15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VILLERS - BOCAGE

Canton de Villers-Bocage

Les habitants de la commune sont des Villersois, Villersoises

Août 1926  -  Réouverture du marché.  -  Nous sommes informés que le marché de bestiaux, fermé à cause de la fièvre aphteuse, seraitouvert toutes transactions le mercredi 1er septembre prochain. On prévoit la confirmation officielle de la réouverture pour mercredi prochain.

Août 1926  -  Cantonnement du 43e R.D.A.  -  Nous apprenons que le 43e Régiment d'Artillerie Divisionnaire, retour des manœuvres du Camp de Coëtquidan, cantonnera à Villers-Bocage, le vendredi 3 septembre prochain. Comme il y a deux ans, le meilleur accueil sera réservé aux officiers, sous-officiers et soldats, On nous annonce qu'un concert sera donné par la Fanfare Municipale, à 9 heures du soir, sur le Kiosque, place de la Liberté, sous la direction de M. Laloue.

 

Octobre 1926  -  Le marché de Villers-Bocage.  -  Comme nous l'avons annoncé, le marché de Villers-Bocage est rouvert aux transactions. Voici les termes de l'arrêté pris à ce sujet :

« Tout marchand de bestiaux en général, toute personne qui introduit des animaux dans une étable ou turage, en vue de les revendre, devra se conformer aux dispositions de l'arrêté du 20 février 1924 visant la surveillance obligatoire des animaux pendant une période de cinq jours.

Le marché aura une entrée unique dont le sol sera recouvert d'une couche de substance absorbante largement imprégnée d'une solution antiseptique.

« Des locaux à usage de fourrière seront prévus par la municipalité pour y placer les animaux malades ou contaminés. Les animaux seront individuellement examinés à l'entrée du marché par le vétérinaire inspecteur, assisté par la police locale ou la gendarmerie qui devra exiger des marchands la production du récépis de déclaration et du certificat de visite prévu par les arrêtés.

Les animaux invendus seront soumis aux prescriptions de l'article 94 du décret du 6 octobre 1924 et placés sous la surveillance du service sanitaire chez leur propriétaire pendant une période de cinq jours, à l'expiration de laquelle le propriétaire fera constater à ses frais par le vétérinaire sanitaire qu'ils sont indemnes de fièvre aphteuse.

Les animaux des espèces bovine, ovine et porcine ne pourront sortir du marché de Villers-Bocage sans être accompagnés d'un certificat livré gratuitement par l'inspecteur du marché indiquant le nom et l'adresse de l'expéditeur, leur destination, le mode de transport. Les gares de Villers-Bocage, Noyers, Aunay-St-Georges, ne pourront accepter à l'embarquement les animaux des espèces précitées que s'ils sont accompagnés du certificat mentionné ci-dessus.

L'inspecteur du marché adressera le jour même à la préfecture la liste des propriétaires auxquels il aura livré des certificats. Le directeur des services vétérinaires avisera la préfecture de chaque département destinataire.  

 

Novembre 1926  -  Violation de domicile.  -  La nuit dernière, M. Martin, hôtelier à Villers-Bocage, était réveillé par des coups violents frappés à la porte de son établissement. Ouvrant aussitôt une fenêtre du premier étage, il reconnut un ancien pensionnaire, Louis Guillemin, 46 ans, ouvrier à l'usine de Villers-Bocage et lui dit qu'il n'avait plus de chambres disponibles.

L'homme finit par s'éloigner. Une heure après l'hôtelier était de nouveaux arraché au sommeil par des bruits de pas dans l'escalier. Il sortit de sa chambre et se trouva en présence de l'ouvrier, qui avait réussi à s'introduire dans l'habitation en forçant la porte d'une laverie.

M. Martin a porté plainte contre le visiteur nocturne.

 

Janvier 1928  -  Une femme renversée par une carriole.  -  Mme veuve Bures, 76 ans, journalière à Jurques, a été renversée alors qu'elle marchait sur le bas-côté de la rue, à Villers-Bocage, par une voiture attelée conduite par M. Émile Guillet, cultivateur.

Mme Bures, qui a été piétinée par le cheval, porte des blessures à la jambe et à l'épaule droite qui, toutefois, ne semblent pas graves. M. Guillet qui s'était arrêté aussitôt après l'accident est parti en disant qu'il était assuré et que son assurance s'en occuperait.

 

Mars 1929  -  Découverte macabre.  -  Le 2 décembre dernier disparaissait brusquement de la ferme où il était employé à Villers-Bocage, un domestique agricole, Louis Auguste Marguerite, 29 ans. Toutes les recherches entamées pour retrouver le jeune homme demeurèrent vaines et l'on crut qu'il avait pour une raison inconnue quitté le pays.

Or, avant-hier, le cadavre de Marguerite était retiré de la rivière l'Odon au bourg d'Épinay. Le corps portait de nombreuses traces de violences, le bras gauche était fracturé. Pensant  se trouver en présence d'un crime, le Parquet de Caen prescrivit l'autopsie. Celle-ci a conclu à un décès accidentel.

 

Février 1930   - Sur la route.   Une collision s'est produite, dans la nuit, sur la route de Caen à Villedieu, à 3 kilomètres de Villers-Bocage contre un camion automobile piloté par M. Marc Serez, au service de M. Leveillé ; rue de Vaucelles, à Caen, et une torpédo conduite par M. Pierre Lepeltier, demeurant 72, rue Emile Chenel à Vire, qu'accompagnait M. Robert Pagny. domicilié à Saint-Germain-de-Tallevende.

M . Lepeltier a été sérieusement blessé ; il souffre notamment de la fracture de plusieurs côtes. M. Pagny a été atteint de contusions multiples. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Demande de subvention de l'Administration des P. T. T., l'intérêt que présente pour un certain nombre de communes la création d'un circuit automobile postal dans la région de Villers-Bocage, les subventions votées par les communes s'élevant à 3 115 francs, il paraît impossible de prévoir si le circuit projeté donnera les résultats espérés pour justifier sa création. Que l'on ne saurait avant toute expérience, évaluer ces résultats, soit en bénéfice, soit en déficit. 

Le Conseil décide d'accorder à l'Administration des P. T. T. une subvention de 1 000 francs, à titre provisoire.  

