UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VILLERS - BOCAGE

Canton de Villers-Bocage

Les habitants de la commune sont des Villersois, Villersoises

Juin 1876   -  Condamnation.  -  Samedi a comparu, devant le tribunal correctionnel de Caen, Jean-Alexis Desaunay, 27 ans, cultivateur au Tourneur, a été condamné à 3 mois de prison et 50 fr. d'amende, pour avoir pris dans une auberge de Villers-Bocage un cochon vendu au sieur Larivière. Ni les prières de son père, ni les instances de son défenseur n'ont pu déterminer Desaunay à faire des aveux qui eussent été d'un très bon effet sur le tribunal.

Desaunay a persisté à dire qu'il avait acheté ce cochon 140 fr. à un marchand étranger, et cependant il n'a pu faire connaître ni son vendeur, ni les personnes en présence desquelles le marché avait été conclu.  

 

Août 1876   -  Remise des prix.  -  Le directeur du pensionnat de Villers-Bocage a, par une lettre circulaire, invité les habitants de Villers a assister à la distribution des élèves du pensionnat pour le 3 du mois courant. Les habitants de Villers désirent savoir quel jour l'instituteur communal décernera les prix aux enfants de la commune, afin de pouvoir assister avec le même empressement à cette solennité.

 

Novembre 1876   -  Nouveau système de moralisation.  -  Depuis quelque temps, on constatait que le nombre de gens trouvés en état d'ivresse dans le bourg de Villers-Bocage allait progressant. Chacun en recherchait en vain la cause, et ils se trompaient ceux-là qui prétendaient que les gens trouvés en état d'ivresse étaient des contribuables qui essayaient de noyer dans leur verre le chagrin qu'ils éprouvaient de voir les sommes fabuleuses dépensées pour le pensionnat des Frères. 

La vérité, la voici, nous l'avons trouvée au fond des pompes de la commune. Depuis plusieurs mois, cinq à six pompes de Villers-Bocage ne fonctionnent plus, les débitants n'ayant plus d'eau sous la main pour mettre dans leurs liquides, les livrent presque purs, et comme la quantité consommée ne diminue pas, il s'ensuit que l'équilibre de Messieurs les consommateurs en est sérieusement compromis.

 

Décembre 1876   -  Plaintes.  -  Les habitants de Villers-Bocage se plaignent de la façon dont les réverbères de la commune sont entretenus : dès 9 heures, paraît-il, beaucoup sont éteints, les autres éclairent fort mal. 

C'est à cette cause que doivent être certainement attribués les échecs subis par l'adjudicataire, lorsque ce citoyen s'est présenté comme aspirant bedeau et garde champêtre. Les autorités civiles et religieuses, trop peu éclairées, n'auront pu voir et apprécier les mérites réels du postulant.  

 

Février 1876   -  A propos de pétards.  -  M. le maire de Villers-Bocage a, par arrêté, défendu à ses administrés de faire de la musique et de tirer des pétards sans son autorisation. 

La semaine dernière, un homme cassait du bois sur la place Richard-Lenoir, et, pour venir à bout des racines, il se servait de mines qui produisaient de fortes détonations. Un fonctionnaire municipal, attiré par le bruit, parlait de dresser procès-verbal, lorsque le casseur de bois lui fit remarquer qu'une mine n'était pas un pétard. Le fonctionnaire s'est mis à réfléchir; puis, après dix minutes de méditation, s'est retiré en disant : « Citoyen, vous avez raison, continuez ».  

 

Janvier 1879   -  La neige et les inondations.  -  Une partie de la France a été pendant plusieurs jours enfouie sous les neiges. Sur beaucoup de points, la circulation a été interrompue.

Dans le Calvados, la ligne de la mer a dû suspendre son service. La neige a atteint dans certains endroits plus de trois mètres de hauteur. Dans un grand nombre de localités, on se plaint que les cantonniers n'aient pas été, dès les premiers jours, envoyés sur les routes pour déblayer. Sur la route de Pont-l'Évêque à Bonnebosq, on nous signale des excavations produites par les eaux, ayant pour cause des puits creusés il y a longtemps pour extraire de la marne ou des moellons, à l'administration des ponts et chaussées de veiller.

