Janvier
1927 - Il était temps. - En préparant son
repas du soir, la veuve Lougien, 73 ans, de Vierville-sur-Mer, s'est
trop approchée du feu. Les vêtements en flammes, elle est sortie
en courant, mais, fort heureusement, M. Jeanne, cultivateurs à
Louvières, qui passait à bicyclette, s'est porté aussitôt au secours
de la pauvre femme qui, ainsi, en a été quitte pour quelques brûlures
d'ailleurs assez graves.
Août
1928 -
Sur le
littoral
du Bessin.
-
Mercredi
dernier,
1er août,
M. Henry
Chéron, président
du Conseil
général
et le
baron
François
Gérard,
député,
à la
demande
d'un
certain
nombre
de maires
du littoral
du Bessin,
ont visité
avec
M. Rauline,
conseiller
général,
et M.
Furon,
conseiller
d'arrondissement,
la partie
de la
côte
située
entre
Vierville-sur-Mer,
St-Laurent-sur-Mer,
Colleville-sur-Mer
et Ste-Honorine-des-Pertes.
Ils ont
recueilli
les vœux
des municipalités
du littoral,
qui réclament
notamment
des moyens
de transport
plus
faciles
entre
Bayeux
et leurs
stations
balnéaires,
la prolongation
de la
route
dite
boulevard
de la
Mer,
et un
fonctionnement
plus
pratique
du téléphone.
Bonne note
a été
prise
des desiderata
des intéressés.
Leurs
vœux
seront
appuyés
auprès
des administrations
compétentes.
Juin
1930 -
Un sauvetage. - L'autre
dimanche, à Vierville, le jeune Marcel Peron, faisant une partie de mer
avec les siens, manifesta l'intention de prendre un bain, il se mit à
l'eau et quelques instants après perdit pied, il allait fatalement
périr sans l'intervention immédiate de M. Raymond Marie, conseiller
municipal de Littry, qui se trouvait à environ 50 mètres du lieu où
le jeune homme avait disparu. N'écoutant que son courage M. Marie
se lança à son secours et par un heureux hasard trouva le corps
flottant entre deux eaux, après de nombreux efforts il
parvint à le ramener sur le rivage ou déjà de nombreux baigneurs
attendaient son arrivée.
On
s'empressa de donner des soins au noyé et on parvint à le rappeler à
la vie.
Août
1930 -
Une falaise s'écroule.
-
A la suite des continuels assauts que la mer livre aux falaises
de Vierville, une partie de la pointe de la Percée vient de s'écrouler
et des milliers de mètres cubes de pierres obstruent l'entrée
d'une des grottes bien connues des pêcheurs. La mer aura là encore de
beaux efforts à faire pour tout déblayer.
Cet
éboulement s'est heureusement produit la nuit, une chance, car aux
marées de jour il y a continuellement des touristes dans les grottes à
cette époque de vacances.
Juillet
1932 -
Encore des vols sacrilèges !
- Après
les églises de Ste-Honorine-des-Pertes, de Maisy et d'Hermanville,
celle d'Isigny vient d'être visitée à son tour par des malfaiteurs
qui ont fracturé et vidé deux troncs. Aucun ornement ni objet du culte
n'a été touché.
De
même, à Livry, 4 troncs ont été visités, à Vierville-sur-Mer,
la sacristie a été fouillée de fond en comble. Seul, le vin de messe
a été emporté. Enfin, à Touques, des malfaiteurs ont fracturé des
troncs et volé une croix qu'ils ont dû abandonner ensuite sur la
place, étant donné son poids. (Bonhomme
Normand)
Septembre
1932 - Belle capture. - Le 17, à
Vierville, des pêcheur de crevettes prennent dans leurs
"bourrasques" plus de 1.500 kg de maquereaux de l'espèce
"caranx".
Septembre
1932 -
Double noyade. -
Dimanche
dernier, vers 15 h., les nombreuses personnes se trouvant sur la place
de Vierville-sur-Mer. furent témoins de la baignade tragique de deux
imprudents jeunes gens.
Les
malheureuses victimes, MM. Roger Planchon, 21 ans, employé à la
préfecture de St-Lô, et son cousin, M. Maurice Hébert, 19 ans,
élève sortant de l'Ecole normale, récemment nommé instituteur à La
Mancellière-sur-Vire, dont les parents habitent
Saint-Samson-de-Bonfossé, s'étaient rendus à Vierville avec leur
famille pour y passer la journée. A peine le déjeuner terminé, les
deux cousins décidèrent de se baigner.
Peu
après, alors qu'ils n'avaient encore l'eau qu'à la ceinture, ils
disparurent soudain dans les flots, foudroyés par une, congestion. Le
drame, rapide, s'était déroulé sous l'œil terrifié de leur mère,
de leurs sœurs et cousins, restés sur la plage. Un parisien, M.
Frigoul, n'hésita pas à se porter à leur secours, mais la mer ne
devait rendre que deux cadavres.
On
devine la douleur des parents et l'émotion causée par cette double
noyade tant à Vierville qu'à St-Lô, où les victimes étaient connues
et estimées. (Bonhomme Normand)
Janvier
1936 -
Les sauveteurs à l’honneur.
- Par
décision du Ministre de la Marine marchande, les Récompenses
suivantes viennent d’être accordées pour faits de sauvetage
accomplis dans les eaux maritimes :
M.