 

Février 1932   -   La jeune bonne volait ses maîtres   -   Apprenant que leur bonne, Jeanne Grenet, 17 ans, voulait les quitter pour retourner dans sa famille, demeurant à Anctoville, les époux Guillois, restaurateurs à Villers-Bocage, donnaient son congé à celle-ci et, au moment du départ de la jeune fille, demandaient à visiter sa valise.

Jeanne Grenet, qui paraissait mal à l'aise, prétexta qu'elle avait perdu la clef de celle-ci et partit les mains vides.

Peu après, les époux Guillois constataient que du linge de corps et de table, ainsi que des bijoux, leur avaient été dérobés.

Interrogée par les gendarmes, la fille Grenet reconnut que, dans sa valise, se trouvaient deux colliers, un porte-monnaie, deux paires de gants, une culotte, une chemise, une combinaison, 3 mouchoirs, une boite de poudre de riz et une brosse à chaussures, qu'elle s'était appropriée.

Les époux Guillois qui, outre la disparition des objets précités, ont remarqué la disparition de serviettes, de nappes et de draps, ont porté plainte.

On soupçonne également de vol une employée des restaurateurs, qui a remis son tablier le jour même du départ de la petite bonne. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1932   -   Les jeux dangereux.   -    M. André Vincent, 18 ans, garçon boulanger à Cahagnes, se trouvait à la fête foraine de Villers-Bocage et s'apprêtait à tirer à la carabine au tir tenu par M. Marcel Anne, demeurant à St-Manvieu. M. Vincent était appuyé sur la table de tir et avait le doigt sur la détente. A ce moment, M. Anne passa devant l'arme qu'il toucha. Le coup partit et le tenancier du tir fut blessé au ventre assez grièvement. Il fut transporté dans une clinique de Caen. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1936  -  Mérite diocésain.  -  S. Exc. Mgr l'Évêque a décerné la médaille d'argent du Mérite diocésain à : M. Ernest Denis, organiste et chantre à Basseneville, depuis 53 ans. 

M. Joseph Wacker, chantre à Villers-Bocage : « 63 années de dévoués et fidèles services à l'église ». (source M.-C.)  

 

Septembre 1936  -   En apprenant à conduire une automobiliste heurte une femme.  -  Vers 17 h. 30, pilotant une automobile, Mme veuve Dufay, 45 ans, débitante à Anctoville, passait à proximité de la Halle aux Grains, lorsque en voulant éviter un camion venant de la direction opposée à celle qu'elle suivait, elle heurta et renversa une passante, Mme Léon Hardy, journalière, à Villers-Bocage, qui suivait le côté droit de la chaussée. Mme Hardy passa sous les roues de l'auto. Relevée assez grièvement blessée, elle a été transportée à l'Hospice. 

Mme veuve Dufay, qui ne possède pas son permis de circulation, apprenait à conduire lorsque se produisit l'accident. (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   Ou le bétail est trop bon marché.  -  Un cultivateur de Tracy-Bocage, M. Barbot, avait acheté, au marché de Villers. une vache dont le vendeur, disant se nommer Panel, et habiter Monceaux-en-Bessin, de mandait la modique somme de 900 fr. 

M. Barbot intrigué par cette baisse anormale sur le bétail, et flairant une affaire louche, avertit la gendarmerie en lui donnant le signalement du vendeur. Celui-ci fut bientôt arrêté à Villers même, où il attendait l'autobus dans un café. 

On vérifia son identité et on consulta que s'il s'appelait réellement Panel, i! demeurait à Condé-sur-Seulles, chez son père, à qui appartenait la vache vendue à M. Barbot. Il avait emmené l'animal avec l'aide d'un nommé Onfroy, âgé de 25 ans, demeurant à Ste-Croix-Grand'Tonne, qui fut arrêté et aura à répondre de complicité a un délit qui n'existe pas. Car on sait qu'il est impossible, légalement, de voler ses parents. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Une auto dérape et se jette sur un arbre.  -  Un terrible accident s est produit hier soir sur la route d'Aunay-sur-Odon à Villers-Bocage. 

Le jeune Mathan, 16 ans, fils d'un boucher d'Aunay, conduisait, vers 19 h., la voiture automobile de son père, à ses cotés se trouvait son commis, M. Deschamps, âgé de 19 ans. 

Par suite d’un excès de vitesse, le véhicule a dérapé et est allé se jeter sur un arbre où il s'est entièrement écrasé. De l’auto, il ne reste plus que des débris informes. 

Dans l'accident, le jeune conducteur a été tué sur le coup, M. Deschamps a été transporte grièvement blessé dans une clinique de Caen. 

Une enquête a été ouverte par les gendarmes de Villers-Bocage et de Caen. Le Parquet de Caen s est rendu sur les lieux. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un cycliste imprudent se jette contre une auto.  -  Place Jeanne-d'Arc, à Villers-Bocage, un cycliste, M. Camille Letellier, 41 ans, journalier, sans domicile fixe, sortant de la cour d'un immeuble, s'est jeté contre une automobile pilotée par M. Camille Hay, 49 ans, propriétaire à Campeaux, après avoir failli entrer en collision avec la voiture de M. le Docteur Damour, de Villers. 

Contusionné à l'épaule gauche, M. Letellier a été soigné à l'Hospice de Villers. (source le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Les fêtes de Villers-Bocage.  -  Une grande fêté aérienne aura lieu à Villers-Bocage, le 15 août, sur le terrain de la ferme de Clairefontaine, commune de Longvillers, gracieusement mis à la disposition des organisateurs, par M. Ruelle. 

Le public sera certainement intéressé par les exhibitions acrobatiques, descentes en parachute et promenades aériennes, les organisateurs s'étant assuré la participation des meilleurs pilotes et acrobates de l'air. 

A l'occasion du concours annuel de bestiaux qui aura lieu le 22 août prochain, à Villers-Bocage, concours entièrement rénové et doté de plus de 10 000 francs de prix en espèces, le Comité des Fêtes de Villers-Bocage organise un ensemble de manifestations des plus attrayantes : défilés, retraites et concerts par la clique du 129e, concours hippique militaire par tous les sous-officiers du 43e d'artillerie (24 chevaux), gala de boxe avec de nombreuses vedettes régionales et internationales. 

