Novembre
1863
-
Un incendie.
-
Un incendie a consumé, jeudi soir, une meule de blé appartenant
à M. Lemaine, de Vieux-Fumé, canton de Bretteville-sur-Laize, couverte
par la Cie du Soleil.
La
perte s'élève à 3 600 fr. On ne connaît pas la cause de ce sinistre.
(l’Ordre et la Liberté)
Juin
1885 - Il n'a pas d'age pour les amoureux. -
Mardi à Vieux Fumé, un domestique de ferme s'est jeté sur une
domestique servant dans la même maison. La servante résistant et se
débattant, le domestique a usé de violences et a même frappé la
malheureuse pour essayer d'assouvir sur elle ses honteux désirs. Le plus
curieux, c'est que le coupable n'a que 23 ans et que sa victime a
dépassées cinquante printemps, sans compter les hivers.
Août
1891 -
Mort accidentelle. -
Vendredi, le vacher du
sieur Letouzé, cultivateur à Vieux-Fumé, voulut monter dans une voiture
qu'il rencontra sur la route pour rejoindre la ferme de son maître. Le
cheval prit peur et s'emballa, il fut impossible au conducteur de le
maîtriser. Le vacher, Alphonse Lemercier, âgé de 17 ans, originaire de
l'Orne, tomba si malheureusement que la voiture lui passa sur le corps, il
mourut une heure après l'accident.
Mai
1896 -
Attentat à la pudeur. -
Modeste Grenier,
30 ans, était domestique chez le sieur Letouzé, à Vieux-Fumé. Le 19
janvier, Grenier rencontrait sur la route, non loin de Mézidon, la dame L…...,
50 ans, et se jetait sur elle. Cette malheureuse ne dut son salut qu'à
l'arrivée de courageux voisins qui avaient entendu ses cris, et qui,
après une longue chasse, arrêtèrent le coupable. Grenier a subi déjà
plusieurs condamnations. Il prétend, pour sa défense, qu'il était ivre
et qu'il ne se souvient de rien. Il a été condamné à 7 ans de
réclusion et à la relégation.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Jambe cassée. -
Le
sieur Louis Fouen, 24 ans, demeurant chez ses parents, cultivateurs à
Vieux-Fumé, près Mézidon, s'est cassé une jambe en sortant de la
cuisine. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1899 -
Canard mal accueilli. -
Léon
Genissel, domestique à Vieux-Fumé, ayant manqué d'égards envers son
épouse, celle-ci ne voulait plus le voir.
Un
jour, Genissel se creusait la tête à chercher un biais pour amadouer sa
femme, lorsque l'idée lui vint de lui offrir un canard. Mais Genissel
n'avait pas de canard. Il ne fut pas embarrassé pour si peu et fut en
chiper un chez le sieur Bedouet, aubergiste à Mesnil-Mauger.
Hélas
! Mme Genissel refusa non seulement le canard, mais alla dénoncer son
mari comme voleur. Le canard a été retrouvé chez la dame Gadblet,
débitante à Vieux-Fumé, à laquelle Genissel l'avait vendu 2 fr. 50,
qu'il avait absorbés en sous de café pour se consoler.
Mon
vieux canard, en voilà un qui te coûtera cher. (source
le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Mort mystérieuse. - La
veuve Ernestine Beauval, 58 ans, demeurant à Vieux-Fumé, arrondissement
de Falaise, entretenait des relations avec François Rouelle, 59
ans.
A
différentes reprises, des querelles avaient éclaté entre les deux amis
et on avait entendu la veuve pousser des cris déchirants. La semaine
dernière la veuve Beauval, s'étant alitée, dit à plusieurs personnes
que c'était à la suite de coups de bâton portés par Rouelle.
Vendredi,
la veuve décédait, le parquet de Falaise fut informé et l'enquête a
établi que la mort était survenue par suite de la gangrène, due au
manque de soins, qui s'était formée sur une plaie à la cuisse, dont on
ne peut déterminer l'origine. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 - Coupable incurie.
- Une femme
nommée Groscolle, indigente de la commune de Vieux-Fumé, près Mézidon,
est morte de la variole. On alla trouver le maire, menuisier de son état,
pour faire le cercueil, il refusa. On se rendit chez l'adjoint, également
menuisier, qui consentit à faire le cercueil sur la promesse d'être
payé par la maîtresse d'école.
Ces
retards entraînèrent celui de la mise en bière. Aussi, quand on
ensevelit le corps, était-il en putréfaction et le lit fumait comme du
fumier.
