Mai
1830 - Tragédie
à Villers-sur-Mer. -
Jeudi, vers 8
heures du soir, le sieur Coq, propriétaire à Villers-sur-Mer, venait
de quitter Pont-l’Évêque, et regagnait à cheval son domicile,
lorsqu'à un embranchement de chemins, un coup de pistolet lui a été
tiré de très près. La balle lui a cassé le bras et traversé la
poitrine, le cheval effrayé a emporté aussitôt ce malheureux, qui
s'est écrié : « Oh ! mon Dieu », et peu de moments
après a cessé d'exister.
La
gendarmerie a su que le coup fatal lui avait été tiré par son
beau-frère, le nommé Jean-Etienne Picard, préposé de la douane, avec
lequel il était en procès. On s'est mis aussitôt sur les traces du
coupable, qui, dès le lendemain matin, à 4 heures, a été saisi dans
le bourg de Beaumont.
Il
n'a point nié, dit-on, le fait , mais il prétend pour sa justification
qu'il n'a lâché le coup de feu que pour se défendre de coups de bâton
que lui portait son beau-frère. (Le Pilote du Calvados)
Novembre
1831 -
Mise en place d'un cordon sanitaire.
- D'après la décision
de la commission sanitaire qui s'est réunie il y a deux jours pour
prendre les mesures nécessaires contre l'invasion du choléra, il a été
arrêté qu'un cordon sanitaire va être établi sur les côtes du
Calvados depuis la rive gauche de la Seine jusqu'à la rive droite de la
Vire. Ce cordon sera formé de détachements du 50e
de ligne dont un bataillon est en garnison à Caen, il se composera en
outre des proposés des douanes, de la gendarmerie, des gardes champêtres
et de tous les agents de la force publique.
Tout
individu qui chercherait à franchir ce cordon on qui, l'ayant franchi,
ne s'arrêterait pas à la première injonction, s'exposerait à être
victime de son imprudence, les troupes ayant ordre de faire feu sur les
personnes qui fuiraient ou forceraient la consigne.
Les
précautions nécessitées par l'approche de la maladie ont motivé en
outre de la part de la commission, ou intendance sanitaire, les résolutions
suivantes : « Tous les navires provenant des états où le choléra
s'est manifesté seront soumis, avant d'être admis à la libre
pratique, à une quarantaine que le défaut de lazaret ou de lieux
d'isolement sur notre côte les forcera de subir à l'île Tatihou ou à
la pointe du Hoc. Les bateaux pécheurs qui s'absenteront de la côte
pendant plus de 24 heures pour se livrer à leur industrie, ou qui
auront communiqué en mer avec d'autres navires, ne seront point admis
à la libre pratique, seront seuls exceptés de cette mesure les bateaux
pêcheurs qui, sans avoir communiqué, auraient été forcés de tenir
la mer pendant plus de 24 heures, par suite de mauvais temps, ou qui
auront relâché dans un port français, mais dans ce dernier cas ils
devront en justifier par un certificat de l'agent sanitaire du lieu.
Mais
c'est surtout contre les débarquements clandestins et l'introduction de
marchandises frauduleuses que le cordon sanitaire est formé, attendu
que c'est presque toujours par cette voie que les maladies
pestilentielles sont importées. L'arrêté de l'intendance va être
affiché dans tout le département, afin de prévenir les citoyens sur
les graves dangers auxquels ils s'exposeraient en introduisant ou en
recevant chez eux des marchandises provenant de lieux infectés.
En
outre, des détachements du 50e de ligne déjà stationnés
sur les côtes du Calvados, avant-hier trois nouveaux détachements ont
été envoyés à Sallenelles, à Ouistreham et à Villers-sur-Mer.
Hier un autre détachement a été dirigé sur Grandcamp. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le 13 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
Deux
audiences ont été
consacrées à l'affaire d'empoisonnement que nous annoncions dans notre
dernier numéro. Cette affaire avait attiré la foule à la cour
d'assises.
La
veuve Buchard, âgée de vingt-sept ans, et le sieur Letousé, garde
particulier de la commune de Villiers-sur-Mer, arrondissement de Pont-l’Évêque,
comparaissaient tous deux devant la cour d'assises de Caen comme
prévenus du crime d'empoisonnement sur la personne de P. Buchard, riche
propriétaire cultivateur de la même commune.
Les
débats de cette affaire, qui ont occupé pendant deux jours la
curiosité publique, ont fait connaître que l'accusée, Geneviève
Lemarchand, avait épousé à l'âge de vingt ans le sieur Buchard.
Cette union fit le bonheur des deux époux pendant plusieurs années ;
mais cette femme, jusque-là sans reproches, tomba bientôt dans un
dérèglement de conduite qui affligea profondément son mari, auquel
elle devait toute sa fortune.
