1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VIESSOIX

Canton de Vassy

Les habitants de la commune de Viessoix sont des ...

Février 1833    -    Cour d’Assises du Calvados.   -   Le 14 mai 1831 un sieur Onfroy, cultivateur à Viessoix, arrondissement de Vire, s'aperçut que neuf moutons qu'il renfermait dans un petit bâtiment dépendant de son habitation,

avaient été volés la nuit précédente. Après quelques jours de recherches, il découvrit qu'ils avaient été conduits à Condé chez un sieur Mallet. Il s'y rendit aussitôt, reconnut ses moutons, et apprit que celui lui les avait amenés se nommait Anger ou Angée, mais celui-ci, loin de se représenter, prit la fuite, et s'est soustrait assez longtemps aux poursuites de la justice.

On informa contre lui à Vire, et, par arrêt du 19 août suivant, la chambre des mises en accusation le renvoya devant la Cour d'assises pour y être jugé par contumace.

Le 11 avril 1832, une vache fut volée, pendant la nuit, dans une étable dépendant de la maison d'un sieur Lelibois, cultivateur à Campandré. La porte de cette étable avait été ouverte à l'aide d'une planche que le malfaiteur avait arrachée.

Lelibois apprit que sa vache avait été vendue au marché de  Caumont. Il se transporta sur les lieux, et parvint à la retrouver. Les renseignements qu'il prit lui firent soupçonner que l'auteur du vol commis à son préjudice devait être le nommé Armand Eugène, dit Angée.

Dans la nuit du 16 au 17 du même mois, une autre vache fut volée dans l'étable du sieur Pedos, cultivateur à Cahagnes.  Vendue le lendemain à la foire d'Harcourt, elle fut reconnue  entre les mains d'un sieur Lemonnier, qui venait de l'acheter, et qui déclara la tenir d'un nommé Armand Eugène, dit Anger.

Cet individu fut arrêté peu de jours après dans la commune de Mondrainville.

Une nouvelle information eut lieu, et les deux affaires ont été jointes par ordonnance de M. le président.

Armand Eugène, dit Angée ou Anger, est âgé de 25 ans, il ignore le lieu de sa naissance, il est enfant naturel, et a été élevé à l'hospice d'Avranches, il se dit sans domicile.

Déclaré coupable sur tous les chefs d'accusation, il a été condamné à huit ans de travaux forces et à l'exposition. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1833    -    On nous écrit de Vire.   -   Un incendie a totalement consumé, dans la nuit du 19 au 20 de ce mois, une maison située dans la commune de Viessoix, canton de Vassy. Elle appartenait à Euphrasie Julienne, femme Guillaume, et était occupée par son père, vieillard de 85 ans.

Aussitôt qu'on a eu connaissance du feu à l'extérieur, on s'est hâté d'enfoncer la porte, et l'on a trouvé, dans un coin de l'appartement, le cadavre de cet homme qui, faible et infirme, n'avait pas eu la force de se dérober au danger. On attribue ce malheur à l'habitude que sa fille avait de laisser une bougie de résine allumée près du lit de son père. La maison n'était pas assurée. (Mémorial du Calvados)

 

Avril 1852   -   Les incendies.  -   Arrond. de Vire.  -  Le 10 de ce mois, un incendie a éclaté dans la commune de Viessoix, canton de Vassy, au domicile du sieur Jean Baille, serrurier. La perte s'élève à 800 fr., tant au préjudice du sieur Baille qu'à celui du sieur Germain Lenormand. Rien n'était assuré. On attribue ce sinistre à l'imprudence.

 Le 13 de ce mois, en la commune de Jurques, 25 ares de bois appartenant à M. le général de Grouchy, ont été la proie des flammes. La perte ne dépasse pas 35 francs. Cet incendie est attribué à la malveillance. Deux journaliers, le père et le fils, demeurant dans la commune de Lantheuil, ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1863   -   Par arrêté du 9 mars.   -    M. le préfet du Calvados a nommé :

-       M. Houel (Jacques) maire de la commune de Viessoix, en remplacement de M. Levallois, décédé.

-       M. Levallois (Jean-Aimable) adjoint de la même commune, en remplacement de M. Houel, nommé maire.

Par un autre arrêté préfectoral du 11 courant, M. Locard (Etienne-Olivier) a été nommé adjoint de la commune de Cauville, en remplacement de M. Vasnier, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1868   -   Un incendie.   -   Lundi dernier, à Viessoix, vers 11 heures du matin, un incendie, dont les causes sont inconnues, a consumé deux maisons d'habitation appartenant l'une à M. François Levallois, banquier à Vire, et l'autre au sieur Michel Hardy, ainsi que les meubles de ce dernier.

Le mobilier et le linge du sieur Pierre Lefèbvre, fermier de M. Levallois, ont été également la proie des flammes.  

 

Août 1871   -  L’orage.   -  A Viessoix, une inondation survenue par suite d'un des derniers orages a occasionné une perle de 1.970 fr. environ, consistant en marchandises d'épicerie et récoltes, au préjudice des nommés Alphonse Chaîne, marchand épicier ; Angélique Leconte, propriétaire, et Marie Lenormand, tous demeurant à Viessoix. Dans la maison de Chame, un lit a été remué par l'eau, et il y en avait près d'un mètre. Toute son épicerie a été perdue.