Une
dame Laurent et un sieur Besnier, qui aidaient à l'ensevelissement, se
sont trouvés malades. La dame Laurent va mieux, mais le sieur Besnier est
mort quelques jours après.
Aucune
mesure de désinfection n'a été prise par l'administration municipale .
Il n'y a donc pas de loi rendant les administrateurs responsables d'une
incurie qui peut mettre en danger la santé publique ?
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 - Variole. -
La variole sévit non
seulement dans plusieurs communes du Calvados, mais aussi dans l'Orne où
un instituteur et un écolier sont morts dans la même commune.
Au
sujet de Vieux-Fumé, on nous fait observer que si le maire, menuisier de
son état, a refusé de faire le cercueil de la femme Groscolle,
indigente, décédée de la variole, c'est qu'il n'a pas l'habitude d'en
faire : une fois pas coutume, et le cas était pressant. Quant à
l'adjoint, menuisier aussi il l'a fait sans se préoccuper qui le lui
paierait.
A
différentes reprises, le maire de Vieux-Fumé a signalé à
l'administration l'épidémie de variole qui sévissait dans sa commune.
Un médecin est venu faire une enquête, un autre est venu vacciner les
habitants de la commune, on a lavé le plancher de l'école et brûlé du
soufre, enfin, la semaine dernière, on a demandé l'étuve à
désinfecter de Falaise.
Il
y a malheureusement un fait incontestable, c'est que le corps de la femme
Groscolle était dans un tel état de décomposition quand on l'a mis dans
la bière, que deux des personnes présentes se sont trouvées malades et
l'une d'elles est morte.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Le temps probable (6
– 12 mai).
- Le
temps d'abord probablement assez froid dans la nuit du 5 au 6 mai veut
ensuite se réchauffer rapidement, ce qui amène des pluies orageuses du 6
au 8, puis, après s'être refroidi les deux jours suivants, le temps se
reprend à se réchauffer et enfin devient couvert ou pluvieux du 12 au 13
mai.
Albert Barthot, Aublgny (Cher). (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Un incendiaire. -
Les gendarmes de Mézidon ont arrêté Auguste Magloire, 17 ans,
domestique à Vieux-Fumé, sous la grave inculpation d'incendie volontaire.
Cet
individu, au service du sieur Marguerite, fermier, mécontent de son
renvoi, a, pour se venger de son patron, mis le feu à la ferme qui a
été en presque totalité détruite. Les dégâts sont évalués à
environ 15 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Chevaux de gendarmes.
- Une commission de remonte
se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie,
pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de
la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront
être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1
mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Incendiaire. -
Eugène Magloire,
17 ans, était domestique chez M. Marguerite, cultivateur à Vieux-Fumé.
Comme il ne faisait pas son service, au gré de son maître peut-être
trop exigeant, il fut renvoyé.
Pour
se venger, le soir même, il mettait le feu dans des bâtiments dépendant
de la ferme. Les dégâts, couverts par une assurance, s'élevèrent à 27
000 fr. Magloire a déjà subi deux condamnations. Il est condamné à 5
ans de prison. Déf. : Me
Villey. . (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 - Le feu dans un bois.
- Ces jours derniers, un incendie, dont la cause est inconnue, a en
partie détruit un bois de jeunes sapins, d'une contenance totale
d'environ 18 hectares, situé sur les communes de Vieux-Fumé et
d'Airain et appartenant à Mme La baronne des Rotours.
Avant
l'incendie, il se trouvait dans ce bois, communément appelé les "
Quatre Puits ", du nom d'un hameau voisin, et dont trois hectares
environ ont été la proie des flammes, une quantité d'herbes sèches qui
auront facilité les progrès du feu. Les dégâts occasionnés par ce
sinistre ne sont pas encore évalués.
Avril
1904 -
Incendies. -
D'un
bâtiment d'exploitation, à Bonnebosq, appartenant à M. Pouettre,
propriétaire. Pertes, 4 420 fr. Assuré.
—
De 3 hectares de bruyère et soixante pommiers aux sieurs Debaize et
Hébert, propriétaires à Moulines. Pertes, 400 fr. Non assuré.
—
D'un immeuble, à Crépon, à Mme Jean Pierre. Pertes, 1 000 fr. Assuré.
—
D'une maison, à Honfleur, à Mme Bouvier. Pertes, 2 000 fr. Assuré.