Le
sieur Letousé, garde d'un château voisin, devint son amant, et cette
liaison criminelle fut connue de tout le pays. Buchard dissimula
longtemps sa douleur. Mais à la fin d'octobre dernier, la femme Buchard
ne put dissimuler son état de grossesse, après avoir fait de vaines
tentatives pour déterminer un avortement. Enfin, le 14 novembre,
l'accusée servit à son mari un ragoût de foie de veau qu'elle avait
préparé elle-même en l'absence de ses gens. Un des domestiques
placés au bas bout de la table, suivant l'habitude dans les fermes,
ayant vu tomber sur la nappe deux morceaux de ce foie, voulut les mettre
sur son assiette, mais elle s'y opposa en lui disant que ce n'était pas
pour les gens de service que ce mets était préparé.
Buchard,
pressé de retourner aux champs avec ses hommes de journée, mangea
promptement et quitta la ferme ; mais bientôt assailli par d'atroces
douleurs accompagnées de vomissements incessants, il fut rapporté chez
lui, où il expira le lendemain.
Sa
femme l'avait empoisonné avec de l'oxyde d'arsenic noir, dit mort aux
mouches. L'exhumation du cadavre, qui eut lieu quinze jours après, fit
découvrir la présence de ce poison dans les entrailles.
Après
deux jours de débats, cette affaire s'est terminée par un verdict de
culpabilité contre la veuve Buchard avec admission de circonstances
atténuantes par le jury. En conséquence, la cour a condamné
l'accusée aux travaux forcés à perpétuité ; Letousé a été
acquitté. Cet arrêt a été prononcé le 14 mai, à six heures du
soir. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1845 -
Le mobile du crime. -
La commune de Villers-sur-Mer
vient d'être le théâtre d'un crime. Le nommé Labbé, vieillard de 70
ans environ, occupait seul une maison
en cette commune.
Dans
la nuit de dimanche à lundi des
malfaiteurs se sont introduis chez lui et l'ont frappé de plusieurs
coups de couteau qui ont occasionné la mort. Cet homme avait été
victime d'un vol il y a quelque
temps. Il était célibataire et passait pour être dans l'aisance.
Dés
le lendemain la nouvelle de ce fatal
événement s'est promptement propagée. La justice, accompagnée du
docteur Joly, s'est immédiatement rendue sur les lieux, pour procéder
à la visite du cadavre et recueillir les renseignements propres à
l'éclairer sur les auteurs de ce crime.
Si
nous en croyons la version qui circule dans le public, l'un des
malfaiteurs se serait introduit dans la maison par la cheminée et
serait ensuite venu ouvrir à ses complices. Une lutte alors aurait dû
avoir lieu entre ces brigands et le malheureux vieillard, dont la fin a
été si tragique.
Tels
sont les renseignements que nous a fournis la rumeur publique. Une
information est commencée à ce sujet. Puisse-t-elle conduire bientôt
à la découverte des coupables.
Dans
la même nuit, non loin du lieu où le crime avait été commis, une
jument appartenant au sieur Letenneur, cultivateur à Saint-Vaast, a
été volée. Une selle et une bride auraient été également
soustraites, la même nuit, à un autre cultivateur d'une commune
voisine.
(Source : Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Les ravages de l'ouragan du 19 avril.
- L'ouragan
du 19 avril s'est aussi fait sentir ici.
Les sinistres éprouvés sur la rade du Havre, les 19 et 20 courant. Un
de ceux que nous mentionnions dans notre dernier n° n'avait pas les
conséquences que lui donnait la rumeur publique, et un seul homme avait
été victime. Le brick norvégien « Erstatningen », chargé
de bois, a eu ses mats coupés au raz du pont, et ayant perdu ses
ancres, fut remorqué à l'entrée de l'Orne, par le steamer
« Calvados », capitaine Bambine.
—
La goélette anglaise « Thristle », fit côte, le 20, à
Villers-sur-Mer. L'équipage s'était réfugié dans la mâture, il y
était resté huit heures en proie au désespoir, et attendait la mort
à chaque instant, l'état de la mer ne permettait pas de lui porter
secours, lorsqu'un jeune homme de 18 ans, fils du lieutenant des
douanes, M. Eugène Girard, se lança à la mer, et après avoir lutté
contre les vagues sous lesquelles il disparut trois fois, put enfin
atteindre et parvenir à sauver ces malheureux en établissant entre la
côte et le navire un va-et-vient dont il s'était pourvu.
Les
naufragés furent accueillis par le curé, le lieutenant des douanes et
les habitants de Villers. M. Guérin, propriétaire les a reçus,
logés, habillés, chauffés, nourris, leur prodiguant les soins
de la plus grande humanité.
—
Ce n'est pas seulement à la mer que l'ouragan a causé des dommages II
a occasionné dans nos vergers des ravages inappréciables. Les fleurs
dont étaient couverts les arbres à fruits à noyau sont entièrement
brûlées. De jeunes pousses chargées de fruits récemment noués, ont
été coupées et ont couvert le sol. Des arbres ont été les uns
brisés les autres renversés. L'intérieur
des terres a moins souffert, excepté les vallées ouvertes au vent.
