1er Juin 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

 

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VIERVILLE s/ MER

Canton de Trevières

Les habitants de la commune sont des Viervillais, Viervillaises

Janvier 1927  -  Il était temps.  -  En préparant son repas du soir, la veuve Lougien, 73 ans, de Vierville-sur-Mer, s'est trop approchée du feu. Les vêtements en flammes, elle est sortie  en courant, mais, fort heureusement, M. Jeanne, cultivateurs à Louvières, qui passait à bicyclette, s'est porté aussitôt au secours de la pauvre femme qui, ainsi, en a été quitte pour quelques brûlures d'ailleurs assez graves.

 

Août 1928  -  Sur le littoral du Bessin.  -  Mercredi dernier, 1er août, M. Henry Chéron, président du Conseil néral et le baron François Gérard, député, à la demande d'un certain nombre de maires du littoral du Bessin, ont visité avec M. Rauline, conseiller général, et M. Furon, conseiller d'arrondissement, la partie de la côte située entre Vierville-sur-Mer, St-Laurent-sur-Mer, Colleville-sur-Mer et Ste-Honorine-des-Pertes.
Ils ont recueilli les vœux des municipalités du littoral, qui réclament notamment des moyens de transport plus faciles entre Bayeux et leurs stations balnéaires, la prolongation de la route dite boulevard de la Mer, et un fonctionnement plus pratique du téléphone.
Bonne note a été prise des desiderata des intéressés. Leurs vœux seront appuyés auprès des administrations compétentes.  

 

Juin 1930   -   Un sauvetage.   -   L'autre dimanche, à Vierville, le jeune Marcel Peron, faisant une partie de mer avec les siens, manifesta l'intention de prendre un bain, il se mit à l'eau et quelques instants après perdit pied, il allait fatalement périr sans l'intervention immédiate de M. Raymond Marie, conseiller municipal de Littry, qui se trouvait à environ 50 mètres du lieu où le jeune homme avait disparu.  N'écoutant que son courage M. Marie se lança à son secours et par un heureux hasard trouva le corps flottant entre  deux eaux, après de nombreux  efforts il parvint à le ramener sur le rivage ou déjà de nombreux baigneurs attendaient son arrivée.

On s'empressa de donner des soins au noyé et on parvint à le rappeler à la vie.  

 

Août 1930   -   Une falaise s'écroule.   -   A la suite des continuels assauts que la mer livre aux falaises de Vierville, une partie de la pointe de la Percée vient de s'écrouler et  des milliers de mètres cubes de pierres obstruent l'entrée d'une des grottes bien connues des pêcheurs. La mer aura là encore de beaux efforts à faire pour tout déblayer.

Cet éboulement s'est heureusement produit la nuit, une chance, car aux marées de jour il y a continuellement des touristes dans les grottes à cette époque de vacances.

 

Juillet 1932   -   Encore des vols sacrilèges !   -  Après les églises de Ste-Honorine-des-Pertes, de Maisy et d'Hermanville, celle d'Isigny vient d'être visitée à son tour par des malfaiteurs qui ont fracturé et vidé deux troncs. Aucun ornement ni objet du culte n'a été touché.

De même, à Livry, 4 troncs ont été visités, à Vierville-sur-Mer, la sacristie a été fouillée de fond en comble. Seul, le vin de messe a été emporté. Enfin, à Touques, des malfaiteurs ont fracturé des troncs et volé une croix qu'ils ont dû abandonner ensuite sur la place, étant donné son poids. (Bonhomme Normand)

Septembre 1932  -  Belle capture.  -  Le 17, à Vierville, des pêcheur de crevettes prennent dans leurs "bourrasques" plus de 1.500 kg de maquereaux de l'espèce "caranx".

 

Septembre 1932   -   Double noyade.   -     Dimanche dernier, vers 15 h., les nombreuses personnes se trouvant sur la place de Vierville-sur-Mer. furent témoins de la baignade tragique de deux imprudents jeunes gens.

Les malheureuses victimes, MM. Roger Planchon, 21 ans, employé à la préfecture de St-Lô, et son cousin, M. Maurice Hébert, 19 ans, élève sortant de l'Ecole normale, récemment nommé instituteur à La Mancellière-sur-Vire, dont les parents habitent Saint-Samson-de-Bonfossé, s'étaient rendus à Vierville avec leur famille pour y passer la journée. A peine le déjeuner terminé, les deux cousins décidèrent de se baigner.

Peu après, alors qu'ils n'avaient encore l'eau qu'à la ceinture, ils disparurent soudain dans les flots, foudroyés par une, congestion. Le drame, rapide, s'était déroulé sous l'œil terrifié de leur mère, de leurs sœurs et cousins, restés sur la plage. Un parisien, M. Frigoul, n'hésita pas à se porter à leur secours, mais la mer ne devait rendre que deux cadavres.

