malheureux est mort lundi. ( Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Suicides.  -  Le sieur Pierre Lemoine, 63 ans, journalier à Dampierre, canton d'Aunay-sur-Odon, s'est donné la mort en se pendant sous sa remise.

Le pauvre homme ne pouvait plus travailler et était secouru par le bureau de bienfaisance de sa commune. De plus, ses facultés étaient considérablement affaiblies. Ce sont là les motifs qui l'ont poussé à se suicider.

— Léonce Pénard, 35, ans, domestique au Theil, canton de Vassy, s'est noyé dans un étang à Bény-Bocage. Sa femme qui habite Saint-Marie-Laumont, avait formé contre lui une demande en divorce.

C'est après avoir reçu une citation pour se trouver devant le tribunal civil de Vire que ce malheureux s'est noyé.

— Le sieur Victor Maresq, demeurant à Vienne, près Ryes, s'est pendu dans son domicile. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Parents indignes.  -  Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Ryes relativement à de mauvais traitements qui auraient été exercés sur le jeune Ernest Sallent, 6 ans, par sa mère et son beau-père, les époux Leramey, journaliers à Vienne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Maires suspendus.  -  Voici la liste des maires dans l'arrondissement de Bayeux qui ont ou l'honneur d'être suspendus par le Préfet pour s'être opposés à l'enlèvement des Christs dans les écoles :

MM. Le baron Danger, d'Esquay-sur-Seulles.

Desfontaines, de Crépon.

De la Peschardière, de Colombiers-sur-Seulles.

Du Manoir, de Saint-Côsme-de-Fresné.

De la Loyère, de Vienne-en-Bessin.

De Courseulles, le Villiers-le-Sec.

Carabeux, de Tracy.

Nous leur adressons nos bien vives félicitations pour cette mesure qui les honore. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1907  -  Les Christs dans les écoles.  -  Vienne, le 29 janvier 1907. Le Comte de la Loyère, maire révoqué de Vienne, à Monsieur Chadenier, préfet du Calvados.

« Le 14 décembre dernier je vous adressai une protestation contre l'ordre infâme et illégal que vous me donniez d'avoir a bannir le Christ de l'école de Vienne.

«  Aujourd'hui je viens vous remercier de la mesure prise contre moi grâce à votre bonne recommandation. Elle m'honore grandement, et sera pour moi un gage précieux témoignant que je n'ai pas voulu m'exposer aux regrets d'avoir abjuré ma foi.

« Je vous les laisse à vous, monsieur le préfet, qui vous souvenez peut-être a certaines heures des principes enseignés dans les maisons religieuses ou s'abrita votre enfance, à vos chefs, à vous tons qui avez fait tant de progrès depuis 1793 que vous êtes condamnés même par vos frères les moins suspects en cléricalisme.

« Lisez plutôt ce passage d'un discours de Robespierre portant au nom du comité de Salut public devant la Convention, le 18 Floréal, an I, sur les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains.

« Celui qui sans avoir remplacé la divinité dans le système de la vie sociale ne songe qu'à la bannir de l'esprit des hommes me paraît un prodige de stupidité ou de perversité. »

« Méditez ces deux épithètes et transmettez-les à ceux qui vous commandent. Mais restez bien persuadé qu'il y a encore en France beaucoup de vrais Cathodiques et de bons Français qui attendent l’arme au pied l'heure de la revanche et que le canon de M. Clemenceau ne fera jamais trembler. »

« Comte de la LOYERE. » (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1925  -  Encore un drame de l’alcoolisme. -  Un drame provoqué par l'ivresse, a été commis à Viennes, petite localité à quelques kilomètres de Baveux. Auguste Catherine, journalier, avait battu à la machine chez un cultivateur de cette commune. Il rentra chez lui, le soir, en état d'ivresse et proféra aussitôt des menaces contre sa femme avec laquelle il venait d'avoir une discussion. La malheureuse terrifiée voulut s'enfuir, elle n'en eut pas le temps. Catherine saisissant un fusil, tira sur elle à deux reprises. Atteinte dans le dos, la victime tomba en poussant un cri de douleur. Des voisins accoururent et désarmèrent le meurtrier qui fut remis aux gendarmes. La blessée, dont l'état est grave, fut transportée à l'hôpital de Bayeux.