—
Comme nous le craignions,
les travaux de Port-en-Bessin ont beaucoup souffert, deux grues, cinq
fermes posées au pied de la jetée de l'Est ont été enlevées, une
partie de maçonnerie démolie, les chemins de fer de la jetée de
l'Ouest détruits.
—
La Dives, dont les eaux étaient accrues par les pluies et refoulées
par la mer, a rompu une de ses digues et a submergé de près de deux
mètres les prairies voisines, dans une étendue de plusieurs
kilomètres.
—
Il y a également eu de grands ravages dans la plaine de Caen. Des murs,
des toits, des tuyaux de cheminée ont été renversés, beaucoup
d'arbres abattus.
Les
premiers jours de la semaine avaient été, comme on sait, accompagnés
de pluies abondantes, mêlées de neige et de grêle.
(source Journal de
Honfleur)
Décembre
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 21
novembre.
Jean-Zéphir
Boulard. âgé de 17 ans ½, domestique, demeurant à Villers-sur-Mer,
déclaré coupable d'avoir, dans cette commune, au mois de juillet
dernier, commis un attentat à la pudeur, sans violence, sur une jeune
fille âgée de 10 ans, a été condamné à 5 ans de réclusion. Cette
affaire a été jugée à huis-clos
—
Eugène-Pierre-Désiré Guérin, âgé de 17 ans 1/2, né à Paris,
était employé comme ouvrier peintre chez M. Carel, à Caen. Il y a
quelques mois, ce dernier mit Guérin à travailler dans une maison
appartenant à M. Helland, rue de Geôle.
Resté
seul quelques instants, Guérin força la porte d'une armoire, vola dans
ce meuble une somme de huit cents et quelques francs et disparut.
Quelques
heures après, il était arrêté sur le bateau à vapeur partant pour
le Havre, on le trouva encore nanti de la somme volée, moins une
trentaine de francs qu’il avait déjà dépensés.
Guérin,
qui verse d'abondantes larmes, obtient des circonstances atténuantes,
et la Cour le condamne à 5 ans de prison.
—
Honoré-Pierre Mouton, âgé de 26 ans, journalier, demeurant à
Basseneville. a été déclaré coupable d'avoir, dans cette commune, le
5 septembre dernier, commis des attentais à la pudeur avec violence sur
des femmes de la même commune, et la Cour l'a condamné à 7 ans de
réclusion.
Ses
antécédents étaient peu favorables. L'accusation lui reprochait des
actes d’une immoralité dégoûtante. Cette affaire a été jugée à
huis clos. (Source. -
Journal de Honfleur)
Février
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Courtoise.
- Audience du 6
février.
—
Le sieur Géhenne (
Louis-Michel-Augustin ), journalier demeurant à Drubec,
était employé chez M. Péthion, cultivateur à Villers-sur-Mer, à la
récolte des pommes, lorsque, le 18 octobre dernier, il commit un vol de
150 fr. au préjudice de ce dernier.
Géhenne
a été condamné à 6 ans de travaux forcés.
Dans
ces dernières affaires, M. Courtoise ne pouvant connaître du jugement
les fonctions de président ont été remplies par M. le conseiller
Loisel, l'un de MM. les assesseurs. (source Le Journal de
Honfleur)
Août
1856 - Les dangers du bain.
-
Le 18, dans la matinée, une dame de Paris et son fils se
baignaient sur la plage de Villers, à la mer montante, ils se
trouvaient sur une petite éminence formée par un amas de sable,
distraite par son fils qui nageait dans une direction opposée à la
terre, Mme Durand (c’est le nom de cette dame) ne s’apercevait pas
que l’eau montait par derrière et lui coupait la retraite.
Quand
elle vit sa fâcheuse position, elle se hâta d’appeler au secours. En
ce moment, M. Lepareur, aubergiste à Villers, chez qui Mme Durand
était descendue, et M. Léon Duval, avocat à Paris, parlaient ensemble
sur la plage, ils entendirent les cris et, quoique ne sachant nager ni l’un
ni l’autre, se jetèrent l’eau tout habillés, afin de sauver, s’il
était possible,
ces deux personnes en danger de périr ; mais pendant ce temps, le jeune
Durand, qui se trouvait peu éloigné de sa mère, entreprit de la
secourir. Il l’avait à peine saisie que tous deux avaient disparu au
milieu des vagues.
Bientôt
arriva un ouvrier terrassier de Trouville, nommé Morin (Amand), qui en
plongeant parvint à ramener le corps de Mme Durand ; mais il était
trop tard, elle avait cessé de vivre. Quant au jeune Durand, son sort n’a
pas été plus heureux, et on est parvenu a retrouver son cadavre que
six heures après l’accident. (Source : Le journal de Honfleur)
Juin
1858 - Découverte d’un cadavre.
- Dernièrement,
à Villers-sur-Mer, dans une étable, on a trouvé un cadavre
appartenant à un individu inconnu.