Au dire des anciens, il faudrait remonter à cinquante ans pour trouver l'exemple d'une semblable avalanche de neige. Pendant l'hiver 1829-1830, on avait été obligé d'employer des soldats de la garnison de Caen pour tracer des voies sur les routes aboutissant à Caen, les neiges relevées sur les côtés du chemin formaient un talus de 4 à 5 mètres de hauteur. De distance en distance on avait réservé des espaces pour le croisement de deux voitures. C'est le mardi 7 janvier que la neige a commencé à tomber, il y a cent soixante-dix ans, jour pour jour (le 7 janvier 1709), entre 8 et 9 heures du soir, le vent qui était au midi et à la pluie, tourna subitement au nord et à la neige. Le froid fut tellement intense que le pain et l'eau gelaient auprès du feu, les prêtres à l'autel étaient obligés de faire mettre un réchaud plein de feu à côté du calice qui gelait encore, malgré cette précaution.

Le dégel qui s'est produit va amener des inondations, tous nos cours d'eau débordent. Sur les rives de la Loire, la consternation est grande, des villages entiers sont sous l'eau, à Nantes, plusieurs quartiers sont submergés. Les dégâts sont incalculables. L'évêque de Nantes fait un appel à la charité des fidèles en faveur des victimes des inondations. L'une des plus grandes inondations occasionnées en Normandie par les neiges est celle du 2 février 1508. Tous les cours d'eau débordèrent, la Seine s'éleva  à trois pieds au-dessus des rives.

 

Janvier 1879   -  Une femme brûlée vive.  -  Jeudi, vers les dix heures du soir, une personne, en traversant l'une des rues de Villers-Bocage, aperçut de la lumière dans la maison qu'habite seule une dame veuve Lair, âgée de 82 ans. A onze heures, la maison était en feu et peu après on retrouvait le cadavre carbonisé de la dame Lair au pied de son lit. On a cru un moment que le feu avait été mis pour cacher un vol d'argent commis au préjudice de la dame Lair, qu'on disait posséder quelques économies, mais l'enquête paraît avoir établi au contraire que le feu a été mis par la veilleuse que la dame Lair laissait près d'elle allumée toutes les nuits. La maison appartient à MM. Hamel et Léger ; perte. 8,000 f., assurée.

 

Février 1880  -  Vache furieuse.  -  Mercredi de la semaine dernière, au marché de Villers-Bocage, une vache s'est échappée et a descendu le bourg à fond de train, renversant quatre ou cinq personnes, dont trois ont été blessées grièvement. On a eu beaucoup de peine à la maîtriser. Procès-verbal a dû être dresse contre un individu qui avait contribué à la rendre furieuse en la faisant mordre par son chien.  

 

Août 1880  -  Mort accidentelle.  -  Mardi dernier, le nommé Villedieu, âgé de 50 ans, journalier à Villers-Bocage, chargeait une échelle sur une voiture attelée d'un cheval, lorsque cet animal s'est emporté et est parti à fond de train. Villedieu ayant voulu le maîtriser a été entraîné l'espace de trente mètres. La roue de la voiture lui est passée sur le corps, relevé et transporté à son domicile, il y est mort une heure après.  

 

Octobre 1880  -  Inondation.  -  Qu'a donc fait notre pauvre France ? Toutes les calamités semblent accumulées sur elle. Presque toute;notre région est sous l'eau, plus loin, nos lecteurs trouveront les désastreux détails de cette crue que nous n'avions pas vue aussi forte depuis vingt ans. L'été a été déplorable. Il n'y a pas de pommes, les récoltes ont été  faites dans les conditions déplorables, et si le temps continue, on se demande comment on arrivera à faire, le blé. Les pluies qui ont tombé pendant toute la semaine dernière ont considérablement grossi les cours d'eau de notre département. 

Dans la nuit de vendredi, il est tombé de la neige dans la Manche et du côté de Trouville. Il en est tombé également dans plusieurs communes des environs d'Honfleur. Il en a été de même à Villers-Bocage et à Falaise. Voilà qui n'est pas de nature à confirmer les pronostics de ceux qui annonçaient un hiver très doux.

