15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VIGNATS

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Vignatais, Vignataises

Novembre 1789   -   Les limites respectives desdits départements sont les paroisses.   -   Il a été définitivement arrêter entre Messieurs les députés du département de Caen et d'Alençon que les limites respectives desdits départements sont les paroisses dont le détail suit, lesquelles feront partie du département de Caen :  Le Petit et le grand Treiuttemer (Truttemer-le-Grand) ; Bernière (Bernières-le-Patry) ; Ruilly (Rully) ; Vassi (Vassy) ; St Germain du Crissous (St Germain du Crioult) ; Condé-sur-Noireau ; St Christophe ; Ouilly ; Les Esles Bardel (Les Iles Bardel) ; Fourneaux ; Cordey (Corday) ; Vignards (Vignats) ; Fourche (Fourches) ; le Marais ; la Chapelle Chouquet (la Chapelle Souquet) ; Grandmenil (Grandmesnil) ; Garnetot ; St Geneviève ;  St Germain de Mongommery (St Germain de Montgommery) ; et la Halle Bourdière (commune de familly) de sorte qu’au delà desdites paroisses du côté du département d’Alençon, celui de Caen ne pourra réclamer aucune partie du territoire, mais il est entendu que les deux regards* (Voir dans la marge) font partie de celui de Caen. Fait et arrêté ledit jour et an. Signé le Cte Louis de Vassy et Belzais de Courmenil.

*  Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)

 

Mai 1862   -  Un accident.   -   Le 12, le sieur Jean-Louis Rigomer, ancien garde particulier, âgé de 79 ans, demeurent à Vignats, s'est noyé dans la petite rivière qui sépare la commune de Fresné-la-Mère de celle de Pertheville-Ners.

Il est tombé dans la rivière en essayant de la franchir, et n'a pu s’en retiré. Aucune habitation n'existant dans l'endroit où se trouvait alors Rigomer, aucun secours n'a pu étre porté à cette malheureuse victime d'un accident déplorable. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1873   -   Les présages.   -   Un immense vol de corbeaux a passé sur Paris, se dirigeant vers le sud-ouest. On eût dit un nuage noir en forme de triangle, fendant l'étendue avec une vitesse de locomotive.  C'est signe de grand froid pour l'hiver, quand les vols de corbeaux passent aussi tôt. Pour les personnes superstitieuses, c'est signe de malheur.

 

Septembre 1873   -   Les pluies.   -   Nous voici revenu aux pluies. Depuis trois semaines, des ondées n'ont cessé de tomber. S'il faut en croire l'Observatoire, le mois de septembre finira comme il a commencé, celui d'octobre est annoncé comme très humide. Depuis quelques jours souffle aussi sur nos côtes un vent d'une extrême violence, la mer, exceptionnellement agitée semble parfois remué, jusque dans ses profondeurs.

Ces changements de temps s'expliquent facilement d'ailleurs par l'approche de l’équinoxe, c'est-à-dire de la période où, par suite du mouvement de rotation de la terre autour du soleil, les journées auront, pendant deux ou trois jours, la même duré que les nuits. Vers le 23 septembre, les jours et les nuits ont exactement douze heures, puis les jours diminuent. Dans les premiers jours de septembre, les jours ont treize heures et demie. A la fin du mois, ils n'auront plus que onze heures trois quarts.

 

Septembre 1873   -   Les écoles.   -   Par décision du 26 août, le ministre de l'instruction publique a accordé : 1°  A Annebocq, un secours supplémentaire de 1 800 fr., applicable à la dépense d'établissement d'une maison d'école mixte. — 2° A Vignats, un secours de 300 fr., applicable à la dépense d'appropriation d'une maison d'école. — 3° A Quetteville, un secours de 1 500 fr., applicable à la dépense de construction et d'appropriation d'une maison d'école de filles et de garçons.

 

Juin 1889.   -   Les suites de l’ivresse.   -    La nommée Marie-Antoinette Lefèvre, 70 ans, journalière, demeurant à Vignats, a été trouvée noyée dans une mare.