L’état
de putréfaction du corps indiquait que la mort pouvait remonter à dix
jours. Cet homme, portait au cou les traces d’une affection qui a pu
lui occasionner la mort: Son extérieur était celui d'un mendiant. Il
était porteur d’un chapelet. (Source : Le journal de Honfleur)
Février
1860 - Nomination.
- Par
arrêté préfectoral en date du 28 janvier, M. le baron Gombault de
Rasac, est nommé adjoint de la commune de Villers-sur-Mer, en
remplacement de M. Leguillon, démissionnaire. ( Le Pays d'Auge )
Décembre
1860 - Un sauvetage. -
Le 22 du courant, une barque de pêche chavira à 600 mètres en
mer et en face de Villers-sur-Mer. Les deux hommes qui la montaient
purent, avec de grands efforts, gagner le rivage à la nage, mais un
seul mousse restait à bord et eut infailliblement péri sans le
courageux dévouement du sieur Leneveu, baigneur, qui se jeta
résolument à la nage et parvint, après mille dangers, à ramener sain
et sauf cet enfant.
Un
pareil acte de courage n'a pas besoin de commentaires, et nous ne
saurions trop louer son auteur qui, du reste, n'en est pas à son
début. (Pays-d'Auge.)
Août
1861 - Une imprudence.
- Le
« Lexovien » publie la triste nouvelle suivante :
La
plage de Villers vient à son tour d'être profondément attristée par
un accident qui ne doit être attribué qu'à l'imprudence de celui qui
en a été la victime.
Samedi
soir (10 août), M. Louis Guérin, précepteur des enfants d'une des
familles qui viennent passer la saison dans cette jolie résidence de
Villers, se rendit sur la plage pour prendre son bain ; la marée était
tout à fait basse. M. Guérin fut, par conséquent, obligé d'aller
chercher la mer très loin. Il se mit à l'eau ; mais, entraîné par un
courant, il disparut bientôt.
Deux
autres personnes, qui, elles aussi, se baignaient a mer basse, lui
portèrent immédiatement secours, et l'une d'elles, entraînée par le
courant, courut un véritable danger et ne dut son salut qu'à l'aide
que vint lui apporter le baigneur juré Leneveu, qui avait entendu les
cris des sauveteurs.
Lorsque
Leneveu se remit à l'eau pour retrouver M. Guérin, trop de temps
s'était écoulé, il ne ramena que son cadavre.
Les
secours les plus empressés et les mieux entendus furent prodigués en
vain par le docteur de l'établissement, M. Foubert, et par le docteur
Bellart, mais la mort avait accompli son œuvre, et la science resta
impuissante.
Mardi,
toute la colonie des baigneurs assistait au service funèbre et
déposait dans le cimetière de Villers le corps de ce jeune homme. M.
Guérin était de Chartres (Eure-et-loir) ;
il était âgé de vingt-quatre ans. ( L’Ordre et la Liberté )
Novembre
1861
-
Des décrets impériaux.
-
En date du 23
octobre, autorisent les communes ci-après à s'imposer
extraordinairement, savoir :
1°
La commune de Villers-sur-Mer, 8 023 fr. environ en
cinq ans, à partir de 1862, pour le paiement de son contingent dans la
dépense de construction du chemin n° 87.
2°
La commune de Léaupartie, 1 400 fr. en quatre ans, à partir de 1862,
pour travaux de vicinalité.
3°
La commune de Rumesnil, 4 600 fr. en quatre ans, à partir de
1862, pour travaux de vicinalité.
4°
La
commune de Cléville, 2 926 fr. environ en trois ans, à partir de 1862,
pour travaux de vicinalité.
5°
La commune de Bénerville, 929 fr. en dix ans, à partir de 1862,
pour travaux de vicinalité.
Novembre
1861 - Une affaire à Pont-l’Évêque. - L'humble
tribunal de Pont-l'Évêque vient d'avoir son grand jour, comme eût dit
Fléchier.
A
la dernière saison, à Villers-sur-Mer, une jeune veuve, une mère,
accompagnée de son fils, avait été si étrangement diffamée, qu'elle
avait dû, bien malgré elle et après avoir épuisé tous les moyens de
conciliation, sortir de sa vie calme et réservée, pour demander
satisfaction à la justice.
L'affaire,
dont nous nous abstenons de rendre compte, est venue, mercredi 6
novembre, à Pont-l'Evêque. Une affluence considérable remplissait le
prétoire. Une foule de témoins étaient cités, les principaux
étaient : M. le baron de Razac, ancien officier de la garde royale,
adjoint de Villers ; M. Lemaftre, brigadier de la douane, et M.
Pitre-Chevalier, directeur du Musée des Famillez et propriétaire sur
nos plages, qui avait plus que personne essayé de prévenir la
publicité des débats.
Une
véritable et admirable joute oratoire a eu lieu entre l'illustre
maître de Paris, M. Léon Duval, qui parlait au nom de la personne
diffamée, et Me
Carel, jeune avocat de
Caen, qui avait le rôle pénible de défendre le diffamateur. Il s'en
est acquitté avec un tact et une convenance qui eussent été dignes
d'une meilleure cause. Léon Duval a déployé son éloquence ordinaire.
