1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 2

VILLERS  s/MER

Canton de Trouville-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Villersois, Villersoises

Septembre 1876   -  Imprudence de baigneur.  -  Jeudi, vers onze heures du matin, Mme Jover, 24 ans, femme d'un général carliste qui réside en ce moment à l'hôtel de la Plage, à Villers-sur-Mer, se baignait à marée haute avec sa femme de chambre, Marcelline Bourdieu, âgée de 17 ans, née à Coubias-Loos, canton de Lascar (Basses-Pyrénées). La mer étant très grosse, ces deux malheureuses femmes ont été entraînées par un fort courant, personne en ce moment ne se trouvait sur la plage pour leur porter secours. Cependant quelques habitants sortis par hasard des maisons du rivage, virent la situation critique des deux baigneuses et volèrent à leur secours. 

Ils ont pu retirer Marie Jover, que de prompts secours ont pu faire revenir à la vie, mais la femme de chambre, qui s'était baignée par complaisance avait été entraînée à une centaine de mètres vers Trouville, et les soins des hommes de l'art ont été impuissants. L'asphyxie était complète. L'empressement qu'on a mis à essayer de rappeler à la vie la jeune servante a fait négliger les règles élémentaires de la décence, et ce n'est que sur l'observation de plusieurs personnes qu'on a recouvert d'un linge le corps nu de la noyée. Le Figaro annonce que Mme Jover vient de mourir, elle était enceinte de 6 mois.

 

Septembre 1878   -  Ou est l’accord parfait ?  -  Il y a eu, dimanche dernier, concours d'orphéons à Deauville. Les Sociétés chorales du Calvados qui ont été couronnées appartiennent à Bonnebosq, La Boissière et Villers-sur-Mer.

Les fanfares d'Angerville, Villers-sur-mer, Argences, Courtonne-la-Ville, Bonnebosq, la Boissière, Orival et Aunay-sur-Odon (Enfants du Bocage), ont également obtenu des récompenses. Dans la 1er division des fanfares, Pont-l'Evêque a enlevé le 1er  prix à la Philharmonique d'Honfleur, qui a dû se contenter du second. Les philharmoniques honfleurais sont furieux, leur président veut porter un défi de 10 000 fr. aux vainqueurs. A la suite de cet échec, un journal honfleurais a écrit qu'il y avait trop de pianistes dans le jury.  

 

Avril 1879   -  Pêche des moules.  -  L'exploitation des moulières ci-après désignées est autorisée, savoir : Quartier de Caen : Moulières de Gonneville, d'Auberville, de Villers, d'Hermanville, de Lion, de l'Aiguillon, de Tracy, de Port, de Longues, de Huppain, de Ste-Honorine. Sous-quartier de Courseulles : Moulières de Figar, de Lombay, de Creuhot, de Lihan, de la Folie, de la Home, de l'Escorbat,  de l'Anguille, de Langrune, de Saint-Martin, de Valet, de Haut-Rocher, des Grouins, de la Vieille-Pouque, de la Roquette, des Essarts, de Bernières, de Maragnan, de Germain, de la Roquette, de la Tunelle: de Saint-Gerbaut, de l'Epecque. 

Les moules pêchées en contravention seront reportées par les délinquants sur les bancs d'où elles proviendront. Il est défendu d'arracher les moules à poignée et de les cueillir avec d'autres instruments qu'un couteau, et de circuler sur les moulières avec des voitures ou des bêtes de somme. Il est défendu de pêcher et d'employer à un usage quelconque, notamment à l'engrais, les moules n'ayant pas la dimension minimum de trois centimètres.  

 

Juin 1879   -  Récompenses.  -  Les récompenses suivantes viennent d'être accordées à des marins de notre région : Pierre-Théodore Petit, matelot, témoignage officiel de satisfaction pour sauvetage d'un homme, plage de Villers.    Jules-Octave Prestavoine, quartier-maître de manœuvre, témoignage officiel de satisfaction pour sauvetage d'un enfant à Port-en-Bessin.    Jules-Lucien Françoise, matelot, médaille argent 2e classe, pour sauvetage d'un novice, à Port-en-Bessin. 

 

Juillet 1879   -  Imprudence d’un baigneur.  -  Vendredi dernier, vers 5 heures du soir, M. Lucien-Désiré Dreyfous, âgé de 31 ans, propriétaire, à Paris, en villégiature à Villers-sur-Mer, s'est noyé en se baignant isolément, à marée basse, à environ 250 mètres de l'établissement des petits bains. M Dreyfous avait eu l'imprudence de se mettre au bain peu de temps après avoir mangé. C'est à cette circonstance qu'il doit la mort.

