1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VILLERS  s/MER

Canton de Trouville-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Villersois, Villersoises

Mai 1830   -  Tragédie à Villers-sur-Mer.   -    Jeudi, vers 8 heures du soir, le sieur Coq, propriétaire à Villers-sur-Mer, venait de quitter Pont-l’Évêque, et regagnait à cheval son domicile, lorsqu'à un embranchement de chemins, un coup de pistolet lui a été tiré de très près. La balle lui a cassé le bras et traversé la poitrine, le cheval effrayé a emporté aussitôt ce malheureux, qui s'est écrié : « Oh ! mon Dieu », et peu de moments après a cessé d'exister.

La gendarmerie a su que le coup fatal lui avait été tiré par son beau-frère, le nommé Jean-Etienne Picard, préposé de la douane, avec lequel il était en procès. On s'est mis aussitôt sur les traces du coupable, qui, dès le lendemain matin, à 4 heures, a été saisi dans le bourg de Beaumont.

Il n'a point nié, dit-on, le fait , mais il prétend pour sa justification qu'il n'a lâché le coup de feu que pour se défendre de coups de bâton que lui portait son beau-frère. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1831    -    Mise en place d'un cordon sanitaire.   -   D'après la décision de la commission sanitaire qui s'est réunie il y a deux jours pour prendre les mesures nécessaires contre l'invasion du choléra, il a été arrêté qu'un cordon sanitaire va être établi sur les côtes du Calvados depuis la rive gauche de la Seine jusqu'à la rive droite de la Vire. Ce cordon sera formé de détachements du 50e de ligne dont un bataillon est en garnison à Caen, il se composera en outre des proposés des douanes, de la gendarmerie, des gardes champêtres et de tous les agents de la force publique.

Tout individu qui chercherait à franchir ce cordon on qui, l'ayant franchi, ne s'arrêterait pas à la première injonction, s'exposerait à être victime de son imprudence, les troupes ayant ordre de faire feu sur les personnes qui fuiraient ou forceraient la consigne.

Les précautions nécessitées par l'approche de la maladie ont motivé en outre de la part de la commission, ou intendance sanitaire, les résolutions suivantes : « Tous les navires provenant des états où le choléra s'est manifesté seront soumis, avant d'être admis à la libre pratique, à une quarantaine que le défaut de lazaret ou de lieux d'isolement sur notre côte les forcera de subir à l'île Tatihou ou à la pointe du Hoc. Les bateaux pécheurs qui s'absenteront de la côte pendant plus de 24 heures pour se livrer à leur industrie, ou qui auront communiqué en mer avec d'autres navires, ne seront point admis à la libre pratique, seront seuls exceptés de cette mesure les bateaux pêcheurs qui, sans avoir communiqué, auraient été forcés de tenir la mer pendant plus de 24 heures, par suite de mauvais temps, ou qui auront relâché dans un port français, mais dans ce dernier cas ils devront en justifier par un certificat de l'agent sanitaire du lieu.

Mais c'est surtout contre les débarquements clandestins et l'introduction de marchandises frauduleuses que le cordon sanitaire est formé, attendu que c'est presque toujours par cette voie que les maladies pestilentielles sont importées. L'arrêté de l'intendance va être affiché dans tout le département, afin de prévenir les citoyens sur les graves dangers auxquels ils s'exposeraient en introduisant ou en recevant chez eux des marchandises provenant de lieux infectés.

En outre, des détachements du 50e de ligne déjà stationnés sur les côtes du Calvados, avant-hier trois nouveaux détachements ont été envoyés à Sallenelles, à Ouistreham et à Villers-sur-Mer. Hier un autre détachement a été dirigé sur Grandcamp.  (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le 13 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires :

Deux audiences ont été consacrées à l'affaire d'empoisonnement que nous annoncions dans notre dernier numéro. Cette affaire avait attiré la foule à la cour d'assises.

La veuve Buchard, âgée de vingt-sept ans, et le sieur Letousé, garde particulier de la commune de Villiers-sur-Mer, arrondissement de Pont-l’Évêque, comparaissaient tous deux devant la cour d'assises de Caen comme prévenus du crime d'empoisonnement sur la personne de P. Buchard, riche propriétaire cultivateur de la même commune.

Les débats de cette affaire, qui ont occupé pendant deux jours la curiosité publique, ont fait connaître que l'accusée, Geneviève Lemarchand, avait épousé à l'âge de vingt ans le sieur Buchard. Cette union fit le bonheur des deux époux pendant plusieurs années ; mais cette femme, jusque-là sans reproches, tomba bientôt dans un dérèglement de conduite qui affligea profondément son mari, auquel elle devait toute sa fortune.

