15 Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VIEUX - FUMÉ

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants sont les Fuméens et Fuméennes

Novembre 1863   -   Un incendie.     -   Un incendie a consumé, jeudi soir, une meule de blé appartenant à M. Lemaine, de Vieux-Fumé, canton de Bretteville-sur-Laize, couverte par la Cie du Soleil.

La perte s'élève à 3 600 fr. On ne connaît pas la cause de ce sinistre. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1885  -  Il n'a pas d'age pour les amoureux.  -  Mardi à Vieux Fumé, un domestique de ferme s'est jeté sur une domestique servant dans la même maison. La servante résistant et se débattant, le domestique a usé de violences et a même frappé la malheureuse pour essayer d'assouvir sur elle ses honteux désirs. Le plus curieux, c'est que le coupable n'a que 23 ans et que sa victime a dépassées cinquante printemps, sans compter les hivers.

 

Août 1891  -  Mort accidentelle.  -  Vendredi, le vacher du sieur Letouzé, cultivateur à Vieux-Fumé, voulut monter dans une voiture qu'il rencontra sur la route pour rejoindre la ferme de son maître. Le cheval prit peur et s'emballa, il fut impossible au conducteur de le maîtriser. Le vacher, Alphonse Lemercier, âgé de 17 ans, originaire de l'Orne, tomba si malheureusement que la voiture lui passa sur le corps, il mourut une heure après l'accident.  

 

Mai 1896  -  Attentat à la pudeur.  -  Modeste Grenier, 30 ans, était domestique chez le sieur Letouzé, à Vieux-Fumé. Le 19 janvier, Grenier rencontrait sur la route, non loin de Mézidon, la dame L…..., 50 ans, et se jetait sur elle. Cette malheureuse ne dut son salut qu'à l'arrivée de courageux voisins qui avaient entendu ses cris, et qui, après une longue chasse, arrêtèrent le coupable. Grenier a subi déjà plusieurs condamnations. Il prétend, pour sa défense, qu'il était ivre et qu'il ne se souvient de rien. Il a été condamné à 7 ans de réclusion et à la relégation. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1899  -  Jambe cassée.   -   Le sieur Louis Fouen, 24 ans, demeurant chez ses parents, cultivateurs à Vieux-Fumé, près Mézidon, s'est cassé une jambe en sortant de la cuisine. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   Canard mal accueilli.   -    Léon Genissel, domestique à Vieux-Fumé, ayant manqué d'égards envers son épouse, celle-ci ne voulait plus le voir.

Un jour, Genissel se creusait la tête à chercher un biais pour amadouer sa femme, lorsque l'idée lui vint de lui offrir un canard. Mais Genissel n'avait pas de canard. Il ne fut pas embarrassé pour si peu et fut en chiper un chez le sieur Bedouet, aubergiste à Mesnil-Mauger.

Hélas ! Mme Genissel refusa non seulement le canard, mais alla dénoncer son mari comme voleur. Le canard a été retrouvé chez la dame Gadblet, débitante à Vieux-Fumé, à laquelle Genissel l'avait vendu 2 fr. 50, qu'il avait absorbés en sous de café pour se consoler.

Mon vieux canard, en voilà un qui te coûtera cher. (source le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Mort mystérieuse. - La veuve Ernestine Beauval, 58 ans, demeurant à Vieux-Fumé, arrondissement de Falaise, entretenait des relations avec François Rouelle, 59 ans.

A différentes reprises, des querelles avaient éclaté entre les deux amis et on avait entendu la veuve pousser des cris déchirants. La semaine dernière la veuve Beauval, s'étant alitée, dit à plusieurs personnes que c'était à la suite de coups de bâton portés par Rouelle.

Vendredi, la veuve décédait, le parquet de Falaise fut informé et l'enquête a établi que la mort était survenue par suite de la gangrène, due au manque de soins, qui s'était formée sur une plaie à la cuisse, dont on ne peut déterminer l'origine. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1901   -   Coupable incurie.  -  Une femme nommée Groscolle, indigente de la commune de Vieux-Fumé, près Mézidon, est morte de la variole. On alla trouver le maire, menuisier de son état, pour faire le cercueil, il refusa. On se rendit chez l'adjoint, également menuisier, qui consentit à faire le cercueil sur la promesse d'être payé par la maîtresse d'école.

