Juin
1830 -
Un ecclésiastique violent interpellé par la gendarmerie. - Dimanche
dernier, un jeune prêtre irlandais, qui réside à Bayeux, voyageait
sur la route d'Isigny. Vers onze heures du soir, il s'arrêta à
Vieux-Pont, pour faire manger l'avoine à son cheval, et pendant ce
temps il alla se promener à quelque distance de l'auberge, dans la
direction d'une ferme voisine.
Sa
conduite parut suspecte à un cultivateur qui, craignant sans doute que
l'habit qu'il portait ne servit à déguiser un incendiaire, lui demanda
ce qu'il faisait là à cette heure. Les réponses arrogantes de l'ecclésiastique
ne firent qu'accroître l'inquiétude du fermier.
Il
fit part de ses soupçons à un gendarme de Formigny qui vint à passer,
et qui crut terminer par son intervention la bruyante altercation qui s'était
élevée entre les deux interlocuteurs, mais il n'obtint lui-même
d'autre réponse que celle que le fermier avait reçue, et de plus force
injures que lui adressa l'Irlandais.
Le
gendarme n'obtenant pas ce qu'il demandait, le somma de le suivre chez
les autorités locales, et sur son refus, il se disposait à le saisir,
lorsque l'attitude que prit l'ecclésiastique et quelques coups de poing
qui lui tombèrent sur le corps, firent connaître au gendarme qu'il
avait affaire à un rude boxeur.
Mais
force n'en resta pas moins à la loi; et quoique meurtri et déchiré en
plusieurs endroits le gendarme se rendit maître de son prisonnier et le
conduisit chez le maire.
La
résistance et la violence de l'ecclésiastique ne furent pas moindres
devant ce magistrat, qu'elles n'avaient été à l'égard du gendarme.
Il s'emporta même jusqu'à déchirer avec fureur le
procès-verbal
que l'on dressait contre lui. Ce ne fut qu'avec beaucoup de peine qu'on
parvint à lui faire entendre qu'il était de son intérêt de
s'abstenir de ces violences, et à le déterminer à se laisser conduire
à la prison de Bayeux. Là son sang aura pu se calmer, et sans doute il
ne sortira de cet asile que bien pénétré que dans tout pays on doit
respect à l'autorité agissant dans le cercle de ses attributions, et
que c'est surtout aux ecclésiastiques qu'il appartient spécialement de
donner l'exemple de la soumission aux lois.
Peut-être
aussi cet exemple engagera-t-il l'autorité ecclésiastique à se
montrer plus sévère à l'avenir, à l'égard de ces prêtres nomades
que l'on rencontre dans toute la France, et qui s'ils étaient réellement
dignes de leur ministère resteraient à l'exercer dans les contrées
auxquelles ils appartiennent, au lieu de venir comme les Contrafatto et
les Guigoz scandaliser par leurs turpitudes les pays où ils sont reçus,
et souiller de leurs crimes un habit qu'il importe tant de conserver
sans taches. (Le Pilote du Calvados)
Juillet
1840 -
Nouvelle locale. -
Tous
les jours nous entendons des plaintes contre le mauvais état de la
route de Bayeux à Caen.
Sans
la grande sécheresse qu'il fait depuis cinq mois, cette route serait
devenue presque impraticable sur plusieurs points, notamment dans les
deux côtes de Vieux-Pont. Nous sommes persuadés que le conseil
d'arrondissement signalera ce mal et réclamera une allocation de fonds
extraordinaire, en faisant observer que depuis trois ans il est passé
sur cette route plus de quinze mille voitures chargées de cidre et de
pommes du Pays-d'Auge, ce roulage accidentel et non prévu est une des
causes principales de la détérioration qui provoque tant de plaintes.
( Source : L’Indicateur de
Bayeux.)
Mai
1843 -
Nouvelles du Département.
- On lit
dans le « Haro » : Mercredi dernier, on a retiré de la
rivière de Vieux-Pont le cadavre d'un homme, dont l'inspection a
révélé un suicide commis depuis déjà quelques jours.
Ce
malheureux avait eu la triste précaution, avant de se jeter à l'eau,
de remplir de pierres un bisac qu'il portait enlacé autour de la partie
supérieure du corps, et en autre de se lier les deux jambes avec un
lacet de cuir.
On
ignore si ce cadavre, qui a été retiré de l'eau dans un état complet
de putréfaction, sera reconnu.
La
misère serait-elle la cause de ce malheur que la morale condamne comme
un crime ? (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - Mercredi
matin. Un incendie dont nous ne connaissons pas encore la cause s'est
manifesté cette nuit dans une auberge située à Vieux-Pont. Grâce aux
prompts secours portés sur les lieux, on a pu préserver une partie des
bâtiments menacés.
Le
temps et l'espace nous manquent pour donner plus de détails.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. - Samedi
dernier, au moment où l'une des voitures publiques de Bayeux allait se
mettre au trot, après avoir monté la côte de Vieux-Pont, un
cantonnier voulut imiter le conducteur et grimper dans le cabriolet,
mais le pied lui manqua, il se laissa tomber et les roues lui brisèrent
une jambe. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1847 -
Nouvelles locales. - Le
18 de ce mois, un vol de 8 tourtes de pain a été commis au préjudice
du sieur Le Page, aubergiste à Vieux-Pont. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1852
-
Nouvelles locales.
-
Un vol,
considérable d'argent a été commis à Vieux-Pont, près Bayeux au
préjudice d'un sieur Huel, par deux individus dont l'un est entre
les mains de la justice. L'autre est parvenu à se soustraire aux
actives poursuites du nos gendarmes. Mais il est connu et signalé, et
il ne tardera pas, nous en sommes certains, à rejoindre son compagnon.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1852
-
Nouvelles locales.
-
Dans notre dernier numéro, nous avons parlé d'un vol
d'argent, à Vieux-Pont. Nous avons dit que l'un des deux voleurs
n'avait pu être saisi.
Aujourd'hui, nous apprenons qu'il vient d'être arrêté à
St-Georges-d'Elle (Manche), encore nanti d'une grande partie de la somme
volée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1852 -
Nouvelles locales. -
Le sieur B……, ex-employé de
l'octroi de Bayeux, a été trouvé, mardi dernier, noyé dans la
Seulles, près de Vieux-Pont. Depuis plusieurs
jours, ce malheureux manquait à son domicile. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1854 -
Un retard. - Hier
matin, la malle est arrivée à Bayeux avec un léger retard, et
attelée seulement de trois chevaux. A la descente de Vieux-Pont, le
quatrième s'était abattu et avait été tué raide. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1860 - Des nominations.