 

Décembre 1880  -  Outrages.  -  Procès-verbal a été dressé contre le nommé Sébastien Anne, dit Quentin, marchand grainetier à Villers-Bocage, inculpé d'injures envers M. Buguet, adjudant au 5e de ligne.  

 

Février 1885  -  Tempêtes.  Une tempête s'est fait sentir dans notre région. Dimanche dernier dans l’après-midi, vers 3 heures, une légère secousse, attribuée à un petit  tremblement de terre, s'est fait sentir à Caen. L'oscillation n'a duré que deux ou trois secondes. Elle a été précédée d'un bruit assez semblable à celui que ferait une voiture lourdement chargée passant sur le pavé.

A Balleroy et à Vaubabon, des secousses ont été également ressenties. A Littry, un sieur L..., demeurant sur le bord de la route de Balleroy, près la gare, a été secoué d'une façon telle qu'il a perdu l'équilibre et est tombé sur le plancher.

Dimanche aussi, entre 4 heures 1/2 et 5 heures, et à 10 minutes d'intervalle, deux secousses de tremblement de terre ont été ressenties à Villers-Bocage. Un bruit souterrain, ressemblant à celui que produirait une charrette pesamment chargée et lancée au galop dans la rue, a été facilement perçu en même temps que les piles d'assiettes, et les fenêtres étaient ébranlées.

Dans la nuit, la maison du sieur Charles Alexandre Lepetit, journalier à Mesnil-Auzouf, s'est effondrée sous la violence du vent. Le sieur Lepetit, fort heureusement, n'était pas chez lui.

 

Novembre 1886  -  Un tir.  -  Dimanche 14 et 21 novembre, tir du 23e  régiment territorial au fusil de guerre, gratuit pour les hommes des classes 1872,1873,1871,1875 et 1876, domiciliés dans les cantons de Tilly-sur-Seulles et Villers-Bocage, 23 prix seront décerné. — Voir les affiches.  

 

Février 1887  -  Les voleurs de vaches.  -  Depuis quelque temps il se rencontre assez souvent, au marché de Villers-Bocage, des vaches volées, il y a huit jours une vache fut reconnue par son propriétaire et le voleur fut arrêté, il paraît que mercredi dernier un autre malfaiteur aurait amené, à ce même marché, trois vaches également volées. Grand émoi jeudi dans le bourg d'Aunay-sur-Odon. Un audacieux voleur avait dû s'introduire jusque dans la cour de la dame Voivenel, au centre du bourg, et lui enlever sa vache. Naturellement, une plainte fut portée à la gendarmerie qui allait se mettre en campagne, lorsque la vache disparue a été retrouvée sur la route de Beauquay. Cette vache s'est-elle échappée elle-même de son étable, ou a-t-elle été enlevée par un hardi voleur qui, ayant rencontré quelqu'un sur son chemin, l'aura lâchée dans la crainte de se faire arrêter ? On ne sait.

 

 Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juin 1887  -  Moutons dévorés par des chiens.  -  Pendant la nuit, une douzaine de moutons et agneaux, appartenant aux sieurs Jean Richer, de Villy-Bocage, et Grelley, de Villers-Bocage, ont été étranglés et en partie dévorés par des chiens errants du pays.  

 

Janvier 1888  -  Le froid.  -  La température glaciale que nous avons eue la semaine dernière n'est rien en comparaison du froid qui fait en Autriche. Durant huit jours, le thermomètre n'a pas dépassé 30 degrés au-dessous de zéro. Soixante personnes sont mortes de froid aux environs d'Agram. 

— En Amérique, il y a eu des tempêtes de neige. Le chiffre des morts atteint 200. Un grand nombre de personnes ont eu des membres gelés. Beaucoup de malheureux, aveuglés par la neige, se sont laissé mourir à deux pas d'abris où ils auraient été sauvés. Des bandes entières d'enfants ont péri en revenant de l'école. Les pertes en bétail sont considérables.