 

Août 1871   -  Fait divers.  -  Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté le 29 août, à 4 heures 1/2 du soir, à Viessoix, et a consumé deux maisons d'habitation appartenant au sieur Gilles Brison, et l’autre à la compagnie du chemin de fer de l'Ouest et habitée par le sieur Auguste Moulinier, poseur. 

 

Mai 1876   -  Nos récoltes.  -  La longue période de sécheresse que nous avons subie pendant près d'un mois avec grands vents d'amont continuels et très-froids, inspirait des craintes sérieuses à l'agriculture : plantes légumineuses et fourragères, prairies naturelles et artificielles, tout semblait dépérir sur pied faute d'humidité. Le temps vient heureusement de changer, il est à l'eau. Dans le Midi, il pleut beaucoup, les orages sont à redouter.

 

Mai 1876   -  Accident.  -  Mardi dernier, le domestique de Mme veuve Desmares, meunière à Bernières-le-Patry, conduisait son attelage pour monter la côte dite la Cavée, sur la route de Rully à la gare de Viessoix. Arrivé en face de la maison de M. Guillouet, boulanger, le cheval tomba sur la voie, et la voiture, avec les cinq sacs de grains qu'elle contenait, fut entraînée dans un pré voisin, appartenant à M. Decoville. Un accident semblable était survenu il y a quelques jours, et au même endroit, à M. Tirard, cultivateur à Viessoix, qui revenait de Flers porter un tonneau de cidre et qui rapportait un tonneau vide. Les travaux qu'on fait sur ce point rétrécissent la route et en rendront, pour quelque temps encore, le   passage difficile aux voitures.  

 

Novembre 1879  -  Dons et subventions.  -  Les secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes, mobilier d'église, 300 fr.  -  Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr.  -  Courseulles, restauration de l'église, 1 000 fr.  -  Saint-Aubin-sur-Mer, école de garçons, 3 900 fr.  -  Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.  -  Bernières-le-Patry , école de garçons, 8 300 fr.  -  Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.  -  Saint-Martin-de-Tallevende, école mixte, 630 fr.  -  Neuville, école de garçons, 3 000 fr.  -   Mesnil-Caussois, mobilier d'église, 300 fr.  -  Rully, école de garçons, 600 fr.  -  Viessoix, école de garçons, 10 000 fr.

 

Février 1892  -  Accident de voiture.  -  L'un des jours de la semaine dernière, à Viessoix, le cheval d'une voiture que conduisait le curé de St-Manvieu, s'étant emporté le véhicule a été brisé en mille pièces. Le curé de St-Manvieu n'a reçu aucune blessure, mais une personne qui se trouvait avec lui a eu une épaule cassée. 

— L'autre dimanche, le sieur Brelot, vétérinaire à Bayeux, passait dans son cabriolet sur la route de Vaucelles, quand la roue montant sur un tas de terre, l'a fait verser sur le sol. Le sieur Brelot s'est cassé le bras gauche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Tentative de déraillement.  -  Samedi, une tentative de déraillement à eu lieu à 5 kilomètres de la gare de Vire et à 4 de celle de Viessoix. Le mécanicien du train rapide, portant de Vire à 5 h. 12 du soir sur Paris, a ressenti un choc produit par des pierres placées sur les rails, il en a averti le chef de gare de Viessoix. Qui a constaté que quatre pierres pesant de 6 à 15 kilos avaient été déposées sur chaque rail, sous un pont, et a un endroit où la ligue forme une courbe et une pente assez prononcée. Les chasse-pierres de la locomotive ont été cassés, mais néanmoins il ont évité un accident en écartant les pierres formant obstacle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Un vitrioleur de chevaux.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, un malfaiteur, malheureusement inconnu, s'est introduit dans un herbage situé près de la maison d'habitation de M. Tirard-Poterie, éleveur, près le bourg de Viessoix, et s'est livré à un acte des plus coupables sur deux juments. 

L'une d'elles a les yeux, le chanfrin, les naseaux, les lèvres et la langue brûlés, elle fait pitié à voir, et  est devenue aveugle. Une autre pouliche est atteinte légèrement à la tête, elle présente une brûlure de sept à huit centimètres au nez et au-dessus du nez. Ces brûlures ont été faites avec du vitriol.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Lâche vengeance.  -  Une jument appartenant à M. Aimable Lebarbey, cultivateur, laissée dans un herbage de la commune de Viessoix, a eu la gorge brûlée avec un liquide corrosif. Il y a lieu de croire que l'auteur de cet acte abominable est le même qui, la semaine précédente, avait brûlé la tête et la bouche de deux juments appartenant à M. Tirard.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Tamponné.  -  Sur la ligne du chemin de fer, entre Viessoix et Bernières-le-Patry, le sieur Lechevallier, chef d'équipe, inspectait la voie, vers six heures du soir, l'intensité du brouillard l'empêcha d'apercevoir un train qui le tamponna et le rejeta sur le remblai. Ce malheureux resta sans connaissance et ne fut retrouvé que deux heures plus tard par un surveillant. Il est mort le lendemain des suites de ses blessures, laissant une veuve et sept enfants. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1894  -  Morts accidentelles.  -  La veuve Loriot, 82 ans, avait quitté le domicile de son gendre, le sieur Lemaître, cultivateur à Rapilly. Celui-ci fit des recherches pour la rechercher, et la malheureuse fut trouvée morte dans le fossé d'un herbage. On supposa qu'en voulant le franchir elle a fait une chute qui a occasionné sa mort. 