- Par
arrêté préfectoral, en date du 25 juin :
M.
Gautier, actuellement instituteur à Blangy, est nommé instituteur à
Saint-Pierre-sur-Dives, en remplacement de M. Delaunay, dont la
démission est acceptée.
M.
Morières actuellement instituteur à Notre-Dame-de-Courson, est nommé
instituteur à Blangy, en remplacement de M. Gautier.
M.
Leblanc, actuellement instituteur suppléant à Vieux-Pont,
est nommé instituteur à Notre-Dame-de-Courson, en remplacement de M.
Morières.
M.
Lancelin, actuellement instituteur adjoint à Touques, est chargé à
titre provisoire de la direction de l'école de Vieux-Pont,
remplacement de M. Leblanc.
M.
Bouet, actuellement instituteur suppléant à Castillon, arrondissement
de Lisieux, est nommé instituteur public sans changer de résidence. (
L’Ordre et la Liberté)
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le
Calvados -
Arrondissement
de Lisieux :
Lisieux, école
de garçons ; Saint-Jacques,
école de
garçons ; Tortisambert,
école mixte ;
Mézidon, les deux
écoles ; Mesnil-Mauger,
école mixte ; Orbec,
école de garçons ;
Vieux-Pont, école
mixte.
Mai
1880
- Tuée par une vache.
- Un
déplorable
accident vient de se produire dans un herbage avoisinant la commune de
Vieux-Pont. Une femme Legrand a été tuée par une vache qu'elle
gardait.
Décembre
1883 -
Les voleurs d’église. – Ces
malfaiteurs dont on
n'entendait plus parler dans le Calvados ont l'ait leur réapparition.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des voleurs se sont introduits dans
la sacristie et dans
l'église de Vieux-Pont, arrondissement de Lisieux. Une fenêtre a été
brisée, plusieurs armoires et coffrés ont été fracturés. Mais les
voleurs ont été volés. Aucun vase sacré n'avait été laissé dans
l'église.
Janvier
1884 -
Les voleurs d’église et de presbytères. –
Des malfaiteurs ont
pénétré par l'une des fenêtres, dans la vieille, église de
Saint-Martin-des-Champs, canton d'Harcourt.
La pauvreté de cette vieille église devait la mettre à l'abri des
convoitises des malfaiteurs. Les vases et chandeliers enlevés sont
d'une valeur fort minime. Un vieux crochet et une clenche en fer, dont
le malfaiteur s'est servi, pour briser la fenêtre, ont été laissés
par lui sur l'autel.
—
Dans la nuit de dimanche, le curé de Vieux-Pont,
arrondissement de Lisieux entendit du bruit autour, du presbytère. Il
tira un coup de revolver par la fenêtre, et à ce bruit les
voleurs s'enfuirent si précipitamment qu'ils abandonnèrent une
casquette au pied de la maison. Ils avaient déjà décroché les
contrevents et étaient en train de forcer la fenêtre lorsqu'ils ont
été entendus.
—
Un malfaiteur s'est introduit, en brisant un carreau,
dans le
presbytère de St-Martin-de-Bienfaite, et a dérobé 5 fr. 50 dans un
secrétaire.
Octobre
1885 -
Écrasé sous un plancher. -
Samedi,
à Vieux-Pont, un plancher chargé de sacs de blé s'est effondré et
est tombé à l'étage inférieur où se trouvaient plusieurs ouvriers
journaliers occupés à remuer du colza. L'un d'eux, Émile Moulin, a
été pris sous la poutre principale et a été écrasé, la mort a dû
être instantanée. Ce jeune homme, âgé de 24 ans, était
originaire de Maltot.
Novembre
1886 -
Tentative de meurtre. -
Le
sieur Benard habite à
Vieux-Pont une maison derrière laquelle se trouve une cour, contiguë
à un herbage appelé La Cornillière.
Il élève des lapins qu'il laisse en liberté dans cette cour.
Dernièrement, vers 8 heures du soir, il aperçut dans son herbage le
nomme X….. qui, prétend-il, essayait, aidé de son chien, de
prendre les lapins. S'armant aussitôt d'un fusil, Benard en déchargea
un coup sur cet individu, qui a été gravement blessé à la tête et
au côté. La victime nie absolument que sa présence dans l'herbage fut
motivée par l'intention de s'emparer des lapins. Benard a été
arrêté.
Août
1888 -
Voies de fait. -
Le
sieur Pierre Anfry, fermier à Vieux-Pont, est inculpé de voies de fait
sur une femme Dauphin. On parle de vengeance
à cause d’un témoignage d’audience.
Septembre
1889. -
La sorcière de Vieux-Pont.
-
Les époux Boulaye sont âgés d'une soixantaine d'années. Ils
habitent, avec leur fils, à Vieux-Pont. La femme souffre de douleurs
rhumatismales, le fils est paralysé. Une
femme Dauphin, 41 ans, originaire de Magny-la-Campagne,
vint, un soir, trouver les époux Boulaye et leur raconta que leur
mal venait d'un sort qu'on leur avait jeté, et qu'ils périraient tous
les trois dans d'atroces douleurs. Les
trois Boulaye, à cette révélation, se mirent à pleurer. La femme
Dauphin en profita pour ajouter : « Je connais un tireur de sorts qui
pourra - « barrer » - le mal, mais, pour cela, il lui faut une pièce
de toile et du drap ».
Les
Boulaye donnèrent la toile, le drap et bien d'autres objets encore, qui
étaient soi-disant envoyés à Paris, à la grande direction des
sorciers.
Une
plainte ayant été adressée au parquet, les gendarmes sont venus faire
une enquêté. Ils n'ont pu rien obtenir des époux Boulaye qui ont
maudit les gendarmes de venir arrêter une sorcière en train de les
guérir. Quant
à la femme Dauphin, quand les gendarmes ont voulu l'emmener à la
prison de Lisieux, elle s'est mise à crier et à se jeter aux pieds
d'une statue de la Vierge, exposée dans sa maison, en criant : « Bonne
sainte, sauvez-mé des méchants ! »
Plusieurs
personnes de la commune ont, comme les époux Boulaye, eu recours aux
maléfices de la sorcière, mais ils ne veulent rien dire, car il leur a
été défendu de parler « sous peine des plus grandes
calamités ». ( Bonhomme Normand)
Septembre
1890 -
Une sorcière. -
Une femme Dauphin, demeurant à Vieux-Pont, arrondissement de
Lisieux, se faisant passer pour sorcière, s'était fait remettre par un
vieillard,
le père Boullée, une certaine quantité d'étoffes nécessaires,
disait-elle, pour conjurer les maléfices qui pesaient sur lui et sur
son fils.