On devine la douleur des parents et l'émotion causée par cette double noyade tant à Vierville qu'à St-Lô, où les victimes étaient connues et estimées. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1936   -   Les sauveteurs à l’honneur.   -   Par décision du Ministre de la Marine marchande, les Récompenses suivantes viennent d’être accordées pour faits de sauvetage  accomplis dans les eaux maritimes :

M. Charles Daiguan, 49 ans, maître baigneur, rue Sevestre, à Paris, (bien que souffrant d’une bronchite, s’est jeté à l’eau, le 3 septembre 1935 pour saisir une fillette tombée dans le bassin de Courseulles, a réussi à la ramener sur le quai, mais elle n’a pu être rappelée à la vie) ; MM. Ernest Françoise, 39 ans, patron inscrit à Caen, et Jacques Le Ruyer, 42 ans, matelot inscrit à Caen (étant sur le bateau « Notre-Dame-de-Lourdes », ont secouru et pris à bord aux prix de périlleuses difficultés, par suite de la tempête qui régnait, les deux  naufragés de la chaloupe « Etoile-du-Nord », coulée dans la passe de Saint-Germain, ont fait preuve en la circonstance d’un dévouement et d’un courage dignes d’éloges) ; M. Pierre  Guillemin, 32 ans, inscrit à Caen ( a fait preuve d’un grand dévouement, le 24 juin, en se portant au secours d’un baigneur en difficulté sur la plage de Vierville, l’a saisi et ramené sain et sauf au rivage ; Mention honorable : M. Alexandre Criquet, 37 ans, rue de la Fontaine à Trouville ( le 17 août 1935, s ‘est porté au secours d’un baigneur qui se trouvait en difficulté sur la plage de Hennequeville, est parvenu à le ramener au rivage sain et sauf.

 

Mars 1936  La tempête découvre une sépulture ancienne.   -  On ne sait ce que nous réserve la marée de Mars qui atteindra le coefficient 118. 

Celle de Février qui faisait 116 a été favorisée par un vent Nord-Est, qui, poussant les vagues à l'assaut du rivage, balayait le boulevard, une heure avant l'étal, et à la pleine mer, celles-ci roulaient sur le boulevard comme elles le font d'ordinaire sur la plage. 

Aussi les clôtures des villas ont souffert, les jardins ont été inondés, les terrasses et cabines de la Maison Le Gallois copieusement arrosées et leurs défenses démolies en plusieurs endroits, la digue elle-même n'a pas souffert, mais sa base qui se trouvait lors de sa construction au niveau de la plage est aujourd'hui en certains endroits à 1 m. 75  au-dessus, les  galets, dans leur perpétuel mouvement, ont été entraînés vers l'Est, laissant à découvert un banc de tourbe. 

En réparant après la tempête les dégâts causés à ses épis, M. Le Gallois a trouvé dans cette tourbe une sépulture formée de pierres plates contenant encore quelques  ossements dont un crâne et remontant certainement à des temps très éloignés. 

On sait qu'autrefois, là où aujourd'hui les baigneurs viennent prendre leurs ébats, il existait un port entouré d'une agglomération assez importante, il s'y tenait même un marché. 

Au début du règne de Louis XIV, un bateau espagnol, dont l'équipage était atteint de la peste, aborda dans ce port pour y être secouru, le mal se répandit dans le pays, la population fut anéantie. C'est probablement la sépulture d'une des victimes de cette épidémie qui vient d'être mise à jour. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1936  -  Une cible de la marine de guerre s’échoue sur une plage.  -  Les habitants de Vierville et de Saint-Laurent, travaillant à la plage, avaient remarqué, depuis plusieurs jours, un bateau qui leur semblait bizarre. 

Un fort coup de vent du Nord vient de satisfaire leur curiosité, le bateau fantôme est échoué sur la plage. 

C'est une cible de la marine de guerre qui ayant rompu ses amarre, se promenait ainsi au gré des vents. Elle est formée de deux énormes flotteurs, surmontés d'une charpente à claire voie, l'ensemble a environ 35 mètres de long sur 11 de haut, le tout peint en brun. 

On y voit de nombreuses traces d'obus et d'éclats. La Marine la fera prochainement renflouer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes du Bessin.  -  Sur tout le littoral du Bessin, la tempête a causé de gros dégâts.  

La terrible tempête qui a débuté dans a soirée de samedi pour se poursuivre durant la plus grande partie de la nuit a causé sur toute la côte du Bessin des dégâts considérables et, en certains points, des travaux importants ont été absolument anéantis par les vagues.

Partant de Courseulles on trouve les premières atteintes de la mer à Ver, où il digue a subi quelques dommages mais sans gravité, c’est sur la route de Ver à Asnelles que l'on commence à s'apercevoir de la violence à laquelle ont pu atteindre les éléments déchaînés.

La partie de la route, où une digue a été édifiée voilà quelques années, couverte de sable et de galets, montre qu'il ne faisait guère bon se trouver à cet endroit.

Plus loin on remarque une maison qui est édifiée à droite de la route, c'est-à-dire tout à fait en bordure de la mer et que les gens du pays appellent « la maison aux chiens ». Elle a subi  quelques dégâts et le garde-chasse qui l'habite et surveille le marais avoisinant a dû l'évacuer avant-hier soir alors que l'eau commençait à l'envahir. Hier matin à son retour, il a constaté qu'une vingtaine de volailles composant sa basse-cour avaient été enlevées, ainsi que ses lapins. Les larges barrières qui fermaient l’entrée du jardin  ont été transportées à  une cinquantaine de mètres après avoir été arrachées. Partout d'ailleurs les clôtures sont en miettes et, par endroits, on retrouve d'énormes blocs de maçonnerie tout on se demande comment ils ont pu être ainsi transportés.