Les constatations médico-légales, ont fait connaître que la mort était le résultat d'un suicide, attribué à l'abus des liqueurs alcooliques. ( Bonhomme Normand)

 

Janvier 1891  -  Le temps.  -  C'est partout, en Europe, qu'il a fait froid et que la neige est tombée. Le nombre de morts résultant du froid n'a jamais été aussi grand et les accidents aussi nombreux. Le plus grand froid a été constaté dans la nuit de vendredi. La terre a gelé a une profondeur de 23 centimètres. Dans la Manche, il est tombé beaucoup de neige, du coté de la Haye-du-Puits, elle a atteint une hauteur de plus d'un mètre

A Toulon, il est tombé de la neige, ce qui se voit rarement ; à Nice, à Alger, de la grêle, de l'eau et du froid. Aujourd'hui, nous sommes au dégel. 

 

Janvier 1891  -  Affaire Morin-Bocage.  -  Le tribunal civil de Falaise a rendu le 31 décembre dernier son jugement dans une affaire Morin, marchand de bestiaux à Beaudreville (Eure-et-Loir), contre Bocage, cultivateur à Vignats (Calvados), relatif à la restitution d'une somme de 230 francs que Morin prétendait avoir payée deux fois à Bocage, et représentant le prix d'une vache à lui vendue par ce dernier. Morin a été débouté de son action et condamné à tous les dépens de l'instance. C'est la meilleure réponse qui puisse être faite aux accusations portée par Morin contre Bocage et que certains journaux avaient cru devoir reproduire.  

 

Novembre 1893  -  Mort accidentelle.  -  La semaine dernière, à Vignats, le sieur Foulard, chef d'équipe, a été renversé par un train. Il a eu les deux bras broyés et une jambe coupée. Il est mort peu après.. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Explosion. -  Un grave accident s'est produit à Vignats, près de Falaise. Vers 4 heures après midi, les deux fils de M. Prudent Bissey, préparaient une mine. Imprudemment, ils tassaient la poudre en se servant du burin avec lequel ils avaient creusé la Pierre. Le burin fit jaillir une étincelle qui enflamma la poudre, déterminant une formidable explosion. Les deux frères furent jetés sur le sol, affreusement brûlés sur tout le devant du corps, au torse, au bras, aux épaules, à la figure, ils portaient de douloureuses blessures. M. Bissey, à quelques pas de ses fils, les vit jeter à terre presque inanimés par l'explosion. L'état des blessés est aussi satisfaisant que possible.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  Blessés par l’explosion d’une mine.  -  Les deux fils du sieur Prudent Bissey, à Vignats, près Falaise, se servaient, pour tasser la poudre dans une mine, du burin qui leur avait servi à creuser la pierre. Une étincelle jaillit, déterminant une formidable explosion. Les deux frères furent projetés sur le sol, affreusement brûlés sur tout le devant du corps, mais leurs jours ne sont pas en danger. (source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1898  -  Violations de sépultures.  -  Dans un accès de folie alcoolique, ce qui lui arrive souvent, Désiré Liégard, 39 ans, journalier à Vignats, canton de Morteaux-Coulibœuf, a arraché la croix placée sur la tombe de sa femme, enterrée il y a un mois. Il a brisé également, et jeté dans la rivière, la croix de la tombe de la mère adoptive de sa femme. Plusieurs personnes qui reprochaient à l'ivrogne sa conduite indigne ont été grossièrement insultées et menacées d'être jetées à l'eau. 

— Procès-verbal pour violation de sépulture a été dressé contre la veuve Marie Mahé, 45 ans. domiciliée à Trouville-sur-Mer. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899  -  Broyé par un train.  -  Un bien tragique événement sur lequel on se perd en conjectures, fait l'objet encore en ce moment de toutes les conversations dans toute la contrée.

Mercredi matin, le garde-barrière de la rue d'Ave trouvait étendu, près de la voie, le corps d'un jeune homme qui  avait la tête écrasée. Des premières constatations, faites par M. Le maire de Vignats, révélèrent, par suite de papiers trouvés dans les vêtements, le nom de M. Bisson, marchand de bois et fabricant de boîtes à fromages à Carel, près de Saint-Pierre-sur-Dives.

Dans l'après-midi de mardi, il avait été vu dans les environs s'occupant de ses affaires ; il voyageait à bicyclette, sa machine fut trouvée à une centaine de mètres de l'endroit où a été  découvert le corps. Y a-t-il accident ou assassinat ? C'est ce que l'avenir nous apprendra. Une enquête ce fait. M. Bisson n'était âgé que de 30 ans ; il était très bien considéré de tous  ceux qui le connaissaient.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Accident mortel. - Le sieur Louis Lévesque, 28 ans, domestique chez le sieur Bocage, propriétaire à Vignats, ayant manqué, dimanche soir, le train d'Argentan à Montabard, prit le train suivant, qui n'arrête pas à cette station.