 

Janvier 1888  -  Enfant étouffé.  -  Le nommé Paris et la fille Joséphine Lottin, 23 ans, habitent en commun, à Villers-Bocage. Tous les deux ne sont d'accord que quand il s'agit de lever le coude. Le 30 novembre, un enfant de deux mois, né de cet assemblage, était trouvé mort. Un médecin du pays donna un certificat de complaisance déclarant que l'enfant était mort du croup, la rumeur publique disait tout haut que le pauvre petit avait été étranglé, la fille Lottin protesta et déclara qu'étant ivre elle s'était, sans s'en apercevoir sans  doute, assise sur son enfant et l'avait étouffé. C'est l'hypothèse retenue par le parquet, car il n'a poursuivi cette fille que pour homicide par imprudence et l'a fait condamner à quinze jours de prison. 

 

Septembre 1888  -  L’accident de Villers-Bocage.  -  Dimanche, Ernest Queudeville, 21 ans, et Henri Sevestre, 14 ans, tous deux domestiques à Villers-Bocage, s'amusaient avec un  fusil chargé. Soudain une détonation se fit entendre et un cri de douleur fut poussé. C'était le jeune Sevestre qui venait de tomber, mortellement atteint par un coup de feu. 

Queudeville déclare que c'est en faisant jouer le chien que l'accident a eu lieu. Le juge de paix ayant des doutes sur l'exactitude de ce récit, a maintenu à vue Queudeville jusqu'à l'arrivée du parquet, qui a fait procédé à une enquête. 

Elle a démontré que la malveillance est étrangère à cet accident. Des poules ayant disparu dernièrement, M. Gresley, le propriétaire, avait remis lui -même le fusil à son domestique.

 

Mars 1890  -  Plus de peur que de mal.  -  Le sieur Lechevallier, ancien marchand de vins et eaux-de-vie à Caen, aujourd'hui établi à Villers-Bocage, allait se mettre au lit, lorsqu'un projectile a été jeté, du dehors, dans la chambre. Aux cris du sieur Lechevallier et de la personne qui se trouvait avec lui en ce moment. les voisins sont accourus. On a cru d'abord à un coup de revolver, mais il est établi que c'est un gros caillou qui à été lancé par une main inconnue. Plainte a été portée. 

 

Mai 1890  -  Malades contagieux.  -  Les enfants atteints de la variole, de la scarlatine et de la diphtérie ne devront rentrer à l'école qu'après 40 jours, pour la varicelle, la rougeole, et les oreillons, 20 jours après. Quant aux enfants atteints de coqueluche, maladie dont la durée et variable, ils ne pourront être admis de nouveau dans les écoles qu'en présentant un certificat du médecin.

 

Mai 1890  -  Pas de restitution, pas d’absolution.  -  Dans uns petite commune du canton de Villers-Bocage, un saint homme du lieu, fait pour le compte de l'église, une perception dont le montant est déposé dans un tiroir de la sacristie. Avant Pâques, le contenu du tiroir disparut. Notre saint homme jura, par saint Pancrace, son patron, qu'il était innocent. Le curé ne dit mot. Pâques arrive et notre homme se présente au confessionnal. Le curé ne veut pas lui donner l'absolution sans restitution. Notre homme frémit de la peur de l'enfer, et un beau matin le bienheureux tiroir se trouve rempli par l'opération du Saint-Esprit. Le lendemain, le saint homme faisait, ses Pâques.  

Décembre 1890  -  Un maquignon pincé.  -   Le tribunal correctionnel de Caen a rendu, la semaine dernière, un jugement que certains maquignons feront, bien de  méditer. M. Cosnard-Desclozets, propriétaire à Bretteville-sur-Odon, avait acheté à la foire de Villers un cheval que le vendeur, Alexandre Potel, 50 ans, journalier à Saint-Martin-des-Besaces, lui déclara être « sain et garanti de tous vices ». 

M. Cosnard ne tarda pas à constater que l'animal était rétif et qu'il était impossible de songer à l'atteler. Le vendeur le savait, mais il avait, à la foire de Villers, « adouci » momentanément le caractère du cheval à l'aide d'un breuvage. Toutefois, quand l'acquéreur peu satisfait, on le conçoit, s'adressa à Potel, celui-ci, avec un certain cynisme, lui répondit « qu'à la rigueur il consentirait peut-être à reprendre la bête, mais jamais à rendre l'argent qu'il n'avait plus ». 