Courses de bicyclettes et de voitures attelées, ascensions de ballons, etc..  (source le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Les maires du canton de Villers-Bocage protestent à leur tour contre la répartition du forfait des bouilleurs de cru.   -   Les maires du canton réunis le 18 décembre à la Mairie de Villers-Bocage sous la présidence de M. Joseph Huet, conseiller d'arrondissement, constatent avec regret, que le Conseil général qui lors de la seconde session de 1937 avait à l'unanimité, condamné le mode de répartition jusqu'ici adopté par cette assemblée, a fait preuve d'une réelle carence en ne pouvant établir une répartition assurant l'égalité devant l'impôt de tous les bouilleurs du département. Que cette assemblée semble aujourd'hui vouloir laisser au Conseil d'arrondissement la responsabilité de rétablissement d'un nouveau pian de répartition.

Protestent énergiquement contre la répartition du forfait de l'exercice 1937-1938 votée par le Conseil général en sa séance du 6 décembre et considérée irrégulière par le Conseil général lui-même. Répartition augmentant encore les injustices précédemment commises et rendant probable la perte de la liberté acquise à nos bouilleurs.

Refusent, de la façon la plus formelle, de répartir 141 346 000  dégrevé l’an dernier à l’arrondissement de Lisieux et comprise, cette année, dans les forfaits des communes des 28 cantons du  département n'avait pas, l'an dernier, bénéficié de ce dégrèvement.

Décident de surseoir à toute répartition du forfait 1937-1938.

Adressent leurs sincères félicitations aux conseillers généraux qui ont voté l'amendement présenté par le docteur Lacaine : MM. Auvray, Halbout, docteur Fontaine, Anne, docteur Gosselin, Guilloteau, Simon, Barbet, et docteur Prentout et plus particulièrement l’intérêt par docteur Lacaine pour le dévouement avec lequel il a su, une fois de plus, défendre l'intérêt des bouilleurs au Conseil général.   (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Un camion prend feu sur la route.   -   Hier, un camion Willème, moteur Diesel, appartenant à M. Morin, entrepreneur de transports à Douvres-La Délivrande, a pris feu sur la route de Caen, à peu de distance de Villers-Bocage. Malgré les efforts du conducteur, l'avant du véhicule a été consumé. Le chargement, constitué par du sable, a empêché dans une certaine mesure l'extension du sinistre au reste de la voiture. L'entrepreneur n'était pas assuré.   (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Une protestation contre la suppression des trains.   -   La Fédération des Syndicats Agricoles de la région de Villers-Bocage proteste contre la suppression des lignes de chemin de fer. les autobus ne rendant pas les mêmes services. Elle demande la mise en route d'un autorail sur la ligne Caen-Vire. 

Constatant que les augmentations continuelles et trop fortes des transports alourdissant exagérément le prix des objets de première nécessité pour le monde agricole, elle proteste contre les augmentations incessantes. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Un journalier est enseveli dans l’éboulement d’un puits.   -  Au cours de l'après-midi d'hier, un journalier. M. Pannier, marié et père de quatre enfants, travaillait au curage d'un puits pour le compte de M. Maurice Robinne, marchand de bestiaux à Villers-Bocage. Soudain, vers 17 h., un éboulement se produisit qui ensevelit l'ouvrier.

Les pompiers du bourg, appelés, tentèrent de dégager l'infortuné, mais, ne disposant pas d'un matériel suffisant, ils ne purent y parvenir et firent appel à la Compagnie de Caen qui envoya quatre sapeurs, sous les ordres du sous-lieutenant Fouché et du sergent Cougy. Après trois heures d'efforts, on réussit à sauver M. Pannier.

Le malheureux fut immédiatement transporté à l'Hôpital de Caen. Il avait la jambe gauche fracturée. On redoute également une fracture du bassin.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Erreur n'est pas compte !   -   Alors qu'elle circulait sur la chaussée, rue Pasteur, à Villers-Bocage. Aline Georgette Marie, 41 ans, ménagère, demeurant à Villy-Bocage, a été heurtée par une automobile pilotée par une femme et portant le n° 2638 NA 2. 

Mme Marie ayant déclaré qu'elle n'avait pas été blessée, l'automobiliste poursuivit son chemin. Peu après, un médecin examinant l'accidentée constatait qu'elle était, atteinte d'une entorse au pied droit. Mme Marie a prévenu la gendarmerie. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Un indésirable.   -   Arrêté à Villers-Bocage, le 17 décembre, en flagrant délit de mendicité, Mançon François, 71 ans, sans profession, sans domicile fixe, qui ne possédait pas de carnet anthropométrique, a été condamné à 1 mois d'emprisonnement. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   La neige a bloqué plusieurs communes.   -  La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest. C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action.

Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Renversé par une auto.   -   Un sérieux accident s'est produit ce matin, dans la traversée de Villers-Bocage. M. Aubin, commerçant, circulait en auto lorsque, à la hauteur du garage Huet, sa voiture heurta et renversa Mme Lenoble, âgée de 74 ans, qui traversait la rue. La septuagénaire fut aussitôt relevée et transportée à l'hôpital de Caen, où l'on constata qu'elle avait une fracture ouverte de la jambe gauche et une blessure à l'épaule. 

Une enquête est ouverte par la gendarmerie pour établir les responsabilités..  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Deux voitures entrent en collision.  -  Un accident s'est produit au carrefour de l'église de Villers. Il était environ 19 h. 16, M. Jules Beauslieu, marchand de bestiaux à Bény-Bocage, venant de Vire, s'apprêtait à traverser le bourg de Villers, lorsque, alors qu'il avait franchi en grande partie le carrefour de l'église, sa voiture automobile fut heurtée à l'arrière par le camion que conduisait M. Bellin, marchand de charbons à Villers-Bocage. Celui-ci, qui venait d'Aunay-sur-Odon, n'a pas respecté la priorité de passage à tout véhicule venant sur la droite. De ce fait, il se vit dresser procès-verbal, lequel procès-verbal a été doublé d'un autre sanctionnant, l'état d'ivresse dans lequel il se trouvait et constaté par le chef de brigade Groult.

 

Janvier 1940  -  Collision.  -  M. Blais Léon, maire de la commune de Saint-Pierre-Tarantaine, venant de Caen et se dirigeant vers Vire, est entré en collision avec M. Pottier Maurice, boulanger à Balleroy, lequel venait de Saint-Louet-sur-Seulles. La voiture de ce dernier a heurté la devanture du café Madeleine et fait quelques dégâts.