La partie de la place réservée aux cabines des baigneurs est complètement rasée.

Chez le baron Reille. le jardin est envahi par l'eau qui s'écoule en abondance, passant sous les portes, il en était de même pour la niche du chien dont l'occupant, qui n'avait pu être sauvé à temps, était noyé.

Du marais, complètement inondé, l'eau doit s'écouler par un certain nombre de ruisseaux et comme l'embouchure de ceux-ci se trouvait ensablée, l'inondation avait, à Meuvaines, gagné la route, qui était impraticable.

A Asnelles, la première estimation porte à une centaine de mille francs les dégâts causés.

A plusieurs endroits, la digue est sérieusement endommagée et devra faire l'objet d'importantes réparations. Mais ce sont les villas longeant la mer qui ont subi les plus fortes  atteintes. Le mur de clôture surmonté d'une grille, qui garde la propriété du général marquis de Saint-Mars a été déplacé.

Arromanches, blottie dans son coin, a été à peu près épargnée, et l'on ne remarque qu'une brèche dans la digue, à l'extrémité droite et un épi détérioré près de la Brèche de Tracy.

Il faut ensuite gagner Port-en-Bessin et c'est là qu'en dépit de la protection de la jetée, la mer s'est faite la plus menaçante. Samedi soir ce fut pour certains habitants une véritable  terreur, car nul ne pouvait aller plut loin que le petit édicule situé à l'entrée des bassins. Les pierres, les pavés, étaient arrachés et projetés contre les maisons. Il était devenu impossible d'apercevoir la poissonnerie que les vagues recouvraient et des lames d'une violence inouïe enfoncèrent le bas des portes à l'hôtel de la Marine.

Hier matin, on a pu constater que les ravagea ne se limitaient pas là et que, sur une grande longueur, les énormes plot de pierres formant le parapet de la jetée avaient été enlevés comme des fétus de paille et précipités dans l'avant-port.

De mémoire de marin, on n'avait jamais vu semblable coup de mer, et l'émotion était grande dans la population maritime.

Plus loin, à Vierville, le réparations effectuées par la municipalité au boulevard de Cauvigny ont été anéanties et de nombreuses palissades ont été arrachées.

Des dégâts considérables ont été causés à Maisy, tandis que Grandcamp était à peu près épargné.

Dans le courant de la journée, M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, a visité toute la région sinistrée, accompagné de M. Chabrun, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Il a été reçu à Grandcamp par M. Damnecourt, président du Syndicat de défense du littoral, et à Port-en-Bessin, par M. Taussac, maire de la localité, qui lui ont exposé  l'étendue des  dégâts et exprimé l'espoir que le gouvernement apportera de larges secours pour la réparation des ouvrages sinistrés.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Une maison détruite par le feu.  -  Lundi soir, un incendie s'est déclaré dans une maison appartenant à Mme de Bughas et louée à M. Saillant, journalier. Très rapidement, le sinistre, que l'on attribue à une imprudence d'enfant, prenait des proportions et l'on dut faire appel, pour assisté les pompiers de la localité, à ceux de Bayeux qui, sous la direction du capitaine René, se rendirent sur les lieux avec célérité. Malheureusement, ils ne purent que noyer les décombres. 

Au début du sinistre. Mme Saillant voulut monter au premier étage pour sauver divers papiers, mais la pauvre femme, qui attend son onzième enfant, tomba inanimée dans l'escalier, et l'on n'eut que le temps de la sauver. 

Les dégâts sont couverts par une assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  Une mine s’échoue sur une plage.  -  Au cours de la dernière grande marée, une mine sous-marine est venue s'échouer sur la plage de Vierville-sur-Mer. 

Des mesures ont été prises pour faire enlever le dangereux engin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un baigneur se noie.  -  Dimanche, vers 17 heures, M. Jacques Franchetti, âgé de 22 ans, demeurant à Aubervilliers, et qui était en villégiature chez des amis, à Trévières, venait à Vierville et décidait de prendre un bain en compagnie d'un camarade. 

M. Franchetti, qui avait mangé depuis peu fut pris soudain de congestion et coula à pic. Son compagnon, lui aussi en posture dangereuse, fut sauvé par un jeune homme en périssoire. 

Les efforts tentés pour retrouver le corps de M. Franchetti n'ont pas encore abouti.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  La mer rejette le corps d’un baigneur de Vierville.   -   On a découvert non loin du sémaphore de la Percée le cadavre d'un noyé qui venait d'être rejeté sur le  rivage par la mer. 

Il s'agit de M. Jacques Franchetti, 22 ans, de nationalité italienne, en villégiature à Trévières, qui s'était noyé accidentellement le 22 août dernier en prenant un bain sur la plage  de Vierville-sur-Mer, ainsi que nous l'avons relaté. 

La famille de M. Franchetti, qui habite Aubervilliers, a été prévenue par un ami qui villégiaturait également, à Trévières (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Pour éviter une collision un chauffeur emboutit une auto.  -   Un accident s'est produit sur la route de Saint-Laurent, à Vierville-sur-Mer. M. Gibrin, demeurant à Romilly-sur-Seine, avait laissé sa voiture en stationnement sur la berne. Vers 17 h. 30, un camion de l'entreprise Hervé, de Bayeux, vint à passer lorsque le chauffeur, tout surpris, se vit doubler sur sa droite par un autre véhicule. 

