UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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VILLERS - BOCAGE |
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Canton de Villers-Bocage |
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Desaunay
a persisté à dire qu'il avait acheté ce cochon 140 fr. à un marchand
étranger, et cependant il n'a pu faire connaître ni son vendeur, ni
les personnes en présence desquelles le marché avait été conclu.
Août
1876
-
Remise des prix. -
Le
directeur du pensionnat de Villers-Bocage a, par une lettre circulaire,
invité les habitants de Villers a assister à la distribution des
élèves du pensionnat pour le 3 du mois courant. Les habitants de
Villers désirent savoir quel jour l'instituteur communal décernera les
prix aux enfants de la commune, afin de pouvoir assister avec le même
empressement à cette solennité.
Novembre 1876 - Nouveau système de moralisation. - Depuis quelque temps, on constatait que le nombre de gens trouvés en état d'ivresse dans le bourg de Villers-Bocage allait progressant. Chacun en recherchait en vain la cause, et ils se trompaient ceux-là qui prétendaient que les gens trouvés en état d'ivresse étaient des contribuables qui essayaient de noyer dans leur verre le chagrin qu'ils éprouvaient de voir les sommes fabuleuses dépensées pour le pensionnat des Frères. La vérité, la voici, nous l'avons trouvée au fond des pompes de la commune. Depuis plusieurs mois, cinq à six pompes de Villers-Bocage ne fonctionnent plus, les débitants n'ayant plus d'eau sous la main pour mettre dans leurs liquides, les livrent presque purs, et comme la quantité consommée ne diminue pas, il s'ensuit que l'équilibre de Messieurs les consommateurs en est sérieusement compromis.
Décembre 1876 - Plaintes. - Les habitants de Villers-Bocage se plaignent de la façon dont les réverbères de la commune sont entretenus : dès 9 heures, paraît-il, beaucoup sont éteints, les autres éclairent fort mal. C'est
à cette cause que doivent être certainement attribués les échecs
subis par l'adjudicataire, lorsque ce citoyen s'est présenté comme
aspirant bedeau et garde champêtre. Les autorités civiles et
religieuses, trop peu éclairées, n'auront pu voir et apprécier les
mérites réels du postulant.
Février 1876 - A propos de pétards. - M. le maire de Villers-Bocage a, par arrêté, défendu à ses administrés de faire de la musique et de tirer des pétards sans son autorisation. La
semaine dernière, un homme cassait du bois sur la place Richard-Lenoir,
et, pour venir à bout des racines, il se servait de mines qui
produisaient de fortes détonations. Un fonctionnaire municipal, attiré
par le bruit, parlait de dresser procès-verbal, lorsque le casseur de
bois lui fit remarquer qu'une mine n'était pas un pétard. Le
fonctionnaire s'est mis à réfléchir; puis, après dix minutes de
méditation, s'est retiré en disant : « Citoyen, vous avez raison,
continuez ».
Dans
le Calvados, la ligne de la mer a dû suspendre son service. La neige a
atteint dans certains endroits plus de trois mètres de hauteur. Dans un
grand nombre de localités, on se plaint que les cantonniers n'aient pas
été, dès les premiers jours, envoyés sur les routes pour déblayer.