Plainte en escroquerie ayant été portée, Potel s'est vu condamner à quatre mois de prison.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1891  -  Arrestation.  -   Mercredi 24 juin, jour du marché, la veuve Gauquelin, journalière à Évrecy, a essayé de vendre une vache et n'a pu expliquer la provenance ; elle a été prise sur le fait et arrêté.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1891  -  Conseil de guerre.  -  Léon Lecorsu, soldat au 5e d'infanterie, prévenu d'avoir, étant ivre, à Villers-Bocage, frappé deux femmes audit lieu et outragé par paroles et menaces un gendarme, a été condamné à 6 jours de prison pour ivresse et à 2 mois pour les autres faits. 

— Pierre Lesueur, soldat au 159e, prévenu d'avoir, à Lisieux, frappé un caporal en dehors du service, a été condamné à 5 ans de travaux publics.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1891  -  Dissolution d’un Conseil municipal.  -  Par décret, le conseil municipal de Villers-Bocage est dissous.   (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1892  -  Distinction.  -  Nous apprenons, que M. T. Chonnaux-Dubisson, médecin de l'hôpital de Villers-Bocage, a reçu du président des États-Unis du Venezuela la croix d'officier de l'ordre du Libérateur. Par décret, la grande chancellerie de la Légion d'honneur l'autorise à accepter et à porter cette décoration. (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Juin 1892  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Barguet fils, accompagné de son père, revenait de Villers-Bocage avec une voiture chargée d'ardoises, lorsqu'en entrant dans la cour de la ferme il se trouva pris entre un des brancards de la voiture et le poteau de la barrière, et fut si gravement atteint qu'il a succombé à la suite d'atroces souffrances. Barguet était âgé de 33 ans.   (Source : Le Bonhomme Normand)   

Août 1892  -  Orages et foudre.  -  Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses. A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. 

A Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.

A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la  maison inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture. 

A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée. 

A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée. 

A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle. 

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en  descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecœur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés. A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net. 

A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage. 

A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise. 

A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M. Macé.

Les campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues.   (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1892  -  Triple chute.  -  M. Malherbe, marchand d'antiquités à Bayeux, s'était rendu dimanche en voiture à Villers-Bocage pour assister à une vente. En revenant avec deux amis, son cheval s'est emporté, et les voyageurs ont été précipités sur le sol. M. Malherbe a plusieurs doigts de la main écrasés, il a été traîné sur une longueur de près de 300 mètres.  (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Août 1892  -  Chaleurs et orages.  -  A la suite des chaleurs tropicales que nous avons ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados.

 - A Banville la foudre à mis le feu dans un bâtiment appartenant au sieur Doudeville. Pertes, 3 000 fr.

 - Incendie dû également à la foudre à la Ferrière-Hareng, dans un bâtiment exploité par le sieur Achille Groult, pertes considérables.

 - Un cheval, appartenant au, docteur Dietz, médecin à Villers-Bocage, a été tué dans un herbage.

 - A Osmanville, près Isigny, un veau a été tué chez le sieur Albert Lebouvier.

 - Un âne, appartenant à M. Achille. Lebouvier, cultivateur à Vouilly, a été foudroyé.

 - On annonce aussi qu'à Longueville, deux vaches ont été broyées par la foudre.

 - Dans les monts de Vaudry, près de la chapelle Saint-Roch, elle a enfoncé en terre une barre de fer qui se trouvait sur le sol.

 - A Bény-sur-Mer, la foudre est tombée sur la maison du sieur Jules Lacouve et l'a endommagée.

 - A Préaux, près Rouen, deux hommes ont été tués par la foudre.

De nouveaux orages sont à craindre. Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes.

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.