— Le sieur Jules Beaudoin,73 ans, journalier à Viessoix, a été retiré d'une pièce d'eau située dans une prairie appartenant au sieur Lebailly. Le sieur Beaudoin était tombé accidentellement à cet endroit la veille au soir, et s'y était noyé. Ce vieillard vivait seul avec sa fille. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Tué d’un coup de pied de cheval.  -  Le sieur Marie Jean, 57 ans, cultivateur à Viessoix, près Vire, avait été porter un tonneau de cidre à Flers. Il se disposait à donner l'avoine à son attelage composé de deux chevaux, dont l'un lui avait été prêté. Celui-ci était très ombrageux, Jean ne devait pas l'ignorer, et, cependant, il commit l'imprudence de se tenir derrière l'animal en déliant le sac d'avoine. Pendant qu'il était incliné, le cheval envoya, terrible coup de pied sur le crâne du cultivateur, qui tomba raide mort. Une petite lésion indiquait seule la place où il avait reçu le coup. Jean était veuf depuis trois semaines. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Une famille mal équilibrée.  -  Dimanche, l'épouse du sieur François Bernet, 51 ans, demeurant à Viessoix, s'est donné la mort en se faisant une large entaille à la gorge, au moyen du rasoir de son mari. Pour se suicider, la femme Bernet s'était placée devant sa glace pendant que son mari se trouvait dans une pièce contiguë à celle où elle était. La femme Bernet n'était plus dans son état normal depuis un mois, époque à laquelle remontait la disparition de l'un de ses fils qui, après huit jours de recherches, fut découvert dans un grenier à foin, où il est resté huit jours sans qu'on sache comment il avait pu se procurer de la nourriture, à moins que, dans la nuit, il ne soit venu prendre des morceaux de pain dont on a constaté la disparition. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1897  -  Vol d’une vache.  - On a volé dans une étable, en plein bourg de Viessoix, une vache à la veuve Leconte. L'animal vaut 250 fr. Les traces ont été suivies, du côté de Rully, sur un parcours de 3 kilomètres. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1897  -  La foudre.  -  La dame Douville, garde-barrière du chemin de fer, à Viessoix, se trouvait à quelques mètres de la porte de sa maisonnette lorsque la foudre tomba. La dame Douville fut projetée à un ou deux mètres sur le sol et s'est fait de sérieuses contusions au bras droit et à l'épaule gauche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Brûlée vive.  -  Les époux Alexandre Élisabeth, cultivateurs à Saint-Sauveur-de-Chaulieu, en partant au marché de Vire, avaient chargé une voisine de veiller sur une brave femme de 87 ans, originaire des environs de Viessoix et confiée à leurs soins. La garde, étant sortie quelques minutes, trouva en rentrant la malheureuse femme la robe eu feu et le bas-ventre si horriblement brûlés qu'elle expirait quelques heures après , dans d'atroces souffrances. La pauvre vieille s'était assise, pour se réchauffer, sur sa « caudrette » pleine de braise, et les charbons avaient communiqué le feu à ses vêtements.

 — La jeune Leroy, 15ans, servante à St-Gatien-des-Bois a mis le feu à ses vêtements en préparant une lampe à essence, et à été horriblement brûlée sur diverses parties du corps, elle a succombé. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1897  -  Découverte de cadavre.  -  On a relevé sur la voie ferrée, à Viessoix le cadavre d'un jeune homme dont l’identité n'a pu être établi. On croit à un suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Cadavre reconnu.  -  Le cadavre trouvé sur la voie ferrée, à Viessoix, est celui de Camille Lemitre, 16 ans, domestique à Saint-Germain-de-Tallevende. La victime avait la tête fracturée et un pied coupé au-dessus de la cheville. Le jeune Lemitre, s'étant imprudemment engagé sur la voie, a-t-il été surpris par un train ou, comme il n'était porteur d'aucun billet de chemin de fer, a-t-il voulu descendre en cours de route pour se rendre chez son oncle, le sieur Victor Dubosq, épicier à Viessoix ? C'est ce qu'on ne peut établir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les femmes témoins.  -  On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1899  -  Accident.   -   Le sieur A. Lecouturier, 26 ans, domestique à Viessoix, prés Vire, était allé à Saint-Pierre-du-Regard chercher un tonneau. Son cheval s'étant emballé subitement, il a été renversé par l'animal en voulant l'arrêter et a eu trois côtes enfoncées. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Incendies.  -  D'un bâtiment à usage de bouillerie, exploité par le sieur Guerrier, à Pont-l'Evêque. Assuré.

— D'une maison d'habitation appartenant au sieur Desmottes, à Viessoix. Assuré.

— D'un bâtiment au sieur Ameline, à Clarbec.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Passé sous un train.   -  Quelques instants avant le passage, la nuit à 2 kilomètres de la gare de Viessoix, d'un train de plaisir venant de Granville sur Paris, le poseur Tâcher, 42 ans, qui avait ouvert les barrières pour une voiture, traversait la voie. 