Sur la route de Pont-l'Évêque à Bonnebosq, on nous signale des
excavations produites par les eaux, ayant pour cause des puits creusés
il y a longtemps pour extraire de la marne ou des moellons, à
l'administration des ponts et chaussées de veiller. Au
dire des anciens, il faudrait remonter à cinquante ans pour trouver
l'exemple d'une semblable avalanche de neige. Pendant l'hiver 1829-1830,
on avait été obligé d'employer des soldats de la garnison de Caen
pour tracer des voies sur les routes aboutissant à Caen, les neiges
relevées sur les côtés du chemin formaient un talus de 4 à 5 mètres
de hauteur. De distance en distance on avait réservé des espaces pour
le croisement de deux voitures. C'est le mardi 7 janvier que la neige a
commencé à tomber, il y a cent soixante-dix ans, jour pour jour (le 7
janvier 1709), entre 8 et 9 heures du soir, le vent qui était au midi
et à la pluie, tourna subitement au nord et à la neige. Le froid fut
tellement intense que le pain et l'eau gelaient auprès du feu, les
prêtres à l'autel étaient obligés de faire mettre un réchaud plein
de feu à côté du calice qui gelait encore, malgré cette précaution. Le dégel qui s'est produit va amener des inondations, tous nos cours d'eau débordent. Sur les rives de la Loire, la consternation est grande, des villages entiers sont sous l'eau, à Nantes, plusieurs quartiers sont submergés. Les dégâts sont incalculables. L'évêque de Nantes fait un appel à la charité des fidèles en faveur des victimes des inondations. L'une des plus grandes inondations occasionnées en Normandie par les neiges est celle du 2 février 1508. Tous les cours d'eau débordèrent, la Seine s'éleva à trois pieds au-dessus des rives.
Janvier 1879 - Une femme brûlée vive. - Jeudi, vers les dix heures du soir, une personne, en traversant l'une des rues de Villers-Bocage, aperçut de la lumière dans la maison qu'habite seule une dame veuve Lair, âgée de 82 ans. A onze heures, la maison était en feu et peu après on retrouvait le cadavre carbonisé de la dame Lair au pied de son lit. On a cru un moment que le feu avait été mis pour cacher un vol d'argent commis au préjudice de la dame Lair, qu'on disait posséder quelques économies, mais l'enquête paraît avoir établi au contraire que le feu a été mis par la veilleuse que la dame Lair laissait près d'elle allumée toutes les nuits. La maison appartient à MM. Hamel et Léger ; perte. 8,000 f., assurée.
Février
1880
- Vache furieuse. - Mercredi
de la semaine dernière, au marché de Villers-Bocage, une vache
s'est échappée et a descendu le bourg à fond de train, renversant
quatre ou cinq personnes, dont trois ont été blessées grièvement. On
a eu beaucoup de peine à la maîtriser. Procès-verbal a dû être
dresse contre un individu qui avait contribué à la rendre furieuse en
la faisant mordre par son
Août
1880
- Mort accidentelle. -
Mardi
dernier, le nommé Villedieu, âgé de 50 ans, journalier à
Villers-Bocage, chargeait une échelle sur une voiture attelée d'un
cheval, lorsque cet animal s'est emporté et est parti à fond de train.
Villedieu ayant voulu le maîtriser a été entraîné l'espace de
trente mètres. La roue de la voiture lui est passée sur le corps,
relevé et transporté à son domicile, il y est mort une heure après.
Octobre 1880 - Inondation. - Qu'a donc fait notre pauvre France ? Toutes les calamités semblent accumulées sur elle. Presque toute;notre région est sous l'eau, plus loin, nos lecteurs trouveront les désastreux détails de cette crue que nous n'avions pas vue aussi forte depuis vingt ans. L'été a été déplorable. Il n'y a pas de pommes, les récoltes ont été faites dans les conditions déplorables, et si le temps continue, on se demande comment on arrivera à faire, le blé. Les pluies qui ont tombé pendant toute la semaine dernière ont considérablement grossi les cours d'eau de notre département. Dans la nuit de vendredi, il est tombé de la neige dans la Manche et du côté de Trouville. Il en est tombé également dans plusieurs communes des environs d'Honfleur. Il en a été de même à Villers-Bocage et à Falaise. Voilà qui n'est pas de nature à confirmer les pronostics de ceux qui annonçaient un hiver très doux.
Décembre
1880
- Outrages.
- Procès-verbal a
été dressé contre le nommé Sébastien Anne, dit Quentin, marchand
grainetier à Villers-Bocage, inculpé d'injures envers M. Buguet,
adjudant au 5e de ligne.