—
D'un logement au n° 43 de la place Victor-Hugo, à Lisieux, chez les
époux Malherbe. Pertes, 1 000 fr. Non assuré.
—
D'un bois de 18 hectares de sapins, sur les communes de Vieux-Fumé
et d'Airan, appartenant à la baronne des Rotours, à Avelin (Nord).
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1907 - Incendie.
-
Le 27 mars,
à cinq heures du soir, le feu a détruit une meule de blé appartenant à
Mme veuve Beauguillot, née Augustine Meillard, cultivatrice à Vieux-Fumé,
hameau de Cauvigny. 3,50 gerbes de blé, estimées à 1 fr. la gerbe ont
été la proie des flammes.
Les
causes de cet incendie sont complètement inconnues.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1918 - Vol de pétrole. - Depuis
quelque
temps,
les
cultivateurs
de
la
région
emploient
un
tracteur
agricole
« Mogal »
mis
à leur
disposition
par
le
ministère
de
l'agriculture.
Ces
jours-ci,
Jean
Le
Clézio,
conducteur
de
ce
tracteur,
avait
dissimulé
dans
la
haie
d'un
herbage
de
Vieux-Fumé,
appartenant
à
M.
Guillé,
maire
de
Magny-la-Campagne,
un
bidon
contenant
50
litres
de
pétrole.
Quand
il revint,
ce bidon
avait disparu.
Le préjudice
est de
70 francs.
Les gendarmes
de Mézidon
recherchent
l'auteur
de ce
vol.
Février
1924 - Une affaire de
mœurs.
– En
vertu d'un mandat d'arrêt de M. le Juge construction de Falaise, les
gendarmes de Mézidon ont procédé samedi â l'arrestation du nommé
Roland Binet, 27 ans, né à Morières, cultivateur, coupable d'attentats
à la pudeur sur une enfant de 13 ans, qu'il avait eue à son service et
qui est actuellement placée à
Trouville. Binet
a été écroué.
Juin
1926 -
Syndicat d’électrification.
- Les
dossiers en
vue de
subvention, concernant
les communes
de Vieux-Fumé,
Condé-sur-Ifs, Magny-la-Campagne,
Damblainville et
Fresné-la-Mère
ont été
déposés
au ministère
de l'Agriculture.
Il y a
tout lieu
de croire
que l'allocation
d'État
sera fixée
incessamment.
Juin
1926 -
Une plainte.
- La
dame Pignol,
née Olga
Lepréault, demeurant
Vieux-Fumé, porta
plainte contre
son mari
qui l'aurait
frappée. Or,
l'enquête
faite par
la gendarmerie
établit que
Pignol avait
été frappé
par le
patron de
sa femme,
M. David.
Que Pignol
avait dérobé
un drap
de lit
au 129e d'infanterie, et
que les
époux David
ont soustrait
deux cuillères
à café
dans des
débits de
Saint-Pierre-sur-Dives
ou de Caen.
L'enquête continue.
Septembre
1926 -
Accident. -
Un
cheval attelé
à une
voiture appartenant
à M. René
de Clerck,
cultivateur à
Vieux-Fumé, a
pris peur,
fait un
brusque écart
et est
tombé sur
la route. Les
deux brancards
de la voiture
ont été
brisés.
Novembre
1926 - Une mauvaise mère.
- Sur
une dénonciation
émanant de
la rumeur
publique contre
la Mlle
Charlotte
Lamy, accusée
de laisser
des enfants
manquer de
soins, la
gendarmerie
s'est livrée
à une enquête,
dont les
résultats confirment
les dires des
dénonciateurs.
Juin
1928 -
Vol de récoltes. - Lundi
dernier,
la dame
Le Cair,
cultivatrice
se rendant
à un de
ses herbages
pour soigner
ses bestiaux,
fut très
surprise
de trouver,
dans un
herbage
voisin,
une femme
en train
de ramasser
de l'herbe.
Elle reconnut
en cette
femme la
dame Pignault,
domestique
chez M.
David.
Voulant
lui arracher
le sac
dans lequel
elle avait
cueilli
quelques
herbes,
elle aurait
été frappée
par cette
dernière.
La dame
Pignault
nie et
se défend
de s'être
livrée
à des
voies de
fait sur
Mme Le
Cair. Une
enquête
est ouverte.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et
c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec
des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la
température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop
fréquentes et que nous ayons un été
suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. - Le temps
magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas
d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances
physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le
manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.
Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits,
sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de
leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des
distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des
dépenses considérables.