Charles Daiguan, 49 ans, maître baigneur, rue Sevestre, à Paris, (bien
que souffrant d’une bronchite, s’est jeté à l’eau, le 3
septembre 1935 pour saisir une fillette tombée dans le bassin de
Courseulles, a réussi à la ramener sur le quai, mais elle n’a pu
être rappelée à la vie) ; MM. Ernest Françoise, 39 ans, patron
inscrit à Caen, et Jacques Le Ruyer, 42 ans, matelot inscrit à Caen
(étant sur le bateau « Notre-Dame-de-Lourdes », ont secouru
et pris à bord aux prix de périlleuses difficultés, par suite de la
tempête qui régnait,
les deux naufragés de la chaloupe « Etoile-du-Nord »,
coulée dans la passe de Saint-Germain, ont fait preuve en la
circonstance d’un dévouement et d’un courage dignes d’éloges) ;
M. Pierre Guillemin, 32 ans, inscrit à Caen ( a fait preuve d’un
grand dévouement, le 24 juin, en se portant au secours d’un baigneur
en difficulté sur la plage de Vierville, l’a saisi et ramené sain et
sauf au rivage ; Mention honorable : M. Alexandre Criquet,
37 ans, rue de la Fontaine à Trouville ( le 17 août 1935, s ‘est
porté au secours d’un baigneur qui se trouvait en difficulté sur la
plage de Hennequeville, est parvenu à le ramener au rivage sain et
sauf.
Mars
1936 - La
tempête découvre une sépulture ancienne.
- On
ne sait ce que nous réserve la marée de Mars qui atteindra le
coefficient 118.
Celle
de Février qui faisait 116 a été favorisée par un vent Nord-Est,
qui, poussant les vagues à l'assaut du rivage, balayait le boulevard,
une heure avant l'étal, et à la pleine mer, celles-ci roulaient sur le
boulevard comme elles le font d'ordinaire sur la plage.
Aussi
les clôtures des villas ont souffert, les jardins ont été inondés,
les terrasses et cabines de la Maison Le Gallois copieusement arrosées
et leurs défenses démolies en plusieurs
endroits, la digue elle-même n'a pas souffert, mais sa base qui se
trouvait lors de sa construction au niveau de la plage est aujourd'hui
en certains endroits à 1 m. 75 au-dessus, les galets, dans
leur perpétuel mouvement, ont été entraînés vers l'Est, laissant à
découvert un banc de tourbe.
En
réparant après la tempête les dégâts causés à ses épis, M. Le
Gallois a trouvé dans cette tourbe une sépulture formée de pierres
plates contenant encore quelques ossements dont un crâne et
remontant certainement à des temps très éloignés.
On
sait qu'autrefois, là où aujourd'hui les baigneurs viennent prendre
leurs ébats, il existait un port entouré d'une agglomération assez
importante, il s'y tenait même un marché.
Au
début du règne de Louis XIV, un bateau espagnol, dont l'équipage
était atteint de la peste, aborda dans ce port pour y être secouru, le
mal se répandit dans le pays, la population
fut anéantie. C'est
probablement
la sépulture d'une des victimes de cette
épidémie qui vient d'être mise à jour. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1936 -
Une cible de la
marine de guerre s’échoue sur une plage.
- Les
habitants de Vierville et de Saint-Laurent, travaillant à la plage,
avaient remarqué, depuis plusieurs jours, un bateau qui leur semblait
bizarre.
Un
fort coup de vent du Nord vient de satisfaire leur curiosité, le bateau
fantôme est échoué sur la plage.
C'est
une cible de la marine de guerre qui ayant rompu ses amarre, se
promenait ainsi au gré des vents. Elle est formée de deux énormes
flotteurs, surmontés d'une charpente à
claire voie, l'ensemble a environ 35 mètres de long sur 11 de haut, le
tout peint en brun.
On
y voit de nombreuses traces d'obus et d'éclats. La Marine la fera
prochainement renflouer.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Novembre
1936 -
La
tempête sur nos cotes
du Bessin.
-
Sur
tout le littoral du Bessin, la tempête a causé de gros dégâts.
La
terrible tempête qui a débuté dans a soirée de samedi pour se
poursuivre durant la plus grande partie de la nuit a causé sur toute la
côte du Bessin des dégâts considérables
et, en certains points, des travaux importants ont été absolument
anéantis par les vagues.
Partant
de Courseulles on trouve les premières atteintes de la mer à Ver, où
il digue a subi quelques dommages mais sans gravité, c’est sur la
route de Ver à Asnelles que l'on commence à s'apercevoir de la
violence à laquelle ont pu atteindre les éléments déchaînés.
La
partie de la route, où une digue a été édifiée voilà quelques
années, couverte de sable et de galets, montre qu'il ne faisait guère
bon se trouver à cet endroit.
Plus
loin on remarque une maison qui est édifiée à droite de la route,
c'est-à-dire tout à fait en bordure de la mer et que les gens du pays
appellent « la maison aux chiens ». Elle a subi quelques
dégâts et le garde-chasse qui l'habite et surveille le marais
avoisinant a dû l'évacuer avant-hier soir alors que l'eau commençait
à l'envahir. Hier matin à son retour, il a constaté qu'une vingtaine
de volailles composant sa basse-cour avaient été enlevées, ainsi que
ses lapins. Les larges barrières qui fermaient l’entrée du
jardin ont été transportées à une cinquantaine de
mètres après avoir été arrachées. Partout d'ailleurs les clôtures
sont en miettes et, par endroits, on retrouve d'énormes blocs de maçonnerie
tout on se demande comment ils ont pu être ainsi transportés.
La
partie de la place réservée aux cabines des baigneurs est
complètement rasée.
Chez
le baron Reille. le jardin est envahi par l'eau qui s'écoule en
abondance, passant sous les portes, il en était de même pour la niche
du chien dont l'occupant, qui n'avait pu être
sauvé à temps, était noyé.