M.
le président de La Blotterie a dirigé les débats avec la sagacité
d'un magistrat plein d'une sage expérience et la délicatesse d'un
homme du monde. M. Bigard, ministère public,
a conclu contre le diffamateur, qui a été condamné à 300 fr.
d'entende et à 300 fr. de domniages-intérêts.
Voilà
donc les familles pleinement rassurées ; les jeunes femmes et les
jeunes mères pourront en toute sécurité, après cette haute leçon de
la justice, chercher le calme et la paix dans nos colonies de bains de
mer. (Pays d'Auge.)
Janvier
1862 -
La nouvelle route. - On
travaille activement à terminer la route entre Villerville et
Trouville, cette voie importante de communication qui aurait dù être
livrée à la circulation il y a plusieurs années, va enfin profiter au
public.
Pour
les gens d'affaires, comme pour les commerçants c'est une voie plus
directe entre Honfleur et Trouville, et nous dirons avec les Anglais : Time
is money.
La
route de Trouville à Villers-sur-Mer va être aussi entreprise, et,
puisqu'il y a peu à faire pour rendre cette voie praticable, elle
pourrait être livrée cette année. (Journal de Honfleur)
Janvier
1862 - Les listes électorales. - C'est
aujourd'hui 25, à minuit, que seront closes les listes électorales
dans les 89 départements, 373 arrondissements, 2 938 cantons et les 37
510 communes de l'empire français. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1862 - Par arrêtés préfectoraux sont nommés.
- Adjoint
de la commune de Villers-sur-Mer, canton de Dozulé, M. le
baron Gombault de Rasac, en remplacement de M. Leguillon,
démissionnaire.
-
Adjoint de la commune de Saint-Pierre-Azif, canton de Dozulé, M.
de Guestiers (Adrien), en remplacement de M. de Guestiers (Charles),
décédé.
-
Adjoint de la commune d'Auvillars, canton de Cambremer, M. Fosse
(Victor), en remplacement de M. Bloche, démissionnaire. (l’Ordre et
la Liberté)
Juillet
1863 - Bains de mer.
- Nous
recevons la lettre suivante dont on ne saurait contester l'opportunité
:
Monsieur
le directeur,
Voulez-vous
permettre à un humble baigneur, entouré de sa famille, d'emprunter les
colonnes de votre estimable feuille publique pour remercier M. P. Debled,
d'Ouistreham, que je ne n'ai pas l'avantage de connaître, de sa
sollicitude touchante et intelligente pour nos précieuses existences ?
Je n'ai pas eu le temps de me mettre en rapport avec toutes les colonies
de baigneurs des plages du Calvados, mais j'ai la conscience de parler
en leur nom et de me faire spontanément ici l'interprète de leur
reconnaissance.
Tous
les ans, faut-il vous l'avouer, moi et les miens, nous venons aux bains
de mer nous voyons là un moyen aussi agréable qu'efficace pour
restaurer nos constitutions de plus en plus débilitées, tous les ans
aussi, le croiriez-vous, je me demande si nous ne trouverons pas la mort
là où nous venons chercher la santé et la vie ! Je me demande si une
mauvaise digestion (je digère très mal), un coup de sang ou même une
simple crampe (j'en ai de très compliquées) ne me rendra pas
impuissant à lutter avec un élément aussi perfide que la mer !
M.
Debled classe judicieusement les baigneurs en deux catégories, ceux qui
savent nager et ceux qui ne savent pas nager. Je ne vous cacherai pas
que je suis de la seconde catégorie, et quoique, par cela même, je
sois beaucoup moins exposé à me noyer, je cherche pourtant à m’entourer
de tous les moyens de salut suggérés par la prudence humaine.
C'est
pour cela que j'adopte avec empressement, et tous les baigneurs feront
comme moi, le moyen indiqué par M. Debled. Rien ne serait plus facile,
en effet, que d'enfoncer profondément dans le sable, tout le long des
côtes du Calvados, d'Isigny à Ouistreham et de Sallenelles à
Honfleur, des perches ou balises reliées entre elles par une corde
tendue à fleur d'eau. Chaque baigneur, fatigué (de l'une ou de l'autre
catégorie), mettrait la main sur la corde tutélaire et appellerait à
son aide.
Seulement,
comme il risquerait fort de n'être pas entendu, j'ai pensé à une
chose, Si, au lieu des perches ou balises reliées par une corde, dont
parle M. Dehled, on mettait là dans le sable, à une certaine distance
dans la mer, les poteaux et les fils télégraphiques qui se morfondent
sur les routes du littoral, en attendant la descente des Anglais, les baigneurs
en perdition n'auraient qu'à toucher le fil, et sans doute on les
comprendrait du rivage. Évidemment, le gouvernement se chargerait des
frais, et on épargnerait ainsi aux communes déjà endettées une
dépense d'environ 100 fr.
