15 novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VILLERS - BOCAGE

Canton de Villers-Bocage

Les habitants de la commune sont des Villersois, Villersoises

Février 1901   -   Chasseur imprudent.  -  Le sieur Godard, menuisier à Villers-Bocage, partait pour la chasse aux corneilles emportant dans un sac un fusil chargé, quand, arrivé au village nommé le « Moulin-de-Villers », il voulut retirer l'arme en la saisissant par les canons, le coup partit et la charge, faisant balle, atteignit l'imprudent sous le menton et, broyant la langue, ressortit près de l'oreille.

L'état du blessé est considéré comme très grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Accident ou crime.   -   Le sieur Auguste Marie dit Levivant, demeurant à Villers-Bocage, a été trouvé mort au pied de l'escalier conduisant à sa chambre. Il avait le crâne fracturé. Son fils Léon, avec lequel, paraît-il, il s'était querellé, a été arrêté. Mais, personne n'ayant assisté à la rixe, on ne sait s'il y a accident ou crime.

On pense qu'en se disputant avec son père le fils Levivant l'aura poussé et que le malheureux serait tombé du haut de l'escalier au bas du quel il a été découvert. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Chasse originale.   -   Un jardinier de Villers-Bocage, le sieur Françoise, a inventé une chasse nouvelle. Il tue les poules de ses voisins à coups de fusil. Le sieur Loynet, épicier, s'en est plaint, et l'on a trouvé des grains de plomb dans une fricassée de poulet cuisinée par la dame Françoise. Ce plomb[1]là pourrait bien être dur à digérer.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Vexation.   -   Le sieur J. Louis, dépositaire de journaux à Villers-Bocage, avait obtenu de la Compagnie du chemin de fer et de la maison Hachette l'autorisation d'ouvrir une bibliothèque à la gare.

Cette bibliothèque fonctionnait même, depuis le 1er novembre, en attendant l'autorisation de la préfecture. Ce fut une interdiction qui arriva, un mois après.

M. Louis réclama, mais l'interdiction fut maintenue et la bibliothèque renvoyée à Paris.

Pourquoi cette mesquine vexation ? Parce que le sieur Louis, en sa qualité d'afficheur, a eu le grand tort de coller des placards qui n'étaient pas toujours du goût de  l'administration. Mais alors comment se fait-il qu'il ait été agrégé deux fois par la préfecture comme garde particulier.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Le jeu de la barbouillée.    -   Les frères Mouche, Pierre et Fausta, 25 et 33 ans, acrobates nomades, étaient, il y a un mois, à la foire de Villers-Bocage, où ils faisaient jouer à la « barbouillée », autrement dit au bonneteau. 

Le sieur Vincent, entrepreneur de battage, à Saint-Martin-de-Sallen, fut assez naïf pour mettre sur une carte et se fit rafler 150 fr. en un clin d'œil Deux autres joueurs furent refaits de même. 

Vincent alla se plaindre aux gendarmes et, honteux de s'être laissé prendre, raconta qu'on l'avait volé en lui changeant des billets. On vint pour arrêter les frères Mouche, mais, aidés d'un troisième frère, Jean-Baptiste, ils se défendirent comme des enragés, et on en vint à bout à grand peine. 

Le tribunal vient de condamner Pierre à un an et 50 francs ; Fausta, à 13 mois et 50 francs, et Jean-Baptiste, à 2 mois. 

Un marchand de légumes de Caen, François Galodé, dit Ravachol, qui s'était mis de leur côté, a attrapé 25 fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Arrestations.    -    Un nommé Henri Lejeune, 19 ans, se disant clerc de Me Année, avoué, en réalité sans profession ni domicile, a été arrêté sous l'inculpation de faux en écriture. 

  Une fille Désirée Monconvenant, 23 ans, journalière, rue Ecuyère, 24 à Caen, a été arrêtée sous l'inculpation d'avortement. Elle a avoué. 

  Un nommé Albert Dupard, 29 ans, inculpé de tentative de viol sur une fillette, en juin dernier, vient d'être arrêté par la gendarmerie de Bayeux et écroué à Pont-l’Évêque. 