Du
marais, complètement inondé, l'eau doit s'écouler par un certain
nombre de ruisseaux et comme l'embouchure de ceux-ci se trouvait
ensablée, l'inondation avait, à Meuvaines, gagné la route, qui était
impraticable.
A
Asnelles, la première estimation porte à une centaine de mille francs
les dégâts causés.
A
plusieurs endroits, la digue est sérieusement endommagée et devra
faire l'objet d'importantes réparations. Mais ce sont les villas
longeant la mer qui ont subi les plus fortes atteintes.
Le mur de clôture surmonté d'une grille, qui garde la propriété du
général marquis de Saint-Mars a été déplacé.
Arromanches,
blottie dans son coin,
a été à peu près épargnée, et l'on ne remarque qu'une brèche dans
la digue, à l'extrémité droite et un épi détérioré près de la
Brèche de Tracy.
Il
faut ensuite gagner Port-en-Bessin et c'est là qu'en dépit de la
protection de la jetée, la mer s'est faite la plus menaçante. Samedi
soir ce fut pour certains habitants
une véritable terreur, car nul ne pouvait aller plut loin que le
petit édicule situé à l'entrée des bassins. Les pierres, les pavés,
étaient arrachés et projetés contre les maisons. Il était devenu
impossible d'apercevoir la poissonnerie que les vagues recouvraient et
des lames d'une violence inouïe enfoncèrent le bas des portes à
l'hôtel de la Marine.
Hier
matin, on a pu constater que les ravagea ne se limitaient pas là et
que, sur une grande longueur, les énormes plot de pierres formant le
parapet de la jetée avaient été enlevés comme des fétus de paille
et précipités dans l'avant-port.
De
mémoire de marin, on n'avait jamais vu semblable coup de mer, et
l'émotion était grande dans la population maritime.
Plus
loin, à Vierville, le réparations effectuées par la municipalité au
boulevard de Cauvigny ont été anéanties et de nombreuses palissades
ont été arrachées.
Des
dégâts considérables ont été causés à Maisy, tandis que Grandcamp
était à peu près épargné.
Dans
le courant de la journée, M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, a visité
toute la région sinistrée, accompagné de M. Chabrun, ingénieur des
Ponts et Chaussées.
Il
a été reçu à Grandcamp par M. Damnecourt, président du Syndicat de
défense du littoral, et à Port-en-Bessin, par M. Taussac, maire de la
localité, qui lui ont exposé l'étendue des dégâts et
exprimé l'espoir que le gouvernement apportera de larges secours pour
la réparation des ouvrages sinistrés. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 -
Une maison
détruite par le feu.
-
Lundi
soir, un incendie s'est déclaré dans une maison appartenant à Mme de
Bughas et louée à M. Saillant, journalier. Très rapidement, le
sinistre, que l'on attribue à une imprudence d'enfant, prenait des
proportions et l'on dut faire appel, pour assisté les pompiers de la
localité, à ceux de Bayeux qui, sous la direction du capitaine René,
se rendirent sur les lieux avec célérité. Malheureusement, ils ne
purent que noyer les décombres.
Au
début du sinistre. Mme Saillant voulut monter au premier étage pour
sauver divers papiers, mais la pauvre femme, qui attend son onzième
enfant, tomba inanimée dans l'escalier,
et l'on n'eut que le temps de la sauver.
Les
dégâts sont couverts par une assurance.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril
1937 -
Une mine s’échoue sur une plage.
-
Au cours de la dernière grande marée, une mine sous-marine est
venue s'échouer sur la plage de Vierville-sur-Mer.
Des
mesures ont été prises pour faire enlever le dangereux engin. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un baigneur se noie. -
Dimanche,
vers 17 heures, M. Jacques Franchetti,
âgé de 22 ans, demeurant à Aubervilliers, et qui
était en villégiature chez des amis, à
Trévières, venait à Vierville et décidait de prendre un bain en
compagnie d'un camarade.
M.
Franchetti, qui avait mangé depuis peu fut pris soudain de congestion
et coula à pic. Son compagnon, lui aussi en posture dangereuse,
fut sauvé par un jeune homme en périssoire.
Les
efforts tentés pour retrouver le corps de M. Franchetti n'ont pas
encore abouti. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
La mer rejette le corps d’un baigneur de Vierville.
- On
a découvert non loin du sémaphore de la Percée le cadavre d'un noyé
qui venait d'être rejeté sur le rivage par la mer.
Il
s'agit de M. Jacques Franchetti, 22 ans, de nationalité italienne, en
villégiature à Trévières, qui s'était noyé accidentellement le 22
août dernier en prenant un bain sur la plage de
Vierville-sur-Mer, ainsi que nous l'avons relaté.
La
famille de M. Franchetti, qui habite Aubervilliers, a été prévenue
par un ami
qui villégiaturait également, à Trévières (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Pour éviter une collision un chauffeur emboutit une auto.
- Un
accident s'est produit sur la route de Saint-Laurent, à
Vierville-sur-Mer. M. Gibrin, demeurant à Romilly-sur-Seine, avait
laissé sa voiture en stationnement sur la berne. Vers 17 h. 30, un
camion de l'entreprise Hervé, de Bayeux, vint à passer lorsque le
chauffeur, tout surpris, se vit doubler sur sa droite par un autre
véhicule.
Pour
éviter une collision avec cette voiture il fut obligé de se rabattre
sur sa gauche, et vint emboutir la voiture de M. Gibrin. Les dégâts ne
sont heureusement, que matériels.
L'automobiliste,
auteur de l'accident, a continué sa route.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Octobre
1937 -
Un requin capturé sur la plage de Vierville.