Ces retards entraînèrent celui de la mise en bière. Aussi, quand on ensevelit le corps, était-il en putréfaction et le lit fumait comme du fumier.

Une dame Laurent et un sieur Besnier, qui aidaient à l'ensevelissement, se sont trouvés malades. La dame Laurent va mieux, mais le sieur Besnier est mort quelques jours après.

Aucune mesure de désinfection n'a été prise par l'administration municipale . Il n'y a donc pas de loi rendant les administrateurs responsables d'une incurie qui peut mettre en danger la santé publique ? (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Variole.  -  La variole sévit non seulement dans plusieurs communes du Calvados, mais aussi dans l'Orne où un instituteur et un écolier sont morts dans la même commune.

Au sujet de Vieux-Fumé, on nous fait observer que si le maire, menuisier de son état, a refusé de faire le cercueil de la femme Groscolle, indigente, décédée de la variole, c'est qu'il n'a pas l'habitude d'en faire : une fois pas coutume, et le cas était pressant. Quant à l'adjoint, menuisier aussi il l'a fait sans se préoccuper qui le lui paierait.

A différentes reprises, le maire de Vieux-Fumé a signalé à l'administration l'épidémie de variole qui sévissait dans sa commune. Un médecin est venu faire une enquête, un autre est venu vacciner les habitants de la commune, on a lavé le plancher de l'école et brûlé du soufre, enfin, la semaine dernière, on a demandé l'étuve à désinfecter de Falaise.

Il y a malheureusement un fait incontestable, c'est que le corps de la femme Groscolle était dans un tel état de décomposition quand on l'a mis dans la bière, que deux des personnes présentes se sont trouvées malades et l'une d'elles est morte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Le temps probable (6 – 12 mai).  -   Le temps d'abord probablement assez froid dans la nuit du 5 au 6 mai veut ensuite se réchauffer rapidement, ce qui amène des pluies orageuses du 6 au 8, puis, après s'être refroidi les deux jours suivants, le temps se reprend à se réchauffer et enfin devient couvert ou pluvieux du 12 au 13 mai. Albert Barthot, Aublgny (Cher).  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Un incendiaire.  -  Les gendarmes de Mézidon ont arrêté Auguste Magloire, 17 ans, domestique à Vieux-Fumé, sous la grave inculpation d'incendie volontaire.

Cet individu, au service du sieur Marguerite, fermier, mécontent de son renvoi, a, pour se venger de son patron, mis le feu à la ferme qui a été en presque totalité détruite. Les dégâts sont évalués à environ 15 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1903   -   Chevaux de gendarmes.  -   Une commission de remonte se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie, pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1 mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Incendiaire.  -   Eugène Magloire, 17 ans, était domestique chez M. Marguerite, cultivateur à Vieux-Fumé. Comme il ne faisait pas son service, au gré de son maître peut-être trop exigeant, il fut renvoyé.

Pour se venger, le soir même, il mettait le feu dans des bâtiments dépendant de la ferme. Les dégâts, couverts par une assurance, s'élevèrent à 27 000 fr. Magloire a déjà subi deux condamnations. Il est condamné à 5 ans de prison. Déf. : Me  Villey. . (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -  Le feu dans un bois.  -  Ces jours derniers, un incendie, dont la cause est inconnue, a en partie détruit un bois de jeunes sapins, d'une contenance totale d'environ 18  hectares, situé sur les communes de Vieux-Fumé et d'Airain et appartenant à Mme La baronne des Rotours.

Avant l'incendie, il se trouvait dans ce bois, communément appelé les " Quatre Puits ", du nom d'un hameau voisin, et dont trois hectares environ ont été la proie des flammes, une quantité d'herbes sèches qui auront facilité les progrès du feu. Les dégâts occasionnés par ce sinistre ne sont pas encore évalués. 

 

Avril 1904  -   Incendies.   -   D'un bâtiment d'exploitation, à Bonnebosq, appartenant à M. Pouettre, propriétaire. Pertes, 4 420 fr. Assuré.

— De 3 hectares de bruyère et soixante pommiers aux sieurs Debaize et Hébert, propriétaires à Moulines. Pertes, 400 fr. Non assuré.