Les
villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner
un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser,
ce qui grève incontestablement le budget.
Septembre
1929 -
Pour s'offrir une impression de fraîcheur. - Vous ne
devinerez jamais ce que fait ce petit paysan ! .. il a l'air de se boucher
les oreilles ! .. Il est en train de se rafraîchir ! .. Pendant les
chaudes journées d'été, quand vous faites de longues promenades, en
pleine campagne, sous un soleil ardent, loin du petit ruisseau, ou de
toute fontaine, vous désireriez certainement vous offrir au moins
l'illusion d'un peu de fraîcheur ?
Voici
un moyen très simple qui vous procurera facilement une agréable
impression momentanée. Amenez au bout de votre langue le plus de salive
possible, et avec ce liquide, humectez fortement l'index de vos de mains,
sans attendre, posez l'extrémité humide de vos index sur les lobes de
vos oreilles. Retirez vivement vos mains. À ce moment vous
éprouverez une sensation de fraîcheur très nette qui s'explique
facilement.
Elle
est produite tout simplement par l'évaporation de la salive qu'on vient
de déposer sur les lobes des oreilles très sensibles au moindre
variation de température. A vous de profiter
de cet excellent tuyau et de l'utiliser quand besoin s'en fera sentir !
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60
minutes.
Novembre
1929 -
Les projets du service vicinal en 1930. - Le service
vicinal du Calvados projette pour l'année 1930 une amélioration
considérable de certains des chemins de grande communication soumis à un
trafic intense.
Parmi
les principaux travaux signalons la construction de trottoirs et de
caniveaux entre Villers-sur-Mer et Deauville ; la rectification du
tournant de Vieux-Fumé ; la construction de caniveaux à
Saint-Martin-des-Besaces ; la construction de trottoirs à Luc-sur-Mer ;
celle d'un caniveau pavé à Cully ; les travaux d'élargissement dans la
traversée d'Ouilly-le-Tesson ; les travaux de défense contre la mer, à
Bernières et Courseulles-sur-Mer ; la construction d'un aqueduc sur le
chemin n° 11, etc...
Septembre
1936 - Un
jeune pupille l'Assistance publique est blessé sauvagement par un garçon
de 13 ans.
- Dans
la matinée, Mme Venicelle, ménagère à Vieux-Fumé, canton de
Bretteville-sur-Laize, envoyait faire des commissions un jeune pupille de
l'Assistance publique de Caen, Joseph Raymond, âgé de 9 ans, en nourrice
chez elle.
Inquiète
de ne pas le voir rentrer pour le repas de midi, elle se mit à sa
recherche en compagnie de son mari, mais ce ne fut que vers 17 h. que M.
Venicelle découvrit le bambin caché dans un buisson, au hameau de
Quatre-Puits.
Le
pauvre petit, qui portait à la tête de graves blessures d'où le sang
coulait abondamment, put cependant raconter à son père nourricier qu'en
revenant à la maison, il était entré dans un champ où le jeune Louis
Romain, âgé de 13 ans et demi, coupait du maïs avec une serpe.
Celui-ci
lui avait demandé de l'aider à chercher son couteau qu'il venait de
perdre dans le champ.
Joseph
Raymond y consentit tout d'abord, mais quelques minutes plus tard, il
déclara vouloir rentrer à la maison où on l'attendait.
—
Tu vas rester, lui dit l'autre, ou je te coupe la tête.
Le
petit Joseph ne tenant aucun compte de cette injonction, Louis Romain se
jeta sur lui et lui asséna cinq ou six coups de serpe sur le crâne.
Voyant sa victime s'abaisser inanimée, le jeune meurtrier le
prit dans ses bras et le porta dans un buisson où il le dissimula le
mieux qu'il put, puis il partit tranquillement déjeuner.
Les
gendarmes eurent vite trouvé l'auteur du crime. Il ne nia pas, mais il
essaya d'ergoter sur les causes du drame. Le petit blessé fut transporté
à l'hôpital de Caen, où les médecins tentèrent la trépanation sans
cacher leurs inquiétudes.
Affectueux
et doux, le petit Joseph était aimé de ses nourriciers et de leurs
voisins.
On
n'en peut dire autant de son meurtrier, Romain Louis, qui appartient à
une nombreuse famille de Vieux-Fumé, est considéré comme sournois et
méchant, faisant le mal par plaisir.