Février 1885 - Tempêtes. Une tempête s'est fait sentir dans notre région. Dimanche dernier dans l’après-midi, vers 3 heures, une légère secousse, attribuée à un petit tremblement de terre, s'est fait sentir à Caen. L'oscillation n'a duré que deux ou trois secondes. Elle a été précédée d'un bruit assez semblable à celui que ferait une voiture lourdement chargée passant sur le pavé. A Balleroy et à Vaubabon, des secousses ont été également ressenties. A Littry, un sieur L..., demeurant sur le bord de la route de Balleroy, près la gare, a été secoué d'une façon telle qu'il a perdu l'équilibre et est tombé sur le plancher. Dimanche aussi, entre 4 heures 1/2 et 5 heures, et à 10 minutes d'intervalle, deux secousses de tremblement de terre ont été ressenties à Villers-Bocage. Un bruit souterrain, ressemblant à celui que produirait une charrette pesamment chargée et lancée au galop dans la rue, a été facilement perçu en même temps que les piles d'assiettes, et les fenêtres étaient ébranlées. Dans la nuit, la maison du sieur Charles Alexandre Lepetit, journalier à Mesnil-Auzouf, s'est effondrée sous la violence du vent. Le sieur Lepetit, fort heureusement, n'était pas chez lui.
Novembre
1886 -
Un tir. -
Dimanche
14 et 21 novembre, tir du 23e
régiment territorial au fusil de guerre, gratuit pour les hommes
des classes 1872,1873,1871,1875 et
Février 1887 - Les voleurs de vaches. - Depuis quelque temps il se rencontre assez souvent, au marché de Villers-Bocage, des vaches volées, il y a huit jours une vache fut reconnue par son propriétaire et le voleur fut arrêté, il paraît que mercredi dernier un autre malfaiteur aurait amené, à ce même marché, trois vaches également volées. Grand émoi jeudi dans le bourg d'Aunay-sur-Odon. Un audacieux voleur avait dû s'introduire jusque dans la cour de la dame Voivenel, au centre du bourg, et lui enlever sa vache. Naturellement, une plainte fut portée à la gendarmerie qui allait se mettre en campagne, lorsque la vache disparue a été retrouvée sur la route de Beauquay. Cette vache s'est-elle échappée elle-même de son étable, ou a-t-elle été enlevée par un hardi voleur qui, ayant rencontré quelqu'un sur son chemin, l'aura lâchée dans la crainte de se faire arrêter ? On ne sait.
Juin 1887 - Les fortes chaleurs. - Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.
Juin
1887
- Moutons
dévorés par des chiens.
-
Pendant
la nuit, une douzaine de moutons et agneaux, appartenant aux sieurs Jean
Richer, de Villy-Bocage, et Grelley, de Villers-Bocage, ont été
étranglés et en partie dévorés par des chiens errants du pays.
Janvier 1888 - Le froid. - La température glaciale que nous avons eue la semaine dernière n'est rien en comparaison du froid qui fait en Autriche. Durant huit jours, le thermomètre n'a pas dépassé 30 degrés au-dessous de zéro. Soixante personnes sont mortes de froid aux environs d'Agram. — En Amérique, il y a eu des tempêtes de neige. Le chiffre des morts atteint 200. Un grand nombre de personnes ont eu des membres gelés. Beaucoup de malheureux, aveuglés par la neige, se sont laissé mourir à deux pas d'abris où ils auraient été sauvés. Des bandes entières d'enfants ont péri en revenant de l'école. Les pertes en bétail sont considérables.
Janvier
1888 -
Enfant étouffé.