Elle
fut condamnée pour escroquerie. Pendant sa détention, les époux
Boullée furent volés. A peine sortie de prison, la femme Dauphin
offrit à sa naïve dupe de lui faire retrouver les objets volés ;
mais, pour cela, il fallait lui remettre un échantillon de chaque
chose. Le père Boullée, toujours crédule, lui envoya par son fils
deux draps, une chemise de femme, deux chemises d'homme, une taie
d'oreiller, deux serviettes, un bonnet de nuit et un mouchoir, le tout
d'une valeur de 30 fr.
Au
bout de quelques semaines, le sieur Boullée finit par s'apercevoir
qu'il avait été dupe une fois de plus, et, ne voyant rien venir, il se
décida à porter plainte, ainsi que le fils Boullée qui a
déclaré avoir porté à la femme Dauphin 50 litres d'eau-de-vie d'une
valeur de 200 fr. qu'elle disait acheter pour une autre personne et dont
l'argent n'a jamais été versé.
Mai
1892 -
Vols de bestiaux. -
Des malfaiteurs
se sont introduits dans l'herbage du sieur Louis Guérard, cultivateur
à Saint-Pierre-du-Jonquet, et ont volé à son préjudice :
une génisse de 2 mois 1|2, une autre génisse de 2 mois et un petit
taureau.
—
Une vache appartenant au sieur François Postel a été volée dans un
herbage de Heurtevent.
—
Un veau, estimé 130 fr., a disparu d'un herbage appartenant au sieur
Pichard, propriétaire à Vieux-Pont. Cette disparition est attribuée
à un vol. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1892 -
Attentat à la pudeur et viol. -
Alexandre
Doucet, 48 ans, cafetier à Vieux-Pont, était connu pour son
immoralité. Personne n'osait porter plainte. Enfin, on s'y décida.
L'accusation n'a relevé que sept attentats à la pudeur commis sur les
jeunes Lemière, Sabine, Chrétien, Jouanne, Goupil, Raoul et Georges
Testu, tous garçonnets âgés de 9 à 11 ans. Il a été
condamné à 5 ans de réclusion.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1893 -
Un enfant martyr. -
Procès-verbal
a été dressé contre Cyrille Danville,41 ans, journalier à Vieux-Pont,
et sa concubine Maria Dorey, 27 ans, pour mauvais traitements au
jeune Jules, 10 ans, fils de Danville. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1893 -
Enfant martyr. -
Depuis 18 mois, le sieur François Banville, 45 ans,
journalier à Vieux-Pont, vivait avec une nommée Louise, 38 ans.
Banville a un enfant de 10 ans, qu'il élevait convenablement avant sa
liaison avec la fille Louise. Mais, à partir de ce moment, le pauvre
enfant devint un véritable martyr. Danville et sa concubine
l'attachaient avec une chaîne munie d'un cadenas à un
pommier et le frappaient à coups redoublés. Un certificat
médical constate que le jeune Danville était, depuis longtemps,
maltraité, et qu'il porte sur le bras et les épaules de larges
ecchymoses, résultant des coups qu'il a reçus. Le tribunal de Lisieux
a condamné Danville à 6 mois de prison
; la fille Louise, à 4 mois.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1894 -
Trop de Zèle. -
La régie fait un peu
trop parler d'elle en ce moment.
A
Honfleur, accompagnée d'un commissaire, elle a fait une descente
inopinée chez un propriétaire de la rue Bourdet, dénoncé, par une
lettre anonyme, comme faisant la fraude. On ne trouve rien. Les
perquisitionneurs se retirent vexés et en n'étant rien moins que polis
pour le malheureux dont ils venaient de mettre la maison sens dessus dessous.
Autre
déboire : M. Lair, limonadier à Saint-Pierre-sur-Dives, a un locataire
à Vieux-Pont. Il lui avait fait acheter, par un huissier, deux
fûts d'eau-de-vie, en déduction de ce qui lui était dû. Un midi,
deux employés de la régie, viennent prier M. Lair d'aller avec eux
faire une petite-promenade du côté de sa maison de Vieux-Pont.
On
y trouve les deux fûts et la régie fait un procès parce que M. Lair
n'a pas pu présenter le laissez passer dont il n’avait pas besoin,
puisqu'il ne s'était encore livré. Avec ce système, on ne pourrait
plus acheter d'eau-de-vie livrable dans trois mois sans se mettre en
règle aussitôt l'achat. Tel n'a pas été heureusement l'opinion du
tribunal de Lisieux. Il a trouvé que la régie poussait à un
trop haut degré l'amour des procès et il a purement et simplement
acquitté le limonadier.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1894 - Voleurs de
bestiaux. -
Une vache
de 350 fr. a été volée dans un herbage de Vieux-Pont, sur la
route de Bayeux à Caen, à la veuve Etienne.
—
Deux vaches qui avaient été volées à la dame Gosselin, demeurant à
Ellon, mais que les voleurs n'ont pas pu emmener, ont été retrouvées
dans un champ. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1895 - Neige et
froid. -
L'hiver que nous traversons
menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il
est de nouveau tombé de la neige dimanche
la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont
impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela
concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en
leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de
points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet
affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne
est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours
retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que
mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette
situation est d'ailleurs
générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1895 - Incendie. -
Samedi soir, un
incendie a détruit la fromagerie du sieur Pichard, à
Vieux-Pont-en-Auge. Les pertes s'élèvent à 60 000 fr. Assuré.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1896 -
L’art de corriger les femmes.
- Arthur Deslandes, 39 ans, gardien d'herbages à
Vieux-Pont, canton de Saint-Pierre-sur-Dives, à flanqué un coup de fusil
à sa femme pour la mettre au pas. Heureusement elle n'a pas été
touchée.
—
Léon Deschamps, marchand de poisson, à jeté à l'eau la
nommée Moutier, femme Vaugeois, demeurant à St-Jean-de-Livet, qui
l'embêtait. Elle en a été quitte pour un bain froid et un gros rhume.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Vols qualifiés. - Jacques Riquier est prévenu de quatorze
vols commis avec effraction à Mittois, à Vieux-Pont et à
Saint-Georges-en-Auge.
Le
prévenu, qui peut à peine se soutenir et répondre, avoue de la tête
tous les vols qui lui sont reprochés, sauf un. Il a été condamné à
3 ans de prison. Déf. : Me Capronnier.