— Le nommé Pierre Delaunay, 35 ans, journalier, né à Périers (Manche), a été arrêté, à Villers-Bocage, sous l'inculpation de viol sur une femme de Saint-Pierre-du-Fresne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1909  -  Un ex-agent de police incendiaire.  -  Vers quatre heures du matin, l'autre nuit, un violent incendie éclatait dans une maison inoccupée de Villers-Bocage,  appartenant à une demoiselle Marie Geffroy, domestique. Tout le mobilier, linge et objets divers, a été brûlé, et les pertes, heureusement assurées, ont dépassé 4 000 francs. 

Un nommé René Vidril, 39 ans, qui a été agent de police à Caen, ayant vendu, ces jours-ci, des effets et du linge que la demoiselle Geffroy a reconnus comme siens. Vidril, qui était dernièrement garçon épicier à Villers, a été arrêté à Vire. On l'accuse d'avoir mis feu à la maison après l'avoir pillée. 

(Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1912  -  Un incident au bureau de Poste.  -  La receveuse du bureau des Postes de Villers-Bocage a porté plainte contre un propriétaire de Missy, qui s'était présenté l'autre  soir au guichet pour se faire délivrer un mandat poste : cet homme remettant une somme insuffisante, la jeune employée le lui fit remarquer, mais alors il injuria et, comme la  receveuse intervenait, il la reçut fort mal et se mit à la tutoyer, impatientée, la receveuse gifla l'homme et porta plainte contre lui à la gendarmerie. Cet habitant de Missy a bonne  réputation; il ne s'enivre pas souvent mais, quand par hasard ce malheur lui arrive, il se livre à toutes sortes d'extravagances, et tel était son cas ce jour-là.

 

Mars 1912  -  Un dangereux pochard.  -  L'autre nuit,  les gendarme de Villers-Bocage entendaient le bruit d'une violente dispute sur la place de la liberté; ils s'y rendirent aussitôt  et se trouvèrent en  présence d'ivrognes qui se querellaient. Ils voulurent s'interposer mais l'un des combattants, le nommé Léon Noël, âgé de 38 ans, journalier à Villers-Bocage,  frappa d'un terrible coup de poing en pleine figure le gendarme Bouchier et comme le maréchal des logis Mottet intervenait pour défendre son camarade, il se jeta sur lui et le  renversa. On dut faire appel à l'aide d'un passant pour conduire au violon l'ivrogne qui opposait une résistance acharnée. Le lendemain Noël était transféré à la prison de Caen. Il a déjà subi deux condamnations pour vol.

 

Février 1914  -  Contre l'hygiène. -  Un de ces derniers soir, vers 9 heures 40, les époux Parvule Victor vidaient leur seau hygiénique sur la voie publique et le lavaient  ensuite à la  pompe communale ; malgré leurs protestations, il leur fut établi que le seau contenait autre chose que du liquide. Comme il y a plusieurs fois que ce fait se produit, ils se sont vu  dresser procès-verbal.

 

Mars 1914  -  La Mi-carême.  -  A l'occasion de la Mi-carême, la fanfare municipale de Villers-Bocage offrira à ses membres honoraires et aux enfants travestis un bal costumé et  masqué, le jeudi 19 mars, à 8 h. du soir, dans la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville.

 

Décembre 1914   -   Pour nos soldats.   -   L'Union des Femmes de France, comité de Caen, a reçu de M Peulon, institutrice à Villers-Bocage, quantité de lainages confectionnés par les élèves de l'école de filles, entre autres 8 tricots, 10 paires de chaussettes, 60 passe-montagne, 62 cache-nez et 1 plastron.

Dans le seul canton de Villers-Bocage, en plus des lainages donnés par les habitants de la Ville, on a recueilli et fait confectionner, à l'Ouvroir de Villers-Bocage, 115 draps, 330 chemises, 115 bonnets de coton, 498 torchons, 198 bandes et 79 mouchoirs. Enfin, joignant l'agréable à l'utile, 95 bouteilles de champagne ont été glissées dans ces différents envois. On a du cœur et de bonnes idées à Villers !  (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1915  -  Un soldat tombe et se tue.  -  Venu en permission de fenaison, Albert Leligeois, du 23e territorial travaillait chez M. Martin, cultivateur à Villers-Bocage à réparer une  toiture en chaume. Le soldat poursuivait sa besogne debout au sommet d'une échelle, quand soudain il tomba et vint s'abîmer sur le sol : on le releva grièvement blessé et le crâne fracturé. Il expira en arrivant à son domicile ou en le transportait.