- Le nommé
Paris et la fille Joséphine Lottin, 23 ans, habitent en commun, à
Villers-Bocage. Tous les deux ne sont d'accord que quand il s'agit de
lever le coude. Le 30 novembre, un enfant de deux mois, né de cet
assemblage, était trouvé mort. Un médecin du pays donna un certificat
de complaisance
Septembre 1888 - L’accident de Villers-Bocage. - Dimanche, Ernest Queudeville, 21 ans, et Henri Sevestre, 14 ans, tous deux domestiques à Villers-Bocage, s'amusaient avec un fusil chargé. Soudain une détonation se fit entendre et un cri de douleur fut poussé. C'était le jeune Sevestre qui venait de tomber, mortellement atteint par un coup de feu. Queudeville déclare que c'est en faisant jouer le chien que l'accident a eu lieu. Le juge de paix ayant des doutes sur l'exactitude de ce récit, a maintenu à vue Queudeville jusqu'à l'arrivée du parquet, qui a fait procédé à une enquête. Elle
a démontré que la malveillance est étrangère à cet accident. Des
poules ayant disparu dernièrement, M. Gresley, le propriétaire, avait
remis lui -même le fusil à son domestique.
Mars 1890 - Plus de peur que de mal. - Le sieur Lechevallier, ancien marchand de vins et eaux-de-vie à Caen, aujourd'hui établi à Villers-Bocage, allait se mettre au lit, lorsqu'un projectile a été jeté, du dehors, dans la chambre. Aux cris du sieur Lechevallier et de la personne qui se trouvait avec lui en ce moment. les voisins sont accourus. On a cru d'abord à un coup de revolver, mais il est établi que c'est un gros caillou qui à été lancé par une main inconnue. Plainte a été portée.
Mai 1890 - Malades contagieux. - Les enfants atteints de la variole, de la scarlatine et de la diphtérie ne devront rentrer à l'école qu'après 40 jours, pour la varicelle, la rougeole, et les oreillons, 20 jours après. Quant aux enfants atteints de coqueluche, maladie dont la durée et variable, ils ne pourront être admis de nouveau dans les écoles qu'en présentant un certificat du médecin.
Mai
1890 -
Pas de restitution, pas d’absolution.
- Dans
uns petite commune du canton de Villers-Bocage, un saint homme du lieu,
fait pour le compte de l'église, une perception dont le montant est
déposé dans un tiroir de la sacristie. Avant Pâques, le contenu du
tiroir disparut. Notre saint homme jura, par saint Pancrace, son patron,
qu'il était innocent. Le curé ne dit mot. Pâques arrive et notre
homme se présente au confessionnal. Le curé ne veut pas lui donner
l'absolution sans restitution. Notre homme frémit de la peur de
l'enfer, et un beau matin le bienheureux tiroir se trouve rempli par
l'opération du Saint-Esprit. Le lendemain, le saint homme faisait, ses
Pâques. Décembre
1890 -
Un maquignon pincé. -
Le
tribunal correctionnel de Caen a rendu, la semaine dernière, un
jugement que certains maquignons feront, bien de méditer. M.
Cosnard-Desclozets, propriétaire à Bretteville-sur-Odon, avait acheté
à la foire de Villers un cheval que le vendeur, Alexandre Potel, 50
ans, journalier à M. Cosnard ne tarda pas à constater que l'animal était rétif et qu'il était impossible de songer à l'atteler. Le vendeur le savait, mais il avait, à la foire de Villers, « adouci » momentanément le caractère du cheval à l'aide d'un breuvage. Toutefois, quand l'acquéreur peu satisfait, on le conçoit, s'adressa à Potel, celui-ci, avec un certain cynisme, lui répondit « qu'à la rigueur il consentirait peut-être à reprendre la bête, mais jamais à rendre l'argent qu'il n'avait plus ». Plainte
en escroquerie ayant été portée, Potel s'est vu condamner à quatre
mois de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1891 -
Arrestation.