Les deux voitures ont également subi quelques dégâts matériels.

 

Février 1940  -  Une véritable « brochette ».  -  En tournée de surveillance sur le marché, les gendarmes de Villers-Bocage ont eu à dresser des contraventions pour défaut de sauf-conduit contre les Polonais Walak, venant de Fleury-sur-Orne, et Siroki, venant de Bougy, tous les deux devant occuper un nouvel emploi à Villers-Bocage.
Un autre étranger, M. P
aul Duquesne, 50 ans, sujet belge, cultivateur à Bretteville-l'Orgueilleuse, titulaire d'une carte de circulation provisoire dont la validité est expirée,
sera lation provisoire dont la validité est expirée, sera également poursuivi.  

 

Février 1940  -  Un accrochage.  -  Un accident s’est produit dans la grande rue de Villers- Bocage, une voiture hippomobile conduite par M. Bisson, cultivateur à Tracy-Bocage, qui montait la rue principale du bourg, a été accrochée par un camion automobile appartenant à M.  Robine, marchand de bestiaux à Villers-Bocage. Le chauffeur de ce camion, M Dallet, de Villers, marchait dans la même direction que M Bisson et commit l'imprudence de vouloir doubler le véhicule hippomobile alors que la rue était encombrée par des véhicules en station.
C'est au cours de cette manœuvre que l’accrochage s'est produit.
Au cours de l'accident, l'attelage de M Bisson fut déporté violemment sur la droite, les brancards de la voiture cassés, les harnais brisés et le cheval brisé.
L'enquête et les constatations ont été faites par les gendarmes de Villers.

 

Mars 1940  -  Le conducteur d’un camion provoque un accident et prend la fuite.  -  M. Louis Dujardin, 34 ans, voyageur de commerce à Tourcoing (Nord), se rendait en auto à Caen, accompagné de sa femme et de ses trois enfants. Lorsqu'il arrivait à Villy-Bocage, M. Dujardin croisait une auto conduite par M. Fillon, agent des P.T.T. à Villers-Bocage, quand soudain déboucha de derrière sa voiture un camion citerne qui voulut passer entre les deux autos et accrocha celle de M. Dujardin à hauteur du pont arrière lui occasionnant de graves dégâts.
Par un heureux hasard, aucun des occupants de l'auto ne fut blessé. Au lieu de s'arrêter, le conducteur du camion citerne poursuivit sa route sans s'occuper de l'accident qu'il venait de causer.
Les gendarmes de Villers-Bocage alertèrent leurs collègues de Vire qui furent assez heureux pour retrouver le chauffeur, M. Auguste Gruguelu, demeurant place du
Château, à Caen, au service de M. Poussin, entrepreneur de transports à Lisieux.
Cet imprudent chauffeur a été gratifié de plusieurs contraventions pour infractions au code de la route.

 

Juillet 1940  -  Un drame navrant.  -   Vers la fin de l'après-midi de samedi, la gendarmerie de Villers-Bocage était alertée, au sujet d'une grave affaire. Un bébé âgé de 27 jours était mort la veille dans des circonstances tragiques. Aussitôt, les gendarmes se rendirent à l'endroit qu'on leur avait indiqué et commencèrent leur enquête.
La maison d'une garde-barrière avait été le théâtre du crime. Cette maisonnette se trouve bâtie près du passage à niveau 34, qui coupe la ligne Caen-Vire, et situé à
environ un kilomètre du bourg de Villers-Bocage, sur la route qui va vers Aunay-sur-Odon.
L'occupante en est Mme Angèle Feuillet, 19 ans, qui à la surveillance du passage à niveau. Son mari, qui fut mobilisé, est actuellement prisonnier en Belgique. Pour subvenir aux besoins de sa petite famille, elle avait deux enfants l'aînée Paulette, 16 mois, et le pauvre bébé de 27 jours. Mme Feuillet cultivait un petit jardin, entourant sa maison et cela permettait d'avoir des légumes à bon compte. D'ailleurs, elle avait tout le temps nécessaire, car, depuis quelque temps, il ne passe sur la ligne de chemin de fer que deux trains par jour.
Sans être riche, la petite famille vivotait cependant et n'était pas dans la misère.
Le drame : Comme elle le faisait chaque jour, vendredi vers 13 h. 30, Mme Feuillet sortit de son habitation, laissant ses deux poupons à l'intérieur, et se mit en devoir de sarcler une planche de pommes de terre. Auparavant elle avait donné à boire à son dernier-né et l'avait couché dans sa voiture, espérant qu'il allait s'endormir. Mais le
bébé ne voulut rien entendre et, étant rentrée chez elle, sa mère lui donna une tétine rempile de sucre, comme elle le fait d'habitude. Mais tout fut inutile et le bébé continua de pleurer, et même de plus en plus fort.
 C'est alors que le malheureux drame se produisit, subitement furieuse, Mme Feuillet entra  précipitamment dans la pièce où se trouvait son enfant et, d'un violent coup de pouce, lui enfonça la tétine jusqu'au fond de la gorge.
 Racontant cette scène de brutalité, la femme, sans paraître avoir une bien grande douleur, précisa aux gendarmes que le malheureux bébé avait eu alors un petit soubresaut puis était resté étendu sans bouger. Affirmant qu'elle n'avait pas remarqué que son petit étouffait. Mme Feuillet, tranquillement, se rendit de nouveau à son
jardin et continua son travail. Ce n'est que près d'une demi-heure plus tard qu'elle rentra.
Comme on le pense, l'enfant, mort étouffé, ne donnait plus signe de vie, il avait la face toute violacée, Mme Feuillet tenta alors de retirer la tétine, mais celle-ci était enfoncée trop profondément et elle ne put y parvenir. Elle prit son bébé dans ses bras et alerta un voisin qui accourut aussitôt. A son tour il ne put que constater la mort de l'enfa
nt.

L'enquête : Le drame se déroula vendredi, vers 13 heures et ce n'est que samedi, dans la fin de l'après-midi que la gendarmerie de Villers-Bocage fut alertée.  