 

Mai 1916  -  Un incident au marché.  -  Mercredi dernier, au marché, s'est passé  un incident scandaleux qui nous est relaté par plusieurs lettres de lecteurs que nous bornons à résumer. Le marché commençait : le cours des oeufs se fixait à 1 fr 25, 1 fr. 30 la douzaine, lorsqu'une femme passant rapidement de place en place, déclarait aux vendeurs prendre toutes leurs marchandises à 1 fr 40 la douzaine. Des ménagères, qui s'étaient aperçues du manège signalèrent le fait aux autorités  qui se refusèrent à intervenir, disant que " cela  ne l'ai regardait pas ... " et l'accapareuse put poursuivre ses achats en masse le plus  tranquillement du monde. Les acheteuses indisposées par l'inertie des autorités, se décidèrent  à s'y opposer et elles firent quelque tapage autour de celle qui provoquait sans raison la hausse du cours. Celle -ci, hôtelière à Lisieux, répondit : " je n'ai pas fait le voyage pour rien ! Je paye les oeufs le prix que je veux ! ". Les habitants de Villers-Bocage ne sont pas de cet avis ...  et peut-être n'ont-ils pas tort. IL est peut-être fâcheux que le autorité  compétente, qui certainement partage au fond leur manière de voir, n'ait pas le courage insuffisant pour faire respecter ses propres décisions et laisse par une faiblesse et une  coupable insouciance, les accapareurs opérer leur nuisible et honteux négoce.

 

Septembre 1916  -   Noyade accidentelle.  -  On a découvert dans une citerne où s'écoulent les eaux sales de l'abattoir, le cadavre de la veuve Feuillet, 62 ans, domestique chez M. Loiseleur, boucher à Villers-Bocage. Elle avait lavé, toute l'après-midi, près de cette citerne, et on croit à un accident.

 

Janvier  1919    -   Tribunal Correctionnel de Caen.  -   Louis Prével, 43 ans, domestique à Boissey, a outragé 2 gendarmes de la brigade de Caen, parce que ceux-ci lui dressèrent une contravention pour défaut de guides.

50 francs, plus 6 francs. Le sieur Lantier, propriétaire à Boissey, civilement responsable

— Désiré Fauvel, 50 ans, cultivateur à Bonnemaison ; Henri Diligence, 49 ans, cultivateur à Bonnemaison, sont poursuivis pour coups réciproques. Fauvel, 25 fr., défenseur : Me  Adam. Diligence, 16 fr., défenseur : Me  Dubourg.

— Louis Violette, 55 ans, propriétaire, lieu dit la « Giraffe », destruction de petits oiseaux. 16 francs.

— Auguste Levieux, 59 ans, chiffonnier à Cabourg, a soustrait un demi-hectolitre de pommes à son propriétaire, le sieur Guillard, à Troarn.

6 jours et 25 francs. Défenseur : Me  Dubourg.

Marie Lemarchand, femme Tlrard, 25 ans, charcutière à Villers-Bocage.

Le 23 octobre, jour de marché à Villers-Bocage, a mis en vente et vendu de la viande de porc, un jour où cette vente était Interdite. 16 francs. – Défenseur : Me  Delahaye.

— Louise Thomas, femme Margrain, 34 ans, épicière, rue de Vaucelles, 1, pour défaut d'affichage sur le prix des marchandises et vente de beurre au-dessus de la taxe.

16 francs plus 5 francs. Défenseur : Me  Delahaye,

— Ou Tien Yuey (chinois), à Colombelles, a soustrait une montre en argent avec sa chaîne qui se trouvaient sur la table du photographe Krière, rue St-Jean, chez lequel la demoiselle Durand les avait laissés.  2 mois. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Mars 1920  -  Patriotisme ?   -   Dans une petite commune du canton de Villers, plusieurs poilus de la classe 18, libérables d'ici peu, avaient organisé une petite fête à propos du départ des jeunes de la classe 20. 