–
Sur
la plage de Vierville, une femme avait, tendu un filet dans l'espoir d'y
prendre des harengs. Elle ne fut pas surprise de ne pas voir ce qu'elle
attendait, car les harengs ne sont pas encore apparus sur nos côtes,
mais elle fut effrayée à la vue d'une masse énorme qui se débattait
en mugissant.
Elle
courut chercher de l'aide et amena sur la grève deux cultivateurs : MM.
Louis Leterrier et Raymond Hue,, qui, très forts tous les deux, et armés
de leviers, réussirent non sans
peine et sans danger pour leur propre vie à capturer le monstre .
Il
s'agit d'un « squale faucheur », mesurant 4 m. 50 de long, et pesant
plus de 200 kilos. Sa queue, en forme de faulx, mesure 1 m. 80.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
La
digue de Vierville. -
D'importants
travaux avaient été entrepris, pour le prolongement de la digue sur le
littoral qui s'étend de Vierville à Saint-Laurent-sur-Mer, destinée
à protéger le chemin de grande communication n° 30, qui longe la mer
et se trouvait chaque hiver très endommagé par la houle.
Un
premier tronçon avait été construit, sur une longueur de 400 mètres,
du côté de Vierville. Les travaux qui nous occupent ont prolongé
cette digue de 350 mètres vers Saint-Laurent.
Ce
nouvel ouvrage, commencé au mois de juin, vient de se trouver terminé
entièrement. Mercredi dernier, a eu lieu la réception provisoire de ce
travail, par MM. Etienne, ingénieur en chef du service vicinal du
Calvados ; Duval, ingénieur principal ; Sénéchal, ingénieur chargé
de la surveillance des travaux, et en présence de M. Rauline,
conseiller général du canton de Formigny.
Les
visiteurs se sont montrés très satisfaits de l'ouvrage.
L'ensemble, des plus harmonieux, dessine une courbe élégante et
impeccable, bordée d'un trottoir pour les piétons, qui constitue une
magnifique promenade au pied des hautes et pittoresques falaises où
sont nichées de belles villas entourées de verdure.
La
route bordée par cette digue imposante va être refaite et élargie. La
chaussée longeant ce rempart à la fois solide et artistique, offrira
ainsi aux promeneurs une largeur totale
de 10 mètres.
Le
Conseil général a émis le vœu que la digue soit, par la suite,
prolongée définitivement jusqu'à Saint-Laurent, et ceci pour 1939. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 -
La dernière dépêche de 15 h.
– Le
gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège.
Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le
Parlement se réunira demain. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 -
De nouveaux contingents d’écoliers parisiens sont arrivés.
– Deux
trains spéciaux ont amené, hier après midi, à Bayeux, un nouveau
contingent de 1 760 écoliers parisiens, âgés de 3 à 17 ans, les plus
petits portant des fiches d'identité au revers de leurs vêtements.
Ils
furent reçus par M. Pinel, sous-préfet, entourés des personnalités
qui avaient reçu la veille le premier contingent et auxquelles
s'étaient joints de nombreux, maires de la région.
Des
voitures réquisitionnées les transportèrent aussitôt, vers
Grandcamp-les-Bains, Arromanches-les-Bains, Vierville-Sur-Mer,
Asnelles-la-Belle-Plage, St-Cosme-de-Fresne, St-Laurent-sur-Mer, et
Tracy-sur-Mer. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 - Un
amateur
de moules.
-
Revenant
de
la
pêche
à
Vierville-sur-Mer,
M.
Lenaidier
avait
dépose
deux
sacs
de
moules
auprès
de
la
gare.
Un
peu
plus
tard,
il
n’en
retrouva
plus
aucun.
On
découvrit
le
voleur,
un
journalier
de
Saint-Pierre-du-Mont.
Gabriel
Yon,
38
ans,
qui
reconnut
les
faits.
Il
fera
15
jours
de
prison.
Avril
1940 -
Un mort et un blessé dans une collision d'autos.
- Vendredi
matin, M. Piperel, propriétaire de l'hôtel du Casino, Vierville,
revenait en automobile de Bayeux, lorsque au carrefour de l'école de
Vierville-sur-Mer, il se trouva en présence d'une autre auto qui venait
de la direction de Trevières.
Une
violente collision se produisit et les deux autos vinrent s'écraser
dans la façade de l'hôtel Pignolet.
M.
Piperel portait une blessure à la tête et se plaignait de vives
douleurs internes. Transporté à l'hôtel Pignolet, il devait expirer
une demi-heure plus tard.
M.
Chardon, qui se trouvait dans l'autre voiture, porte une blessure à la
tête.
M.
Fernand Piperel, âgé de 71 ans, était adjoint au maire et
particulièrement estimé.
Août
1940 -
Par coquetterie.
- La
jeune
Simonne
M…,
âgée
de 17
ans et
demi,
dont
les parents
habitent
Baynes,
avait
été
employée
comme
bonne,
pendant
plusieurs
mois
chez
une bijoutière
de Saint-Lô,
Mme Jacqueline.
Elle
quitta
cette
place
pour
une autre,
à Vierville-sur-Mer,
où sa
nouvelle
patronne
s'aperçut,
non sans
surprise,
qu'elle
possédait
une bague
de valeur,
un saphir
serti
de 8
diamants
sur 12,
qu'il
avait
eu primitivement.
Une enquête
s'ensuivit
au cours
de laquelle
la jeune
fille,
interrogée
par les
gendarmes
de Trévières,
reconnut
avoir
dérobé
le bijou
chez
Mme Jacqueline,
qui pourra
rentrer
e n
sa possession.
L'affaire
suit
son
cours.