Fut-il surpris par le train? Crut-il avoir le temps de franchir les rails ? Toujours est-il que, malheureusement, il tomba et ne put se relever à temps. Toutes les roues du convoi lui écrasèrent la jambe droite. Le pied fut complètement détaché au niveau de l'articulation. On a dû pratiquer l'amputation. 

Le blessé, dont l'état est aussi satisfaisant que possible, est père de cinq enfants, un sixième est attendu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Les charbons.     Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse continue.

Au début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant accaparé les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre littoral, les arrivages deviennent de plus en plus rares.

Par suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Rencontre de voitures.     La voiture du sieur Charles Philippe, 29 ans, maître d'hôtel à Vassy, et celle de la dame Poupion, meunière à Truttemer-le-Grand, conduite par le sieur Armand Fringault, son domestique, se sont heurtées à 300 mètres de la gare de Viessoix. Le choc fut si violent que la voiture du sieur Philippe fut renversée et qu'il a été gravement contusionné. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Suicide.  -   Victor Hais, 71 ans, charpentier à Viessoix, près Vire, s'adonnait à la boisson depuis longtemps. Quand il était ivre, il disait qu'il se noierait ou se pendrait. Hais a tenu parole. Il s'est suicidé en se coupant le cou à demi avec son couteau et en se jetant ensuite dans son puits.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1904  -   Chiens dangereux.    -    A Viessoix, près Vire, deux chiens sont entrés dans un clos au sieur Briard, cultivateur, et y ont étranglé cinq moutons valant ensemble 300 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1913 Les méfaits de la foudre.  -  Au cours de l'orage qui a éclaté jeudi dernier sur la région, la foudre est tombée sur un bâtiment à usage de pressoir, grange et charreterie. Trois tonneaux, quantité de paille et de foin, machines agricoles, ont été la proie des flammes. Seules les voitures ont pu être sauvées.

 

Octobre 1914   -   Morts glorieuses.   -   Parmi les nôtres tombés à l'ennemi ou morts des suites de leurs blessures, citons : Le soldat Chemin, de Hiéville, tué à l'ennemi ; le soldat Clovis Caligny, de Saint-Pierre-du-Bû, mort à l'hôpital de l'Institut, à Paris ; le soldat Léon Hubert, de Viessoix, mort à l'hôpital de Ribérac ; le soldat Alexandre Hamel, du 19e  territorial d'infanterie, de Saint-Germain-de-Tallevende, mort à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges ; le capitaine Delaunay, du 24e, beau-frère de M. Le Chesne, dentiste à Caen, tué au combat de Loivre ; le capitaine Le Maréchal, gendre de M. Roussy, receveur d'enregistrement à Caen ; le sergent Lemay, du 41e de ligne, gendre de M. Radenac, marchand de vins à Bayeux, blessé mortellement à Montmirail ; le lieutenant Claude Guinder, sous-préfet de Boulogne-sur-Mer, ancien sous-préfet de Pont-l'Évêque, mort au champ d'honneur ; le soldat Toutain, du 5e, de Falaise, tué à la bataille de la Marne ; le soldat Esnault, du 5e, de Villers-Canivet, tué prés de Reims ; le soldat Poisson, du 205e, de Saint-Germain-Langol, mort à la Pitié, à Paris ; le soldat Liard, du 5e, de Vignats, blessé mortellement à Charleroi ; le capitaine de Maynard et le lieutenant du Plessis-Vaidières, du 36e, morts au champ d'honneur. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1914   -   La censure.   -   Nos lecteurs ont pu remarquer, dans notre dernier numéro, l'espace de quelques lignes laissées en blanc et peut-être en trouveront-ils aussi dans le présent journal.

Sans doute, ils ont pensé que nous avions ménagé ces blancs pour les personnes qui ne savent pas lire. Il ont eu tort. Ces lignes nous ont été supprimées par la Censure.

Pendant la guerre, en effet, et dans un but hautement patriotique, il est convenu que la Presse ne doit pas être trop bavarde et qu'elle doit faire le silence absolu sur tout ce qui concerne les opérations militaires, mobilisation, déplacements de troupe, etc… (Bonhomme Normand)

 

Décembre 1914   -   Morts glorieuses.   -   Sont tombés au champ d'honneur : le soldat Ernest Lange, du 236e de ligne, tué à Guise ; le soldat Auguste Guillet, de Jurques ; le soldat Ernest Javalet, du 5e, de St-Ouen-des-Besaces, tué au Godat ; Léon Norel, du 4e zouaves, fils de l'ancien restaurateur du boulevard St-Pierre, tué près d'Ypres ; Paul Guezet, du 43e d'artillerie, et Albert Désert, du 5e, tous deux de Sept-Frères ; René Le Gout, du 319e, de Lisieux, tué dans la Marne ; Albert Saucey, du 205e  de Saint-Martin-Don ; le caporal Paul Martin, du 5e, demeurant 162, rue d'Auge, à Caen, tué dans la Marne ; Joseph Lemitre, du 136e, de Viessoix ; le soldat Maurice Lebrun, du 5e, de Saint-Etienne-la-Thillaye ; le caporal Eugène Lebissonnais, sergent-major aux pompiers de Caen, tué dans la Somme.