L'année
prochaine, je compte venir avec ma famille prendre les bains de mer à
Ouistreham, et nous causerons M. Debled et moi, de son idée et de la
mienne.
En
attendant, si mon projet vous semble digne d'être accueilli, je vous
prie Monsieur le directeur, de lui donner la publicité de votre feuille
et d'agréer, en même temps, l'assurance de ma considération la plus
distinguée.
A. Palissart, baigneur.
Villers-sur-Mer, 22 juillet 1863.
(l’Ordre et la Liberté)
Août
1863 - On lit dans le Journal de Trouville du 15.
-
Villers a été profondément attristé cette semaine par un
accident arrivé à l'établissement des bains. M. Pigeory, le fondateur
de la colonie des bains de Villers, s'est grièvement blessé en se
lançant, la tête la première, du haut d'un mât, au moment où l'eau
n'offrait plus assez de profondeur sur la page et malgré les avis d'un
guide-baigneur qui se trouvait là.
Au
moment où on a retiré M. Pigeory de l'eau, il éprouvait de cruelles
douleurs. Immédiatement il a été transporté chez lui, sous la
surveillance de M. le docteur Foubert, médecin- inspecteur des bains de
Villers, dont il a reçu les premiers soins. Un chirurgien distingué
des hôpitaux de Paris, qui se trouvait là par hasard, s'est adjoint à
M. le docteur Foubert pour porter le premier diagnostic et remplir les
plus pressantes indications.
Aujourd'hui,
grâce aux soins intelligents dont M. Pigeory est entouré, sa situation
est ausi satisfaisante que possible, eu égard à la gravité des
lésions profondes dont l'existence a été constatée. (l’Ordre et la
Liberté)
Octobre
1864 - Par
arrêté du 19 octobre. -
M.
le préfet du Calvados a nommé M. Simon (Nicolas), adjoint de la
commune de Villers-sur-Mer, en remplacement de M. de Gombault-Rasac,
décédé. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1864 -
La poste. -
Par décision
du 15 décembre, trois bureaux de distribution ont été créés dans
les communes de Deauville, Villers-sur-Mer et
Saint-Jean-le-Blanc.
Ces
nouveaux établissements de poste seront mis incessamment en activité.
(l’Ordre et la Liberté)
Avril
1865 -
Par arrêtés des 19 et 21 avril.
- M.
le préfet du Calvados a nommé :
-
Maire de la commune de Villers-sur-Mer, M. Stolz,
ingénieur mécanicien, en remplacement de M. Paris, démissionnaire.
-
Maire de la commune de Bonnœil, M. Jouanne (Désiré-Léonard ),
en remplacement de M. Loriot, décédé. (l’Ordre et
la Liberté)
Décembre
1865 -
Le télégraphe. -
L'adjoint au maire de la commune de Villers-sur-mer,
chevalier de la Légion d'honneur, a l'honneur de faire connaître que
le bureau télégraphique commual de Villers-sur-Mer est ouvert à
partir du 16 décembre, et qu'à dater de ce jour le public peut
adresser des dépêches d'après le tarif. ( Le Pays d’Auge )
Mai
1866 -
Décret impérial. -
Un décret impérial du 28 avril 1866, autorise le trésorier de
la fabrique de l'église de Villers-sur-Mer à accepter
la donation faite à cet établissement par le sieur Paris d'Illins,
et consistant dans un terrain d'une contenance de 100 mètres et un
calvaire construit sur ce terrain.
Novembre
1866 -
Un incendie.
- Dimanche
dernier, vers neuf heures du matin, à Villers-sur-Mer, un feu de
cheminée très violent a éclaté dans la maison du sieur Moret,
entrepreneur, occupée par le sieur France.
Les
sapeurs-pompiers, sous la direction de leur lieutenant, se sont rendus
immédiatement sur les lieux, et, au bout de quelques instants de
travail, ils ont pu se rendre complètement maître du feu.
Juillet
1867 -
Les plages normandes. -
Les illustrations de tous genres, les grands noms arrivent sur
les plages normandes. Le prince Murat vient de s'installer à Villers,
dans l'élégante habitation de M. Pigeory, le fondateur, comme on sait,
de cette charmante colonie balnéaire.
Parmi
les visites que doit procurer à Villers la présence du prince, on doit
mettre en première ligne celle de Mme la duchesse de Mouchy, sa fille.
Octobre
1867 -
Un incendie. -
Le 18 de ce mois, à huit heures du matin, un incendie que l'on
croit devoir attribuer à la malveillance, a détruit un corps de
bâtiment composé de deux remises, deux écuries, une buanderie, huit
chambres occupées par quatre locataires, avec grenier sur le tout. Il
appartenait au sieur Charles Morice, entrepreneur
de voitures publiques. Le mobilier des locataires et les voitures du
propriétaire ont été sauvés.
Trois
enfants en danger d'être asphyxiés ont été sauvés par les sieurs
Honoré Henry et Jean Désiré Vassel, charpentier à Villers. La
justice s'est rendue sur les lieux pour informer.