 

Avril 1926  -  Attentat à la pudeur.  -  Jules Melchiade, 22 ans, ouvrier couvreur Esquay-sur-Seulles, comparait devant la Cour, pour attentat à la pudeur, sur la personne d'une fillette âgée de 13 ans.

Le 17 octobre 1925, il réparait une toiture, chez M. Marie, à Vienne-en-Bessin.

Au cours de son travail, le couvreur aperçut la jeune Lecoquet Augustine, occupée au nettoyage d'une chambre au premier étage. Il s'introduisit dans la pièce, et se livra sur la fillette à d'odieuses violences. Melchiade n'a pas d'antécédents judiciaires, mais il s'adonne la boisson et sa moralité est déplorable.

La Cour condamne Melchiade à 3 ans de prison.

 

Avril 1930  -  Le pendu tard dépendu.  -  Mutilé de guerre, amputé du bras droit et d'une jambe, M. Pierre Desfaudais, 41 ans, de Vienne-en-Bessin, s'est suicidé, au retour d'une joyeuse promenade avec sa famille, en se pendant à une échelle dans sa cave.

Peu après, sa femme, allant chercher du cidre, a découvert le malheureux; terrifiée, elle s'est enfuie. Quand on est revenu dépendre le désespéré, le corps était encore chaud, mais la  mort avait fait son oeuvre. On ignore les raisons de cette fatale détermination, qui fait 5 orphelins.

 

Mars 1938   -   Élection de Ryes.   -   M. de La Loyère, maire de Vienne-en-Bessin et conseiller d'arrondissement, vient de poser sa candidature au siège de conseiller général du canton de Ryes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un grave sinistre est évité par la rapidité des secours.  -   Un fort feu de cheminée s'est déclaré hier matin, vers 10 h. 30, dans une ferme de Vienne-en-Bessin,  appartenant à M. de la Loyère, et exploitée par M. Yves Stéphan. Aussitôt, les habitants commencerait à organiser les secours, mais devant, impossibilité d'éteindre le feu par leurs propres moyens, ils durent faire appel aux pompiers de Bayeux qui furent bientôt sur les lieux et se mirent immédiatement au travail sous la direction de M. le capitaine René et du lieutenant Golanor.

Pour localiser le feu et éviter un incendie plus grave, ils durent défoncer le mur afin de pratiquer une ouverture suffisante pour lutter efficacement contre les flammes. Après une heure  et demie de travail ils avaient heureusement réussi à se rendre maîtres du sinistre naissant et tout danger était écarté. Néanmoins, les dégâts, matériels sont assez importants.. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

 Novembre 1938   -  Une septuagénaire tente de mettre fin à ses jours.   -   Mlle Yvette Legorgu, 18 ans, cultivatrice, demeurant chez ses parents, était alertée, vers 8 heures, par des cris provenant de la rivière la Seulles.

S'étant approchée de la rivière, la jeune fille aperçut une vieille femme enlisée jusqu'à la poitrine. Aidée par des voisins, Mlle Legorgu retira la malheureuse et la transporta à la maison la plus proche, chez Mme Dupart où elle reprit ses sens.

Il s'agit de Mme Alphonsine Deslandes, 71 ans, demeurant à Tilly-sur-Seulles, qui ne semble pas jouir de la plénitude de ses facultés mentales.