À quatre kilomètres de Montabard, il sauta du train, mais tomba et roula sous les wagons. Lundi matin, on le trouva sur la voie. Il avait la jambe gauche coupée. Transporté à l'hospice de Falaise, il y a subi l'amputation de la jambe et a succombé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1901   -   Deux pendus.  -  Henri Roussel, 26 ans, domestique à Falaise, s'est pendu. Roussel avait attaché à l’aide d'une échelle un fort cordeau à une poutre, et, après se l'être passé autour du cou, s'était élancé dans le vide. On attribue ce suicide à des peines de cœur.

— Le sieur Georges Olivier, 79 ans, demeurant à Vignats, canton de Coulibœuf, s'est pendu. Ce suicide est dû à un dérangement cérébral.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Brûlée vive.   -  En rentrant de son travail, le soir, le sieur François Lechoix, 69 ans, journalier à Vignats, près Morteaux-Couliboeuf, a trouvé sa femme, 74 ans, complètement carbonisée. On suppose qu'en voulant allumer du feu dans sa cheminée, cette femme aura mis le feu à ses vêtements et que, n'étant pas très valide, elle n'aura pu l'éteindre. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1904  -   Asphyxiée.   -   A Vignats, près Morteaux-Coulibœuf, une dame Joséphine Pottier, 80 ans, à été trouvée morte, asphyxiée dans un coin de sa chambre, par sa petite-fille qui venait la soigner. Ses vêtements, qu'elle avait arrachés, étaient complètement Consumés et son corps ne portait pourtant que des brûlures insignifiantes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1912   Un terrible accident.  -  Samedi dernier, le jeune Alphonse Crié, sept ans, fils de la garde barrière du passage à niveau n° 95, à Vignats, a été broyé par un train allant du Mans à Caen.  Le malheureux enfant revenant de classe traversait la ligne après avoir attendu le passage d'un train se dirigeant sur Le Mans. Il ne vit pas à ce moment un autre train venant en sens inverse, fut tamponné, jeté sur le côté, et tué sur le coup.  

 

Octobre 1914   -   Morts glorieuses.   -   Parmi les nôtres tombés à l'ennemi ou morts des suites de leurs blessures, citons : Le soldat Chemin, de Hiéville, tué à l'ennemi ; le soldat Clovis Caligny, de Saint-Pierre-du-Bû, mort à l'hôpital de l'Institut, à Paris ; le soldat Léon Hubert, de Viessoix, mort à l'hôpital de Ribérac ; le soldat Alexandre Hamel, du 19e  territorial d'infanterie, de Saint-Germain-de-Tallevende, mort à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges ; le capitaine Delaunay, du 24e, beau-frère de M. Le Chesne, dentiste à Caen, tué au combat de Loivre ; le capitaine Le Maréchal, gendre de M. Roussy, receveur d'enregistrement à Caen ; le sergent Lemay, du 41e de ligne, gendre de M. Radenac, marchand de vins à Bayeux, blessé mortellement à Montmirail ; le lieutenant Claude Guinder, sous-préfet de Boulogne-sur-Mer, ancien sous-préfet de Pont-l'Évêque, mort au champ d'honneur ; le soldat Toutain, du 5e, de Falaise, tué à la bataille de la Marne ; le soldat Esnault, du 5e, de Villers-Canivet, tué prés de Reims ; le soldat Poisson, du 205e, de Saint-Germain-Langol, mort à la Pitié, à Paris ; le soldat Liard, du 5e, de Vignats, blessé mortellement à Charleroi ; le capitaine de Maynard et le lieutenant du Plessis-Vaidières, du 36e, morts au champ d'honneur. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1914   -   La censure.   -   Nos lecteurs ont pu remarquer, dans notre dernier numéro, l'espace de quelques lignes laissées en blanc et peut-être en trouveront-ils aussi dans le présent journal.

Sans doute, ils ont pensé que nous avions ménagé ces blancs pour les personnes qui ne savent pas lire. Il ont eu tort. Ces lignes nous ont été supprimées par la Censure.