Janvier
1941 - Explosion dramatique. - Un terrible
accident provoqué par l'imprudence d'un adolescent et qui a causé la
mort d'un homme dans de cruelles conditions s'est produit à
Vierville-sur-mer : Sur cette plage, était échouée une mine marine,
M. Fernand Legallois, commerçant au bourg, et son fils âgé de 14 ans,
la trouvèrent. L'adolescent prenant l'engin pour un
flotteur de filet le chargea sur ses épaules et le ramena chez lui.
Pour ouvrir la porte de la demeure de ses parents, il posa la mine à
terre. Elle exposa alors avec un bruit formidable, tuant M. Legallois
qui eut la tête arrachée et les deux jambes sectionnées. L'adolescent
n'eut rien. Par suite de l'explosion, le feu menaça de détruire
l'immeuble. L'incendie fut évité grâce à l'intervention de soldats
allemands qui se trouvaient sur place et qui prirent toutes précautions
utiles.
Âgé
de 53 ans, M. Legallois était conseiller municipal de Vierville et
ancien combattant.
Juillet
1943 -
Fait divers.
- Au
château de Vaumicel, à Vierville, propriété de Mme de Bellaigue de
Bughas, le feu a détruit un hangar et son contenu (15.000 kilos de
foin, un stock de planches et des instruments aratoires), le tout
estimé à 400.000 fr. Il y a assurance.
Les
pompiers de Trévières et Bayeux n'ont pu que protéger les ailes du
bâtiment principal. Le
sinistre serait du à un court-circuit.
Mai
1944 -
La pêche aux moules. -
La pêche
des moules
est autorisée
du lever
au coucher
du soleil
sur les
moulières ci-après
désignées du
30 avril
au 31
octobre, L'Aiguillon,
Lion-sur-Mer (partie
salubre), Hermanville,
la Ronde,
Colleville
du 1er
mai au
30 septembre,
la Fosse, Guinehaut-Est,
Guinehaut West
; 1er mai
au 30
novembre, Longues-sur
Mer, Marigny,
Commes, Huppain
; 15 mai
au 15
septembre,
Le Ratier;
15 mai
au 30
septembre, Gonneville,
Auberville,
Villers (dite
du Plateau).
L'exploitation
est rigoureusement
interdite sur
les moulières
ci-après Vierville,
les Essarts,
la Caillotuière,
le Rocher,
la Roque,
le Pontiers,
Port-en-Bessin Est
et West,
Sainte-Honorine-des-Pertes,
le Figard,
le Capet,
le Vilain,
la Folie,
Villerville, le
Quilhoc, L'Anguille,
les Iles,
le Gruin,
l'Epée, Lion-sur-Mer
(partie insalubre).
Décembre
1944 -
Le déminage des zones côtières.
- Les populations côtières sont invitées à donner aux
agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur
les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des
mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de
déminage soient entreprises.
Mars
1945 -
Dramatiques
imprudences. - Maurice
Hélène, 19 ans, de Vierville, qui, enfreignant les recommandations de son père,
traversait un champ de mines, a sauté sur l’une d’elles et a
été grièvement atteint à la cuisse gauche.
A
la Vacquerie, une grenade a explosé au milieu d’un groupe d’enfants
du fait de l’imprudence de l’un de ceux-ci qui s’amusait avec l’engin.
Une fillette, Françoise Breuille, 6 ans, a été tuée par un
éclat, a sérieusement blessés, Albert et Aline Nicolle, 13 et 8
ans ; Fernand Soucy, 13 ans et René Poisson, 8 ans, ont été
transportés à l’hôpital de Caen.
A
Campigny, deux jeunes gens, Joseph Marie, 19 ans, et René Godefroy, 16
ans, ont été blessés, l’un à la main droite l’autre à la main
gauche, en manipulant une grenade. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
1er Anniversaire.
- Le premier anniversaire du débarquement.
- A l’occasion du
premier anniversaire du débarquement, de grandes cérémonies se
dérouleront le 6 juin sur le littoral du Bessin. Un Comité a été
formé à cet effet, sous la présidence de M. Triboulet, sous-préfet
de Bayeux, et qui comprend notamment
M. Léonard Gille, président du Comité Départemental de Libération
et les maires de Bayeux et des communes où s’est effectué le
débarquement. Il a pour but d’élaborer le programme des
manifestations qui a été soumis à l’approbation du Comité
Régional de la République. Une cérémonie est prévue le matin sur
les plages de Vierville et de Saint-Laurent, où prirent pied les
Américains. Après un déjeuner officiel à Bayeux, une grande
manifestation militaire franco-britannique aurait lieu à Arromanches,
puis les personnalités françaises et alliées visiteraient les
différentes plages de la cote jusqu’à Ouistreham, et
gagneraient Caen. Le Gouvernement serait représenté par M. Bourdeau de
Fontenay, commissaire régional de la République, et le général
Legentilhomme, commandant la région.
Voici
le programme des cérémonies a Arromanches : 10 h. messe en
musique, absoute pour les victimes civiles, dépôt de fleurs sur leurs
tombes par les enfants des écoles : 13 h. 30, réception à
l’Hôtel de Ville des maires des communes avoisinantes ; 14 h.,
place de la Libération, réception du cortège officiel remise de
gerbes ; 14 h. 15, départ pour le service religieux
britannique, avec concours de l’armée, de la Marine et l’Aviation,
au pied de la Falaise ; 15 h. 45, prise d’armes au sommet de la
Falaise d’Arromanches, remise de décorations, chants d’adieu par la
jeunesse d’Arromanches ; 17 h., concert par la musique municipale
de Bayeux ; 18 h., embarquement et visite du Port ;
21 h., retraite aux flambeaux, feux d’artifice et grand bal à
la mairie. L’entrée est entièrement
libre. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
La
mort qui rode. -
Au cours de travaux de déminage à Vierville, un prisonnier
allemand a été tué par l’explosion d’un engin, trois autres ont
été grièvement
blessés.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
Victimes
de leurs engins. -
Quatre prisonniers allemands travaillant à Vierville-sur-Mer
ont sauté sur une mine : deux d’entre eux ont été transportés
à l’hôpital de Bayeux, les autres n’ont reçu que des
blessures légères. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1946 -
Quatre ouvriers enseveli par l’écroulement d’un mur.