—
Une nuit de février, la maison que M. Toutain, avocat, possède à
Hérouviile-St-Clair fut dévalisée. Les voleurs, ayant vendu les
objets volés à Caen, ne tardèrent pas à être découverts. Ce sont :
Maria Martin, 19 ans, fille soumise ; Eugène Lesellier, 20 ans ; Paul
Vassal, 17 ans, et Clément Poirier, 20 ans, demeurant tous à Caen.
La
fille Martin a été condamnée à 3 ans de prison ; ses complices, à 2
ans de prison chacun.
Le
jury a écarté les circonstances aggravantes de « maison
habitée » parce que le propriétaire n'y couchait pas régulièrement.
C'est spécieux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 - Tentative d'assassinat. -
Dimanche la nuit, deux malfaiteurs restés inconnus se sont introduits
dans le cabinet de Mme Veuve Renaux, âgée de 74 ans, où elle
était couchée. Ils la sommèrent de leur donner 250 francs
; elle leur déclara qu'elle ne possédait qu'une vingtaine de francs
qui se trouvaient dans une armoire ; ils s'en emparèrent ainsi que
d'une montre en or et fouillèrent tous les autres meubles.
Leurs
recherches étant restées sans résultat, ils retournèrent auprès de
la veuve Renaux et après lui avoir lié les mains et les pieds ils la
jetèrent à bas de son lit puis la recouvrirent
de la literie et dansèrent sur le tout pour étouffer leur victime. Ils
se sont ensuite mis à table et ont mangé et bu, puis un des
malfaiteurs, pour voir si Mme Renaux était morte, l'a piquée
avec une forte pointe sur différentes parties du corps. Elle a fait
preuve d'un grand sang-froid en ne poussant aucun cri. Ce n'est
que vers minuit qu'un des voisins, en venant remiser une voiture,
découvrit le crime. Sans se secours, Mme Renaux aurait certainement
succombé. Une enquête est ouverte.
Août
1900 -
Attaque nocturne.
- Deux
individus se sont introduits le soir chez la veuve Renaux, 76 ans,
fermière à Vieux-Pont. Il l'ont jetée à bas de son lit, bâillonnée
avec un torchon et lui ont lié les pieds et les mains, après l'avoir
frappée violemment parce qu'elle ne leur donnait que 21 fr. 60, tout ce
qu'elle possédait.
Heureusement
que, vers minuit, un voisin auquel la pauvre vieille avait prêté sa
voiture pour aller à Saint-Pierre-sur-Dives la tira de cette triste
position. Les coupables ne sont pas découverts.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 -
Mort imprévue. - Le
sieur Jouanne, 52 ans, cantonnier à Vieux-Pont-en-Auge, a été trouvé
mort dans un bois, la mort qui remontait à quelques heures paraît
être due à une congestion. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 -
L’ami des femmes. -
C'est
M. Tillaye, qui vient de faire voter par le Sénat qu'à l'avenir les
femmes, munies des sacrements nécessaires, pourront se faire inscrire
comme avocats et plaider.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Deux écrasés. -
Le sieur Ernest Delivet, âgé de 29 ans, gardien d'herbages à
Vieux-Pont, près de Saint-Pierre-sur-Dives, conduisait un banneau
chargé de carottes lorsque, par suite d'un choc violent, il fut
projeté à terre. Une roue lui broya la poitrine. La mort a été
instantanée.
—
Le sieur Dringot, boucher à Englesqueville, allait au marché de
Bayeux, monté sur sa voiture chargée de viande, lorsque son cheval
partit au galop. Le sieur Dringot, perdant l'équilibre, tomba et les
roues lui passèrent sur le corps.
Le
malheureux est mort après vingt-quatre heures de terribles souffrances,
il était âgé de 36 ans et laisse une femme et trois enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Voleurs de vaches.
- Le sieur
Langevin, aubergiste à Caen, avait reçu une vache pour le sieur
Gustave Lequest, boucher. Un rôdeur, Désire Madeleine, 30 ans,
demeurant à Missy, qui se trouvait là par hasard, se présenta une
heure après en disant qu'il venait chercher la vache du sieur Lequest.
Sans défiance, l'aubergiste la livra, et quand le propriétaire vint la
réclamer, il fut étonné d'apprendre qu'on était venu chercher la
bête en son nom.
Heureusement
que l'on put rattraper le voleur, qui avait pris la route de
Bretteville. Il a été condamné à trois mois de prison.
—
Étant domestique chez le sieur Pichard, cultivateur à Vieux-Pont,
près Saint-Pierre-sur-Dives, Édouard Bazin, 28 ans, quittait
brusquement sa place avec une servante de
la ferme qu'il promit d'épouser, bien qu'il fût marié et père de
plusieurs enfants.
N'ayant
pas d'argent, Bazin vola une vache à son maître et, avec le prix, il
mit sa maîtresse dans ses meubles, à Lisieux. Quand il fut à sec,
Bazin fut voler une seconde, vache au sieur Pichard, mais il fut
arrêté au moment I où il venait de la vendre sur le marché aux
bestiaux de Caen. Il a été condamné à trois ans de prison.
—
A la foire de Condé-sur-Noireau, Eugène Roullée, courtier en chevaux,
avait vendu un cheval de 3 ans pour le prix dérisoire de 150 fr. à un
marchand de chevaux des environs de Vire. La bête valait le double.
L'acheteur, mis en éveil par ce bon marché et par les allures louches
de son vendeur, prévint les gendarmes qui arrêtèrent Roullée.
Celui-ci
dit que le cheval lui appartient, reste à le prouver.
—
La nuit, on a dérobé une vache de 400 francs appartenant au sieur
Célestin Mancel, propriétaire à Secqueville-en-Bessin, canton de
Creully.
—
Une vache appartenant au sieur Alphonse Marie, cultivateur à Bellou,
canton de Livarot, a été volée la nuit. On croit que cette vache a
été vendue au marché de Gacé. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1914 - Les monuments historiques
du Calvados. - Voici, d'après le officiel, la liste des
immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation
de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados
:
Saint-Pierre-sur-Dives
: Église, Salle capitulaire, Halles ; Saint-Sever : Église ;
Saint-Vigor-le-Grand : Poterie de l'ancien prieuré ;
Secqueville-en-Bessin : Église ; Soulangy : Église ;
Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy ; Tessel-Bretteville :
Portail méridional de l'église ; Thaon : Église ; Thiéville :
Clocher et façade occidentale de l'église ; Tordouet : Clocher
de l'église ; Touques : Église Saint-Pierre ; Tour : Église ; Ussy :
Église ; Verson : Église ; Ver-sur-mer : Tour de l'église ; Vieux-Pont-en-Auge
: Église ; Villiers-le-sec : Clocher et le chœur de l'église
; Vire : Église Notre-Dame, Porte de l'horloge, Ruines du donjon.