Malgré le mauvais temps, tous se sont rendus, en cortège et drapeau en tête, jusque chez le maire. Là. ils ont trouvé visage de bois. On les a laissés à la porte, sans même leur offrir un verre de cidre, qui, cette année, ne coûte pas cher. 

N'est-ce pas, du reste, ce même maire qui avait refusé déjà d'accompagner ses conscrits au conseil de révision ?  Pourtant quand on porte à sa ceinture les trois couleurs,  on devrait aussi les porter dans son cœur. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Octobre 1920   -   Trop naïf.   -   Un marchand de porcs de La Vacquerie, M. Victor Viard, 49 ans, quittait le marché de Villers-Bocage, emportant neuf porcs dans sa voiture. Sur la route, deux jeunes gens lui ont demandé à monter dans sa voiture. M. Viard a refusé.

Quelques kilomètres plus loin, sans attendre sa permission, les deux individus sont montés. Dix minutes après, l'un d'eux a demandé à descendre. Au bout d'un instant, le marchand de porcs s'est aperçu que sa sacoche était ouverte et qu'on lui avait enlevé 22 billets de 1 000 francs.

Attendez-moi cinq minutes lui dit celui qui était resté en voiture, je vais chercher mon camarade et vous le ramener.

Naïvement M. Viard a attendu. Il pourrait même attendre encore, car les deux compères ne sont pas revenus. Ils ont même eu le temps de prendre le large. ce n'est que le lendemain qu'il s'est décidé à porter plainte. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  L’employé infidèle.   -    Un journalier Villers-Bocage, Louis Dorise, avait été employé chez M. Marie, quincaillier. Pendant ce temps là, il lui vola une croix qu'il fit placer sur la tombe de sa belle[1]mère, Un client demandant une croix semblable, cela mit en éveil M. Marie, qui porta plainte. Une perquisition opérée chez Dorise fit découvrir pour 350 fr. environ d'objets de quincaillerie provenant de chez son patron. Dorise aurait, en plus, encaissé une facture de 650 francs et en aurait gardé le montant. Il a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1921  -  Un cheval qui s’emballe.   -   Venu au marché de Villers-Bocage, pour vendre deux porcs, M. Mariette, cultivateur à Placy-Montaigu (Manche), avait rangé sa voiture, et enchaîné sa roue. Pendant le déchargement de la voiture, le cheval partit à toute allure pour aller s'arrêter au mur de clôture du marché.

Dans sa course, l'animal reçut un coup de brancard lui occasionnant, une large blessure au flanc. Par miracle, il n'y a pas eu d'accident de personne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Une chute mortelle.   -   Rentrant ivre pour se coucher, dans le grenier d'un hôtel de Villers-Bocage, Alphonse Carnel, 51 ans, toucheur de bestiaux, sans domicile fixe, a fait une chute et s'est fracturé le crâne. Il est mort des suites de ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   La course à la lumière.   -   Pour aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les campagnes, elles, pour la plupart, n'ont pas bougé.

Cela fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois, dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement est bon et il faut le pratiquer chaque année, ou il est mauvais et il ne fallait pas l'adopter une fois de plus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Un désespéré.    -    Dans une crise d'alcoolisme, Eugène Busnel, 59 ans, à Villers-Bocage, s'est pendu à une échelle qu'il avait appliquée contre l'un des murs de sa chambre. Il laisse une veuve et cinq enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Au chef-lieu du Bocage.    -    Villers à la réputation de savoir organiser des fêtes et l'a justifiée une fois de plus, dimanche.

On y inaugurait à la fois un hôtel des postes et l'éclairage électrique, en coïncidence heureuse avec un concours agricole. Tout cela s'est passé le mieux du monde et fort gaiement. M. de Févelas représentait l'administration préfectorale et M. Féret du Longbois l'administration postale. MM. Boivin-Champeaux, de Saint-Quentin, Engerand, Blaisot, le baron Gérard, Bellissent étaient présents.