Le sieur Letousé, garde d'un château voisin, devint son amant, et cette liaison criminelle fut connue de tout le pays. Buchard dissimula longtemps sa douleur. Mais à la fin d'octobre dernier, la femme Buchard ne put dissimuler son état de grossesse, après avoir fait de vaines tentatives pour déterminer un avortement. Enfin, le 14 novembre, l'accusée servit à son mari un ragoût de foie de veau qu'elle avait préparé elle-même en l'absence de ses gens. Un des domestiques placés au bas bout de la table, suivant l'habitude dans les fermes, ayant vu tomber sur la nappe deux morceaux de ce foie, voulut les mettre sur son assiette, mais elle s'y opposa en lui disant que ce n'était pas pour les gens de service que ce mets était préparé.

Buchard, pressé de retourner aux champs avec ses hommes de journée, mangea promptement et quitta la ferme ; mais bientôt assailli par d'atroces douleurs accompagnées de vomissements incessants, il fut rapporté chez lui, où il expira le lendemain.

Sa femme l'avait empoisonné avec de l'oxyde d'arsenic noir, dit mort aux mouches. L'exhumation du cadavre, qui eut lieu quinze jours après, fit découvrir la présence de ce poison dans les entrailles.

Après deux jours de débats, cette affaire s'est terminée par un verdict de culpabilité contre la veuve Buchard avec admission de circonstances atténuantes par le jury. En conséquence, la cour a condamné l'accusée aux travaux forcés à perpétuité ; Letousé a été acquitté. Cet arrêt a été prononcé le 14 mai, à six heures du soir. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -   Le mobile du crime.  -  La commune de Villers-sur-Mer vient d'être le théâtre d'un crime. Le nommé Labbé, vieillard de 70 ans environ, occupait seul une maison en cette commune.

Dans la nuit de dimanche à lundi des malfaiteurs se sont introduis chez lui et l'ont frappé de plusieurs coups de couteau qui ont occasionné la mort. Cet homme avait été victime d'un vol il y a quelque temps. Il était célibataire et passait pour être dans l'aisance.

Dés le lendemain la nouvelle de ce fatal événement s'est promptement propagée. La justice, accompagnée du docteur Joly, s'est immédiatement rendue sur les lieux, pour procéder à la visite du cadavre et recueillir les renseignements propres à l'éclairer sur les auteurs de ce crime.

Si nous en croyons la version qui circule dans le public, l'un des malfaiteurs se serait introduit dans la maison par la cheminée et serait ensuite venu ouvrir à ses complices. Une lutte alors aurait dû avoir lieu entre ces brigands et le malheureux vieillard, dont la fin a été si tragique.

Tels sont les renseignements que nous a fournis la rumeur publique. Une information est commencée à ce sujet. Puisse-t-elle conduire bientôt à la découverte des coupables.

Dans la même nuit, non loin du lieu où le crime avait été commis, une jument appartenant au sieur Letenneur, cultivateur à Saint-Vaast, a été volée. Une selle et une bride auraient été également soustraites, la même nuit, à un autre cultivateur d'une commune voisine. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Avril 1849  - Les ravages de l'ouragan du 19 avril.   -  L'ouragan du 19 avril s'est aussi fait sentir ici. Les sinistres éprouvés sur la rade du Havre, les 19 et 20 courant. Un de ceux que nous mentionnions dans notre dernier n° n'avait pas les conséquences que lui donnait la rumeur publique, et un seul homme avait été victime. Le brick norvégien « Erstatningen », chargé de bois, a eu ses mats coupés au raz du pont, et ayant perdu ses ancres, fut remorqué à l'entrée de l'Orne, par le steamer « Calvados », capitaine Bambine.

—   La goélette anglaise « Thristle », fit côte, le 20, à Villers-sur-Mer. L'équipage s'était réfugié dans la mâture, il y était resté huit heures en proie au désespoir, et attendait la mort à chaque instant, l'état de la mer ne permettait pas de lui porter secours, lorsqu'un jeune homme de 18 ans, fils du lieutenant des douanes, M. Eugène Girard, se lança à la mer, et après avoir lutté contre les vagues sous lesquelles il disparut trois fois, put enfin atteindre et parvenir à sauver ces malheureux en établissant entre la côte et le navire un va-et-vient dont il s'était pourvu.

Les naufragés furent accueillis par le curé, le lieutenant des douanes et les habitants de Villers. M. Guérin, propriétaire les a reçus, logés, habillés, chauffés, nourris, leur prodiguant les  soins de la plus grande humanité.

—   Ce n'est pas seulement à la mer que l'ouragan a causé des dommages II a occasionné dans nos vergers des ravages inappréciables. Les fleurs dont étaient couverts les arbres à fruits à noyau sont entièrement brûlées. De jeunes pousses chargées de fruits récemment noués, ont été coupées et ont couvert le sol. Des arbres ont été les uns brisés les autres renversés. L'intérieur des terres a moins souffert, excepté les vallées ouvertes au vent.