Mai
1919 -
Vol. - En
l'absence de M. Paul Marquet, Journalier à Vieux-Pont-en-Auge, des
malfaiteurs se sont introduits chez lui le 19 mai et ont dérobé une
somme de 208 fr. et un complet estimé 500 francs. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1922 -
Pauvre gosse. -
Le jeune
Marcel Hue, 6 ans, est, depuis sa naissance, le souffre douleurs de son
père, Adolphe Hue, 26 ans, gardien d'herbages, à Vieux-Pont, canton de
St-Pierre-sur-Dives. Il y a quelques jours, le père indigne prétextant
que l'enfant ne lui obéissait pas assez vite, alors qu'il lui
commandait d'aller chercher du cidre à la cave, prit un bâton et en
frappa le malheureux enfant de plusieurs coups violents dont un sur la
tête, qui lui fractura le crâne.
L'enfant
alla se coucher. Il fût malade dans la nuit, et salit ses draps. Le
père survint alors et lui ordonna d'aller se laver. Le gosse, épuisé
ne pouvait pas. Hue le prit et se mit en devoir de le laver lui-même,
dans la cour, avec de l'eau froide, sous une température glaciale.
L'enfant
est mort pendant cette cruelle opération. Le père se rendit alors à
St-Julien-le-Faucon où il espérait trouver, près d'un docteur, un
certificat de décès. Le médecin, entendant le récit de Hue, eut
quelques soupçons. Il fit prévenir le parquet de Lisieux qui se rendit
sur les lieux. L'autopsie du crâne de la petite victime a démontré
que l'enfant avait succombé à une hémorragie cérébrale consécutive
à un coup violent. Hue a été arrêté. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1922 -
Cour d’Assises. - Le martyre d’un
enfant. - Albert
Hue, 26 ans, gardien d'herbages à Vieux-Pont, canton de
St-Pierre-sur-Dives, accusé du meurtre de son enfant, comparait devant
le jury.
On
se rappelle qu'un soir, Hue avait ordonné à son petit Marcel, âgé de
6 ans, d'aller chercher du cidre à la cave. Comme l'enfant n'obéissait
pas aussitôt, ce père indigne saisit
un bâton et en frappa si brutalement l'enfant qu'il mourut deux jours
après.
L'autopsie
révéla que la mort était due aux coups reçus. Ce petit martyr
subissait depuis longtemps déjà les mauvais traitements de son père
qui l'obligeait à rester de longues heures à genoux, les mains liées
derrière le dos, et l'assujettissait à des travaux bien au-dessus de
ses forces. Hue ne nie pas les faits. Il se contenta de dire qu'il
était obligé de corriger son fils dont le caractère était
indiscipliné. Il est présenté comme sobre et travailleur, mais peu
intelligent.
La
Cour le condamne à 12 ans de travaux forcés avec déchéance de la
puissance paternelle et interdiction de porter la Croix de guerre.
— Défenseur : Me
Dyvrande. (
Le Bonhomme Normand )
Janvier
1925 -
Assises du Calvados. -
Vols
qualifiés. -
Gabrielle-Hélène-Augustine
Vautier, âgée de 20 ans, née à Isigny, domestique, sans domicile
fixe, et Marcel-Ernest-René Lefrançois, 23 ans, ouvrier couvreur, sans
domicile fixe, comparaissent dans cette affaire sous l'accusation de
vols qualifiés.
Le
7 juin dernier, la fille Vautier profitait de l'absence de ses anciens
patrons, les époux Catherine, cultivateur à Vieux-Pont, commune de
Vaux-sur-Seulles, pour s'introduire à l'aide d'escalade et leur voler
uns somme de seize cents francs placée dans une cachette qu'elle
connaissait. Elle remit cette somme à son ami, qui la gaspilla en sa
compagnie.
Tous
deux ont reconnu les faits, Lefrançois est condamné à cinq ans de
prison, et la fille Vautier, à deux ans de la même peine.
Défenseurs.
Me Langlois et
Tesnières.
Une
demande de mise en liberté conditionnelle a dû être signée en faveur
de la fille Vautier par les membres du jury. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1925 -
La
grave
affaire
de fraude
du Vieux-Pont.
- Vendredi
est venue
devant
le Tribunal
correctionnel
de Lisieux,
l'importante
affaire
de fraude
d'alcool
de Vieux-Pont-en-Auge,
dont
nous
avons
déjà
parlé
et que
nous
rappelons
ci-après.
A
la suite
d'une
dénonciation,
semble-t-il,
de nombreuses
surveillances
étaient
exercées
en janvier
1924
par les
agents
de la
régie,
dans
la région
de Vieux-Pont,
lesquels
furent
amenés
à porter
de sérieux
soupçons
de fraude
sur Marcel
Feuger,
âge
de 27
ans,
propriétaire
audit
lieu.
C'est
dans
ces conditions
que le
28 janvier
1924,
le contrôleur
Cheneau,
accompagné
de plusieurs
vérificateurs
de son
service
et assisté
de M.
le Juge
de Paix
de Saint-Pierre-sur-Dives,
procéda
régulièrement
à une
visite
domiciliaire
dans
la propriété
Feuger. Les
agents
y constatèrent
que cette
propriété
était
aménagée
en une
véritable
usine
de distillation
clandestine
comprenant
un agencement
industriel
des plus
modernes
et permanent.
L'alambic,
système
Bénard,
obtenu
lui aussi,
à l'aide
de moyens
frauduleux
c'est-à-dire
sans
avoir
été
déclaré
à la
régie,
était
placé
sur foyer
permanent
spécialement
construit
en briques.
A
marche
continue,
il pouvait
produire
100 litres
d'alcool
pur par
24 heures.
Lorsque
les agent
se présentèrent,
l'appareil
était
encore
sous
l'effet
de la
chaleur.
Dans
une pièce
voisine
de celle
où il
était
installé
se trouvaient
deux
tonnes
d'une
contenance
respective
de 15
hectolitres
exhalant
l'odeur d'eau-de-vie
fraîche.
Une quantité
supérieure
à 600
litres
d'eau-de-vie
existait
dans
une cave
qui était
reliée
à
la distillerie
elle-même
par une
canalisation
souterraine
mesurant
une longueur
de 240
mètres
environ.