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  -  Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er  septembre.

 

Avril 1881  -  Les dangers du feu.  -  Mercredi, entre 4 et 5 heures du soir, un incendie dont la cause est inconnue, a détruit la demeure des époux Fouques dits Lemoine, propriétaires à Villers-sur-Mer. Ce bâtiment, très ancien déjà, était construit en colombage et torchis et couvert en chaume, le feu a tout envahi en un instant. Les époux Lemoine, gens avancés en âge (le mari a 77 ans)  aidés de leurs voisins accourus à leurs cris, ont eu beaucoup de peine à sauver une partie du mobilier. Un tonneau rempli de cidre s'est défoncé sous l'action du feu. Le père Lemoine, en voulant arracher aux flammes une vieille horloge qu'il gardait précieusement, est tombé à la renverse et a couru, pendant quelques instants, un réel danger. Quelques personnes se sont élancées à son secours, et sont parvenues à le retirer de la lâcheuse position où il se trouvait, il était temps, le plafond s'effondrait. Le brave homme en sera quitte  pour quelques contusions sans gravité. La perte est évaluée à 950 fr. L'immeuble seul était assuré, le mobilier ne l'était pas. 

 

Avril 1881  -  Un curé marchand de vin.  -  Dernièrement, le curé d'une commune du pays de Villers ayant acheté une pièce de vin, s'aperçut, après y avoir goûté, que la marchandise était un peu surette. Il ne s'est pas désespéré pour cela, et ne voulant pas boire son vin, il le fait boire à ses paroissiens, auxquels il le vend 60 c. le litre. On ne dit pas s'il s'est mis en règle avec la régie.  

 

Août 1881  -  Deux baigneuses imprudentes.  -  La plage de Villers-sur-Mer a été, la semaine dernière, le théâtre d'un accident qui a failli coûter la vie à deux baigneuses qui s'étaient mises à l'eau peu de temps après leur repas. Le baigneur Ferdinand Petit, de Trouville, les a retirées sans connaissance. Elles ont pu, après un quart d'heure de soins, revenir à la vie, et ne conserveront de cet accident qu'une leçon.  

 

Septembre 1882  -  Inauguration.  -  Villers-sur-Mer était en fête ces jours-ci, à l'occasion de l'inauguration de son chemin de fer. On avait fait une souscription pour cette fête, et un des baigneurs des environs, le docteur Coupetoujours, s'était inscrit pour 50 fr. 

Chacun admirait sa générosité, mais la joie a été courte, car la veille de la fête, notre docteur réclama ses 50 fr., en disant qu'il en avait besoin pour une oeuvre de bien... C’était une atroce blague, car ils lui ont, parait il, servi à payer le rémouleur qui repasse ses bistouris, lesquels n'ont assurément jamais fait de bien.  

 

Décembre 1882  -  Souscription publique. -  Les habitants de VilIers-sur-Mer sont prévenus qu'une souscription va être ouverte, à seule fin d'offrir : 1° un attirail complet de balayeur à l'entrepreneur préposé à l'enlèvement des fumiers et boues de la localité, 2° une paire de lunettes qui pourra permettre au garde champêtre de découvrir les nombreux délits qui sont commis journellement, 3° une couronne d'immortelles à M. le maire, pour le remercier du mal qu'il se donne pour assurer la sécurité et la salubrité publiques. S'il y a un excédant de fonds, on offrira, encore à ce fonctionnaire une paire d'échasses, pour qu'il puisse franchir, sans danger, les tas d'ordures qui ornent certaines rue de la commune.  

 

Septembre 1883  -  Ils l’ont échappé belle.    La semaine dernière, quatre jeunes gens de Villers-sur-Mer, qui avaient voulu faire une promenade seuls en canot, ont été recueillis en mer à demi morts de froid et prêts à naufrager, par le patron Lacheraye, de Trouville.  

 

Avril 1885  -  Sinistre en mer.  -  Jeudi soir, le vent soufflait en tempête devant Villers-sur-Mer. Le canot « Bon Père de Famille », de la rue de Lamare (petit hameau situé entre Deauville et Villers) pris au milieu d'une trombe de vent, a sombré à pic en engloutissant les trois malheureux qui le montaient, le père et les deux fils. Ces pauvres gens étaient sortis malgré le mauvais: temps pour se livrer à leur pêche habituelle.