Pendant la guerre, en effet, et dans un but hautement patriotique, il est convenu que la Presse ne doit pas être trop bavarde et qu'elle doit faire le silence absolu sur tout ce qui concerne les opérations militaires, mobilisation, déplacements de troupe, etc… (Bonhomme Normand)

 

Mars 1916  -  Mort au champ d’honneur.  -  La mairie de Vignats a reçu avis officiel du décès de Roland Guesnon, soldat au 69e bataillon de chasseurs. Sa famille était sans nouvelles de lui depuis 7  mois, mais à cette époque des camarades avaient prévenu qu’il était blessé.

 

Mars 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis trois jours, on est entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que d'eau !) Un  peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais, les arbres bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux, fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui légendaire des Tuileries va en dessécher de  jalousie.

 

Avril 1916  -  Un désespéré.  -  Un cultivateur de Vignats, canton de Falaise, M. Alcide Heurtaux, mobilisé comme garde ces jours derniers, s'est pendu dans son étable. M. Heurtaux s'était créé, par son travail, une assez belle situation. Mais, depuis son départ, tout allait mal à la ferme, que sa femme ne surveillait pas, et il n'avait pas caché son découragement à ses amis. C'est ces raisons qu'on doit attribuer son suicide.

 

Septembre 1918  -  Tamponnement et déraillement.  -  Par suite de la rupture d'un attelage trente deux wagons d'un train de marchandises qui se dirigeait de Mézidon sur Argentan sont partis à la dérive. Descendant à une allure vertigineuse la rampe de Muntatart, et arrivés à une courbe sur le territoire de la commune de Vignats, à la limite de l'Orne et du Calvados, ces wagons ont tamponné une machine haut-le-pied qui suivait la même voie. Tous les wagons ont déraillé, formant un fouillis inextricable. Deux femmes, qui faisaient fonction de serre-freins, ont pu sauter avant le choc l'une d'elles s'est fracturé le bras et a été transportée à Argentan l'autre est indemne, ainsi que les employés de la machine tamponnée.

Les dégâts matériels sont très importantes les rails ont été arrachés sur une distance de cent mètres. Le personnel technique de la compagnie est sur les lieux, et de nombreux ouvriers ont été envoyés pour le déblaiement.

 

Août 1923   -   les horsains !   -   Pour la deuxième fois en huit jours, des actes de sabotages sont commis aux carrières de Vignats, canton de Thury-Harcourt, dont la plupart des ouvriers sont des étrangers. La première fois, une masse à casser les cailloux avait été trouvée dans le concasseur et avait provoqué quelques dégâts. Cette fois-ci, un lourd marteau de 7 kilos a été placé au milieu des pierres d'un wagonnet qu'on venait de verser dans le concasseur. Un choc formidable s'est produit, les courroies ont sauté et l'arbre de transmission a été brisé.

Les ouvriers, effrayés par le bruit, se sont enfuis à temps pour ne pas être blessés. Les dégâts dépassent 5 000 fr. Une enquête et ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1926  -  Fête religieuse.  -  Le lundi de Pâques, 5 avril, fête annuelle de Notre-Dame-du-Bon-Repos, la chapelle de Saint-Nicolas à 8 heures, messe de communion à 10 h. 30, grand'messe célébrée par M. l'abbé Bidard, vicaire à Saint-Jacques-de-Lisieux.

Le sermon sera donné par M. l'abbé Prévost, du clergé de Lisieux. l'après-midi, à 2 h. 45, récitation du chapelet, à 3 heures vêpres et salut solennel durant les offices, chants en musique.

 

Juin 1926  -  Tombé de 15 mètres de haut, il succombe pendant son transfert à l'hôpital.  -   Un grave accident s'est produit aux carrières de Normandie et de Bretagne, en bordure de la ligue Caen - Laval, l'on procède à la construction d'un silo fait par l'entreprise Etterlé, de Caen.

Un jeune homme de 18 ans, Georges Leroux, manœuvre, originaire de Rônai (Orne) était monté sur le haut de l'échafaudage à environ 15 mètres, lorsque tout à coup la barre d'appui céda et le malheureux tomba dans le vide.

Le docteur Merlier, de Nécy, man aussitôt jugea l'état désespéré et une ambulance d'Argentan fut mandée pour transporter le blessé à l'hôpital, mais il succomba pendant le trajet. Le corps a été transporté à Rônai.

 

Mai 1927  -  Des allumettes qui prennent trop !  -  A Vignats, un incendie a endommagé un bâtiment appartenant à M. Rosel, de Fourches, et occupé par M. Emile Derouet, carrier. La toiture a été brûlée ainsi que deux carrioles et de la paille.