Les gendarmes, devant la gravité de l'affaire, avisèrent le capitaine Gaubert, commandant les brigades de gendarmeries de l'arrondissement de Caen. Celui-ci, dans la soirée, se rendit sur les lieux et fit procéder aux constatations, aux interrogatoires et aux auditions utiles. Indiquons que ce drame a causé la consternation dans le bourg de Villers.

Mme Feuillet, qui avait été élevée par l'Assistance publique, s'était mariée il y a deux ans, elle avait à peine 17 ans. Elle était venue habiter Villers avec son mari, et déjà la famille comptait deux enfants. Elle était bien considérée et on ne peut s'expliquer le crime dont elle s'est rendue coupable.

Dans la journée d'hier dimanche, le Parquet de Caen s'est rendu sur les lieux.

 

Juillet 1940  -  Une jeune mère étouffe son bébé.  -  Au passage à niveau n° 34 de la ligne Caen-Vire, situé près de Villers-Bocage, Mme Angèle Feuillet, 19 ans, vit avec ses deux enfants (16 mois et 27 jours). Vendredi dernier, mise en fureur par les pleurs redoublés de son dernier né, Mme Feuillet lui enfonça d'un seul coup dans la gorge une tétine. Le malheureux bébé ne tarda pas à expirer, et quand une demi-heure plus tard sa maman revint le voir, elle ne put même pas retirer l'objet qui avait causé la mort et dut appeler un  voisin. 

Le lendemain seulement, on  alerta la gendarmerie qui commença son enquête. Dimanche, le Parquet de Caen s'est rendu sur place.

 

Décembre 1942   -   Un accident.   -   Un camion de la maison Leplat, déménagements à Lisieux, quittait Villers-Bocage vers Caen lorsqu'en descendant la côte le chauffeur, M. Heuzé, 18 ans, ne vit pas à temps les barrières fermées du passage à niveau. Malgré un violent coup de frein le véhicule enfonça la barrière et s'engagea sur la voie, juste comme arrivait un train de marchandises. Une violente collision se produisit.

Le chauffeur se tira de l’accident avec quelques plaies légères à la face et aux jambes, et un passager, autre employé de la maison, M. Erbault, ne fut que contusionné. Malheureusement, l'autre voyageur, M. Pierre Lefrançois, 64 ans, hôtelier à St-Martin-des-Besaces, qui accompagnait son déménagement, fut mortellement blessé. (Bonhomme Normand)

 

Décembre 1943    -   Le terrorisme chez nous.   -   Notre département, jusqu'ici si paisible, vient de connaître, à son tour, les méfaits des bandits armés qui, dans toute la France et  chaque jour, attaquent, pillent et tuent. Fort heureusement, les deux actes de banditisme commis chez nous, la semaine dernière, n'ont point été sanglants. Il était 19 h. 15, Mme Marguerite, femme de l'huissier et secrétaire de la mairie de Villers-Bocage, et son aide, Mlle Grelley, s'apprêtaient à rentrer chez elles après avoir timbré au sceau de la mairie, les  1.200 feuilles de rationnement de décembre. A ce moment on frappa à la porte du bureau, où l'on accède par une entrée dérobée, rarement empruntée. « C'est pour visiter un  télégramme », dit-on a travers la porte, Mme Marguerite ouvrit et deux hommes entrèrent, le visage dissimulé, l'un par une serviette, l'autre par un foulard. Aussitôt, ils braquèrent  leur revolver sur les employées, raflèrent les 1.200 feuilles d'alimentation et disparurent. Remises de leur frayeur, les deux femmes alertèrent la gendarmerie. 

Le même soir, vers 19 h. 40, deux hommes, dont l'un était masqué par un loup noir et l'autre avait la figure cachée par un passe-montagne, se présentaient à la mairie de St-Hymer,  ils y furent reçus par Mme Chenot, mère du secrétaire de mairie et instituteur de la commune. Poliment ils réclamèrent « des tickets d'alimentation de la commune ainsi que du café de la mairie ». Très surprise, Mme Chenot appela sa belle-fille qui, sous la menace d'une mitraillette et d’un revolver, dut remettre ce qui lui était demandé. Le sac de ravitaillement  contenait 600 jeux complets de cartes d'alimentation de décembre. Les deux hommes réclamèrent aussi des cartes de travail, mais la mairie n'en possédait pas. Ils se retirèrent et, aussitôt leur Mme Chenot voulut alerter par téléphone la gendarmerie mais tous les fils téléphoniques avaient été coupés par les agresseurs. Prévenue peu après la Gendarmerie de Pont-l'Evêque poursuivit une minutieuse enquête, ainsi que la gendarmerie de Villers-Bocage.

 

13 juin 1944  -  La bataille de Normandie.  -  Michael Wittmann brise l'offensive Perch de la 7e division blindée britannique qui venait de libérer la ville. Relativement épargnée  jusqu'alors, la ville est entièrement détruite par les bombardements alliés qui suivent le retrait Britannique. Les Allemands ne seront chassés définitivement de la ville que le 4 août 1944.

 

Août 1944  -  Violents combats.  -  Pénétrant dans la brèche ouverte dans les lignes ennemies, les alliés progressent au sud-est d'avranches. La forêt de Saint-sever est débordée  du nord et du sud. Les combats de rue continuent à Vire complètement encerclée.

Les britanniques rencontrent une vive résistance dans le secteur Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon ou l'adversaire a reçu d'importants renforts en blindés.

Entre Vire et Villers-Bocage, les combats sont incertains. Hier, tard dans la soirée, un correspondant annonçait que les alliés étaient entrés à Villers-Bocage. Des avions alliés ont  signalé des importantes colonnes de chars qui s'éloignaient de Villers-Bocage et d'Aunay-sur-Odon. Les troupes britanniques ont atteint Évrecy.

 

Février 1945  -  Ne conservez pas de matériel militaire.    Le public est averti de la nécessité pour l’armée de renter d’urgence en possession des appareils d’optique et surtout  des appareils de pointage des pièces d’artillerie qui peuvent être encore actuellement détenus par des civils. Ces appareils sont indispensable pour doter l’armée française de  l’artillerie qui lui manque.