-       Sont morts des suites de leurs blessures : à l'hôpital d'Etampes, Eugène Robin, du 119e, dont la famille habite, rue du Marais, à Caen ; à Chalons-sur-Marne, Camille René, de Coulvain; à l'hôpital Saint-Joseph de Caen, Antoine Pegon, du 60e territorial : à Fismes, Edmond Baloud, du 205e, de Danvou ; au Bourgel-Drancy, Louis Leclercq, du 5e, de Saint-Ouen-des-Besaces : à l'ambulance de Prouilly, Louis Douet, du 5e, de Bernières-le-Patry. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1915   -   Tombé d’un train.   -   On a trouvé, le matin, sur la voie, près la gare de Viessoix, le corps de M. Prosper Jalley, 50 ans, entrepreneur de maçonnerie à La Rocque.

Il respirait encore, mais il succomba presque aussitôt, M. Jalley revenait de Paris, où il était allé voir son fils, blessé, revenu récemment d'Allemagne, et il avait du prendre l'express, qui, contrairement sans doute à ce qu'il pensait, ne s'arrête pas à Viessoix. Il aura voulu quand même descendre et se sera tué en tombant sur la voie. (Bonhomme Normand)

 

 Juin 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : MM. Fernand Dufour, de Prétreville ; Joseph Delalosse, de Tortisambert, soldat au 86e ; Jules Louvet et Louis Despois, de Viessoix ; Paul Guérin, de Bayeux, soldat au 235e ; Henri Surville, de Montchamp, soldat au 128e.  

 

Janvier 1916  -  Sous les roues.  -  Rentrant, le soir, à bicyclette, de voir sa mère, le jeune Victor Houp, 17 ans, domestique chez M. Courteille, à Viessoix, près Vire, a été heurté et  renversé par une voiture dont les roues lui ont passé sur le corps. Malgré tous les soins, le malheureux jeune homme a succombé le lendemain. On n'a pu jusqu'ici retrouver l'auteur de l'accident qui avait pris aussitôt la fuite.

 

Mai 1916  -  Au champ d'honneur.  -  M. Constant Gallier, boulanger à Viessoix, soldat d'infanterie, est tombé mortellement frappé le 4 avril dernier, à l'âge de 38 ans.

 

Septembre 1918  -  Mort pour la France.  -  Le soldat Auguste Vautier, de la classe 1912, est tombé sur le champ de bataille au cours des combats de juin. Nos condoléances à sa famille.

 

Avril  1919    -     Un tamponnement.   -   Un grave accident s’est produit dimanche, à 11 heures, sur la ligne de Caen à Vire, entre les stations de Viessoix et de Vire.

Un train de bestiaux et de chevaux, convoyé par des militaires anglais, a été rejoint et tamponné par un train régulier de marchandise. Six wagons vides ont déraillé.

Un des militaires a été tué. Six autres ont été blessés légèrement. Les dégâts matériels sont peu importants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1920   -   Un qui aime la terre.   -    Désespéré le n'avoir pu trouver de ferme à louer, et devant quitter prochainement celle qu'il exploite actuellement, M. François Gazengel, 42 ans, cultivateur à Viessoix, canton de Vassy a tenté de se suicider en tirant un coup de fusil dans la tête. il s'est grièvement blessé et son état est inquiétant. 

M. Gazengel est marié et père de trois enfants dont l'aîné n'a que 11 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Le feu.    -   Un incendie a détruit la maison d'habitation et les bâtiments de la ferme de M. Perrard, cultivateur à Viessoix, canton de Vassy. Les dégâts sont évalués à 15 000 francs.

— Deux corps de bâtiments appartenant à M. Dubourg, propriétaire à Orbois, Canton de Caumont, ont été la proie des flammes.

Les dégâts, non encore évalués paraissent assez élevés. Il y a assurance pour 23 000 fr. seulement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Le feu.   -   Un immeuble exploité par M. Peltier, cultivateur à Viessoix, canton de Vassy, a été la proie des flammes. Des récoltes en blé et en foin ont été détruites. Les dégâts sont assurés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1924  -  Coups et blessures.   M. Leroy Aristide, âgé de 47 ans, cultivateur au Viessoix, village de la Mercerie, regagnait paisiblement sa ferme le 3 courant, vers 19 heures,  lorsque, arrivé à la hauteur de l'habitation de M. Ballu, celui-ci sortit, de sa demeure et sans proféré aucune parole il s'élança sur M. Leroy et lui porta un fort coup de pied à la cuisse gauche.   

 

Octobre 1925  -  Trompé, battu, et non content. -  Mary Ulysse, âgé de 63 ans, cultivateur à Viessoix est malgré son âge, très alerte. Pour lui, c'est un jeu que de franchir d'un bond une haie épaisse et hérissée d'épines pour aller rejoindre sa voisine, la femme Ducreux, dont le mari pourchasse la taupe du matin au soir dans les prés et les champs. Cependant soupçonnant son infortune conjugale Ducreux rentra un jour à l'improviste à son domicile pour y recevoir une volée de coups de la part de Mary.

Trompé, battu et pas content. Ducreux explique ses malheurs au tribunal en un langage savoureusement comique.
Mary est condamné à 100 francs d'amende et à 6 jours de prison avec sursis.

 

Janvier 1930   -  Un nouveau Bureau de Poste à Viessoix.   -  Depuis hier 16 Janvier 1930, il est créé dans la commune de Viessoix (Calvados) une agence postale par laquelle le public pourra recevoir et expédier directement les objets de correspondance de toute nature et se faire délivrer et payer des mandats d'articles d'argent.