— D'un immeuble, à Crépon, à Mme Jean Pierre. Pertes, 1 000 fr. Assuré.

— D'une maison, à Honfleur, à Mme Bouvier. Pertes, 2 000 fr. Assuré.

— D'un logement au n° 43 de la place Victor-Hugo, à Lisieux, chez les époux Malherbe. Pertes, 1 000 fr. Non assuré.

— D'un bois de 18 hectares de sapins, sur les communes de Vieux-Fumé et d'Airan, appartenant à la baronne des Rotours, à Avelin (Nord).   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Incendie.  -  Le 27 mars, à cinq heures du soir, le feu a détruit une meule de blé appartenant à Mme veuve Beauguillot, née Augustine Meillard, cultivatrice à Vieux-Fumé,  hameau de Cauvigny. 3,50 gerbes de blé, estimées à 1 fr. la gerbe ont été la proie des flammes.

Les causes de cet incendie sont complètement inconnues. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1918  -  Vol de pétrole.  -  Depuis quelque temps, les cultivateurs de la région emploient un tracteur agricole « Mogal » mis à leur disposition par le ministère de l'agriculture. Ces jours-ci, Jean Le Clézio, conducteur de ce tracteur, avait dissimulé dans la haie d'un herbage de Vieux-Fumé, appartenant à M. Guillé, maire de Magny-la-Campagne, un bidon contenant 50 litres de pétrole. Quand il revint, ce bidon avait disparu. Le préjudice est de 70 francs. Les gendarmes de Mézidon recherchent l'auteur de ce vol. 

 

Février 1924  -  Une affaire de mœurs.  En vertu d'un mandat d'arrêt de M. le Juge construction de Falaise, les gendarmes de Mézidon ont procédé samedi â l'arrestation du nommé Roland Binet, 27 ans, né à Morières, cultivateur, coupable d'attentats à la pudeur sur une enfant de 13 ans, qu'il avait eue à son service et qui est actuellement placée à Trouville. Binet a été écroué.

 

Juin 1926  -  Syndicat d’électrification.  -  Les dossiers en vue de subvention, concernant les communes de Vieux-Fumé, Condé-sur-Ifs, Magny-la-Campagne, Damblainville et Fresné-la-Mère ont été déposés au ministère de l'Agriculture. Il y a tout lieu de croire que l'allocation d'État sera fixée incessamment.

 

Juin 1926  -  Une plainte.  -  La dame Pignol, née Olga Lepréault, demeurant Vieux-Fumé, porta plainte contre son mari qui l'aurait frappée. Or, l'enquête faite par la gendarmerie établit que Pignol avait été frappé par le patron de sa femme, M. David. Que Pignol avait dérobé un drap de lit au 129e  d'infanterie, et que les époux David ont soustrait deux cuillères à café dans des débits de Saint-Pierre-sur-Dives ou de Caen. L'enquête continue.

 

Septembre 1926  -  Accident.  -  Un cheval attelé à une voiture appartenant à M. René de Clerck, cultivateur à Vieux-Fumé, a pris peur, fait un brusque écart et est tombé sur la route. Les deux brancards de la voiture ont été brisés.

 

Novembre 1926  -  Une mauvaise mère.  -  Sur une dénonciation émanant de la rumeur publique contre la Mlle Charlotte Lamy, accusée de laisser des enfants manquer de soins, la gendarmerie s'est livrée à une enquête, dont les résultats confirment les dires des dénonciateurs.

 

Juin 1928   -   Vol de récoltes.   -   Lundi dernier, la dame Le Cair, cultivatrice se rendant à un de ses herbages pour soigner ses bestiaux, fut très surprise de trouver, dans un herbage voisin, une femme en train de ramasser de l'herbe. Elle reconnut en cette femme la dame Pignault, domestique chez M. David. Voulant lui arracher le sac dans lequel elle avait cueilli quelques herbes, elle aurait été frappée par cette dernière. La dame Pignault nie et se défend de s'être livrée à des voies de fait sur Mme Le Cair. Une enquête est ouverte.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -   La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances  physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Septembre 1929  -  Pour s'offrir une impression de fraîcheur.  -  Vous ne devinerez jamais ce que fait ce petit paysan ! .. il a l'air de se boucher les oreilles ! .. Il est en train de se rafraîchir ! .. Pendant les chaudes journées d'été, quand vous faites de longues promenades, en pleine campagne, sous un soleil ardent, loin du petit ruisseau, ou de toute fontaine,  vous désireriez certainement vous offrir au moins l'illusion d'un peu de fraîcheur ?