Mardi
après-midi, MM. Duhamel, procureur par intérim, et Pohier, juge
d'instruction, sont venus à Vieux-Fumé où les gendarmes de Mézidon les
ont mit au courant de leur enquête et leur ont présenté le
précoce meurtrier qui a été
écroué.
Nous
avons fait prendre au début de l'après-midi, des nouvelles du pauvre
petit blessé. Bien qu'il ne soit pas encore hors de danger, son état ne
s'est pas aggravé, mais il souffre beaucoup.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1936 - Le
petit Raymond Joseph est hors de danger.
-
Nous
avons fait prendre des nouvelles du petit Raymond Joseph, qui fut victime
de l'acte de sauvagerie que nous ayons relaté.
L'état
de santé du petit pupille de l'Assistance publique, qui reçut sur la
tête et les mains douze coups de serpe, est assez satisfaisant, et sauf
complications, les médecins espèrent le sauver.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 -
Le
drame de Vieux-Fumé.
-
Dans une
clinique caennaise avait été transporté le petit Joseph Raymond,
pupille de l'Assistance publique, grièvement blessé dans les
circonstances que nous avons relatées.
On
se souvient que le petit Joseph, revenant de faire des commissions pour
ses parents nourriciers, les époux Vanicel, était entré dans un champ
de maïs que coupait le jeune Louis R…..., 14 ans, lequel sans trop
savoir pourquoi, lui avait porté sur la tête une demi-douzaine de coups
de la serpe dont il se servait pour moissonner le maïs.
Traîné
dans un buisson et recouvert de maïs, l'enfant fut trouvé plusieurs
heures après le drame respirant encore. On transporta le blessé à
l'hôpital de Caen, où il fut trépané. L'opération réussit
parfaitement.
Joseph
Raymond a quitté l'hôpital. M. l'inspecteur de l'Assistance publique
l'enverra à Falaise, où il sera entendu par M. Pohier, juge
d'instruction, et confronté avec Louis R…...
Arrêté
le jour du crime par les gendarmes de Mézidon et amené à Falaise,
l'enfant criminel a été placé à l'hôpital-hospice, où il fait montre
d'une conduite exemplaire, depuis le 22 septembre, date de son entrée
dans l'établissement. S'il ne s'explique pas les raisons pour lesquelles
il tenta de tuer un enfant plus jeune que lui, il est une chose qu'il sait
bien : c'est que jusqu'alors personne ne s'occupe guère de lui et que
depuis quelque temps il travaillait avec un alcoolique, qui prenait
plaisir à le faire boire.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Après le drame de Vieux-Fumé. -
Bientôt
sera close l'information ouverte sur le drame de Vieux-Fumé, au cours
duquel, le jeune Louis Romain, fils du berger de cette commune, blessa
grièvement de plusieurs coups de serpe sur la tête le petit Joseph,
pupille de l'Assistance publique.
L'enfant,
d'abord considéré comme mortellement atteint, devait se rétablir, mais
il portera toujours les marques de l'attentat dont il fut victime.
Quant
au précoce meurtrier, toujours à l’hôpital-hospice de Falaise où sa
conduite est exemplaire, il attend insouciemment qu'il soit statué sur
son cas.
M.
Pohier, chargé d'instruire cette lamentable affaire, a désigné M. le
docteur Corcket, médecin-chef de la section des hommes au Bon-Sauveur de
Caen, pour examiner Louis Romain au point de vue mental. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Le jeune meurtrier de Vieux-Fumé est acquitté.
-
On se
souvient du drame qui, le 21 septembre 1936, mit en émoi la commune de
Vieux-Fumé.
Un
jeune pupille de l'Assistance publique, Joseph Raymond, 11 ans, avait
été interpellé en rentrant chez ses parents nourriciers, par un
domestique de 14 ans, R. L…….., qui travaillait dans un champ près de
la route. R. L…….. voulait que l'enfant l'aidât à rechercher son
couteau.
Cet
objet restant introuvable, le jeune Raymond se disposant à rentrer chez
lui, quand, furieux, R. L…..... lui asséna une douzaine de coups de
serpe sur la tête, il dissimula ensuite sa victime dans un buisson. On
découvrit le jeune Raymond quelques heures plus tard.
Transporté
à l'hôpital, l'enfant y passa plusieurs jours entre la vie et la mort.
On réussit pourtant à le sauver.
R.
L…..... comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Falaise, il a
été acquitté comme ayant agi sans discernement. Il sera cependant
confié à un patronage jusqu'à sa majorité.
(source : Le Bonhomme Normand)
Février
1940 -
Une femme brutale.