Dans
un bâtiment,
non loin
de la
route, les
visiteurs
reconnurent
la présence
de 13
tonnes,
contenant
ensemble
463 hectolitres
de cidre.
Les résidus
de distillation
étaient
évacués
à la
rivière
par un
tuyautage
souterrain
spécial,
d'une
longueur
d'une
trentaine
de mètres.
Le
montant
des droits
fraudés
se serait
élevé
à une
cinquantaine
de mille
francs,
pour
une période
de trois
mois
et pour
45 hectolitres.
Mais,
à n'en
pas douter,
la distillerie
clandestine
fonctionnait
depuis
une époque
bien
plus
éloignée
et nul
doute
que Feuger,
en tirait
de gros
bénéfices.
Le tort
considérable
fait
envers
l'État
rejaillissait
aussi
sur le
commerce
honnête.
Étaient
également
impliqués
dans
cette
affaire
Charles
Langeard,
55 ans,
gardien
d'herbages
pour
le compte
de Feuger,
Auguste
Lecaudey,
41 ans,
ouvrier
de culture,
demeurant
tous
deux
à Vieux-Pont-en-Auge.
Interrogés
alors,
ces deux
derniers
soutenaient
être
étrangers
à la
distillation
clandestine.
Quant
à Feuger,
il prenait
la pleine
et entière
responsabilité
de tous
les frais
de fraude
et déclarait
avoir
installé
l'organisation
intérieure
de sa
ferme
et être
coupable.
Comme
tout
fraudeur
qui se
respecte,
il se
refusait
à faire
connaître
au Tribunal
la provenance
du cidre
qu'il
distillait,
les destinataires
de l'alcool
sortant
de sa
ferme,
comme
non plus
l'individu
qui lui
avait
procuré
l'alambic.
Le
jugement
de cette
importante
affaire
vint
devant
le Tribunal
correctionnel
de Lisieux
le 29
février
1924.
La
Régie
réclamait
contre
les fraudeurs
des condamnations
fiscales
exemplaires
dont
le montant
aurait
atteint
un chiffre
supérieur
à 400.000
francs.
Le ministère
public,
de son
côté,
requérait
de plus
contre
Feuger
une peine
corporelle.
Me
Jacques
Roucher,
avoué,
soutenait
les intérêts
de la
régie.
Me de
Resbecq,
avocat, présentait
la défense
des trois
contrevenants.
Le prononcé
du jugement
fut renvoyé
au
14 mars.
Dans
l'audience
du Tribunal
correctionnel
de Lisieux
du 14
mars,
Feuger
fut condamné
à trois
mois
de prison,
à six
amendes
s'élevant
ensemble
à 21.500
francs,
pour
transports
frauduleux
de cidre,
détention
d'un
alambic
sans
déclaration,
exploitation
d'une
distillerie
clandestine
et fabrication
d'alcool
et eau-de-vie
sans
déclaration
ni licence,
fraude
à la
taxe
de luxe
sur les
spiritueux,
enlèvement
et transports
frauduleux,
en vue
de la
vente
d'alcool
fabriqué clandestinement.
En outre,
il était
condamné
au remboursement
des droits
fraudés
s'élevant
à 45.000
francs,
à la
confiscation
de l'alambic,
des tonneaux,
boisson,
matériel
de la
distillerie estimés
14.000
francs
et aux
pénalités
accessoires,
quintuple
droit,
etc…
De
plus,
Feuger
ainsi
que Langeant
furent
condamnés
solidairement
à une
amende
de 1.000
francs
pour
fraude
au droit
de la
consommation.
Langeard,
seul,
à une
amende
de 200
francs
pour
fraude
au droit
de la
circulation.
Lecaudey,
seul,
à deux
amendes
de 200
francs
et 500
francs
pour
fraude
au droit
de circulation.
A
cette
époque,
un voiturier
de Boissey,
M. L.-A.
Prével,
52 ans,
connu
sous
le nom
de «
Napoléon »
disparut,
et l'opinion
générale
était
d'avis
qu'il
avait
été
assassiné.
Du
reste,
magistrats
et policiers
eurent
la même
conviction.
Pour
eux,
« Napoléon »
avait
été
tué
et on
avait
fait
disparaître
son cadavre.
Aussi
des recherches
actives
furent-elles
entreprises.
C'est
que,
quelques
mois
auparavant,
Louis
Prével,
dit «
Napoléon »,
était
arrêté
alors
qu'il
transportait plusieurs
litres
d'eau-de-vie
de cidre
renfermés
dans
des vessies.
L'enquête
ouverte
amena
la découverte
d'un
véritable
entrepôt
clandestin.
Prével
fut poursuivi
et condamné
à 2.000
fr. d'amende
plus
les doubles
droits.
Un peu
après,
il entra
au service
de M.
Lantier,
propriétaire
à Castillon-en-Auge,
c'est-à-dire
fin 1923.
Prével,
condamné
pour
fraude
à différentes
reprises,
n'a pas
reparu. On
se demande
à la
suite
de quelles
circonstances
cette
disparition
a été
constatée
et pourquoi
la justice
s'est
inquiétée
de retrouver
le fraudeur,
Feuger,
poursuivi
et
condamné
ainsi
que nous
le disons
plus
haut,
à payer
plus
de 150.000
francs,
fut incarcèré
pour
purger
la contraint
par corps.
Comme
il ne
pouvait
payer,
la Régie
s'adressa
à son
beau-père,
M. Lantier,
lequel
refusa
net. Ici
l'affaire
se complique.
Plusieurs
commerçants
caennais
avaient
porté
plainte
contre
un agent
de la
régie
qu'ils
accusaient
de tentative
d'extorsion
de fonds.
C'est
que l'administration
des contributions
directes
avait
cru trouver,
dans
un relevé
de compte
de M.
Lantier
à la
succursale
d'une
banque
caennaise,
à Saint-Pierre-sur-Dives,
la preuve
de fourniture
d'alcool
faite
à des
commerçants
et avait
demandé
à titre
de transaction
le versement
des sommes
dues
par M.
Feuger.
Les commerçants
refusèrent,
disant
n'avoir
eu aucune
relation
commerciale
avec
M. Lantier.
La Régie
confia
alors
l'affaire
au Parquet,
et à
la suite
de cette
affaire,
39 personnes,
dont
les noms
suivent,
ayant
reçu
de l'eau-de-vie
sans
s'être
inquiété
du paiement
des droits,
furent
appelées
devant
le Tribunal
Correctionnel
de Lisieux,
le vendredi
10 octobre
1924.