La circonscription postale de cet établissement comprendra les communes de Viessoix et de Burcy. Pour éviter des retards dans l'acheminement des correspondances, la suscription des adresses ne devra plus comporter les indications « par Vire » ou « par Vassy », la mention « Viessoix, Calvados », se suffisant à elle-même par la première de ces localités, le nom de la deuxième devant être suivi du l'indication « par Viessoix, Caivados ». (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1931   -   Certificat d’études primaires.   -   École de garçons : 1 présenté, 1 reçu : Eliard Aimable.

École de filles : 2 présentées, 2 reçues : Marie Charlotte, avec la mention bien : Briard Albertine.
La distribution solennelle des prix aura lieu le dimanche 12 juillet 1931, à 5 heures (heure légale), à l'école
des garçons.  

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Un incendie du a une imprudence.  -  M. Tirard Rémy, mécanicien, fut subitement réveillé jeudi,  1 h. 30 du matin, par des appels « au feu ! ». Aussitôt, il se rendit compte qu'un bâtiment qu'il exploite, formant cave et pressoir, situé à 30 mètres de son habitation, et occupant une superficie de 43 mètres carrés, était presque anéanti par les  flammes, puisque lorsqu'il arriva pour essayer, aidé de voisins, de conjurer le feu, la toiture s'écroulait. 

En moins de deux heures, tout le bâtiment, qui appartenait à M. Lemarchand propriétaire à Courvaudon, fut détruit. 

M. Tirard subit un préjudice de 5 000 francs pour la destruction de deux bâches, deux tonneaux, quatre bicyclettes et divers autres objets. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Un cantonnier se suicide.  -  Mme Gustave Bigot, journalière, à Viessoix, village de la Mintrie, qui faisait depuis longtemps chambre à part avec son mari, a découvert le cadavre de ce dernier pendu à l'aide d'une cordelette à une poudre de sa chambre. 

Le désespéré, qui était âgé de 45 ans, se livrait journellement à la boisson et craignait de perdre prochainement sa place de cantonnier. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   Après l’attentat de la Ligne Paris-Granville.  -  (Lire le 1er article sur Vire)  L'enquête se poursuit activement, mais malheureusement n'a pas encore donné de résultats positifs. M. le commissaire Vallecalle et l'inspecteur Tailly se sont attachés tout particulièrement lundi dans la soirée, à questionner le jeune Houssin, qui aperçut sur la voie les trois hommes, quelques  minutes avant l'accident.

Il a pendant de longues heures, subi un interrogatoire très serré auquel il a répondu sans hésitation et avec précision. Si les policiers, à l'issue de l’interrogatoire sont allés un peu  avant minuit, accompagnés du jeune Houssin sur la voie où a été commis la criminelle tentative de sabotage, c'est afin que tous les points de leur enquête soient minutieusement éclairés et éludés.

Là encore, le jeune Houssin, sur de lui-même, a indiqué l'endroit précis ou se tenaient les trois individus. II a même mimé le geste de celui qui lui dit : « Ne repasse pas ou je te descends ! »

Les enquêteurs ont appris qu'une demoiselle Courval, 45 ans, cultivatrice à Viessoix, aurait été brutalement abordée, le 4 janvier, à la tombée de la nuit, alors qu'elle venait de quitter l'autobus Vire-Condé, et qu'elle venait de s'engager dans un chemin, par deux individus qui lui auraient arraché des mains un panier contenant, 700 fr. et divers objets.

Saisie de peur, la demoiselle Courval aurait passé la nuit dans un champ, à l'abri d'une haie, et c'est là, à l'aube du matin du mardi 5 janvier, qu'un cultivateur de Viessoix, M. Léon Maupas, l'aurait trouvée encore sous l'influence de la frayeur ressentie au moment où elle aurait été abordée par les deux individus. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   En marge de l’attentat contre la micheline.  -  Hier, a propos de l'attentat contre la Micheline-482 de la ligne Paris-Granville, nous avons relaté l'agression dont, aurait été victime la demoiselle Courval, aujourd’hui retirée chez sa sœur à Prêles. Or, de l'enquête faite par les gendarmes de Vassy, voici ce qui serait passé.

La demoiselle Courval, qui  s’adonne à la boisson, dut quitter, au début de ce mois, M. Burel, maire de Beaulieu, chez lequel elle était servante, emportant le montant de ses gages,  soit 800 francs environ. Munie de cette somme, elle vint à Vire, le 3 janvier, où tout probablement, elle but plus que de raison, puis, le soir, pour regagner le domicile de sa sœur, elle prit l'autobus Vire-Condé, qui la déposa à Viéssoix. 