Juillet
1868 -
Une noyade. - M.
Bruyant-Desplanques, âgé de 46 ans, fabricant à Elbeuf, est mort
samedi dernier, à Villers-sur-Mer, sous les yeux de sa famille, qui
s'était rendue dans cette commune pour y prendre des bains.
M.
Bruyant-Desplanques, en nageant, s'est trouvé atteint de quelque
indisposition ou mis par les vagues dans l'impossibilité de gagner la
terre, il a appelé du secours mais la force des lames a empêché
qu'on arrivât assez tôt.
Juin
1869 -
La saison des bains de mer. - Le
temps exceptionnellement froid et pluvieux dont nous sommes affligés
depuis plus d'un mois rend très mauvais le commencement
de la saison pour nos villes de
bains. à Trouville, il y a très peu de location consenties ; à
Deauville, les transactions sont plus paralysées que jamais ; à
Villers, quelques familles seulement,
parmi lesquelles on nous cite celle de l'amiral Jurien de La Gravière,
ont retenu leur logement.
Juillet
1869 -
La saison des bains de mer.
- Une
importante location a été faite à Villers-sur-Mer au nom du prince
Napoléon. Le prince, la princesse Clotilde et leurs enfants
viendront passer la saison des bains dans cette résidence. Le prince
Murât est déjà depuis plusieurs semaines installé à Villers.
Septembre
1869 -
Les bains de mer.
- Depuis
dix ans, la population sédentaire de Villers est plus que triplée, et
les baigneurs qui viennent y passer la saison d'été sont au nombre de
plusieurs milliers, on comprend que la vieille église ne peut plus
suffire à contenir les fidèles, aussi M. l'abbé Robé, le jeune curé
de cette paroisse, a-t-il l'intention de faire agrandir ou
reconstruire l'église au vieux clocher
Roman.
On
parle, d'une liste de souscription qui contiendrait des dons importants,
on espère que le conseil municipal trouvera des ressources pour aider
le curé dans son œuvre.
Septembre
1869 -
L’ouragan
du 12 au 13 septembre.
- Une
épouvantable tempête a sévi pendant quarante-huit heures sur notre
contrée, elle a commencé dans la huit de
samedi à dimanche, le calme n'est revenu que lundi dans la soirée.
A
Caen, les dégâts ne sont pas fort considérables : un platane
renversé sur le Cours-la-Reine, quelques branches et quelques vitres
brisées, un coin de mur renversé rue Basse et la chute d'une
cheminée, rue Saint-Sauveur sont, avec beaucoup d'ardoises et de tuiles
arrachées aux toits, à peu près tout ce qu'on peut, ici, reprocher à
la bourrasque.
Dans
la campagne, sur les routes, les pertes sont beaucoup plus grandes, on
ne voit qu'arbres brisés et renversés, les arbres fruitiers sont
dépouillés de leur récolte, les pommiers
sont partout fort endommagés.
Il
y a eu interruption dans le service des bateaux â vapeur de Caen au
Havre. L'ouragan a été terrible sur la côté du Havre, On apercevait,
tout en face de nos cotes, un certain nombre
de barques chavirées.
Déjà
le
10 courant, le nommé Désiré Génie, étant dans son canot sans lest,
a sombré à deux milles de Villers, il s'est cramponné â la mâture,
où il s'est maintenu jusqu'à l'arrivée de la barque
de pêche « Tout-à-Marie », n° 100, de Trouville, patron
Gagnard, qui, l'ayant aperçu, l'a recueilli et déposé à Villers.
Juillet
1870 -
Une belle pêche.
- Une
pèche miraculeuse vient d'être faite près de Villers-sur-Mer : 1.100
gros yeux (brème rouge), y ont été péchés dans une nuit.
Février
1872 -
Fait divers.
- Le
ministre de la marine et des colonies a décerné des récompenses pour
faits de sauvetage. Sur cette liste nous relevons les noms suivants :
Guillaume
Lemarchand, matelot, témoignage officiel de satisfaction. Sauvetage de
deux hommes à Honfleur le 28 juillet 1871.
Pierre
Marie, matelot ; médaille de 2e classe, argent. Sauvetage
d'un enfant le Port-en-Bessin, le 9 juillet 1871.
Pierre
Colleville matelot ; médaille de 2e
classe, argent. Sauvetage d'un enfant à
Port-en-Bessin, le 16 septembre 1871.
François
Leboucher, sous-patron des douanes ; médaille de 2e classe,
argent. Sauvetage d'un enfant à Caen, le 20 septembre 1871.
Florentin-Auguste
Gilles, apprenti marin, témoignage officiel de satisfaction ;
Pierre-Edmond Genivière, témoignage officiel de satisfaction. Secours
à un noyé à Villers-sur-Mer,
le 18 juillet 1871.
Juin
1872 -
Recensement.
- D'après
les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on,
estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants,
depuis le recensement de
1866.