- Mercredi 24
juin, jour du marché, la veuve Gauquelin, journalière à Évrecy, a
essayé de vendre une vache et n'a pu expliquer la provenance ; elle a
été prise sur le fait et arrêté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1891 - Conseil de guerre. - Léon Lecorsu, soldat au 5e d'infanterie, prévenu d'avoir, étant ivre, à Villers-Bocage, frappé deux femmes audit lieu et outragé par paroles et menaces un gendarme, a été condamné à 6 jours de prison pour ivresse et à 2 mois pour les autres faits. —
Pierre Lesueur, soldat au 159e, prévenu d'avoir, à Lisieux,
frappé un caporal en dehors du service, a été condamné à 5 ans de
travaux publics.
Octobre
1891 -
Dissolution d’un Conseil municipal.
-
Par
décret, le conseil municipal de Villers-Bocage est dissous.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1892 -
Distinction. -
Nous apprenons, que
M. T. Chonnaux-Dubisson, médecin de l'hôpital de Villers-Bocage, a
reçu du président des États-Unis du Venezuela la croix d'officier de
l'ordre du Libérateur. Par décret, la grande chancellerie de la
Légion d'honneur l'autorise à accepter et à porter cette décoration.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1892 -
Mort accidentelle. -
Le
sieur Barguet fils,
accompagné de son père, revenait de Villers-Bocage avec une voiture
chargée d'ardoises, lorsqu'en entrant dans la cour de la
ferme il se trouva pris entre un des brancards de la voiture et le
poteau de la barrière, et fut si gravement atteint qu'il a succombé à
la suite d'atroces souffrances. Barguet était âgé de 33 ans.
(Source :
Le Bonhomme Normand) Août 1892 - Orages et foudre. - Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses. A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement.
A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture. A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée. A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée. A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle. A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecœur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés. A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net. A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage. A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise. A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M. Macé. Les
campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement
perdues. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Chaleurs et orages. -
A la suite des chaleurs tropicales que nous avons
ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados. -
A Banville la foudre à mis le feu dans un bâtiment appartenant au
sieur Doudeville. Pertes, 3 000 fr. -
Incendie dû également à la foudre à la Ferrière-Hareng, dans un
bâtiment exploité par le sieur Achille Groult, pertes considérables. - Un cheval,
appartenant au, docteur Dietz, médecin à Villers-Bocage, a
été tué dans un herbage. - A Osmanville, près Isigny, un veau a été tué chez le
sieur Albert Lebouvier. -
Un âne, appartenant à M. Achille. Lebouvier, cultivateur à Vouilly, a
été foudroyé. - On annonce aussi qu'à Longueville, deux vaches ont été
broyées par la foudre. -
Dans les monts de Vaudry, près de la chapelle Saint-Roch, elle a
enfoncé en terre une barre de fer qui se trouvait sur le sol. -
A Bény-sur-Mer, la foudre est tombée sur la maison du sieur Jules
Lacouve et l'a endommagée. -
A Préaux, près Rouen, deux hommes ont été tués par la foudre. De
nouveaux orages sont à craindre. Partout
la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les
récoltes.
Par
suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont
déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres
typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux. Beaucoup
de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été
retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12
heures. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1893 -
Explosion.
-
Dimanche,
avait lieu le concours agricole de Villers-Bocage. Le soir, au moment
où l'on se rendait au banquet, une forte détonation s'est fait
entendre dans la grande rue du bourg. Une lampe avait communiqué le
feu à des pièces d'artifice et fait éclater des bombes chez M.