-
A
Vierville-sur-mer, une équipe d’ouvriers était employée à abattre
les restes d’une maison en ruines, lorsqu’un mur s’écroula
ensevelissant quatre ouvriers sous les décombres. Le contremaître, M.
Daligault, 28 ans, a été tué sur le coup, MM. Sauvage, Louis Aubin et
André Lerivey, ces deux derniers domiciliés à Vierville, ont été
atteints de blessures qui ne mettent pas leurs jours en danger.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Macabre découverte. -
Le cadavre d’un soldat allemand hâtivement enterré lors
des combats du débarquement, a été découvert à Vierville-sur-Mer
par M. Laucry, chef de groupe de déminage, à proximité de l’habitation
de M. Gambier. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Une mine sous marine explose.
- La
tempête qui a sévi, la semaine dernière, sur nos côtes, a provoqué
entre Vierville et Englesqueville l’explosion d’une mine sous-marine
rejetée par la mer. Sous la violence de la déflagration, la falaise s’est
écroulée sur une certaine longueur. D’autres engins en dérive ont
été signalés : l’un d’eux s’est échoué sur la plage de
Vierville sans causer d’accident. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1946 -
Des victimes du devoir à l’honneur.
- La
médaille d’or des P.T.T. a été conférée, a titre posthume, à M.
François Alix, receveur des Postes à Vierville-sur-Mer,
« Témoignage des services rendus à l’Administration et
du dévouement qu’il a poussé jusqu’au sacrifice, lors des
évènements de juin 1944 ».
A
la femme de ce vaillant postier qui fut grièvement blessée au cours
des opérations du débarquement et qui s’est vue dans l’obligation
de prendre sa retraite après 38 années passées dans l’Administration
dont 19 à Vierville, le Directeur départemental des P.T.T. a adressé
une lettre de remerciements pour le zèle, et le dévouement dont elle
ne cessa de faire preuve. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1946 -
Les fêtes du Débarquement dans le Bessin.
- La
commune de Saint-Laurent-sur-Mer commémorera le 6 juin, anniversaire du
débarquement par une série de manifestations qui se dérouleront en
présence des municipalités de Vierville et de
Sainte-Honorine-des-Pertes et avec le concours de la société musicale
« Les enfants de Saint-Clair ».
A
7 h. 30, réception de la musique de Saint-Laurent, à l’issue de la
messe, dépôt d’une gerbe au monument aux morts ; visite au
cimetière américain, dépôt de gerbes : 14 h. 15, réception à
la mairie des municipalités de Vierville et Sainte-Honorine-des-pertes :
14 h. 30, défilé pour se rendre à la plage de St-Laurent-sur-Mer ;
15 h., concert par la musique ; 15 h. 30, réception des
officiels, inauguration d’un monument commémoratif offert par les
habitants de la commune en souvenir du débarquement le 6 juin 1944, participation
des flottilles de Port-en-Bessin et de Grandcamp-les-Bains, absoute au
monuments de Vierville-sur-Mer ; concert par la musique ;
retour à St-Laurent ; 19 h., apéritif-concert ; 22 h.,
retraite aux flambeaux suivie d’un bal à la mairie de St-Laurent ;
22 h. 30, grand feu d’artifice, suivi d’un bal. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Un grave accident à Vierville.
- Effrayé
par le voisinage d’un cylindre à vapeur, un cheval attelé à une
voiture transportant des cailloux et appartenant à M. Montigny,
cultivateur, a fait une embardée, renversant un passant, M. Ferdinand
Jeanne, qui eut un genou broyé au passage du tombereau. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
La reconstruction. –
Ont été déclarés communes sinistrées les localités
de : Bretteville-sur-Odon, Garcelles-Secqueville, Hubert-Folie,
Tilly-la-Campagne et Vierville.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1947 -
A nous la liberté !.
- 634
prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de
Cherbourg où ils vont être « transformés » en
travailleurs libres.
Espérons que nous n’aurons pas à le regretter. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
Une postière à l’honneur.
- Le 6 juin
1944, Mme Françoise Alix, receveuse des postes à Vierville, était
grièvement blessée au cours d’un bombardement
où son mari devait trouver la mort.
En
récompense du courage et du dévouement dont elle fit preuve dans l’exercice
de ses fonctions durant les hostilités, le Ministre des P.T.T. a
décerné à Mme Alix un diplôme d’honneur comportant l’attribution
de la médaille d’argent.
Cette
distinction a été
remise à notre vaillante compatriote par M. Beaufils, directeur
départemental des P.T.T. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1948 -
Enlèvement du matériel et des épaves des opérations du
débarquement.
-
Il a été signalé qu’une ou plusieurs entreprises de
récupération se disposent à procéder à la démolition et à l’enlèvement
d’épaves échouées sur la plage de St-Laurent- Vierville,, et
provenant des opérations du débarquement.