C'est en regagnant Prêles qu'elle tomba dans une rivière, où le panier qu'elle portait et dans lequel se trouvaient 700 francs environ et des vêtements, fut entraîné par le courant, tandis que, guidée par l'instinct de conservation, elle se retenait aux herbes qui bordent la rivière et put ainsi gagner la haie où elle passa la nuit sous, la pluie. C'est là que la trouva, au matin du 4 janvier, transie de froid, M. Maupas, auquel elle raconta, la rocambolesque histoire que nous connaissons et qu'elle a du reste, renouvelée aux gendarmes enquêteurs. Mais ses déclarations sont tellement contradictoires qu'il n'y a pas lieu de les prendre en considération. D'ailleurs, elle refuse catégoriquement de porter plainte. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1937  -   Une domestique de ferme se suicide.  -  On a découvert pendue dans une étable Mlle Marie-thérèse Surgel, 35 ans, domestique à Viessoix. Dans un sac  appartenant, à la désespérée, on a trouvé une lettre dans laquelle celle-ci déclarait léguer ce qu'elle possédait à l'une de ses anciennes patronnes et ajoutait : « Après ce qui vient de m'arriver, j'ai assez de la vie. Voilà où mène la débauche ». (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Une voiture tamponnée par un autocar.  -   M. Léger Fernand, 24 ans, cultivateur à Burey, revenait de Roullours conduisant une voiture attelée. Il était accompagné de Mme Lecointe, cultivatrice à Viessoix et du fils de celle-ci, âgé de 11 ans. Derrière la voiture était attelé un cheval. Comme il faisait nuit, M. Léger roulait lentement  sur le côté droit de la route. Arrivée au lieu dit « La Ritière », une auto venant vers lui roulait tous feux allumés, tandis que derrière lui s'avançait l'autocar qui assure le service Vire à Condé et vice-versa.

Le chauffeur de l'autocar fut il aveuglé par les phares de l'automobile qui venait en sens inverse ? C'est probable, en tout cas, il tamponna l'arrière de la voiture hippomobile et, par le  choc, M. Léger fut projeté sur la route et dans sa chute il se blessa au bras gauche et à la figure. L'enfant lut également blessé.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Un cambriolage à Viessoix.  -  Profitant de l'absence de Mme Jules Maupas, cultivatrice, au lieu dit « Les Genêts », à Viéssoix, des cambrioleurs se sont introduits dans la maison, après avoir fracturé la vitre d'un carreau et fait jouer f'espagnolette de la fenêtre.

Pensant trouver de l'argent, les visiteurs ont fouillé tout l'appartement, l'armoire, le buffet, la commode le lit, et ils se sont retirés avec une montre d'une valeur de 300 francs, une chaîne, deux titres nominatifs de 3 OO0, francs, et une somme de 10 francs.

Mme Maupas a porté plainte. Les soupçons se portent sur des marchands de savonnettes, qui sont venus faire leurs offres, de service a la cultivatrice. L'enquête continue. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Délit de fuite.  -  Le jeune Lepeltier Henri, 19 ans, domestique agricole chez M. Huet, à Viessoix, fut, le 26 novembre, alors qu'il revenait à bicyclette de Campagnolles, rencontré par les gendarmes, et comme la nuit était tombée et que sa bicyclette était dépourvue de lumière, il reçut l’ordre de s'arrêter, mais II crut devoir prendre la   fuite. Poursuivi pour refus d'obtempérer, le Jeune Lepeltier est condamné à 20 francs d'amende avec sursis. Il récolte, en outre, une amende de 5 francs pour le défaut de lumière.  

 

Mars 1940  -  Mort de M. Duchastellier, Maire de Viessoix.  -  M. Duchastellier, vieille figure du Bocage et grand ami de la terre, vient de disparaître. Pendant longtemps, alors que ses forces le permettaient. Il s'adonna à la culture et fut, comme M. Tricault dont la mémoire est toujours restée vivace parmi la population du Bocage, un apôtre de tout ce qui touche à l'élevage et à l'agriculture.
M. Duchastellier était un enfant du Bocage et toute sa vie s'y est écoulée entourée de la confiance de tous. Il naquit à Viessoix le 12 mai 1855. Ses parents étaient cultivateurs. A l'Age de 16 ans, le 9 Janvier 1881, il fut nommé conseiller municipal de sa commune et 14 ans plus tard, en 1893, i1 en devenait maire, fonctions qu'il ne devait abandonner qu'à sa mort.
Le 3 août 1913, il se présenta au suffrage des électeurs pour le Conseil d'arrondissement. Il fut élu, mais en 1938, pour des raisons de santé, il ne renouvela pas son mandat et ce fut M. Voivenel conseiller municipal de Vassy, qui le remplaça au Conseil d'arrondissement.
Le 3 septembre 1926, alors qu'il avait exercé les fonctions de maire depuis 43 ans, il reçut la Légion d'honneur. Ses grandes connaissances en matière agricole et d'élevage lui ont valu successivement dans l'ordre agricole les distinctions suivantes : il fut promu chevalier le 30 avril 1913, officier le 13 août 1922, et commandeur le 14 mars 1932. M. Duchastellier était en outre délégué cantonal et président d'honneur des Anciens Combattants de la commune de Viessoix.

Nous présentons à Mme Duchastellier, sa veuve, à ses enfants, à M. Sicot, maire de Baudry, son gendre, et à la famille nos bien sincères condoléances.

 

Mars 1940  -  Un chasseur blesse une femme et prend la fuite.  -  Mme Madeleine Laurent, 24 ans, cultivatrice, suivait à bicyclette le chemin rural qui relie le bourg de Viessoix à la  route nationale de Vire à Condé, lorsqu'un coup de fusil retentit et des plombs l'atteignirent à la figure, au bras et à la main droite. Elle aperçut alors un homme à qui elle cria :  « Vous m'avez blessée, avec votre fusil », mais le chasseur s'éloigna rapidement.