Roussel, quincaillier-arquebusier. Après un moment de panique, des
secours ont été apportés et en une demi-heure on a été maître de
ce commencement d'incendie. La devanture du magasin a été en partie
brisée. Dégâts considérables. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Vol d’un reliquaire. -
L'autre
nuit, des voleurs sont
entrés dans l'église de Villers-Bocage en fracturant l'a porte de la
sacristie. Ils se sont empires
Mars
1894 -
Mort accidentelle. -
Dimanche, le
cadavre de Jean-Baptiste Paysan, 57 ans, maréchal à Torteval, a été
trouvé dans un fossé du chemin vicinal de Bayeux à Villers-Bocage,
hameau de la Diligence. Cette mort est attribuée à un accident. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1894 - Déserteur
récalcitrant. -
Le nommé Pierre Ouellet,
natif du canton de Villers-Bocage,à la suites de condamnations pour
vols, avait été envoyé au 3e bataillon d'Afrique. il y a
sept ans, il vint en permission en France, puis disparut. On l’avait
en vain recherché de tout côtés. Ouellet, qui avait pris un faux nom,
était signalé, il y a quelques jours, comme
devant habiter Amiens, et c'est dans un champ où il fauchait que
trois gendarmes le mirent en état d'arrestation. Ouellet, qui est bâti
en hercule, opposa une résistance désespérée, et les gendarmes
furent obligés de le ficelé pour le transporter devant l'autorité
militaire. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Gendarmes dérangés pour rien. - Dans une petite commune du canton de Villers-Bocage, il y avait une pauvre vieille malade, dans la plus dégoûtante misère. Les voisins, fatigués de la soigner, firent prévenir le maire. Ce fut madame qui vint et dit qu'il était impossible que la commune se chargeât de faire soigner cette femme, car « ça augmenterait trop le budget ». On
lui répliqua qu'elle mériterait qu'on portât la pauvre vieille, morte
depuis, à la porte du maire. La dame, considérant cette réponse comme
une injure à une mairesse dans l'exercice de ses fonctions, fit
prévenir les gendarmes. Ils sont venus et ont fait une enquête qui n'a
pas abouti, naturellement. Eh
bien ! si les mairesses se mêlent de mettre en branle les
gendarmes pour leurs petites histoires personnelles, faudra tripler les
brigades. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Trop de
vacances. -
Pour l'année scolaire
1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de
201 jours de congé contre 164 de travail. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Le vélo. -
L'Académie a parlé.
Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes
peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet
exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Le froid.
-
Il fait un froid glacial
depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est
tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source :
Le Bonhomme
Décembre
1894 - Chevaux et
mulets. -
Les
propriétaires de
chevaux, juments, mulsts et mules devront se présenter a la mairie de
leur commune avant le 1" janvier pour faire la déclaration des
animaux qui sont en leur possession, sans aucune distinction, et en
indiquer l'âge et le signalement. Il leur sera donné récépissé de
cette déclaration. La loi punit d'une amende de 25 fr. à 1,000 fr. le
défaut de déclaration. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Voleuse de
vaches pincée. -
Dans
la journée du 28 novembre, la femme Théophile Larue, 42 ans,
descendait à l'hôtel des Trois-Rois, à Villers-Bocage. Dans la nuit,
elle partait à la sourdine en emportant une corde et s'en fut sur la
route en quête d'une bête à voler. Après avoir bien cherché, elle
finit par s'introduire dans l'herbage de M. Gresley et y trouva une
vache qu'elle amena sur le marché de Villers. Mais la bête portait une
marque spéciale à M. Gresley, bien connue de M. Lebrun, boucher à
Villers, qui s'empressa de prévenir les gendarmes. La femme Larue fut
arrêtée et la vache rendue. La voleuse a été condamnée à un an et
un jour de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Avis.
-
L'affaire
Pierre Daigremont, ancien garde champêtre à Villers-Bocage, cité à
la requête du ministère public, pour diffamation et injures envers M.
Huet, maire de Villers-Bocage, a été rayée, par suite de la loi
d'amnistie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Neige et
froid. -
L'hiver que nous traversons
menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il
est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid
continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de
l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés
sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait
rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait
avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les
navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le
paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les
glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin.
Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette
situation est d'ailleurs
générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Grave
accident. -
Le nommé Deslandes,
67 ans, cultivateur à Maisoncelles-Pelvey, descendait la rue principale
de Villers-Bocage. Étant légèrement sourd, il n'entendit pas
venir une voiture qui lui passa sur le corps. Quand on le releva, on
constata qu'il avait une luxation à l'épaule gauche, une double
fracture des quatrième et cinquième côtes gauches et une plaie à la
joue. Le conducteur de la voiture, le nommé Richard, cultivateur à
Foulognes, partit sans prendre aucune nouvelle du blessé et sans même
lui porter secours. Procès-verbal a été dressé.
Février
1896 - Dévalisé.
-
Mercredi, au marché
de Villers-Bocage, un individu qui venait de vendre une vache en avait
mis le montant, 400 fr. environ, dans sa poche. Il
Février
1896 - Blessures par
imprudence. - Le tribunal
correctionnel de Caen a condamné à 80 fr. d'amende le nommé Pierre
Mariette, cultivateur à Trungy, pour blessures par imprudence
occasionnées dans les circonstances suivantes : le 27 novembre dernier,
il traversait en voiture le marché de Villers-Bocage, il allait au trot
malgré la foule, aussi il atteignit un vieillard presque sourd
qui ne put se ranger à temps et une des roues passa sur le corps du
malheureux, qui eut l'épaule démise et deux côtes fracturées.
Mariette descendit alors de voiture, mais se contenta de regarder la
victime, en disant : « Oh ! il n'a rien, ce n'est pas grave », puis il
repartit aussitôt. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Respect au
règlement . -
Plusieurs
personnes ont été bousculées cette semaine dans les rues de Caen, par
des bicyclistes qui n'avaient pas la sonnette réglementaire. Espérons
qu'on fera désormais observer le règlement qui les oblige à l'avoir.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Volailles
empoisonnées. -
Le 25 février, la femme Goubin, 33 ans, ménagère à
Villers-Bocage, s'aperçut que deux de ses volailles étaient malades.
Elle consulta un vétérinaire, qui déclara que les volailles étaient
empoisonnées avec de la bouillie de sarrasin salée. La femme Goubin a
porté plainte, en accusant de ces empoisonnements des personnes du
pays. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Chien enragé. - Trois
personnes ont été mordues à Villers-Bocage, par un chien atteint de
la rage. Elles sont parties à Paris se faire soigner à l'institut
Pasteur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1897 - Vols de bestiaux. - On a volé un veau à la veuve Henry, demeurant à Annebault. L'auteur de ce vol est le nommé Jean Denis, terrassier même commune. —
Une vache de 500 francs a été volée au sieur Pierre Lafontaine,
propriétaire à Villers-Bocage, dans un herbage situé à Monts. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Enfant écrasé sous un moulin.
- Lundi,
Auguste Blin,
7 ans, dont les parents sont aubergistes à Villers-Bocage, a été
écrasé sous un moulin à pommes qu'il avait fait basculer en essayant
de manœuvrer le volant. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Les
suites d’une négligence coupable. -
Le
sieur Georges Fromont, 18
ans, quincaillier à Villers-Bocage, revenait le soir, en voiture, de
Feuguerolles, quand, aux premières maisons de Villers, il fut projeté
sur le sol par le choc d'une voiture attelée de deux chevaux et
conduite par le sieur Auguste Levillain, domestique à
Avril 1898 - Pendu. - Dimanche, les gendarmes de Villers-Bocage reçurent une lettre d'un sieur Jules Lecorsu, 30 ans, domestique à Villers-Bocage, dans laquelle il leur annonçait son intention de se pendre dans le grenier de son maître. M. Boscher , propriétaire audit lieu. Immédiatement,
les gendarmes avisèrent Mme Boscher qui fit fermer toutes les portes et
enlever ses échelles des greniers, mais tout fut, inutile, car Lecorsu