Interrogée par les gendarmes, la septuagénaire n'a pu faire aucune déclaration. Elle voulait, aux dires de certaines personnes, mourir à Vienne-en-Bessin où elle est née. Mme Deslandes, qui était exténuée de fatigue, a été reconduite chez ses enfants, à Tilly-sur-Seulles. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Trop violente épouse.  -  Catherine Marie, femme Marie, 27 ans, ménagère à Vienne-en-Bessin, est poursuivie pour avoir, le 13 mai dernier, blessé assez sérieusement  son mari, en lui lançant une brique qui l'atteignit à pied et le contraignit à recevoir les soins d'un médecin. Déjà quatre fois condamnée, elle ramasse cette fois un simple mois de  prison.   

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Août 1941   -  Noyade.  -  Alors qu'elle était occupée à rincer du linge au lavoir communal, Mme Lepoultier, âgée de 67 ans, journalière à Vienne-en-Bessin, a été précipitée à l'eau en lançant un drap. La malheureuse, qui était d'ailleurs souffrante depuis quelques temps et sujette à des étourdissements, n'a pu sortir seule de ce mauvais pas et son cadavre a été découvert peu après.  

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes  espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Décembre 1942   -   Découverte macabre.  -   Se trouvant à la charrue dans la pièce située lieu dit «La voie Lévêque », à Vienne-en-Bessin, le jeune René Stéphan, cultivateur, aperçut dans l'herbage appartenant à M. Toudick, cultivateur, une masse immobile.

S'étant approché, il reconnut M. Gustave Fouquerel, 67 ans. Le corps du malheureux était allongé dans l'herbe, il avait cessé de vivre. (Bonhomme Normand)

 

Décembre 1942   -   Fait divers.   -   Se trouvant à la charrue dans la pièce située au lieu-dit « La voie Lévêque », à Vienne-en-Bessin, le jeune René Stephan, cultivateur, aperçut dans l'herbage appartenant à M.Toudick, cultivateur, une masse immobile. S'étant approché, il reconnut M. Gustave Fouquerel, 67 ans. Le corps du malheureux était allongé dans l'herbe ; il avait cessé de vivre.  

 

Décembre 1945  -  Le danger des armes à feu.   -  M. G. Depart, 36 ans, de Vienne-en-Bessin, a été grièvement blessé par l’éclatement du canon de son fusil et a dû subir l’amputation d’un bras. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Un ouvrier fait une chute mortelle.  -   A la suite d’une chute, M. Gilbert Dupart, 37 ans, ouvrier agricole chez M. Bauruler, propriétaire à Vienne-en-Bessin a été transporté à l’hôpital de Bayeux où il est décédé des suites d’une perforation du poumon. M. Dupart était père de trois enfants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un court-circuit provoque la destruction d'un bâtiment agricole.   -    Un incendie s’est déclaré dans la ferme dite le « Manoir », à Vienne-en-Bessin, louée par le docteur des Bouillons à M. René Marie, cultivateur.

Parallèlement au chemin rural, s'élève un bâtiment des dépendances de la ferme à usage d’étable, de remise et de porcherie. À quelques mètres de la couverture en chaume passe une ligne à haute tension de 15 000 volts.

Un fil de fer envoyé probablement par des enfants sur la ligne reliait les deux fils électriques. Quelques étincelles commencèrent à jaillir et peu après avant que la société d’électricité put être prévenue du danger, un court-circuit mit le feu à la toiture.

Il est 16 h. 50. Un vent violent communiqua l'incendie à toute la couverture en chaume, qui fut détruite en moins un quart d'heure Des flammèches s'éparpillèrent et entrèrent dans le principal corps de bâtiment, de l'autre côté de la cour.

Aidés par les bonnes volontés de la localité, les pompiers de Bayeux s’attaquèrent au sinistre. A 19 h. 30 tout danger d’extension était écarté, mais le premier bâtiment, long de 25 mètres, avait eu à subir le principal assaut de l'incendie. Outre sa toiture, sa charpente, ses parquets et une réserve de foin ont été calcinés. Les bestiaux ont été sauvés à temps

Le montant des dégâts serait de l'ordre de 600 000 francs. L'Électricité de France à porté plainte contre inconnu. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

VIENNE-EN-BESSIN (Calvados).  -  L'Église

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