Beaucoup de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12 heures. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1893  -  Explosion.  -  Dimanche, avait lieu le concours agricole de Villers-Bocage. Le soir, au moment où l'on se rendait au banquet, une forte détonation s'est fait entendre dans la grande rue du bourg. Une lampe avait communiqué le feu à des pièces d'artifice et fait éclater des bombes chez M. Roussel, quincaillier-arquebusier. Après un moment de panique, des secours ont été apportés et en une demi-heure on a été maître de ce commencement d'incendie. La devanture du magasin a été en partie brisée. Dégâts considérables.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1893  -  Vol d’un reliquaire.  -   L'autre nuit, des voleurs sont entrés dans l'église de Villers-Bocage en fracturant l'a porte de la sacristie. Ils se sont empires d'un reliquaire contenant des reliques de saint Martin, patron de la paroisse. Ce reliquaire était enfermé dans une armoire avec des vases sacrés, mais ils n'ont pas touché à ces derniers. (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche, le cadavre de Jean-Baptiste Paysan, 57 ans, maréchal à Torteval, a été trouvé dans un fossé du chemin vicinal de Bayeux à Villers-Bocage, hameau de la Diligence. Cette mort est attribuée à un accident. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

 Juillet 1894  -  Déserteur récalcitrant.   -  Le nommé Pierre Ouellet, natif du canton de Villers-Bocage,à la suites de condamnations pour vols, avait été envoyé au 3e bataillon d'Afrique. il y a sept ans, il vint en permission en France, puis disparut. On l’avait en vain recherché de tout côtés. Ouellet, qui avait pris un faux nom, était signalé, il y a quelques jours, comme devant habiter Amiens, et c'est dans un champ où il fauchait que trois gendarmes le mirent en état d'arrestation. Ouellet, qui est bâti en hercule, opposa une résistance désespérée, et les gendarmes furent obligés de le ficelé pour le transporter devant l'autorité militaire. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1894  -  Gendarmes dérangés pour rien.   -  Dans une petite commune du canton de Villers-Bocage, il y avait une pauvre vieille malade, dans la plus dégoûtante misère. Les voisins, fatigués de la soigner, firent prévenir le maire. Ce fut madame qui vint et dit qu'il était impossible que la commune se chargeât de faire soigner cette femme, car « ça  augmenterait trop le budget ».

On lui répliqua qu'elle mériterait qu'on portât la pauvre vieille, morte depuis, à la porte du maire. La dame, considérant cette réponse comme une injure à une mairesse dans l'exercice de ses fonctions, fit prévenir les gendarmes. Ils sont venus et ont fait une enquête qui n'a pas abouti, naturellement.