Il y a eu nécessairement force discours et cordiales agapes. La musique, dirigée avec entrain par M. Lamotte-Huet, prodiguait ses harmonies. Le bourg était en liesse, l'éloquence, la lumière et le gros baire coulaient à flots. On s'en souviendra. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Accident.   -   M, Dubourg, maire d’Orbois, se rendait en automobile à la gare de Villers-Bocage. Dans la rue du Marché, il a reculé sa voiture pour tourner sur place. Une voiture d'enfant qui se trouvait derrière lui, a été renversée et le bébé grièvement blessé à la tête.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Honneurs posthumes.   -   Parmi les récompenses décernées à titre posthume, nous remarquons la médaille militaire qui vient d'être attribuée à la mémoire vaillante du sergent Valentin Lefrançois, dont la veuve habite Villers-Bocage et dont les parents sont honorablement connus à Vire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Mort subite.   -   M. Alfred Lafosse, 53 ans, convoyeur en bestiaux, à Villers-Bocage, a été pris d'un malaise subit au buffet de la gare de Lisieux. Son fils qui l'accompagnait, le fit transporter dans une pharmacie. Il y succomba peu après, foudroyé par une embolie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  La viande à bon marché.   -   Les nommés Dectot et Samuel, recherché pour vol d'une vache, au préjudice de M. Pucel, boucher herbager, à Aunay-sur-Odon, ont été arrêtés à Villers-Bocage, comme ils venaient de la vendre.

La somme de 1 350 francs, prix de l'animal, a été retrouvée intacte sur eux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Un marché accidenté.   -   Une vache au marché de Villers-Bocage par Mme Maizeray, cultivatrice à Aunay-sur-Odon, devenue subitement furieuse, s'est échappée. Dans sa course, elle a renversé M. Renault, courtier en bestiaux à Epinay-sur-Odon, qui a été blessé au bras, Mme Martin, de Villers-Bocage a eu de nombreuses contusions et M. Binet, gravement blessé, a dû être transporté en automobile à son domicile à St-Georges-d'Aunay.

Après une poursuite des plus mouvementées, on a fini par maîtriser l'animal. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Deux morts pour une.   -   En descendant du train à Vire, M. Lepage, 65 ans, de Villers-Bocage, est mort subitement sur le quai de la gare. — M. Achille Leroy, conseiller municipal de Clinchamps-sur-Vire, en apprenant la mort subite de M. Lepage, est tombé mort à son tour en rentrant chez lui. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1923  -  Inauguration du monument.   -  L’inauguration du monument de Villers-Bocage érigé à la mémoire des Enfants de Villers-Bocage, aura lieu demain dimanche 17 juin, sous la présidence de  M. le Préfet du Calvados, en présence de MM. les sénateurs et putés, de M. le général Maison, commandant la subdivision de la 3e région.

 A 9 heures, à l'Hospice, distribution de bons alimentaires aux indigents; à 9 h. 30, à l'Hôtel de Ville, réunion des membres du conseil municipal, des anciens mobilisés, des fonctionnaires, de la compagnie des Sapeurs Pompiers et de la Fanfare municipale ; A 10 heures, réception des autorités civiles et militaires; à 10 h. 15. A l'église paroissiale, messe solennelle pour les enfants de Villers-Bocage morts pour la France. Allocution de M. le chanoine Balley, curé doyen de Saint-Jean à Caen à midi, sous les halles, grand banquet offert aux anciens mobilisés de la commune et aux invités ; à trois heures, bénédiction du monument par le chanoine Resnier, curé doyen de Villers-Bocage.

 

Août 1924  -  Le goudronnage des routes.  -  L'Administration des Ponts et Chaussées procède, en ce moment, à des travaux de goudronnage de nos routes les plus fréquentées. Automobilistes et cyclistes protestent avec raison contre le zèle de cette Administration qui aurait pu choisir une époque plus favorable que celle de la saison balnéaire. En effet par suite de ces travaux, la circulation est rendue très difficile sur un grand nombre de voies. 

Comme la plupart du temps aucun écriteau ne signale la présence des goudronneurs, des accidents peuvent se produire. Un cycliste qui se rendait ces jours derniers à Villers-Bocage, a été victime de fait de ces accidents. Il a porté plainte contre les Ponts et Chaussées et la gendarmerie a ouvert une enquête.