La gendarmerie de Vassy a ouvert une enquête pour identifier ce chasseur maladroit.

 

Avril 1940  -  Un enragé chasseur.  -  On se souvient que dans le courant de février dernier, une jeune femme de Chênedollé, Mme Laurent Madeleine avait été blessé d'un coup de feu par un imprudent chasseur, alors qu'elle se trouvait à Viessoix.

Malgré d'actives recherches effectuées  par la gendarmerie de Vassy et bien que plusieurs  personnes Viessoix aient été soupçonnées, l'auteur de ce méfait était resté inconnu.

Après de minutieuses recherches des gendarmes de Vassy, l'auteur vient être découvert à Viessoix. Il s'agit d'un nommé Déclais Albert, 62 ans, cultivateur au bourg de Viessoix, qui a reconnu avoir tiré sur Mme Laurent, croyant tirer un lapin.

Cette enragé chasseur a été gratifié d'un procès-verbal pour chasse sans permis et en temps prohibé.  

 

Janvier 1941 - Un vieillard brûlé vif.  -  Au village de Bois, à Viessoix, vivait seule, Mme Baloche, âgée de 68 ans, son mari, usé par l'âge et la maladie, étant à l'hôpital Saint-Louis à Vire.

Dernièrement, cette dame tombait malade, des proches voisins, M. et Mme Poupion prenaient soin d'elle. Un matin, M. Poupion en allant prendre des nouvelles de la vieille femme,  trouva la porte verrouillée, par les interstices, sortaient des filets de fumée. Pressentant un malheur, M. Poupion brisa un carreau et, avec le maire, pénétra à l'intérieur où les attendait un affreux spectacle : dans le lit qui achevait de se confirmer, gisait le cadavre, déjà tout carbonisé, de Mme Baloche.

On suppose une étincelle aura jailli du foyer pour atteindre la tête du lit placée tout près de la cheminée...

 

Mars 1941    -   Noyade accidentelle.   -   Mme Augustine Lechevallier, 28 ans, ménagère à Viessoix, servante chez Mme Huet, à Vire, est tombée dans un lavoir et s'est noyée. L'accident se serait produit au cours d'une crise d'épilepsie. La malheureuse laisse un enfant de 14 mois.

 

Mai 1944   -   Sous la mitraille anglo-américaine.   -   Dimanche, des avions ont mitraillé plusieurs convois entre St-Sever et Flers.

Le matin, en gare de Viessoix, le chef de gare a été blessé et l'ambulance mandée pour le transport a été mitraillée en arrivant en gare.

Vers 13 h., un train de messagerie a été également mitraillé en gare de Viessoix. Deux wagons et tous les colis familiaux qu'ils contenaient ont été détruits par le feu. Le mécanicien, M. Levesque, et le chauffeur, Jacques Félix, de Granville, ont été blessés.

Au cours des raids aériens de dimanche, le train montant sur Paris a été attaqué à Lisieux. Quatre personnes ont été blessées. (Journal de Normandie)

 

Décembre 1944   -   Les mines font de nouvelles.  -   En travaillant dans un champ, M. Fleury, 63 ans, qui passait quelques jours chez son gendre, M. Cailly, cultivateur à Viessoix, a heurté une mine qui a fait explosion. Plusieurs personnes se précipitèrent au secours du malheureux. Deux de celle -ci, Mmes Lecomte et Mottard sautèrent à leur tour sur une autre mine.

Les trois victimes furent transportées à l'hôpital de Vire. M. Fleury et Mme Lecomte devaient y expirer, Mme Mottard est dans un état grave.  

 

Avril 1945  -  La fin d’une équipée.  -  Trois officiers subalternes allemands, évadés du camp de Cherbourg où ils avaient été internés après leur capture dans la région de Sarrebruck ou Aix-la-Chapelle, ont échoué, harassés, dans la gare de Viessoix . Cueillis par le chef de gare. Ils ont été remis entre les mains des gendarmes de Vire.  Les fugitifs n’avaient pas mangé depuis quatre jours.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un enfant tombe par la portière d'un wagon.   -  Samedi, quelques minutes après 8 h., alors que le train de Flers venait de quitter la gare de Viessoix, la portière d’un compartiment sur laquelle s'appuyait un enfant de 3 ans, s'ouvrit et le bambin fut précipité dans le vide. Les parents M. et Mme Leblanc, de Maisons-Alfort (Seine) qui se rendaient en vacances à Saint-Malo, avec leurs quatre petits, se hâtèrent de tirer le signal d'alarme. Le train stoppa à trois cent mètres du lieu de l'accident.

Fort heureusement, au moment de la chute, le convoi circulait à une allure réduite en raison des travaux de réflexion d'un pont, d'autre part, un miraculeux hasard voulut que l'enfant, au lieu de tomber sur la voie, vint heurter un ouvrier occupé aux dits travaux ce qui amortit le choc. Le bébé qui souffre de sérieuses contusions internes fut transporté à l'hôpital de Vire. C'est le troisième enfant qui, en quelques mois est victime d'un accident entre Montsecret et Vire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Vire. 

Canton de Vassy : Burcy (R) ; Chenedollé (R) ; Estry (D) ; Montchamp (R) ; Le Theil (R) ; Viessoix (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

VIESSOIX (Calvados)

Le Calvaire

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