Eh bien ! si les mairesses se mêlent de mettre en branle les gendarmes pour leurs petites histoires personnelles, faudra tripler les brigades. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.   -  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1894  -  Le vélo.   -  L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en  vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1894  -  Chevaux et mulets.   -  Les propriétaires de chevaux, juments, mulsts et mules devront se présenter a la mairie de leur commune avant le 1" janvier pour faire la déclaration des animaux qui sont en leur possession, sans aucune distinction, et en indiquer l'âge et le signalement. Il leur sera donné récépissé de cette déclaration. La loi punit d'une amende de 25 fr. à 1,000 fr. le défaut de déclaration. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1894  -  Voleuse de vaches pincée.   -  Dans la journée du 28 novembre, la femme Théophile Larue, 42 ans, descendait à l'hôtel des Trois-Rois, à Villers-Bocage. Dans la nuit, elle partait à la sourdine en emportant une corde et s'en fut sur la route en quête d'une bête à voler. Après avoir bien cherché, elle finit par s'introduire dans l'herbage de M. Gresley et y trouva une vache qu'elle amena sur le marché de Villers. Mais la bête portait une marque spéciale à M. Gresley, bien connue de M. Lebrun, boucher à Villers, qui s'empressa de prévenir les gendarmes. La femme Larue fut arrêtée et la vache rendue. La voleuse a été condamnée à un an et un jour de prison. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1895  -  Avis.   -  L'affaire Pierre Daigremont, ancien garde champêtre à Villers-Bocage, cité à la requête du ministère public, pour diffamation et injures envers M. Huet, maire de Villers-Bocage, a été rayée, par suite de la loi d'amnistie. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires.  Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1895  -  Grave accident.  -  Le nommé Deslandes, 67 ans, cultivateur à Maisoncelles-Pelvey, descendait la rue principale de Villers-Bocage. Étant légèrement sourd, il  n'entendit pas venir une voiture qui lui passa sur le corps. Quand on le releva, on constata qu'il avait une luxation à l'épaule gauche, une double fracture des quatrième et cinquième côtes gauches et une plaie à la joue. Le conducteur de la voiture, le nommé Richard, cultivateur à Foulognes, partit sans prendre aucune nouvelle du blessé et sans même lui porter secours. Procès-verbal a été dressé.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1896  -  Dévalisé.  -  Mercredi, au marché de Villers-Bocage, un individu qui venait de vendre une vache en avait mis le montant, 400 fr. environ, dans sa poche. Il vint à l'hôtel pour déjeuner, et quand il fut sur le point de payer sa note, il ne trouva plus d'argent. On lui avait coupé sa poche et pris le contenu. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1896  -  Blessures par imprudence.  -  Le tribunal correctionnel de Caen a condamné à 80 fr. d'amende le nommé Pierre Mariette, cultivateur à Trungy, pour blessures par imprudence occasionnées dans les circonstances suivantes : le 27 novembre dernier, il traversait en voiture le marché de Villers-Bocage, il allait au trot malgré la foule, aussi il  atteignit un vieillard presque sourd qui ne put se ranger à temps et une des roues passa sur le corps du malheureux, qui eut l'épaule démise et deux côtes fracturées. Mariette descendit alors de voiture, mais se contenta de regarder la victime, en disant : « Oh ! il n'a rien, ce n'est pas grave », puis il repartit aussitôt. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1896  -  Respect au règlement .  -  Plusieurs personnes ont été bousculées cette semaine dans les rues de Caen, par des bicyclistes qui n'avaient pas la sonnette réglementaire. Espérons qu'on fera désormais observer le règlement qui les oblige à l'avoir. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1896  -  Volailles empoisonnées.  -  Le 25 février, la femme Goubin, 33 ans, ménagère à Villers-Bocage, s'aperçut que deux de ses volailles étaient malades. Elle consulta un vétérinaire, qui déclara que les volailles étaient empoisonnées avec de la bouillie de sarrasin salée. La femme Goubin a porté plainte, en accusant de ces empoisonnements des personnes du pays. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1896  -  Chien enragé.  -  Trois personnes ont été mordues à Villers-Bocage, par un chien atteint de la rage. Elles sont parties à Paris se faire soigner à l'institut Pasteur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Vols de bestiaux.  -  On a volé un veau à la veuve Henry, demeurant à Annebault. L'auteur de ce vol est le nommé Jean Denis, terrassier même commune. 

— Une vache de 500 francs a été volée au sieur Pierre Lafontaine, propriétaire à Villers-Bocage, dans un herbage situé à Monts. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Enfant écrasé sous un moulin.  -   Lundi, Auguste Blin, 7 ans, dont les parents sont aubergistes à Villers-Bocage, a été écrasé sous un moulin à pommes qu'il avait fait basculer en essayant de manœuvrer le volant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Les suites d’une négligence coupable.  -  Le sieur Georges Fromont, 18 ans, quincaillier à Villers-Bocage, revenait le soir, en voiture, de Feuguerolles, quand, aux premières maisons de Villers, il fut projeté sur le sol par le choc d'une voiture attelée de deux chevaux et conduite par le sieur Auguste Levillain, domestique à St-Louet-sur-Seulles. Le sieur Fromont s'est fait à la tête une forte blessure. Son état ne parait pas grave. Ni l'une ni l'autre de ces voitures ne portait de lanterne, c'est la cause de l'accident. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1898  -  Pendu.  -  Dimanche, les gendarmes de Villers-Bocage reçurent une lettre d'un sieur Jules Lecorsu, 30 ans, domestique à Villers-Bocage, dans laquelle il leur annonçait son intention de se pendre dans le grenier de son maître. M. Boscher , propriétaire audit lieu. 