Les
sus-nommés
étaient
poursuivis
à la
requête
de l'administration
des contributions
indirectes
pour
transports
d'eau-de-vie
de cru
sans
expédition
en vue
de la
vente
ou défaut
de justification
de paiement
des droits
sur des
eaux-de-vie
en leur
possession,
introduction frauduleuse
d'alcool
dans
leur
débit
et défaut
de paiement
de la
taxe
de luxe.
Les droits
et amendes
pouvaient
atteindre
plusieurs
millions.
Le
Tribunal
Correctionnel
de Lisieux
s'étant
déclaré
compétent
pour
en juger
sur le
fond,
les inculpés
avaient
porté
appel
de cette
décision.
Déboutés
par la
Cour
d'Appel
de Caen.,
ils avaient
invoqué
l'autorité
de la
Cour
de Cassation.
Celle-ci
ayant
confirmé
l'arrêt.
l'affaire
est revenue
vendredi
devant
le Tribunal
Correctionnel
de Lisieux.
Me
Dubourg,
avocat
à la
Cour
d'Appel
de Caen,
a, au
nom des
prévenus,
demandé
au Tribunal
de s'ajourner
à cause
de l'assignation
faite
contre
la Régie
devant
le Tribunal
Civil
de Caen,
par plusieurs
des intéressés,
en contestation
de procès-verbal
et subsidiairement
en dommages-intéréts.
Le Tribunal
a renvoyé
l'incident
au fond,
et les
prévenus, sauf
cinq,
ont interjeté
appel
contre
le jugement
qui venait
d'être
prononcé.
Avril
1929 -
Fraude de lait. - M.
Charles Sevestre, propriétaire à Vieux-Pont, se rendant dans un de ses
herbages, au moment de la traite des vaches, entendit sa gardienne,
se trouvant dans une étable dire : « Il n'y a pas beaucoup
de lait, mais ce n'est pas gênant ». Ces paroles attirèrent l'attention
de M. Sevestre sur les agissements de cette
femme. Il la vit se diriger avec un seau vers le puits. Peu après, M.
Sevestre, qui était dissimulé derrière un bâtiment, pressentant une
fraude de la part de sa gardienne, préleva environ un litre de lait
qu'il fit analyser à la pharmacie Cosley, à Saint-Pierre-sur-Dives.
Le
résultat de l'analyse fut concluant, puisque le lait était baptisé
dans la proportion de 25 %. Les gendarmes,
prévenus par M. Sevestre, procédèrent à une enquête qui se termina
par les aveux de la gardienne, une femme Paul Hallay, née
Clémence Lefèvre, 48 ans. Cette dernière était depuis deux ans au
service de M. Sevestre. Elle répondra
de sa faute devant le tribunal correctionnel de Lisieux.
Mars
1932 -
Maison mise à sac. -
Mme veuve Blanc, 72 ans,
propriétaire au Havre, possède à Vieux-Pont, canton de
St-Pierre-sur-Dives, un pied-à-terre ou elle ne vient que deux ou trois
fois l'an. Dernièrement, en y arrivant, elle a constaté que, depuis 7
mois, un malfaiteur avait pénétré chez elle, et avait pris pour 1 500
fr. de draps, de linge et d'objets divers. (Bonhomme Normand)
Février
1936 -
Le froid et le verglas. -
Les
Virois ont été désagréablement surpris de voir leurs rues
transformées en glaciers. La circulation sur les routes était
impraticable. De nombreux accidents se sont produits. On signale
notamment ceux survenus à Mme Mansson qui, allant prendre son service
au magasin des Deux Nègres, à Vire,
a glissé et est tombée si malencontreusement qu'elle s'est fracturée
un bras ; à Mlle Huet, employée chez M. Prével, charcutier à Vire,
qui en tombant s'est blessée
à la tête ; à M. René Brionne, cultivateur à Roullours, qui,
au moment où il allait commencer sa tournée de livraison de lait à
Vire, est tombé, se blessant assez grièvement à la tête.
A
Bayeux, des membres cassés et une morte de froid. Le
verglas a rendu la circulation difficile sur toutes les routes
environnantes, ainsi que dans les rues de la ville et provoqua
de nombreux accidents.
Dans
la côte du Vieux-Pont, une trentaine d'autos venant sur Bayeux
à l'occasion du marché, restèrent en panne. Mme Brokken, de Bayeux,
qui se rendait à Caen, ne pouvant continuer sa route arrêta sa voiture
et voulut descendre pour la caler, mais avant qu'elle n'eut réussi à
placer la cale l'auto partait en glissant et allait tomber dans le
jardin de M. Leclerc, maraîcher, qui se trouve en contrebas de la
route.
En
ville, on enregistra plusieurs accidents pénibles. Mme Cartal,
domiciliée rue de la Juridiction, se fractura un bras en tombant dans
sa cour.
M.
Richard, glissant dans la rue, tomba sur le bord du trottoir et se fit
une coupure profonde au-dessus de l'arcade sourcilière.
Mme
Potier, demeurant Bellefontaine, s'est brisée la rotule dans sa chute
sur la voie publique, elle a dû être transportée à la clinique de la
rue d'Aprigny, où elle a été opérée par le docteur Jeanne.
Enfin,
dernier fait plus triste encore, vers 13 heures, Mme Delhaye,
domiciliée rue du Petit-Rouen, trouvait sa voisine, Mme Victoire
Guillot, 85 ans, tombée devant la porte de son cellier, elle était
morte d'une congestion causée par le froid. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Un
cultivateur se suicide d’un coup de fusil. –
Mme
Chariot, cultivatrice, avait quitté son domicile vers 13 h. 15, se
rendant à une vente dans la localité, laissant à la maison son mari,
M. Jules Chariot, âgé de 61 ans.
Vers
18 heures, à son retour elle trouvait son mari, étendu sur le lit,
mort, son fusil de chasse entre les jambes. Il s'était tiré un coup de
feu dans l'estomac, utilisant une baguette de bois pour actionner
la gâchette. La charge, faisant balle, avait entraîné la mort
immédiate.
M.
le docteur Lionval, de St-Pierre-sur-Dives, n'a pu que constater le
décès. L'enquête ouverte par la gendarmerie n'a rien révélé de
suspect : ce suicide serait dû à des chagrins intimes. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Pour
faire la fête l'ouvrier vol son patron.
- La
gendarmerie a arrêté, rue de Lisieux, à St-Pierre-sur-Dives, Auguste Gondouin, 39 ans, journalier, demeurant
à Sainte-Marguerite-de-Viette.