Le feu aurait été mis par des gamins jouant avec des allumettes.

 

Août 1928  -  Mise à exécution d’un jugement.  -  Le nommé Marcel Prison, 25 ans, condamné par le Tribunal de première instante du Mans, le 5 mai 1928, à 4 mois de prison pour violation de domicile et vol, et sa femme, née Désirée Vaeger, 23 ans, brodeuse, condamnée à 2 mois de la même peine pour vol, étaient tous les deux recherchés pour purger leur condamnation.
Rencontrés à Vignats, par les gendarmes de Falaise, ils ont déclaré faire opposition au jugement les condamnant.

 

Septembre 1928 - A l'instar du midi. - L'exceptionnelle sécheresse que nous subissons vient de provoquer, aux quatre coins du département, d'importants incendies de forêt et de bois. En plus des 20  hectares de bruyères, dont nous avons déjà annoncé la destruction à Touffréville, canton de Troarn, le feu s'est également déclaré dans les bois de Baron, à M. de Touchet, menaçant même les maisons bâties en lisière des plantations au feu.

Les pompiers de Caen et un détachement du 129e ont eu raison du sinistre.

De même, près de livarot, dans les forêts du marquis de Neuville, 15 hectares ont été la proie des flammes. Le feu n'a pu être circonscrit qu'après plusieurs heures d'efforts conjugués des pompiers de livarot, Lisieux et Vimoutiers.

Par ailleurs, à Vignats, canton de Morteaux-Couliboeuf, de graves incendies de bois et de bruyères sont également à déplorer. Malgré les efforts de la gendarmerie et de la population, on craignit un moment pour les carrières dans lesquelles se trouvent 600 kilos de cheddite. 50 hectares des Grandes Bruyères ont été ravagés.

 

Janvier 1936  -  Un accident dans la carrière.  -  Un accident s'est produit dans les circonstances suivantes, aux carrières de Vignats. 

M. Roger Ollivier, 22 ans, ouvrier carrier, était occupé à son travail lorsqu'il fut pris sous une locomotive qui s'était renversée au moment où elle pilotait une rame de wagons. 

Le blessé a dû être dirigé sur l'hôpital d'Argentan. Il porte de nombreuses contusions à la tête et sur le corps et son état a été jugé assez grave. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1938  -  Un anthropophage.  -  Noé Jouyait, 47 ans, carrier, domicilié à Vignats, lieu de La « Balanderie », n'est pas méchant à jeun mais lorsqu'il a bu il ne devient pas commode.

Dernièrement, alors qu'il se trouvait en état d'excitation, Jouyait rencontra sur son chemin son voisin Augustin Pierre, carrier également. Le souvenir d'une vieille querelle lui revint sans doute à la mémoire, car il l'apostropha ainsi : « Je suis bien content de te revoir, car je vais te casser la.... figure ». Joignant le geste à la parole, Jouyait se jeta sur Pierre et le renversa sur le sol, puis il le mordit à la joue gauche et d'un coup de dents lui enleva un morceau d'oreille.

Sa victime appelant au secours, l'agresseur s'enfuit et Pierre rentra chez lui tout sanglant.

Un voisin transporta le blessé à Nécy chez M. le docteur Meslier, qui dut faire plusieurs points de suture.

Dégrisé, Jouyait vint le lendemain faire des excuses à Pierre. Il lui promit de le dédommager et lui demanda de ne pas porter plainte. Pierre se laissa fléchir et consentit à pardonner.

Mais au cours d'une tournée de surveillance, les gendarmes de Falaise eurent connaissance des faits et après une rapide enquête, dressèrent procès-verbal à l'irascible carrier. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Les ouvriers des carrières de Vignats sont licenciés faute de travail.   -   Par suite de la pénurie des commandes, les ouvriers des carrières de Vignats ont été mis en congé illimité à dater du jeudi 3 mars. Du fait de celle mesure, cent-vingt ouvrier vont se trouver sans travail. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le travail a repris aux carrières de Vignats.   -   L'interruption de travail aux carrières que nous avions signalée, n'aura heureusement été que de courte durée.