Juillet
1872 -
Accident.
- Rien
de plus divertissant quand deux femmes se battent. Il faut toujours que
le chignon danse.
Dimanche
dernier, une petite scène de ce genre s'est passée à Villers-sur-Mer,
entre deux laitières, qui, après s'être disputé l’allaitement
d'une famille de baigneurs, récemment
débarquée dans le pays, en sont venues aux cheveux.
Je
crois même que les combattantes seraient rentrées complètement
chauves au domicile conjugal, si l'un des assistants au péril de sa....
vue, n'eût séparé les deux commères.
L'une
d’elles, qui prétend que son adversaire la, un peu au-dessous de la
collerette, pincée jusqu'au sang, a porté plainte aux gendarmes.
Mais
ces agents de l'autorité n'ont voulu verbaliser qu'à une condition : c'est qu'on leur montrerait le corps
du délit……
La plaignante a refusé, et l'affaire n’eu de suites.
Août
1872 -
Loi sur les boissons.
- Tout
détenteur d'appareils propres à la distillation d'eaux-de-vie ou
d'esprits est ténu d'en faire, au bureau de la régie, une déclaration
énonçant
le nombre et la capacité de ses
appareils.
Août
1872 -
La fin du monde.
- On
sait que la fin du monde avait été prévue pour le 5 de ce mois, elle
n'a pas eu lieu, parce qu'elle a été, paraît-il, remise au 12 août,
selon les
uns, et selon les autres, au 15 août, fête de l'ex-empereur.
Août
1872 -
Les bains de mer.
- Nos
côtes commencent à se peupler de baigneurs. Les locations, pour le
mois d'août, se sont faites à des prix assez élevés, quoique
inférieurs aux années précédentes.
M.
Thiers est arrivé lundi à Trouville, où il a été reçu avec
acclamations.
Trente
douaniers font un service d'honneur à l'entrée du chalet. Deux petits
camps microscopiques sont installés à côté de la résidence
présidentielle. Un fil télégraphique met le chalet en
communication avec l'hôtel de la présidence à Versailles. M. Rampont,
directeur des postes, vient d'organiser un service entre Versailles et
Trouville.
Le
Ministre de la guerre est attendu à Houlgate, où se trouve l’ex-reine
d'Espagne. A Villers, M. Say, le préfet de la Seine. A
Cabourg, Georges Sand. A
Villers-sur-Mer, M. le duc de Nemours est arrivé lundi.
Avril
1873 -
Pêche miraculeuse.
-
La pêche du maquereau
est miraculeuse en ce moment sur nos côtés de Normandie. Cinq bateaux
sont entrés, rapportent 105 800 Maquereaux, 9 700 avaient été salés
en
route.
Mai
1873
-
Les Événements.
- Samedi
soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République
française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE
MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.
Juin
1873
-
Le Maréchal Mac-Mahon en
Normandie. - On
s'attend sur la côte normande, pour la fin du mois, à la visite du
maréchal président de la République. Les préfets
du Calvados et de la Seine-Inférieure ont été prévenus.
Juin
1873
-
Saison des bains.
- Il
se confirme que le maréchal de Mac-Mahon viendrait passer quelques
semaines à Houlgate. — M.
Thiers, de son côté, reviendrait à Trouville,
au chalet Cordier. —
Enfin, la princesse Mathilde viendrait séjourner à Villers-sur-Mer.
Novembre
1873
-
Récompenses.
- Le
ministre de la marine a décerné des récompenses pour faits de
sauvetage aux personnes ci-après désignées, domiciliées dans notre
département : Eugène-Clair Baverel, marchand ébéniste ; médaille de
2eme classe,
argent, — Secours à quatre soldats à Langrune, 13 juillet 1873.
Alexandre-Clovis-Louis
France, guide-baigneur ; médaille de 2eme classe, or. — Sauvetage de
deux baigneurs. Villers-sur-Mer.
François-Marin-Zéphir
Haupois, matelot, témoignage officiel de satisfaction ;
Jean-Baptiste-Emmanuel Lepareux, matelot, témoignage
officiel de satisfaction. — Secours d'un bateau chaviré à
Bernières.
Théophile-Félicien
Lemarchand, matelot, médaille de 1er classe, argent.—
Sauvetage de quatre personnes. Saint-Aubin-sur-Mer.
M.
Carel, avocat à Caen, récemment nommé chevalier de la Légion
d'honneur, vient de recevoir du pape le cordon de commandeur de
Saint-Grégoire-le-Grand.
Août
1875
- voie de communication. -
Il
est question d'établir une voie de communication perfectionnée qui
permettrait d'aller de Trouville à Villers-sur-Mer en 20 minutes. Ce
serait un chemin d'un système nouveau qui comporte à la fois l'emploi
de la vapeur comme force motrice et l'adoption d'une chaussée en
macadam ou en asphalte, sur laquelle les véhicules seraient
impérieusement guidés suivant un frayé invariable. L'auteur est M.
Léon Le Cordier.
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