 

Mars 1886  -  Laïcisation.  -  Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation.

 

Avril 1886  -  Mort accidentelle.  -  Mercredi, à Villers-sur-Mer, un coup de vent a renversé un mur en réparation appartenant au sieur Abadie, propriétaire à Paris. Derrière ce mur, travaillait un nommé Adolphe-Alexandre-Célestin Chopin, 61 ans, peintre. Il a été retiré grièvement blessé, et est mort le lendemain.

 

Juillet 1886  -  Une petite affaire qui devient grosse.  -  Le 21 juin dernier, le Conseil municipal de Villers-sur-Mer était en séance. On examinait un mémoire de fournitures fait pour la commune par le sieur Juillard, un des conseillers. Un autre conseiller, le sieur Cingal, contesta ce mémoire. Juillard protesta plus que vivement et une prise de corps s'en suivit. On sépara les combattants, et chacun s'en fut déjeuner. Mais le sieur Juillard, se prétendant avoir été frappé, a cité son adversaire en police correctionnelle, à Pont-l'Evêque. 

De son côté, lé sieur Cingal, s'appuyant sur la loi de 1881, cite Juillard, en cour d'assises. 

Oui, l'affaire sera appelée lundi prochain. Et dire que tout cela eût été évité si le maire de Villers-sur-Mer, connaissant mieux la loi, s'était rappelé que le sieur Juillard ne pouvait pas prendre part à une délibération dans laquelle il était intéressé ! Si nos lecteurs veulent rire, ils n'ont qu'à se rendre lundi aux assises.  

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta  stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  La sécheresse.  -  Si le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse prolongée, les légumes et les fruits ont soif. D'autre part, les vers rongeurs, qui font, sous terre, la guerre à nos récoltes, se développent à l'aise, la pluie ne venant plus les noyer. On demande un peu d'eau.

 

Août 1887  -  Les infos.  -  La préfecture du Calvados recevait, il y a quelques jours, une demande d'autorisation pour installer un tramway à vapeur au fond de la mer, sur les bancs de sable que le flot découvre à chaque marée, pour relier Deauville à Villers et à Houlgate. 

Ce tramway ne fonctionnera, bien entendu, qu'à marée basse, et ses heures de départ varieront chaque jour comme les départs des bateaux de Caen au Havre. La voie sera posée, chaque année, le 1er juillet, et enlevée le 1er octobre. 

Le promoteur de cette idée hardie et vraiment nouvelle est M. Decauville. Il lui a semblé qu'en jetant simplement sur le sable mouillé une de ses voies portatives en acier du type, qui, posé avec soin, sert à porter des canons de trente-quatre tonnes, celte voie présenterait encore une solidité suffisante pour porter des petites locomotives de trois tonnes. 

Ce genre de tramway ne pourrait-il point être également installé sur nos côtes, depuis Graye à Grandcamp, durant la saison des bains, où il mettrait en communication directe entr'elles toutes les stations de notre littoral ?

 

Mai 1888  -  Au pas de course.  -  On nous signale, du côté de Villers-sur-Mer, un jeune vicaire qui a la prétention de faire marcher ses paroissiens au pas de course. 

Ces jours derniers, il conduisait un enterrement. Trouvant que le cortège n'allait pas assez vite, il cria de presser le pas. On n'en fit rien. Arrivé au cimetière, il fit déposer la bière près de la fosse et dit, aux assistants ; « Puisque vous n'avez pas voulu, aller plus vite, vous allez rester là cinq minutes par pénitence...». En effet, ce ne fut que cinq minutes après, montre en main, que ce jeune autoritaire fit descendre le cercueil et l'aspergea.  

 

Juin 1888  -  Caen à Trouville.  -  C'est dimanche prochain, 1er juillet, que la Compagnie inaugure son service de trains de plaisir sur Cabourg, Dives, Beuzeval, Villers-sur-Mer et Trouville. Prix, aller et retour, 2 et 3 fr.   Départ de Caen, 8 h. 16 ; arrivée à Trouville 10 h. 45.  Départ 7 h. 35 ; arrivée à Caen, 10 h. 16.  