Gondouin
avait profité d’une absence
de son patron, M. Léon Lesaulnier, cultivateur à Vieux-Pont, pour dérober à ce dernier, avec
lequel il travaillait, une. somme de 1 000 francs placée dans un portefeuille
se trouvant dans l'une des poches de la veste que le fermier
avait quittée pour se mettre à l'aise pendant sa besogne.
Lors
de son arrestation. Gondouin ne possédait plus que 0 fr. 15. Il avait dépensé la quasi totalité de l'argent volé dans une
maison
hospitalière de Caen.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Une chasse au chauffard.
- M.
Louis Férey, 35 ans, chauffeur de taxi, demeurant 6, rue Bienvenue, à
Bayeux. revenait de Caen avec sa voiture et rentrait à son
domicile.
Après
avoir dépassé la côte de Vieux-Pont, vers 0 h. 15, M. Férey vit
venir vers lui une camionnette qui roulait de droite à gauche. Par
prudence, il se rangea sur la droite et stoppa,
ce qui n’empêcha pas la camionnette d'accrocher l'arrière du taxi et
de continuer sa route.
Aussitôt,
M. Férey changea de direction, se mit à la poursuite de la camionnette
et avec l'aide d'un gendarme de Bretteville-l'Orgueilleuse, il réussit
à la rejoindre. Mais le conducteur voyant qu'il n'y avait que des
dégâts matériels, repartit aussitôt, ne laissant ni son nom ni son
assistance. En conséquence, M. Férey a porté plainte. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Une ruade mortelle. - Eugène
Robine, 39 ans, ouvrier agricole, au service de M.
Fleuriot, cultivateur à Vieux-Pont qui avait été blessé par une
ruade de cheval, est décédé des suites de cet accident.
(source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - L’alcool
qui tue. -
Un
ouvrier agricole de Vieux-Pont, Eugène Brasseur, 53 ans, a été
trouvé pendu dans la cave de sa maison d'habitation.
Mme
Brasseur, femme du défunt, a déclaré aux gendarmes de la brigade de
St-Julien-le-Faucon, que son mari avait des habitudes d'intempérance.
Le
docteur Fernagut, de Saint-Pierre-sur-Dives, a constaté le décès.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un soldat se blesse en tombant de bicyclette
- En
rentrant d'une tournée de visites, M. le Dr Fernagut, de
Saint-Pierre-sur-Dives, a découvert à Vieux-Pont, un soldat du 8e
R. I, tombé de bicyclette et blessé à la tête.
Le
soldat fut transporté chez M. Lemarié, cultivateur, où il fut
soigné. Le blessé, nommé Émile Wattement, était venu passer une
permission chez son ancien patron, M. Lequéan, cultivateur à
St-Martin-de-Fresnay. Avant de reprendre le train à
Saint-Pierres-sur-Dives, il était venu voir sa mère à Vieux-Pont et
l'avait quittée, se rendant à bicyclette
à la gare.
Dans
la côte il voulut freiner, mais sa machine dérapa et il fut projeté
sur la chaussée. Il porte une blessure assez profonde à l'arcade
sourcilière droite et a été transporté à l'hôpital de Caen.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Un chauffard. - Un maçon
de Bayeux, M. Désiré Pitrel, âgé de 31 ans, employé sur le chantier
du camp d'aviation de Carpiquet, rentrait chez lui à bicyclette, vers 2
h. 30, lorsqu'il fut heurté, accroché et renversé par une auto dont
le conducteur continua sa route.
Relevé
inanimé, M. Pitrel fut transporté à l'hôpital de Bayeux où il resta
longtemps dans le coma. Il porte des blessures à la tête et aux bras. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1940 - Une employé indélicate.
-
Mme
Lair Germaine,
âgée de
43 ans,
cultivatrice, demeurant
à Vieux-Pont-en-Auge, quittait
sa
salle à
manger vers
22 heures
pour monter
dans sa
chambre. Son
domestique
était également
monté se
coucher et
seule
sa bonne,
la femme
Désirée Biaise,
était restée
dans la cuisine.
Dans cette
pièce, Mme
Lair avait
laissé son
sac à main,
qui contenait
une somme
d'environ 5.700
francs. Le
lendemain
matin, son
domestique, M.
Robert Lantier,
âgé de
30 ans,
s'aperçut
de la
disparition du
sac à
main et
en prévint
sa patronne.
Celle-ci porta
plainte aussitôt
et l'on
interrogea la
femme Blaise.
Celle-ci nia
énergiquement être
l'auteur du
vol.
Dans le
courant de
la journée,
l'argent devait
être découvert
caché
dans une
lessiveuse, mais
une somme
de 100
francs avait
disparu.
Voyant cela,
Mme Lair
a maintenu
sa plainte
et l'enquête
ouverte
par la
gendarmerie se
continue.
Juin
1947 -
La mort d’un héros.
–
Nous apprenons la mort de M. Claude Letourneur, de Vieux-Pont,
tombé au champ d’honneur en Indochine. Il était le fils de M.
Letourneur, cantonnier des Ponts et Chaussées, ancien combattant 14-18.
(source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Ch’est man drait !
- Parce que Mme
Gaston Thomas traversait ses herbages, un cultivateur de Vieux-Pont, M.
Georges Rougeron, 39 ans, aurait bousculé la passante et giflé la
fillette de celle-ci, âgée de 10 ans. M. Thomas, 31 ans, ouvrier
agricole serait intervenu si vigoureusement pour venger sa famille que
le cultivateur s’est plaint à la gendarmerie. (source : Le Bonhomme
Libre)
Mai
1948 -
Le lieutenant-colonel était un peu jeune.
- M.
Maurice Olivier, 62 ans, ouvrier agricole à Vieux-Pont-en-Auge, a
avisé les gendarmes de Saint-Julien-le-Faucon que son beau-fils, 15
ans, ouvrier agricole au même lieu, avait été victime d'un escroc.
Il
se rendait en effet en vélo au bal, quand, en cours de route, vers 23
h. 30. Il fut interpellé par un individu qui lui reprocha de circuler
sans lumière. Portant le brassard « Rhin et Danube » et se
donnant pour être lieutenant-colonel, l'inconnu exigea du cycliste pour
prix de sa contravention le versement de la somme de 150 fr. M. J.....
Obtempéra non sans exiger un reçu.
Mais
le lendemain, il s'apercevait que le reçu n'était pas conforme à ceux
dont fait usage la gendarmerie. La maréchaussée n'a pas tardé à
retrouver le « lieutenant-colonel honoraire », un nommé
Émile Pinchard, 20 ans, ouvrier agricole au Mesnil-Mauger.
(Source : Le Bonhomme Libre)
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