—   Comme nous le craignions, les travaux de Port-en-Bessin ont beaucoup souffert, deux grues, cinq fermes posées au pied de la jetée de l'Est ont été enlevées, une partie de maçonnerie démolie, les chemins de fer de la jetée de l'Ouest détruits.

—   La Dives, dont les eaux étaient accrues par les pluies et refoulées par la mer, a rompu une de ses digues et a submergé de près de deux mètres les prairies voisines, dans une étendue de plusieurs kilomètres.

—   Il y a également eu de grands ravages dans la plaine de Caen. Des murs, des toits, des tuyaux de cheminée ont été renversés, beaucoup d'arbres abattus.

Les premiers jours de la semaine avaient été, comme on sait, accompagnés de pluies abondantes, mêlées de neige et de grêle.  (source Journal de Honfleur)

 

Décembre 1849   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 21 novembre. 

Jean-Zéphir Boulard. âgé de 17 ans ½, domestique, demeurant à Villers-sur-Mer, déclaré coupable d'avoir, dans cette commune, au mois de juillet dernier, commis un attentat à la pudeur, sans violence, sur une jeune fille âgée de 10 ans, a été condamné à 5 ans de réclusion. Cette affaire a été jugée à huis-clos

—   Eugène-Pierre-Désiré Guérin, âgé de 17 ans 1/2, né à Paris, était employé comme ouvrier peintre chez M. Carel, à Caen. Il y a quelques mois, ce dernier mit Guérin à travailler dans une maison appartenant à M. Helland, rue de Geôle.

Resté seul quelques instants, Guérin força la porte d'une armoire, vola dans ce meuble une somme de huit cents et quelques francs et disparut.

Quelques heures après, il était arrêté sur le bateau à vapeur partant pour le Havre, on le trouva encore nanti de la somme volée, moins une trentaine de francs qu’il avait déjà dépensés.

Guérin, qui verse d'abondantes larmes, obtient des circonstances atténuantes, et la Cour le condamne à 5 ans de prison.

—   Honoré-Pierre Mouton, âgé de 26 ans, journalier, demeurant à Basseneville. a été déclaré coupable d'avoir, dans cette commune, le 5 septembre dernier, commis des attentais à la pudeur avec violence sur des femmes de la même commune, et la Cour l'a condamné à 7 ans de réclusion.

Ses antécédents étaient peu favorables. L'accusation lui reprochait des actes d’une immoralité dégoûtante. Cette affaire a été jugée à huis clos. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Février 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise.  -  Audience du 6 février.

 Le sieur Géhenne ( Louis-Michel-Augustin ), journalier demeurant à Drubec, était employé chez M. Péthion, cultivateur à Villers-sur-Mer, à la récolte des pommes, lorsque, le 18 octobre dernier, il commit un vol de 150 fr. au préjudice de ce dernier.

Géhenne a été condamné à 6 ans de travaux forcés.

Dans ces dernières affaires, M. Courtoise ne pouvant connaître du jugement les fonctions de président ont été remplies par M. le conseiller Loisel, l'un de MM. les assesseurs. (source Le Journal de Honfleur)

 

Août 1856   -   Les dangers du bain.  -   Le 18, dans la matinée, une dame de Paris et son fils se baignaient sur la plage de Villers, à la mer montante, ils se trouvaient sur une petite éminence formée par un amas de sable, distraite par son fils qui nageait dans une direction opposée à la terre, Mme Durand (c’est le nom de cette dame) ne s’apercevait pas que l’eau montait par derrière et lui coupait la retraite.

Quand elle vit sa fâcheuse position, elle se hâta d’appeler au secours. En ce moment, M. Lepareur, aubergiste à Villers, chez qui Mme Durand était descendue, et M. Léon Duval, avocat à Paris, parlaient ensemble sur la plage, ils entendirent les cris et, quoique ne sachant nager ni l’un ni l’autre, se jetèrent l’eau tout habillés, afin de sauver, s’il était possible, ces deux personnes en danger de périr ; mais pendant ce temps, le jeune Durand, qui se trouvait peu éloigné de sa mère, entreprit de la secourir. Il l’avait à peine saisie que tous deux avaient disparu au milieu des vagues.

Bientôt arriva un ouvrier terrassier de Trouville, nommé Morin (Amand), qui en plongeant parvint à ramener le corps de Mme Durand ; mais il était trop tard, elle avait cessé de vivre. Quant au jeune Durand, son sort n’a pas été plus heureux, et on est parvenu a retrouver son cadavre que six heures après l’accident. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1858   -   Découverte d’un cadavre.   -   Dernièrement, à Villers-sur-Mer, dans une étable, on a trouvé un cadavre appartenant à un individu inconnu.