De nouvelles commandes sont revenues, qui ont permis de remettre les carrières en activité et les cent vingt ouvriers en chômage forcé ont repris le travail. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Renversé par une auto un cycliste est grièvement blessé.   -   M. Isidore-Emile Juilen, 65 ans, cultivateur à Merri, près Vignats, s'était rendu à Caen à bicyclette. A 20 heures, M. Jullien, de retour, descendait la côte de Falaise, marchant au milieu de la chaussée avec sa bicyclette non éclairée. A cette même heure, M. Charles-Paul Husson, 39 ans, pharmacien place St-Gervais, à Falaise, revenait de Caen en auto. 

A hauteur de la route de Leffard, il croisa une autre auto conduite par M. Bernard Dussy, dont tous les phares, quoique en code, l'éblouirent. L'espace d'une seconde, M. Husson aperçut le cycliste devant lui, le choc était fatal. 

Atteint par l'avant gauche, M. Jullien gisait au milieu de la chaussée, une jambe broyée. MM. Husson et Bernard le relevèrent, le docteur Buffard l'examina et le fit transporter à L'hopital de Falaise où il fut admis dans un état comateux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Les heures de travail dans l’administration départementale.   -    Par suite de l’application des dispositions de l'article 6 du décret, du 21 avril 939, fixant à 45 heures la durée du travail hebdomadaire, dans les administrations et services publics les heures de travail du personnel des bureaux de la Préfecture et des sous-Préfectures du Calvados, ainsi que  des services annexes sont, fixées ainsi qu'il suit, à compter du 1er juillet 1939.

Les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi : le matin, de 8 h. 15 à 12 heures ; l e soir, de 14 h. à 18 h. 30.

Le samedi : le matin, de 8 h. 15 à 12 heures. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Une entreprise régionale licencie une partie de son personnel.  -    Par suite du manque de commandes, soixante-quinze ouvriers des carrières ont été licenciés samedi soir et on ne prévoit pas leur réembauchage avant plusieurs mois. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée  des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Octobre 1941   -  Triste fin.   -   Aux Vignats, une voisine, étonnée de ne pas voir Mme Sophia Gondouin  (dont le mari est prisonnier en Allemagne) et de trouver sa maison fermée, prévint  le maire qui fit ouvrir la porte. La malheureuse femme fut trouvée morte toute habillée, étendue sur son lit plein de sang. Près d'elle, ses deux enfants pleuraient... On suppose que Mme  Gondouin a succombé à une hémorragie. 

 

Janvier 1943   -  L'heureux effet de la Relève.   -   Le  Ministère de l'Information communique  « La Presse a en son temps publié les noms des prisonniers rapatriés au titre de la Relève. Toutefois, une liste exacte de ceux-ci est à la disposition des personnes ayant besoin de renseignements au bureau du Délégué Départemental du Ministère de l’Information, Préfecture du Calvados.

Il est particulièrement intéressant de faire savoir que le chiffre de ces retours pour le département est actuellement de 417. Il  y a lieu d'ajouter que la cadence de ces retours sera maintenue jusqu'à fin février.

Voici donc des résultats concrets de la politique du Maréchal et du Président Laval, qu'apprécieront les familles de ceux qui sont de retour parmi nous ».

Dimanche dernier, en gare de Compiègne, arrivait un nouveau convoi comprenant 1 147 prisonniers libertés par la Relève. Parmi ceux-ci s'en trouvaient 26 habitant notre région, qui furent accueillis, lundi, en gare de Caen, par diverses personnalités et une délégation de camarades libérés. Ils devaient ensuite trouver, au Centre d'Accueil du Lycée Malherbe, un copieux déjeuner, lui-même suivi d'une manifestation de sympathie. Parmi ces rentrants, qui proviennent des stalags XA, XB et XC, se trouvaient  MM. Paul Buffard, de St-Germain-du-Crioult ; Jacques François, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Marcel Porée, de Juaye-Mondaye ; Eugène Corblin, des Monceaux, par Lisieux ; Léon Hardel, de Neuilly-la-Forêt ; André Chivet, de Lisieux ; Marcel, de Juaye-Mondaye ; Henri Baudry, de Soliers ; Théophile Leroy, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Jules Bisson, de St-Germain-du-Pert ; Paul Grenier, de Meulles ; Gaston Jean-Pierre, de Crévecœur-en-Auge ; Eugène Maupas, de Trouville ; Émile Rocher, de Vignats ; Joseph Saint, de Grand-Mesnil ; Robert Aubrée, de Dozulé ; René Hubert, de Manerbe ; Paul Lebreton, de Tourville-sur-Odon, et Joseph Dodolin, d'Airan.