Pour éviter une collision avec cette voiture il fut obligé de se rabattre sur sa gauche, et vint emboutir la voiture de M. Gibrin. Les dégâts ne sont heureusement, que matériels. 

L'automobiliste, auteur de l'accident, a continué sa route.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Un requin capturé sur la plage de Vierville.    Sur la plage de Vierville, une femme avait, tendu un filet dans l'espoir d'y prendre des harengs. Elle ne fut pas surprise de ne pas voir ce qu'elle attendait, car les harengs ne sont pas encore apparus sur nos côtes, mais elle fut effrayée à la vue d'une masse énorme qui se débattait en mugissant.

Elle courut chercher de l'aide et amena sur la grève deux cultivateurs : MM. Louis Leterrier et Raymond Hue,, qui, très forts tous les deux, et armés de leviers, réussirent non sans peine et sans danger pour leur propre vie à capturer le monstre .

Il s'agit d'un « squale faucheur », mesurant 4 m. 50 de long, et pesant plus de 200 kilos. Sa queue, en forme de faulx, mesure 1 m. 80. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  La digue de Vierville.  -  D'importants travaux avaient été entrepris, pour le prolongement de la digue sur le littoral qui s'étend de Vierville à Saint-Laurent-sur-Mer, destinée à protéger le chemin de grande communication n° 30, qui longe la mer et se trouvait chaque hiver très endommagé par la houle.

Un premier tronçon avait été construit, sur une longueur de 400 mètres, du côté de Vierville. Les travaux qui nous occupent ont prolongé cette digue de 350 mètres vers Saint-Laurent.

Ce nouvel ouvrage, commencé au mois de juin, vient de se trouver terminé entièrement. Mercredi dernier, a eu lieu la réception provisoire de ce travail, par MM. Etienne, ingénieur en chef du service vicinal du Calvados ; Duval, ingénieur principal ; Sénéchal, ingénieur chargé de la surveillance des travaux, et en présence de M. Rauline, conseiller général du canton de Formigny.

Les visiteurs se sont montrés très satisfaits de l'ouvrage. L'ensemble, des plus harmonieux, dessine une courbe élégante et impeccable, bordée d'un trottoir pour les piétons, qui constitue une magnifique promenade au pied des hautes et pittoresques falaises où sont nichées de belles villas entourées de verdure.

La route bordée par cette digue imposante va être refaite et élargie. La chaussée longeant ce rempart à la fois solide et artistique, offrira ainsi aux promeneurs une largeur totale de 10  mètres.

Le Conseil général a émis le vœu que la digue soit, par la suite, prolongée définitivement jusqu'à Saint-Laurent, et ceci pour 1939. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   De nouveaux contingents d’écoliers parisiens sont arrivés.      Deux trains spéciaux ont amené, hier après midi, à Bayeux, un nouveau contingent de 1 760 écoliers parisiens, âgés de 3 à 17 ans, les plus petits portant des fiches d'identité au revers de leurs vêtements.

Ils furent reçus par M. Pinel, sous-préfet, entourés des personnalités qui avaient reçu la veille le premier contingent et auxquelles s'étaient joints de nombreux, maires de la région.

Des voitures réquisitionnées les transportèrent aussitôt, vers Grandcamp-les-Bains, Arromanches-les-Bains, Vierville-Sur-Mer, Asnelles-la-Belle-Plage, St-Cosme-de-Fresne, St-Laurent-sur-Mer, et Tracy-sur-Mer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Un amateur de moules.  -  Revenant de la pêche à Vierville-sur-Mer, M. Lenaidier avait dépose deux sacs de moules auprès de la gare. Un peu plus tard, il n’en retrouva plus aucun. On découvrit le voleur, un journalier de Saint-Pierre-du-Mont. Gabriel Yon, 38 ans, qui reconnut les faits. Il fera 15 jours de prison.

 

Avril 1940  -  Un mort et un blessé dans une collision d'autos.  -  Vendredi matin, M. Piperel, propriétaire de l'hôtel du Casino, Vierville, revenait en automobile de Bayeux, lorsque au carrefour de l'école de Vierville-sur-Mer, il se trouva en présence d'une autre auto qui venait de la direction de Trevières.

Une violente collision se produisit et les deux autos vinrent s'écraser dans la façade de l'hôtel Pignolet.

M. Piperel portait une blessure à la tête et se plaignait de vives douleurs internes. Transporté à l'hôtel Pignolet, il devait expirer une demi-heure plus tard.

M. Chardon, qui se trouvait dans l'autre voiture, porte une blessure à la tête.

M. Fernand Piperel, âgé de 71 ans, était adjoint au maire et particulièrement estimé.

 

Août 1940  -  Par coquetterie.  -  La jeune Simonne M…, âgée de 17 ans et demi, dont les parents habitent Baynes, avait été employée comme bonne, pendant plusieurs mois chez une bijoutière de Saint-Lô, Mme Jacqueline. Elle quitta cette place pour une autre, à Vierville-sur-Mer, sa nouvelle patronne s'aperçut, non sans surprise, qu'elle possédait une bague de valeur, un saphir serti de 8 diamants sur 12, qu'il avait eu primitivement.
Une enquête s'ensuivit au cours de laquelle la jeune fille, interrogée par les gendarmes de Trévières, reconnut avoir dérobé le bijou chez Mme Jacqueline, qui pourra rentrer e n sa possession. L'affaire suit son
cours.