put entrer dans le grenier en escaladant le mur de clôture. Lundi
matin, on l'a trouvé pendu à une poutre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Chute mortelle. -
Le
sieur Georges Busser, 20 ans. employé comptable à Paris, rue de
Turbigo, se rendait, en automobile, au Mont-St-Michel, quand, en venant
de traverser Villers-Bocage, elle a versé par suite de la rupture de la
chaîne de direction. Le sieur Dusser. projeté violemment sur le sol, a
été tué presque sur le coup. Une dame, qui l’accompagnait, a été
blessée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre 1898 - Morts subites. - En sortant de la gare de Villers-Bocage pour se rendre chez le docteur Chonneaux-Dubisson, le sieur Pierre Marie, 53 ans. cultivateur à Saint-Georges-d'Elle (Manche) s'est trouvé mal subitement et, malgré tous les soins, n'a pas tardé à expirer. Marie souffrait depuis longtemps déjà. —
A St-Pierre-sur-Dives, le sieur Giot, tailleur, est tombé mort
dans la rue. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1899 - Rapport de faillite pas ordinaire. - Il y a un an, le sieur Ferdinand Lerouge, ancien boucher, cultivateur à Villers-Bocage, se trouvait gêné dans ses affaires. L'un de ses créanciers, le sieur Alfred Lecornu, cultivateur à Aunay, lui avait donné jusqu'au 22 décembre pour se liquider, cependant, il demandait, le 18, la mise en faillite de Lerouge. Elle fut déclarée le 21 janvier. Lerouge a porté appel et la cour de Caen a décidé qu'en présence des faits c'était à tort qu'il avait été mis en faillite. En
conséquence, la faillite à été rapportée et Lecornu condamné à
tous les frais faits depuis le 10 décembre 1897, frais qui s'élèvent
à un assez joli chiffre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Palme. - M.
Constant Ravenel, instituteur public à Villers-Bocage, vient d'être
nommé officier d'académie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 -
Chronique judiciaire. -
Edmond
Lecarpentier, dit Lafouiche, 36 ans, journalier à Thaon, 2 mois et 16
fr vol de bois, outrages, et coups à un garde. —
Noël Levesque, 43 ans, voiturier à Villers-Bocage, 1 mois de prison,
outrages et coups aux employés d'octroi, à Caen. —
Gustave Tillard, 24 ans, journalier à Creully, 10 jours de prison et 50
fr. d'amende, vol de bois au sieur Delacour et chasse. (Source
Mai 1900 - Pour se marier. - La fille Suzanne Marie, 21 ans, avait fait la connaissance d'Aimé Lebrun, domestique, et lui avait demandé sa main, qu'il accorda avec plaisir. Tous les deux devaient donc se marier, mais il n'y avait pas de galette. La fille Marie en trouva sous les espèces d'une vache qu'elle vola à son maître, le sieur Mauger, cultivateur à Thaon, près Creully. Les deux, fiancés furent pincés au moment où ils essayaient de vendre la vache à Villers-Bocage. Poursuivis devant la police correctionnelle, ils furent condamnés à 13 mois de prison. Sur appel, ils furent renvoyés devant la cour d'assises. La fille Marie a eu beau soutenir que la vache lui avait été donnée par son maître qui est, dit-elle, au mieux avec sa mère, elle a été condamnée à 3 ans de prison ; son futur a été acquitté. Déf. : Maîtres Meheudin et Roger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Élections.
-
Se présentent au conseil d'arrondissement : pour le canton de Villers-Bocage,
M.
Samson, maire de Villers ; pour le canton d'Orbec, M. Bibet, adjoint au maire d'Orbec, et M. Godefroy, conseiller municipal. Ces
élections auront lieu le 16 septembre. (Source
: Le Bonhomme Normand) |
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VILLERS-BOCAGE. - Vue prise de la Place du Marché |
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VILLERS-BOCAGE. - Grande-Rue |
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VILLERS-BOCAGE (Calvados) - L'Église |
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VILLERS-BOCAGE - L'église |
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