Deux nouveaux convois ont ramené à Caen, mardi et mercredi, une quarantaine de prisonniers. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1944  -  Acte de sabotage.  -  Des individus, activement recherchés, ont, a 100 mètres du passage à niveau 94, fait sauter un bout de rail au moment du passage d'un train de marchandises, à l'aide d'un détonateur ou d'un gros tard, qui a provoqué une forte explosion. Le mécanicien ayant pu bloquer, seule la locomotive a subi quelques légers dégâts. La gendarmerie enquête.

 

Juillet 1945  -  Une Tragique baignade.  -  M. Bernard Paul, 24 ans, de Vignats, sa baignait en compagnie d’autres jeunes gens dans l’étang de la Moissonnière lorsqu’il coula à pic. Ses  camarades se portèrent en barque à son secours et parvinrent, à l’aide d’une perche, à le sortir de l’eau profonde de trois mètres, mais ce fut en vain qu’ils tentèrent de le ranimer.   (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Ouverture des charcuteries certains jours par semaine..  -  Le Conseil général émet le vœu que les charcuteries soient ouvertes les mardi, mercredi et jeudi au lieu des jeudi, vendredi et samedi, ces deux derniers jours étant ceux de l'ouverture des boucheries.

Cette modification aurait l'avantage de faciliter le ravitaillement de la population qui s'en trouve dépourvue du samedi au jeudi.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1945  -  In memoriam.   -  Une foule nombreuse et recueillie a assisté au service célébré, en l’église de Vignats, à la mémoire de M. Arthur Girard, conseiller municipal et déporté politique, décédé à l’age de 72 ans, au camp de Buchenwald. Au cimetière, MM. Picard, président du Comité de Libération de Falaise, et de Courville, président des Anciens Combattants, prirent éloquemment la parole. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    L’adieu du pays natal.    Vignats a fait d’émouvantes obsèques à l’un de ses meilleurs fils, René Fairant, héros de la Résistance, fusillé par l’ennemi au Mont-Valérien et dont les restes ont été ramenés dans la commune.

Le Conseil municipal et les anciens combattants veillèrent le corps déposé dans une chapelle ardente aménagée à la mairie. Le cercueil disparaissait sous les fleurs. Avant de donner l’absoute, M. le Curé de la paroisse retraça éloquemment la courte vie du glorieux disparu et exalta son sacrifice. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -    Un incendie ravage des bâtiments agricoles.   -   A la suite d'un court-circuit, le feu s'est déclaré dans les greniers et le hangar de la ferme de la Moissonnière exploitée, à Vignats par M. Bisson.

En dépit des efforts des pompiers de Falaise et d'Argentan, 75 quintaux de foin ont été la proie des flammes.

Les planchers et les toitures des bâtiments ont été également détruits ainsi qu'une charrette à gerbes.

Les dégâts sont élevés, le foin et la charrette représentant seuls une valeur de 500 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un héros a été ramené en terre natal.   -   Le 15 juin 1940 tombait à l'ennemi, a Dombasle-en-Argonne, à l'âge de 30 ans, l'adjudant Maurice Comté, du 119e d'Infanterie, titulaire de trois citations.

Les restes de ce brave ont été ramenés à Vignats, son pays d'origine. Déposé à la mairie, le cercueil fut veillé par les Anciens Combattants. Aux obsèques qui eurent lieu en l’église du village assistait une foule nombreuse parmi laquelle on remarquait M. Gervais, conseiller général du canton de Falaise-Nord, et les maires des communes voisines.

Nous nous inclinons devant le sacrifice de ce héros et nous prions la famille glorieusement mais douloureusement éprouvée de recevoir l'expression de nos respectueuses condoléances.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un mari blesse sa femme d'un coup de couteau.  -   A Vignats, la bonne entente ne régnait pas chez les époux Gondouin. Après de nombreuses scènes suivies de ruptures et de réconciliations l'épouse, née Odette Cotigny, 24 ans, décidait de se réfugier chez ses parents.

Ayant refusé à son mari, Henri, 27 ans, de reprendre une nouvelle fois la vie commune, celui-ci l'a blessée d'un coup de couteau à une épaule.

L’irascibles époux s’est constitué prisonnier. Sa femme a été soignée à l'hôpital de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Libre)

6  EN NORMANDIE.   -  Le Cidre.  -  Mise en Sac des Pommes.  -  ND

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