 

Janvier 1941  -  Explosion dramatique.  -  Un terrible accident provoqué par l'imprudence d'un adolescent et qui a causé la mort d'un homme dans de cruelles conditions s'est produit à  Vierville-sur-mer : Sur cette plage, était échouée une mine marine, M. Fernand Legallois, commerçant au bourg, et son fils âgé de 14 ans, la trouvèrent.  L'adolescent prenant l'engin pour  un flotteur de filet le chargea sur ses épaules et le ramena chez lui. Pour ouvrir la porte de la demeure de ses parents, il posa la mine à terre. Elle exposa alors avec un bruit formidable, tuant M. Legallois qui eut la tête arrachée et les deux jambes sectionnées. L'adolescent n'eut rien. Par suite de l'explosion, le feu menaça de détruire l'immeuble. L'incendie fut évité grâce à l'intervention de soldats allemands qui se trouvaient sur place et qui prirent toutes précautions utiles.

Âgé de 53 ans, M. Legallois était conseiller municipal de Vierville et ancien combattant.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Au château de Vaumicel, à Vierville, propriété de Mme de Bellaigue de Bughas, le feu a détruit un hangar et son contenu (15.000 kilos de foin, un stock de planches et des instruments aratoires), le tout estimé à 400.000 fr. Il y a assurance.

Les pompiers de Trévières et Bayeux n'ont pu que protéger les ailes du bâtiment principal. Le sinistre serait du à un court-circuit.

 

Mai 1944  -  La pêche aux moules.  - La pêche des moules est autorisée du lever au coucher du soleil sur les moulières ci-après désignées du 30 avril au 31 octobre, L'Aiguillon, Lion-sur-Mer (partie salubre), Hermanville, la Ronde, Colleville du 1er mai au 30 septembre, la Fosse, Guinehaut-Est, Guinehaut West ; 1er mai au 30 novembre, Longues-sur Mer, Marigny, Commes, Huppain ; 15 mai au 15 septembre, Le Ratier; 15 mai au 30 septembre, Gonneville, Auberville, Villers (dite du Plateau).

 L'exploitation est rigoureusement interdite sur les moulières ci-après Vierville, les Essarts, la Caillotuière, le Rocher, la Roque, le Pontiers, Port-en-Bessin Est et West, Sainte-Honorine-des-Pertes, le Figard, le Capet, le Vilain, la Folie, Villerville, le Quilhoc, L'Anguille, les Iles, le Gruin, l'Epée, Lion-sur-Mer (partie insalubre).

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

 Mars 1945  -  Dramatiques imprudences.  -  Maurice Hélène, 19 ans, de Vierville, qui, enfreignant les recommandations de son père, traversait un champ de mines, a sauté sur l’une  d’elles et a été grièvement atteint à la cuisse gauche.

A la Vacquerie, une grenade a explosé au milieu d’un groupe d’enfants du fait de l’imprudence de l’un de ceux-ci qui s’amusait avec l’engin. Une fillette, Françoise Breuille, 6  ans, a été tuée par un éclat, a sérieusement blessés, Albert et Aline Nicolle, 13 et 8 ans ; Fernand Soucy, 13 ans et René Poisson, 8 ans, ont été transportés à l’hôpital de Caen.

A Campigny, deux jeunes gens, Joseph Marie, 19 ans, et René Godefroy, 16 ans, ont été blessés, l’un à la main droite l’autre à la main gauche, en manipulant une grenade. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  1er Anniversaire.  -  Le premier anniversaire du débarquement.  -  A l’occasion du premier anniversaire du débarquement, de grandes cérémonies se dérouleront le 6 juin sur le littoral du Bessin. Un Comité a été formé à cet effet, sous la présidence de M. Triboulet, sous-préfet de Bayeux, et qui comprend notamment M. Léonard Gille, président du Comité Départemental de Libération et les maires de Bayeux et des communes où s’est effectué le débarquement. Il a pour but d’élaborer le programme des manifestations qui a été soumis à l’approbation du Comité Régional de la République. Une cérémonie est prévue le matin sur les plages de Vierville et de Saint-Laurent, où prirent pied les Américains. Après un déjeuner  officiel à Bayeux, une grande manifestation militaire franco-britannique aurait lieu à Arromanches, puis les personnalités françaises et alliées visiteraient les différentes plages de la   cote jusqu’à Ouistreham, et gagneraient Caen. Le Gouvernement serait représenté par M. Bourdeau de Fontenay, commissaire régional de la République, et le général Legentilhomme, commandant la région.