L’état de putréfaction du corps indiquait que la mort pouvait remonter à dix jours. Cet homme, portait au cou les traces d’une affection qui a pu lui occasionner la mort: Son extérieur était celui d'un mendiant. Il était porteur d’un chapelet. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1860   -   Nomination.   -   Par arrêté préfectoral en date du 28 janvier, M. le baron Gombault de Rasac, est nommé adjoint de la commune de Villers-sur-Mer, en remplacement de M. Leguillon, démissionnaire. ( Le Pays d'Auge )

 

Décembre 1860   -  Un sauvetage.   -   Le 22 du courant, une barque de pêche chavira à 600 mètres en mer et en face de Villers-sur-Mer. Les deux hommes qui la montaient purent, avec de grands efforts, gagner le rivage à la nage, mais un seul mousse restait à bord et eut infailliblement péri sans le courageux dévouement du sieur Leneveu, baigneur, qui se jeta résolument à la nage et parvint, après mille dangers, à ramener sain et sauf cet enfant.

Un pareil acte de courage n'a pas besoin de commentaires, et nous ne saurions trop louer son auteur qui, du reste, n'en est pas à son début. (Pays-d'Auge.)

 

Août 1861   -   Une imprudence.   -   Le « Lexovien » publie la triste nouvelle suivante :

La plage de Villers vient à son tour d'être profondément attristée par un accident qui ne doit être attribué qu'à l'imprudence de celui qui en a été la victime.

Samedi soir (10 août), M. Louis Guérin, précepteur des enfants d'une des familles qui viennent passer la saison dans cette jolie résidence de Villers, se rendit sur la plage pour prendre son bain ; la marée était tout à fait basse. M. Guérin fut, par conséquent, obligé d'aller chercher la mer très loin. Il se mit à l'eau ; mais, entraîné par un courant, il disparut bientôt.

Deux autres personnes, qui, elles aussi, se baignaient a mer basse, lui portèrent immédiatement secours, et l'une d'elles, entraînée par le courant, courut un véritable danger et ne dut son salut qu'à l'aide que vint lui apporter le baigneur juré Leneveu, qui avait entendu les cris des sauveteurs.

Lorsque Leneveu se remit à l'eau pour retrouver M. Guérin, trop de temps s'était écoulé, il ne ramena que son cadavre.

Les secours les plus empressés et les mieux entendus furent prodigués en vain par le docteur de l'établissement, M. Foubert, et par le docteur Bellart, mais la mort avait accompli son œuvre, et la science resta impuissante.

Mardi, toute la colonie des baigneurs assistait au service funèbre et déposait dans le cimetière de Villers le corps de ce jeune homme. M. Guérin était de Chartres (Eure-et-loir) ; il était âgé de vingt-quatre ans. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   Des décrets impériaux.   -   En date du 23 octobre, autorisent les communes ci-après à s'imposer extraordinairement, savoir :

    La commune de Villers-sur-Mer, 8 023 fr. environ en cinq ans, à partir de 1862, pour le paiement de son contingent dans la dépense de construction du chemin n° 87.

2°      La commune de Léaupartie, 1 400 fr. en quatre ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.    

      La commune de Rumesnil, 4 600 fr. en quatre ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

     La commune de Cléville, 2 926 fr. environ en trois ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

      La commune de Bénerville, 929 fr. en dix ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

 

Novembre 1861   -   Une affaire à Pont-l’Évêque.   -   L'humble tribunal de Pont-l'Évêque vient d'avoir son grand jour, comme eût dit Fléchier.

A la dernière saison, à Villers-sur-Mer, une jeune veuve, une mère, accompagnée de son fils, avait été si étrangement diffamée, qu'elle avait dû, bien malgré elle et après avoir épuisé tous les moyens de conciliation, sortir de sa vie calme et réservée, pour demander satisfaction à la justice.

L'affaire, dont nous nous abstenons de rendre compte, est venue, mercredi 6 novembre, à Pont-l'Evêque. Une affluence considérable remplissait le prétoire. Une foule de témoins étaient cités, les principaux étaient : M. le baron de Razac, ancien officier de la garde royale, adjoint de Villers ; M. Lemaftre, brigadier de la douane, et M. Pitre-Chevalier, directeur du Musée des Famillez et propriétaire sur nos plages, qui avait plus que personne essayé de prévenir la publicité des débats.

Une véritable et admirable joute oratoire a eu lieu entre l'illustre maître de Paris, M. Léon Duval, qui parlait au nom de la personne diffamée, et Me  Carel, jeune avocat de Caen, qui avait le rôle pénible de défendre le diffamateur. Il s'en est acquitté avec un tact et une convenance qui eussent été dignes d'une meilleure cause. Léon Duval a déployé son éloquence ordinaire.