Voici un moyen très simple qui vous procurera facilement une agréable impression momentanée. Amenez au bout de votre langue le plus de salive possible, et avec ce liquide, humectez fortement l'index de vos de mains, sans attendre, posez l'extrémité humide de vos index sur les lobes de vos oreilles. Retirez vivement vos mains. À ce moment vous  éprouverez une sensation de fraîcheur très nette qui s'explique facilement.

Elle est produite tout simplement par l'évaporation de la salive qu'on vient de déposer sur les lobes des oreilles très sensibles au moindre variation de température. A vous de profiter de cet excellent tuyau et de l'utiliser quand besoin s'en fera sentir !

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Les projets du service vicinal en 1930.  -  Le service vicinal du Calvados projette pour l'année 1930 une amélioration considérable de certains des chemins de grande communication soumis à un trafic intense.

Parmi les principaux travaux signalons la construction de trottoirs et de caniveaux entre Villers-sur-Mer et Deauville ; la rectification du tournant de Vieux-Fumé ; la construction de caniveaux à Saint-Martin-des-Besaces ; la construction de trottoirs à Luc-sur-Mer ; celle d'un caniveau pavé à Cully ; les travaux d'élargissement dans la traversée d'Ouilly-le-Tesson ; les travaux de défense contre la mer, à Bernières et Courseulles-sur-Mer ; la construction d'un aqueduc sur le chemin n° 11, etc...  

 

Septembre 1936  -   Un jeune pupille l'Assistance publique est blessé sauvagement par un garçon de 13 ans.  -   Dans la matinée, Mme Venicelle, ménagère à Vieux-Fumé, canton de Bretteville-sur-Laize, envoyait faire des commissions un jeune pupille de l'Assistance publique de Caen, Joseph Raymond, âgé de 9 ans, en nourrice chez elle.

Inquiète de ne pas le voir rentrer pour le repas de midi, elle se mit à sa recherche en compagnie de son mari, mais ce ne fut que vers 17 h. que M. Venicelle découvrit le bambin caché dans un buisson, au hameau de Quatre-Puits.

Le pauvre petit, qui portait à la tête de graves blessures d'où le sang coulait abondamment, put cependant raconter à son père nourricier qu'en revenant à la maison, il était entré dans un champ où le jeune Louis Romain, âgé de 13 ans et demi, coupait du maïs avec une serpe.

Celui-ci lui avait demandé de l'aider à chercher son couteau qu'il venait de perdre dans le champ.

Joseph Raymond y consentit tout d'abord, mais quelques minutes plus tard, il déclara vouloir rentrer à la maison où on l'attendait.

— Tu vas rester, lui dit l'autre, ou je te coupe la tête.

Le petit Joseph ne tenant aucun compte de cette injonction, Louis Romain se jeta sur lui et lui asséna cinq ou six coups de serpe sur le crâne. Voyant sa victime s'abaisser inanimée, le   jeune meurtrier le prit dans ses bras et le porta dans un buisson où il le dissimula le mieux qu'il put, puis il partit tranquillement déjeuner.

Les gendarmes eurent vite trouvé l'auteur du crime. Il ne nia pas, mais il essaya d'ergoter sur les causes du drame. Le petit blessé fut transporté à l'hôpital de Caen, où les médecins tentèrent la trépanation sans cacher leurs inquiétudes.

Affectueux et doux, le petit Joseph était aimé de ses nourriciers et de leurs voisins.

On n'en peut dire autant de son meurtrier, Romain Louis, qui appartient à une nombreuse famille de Vieux-Fumé, est considéré comme sournois et méchant, faisant le mal par plaisir.

Mardi après-midi, MM. Duhamel, procureur par intérim, et Pohier, juge d'instruction, sont venus à Vieux-Fumé où les gendarmes de Mézidon les ont mit au courant de leur enquête et  leur ont présenté le précoce meurtrier qui a été écroué.