Voici le programme des cérémonies a Arromanches : 10 h. messe en musique, absoute pour les victimes civiles, dépôt de fleurs sur leurs tombes par les enfants des écoles : 13 h. 30,  réception à l’Hôtel de Ville des maires des communes avoisinantes ; 14 h., place de la Libération, réception du cortège officiel remise de gerbes ; 14 h. 15, départ pour le service  religieux britannique, avec concours de l’armée, de la Marine et l’Aviation, au pied de la Falaise ; 15 h. 45, prise d’armes au sommet de la Falaise d’Arromanches, remise de décorations, chants d’adieu par la jeunesse d’Arromanches ; 17 h., concert par la musique municipale de Bayeux ; 18 h., embarquement et visite du Port ; 21 h., retraite aux flambeaux, feux d’artifice  et grand bal à la mairie. L’entrée est entièrement libre.   (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  La mort qui rode.  -  Au cours de travaux de déminage à Vierville, un prisonnier allemand a été tué par l’explosion d’un engin, trois autres ont été grièvement   blessés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Victimes de leurs engins.  -  Quatre prisonniers allemands travaillant à Vierville-sur-Mer ont sauté sur une mine : deux d’entre eux ont été transportés à  l’hôpital de Bayeux, les autres n’ont reçu que des blessures légères. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

 Janvier 1946  -  Quatre ouvriers enseveli par l’écroulement d’un mur.  -  A Vierville-sur-mer, une équipe d’ouvriers était employée à abattre les restes d’une maison en ruines, lorsqu’un mur s’écroula ensevelissant quatre ouvriers sous les décombres. Le contremaître, M. Daligault, 28 ans, a été tué sur le coup, MM. Sauvage, Louis Aubin et André Lerivey, ces deux derniers domiciliés à Vierville, ont été atteints de blessures qui ne mettent pas leurs jours en danger. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Macabre découverte.  -  Le cadavre d’un soldat allemand hâtivement enterré lors des combats du débarquement, a été découvert à Vierville-sur-Mer par M. Laucry, chef  de groupe de déminage, à proximité de l’habitation de M. Gambier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Une mine sous marine explose.  -  La tempête qui a sévi, la semaine dernière, sur nos côtes, a provoqué entre Vierville et Englesqueville l’explosion d’une mine sous-marine rejetée par la mer. Sous la violence de la déflagration, la falaise s’est écroulée sur une certaine longueur. D’autres engins en dérive ont été signalés : l’un d’eux s’est échoué sur la plage de Vierville sans causer d’accident. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Des victimes du devoir à l’honneur.  -  La médaille d’or des P.T.T. a été conférée, a titre posthume, à M. François Alix, receveur des Postes à Vierville-sur-Mer,  « Témoignage des services rendus à  l’Administration et du dévouement qu’il a poussé jusqu’au sacrifice, lors des évènements de juin 1944 ».

A la femme de ce vaillant postier qui fut grièvement blessée au cours des opérations du débarquement et qui s’est vue dans l’obligation de prendre sa retraite après 38 années passées  dans l’Administration dont 19 à Vierville, le Directeur départemental des P.T.T. a adressé une lettre de remerciements pour le zèle, et le dévouement dont elle ne cessa de faire preuve.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Les fêtes du Débarquement dans le Bessin.  -  La commune de Saint-Laurent-sur-Mer commémorera le 6 juin, anniversaire du débarquement par une série de manifestations qui se dérouleront en présence des municipalités de Vierville et de Sainte-Honorine-des-Pertes et avec le concours de la société musicale « Les enfants de  Saint-Clair ».

A 7 h. 30, réception de la musique de Saint-Laurent, à l’issue de la messe, dépôt d’une gerbe au monument aux morts ; visite au cimetière américain, dépôt de gerbes : 14 h. 15, réception à la mairie des municipalités de Vierville et Sainte-Honorine-des-pertes : 14 h. 30, défilé pour se rendre à la plage de St-Laurent-sur-Mer ; 15 h., concert par la musique ; 15 h.  30, réception des officiels, inauguration d’un monument commémoratif offert par les habitants de la commune en souvenir du débarquement le 6 juin 1944, participation des flottilles de Port-en-Bessin et de Grandcamp-les-Bains, absoute au monuments de Vierville-sur-Mer ; concert par la musique ; retour à St-Laurent ; 19 h., apéritif-concert ; 22 h., retraite aux flambeaux suivie d’un bal à la mairie de St-Laurent ; 22 h. 30, grand feu d’artifice, suivi d’un bal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un grave accident à Vierville.  -  Effrayé par le voisinage d’un cylindre à vapeur, un cheval attelé à une voiture transportant des cailloux et appartenant à M. Montigny, cultivateur, a fait une embardée, renversant un passant, M. Ferdinand Jeanne, qui eut un genou broyé au passage du tombereau. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

Mars 1947  -  La reconstruction.     Ont été déclarés communes sinistrées les localités de : Bretteville-sur-Odon, Garcelles-Secqueville, Hubert-Folie, Tilly-la-Campagne et Vierville.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1947  -    A nous la liberté !.  -   634 prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Une postière à l’honneur.  -   Le 6 juin 1944, Mme Françoise Alix, receveuse des postes à Vierville, était grièvement blessée au cours d’un bombardement où son  mari  devait trouver la mort. 

En récompense du courage et du dévouement dont elle fit preuve dans l’exercice de ses fonctions durant les hostilités, le Ministre des P.T.T. a décerné à Mme Alix un diplôme  d’honneur comportant l’attribution de la médaille d’argent.

Cette distinction a été remise à notre vaillante compatriote par M. Beaufils, directeur départemental des P.T.T. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1948  -  Enlèvement du matériel et des épaves des opérations du débarquement.  -  Il a été signalé qu’une ou plusieurs entreprises de récupération se disposent à procéder à la démolition et à l’enlèvement d’épaves échouées sur la plage de St-Laurent- Vierville,, et provenant des opérations du débarquement.