Il importe que chacun fasse son devoir, en déposant d’urgence à la mairie le matériel d’optique qu’il détient.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Pour les sinistrés de Villers-Bocage.  -  Le 22 mars, à 14 heures, dans la propriété de M. Bernouis, aura lieu une importante réunion d’information au cours de laquelle MM. Bures, secrétaire départemental ; Richard, membre de la Fédération nationale et un expert des questions agricoles traiteront des questions d’ordre général et particulièrement, des questions agricoles intéressant les sinistrés. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Une calvadosienne reçoit une distinction britannique.  -  La marquise de Clermont-Tonnerre, qui dirigea, pendant six semaines, un poste actif de Croix-Rouge sur le  champ de bataille de Villers-Bocage, vient d’être décorée par le gouvernement britannique de l’ordre « The most excellent Order of the British Empire ». 

Cette distinction lui a été remise au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’ambassade d’Angleterre à Paris. La citation qui l’accompagne porte : « Pour les éminents services rendus à la cause des alliés ».  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon, Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  L’Amérique ne nous oublie pas.  -  La Croix-Rouge américaine vient de faire parvenir à l’Entr’Aide Française, 22 000 pièces de vêtements qui ont été réparties entre des  pupilles de l’Assistance Publique, les Orphelins d’Épron et de Neuilly-le-Malherbe, les pensionnaires du Préventorium de Graye et les sinistrés des cantons d’Évrecy, de Troarn, et de Villers-Bocage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un wagon-dortoir détruit par un incendie.  -   L’entreprise Renvoise héberge une dizaine d’ouvriers dans un train parc n° 8 stationné en gare de Villers-Bocage.

L’autre soir, vers 20 h., alors que M. Louis Lebot, 24 ans, menuisier, versait de l’essence dans son briquet et tandis qu’il se trouvait à l’intérieur du dortoir, le briquet s’enflamma, l’ouvrier le lâcha en en tombant le briquet communiqua le feu au bidon d’essence qui le transmit lui-même aux couchettes de bois et de paille.

Le wagon-dortoir et tout ce qu’il contenait d’objets et de vêtements appartenant aux ouvriers a été détruit. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un déshabillage en règle.  -  Un incident qui aurait été provoqué par un embarras de circulation s’est produit sur le marché de Villers-Bocage. Le conducteur d’un  camion auto venait d’obtenir le passage lorsqu’il reçut un coup de bâton en pleine figure bientôt suivi d’un « uppercut ».

Le chauffeur descendit de son véhicule et « allongea » son agresseur par un direct bien placé. Bientôt entouré par une cinquantaine de personnes, l’automédon fut bousculé, frappé  et proprement déshabillé, si l’on ose dire. Lorsqu’il se présenta à la gendarmerie, il paraît que les représentants de la loi étaient sur les routes pour assurer la circulation. Une  employée de bureau reçut ses doléances. Heureusement qu’une âme charitable lui avait auparavant rendu sa dignité en lui prêtant des habits. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Une exploitation avicole détruite par un incendie.     Un sinistre qui a causé 500 000 frs de dégâts s’est déclaré à Villers-Bocage, lieu dit « la Vierge Noire », chez M. Pierre, marchand de volailles. La maison  d’habitation et les dépendances dans lesquelles se trouvaient de nombreuses volailles et une importante quantité d’œufs, ont été la proie des flammes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Le remplacement des P.G. allemands.     Il est probable que dans les prochains mois commencera le rapatriement des prisonniers allemands. Dans le Calvados, où  environ 6 000 de ceux-ci sont employés, le rapatriement va poser un grave problème de main-d’œuvre. Le gouvernement français a engagé depuis plusieurs mois des pourparlers  pour que des ouvriers étrangers viennent remplacer les P.G. Pour obtenir ces ouvriers, les exploitants agricoles employant des allemands doivent dés maintenant en faire la demandes et remplir les contrats de travail qui sont à leur disposition au Bureau de main-d’œuvre agricole, à caen. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  La reconstruction à Villers-Bocage.     Le projet de reconstruction et d’aménagement de la commune de Villers-Bocage, établi par M. Courtois, architecte urbaniste, a été déposé à la mairie où les habitants pourront en prendre connaissance jusqu’au 26 février inclus. A l’expiration de ce délai, M. le maire d’Amayé-sur-Seulles, nommé  commissaire enquêteur, recevra à la mairie, les 27, 28 février, et le 1er mars  1947, de 14 h. à 16 heures, les déclarations qui pourront être faites sur l’utilité dudit projet. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    A nous la liberté !.  -   634 prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Les voyageurs sans bagages.  -   Au cours de l’arrêt d’un car, à Villers-Bocage, les gendarmes ont découvert une trentaine de kilos de beurre qui prenaient le chemin de Paris. Les trafiquants Mercedes Coulon, 27 ans, route de Melun à Corbeil (Seine-et-Oise) et Rolande San Emetterio, 37 ans, même adresse, ont fait l’objet des procès-verbaux d’usage. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Le malheur des uns fait le bonheur des autres.  -   Les gendarmes de Villers-Bocage ont découvert dans un car en stationnement un colis renfermant 11 kg. 500 de beurre. Bien entendu, aucun des voyageurs ne se déclara propriétaire du paquet compromettant. La marchandise a été saisie et remise à la cantine scolaire de la commune. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -   Un camion tombe dans un ravin prés de Villers-Bocage.  -  Par suite d'un dérapage, au virage du pont de Landes, sur la route de Villers-Bocage à Aunay, un camion de la maison Bernier, de Flers, est tombé dans un ravin ou il s'est retourné. Le chauffeur s'en est tiré avec des blessures légères, son compagnon est indemne.

Par contre, huit vaches ont été tuées dans l’accident. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le beurre noir.   -   En gare de Villers-Bocage, les gendarmes ont saisi un colis de beurre que transportait une hôtelière de la localité, Mme Henriette Chevalier. Le colis était soi-disant expédié par un certain M. Montigny. Des poursuites seront exercées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le marché noir.   -   La chasse aux trafiquants a pris un regain d'activité conformément aux directives gouvernementales.

A Caen, une dame Duplant, de Blainville, s'est vue confisquer, 20 kilos de beurre qu’elle destinait à un parent demeurant à Saint-Maur (Seine). Une autre motte de 10 kilos a été saisie sur la route de Livarot à Lisieux à un habitant de Mantes.

Dans le même temps, la brigade motorisée de Caen interceptait, à Cagny, une caisse de 60 camemberts que ramenait dans la capitale le camion d'un transporteur parisien.