Or,
par arrêté de M. le Ministre de l’Éducation Nationale en date du 22
novembre 1946, les sites en question ainsi que les épaves et matériel
de guerre abandonnés qui se trouvent sur les plages ont été classés
et inscrits à l’inventaire des Sites Historiques.
Par
conséquent, aucune entreprise ne peut prétendre, en dépit des
autorisations qu’elle pourrait essayer de faire valoir, avoir le droit
d’enlever du matériel sur les lieux indiqués. La seule autorisation
valable serait une autorisation de M. le Ministre de L’Éducation
Nationale – Direction de l’architecture.
Je
vous demanderai de faire une enquête sur
les faits qui m’ont été signalés, et de dresser, le cas échéant,
procès-verbal.
En
ce qui concerne les bateaux, j’ajoute que ceux-ci ont été cédés à
la France par le gouvernement Américain et que l’affectation des ces
bâtiments dépend uniquement de la présidence
du Conseil.
Là
encore, aucun enlèvement ne peut être effectué.
Vous
voudrez bien me rendre compte des résultats de vos investigations et me
signaler les infractions que vous aurez été amené à constater. Le Sous-Préfet (source
Archives du Calvados)
Janvier
1948 -
Les amateurs d’essence. – Informés que des camions américains effectuant le
transport de cercueils au cimetière allié de St-Laurent-sur-Mer,
faisaient, de bizarres stations devant les domiciles de MM. Robiolle
débitant, à Formigny et Follet, marchand de poisson à Vierville, les
gendarmes de Trévières effectuèrent une surveillance qui a permis de
prendre les deux hommes en flagrant délit de trafic de carburant que
leur vendaient deux chauffeurs polonais pour lesquels une mesure
d'expulsion a
été prise.
La
maréchaussée découvrit au domicile de Robiolle 50 litres d'essence
acheté à raison de 1 300 francs le jerrican. Cette opération qui se
renouvelait depuis plusieurs mois a permis au commerçant de se procurer
800 litres revendus dans la région. Follet, chez lequel 50 litres
d'essence furent saisis, s'en était procuré 500 litres de la même
manière, Les deux délinquants ont été laissés en liberté
provisoire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Une chute malencontreuse.
- Chargé
par une entreprise de récupération de démonter de la ferraille sur
les pontons du port américain de Vierville, M. Victor Jouan, 24 ans,
demeurant à Formigny, a fait une chute et s’est fracturé la jambe
gauche. Il a été admis à l'hôpital de Bayeux. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Le « Montcalm » et l’ « Arromanches »
aux fêtes du débarquement.
- Le
croiseur lourd « Montcalm » qui intervint au cours des
opérations devant Port-en-Bessin
et le porte-avion « Arromanches », prendront part aux
manifestations organisées sur le littoral. C'est deux navires seront
pour la circonstance, détachés des forces qui effectueront des manœuvres
au large des côtes normandes et bretonnes au début de juin.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Le président de la République dans le Calvados.
- Voici
l'itinéraire que suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre
département à l'occasion des
fêtes du débarquement avant de se rendre dans la Manche.
5
juin - 15 h. 30, départ de
Caen ; 15 h. réception par les municipalités
voisines au pont de Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à
Courseulles ; 17 h., inauguration des digues
nouvelles d'Arromanches ; 18 h., réception par la municipalité de
Bayeux au monument aux Morts ; 18 h. 30., cérémonie au cimetière
britannique de Bayeux et discours ; 19 h. 30 ; réception par la
municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie de la flotte de pêche
de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr l'évêque de Bayeux ; 20 h.
30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.
6
juin -
10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine
sur Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de
Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de
Sainte-Marie-du-Mont. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
La visite présidentielle.
- Des
renseignements donnés par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au
cours de la section du
Conseil général et d'un communiqué transmis à la presse pas M.
Triboulet, député, il résulte que le voyage du Président de la
République dans le Calvados s'effectuera comme suit :
M.
Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux
où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction
de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.
Le
samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à
l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen
pour Bénouville où il sera reçu à 16
h. au « Pont Pegase » par la municipalité des environs. Le
Président de la République se dirigera ensuite vers Arromanches dont
il inaugura les nouvelles digues, au passage, il s'arrêtera
à Courseulles. A 18 h. La municipalité de Bayeux l'accueillera au
monument aux Morts ; après avoir assisté à une cérémonie au
cimetière britannique, il partira pour Port-en-Bessin où son arrivée
est prévue pour 19 h. 30. A sa réception par l'édilité succédera
une sortie de la flotte de pêche portaise au cours de laquelle une
absoute sera donnée
en mer par l'évêque de
Bayeux.
M.
Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de
nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie
franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la
municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une
autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris,
le 7, il s'arrêtera à Vire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Un notaire se noie à Vierville.
- De
passage à Vierville en compagnie de sa femme, M. Alibert, notaire à
Torigny-sur-Vire, s'est noyé accidentellement en
prenant un bain sur la plage. Le corps de l'officier ministériel a
été rejeté sur le rivage 48 heures après. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Les épaves étaient bien gardées.
- Ayant
acquis une importante fraction du port artificiel de
Saint-Laurent-Vierville, la SERMA avait, en raison de nombreux vols,
embauché six gardiens.
À
la suite d'une dénonciation anonyme, deux de ceux-ci ont été surpris
par la Douane de Port-en-Bessin alors qu'ils chargeaient des rouleaux de
câbles en cuivre et des hublots
« récupérés » sur le matériel dont ils avaient
la surveillance.
Conduits
à la gendarmerie de Port, ils donnèrent les noms des autres pillards,
comme eux gardiens des « épaves ».