Or, par arrêté de M. le Ministre de l’Éducation Nationale en date du 22 novembre 1946, les sites en question ainsi que les épaves et matériel de guerre abandonnés qui se trouvent sur les plages ont été classés et inscrits à l’inventaire des Sites Historiques.

Par conséquent, aucune entreprise ne peut prétendre, en dépit des autorisations qu’elle pourrait essayer de faire valoir, avoir le droit d’enlever du matériel sur les lieux indiqués. La seule autorisation valable serait une autorisation de M. le Ministre de L’Éducation Nationale – Direction de l’architecture.

Je vous demanderai de faire une enquête sur les faits qui m’ont été signalés, et de dresser, le cas échéant, procès-verbal.

En ce qui concerne les bateaux, j’ajoute que ceux-ci ont été cédés à la France par le gouvernement Américain et que l’affectation des ces bâtiments dépend uniquement de la présidence du Conseil.

Là encore, aucun enlèvement ne peut être effectué.

Vous voudrez bien me rendre compte des résultats de vos investigations et me signaler les infractions que vous aurez été amené à constater.  Le Sous-Préfet  (source Archives du Calvados)  

 

Janvier 1948  -   Les amateurs d’essence.     Informés que des camions américains effectuant le transport de cercueils au cimetière allié de St-Laurent-sur-Mer, faisaient, de bizarres stations devant les domiciles de MM. Robiolle débitant, à Formigny et Follet, marchand de poisson à Vierville, les gendarmes de Trévières effectuèrent une surveillance qui a permis de prendre les deux hommes en flagrant délit de trafic de carburant que leur vendaient deux chauffeurs polonais pour lesquels une mesure d'expulsion a été prise.

La maréchaussée découvrit au domicile de Robiolle 50 litres d'essence acheté à raison de 1 300 francs le jerrican. Cette opération qui se renouvelait depuis plusieurs mois a permis au commerçant de se procurer 800 litres revendus dans la région. Follet, chez lequel 50 litres d'essence furent saisis, s'en était procuré 500 litres de la même manière, Les deux délinquants ont été laissés en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Une chute malencontreuse.   -   Chargé par une entreprise de récupération de démonter de la ferraille sur les pontons du port américain de Vierville, M. Victor Jouan, 24 ans, demeurant à Formigny, a fait une chute et s’est fracturé la jambe gauche. Il a été admis à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Le « Montcalm » et l’ « Arromanches » aux fêtes du débarquement.   -   Le croiseur lourd « Montcalm » qui intervint au cours des opérations devant Port-en-Bessin et le porte-avion « Arromanches », prendront part aux manifestations organisées sur le littoral. C'est deux navires seront pour la circonstance, détachés des forces qui effectueront des manœuvres au large des côtes normandes et bretonnes au début de juin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Le président de la République dans le Calvados.   -   Voici l'itinéraire que suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre département à l'occasion des fêtes du débarquement avant de se rendre dans la Manche.

5 juin  - 15 h. 30, départ de Caen ; 15 h. réception par les municipalités voisines au pont de Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à Courseulles ; 17 h., inauguration des digues nouvelles d'Arromanches ; 18 h., réception par la municipalité de Bayeux au monument aux Morts ; 18 h. 30., cérémonie au cimetière britannique de Bayeux et discours ; 19 h. 30 ; réception par la municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie de la flotte de pêche de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr l'évêque de Bayeux ; 20 h. 30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.

6 juin  -  10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine sur Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de Sainte-Marie-du-Mont. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   La visite présidentielle.   -   Des renseignements donnés par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au cours de la section du Conseil général et d'un communiqué transmis à la presse pas M. Triboulet, député, il résulte que le voyage du Président de la République dans le Calvados s'effectuera comme suit :

M. Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.

Le samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen pour Bénouville où il sera reçu à 16 h. au « Pont Pegase »  par la municipalité des environs. Le Président de la République se dirigera ensuite vers Arromanches dont il inaugura les nouvelles digues, au passage, il s'arrêtera à Courseulles. A 18 h. La municipalité de Bayeux l'accueillera au monument aux Morts ; après avoir assisté à une cérémonie au cimetière britannique, il partira pour Port-en-Bessin où son arrivée est prévue pour 19 h. 30. A sa réception par l'édilité succédera une sortie de la flotte de pêche portaise au cours de laquelle une absoute sera donnée en mer par l'évêque de Bayeux.

M. Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris, le 7, il s'arrêtera à Vire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un notaire se noie à Vierville.   -   De passage à Vierville en compagnie de sa femme, M. Alibert, notaire à Torigny-sur-Vire, s'est noyé accidentellement en prenant un bain sur la plage. Le corps de l'officier ministériel a été rejeté sur le rivage 48 heures après. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les épaves étaient bien gardées.   -  Ayant acquis une importante fraction du port artificiel de Saint-Laurent-Vierville, la SERMA avait, en raison de nombreux vols, embauché six gardiens.

À la suite d'une dénonciation anonyme, deux de ceux-ci ont été surpris par la Douane de Port-en-Bessin alors qu'ils chargeaient des rouleaux de câbles en cuivre et des hublots « récupérés » sur le matériel dont ils avaient la surveillance.