Immédiatement, les gendarmes avisèrent Mme Boscher qui fit fermer toutes les portes et enlever ses échelles des greniers, mais tout fut, inutile, car Lecorsu put entrer  dans le grenier en escaladant le mur de clôture. Lundi matin, on l'a trouvé pendu à une poutre. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1898  -  Chute mortelle.   -   Le sieur Georges Busser, 20 ans. employé comptable à Paris, rue de Turbigo, se rendait, en automobile, au Mont-St-Michel, quand, en venant de traverser Villers-Bocage, elle a versé par suite de la rupture de la chaîne de direction. Le sieur Dusser. projeté violemment sur le sol, a été tué presque sur le coup. Une dame, qui l’accompagnait, a été blessée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1898  -  Morts subites.   -   En sortant de la gare de Villers-Bocage pour se rendre chez le docteur Chonneaux-Dubisson, le sieur Pierre Marie, 53 ans. cultivateur à Saint-Georges-d'Elle (Manche) s'est trouvé mal subitement et, malgré tous les soins, n'a pas tardé à expirer. Marie souffrait depuis longtemps déjà. 

  A St-Pierre-sur-Dives, le sieur Giot, tailleur, est tombé mort dans la rue. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1899  -  Rapport de faillite pas ordinaire.  -  Il y a un an, le sieur Ferdinand Lerouge, ancien boucher, cultivateur à Villers-Bocage, se trouvait gêné dans ses affaires. L'un de ses créanciers, le sieur Alfred Lecornu, cultivateur à Aunay, lui avait donné jusqu'au 22 décembre pour se liquider, cependant, il demandait, le 18, la mise en faillite de Lerouge.  Elle fut déclarée le 21 janvier. Lerouge a porté appel et la cour de Caen a décidé qu'en présence des faits c'était à tort qu'il avait été mis en faillite. 

En conséquence, la faillite à été rapportée et Lecornu condamné à tous les frais faits depuis le 10 décembre 1897, frais qui s'élèvent à un assez joli chiffre.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Palme.  - M. Constant Ravenel, instituteur public à Villers-Bocage, vient d'être nommé officier d'académie. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1900   -   Chronique judiciaire.  -  Edmond Lecarpentier, dit Lafouiche, 36 ans, journalier à Thaon, 2 mois et 16 fr vol de bois, outrages, et coups à un garde.

— Noël Levesque, 43 ans, voiturier à Villers-Bocage, 1 mois de prison, outrages et coups aux employés d'octroi, à Caen.

— Gustave Tillard, 24 ans, journalier à Creully, 10 jours de prison et 50 fr. d'amende, vol de bois au sieur Delacour et chasse. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900 - Pour se marier. - La fille Suzanne Marie, 21 ans, avait fait la connaissance d'Aimé Lebrun, domestique, et lui avait demandé sa main, qu'il accorda avec plaisir.

Tous les deux devaient donc se marier, mais il n'y avait pas de galette. La fille Marie en trouva sous les espèces d'une vache qu'elle vola à son maître, le sieur Mauger, cultivateur à Thaon, près Creully.

Les deux, fiancés furent pincés au moment où ils essayaient de vendre la vache à Villers-Bocage. Poursuivis devant la police correctionnelle, ils furent condamnés à 13 mois de prison. Sur appel, ils furent renvoyés devant la cour d'assises. La fille Marie a eu beau soutenir que la vache lui avait été donnée par son maître qui est, dit-elle, au mieux avec sa mère, elle a été condamnée à 3 ans de prison ; son futur a été acquitté. Déf. : Maîtres Meheudin et Roger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Élections.  -   Se présentent au conseil d'arrondissement : pour le canton de Villers-Bocage, M. Samson, maire de Villers ; pour le canton d'Orbec, M. Bibet, adjoint au maire d'Orbec, et M. Godefroy, conseiller municipal. Ces élections auront lieu le 16 septembre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

VILLERS-BOCAGE.  -  Vue prise de la Place du Marché

VILLERS-BOCAGE.   -   Grande-Rue

VILLERS-BOCAGE (Calvados)  -  L'Église

VILLERS-BOCAGE   -  L'église

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