Nous avons fait prendre au début de l'après-midi, des nouvelles du pauvre petit blessé. Bien qu'il ne soit pas encore hors de danger, son état ne s'est pas aggravé, mais il souffre beaucoup. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1936  -   Le petit Raymond Joseph est hors de danger.  -  Nous avons fait prendre des nouvelles du petit Raymond Joseph, qui fut victime de l'acte de sauvagerie que nous ayons relaté. 

L'état de santé du petit pupille de l'Assistance publique, qui reçut sur la tête et les mains douze coups de serpe, est assez satisfaisant, et sauf complications, les médecins espèrent le  sauver. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1936  -   Le drame de Vieux-Fumé.  - Dans une clinique caennaise avait été transporté le petit Joseph Raymond, pupille de l'Assistance publique, grièvement blessé dans les circonstances que nous avons relatées. 

On se souvient que le petit Joseph, revenant de faire des commissions pour ses parents nourriciers, les époux Vanicel, était entré dans un champ de maïs que coupait le jeune Louis R…..., 14 ans, lequel sans trop savoir pourquoi, lui avait porté sur la tête une demi-douzaine de coups de la serpe dont il se servait pour moissonner le maïs. 

Traîné dans un buisson et recouvert de maïs, l'enfant fut trouvé plusieurs heures après le drame respirant encore. On transporta le blessé à l'hôpital de Caen, où il fut trépané. L'opération réussit parfaitement. 

Joseph Raymond a quitté l'hôpital. M. l'inspecteur de l'Assistance publique l'enverra à Falaise, où il sera entendu par M. Pohier, juge d'instruction, et confronté avec Louis R…... 

Arrêté le jour du crime par les gendarmes de Mézidon et amené à Falaise, l'enfant criminel a été placé à l'hôpital-hospice, où il fait montre d'une conduite exemplaire, depuis le 22 septembre, date de son entrée dans l'établissement. S'il ne s'explique pas les raisons pour lesquelles il tenta de tuer un enfant plus jeune que lui, il est une chose qu'il sait bien : c'est que jusqu'alors personne ne s'occupe guère de lui et que depuis quelque temps il travaillait avec un alcoolique, qui prenait plaisir à le faire boire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1937  -   Après le drame de Vieux-Fumé.  -  Bientôt sera close l'information ouverte sur le drame de Vieux-Fumé, au cours duquel, le jeune Louis Romain, fils du berger de cette commune, blessa grièvement de plusieurs coups de serpe sur la tête le petit Joseph, pupille de l'Assistance publique.

L'enfant, d'abord considéré comme mortellement atteint, devait se rétablir, mais il portera toujours les marques de l'attentat dont il fut victime.

Quant au précoce meurtrier, toujours à l’hôpital-hospice de Falaise où sa conduite est exemplaire, il attend insouciemment qu'il soit statué sur son cas.

M. Pohier, chargé d'instruire cette lamentable affaire, a désigné M. le docteur Corcket, médecin-chef de la section des hommes au Bon-Sauveur de Caen, pour examiner Louis Romain au point de vue mental. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Le jeune meurtrier de Vieux-Fumé est acquitté.  -  On se souvient du drame qui, le 21 septembre 1936, mit en émoi la commune de Vieux-Fumé. 

Un jeune pupille de l'Assistance publique, Joseph Raymond, 11 ans, avait été interpellé en rentrant chez ses parents nourriciers, par un domestique de 14 ans, R. L…….., qui travaillait dans un champ près de la route. R. L…….. voulait que l'enfant l'aidât à rechercher son couteau. 

Cet objet restant introuvable, le jeune Raymond se disposant à rentrer chez lui, quand, furieux, R. L…..... lui asséna une douzaine de coups de serpe sur la tête, il dissimula ensuite sa victime dans un buisson. On découvrit le jeune Raymond quelques heures plus tard. 

Transporté à l'hôpital, l'enfant y passa plusieurs jours entre la vie et la mort. On réussit pourtant à le sauver.