M. le président de La Blotterie a dirigé les débats avec la sagacité d'un magistrat plein d'une sage expérience et la délicatesse d'un homme du monde. M. Bigard, ministère public, a conclu contre le diffamateur, qui a été condamné à 300 fr. d'entende et à 300 fr. de domniages-intérêts.

Voilà donc les familles pleinement rassurées ; les jeunes femmes et les jeunes mères pourront en toute sécurité, après cette haute leçon de la justice, chercher le calme et la paix dans nos colonies de bains de mer. (Pays d'Auge.)

 

Janvier 1862   -   La nouvelle route.   -   On travaille activement à terminer la route entre Villerville et Trouville, cette voie importante de communication qui aurait dù être livrée à la circulation il y a plusieurs années, va enfin profiter au public.

Pour les gens d'affaires, comme pour les commerçants c'est une voie plus directe entre Honfleur et Trouville, et nous dirons avec les Anglais : Time is money.

La route de Trouville à Villers-sur-Mer va être aussi entreprise, et, puisqu'il y a peu à faire pour rendre cette voie praticable, elle pourrait être livrée cette année. (Journal de Honfleur)

 

Janvier 1862   -   Les listes électorales.   -   C'est aujourd'hui 25, à minuit, que seront closes les listes électorales dans les 89 départements, 373 arrondissements, 2 938 cantons et les 37 510 communes de l'empire français. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1862   -   Par arrêtés préfectoraux sont nommés.   -   Adjoint de la commune de Villers-sur-Mer, canton de Dozulé, M. le baron Gombault de Rasac, en remplacement de M. Leguillon, démissionnaire.

-        Adjoint de la commune de Saint-Pierre-Azif, canton de Dozulé, M. de Guestiers (Adrien), en remplacement de M. de Guestiers (Charles), décédé.

-        Adjoint de la commune d'Auvillars, canton de Cambremer, M. Fosse (Victor), en remplacement de M. Bloche, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Bains de mer.   -    Nous recevons la lettre suivante dont on ne saurait contester l'opportunité :

 

Monsieur le directeur,

 

Voulez-vous permettre à un humble baigneur, entouré de sa famille, d'emprunter les colonnes de votre estimable feuille publique pour remercier M. P. Debled, d'Ouistreham, que je ne n'ai pas l'avantage de connaître, de sa sollicitude touchante et intelligente pour nos précieuses existences ? Je n'ai pas eu le temps de me mettre en rapport avec toutes les colonies de baigneurs des plages du Calvados, mais j'ai la conscience de parler en leur nom et de me faire spontanément ici l'interprète de leur reconnaissance.

Tous les ans, faut-il vous l'avouer, moi et les miens, nous venons aux bains de mer nous voyons là un moyen aussi agréable qu'efficace pour restaurer nos constitutions de plus en plus débilitées, tous les ans aussi, le croiriez-vous, je me demande si nous ne trouverons pas la mort là où nous venons chercher la santé et la vie ! Je me demande si une mauvaise digestion (je digère très mal), un coup de sang ou même une simple crampe (j'en ai de très compliquées) ne me rendra pas impuissant à lutter avec un élément aussi perfide que la mer !

M. Debled classe judicieusement les baigneurs en deux catégories, ceux qui savent nager et ceux qui ne savent pas nager. Je ne vous cacherai pas que je suis de la seconde catégorie, et quoique, par cela même, je sois beaucoup moins exposé à me noyer, je cherche pourtant à m’entourer de tous les moyens de salut suggérés par la prudence humaine.

C'est pour cela que j'adopte avec empressement, et tous les baigneurs feront comme moi, le moyen indiqué par M. Debled. Rien ne serait plus facile, en effet, que d'enfoncer profondément dans le sable, tout le long des côtes du Calvados, d'Isigny à Ouistreham et de Sallenelles à Honfleur, des perches ou balises reliées entre elles par une corde tendue à fleur d'eau. Chaque baigneur, fatigué (de l'une ou de l'autre catégorie), mettrait la main sur la corde tutélaire et appellerait à son aide.

Seulement, comme il risquerait fort de n'être pas entendu, j'ai pensé à une chose, Si, au lieu des perches ou balises reliées par une corde, dont parle M. Dehled, on mettait là dans le sable, à une certaine distance dans la mer, les poteaux et les fils télégraphiques qui se morfondent sur les routes du littoral, en attendant la descente des Anglais, les baigneurs en perdition n'auraient qu'à toucher le fil, et sans doute on les comprendrait du rivage. Évidemment, le gouvernement se chargerait des frais, et on épargnerait ainsi aux communes déjà endettées une dépense d'environ 100 fr.