Sont
compromis dans l'affaire : Auguste Planque, chef de chantier, de
Saint-Laurent-sur-Mer ; René Mouillard, même localité ; Ehnle Helmut,
travailleur libre allemand ; Pierre Piprel, de Vierville ; Léon
Lemarquant, de Saint-Laurent et Marcel Falet, d'Asnières-en-Bessin. Ils
ont été laissés en liberté provisoire. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1948 -
Le quart d’heure de Rabelais.
- Un Parisien, M. Delage, était venu cet été passer
cinq semaines avec sa famille chez M. Raymond Duval, hôtelier à
Vierville.
Les
vacances terminées, M. Duval était redevable d'une somme de 48 470
francs, pour frais de pension sur lesquels, il versa un acompte de 26
000 francs promettant
de s'acquitter du solde des son retour.
Les
mois passèrent et le restaurateur ne voyait rien venir lorsqu'en
réponse à une réclamation, il reçut enfin un cheque de 22 470
francs.
Malheureusement
le client avait « oublié » d'approvisionner son compte en
banque. M. Duval a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Un souvenir du débarquement à la ville américaine d’Omaha.
-
Au cours d'un banquet servi à l'hôtel de la Plage, à
Vierville, à l'occasion de l'Armistice,
le maire, M. Leterrier, entouré des officiers du secours américain de
Saint-Laurent, a présenté un tableau représentant la plage désormais
célèbre dans les annales du Débarquement sous le nom
d'Omaha-Beach. Cette toile, oeuvre de M. Renouf, sera adressée par le
« Train de l'Amitié » à la ville américaine d'Omaha.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Et encore une. -
Une nouvelle
affaire de trafic de beurre a mis sur la sellette Auguste Blin, 55 ans,
cultivateur à Vierville. En trois ans, Blin aurait expédié par colis
postaux 1 230 kilos de matière grasse à des correspondants de la
région parisienne qui serait propriétaire des terres qu'il exploite.
Les
envois auraient été effectuées au prix de la taxe. Le délinquant qui
se livrait plus aucun produit laitier pour Ravitaillement général a
fait l'objet d'un certain nombre de contraventions pour infraction à la
réglementation économique. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Bayeux
Canton
de Trevières :
Trévières (R) ; Formigny (R) ; Saint-Laurent-sur-Mer
(R) ; Vierville-sur-Mer (R).
Juin
1949 -
Une noyade à Vierville. -
Deux jeunes gens de Mosles, M. Pézeril , 23 ans, ouvrier
agricole chez M. Lecomte, et Mlle Gauthier qui étaient venus passer
l'après-midi sur la plage de Vierville décidaient de prendre un bain
après avoir fait la collation.
Comme
ils jouaient à la balle dans l'eau, le jeune homme pris d’un malaise
disparut sous les flots. Sa compagne qui allait sombrer à son tour a
été ramonée au rivage par un pêcheur d'Englesqueville, M. Petit
accouru à ses appels. Ranimée par des témoins de l'accident, elle a
été transportée à l'hôpital de Bayeux. Le corps de M. Pézeril n'a
pu être retrouvé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949
-
La mer rejette un noyé.
-
On a découvert sur la plage de Vierville le corps de M. Désiré
Pézeril, 22 ans, ouvrier agricole chez M. Lecomte, à Mosles , disparu
la semaine dernière au cours d'une baignade. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1949 -
Le remembrement à Vierville.
- La
première réunion du Syndicat communal de Remembrement a eu lieu sous
la présidence de M. Leterrier, maire, en présence
de M. Stamat, commissaire au Remembrement, à Bayeux.
Les
propriétaires des terrains du bord de la mer et de la route de la Place
avaient été convoqués pour élire le bureau du syndicat. Le quorum
ayant été atteint le vote a donné les résultats suivants : MM.
Leterrier, maire ; Ygouf, adjoint ; Hardelay Aubin, maire de
Cerisy-la-Forêt ; Le Gallois.
Différentes
questions ont été ensuite abordées, notamment celle des terrains
attribués en remplacement de ceux du Vallon de Vierville, traversés
par la nouvelle route nationale, les servitudes créées par la zone «
non ædificandi », le prix du m2 des terrains du bord de la mer. ( Le
Bonhomme Libre )
Avril
1950
-
Une querelle de clocher.
-
Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment
cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous
avaient habitués a plus de confiance et d'union.
Celle
qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la
présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux,
sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs
collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de
l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de
maires des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme
regrettable. Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne
fois les points sur les i pour éviter le retour de querelles qui en
définitive ne profiteraient à personne.
Au
risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les
fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy,
Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à
Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu
l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la
première pierre de l'école communale.
Un détail qui a son importance : la subvention gouvernementale allouée
au Comité et qui était l'an dernier de 3 millions, a été réduite de
300 000 fr. Les temps
sont durs.
Pour
la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit
sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du
port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un
milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder
devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore
utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en
juillet prochain.
Et
nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de
débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port
américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres
autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville,
l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le
monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de
Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains
de nos voisins de la Manche une véritable querelle ... de clocher.
Les
États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils
en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les
deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le
secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur
Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de
l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait
jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe)
que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du
littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester,
hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon
d'apprécier les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits
entre Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.
Et
l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un
parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions
administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en
attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies
susceptibilités. (Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950 -
Un pèlerinage américain à Vierville.
-
Un groupe d'une cinquantaine d'anciens combattants américains visitant
les champs de bataille de France séjourneront le 1er
septembre à Bayeux.
Le
lendemain, ils se rendront à Vierville-sur-Mer où ils doivent
assister, à 8 h. 30, à un office religieux célébré sur les lieux du
Débarquement. (Le Bonhomme Libre)
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