 

Septembre 1924  -  Une agression à Villers-Bocage.  -  Mme Marie Lecoquet, journalière, demeurant à Mont-en-Bessin, s'était rendu ces jours dernière à Villers-Bocage. Lorsqu'elle quitta celle localité vers 8 heures du soir, pour rentrer chez elle, un individu la rejoignit sur la route, s'offrit à l'accompagner. Mme Lecoquet, après avoir remercié l'obligeant personnage, chercha à le devancer. Elle fut suivie par l'importun qu'elle rencontra de nouveau à la hauteur du boulevard de Villers-Bocage.

 - Je fais le même trajet, que vous, lui dit-il. N'ayez pas peur de moi, ma maison est tout près d'ici.
Quelques instants après, la journalière était brusquement assaillie et terrassée.
 - C'est ton argent que je veux, s'écria l'agresseur, qui réussit à s'emparer du porte-monnaie de Mme Lecoquet. Ayant proféré des menace contre sa victime, si elle essayait de le dénoncer, l'inconnu prit la  fuite.
La journalière se rendit la gendarmerie qui procéda aussitôt à une enquête. L'auteur de cet exploit fut bientôt retrouvé. C'était un Le Gigan, manœuvre, demeurant rue Saint-Martin, à Villers-Bocage. Reconnu par Mme Lecoquet, il protesta contre l'accusation dont il était l'objet, mais au cours d'une perquisition, les gendarmes découvrirent sous sa paillasse le porte-monnaie contenant la somme de 147 francs.

Le Gigan menaça de son couteau les représentants de l'autorité et leur opposa une énergique résistance. Il a été incarcéré après interrogatoire.

 

Janvier 1925  -  Cheval contre auto.    -  M. Migneaux, de Livry, était descendu à l'hôtel Martin, de Villers-Bocage et avait mis son cheval à l'écurie, l'animal s'échappa et Mme Martin demanda à M. Lebailly d'aller voir avec son auto sur la route de Livry si le cheval ne s'y trouvait.

A 4 kilomètres de Villers, M. Lebailly revenait, quand il croisa une autre auto derrière laquelle le cheval arrivait à toute allure. L'automobiliste arrêta son véhicule, mais avant qu'il eut le temps de descendre, le cheval venait s'abattre sur l'auto l'endommageant sérieusement. M. Lebailly fut blessé à la tête ainsi que la bonne de l'hôtel, Mme Ménard, qui l'accompagnait. Le cheval a dû être abattu sur place. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1925  -  Tragique scène de famille.  -  Ces jours derniers, M. Louis Colette, 22 ans, domestique chez M. Duboscq, maire Villers-Bocage, était allé voir sa mère, mariée en secondes noces à un journalier de la même commune, Alexandre Albert. Ce dernier était légèrement pris de boisson. Une discussion s'étant élevée entre les époux. Alexandre gifla sa femme dont le fils prit la défense.

Les deux hommes en vinrent aux mains et échangent quelques coups et le mari brutal pour montrer qu'il était le maître chez lui, expulsa Colette. En sortant, celui-ci renversa une table de cuisine. Furieux, le beau-père, saisissant son fusil, se mit à la poursuite du jeune domestique.
Interrogé par la gendarmerie, l'irascible journalier se défendit, affirma qu'il avait tiré en l'air. Ses dire sont formellement démentis par les témoins.

 

Novembre 1925  -  Grave accident en gare.  -  Il y a quelques jours, M. René Grelley, 22 ans, se rendait accompagné de l'un de ses domestiques, Charles Dubourg, à la station du chemin de fer pour prendre livraison de trois vaches qui devaient arriver par un train omnibus de Caen passant en gare à 18 h. 30.

Les deux jeunes gens ayant aperçu le fourgon attendu, montèrent à contre-voie, au moment ou les wagons étaient refoulés sur la rampe. Par suite d'une erreur de manœuvre, le fourgon glissant de lui-même sur la pente vint heurter violemment un butoir. Sous le choc, M. Grelley perdant l'équilibre donna de la tête sur la cloison, tandis que son compagnon allait s'effondrer parmi les bestiaux.

M. Grelley, blessé assez grièvement, fut transporte dans un hôpital voisin il reçut les soins d'un médecin appelé en toute hâte. soins d'un médecin appelé en toute hâte. soins d'un médecin appelé en toute hâte.  

VILLERS-BOCAGE    -    La Gendarmerie etl'Hospice

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