- Mme
veuve Bonneau,
âgée de
50 ans, propriétaire,
demeurant à
Vieux-Fumé,
lasse de
loger la
femme Fesais,
âgée de
34 ans,
ménagère, qui
n'est plus
à son
service depuis
le mois
de décembre,
se rendit
au domicile
de se
rendit
au domicile
de se rendit
au domicile
de se rendit
au domicile
de se rendit
au domicile
de se rendit
au domicile
de celle-ci
pour la
prier de
quitter les
lieux.
La femme
Fesais s'y
refusant, Mme
Bonneau voulut
s'emparer de
la clef
de la maison.
La femme
Fesais la
lui reprenant,
elle eut
un geste
si brutal
qu'elle démit
l'annulaire de
la main
gauche de
Mme Bonneau.
Une plainte
fut portée
et la gendarmerie
de Mézidon
a ouvert
une enquête.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne
découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété
privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des
tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire
allemande la plus proche.
Septembre
1941
-
Au feu !
- Un
incendie, dont on ignore les causes, s'est déclaré à Vieux-Fumé, dans
les bâtiments agricoles de la ferme appartenant à M. Marie,
propriétaire à Thury-Harcourt, et exploitée par M. Theuning.
Malgré
la rapide intervention des pompiers de St-Pierre-sur-Dives, bâtiments et
récoltes (céréales, foin et paille) ont été détruits.
Février
1945
- Les prêts aux
cultivateurs sinistrés. -
Les cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières,
Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le
Bû-sur-Rouvres,
Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui
désirent obtenir un prêt spécial à moyenterme pour 13 ans avec
intérêt à 1,50 % en vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944,
peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M.
Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale
de Rouvres, qui leur donneront tous renseignement.
Janvier
1946 -
Un enfant met le feu à des récoltes.
-
En
s’amusant à flamber des brins de paille en bordure d’un chemin
communal, un écolier de Vieux-Fumé a mis le feu à une meule de
100 quintaux d’avoine et
15 000 kilos de paille. Le propriétaire des récoltes, M. Jules
Theumynck, éprouve un préjudice de 80 000 francs. (source : Le Bonhomme
Libre)
ovembre
1946 -
Procès-verbal a été dressé.
- Contre
Mme Furet, à Vieux-Fumé, qui expédiait un colis de 10 kgs de beurre
destiné à un correspondant parisien. (source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Deux enfants blessés par un engin de guerre. –
A Vieux-Fumé, un bambin de 6 ans, le petit Bonnetot, jouait dans
un herbage, lorsqu’il trouva un engin de guerre qu’il lança dans la
direction des ses frères qui furent atteints par l’explosion du
projectile. Le plus jeune âgé de 22 mois, a été blessé à l’épaule
et au ventre.
On
craint une perforation intestinale. Par miracle, son autre frère a été
à peine touché. (source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Un trou dans le tonneau. –
M. Queffelec, de Vieux-Fumé, a signalé aux gendarmes la
disparition de 200 litres de cidre. (source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1949 -
Un important cambriolage à Vieux-Fumé. -
En revenant avec sa
famille de la fête de Fierville-la-Campagne, M. Léon Hergault,
cultivateur au hameau de Quatre-Puits, avait reçu la visite d'un
malfaiteur qui s'était emparé de bijoux, de 250 pièces de 10 et 20
francs en argent et d'une somme de 7 000 francs, le montant total du vol
représentant une valeur de 100 000 francs.
Les
gendarmes ne devaient pas tarder à mettre la main au collet du malfaiteur
qui s'était réfugié à Giberville chez son beau-frère, M. Guy Travert.
Il
s'agit d'un nommé Gérard Bisson, 23 ans, sans profession ni domicile
fixe, libéré le mois dernier de la prison de Fresnes ou il avait été
incarcéré pour vol. Le cambrioleur a été écroué à la maison
d'arrêt de Caen. ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950 -
Un père indigne. -
Sur la plainte de sa femme, 45 ans, ouvrière d'usine à Vieux-Fumé,
hameau du Mesnil, les gendarmes ont appréhendé Pierre Samson, 39 ans,
ouvrier agricole, qui depuis juillet dernier entretint à maintes reprises
des relations coupables avec sa fille âgée de 15 ans, menaçant de la
tuer au cas où elle viendrait à révéler son indigne conduite.
Déjà
condamné pour attentat aux mœurs. Samson a été écroué. (Le Bonhomme
Libre)
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