Un barrage de police s'établi à la Maladrerie a amené la confiscation de 43 kilos de beurre, dans 28 à M. Jean Rivière, 36 ans, cultivateur à Tessel, et à M. Pierre Rivière, 45 ans, même profession à Vaucelles.

A Villers-Bocage les gendarmes ont saisi dans un camion auto 68 kilos de beurre expédié à 7 destinataires parisiens. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Le trafic clandestin.  -   Dans un camion dont ils avaient invité le conducteur à stopper, les gendarmes de Villers-Bocage ont découvert 22 k. 500 de beurre adressés à Mme Weber, de Villedieu-les-Poëles, et à M. Cloîtres, rue Pigalle, à Paris.

La voiture était pilotée par le chauffeur Guy Demirge, employé aux Transports normands, et demeurant avenue Henry Chéron, à Venoix. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Au feu !   -   Un commencement d'incendie s'est déclaré dans la cuisine de M. Boutrois, maire de Cheux. Les pompiers de Caen se sont rendus sur les lieux du sinistre qui fut rapidement maîtrisé.

Les pompiers de Villers-Bocage sont intervenus pour combattre deux feux de cheminée qui se sont déclarés chez M. Labey à Épinay-sur-Odon, et Doublet, à Villers-Bocage. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Villers-Bocage. -  Villers-Bocage (D) ; Amayé-sur-Seulles (R) ; Compandré-Valcongrain (R) ; Le Locheur (R) ; Maisoncelle-Pelvet (R) ; Missy (D) ; Monts-en-Bessin(R) ; Noyers-Bocage (D) ; Parfouru-sur-Odon (R) ; Tournay-sur-Odon (R) ; Villy-Bocage (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   La reconstruction à Villers-Bocage.   -   Par arrêté préfectoral est approuvé le projet de reconstruction de Villers-Bocage dans les formes où il a été soumis à l'enquête avec les corrections suivantes : Réduction de largeur prévue pour la route Nationale ; création d'une voie à l'ouest du marché aux bestiaux reliant à la route nationale ; rapprochement du marché au beurre de la route nationale ; agrandissement de la place de l'Église ; déplacement du terrain de sports vers la route d'Aunay ; modification d'alignement de la route nationale 175 permettant de ne pas frapper la maison Gautier de servitudes d'alignement ; élargissement à 25 mètres de la voie reliant le boulevard Joffre au marché aux bestiaux ; création d'une voie entre l'avenue du Stade et le boulevard Joffre ; rectification de la voie reliant le virage du boulevard Joffre à la route d'Aunay ; aménagement d'une station.

Les plans d'alignement et de nivellement, les servitudes à préciser seront déterminés ultérieurement conformément à la législation en vigueur.

L'expropriation pour cause de plus-value prévue à l'article 63 du décret de loi du 8 août 1935 sera applicable à l'ouverture de rues nouvelles prévues au plan pour la zone comprenant les propriétés intéressées par l'emprise des voies nouvelles et celles comprises de part et d'autre de cette emprise dans une bande de terrain large de 50 mètres au maximum de chaque côté des dites voies. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Douze Croix de guerre bien gagnées.  -   Dimanche prochain, accompagné d'un représentant du préfet, de MM. Lévêque, conseiller général, et Lepiètre, président de l'association cantonale des sinistrés, le général Marchand, commandant la subdivision remettra la Croix de guerre à douze Communes martyres du canton de Villers-Bocage.

Les manifestations se dérouleront aux heures ci-après : 9 h. : Campandré-Valcongrain ; 9 h. 30 : Maisoncelles-Pelvey ; 10 h. Tracy-Bocage ; 10 h. 30 : Amayé-sur-Seulles ; 11 h. 30 : Monts-en-Bessin ; 12 h. Villers-Bocage ; 15 h. : Parfouru-sur-Odon ; 15 h. 30 : Tournay-sur-Odon ; 16 h. : Le Locheur ; 16 h. 30 : Noyers ; 17 h. : Missy. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Une dangereuse découverte.  -   A Villers-Bocage, un ouvrier de l'entreprise Fromont, M. Émile Hourion, qui creusait une tranchée pour le branchement du tout-à-l'égout dans le groupe des immeubles d'État à découvert logé près des racines d'un pommier une bombe à ailettes de 75 kilos.

Les services intéressés ont procédé à l'enlèvement de l'engin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   L'exploit d'un repris de justice.  -   De retour chez elle après quelques heures d'absence, Mme Pierre Leroy, cultivatrice à Villers-Bocage, lieu-dit « Les Landes », constatait qu'un malfaiteur avait pénétré dans son habitation. Le malandrin qui avait bouleversé une chambre, s'était emparé de 1500 francs.

Il a été identifié et appréhendé ; il s'agit de Marcel Sevestre, 26 ans, ouvrier agricole à Monts-en-Bessin, déjà titulaire de quatre condamnations pour vol. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un cultivateur blessé par un taureau.  -   En rentrant dans la cour de sa ferme un taureau qui s'était échappé, M. Henri Anne, 62 ans, cultivateur à Villers-Bocage, a été serré contre un mur par la bête furieuse et très sérieusement blessé à la jambe et au côté.

Transporté dans une clinique de Caen, deux interventions chirurgicales ont été pratiquées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Une quinzaine chargée.  -  En quinze jours, les pompiers de Villers-Bocage sont intervenus quatre fois. Le 2 juillet, ils ont été appelés par deux fois, à Noyers, pour combattre deux feux d'herbes qui ont détruit, l’un, un mulon de foin et 200 mètres de haies, l'autre cent mètres de haies.

Le 5, ils ont lutté contre un incendie qui s'est déclaré à la Laiterie d'Ingy, à Villy. Le feu qui avait pris naissance dans les combles s'est communiqué à la charpente, causant 50 000 francs de dégâts. Le même jour, les pompiers de Villers ont arrêté les progrès d'un nouveau feu d'herbes sur le territoire de Monts-en-Bessin.

Enfin, l'autre dimanche, ils ont maîtrisé un commencement d'incendie dans un local attenant au magasin de M. Duchemin, marchand de primeurs à Villers.