R. L…..... comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Falaise, il a été acquitté comme ayant agi sans discernement. Il sera cependant confié à un patronage jusqu'à sa majorité.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1940  -  Une femme brutale.  -  Mme veuve Bonneau, âgée de 50 ans, propriétaire, demeurant à Vieux-Fumé, lasse de loger la femme Fesais, âgée de 34 ans, ménagère, qui n'est plus à son service depuis le mois de décembre, se rendit au domicile de se rendit au domicile de se rendit au domicile de se rendit au domicile de se rendit au domicile de se rendit au domicile de celle-ci pour la prier de quitter les lieux.
La femme Fesais s'y refusant, Mme Bonneau voulut s'emparer de la clef de la maison. La femme Fesais la lui reprenant, elle eut un geste si brutal qu'elle démit l'annulaire de la main
gauche de Mme Bonneau. Une plainte fut portée et la gendarmerie de Mézidon a ouvert une enquête.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Septembre 1941   -  Au feu !   -   Un incendie, dont on ignore les causes, s'est déclaré à Vieux-Fumé, dans les bâtiments agricoles de la ferme appartenant à M. Marie, propriétaire à Thury-Harcourt, et exploitée par M. Theuning.

Malgré la rapide intervention des pompiers de St-Pierre-sur-Dives, bâtiments et récoltes (céréales, foin et paille) ont été détruits.  

 

Février 1945  -  Les prêts aux cultivateurs sinistrés.  -  Les cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui désirent obtenir un prêt spécial à moyenterme pour 13 ans avec intérêt à 1,50 % en vertu de  l’ordonnance du 17 octobre 1944, peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M. Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale de Rouvres, qui leur donneront tous renseignement.  

 

Janvier 1946  -  Un enfant met le feu à des récoltes.  -  En s’amusant à flamber des brins de paille en bordure d’un chemin communal, un écolier de Vieux-Fumé a mis le feu à une  meule de 100 quintaux d’avoine et  15 000 kilos de paille. Le propriétaire des récoltes, M. Jules Theumynck, éprouve un préjudice de 80 000 francs. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

ovembre 1946  -  Procès-verbal a été dressé.  -   Contre Mme Furet, à Vieux-Fumé, qui expédiait un colis de 10 kgs de beurre destiné à un correspondant parisien. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  Deux enfants blessés par un engin de guerre.     A Vieux-Fumé, un bambin de 6 ans, le petit Bonnetot, jouait dans un herbage, lorsqu’il trouva un engin de guerre qu’il lança dans la direction des ses frères qui furent atteints par l’explosion du projectile. Le plus jeune âgé de 22 mois, a été blessé à l’épaule et au ventre.

On craint une perforation intestinale. Par miracle, son autre frère a été à peine touché. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Un trou dans le tonneau.    M. Queffelec, de Vieux-Fumé, a signalé aux gendarmes la disparition de 200 litres de cidre. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   Un important cambriolage à Vieux-Fumé.   -   En revenant avec sa famille de la fête de Fierville-la-Campagne, M. Léon Hergault, cultivateur au hameau de Quatre-Puits, avait reçu la visite d'un malfaiteur qui s'était emparé de bijoux, de 250 pièces de 10 et 20 francs en argent et d'une somme de 7 000 francs, le montant total du vol représentant une valeur de 100 000 francs.

Les gendarmes ne devaient pas tarder à mettre la main au collet du malfaiteur qui s'était réfugié à Giberville chez son beau-frère, M. Guy Travert.

Il s'agit d'un nommé Gérard Bisson, 23 ans, sans profession ni domicile fixe, libéré le mois dernier de la prison de Fresnes ou il avait été incarcéré pour vol. Le cambrioleur a été écroué à la maison d'arrêt de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Un père indigne.   -   Sur la plainte de sa femme, 45 ans, ouvrière d'usine à Vieux-Fumé, hameau du Mesnil, les gendarmes ont appréhendé Pierre Samson, 39 ans, ouvrier agricole, qui depuis juillet dernier entretint à maintes reprises des relations coupables avec sa fille âgée de 15 ans, menaçant de la tuer au cas où elle viendrait à révéler son indigne conduite.

Déjà condamné pour attentat aux mœurs. Samson a été écroué. (Le Bonhomme Libre)

LA VIE NORMANDE

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