Conduits à la gendarmerie de Port, ils donnèrent les noms des autres pillards, comme eux gardiens des « épaves ».

Sont compromis dans l'affaire : Auguste Planque, chef de chantier, de Saint-Laurent-sur-Mer ; René Mouillard, même localité ; Ehnle Helmut, travailleur libre allemand ; Pierre Piprel, de Vierville ; Léon Lemarquant, de Saint-Laurent et Marcel Falet, d'Asnières-en-Bessin. Ils ont été laissés en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Le quart d’heure de Rabelais.   -   Un Parisien, M. Delage, était venu cet été passer cinq semaines avec sa famille chez M. Raymond Duval, hôtelier à Vierville.

Les vacances terminées, M. Duval était redevable d'une somme de 48 470 francs, pour frais de pension sur lesquels, il versa un acompte de 26 000 francs promettant de s'acquitter du solde des son retour.

Les mois passèrent et le restaurateur ne voyait rien venir lorsqu'en réponse à une réclamation, il reçut enfin un cheque de 22 470 francs.

Malheureusement le client avait « oublié » d'approvisionner son compte en banque. M. Duval a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un souvenir du débarquement à la ville américaine d’Omaha.   -   Au cours d'un banquet servi à l'hôtel de la Plage, à Vierville, à l'occasion de l'Armistice, le maire, M. Leterrier, entouré des officiers du secours américain de Saint-Laurent, a présenté un tableau représentant la plage désormais célèbre dans les annales du Débarquement sous le nom d'Omaha-Beach. Cette toile, oeuvre de M. Renouf, sera adressée par le « Train de l'Amitié » à la ville américaine d'Omaha. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Et encore une.   -  Une nouvelle affaire de trafic de beurre a mis sur la sellette Auguste Blin, 55 ans, cultivateur à Vierville. En trois ans, Blin aurait expédié par colis postaux 1 230 kilos de matière grasse à des correspondants de la région parisienne qui serait propriétaire des terres qu'il exploite.

Les envois auraient été effectuées au prix de la taxe. Le délinquant qui se livrait plus aucun produit laitier pour Ravitaillement général a fait l'objet d'un certain nombre de contraventions pour infraction à la réglementation économique. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Trevières : Trévières (R) ; Formigny (R) ; Saint-Laurent-sur-Mer  (R) ; Vierville-sur-Mer (R)

 

Juin 1949   -   Une noyade à Vierville.  -   Deux jeunes gens de Mosles, M. Pézeril , 23 ans, ouvrier agricole chez M. Lecomte, et Mlle Gauthier qui étaient venus passer l'après-midi sur la plage de Vierville décidaient de prendre un bain après avoir fait la collation.

Comme ils jouaient à la balle dans l'eau, le jeune homme pris d’un malaise disparut sous les flots. Sa compagne qui allait sombrer à son tour a été ramonée au rivage par un pêcheur d'Englesqueville, M. Petit accouru à ses appels. Ranimée par des témoins de l'accident, elle a été transportée à l'hôpital de Bayeux. Le corps de M. Pézeril n'a pu être retrouvé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   La mer rejette un noyé.  -   On a découvert sur la plage de Vierville le corps de M. Désiré Pézeril, 22 ans, ouvrier agricole chez M. Lecomte, à Mosles , disparu la semaine dernière au cours d'une baignade. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Le remembrement à Vierville.   -   La première réunion du Syndicat communal de Remembrement a eu lieu sous la présidence de M. Leterrier, maire, en présence de M. Stamat, commissaire au Remembrement, à Bayeux.

Les propriétaires des terrains du bord de la mer et de la route de la Place avaient été convoqués pour élire le bureau du syndicat. Le quorum ayant été atteint le vote a donné les résultats suivants : MM. Leterrier, maire ; Ygouf, adjoint ; Hardelay Aubin, maire de Cerisy-la-Forêt ; Le Gallois.

Différentes questions ont été ensuite abordées, notamment celle des terrains attribués en remplacement de ceux du Vallon de Vierville, traversés par la nouvelle route nationale, les servitudes créées par la zone « non ædificandi », le prix du m2 des terrains du bord de la mer. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Une querelle de clocher.   -   Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous avaient habitués a plus de confiance et d'union.

Celle qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la  présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux, sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de maires des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme regrettable. Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne fois les points sur les i pour éviter le retour de querelles qui en définitive ne profiteraient à personne.

Au risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy, Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la première pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance : la subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont durs.

Pour la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en juillet prochain.

Et nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville, l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains de nos voisins de la Manche une véritable querelle ... de clocher.

Les États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe) que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester, hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon d'apprécier les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits entre Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.

Et l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies susceptibilités. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Un pèlerinage américain à Vierville.   -  Un groupe d'une cinquantaine d'anciens combattants américains visitant les champs de bataille de France séjourneront le 1er septembre à Bayeux.

Le lendemain, ils se rendront à Vierville-sur-Mer où ils doivent assister, à 8 h. 30, à un office religieux célébré sur les lieux du Débarquement. (Le Bonhomme Libre)

90  -  VIERVILLE-SUR-MER (Calvados)

Avion anglais Havilland de la Hilmans

service qui capota sur les falaises de Vierville le 2 Juillet 1915

3  -  VIERVILLE-sur-MER  -  La Fabrication du "Calvados"

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