L'année prochaine, je compte venir avec ma famille prendre les bains de mer à Ouistreham, et nous causerons M. Debled et moi, de son idée et de la mienne.

En attendant, si mon projet vous semble digne d'être accueilli, je vous prie Monsieur le directeur, de lui donner la publicité de votre feuille et d'agréer, en même temps, l'assurance de ma considération la plus distinguée.

                A. Palissart, baigneur.

                Villers-sur-Mer, 22 juillet 1863.   (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1863   -   On lit dans le Journal de Trouville du 15.   -   Villers a été profondément attristé cette semaine par un accident arrivé à l'établissement des bains. M. Pigeory, le fondateur de la colonie des bains de Villers, s'est grièvement blessé en se lançant, la tête la première, du haut d'un mât, au moment où l'eau n'offrait plus assez de profondeur sur la page et malgré les avis d'un guide-baigneur qui se trouvait là.

Au moment où on a retiré M. Pigeory de l'eau, il éprouvait de cruelles douleurs. Immédiatement il a été transporté chez lui, sous la surveillance de M. le docteur Foubert, médecin- inspecteur des bains de Villers, dont il a reçu les premiers soins. Un chirurgien distingué des hôpitaux de Paris, qui se trouvait là par hasard, s'est adjoint à M. le docteur Foubert pour porter le premier diagnostic et remplir les plus pressantes indications.

Aujourd'hui, grâce aux soins intelligents dont M. Pigeory est entouré, sa situation est ausi satisfaisante que possible, eu égard à la gravité des lésions profondes dont l'existence a été constatée. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   Par arrêté du 19 octobre.  -   M. le préfet du Calvados a nommé M. Simon (Nicolas), adjoint de la commune de Villers-sur-Mer, en remplacement de M. de Gombault-Rasac, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   La poste.   -   Par décision du 15 décembre, trois bureaux de distribution ont été créés dans les communes de Deauville, Villers-sur-Mer et Saint-Jean-le-Blanc.

Ces nouveaux établissements de poste seront mis incessamment en activité. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1865   -   Par arrêtés des 19 et 21 avril.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Villers-sur-Mer, M. Stolz, ingénieur mécanicien, en remplacement de M. Paris, démissionnaire.

-        Maire de la commune de Bonnœil, M. Jouanne (Désiré-Léonard ), en remplacement de M. Loriot, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1865   -   Le télégraphe.   -   L'adjoint au maire de la commune de Villers-sur-mer, chevalier de la Légion d'honneur, a l'honneur de faire connaître que le bureau télégraphique commual de Villers-sur-Mer est ouvert à partir du 16 décembre, et qu'à dater de ce jour le public peut adresser des dépêches d'après le tarif. ( Le Pays d’Auge )

 

Mai 1866   -   Décret impérial.   -   Un décret impérial du 28 avril 1866, autorise le trésorier de la fabrique de l'église de Villers-sur-Mer à  accepter  la donation faite à cet établissement par le sieur Paris d'Illins, et consistant dans un terrain d'une contenance de 100 mètres et un calvaire construit sur ce terrain.

 

Novembre 1866   -   Un incendie.   -   Dimanche dernier, vers neuf heures du matin, à Villers-sur-Mer, un feu de cheminée très violent a éclaté dans la maison du sieur Moret, entrepreneur, occupée par le sieur France.

Les sapeurs-pompiers, sous la direction de leur lieutenant, se sont rendus immédiatement sur les lieux, et, au bout de quelques instants de travail, ils ont pu se rendre complètement maître du feu.

 

Juillet 1867   -   Les plages normandes.   -   Les illustrations de tous genres, les grands noms arrivent sur les plages normandes. Le prince Murat vient de s'installer à Villers, dans l'élégante habitation de M. Pigeory, le fondateur, comme on sait, de cette charmante colonie balnéaire.

Parmi les visites que doit procurer à Villers la présence du prince, on doit mettre en première ligne celle de Mme la duchesse de Mouchy, sa fille.

 

Octobre 1867   -   Un incendie.   -   Le 18 de ce mois, à huit heures du matin, un incendie que l'on croit devoir attribuer à la malveillance, a détruit un corps de bâtiment composé de deux remises, deux écuries, une buanderie, huit chambres occupées par quatre locataires, avec grenier sur le tout. Il appartenait au sieur Charles Morice, entrepreneur de voitures publiques. Le mobilier des locataires et les voitures du propriétaire ont été sauvés.

Trois enfants en danger d'être asphyxiés ont été sauvés par les sieurs Honoré Henry et Jean Désiré Vassel, charpentier à Villers. La justice s'est rendue sur les lieux pour informer.