Nos compliments au lieutenant Dallet et à ses hommes pour la rapidité de leurs interventions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   La reconstruction.   -    Par arrêté publié au Journal Officiel, les opérations de reconstruction des immeubles d'habitation totalement ou partiellement détruits par actes de guerre ont été déclarées urgentes dans les communes ci-après : Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny, Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, Cheux, Cristot, Neuville, Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille, Tilly-sur-Seulles, Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Obsèques.   -   La semaine dernière ont eu lieu, à Villers-Bocage, en présence d'une assistante extrêmement nombreuse les obsèques de M. Albert Doublet, ancien minotier et négociant en grains, qui présida aux destinées de la commune de 1929 à 1945.

L'office funèbre fut célébré par M. le chanoine Vigou, curé-doyen, assisté de MM. les curés de Saint-Georges-d'Aunay et de Villy-Bocage. Selon les volontés du défunt, aucun discours ne devait étre prononcé le maire, M. Jean Levêque tint cependant à rappeler l'œuvre administrative accomplie par son prédécesseur et sa courageuse attitude en présence des autorités ennemies aux jours les plus sombres de l'occupation. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   In Memoriam.   -   Un nouveau monument destiné a commémorer le sacrifice des enfants du pays tombés au cours des guerre 14-18 et 39-45 a été inauguré à Villers-Bocage en remplacement de l'ancien memorial mutilé par les bombardements et qui sera réédifié au cimetière. Coïncidant avec la célébration de la Sainte-Barbe par la Compagnie des sapeurs-pompiers, la cérémonie se déroula en présence du commandant Lebourgeois, inspecteur départemental des services d'incendie ; des capitaines Thierry et Stentelaire, inspecteur d'arrondissement.

Le maire, M. Levêque qu'entouraient les membres de la municipalité exalta le sacrifice des disparus. Puis le commandant Lebourgeois remit à M. François Bignon, garde municipal, la Médaille de la Police Française. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Nécrologie.   -   On annonce la mort à l'âge de 68 ans, à la Communauté des Religieuses du Sacré-Cœur de Coutances, de Mme Augustine Legoupillot, en religion Sœur Saint-Georges, supérieure de l'Hôpital-Hospice de Villers-Bocage.

Son courage et son abnégation durant les bombardements de la localité et quinze années de dévouement au service des vieillards, des enfants et des malades lui avaient mérité I’estime de tous ceux qui l'approchèrent.

Un service solennel a été célébré à sa mémoire, mardi dernier, en l'église de Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Villers-Bocage sur les ondes.   -  Décidément le Calvados inspire la Radio. Après celui d'Épron, le nom de Villers-Bocage va voler par-dessus tous les toits. En ce dimanche de Pâques que nous voulons espérer beau, à partir de 10 h. 30 pour préciser l'évènement, Villers qui renaît de ses cendres doit connaître une foule aussi dense qu'au jour de son célèbre marché du mercredi.

L'attraction en sera une émission de Ia Radiodiffusion Française créée par M. Pierre Malfille et J.- P. Mortier, deux jeunes qui ont déjà fait leurs preuves, notamment à Radio-Luxembourg. Leur programme retenu parmi deux cents projets s'inspire de la formule : « Donne-moi d'quoi qu't'as, j'te donnerai d'quoi que j'ai ».

Une troupe d'artistes parisiens où l'on relève les noms des chanteurs de charme Yvon Claude et Anny Gould, du fantaisiste Tristan, d'André Claveau et de Jean Raymond divertira les spectateurs qui seront invités à payer leur écho par quelques présentations et actualités du cru. On y évoquera donc la reconstruction mais aussi la vie locale avec ses sportifs et ses manieurs de dominos sur un sketch de Jean Richard « A quoi jouez-vous ? ». Le passé normand ressurgira dans des chants et des danses et l'on assure ( ce que nous croyons aisément) que le groupe « Blaudes et Coeffes », de l'O.M.J. de Caen, apportera un concours dont on parlera.

L'enregistrement de l'émission qui durera une heure sera retransmis le dimanche suivant vers 20 h. 30 sous le titre « Dimanche au Village ». Un village, Villers-Bocage ? Mais chacun sait que, vue de la Capitale, la France n'est qu'une vaste campagne. Après tout les choses iraient peut-être un peu mieux si les Parisiens avaient raison. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Le Nonce Apostolique à Villers-Bocage.   -   Le dimanche 25 juin, à 15 h. 30, Son Excellence Mgr Roncalli, Nonce Apostolique, présidera la cérémonie de la pose de la première pierre de l'église paroissiale.

Le même jour aura lieu l'inauguration de la rue du Canada par le Général Vannier, ambassadeur du Canada. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Villers-Bocage a porté chance à « Dimanche au village ».   -   Le jury du « Concours Radiophonique de Variétés » vient de sélectionner, parmi les neufs projets d'émissions présentés, « Dimanche au Village » de MM. Pierre Malfille et Jean-Pierre Mottier, dont la maquette avait été, on s'en souvient, enregistrée à Villers-Bocage le dimanche de Pâques. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La mort qui rode.   -    Un écolier de Longvillers, le jeune Martin, circulait à bicyclette dans les rues de Villers-Bocage en attendant les résultats du certificat d'études. Comme il débouchait sur la grande route d'une voie desservant les baraquements américains, il s'est jeté contre l'auto de M. Jolivet.

Blessé au front, l'enfant a été pansé par le docteur Wapler et reconduit à son domicile. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Les remerciements de l’ambassadeur du Canada à Villers-Bocage.   -    A la suite de la visite qu'il vient de faire à Villers-Bocage, S. E. le général Vanier, ambassadeur du Canada à Paris, a adressé le télégramme suivant à M. le maire : « Nous vous remercions, ma femme et moi, de l'accueil si sympathique de vous, ainsi que le Conseil municipal et la population de Villers-Bocage nous avez réservé !

Mes compatriotes sont très sensibles à l'honneur que vous nous avez fait en donnant à une de vos rues le nom du Canada.

Je vous adresse nos vœux les meilleurs pour la reconstruction de Villers-Bocage, qui avance si rapidement, et pour la prospérité de ses concitoyens ».   (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Au feu.   -   Un commencement d'incendie a pris naissance dans le fournil de la boulangerie Motard, à Villers-Bocage. Grâce à la rapide intervention du sergent des pompiers Hardy et de ses camarades arrivés peu après avec le fourgon de secours, le sinistre a été rapidement maîtrisé.

Les dégâts sont peu importants. (Le Bonhomme Libre)

VILLERS-BOCAGE (Calvados)

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