 

Juillet 1868   -   Une noyade.   -   M. Bruyant-Desplanques, âgé de 46 ans, fabricant à Elbeuf, est mort samedi dernier, à Villers-sur-Mer, sous les yeux de sa famille, qui s'était rendue dans cette commune pour y prendre des bains.

M. Bruyant-Desplanques, en nageant, s'est trouvé atteint de quelque indisposition ou mis par les vagues dans l'impossibilité de gagner la terre, il a appelé du secours mais la force des  lames a empêché qu'on arrivât assez tôt.

 

Juin 1869   -  La saison des bains de mer.   -   Le temps exceptionnellement froid et pluvieux dont nous sommes affligés depuis plus d'un mois rend très mauvais le commencement de la saison pour nos villes  de bains. à Trouville, il y a très peu de location consenties ; à Deauville, les transactions sont plus paralysées que jamais ; à Villers, quelques familles seulement, parmi lesquelles on nous cite celle de l'amiral Jurien de La Gravière, ont retenu leur logement.

 

Juillet 1869   -   La saison des bains de mer.   -  Une importante location a été faite à Villers-sur-Mer au nom du prince Napoléon. Le prince, la princesse Clotilde et leurs enfants viendront passer la saison des bains dans cette résidence. Le prince Murât est déjà depuis plusieurs semaines installé à Villers. 

 

Septembre 1869   -   Les bains de mer.   -   Depuis dix ans, la population sédentaire de Villers est plus que triplée, et les baigneurs qui viennent y passer la saison d'été sont au nombre de plusieurs milliers, on comprend que la vieille église ne peut plus suffire à contenir les fidèles, aussi M. l'abbé Robé, le jeune curé de cette paroisse, a-t-il l'intention de faire agrandir  ou reconstruire l'église au vieux clocher  Roman.

On parle, d'une liste de souscription qui contiendrait des dons importants, on espère que le conseil municipal trouvera des ressources pour aider le curé dans son œuvre.  

 

Septembre 1869   -   L’ouragan du 12 au 13 septembre.   -  Une épouvantable tempête a sévi pendant quarante-huit heures sur notre contrée, elle a commencé dans la huit de samedi à dimanche, le calme n'est revenu que lundi dans la soirée.

A Caen, les dégâts ne sont pas fort considérables : un platane renversé sur le Cours-la-Reine, quelques branches et quelques vitres brisées, un coin de mur renversé rue Basse et la chute d'une cheminée, rue Saint-Sauveur sont, avec beaucoup d'ardoises et de tuiles arrachées aux toits, à peu près tout ce qu'on peut, ici, reprocher à la bourrasque.

Dans la campagne, sur les routes, les pertes sont beaucoup plus grandes, on ne voit qu'arbres brisés et renversés, les arbres fruitiers sont dépouillés de leur récolte, les pommiers sont partout fort endommagés.

Il y a eu interruption dans le service des bateaux â vapeur de Caen au Havre. L'ouragan a été terrible sur la côté du Havre, On apercevait, tout en face de nos cotes, un certain nombre de barques chavirées.

Déjà le 10 courant, le nommé Désiré Génie, étant dans son canot sans lest, a sombré à deux milles de Villers, il s'est cramponné â la mâture, où il s'est maintenu jusqu'à l'arrivée de la barque de pêche « Tout-à-Marie », n° 100, de Trouville, patron Gagnard, qui, l'ayant aperçu, l'a recueilli et déposé à Villers.

 

Juillet 1870   -  Une belle pêche.   -   Une pèche miraculeuse vient d'être faite près de Villers-sur-Mer : 1.100 gros yeux (brème rouge), y ont été péchés dans une nuit.

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Le ministre de la marine et des colonies a décerné des récompenses pour faits de sauvetage. Sur cette liste nous relevons les noms suivants :

Guillaume Lemarchand, matelot, témoignage officiel de satisfaction. Sauvetage de deux hommes à Honfleur le 28 juillet 1871.

Pierre Marie, matelot ; médaille de 2e classe, argent. Sauvetage d'un enfant le Port-en-Bessin, le 9 juillet 1871.

Pierre Colleville matelot ; médaille de 2e  classe, argent. Sauvetage d'un enfant à  Port-en-Bessin, le 16 septembre 1871.

François Leboucher, sous-patron des douanes ; médaille de 2e classe, argent. Sauvetage d'un enfant à Caen, le 20 septembre 1871.

Florentin-Auguste Gilles, apprenti marin, témoignage officiel de satisfaction ; Pierre-Edmond Genivière, témoignage officiel de satisfaction. Secours à un noyé à Villers-sur-Mer, le 18 juillet 1871.  

 

Juin 1872   -  Recensement.   -  D'après les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on, estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants, depuis le recensement de 1866.

 

Juillet 1872   -  Accident.   -  Rien de plus divertissant quand deux femmes se battent. Il faut toujours que le chignon danse.

Dimanche dernier, une petite scène de ce genre s'est passée à Villers-sur-Mer, entre deux laitières, qui, après s'être disputé l’allaitement d'une famille de baigneurs, récemment débarquée dans le pays, en sont venues aux cheveux.

Je crois même que les combattantes seraient rentrées complètement chauves au domicile conjugal, si l'un des assistants au péril de sa.... vue, n'eût séparé les deux commères.

L'une d’elles, qui prétend que son adversaire la, un peu au-dessous de la collerette, pincée jusqu'au sang, a porté plainte aux gendarmes.

Mais ces agents de l'autorité n'ont voulu verbaliser qu'à une condition : c'est qu'on leur montrerait le corps du délit……     La plaignante a refusé, et l'affaire n’eu de suites.

 

Août 1872   -  Loi sur les boissons.   -  Tout détenteur d'appareils propres à la distillation d'eaux-de-vie ou d'esprits est ténu d'en faire, au bureau de la régie, une déclaration énonçant le nombre et la capacité de ses appareils.

 

Août 1872  -  La fin du monde.   -  On sait que la fin du monde avait été prévue pour le 5 de ce mois, elle n'a pas eu lieu, parce qu'elle a été, paraît-il, remise au 12 août, selon les uns, et selon les autres, au 15 août, fête de l'ex-empereur.

 

Août 1872   -  Les bains de mer.   -  Nos côtes commencent à se peupler de baigneurs. Les locations, pour le mois d'août, se sont faites à des prix assez élevés, quoique inférieurs aux années précédentes.

M. Thiers est arrivé lundi à Trouville, où il a été reçu avec acclamations.

Trente douaniers font un service d'honneur à l'entrée du chalet. Deux petits camps microscopiques sont installés à côté de la résidence présidentielle. Un fil télégraphique met le chalet  en communication avec l'hôtel de la présidence à Versailles. M. Rampont, directeur des postes, vient d'organiser un service entre Versailles et Trouville.

Le Ministre de la guerre est attendu à Houlgate, où se trouve l’ex-reine d'Espagne. A Villers, M. Say, le préfet de la Seine. A Cabourg, Georges Sand. A Villers-sur-Mer, M. le duc de Nemours est arrivé lundi.  

 

Avril 1873   -   Pêche miraculeuse.   -  La pêche du maquereau est miraculeuse en ce moment sur nos côtés de Normandie. Cinq bateaux sont entrés, rapportent 105 800 Maquereaux, 9 700 avaient été salés en route.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Juin 1873   -  Le Maréchal Mac-Mahon en Normandie.   -   On s'attend sur la côte normande, pour la fin du mois, à la visite du maréchal président de la République. Les préfets du Calvados et de la Seine-Inférieure ont été prévenus.

 

Juin 1873   -  Saison des bains.   -  Il se confirme que le maréchal de Mac-Mahon viendrait passer quelques semaines à Houlgate. —  M. Thiers, de son côté, reviendrait à Trouville, au chalet Cordier.    Enfin, la princesse Mathilde viendrait séjourner à Villers-sur-Mer.  

 

Novembre 1873   -   Récompenses.   -  Le ministre de la marine a décerné des récompenses pour faits de sauvetage aux personnes ci-après désignées, domiciliées dans notre département : Eugène-Clair Baverel, marchand ébéniste ; médaille de 2eme  classe, argent, — Secours à quatre soldats à Langrune, 13 juillet 1873.

Alexandre-Clovis-Louis France, guide-baigneur ; médaille de 2eme classe, or. — Sauvetage de deux baigneurs. Villers-sur-Mer.

François-Marin-Zéphir Haupois, matelot, témoignage officiel de satisfaction ; Jean-Baptiste-Emmanuel Lepareux, matelot, témoignage officiel de satisfaction. — Secours d'un bateau chaviré à Bernières.

Théophile-Félicien Lemarchand, matelot, médaille de 1er classe, argent.— Sauvetage de quatre personnes. Saint-Aubin-sur-Mer.

M. Carel, avocat à Caen, récemment nommé chevalier de la Légion d'honneur, vient de recevoir du pape le cordon de commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand.  

 

Août 1875   -   voie de communication.  -  Il est question d'établir une voie de communication perfectionnée qui permettrait d'aller de Trouville à Villers-sur-Mer en 20 minutes. Ce serait un chemin d'un système nouveau qui comporte à la fois l'emploi de la vapeur comme force motrice et l'adoption d'une chaussée en macadam ou en asphalte, sur laquelle les véhicules seraient impérieusement guidés suivant un frayé invariable. L'auteur est M. Léon Le Cordier.  

79           Villers-sur-Mer  (Calvados).  -   Rue de l'Eglise

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