 

Juillet 1888  -  Tempête.  -   Samedi, une violente tempête a sévi sur nos cotes. A Villers-sur-Mer, le sieur Ulysse Thieuland, 18 ans, s'est noyé, son camarade a été retiré de l'eau à demi asphyxié. A Yport, un marin a été noyé aussi. A Saint-Valery-en-Caux, un bateau de pêche a chaviré, cinq hommes sur six ont péri. Les bateaux de Caen et de Trouville n’ont pas pu sortir du Havre. la « Normandie », qui devait partir à une heure, n'a pu quitter le Havre que pendant la nuit.

Les orages continuent. A Honfleur, la foudre est tombée sur un steamer, amarré dans le bassin, et a fendillé le mât.

 

Août 1888  -  Les bains de mer.  -  Malgré le mauvais temps, beaucoup de baigneurs sont arrivés le 1er août. La semaine dernière, on a constaté l'arrivée de 296 étrangers à Trouville. On dit que le général Boulanger doit venir à Villers-sur-Mer, chez M. d'Ennery, romancier et auteur dramatique.  

 

Décembre 1888  -  Bonne nouvelle.  -  Un arrêté ministériel vient de réduire de 28 à 25 jours, pour l'année 1889, la durée de la période d'instruction « pour toutes les catégories de réservistes appelés, y compris les ajournés des années précédentes. »

 

Décembre 1888  -  Le plaisir d’être électeur.  -  Pour nommer un juge au tribunal de commerce, les cinquante électeurs de Villers-sur-Mer sont obligés de faire trois lieues pour aller et trois lieues pour revenir. Total, six. 

Beaucoup d'autres communes sont dans le même cas. Qu'on s'étonne après cela du nombre toujours croissant des abstentions des électeurs consulaires. Et quand il y a ballottage, c'est double voyage.  

 

Juin 1889.   -   Encore un !...   -   Depuis longtemps, des plaintes étaient portées contre M. Langevin, notaire, qui avait transporté son notariat d'Annebault à Villers-sur-Mer. M. Langevin a été arrêté.

Ce notaire, qui avait prêté serment en 1861 et exerçait ses fonctions depuis vingt-huit ans, était le doyen des notaires de l'arrondissement de Pont-l'Évêque.

La culbute de ce digne officier ministériel va entraîner bien des Misères, car un grand nombre de gens qui, à force de travail et de privations, avaient réussi a amasser quelques milliers de francs, avaient eu la trop grande confiance de se fier aux airs bonasses et patelins de cet autre Costard.

Langevin, en effet, par son verbiage mielleux, savait très bien embobiner tout le monde. Il le faisait aussi à la pose et au bon apôtre, et la sueur de toutes ses victimes aura servi à aider ce finaud à jouer au grand seigneur et à se faire bien venir de ces coureuses de plage dont Trouville et Villers sont encombrés en août et en septembre.

Au plein de la saison, il fallait voir Langevin, toujours souriant, promener de groupe en groupe, sur le galet de Villers, son ventre rebondi et son visage empourpré.

Il était du dernier galant avec les jolies baigneuses. Quant aux hommes, il les attirait dans un coin de la baraque en pitchpin servant de casino, et leur racontait de croustillantes histoires sur tous, étrangers ou gens du pays qu'il connaissait à fond.

Langevin allait, malheureusement pour lui, quelquefois à Paris où il se faisait plumer. En un mot, ce sont les femmes qui l'ont perdu.

Pour s'entendre dire par elles de douces choses, pour sentir, sur son crane dénudé, les frôlements de leurs caresses, il perdait la notion du juste et de l'injuste, du tien et du mien. Les écus qu'on lui confiait pour acheter de grasses prairies fondaient dans les boudoirs parisiens, où le galantnotaire normand n'avait ses entrées que par la grâce de sa sacoche bien garnie. ( Bonhomme Normand)

 

Août 1889.   -   Mort accidentelle.   -   Le sieur Edmond Retout, maçon, 38 ans, revenait de Gonneville, il était monté dans le banneau de son patron, le sieur Victor Monnier, entrepreneur à Villers-sur-Mer.

Sur la route, la pouliche s'est emportée et, par suite d'un choc violent, l'espagnolette du banneau s'est rompue et le véhicule, a fait bascule. Dans la secousse, Edmond Retout, qui tenait une bouteille à la main, a été renversé, la bouteille a été brisée et la tête du malheureux a porté sur le verre et lui a pénétré fort avant dans le crâne. La mort a été instantanée. ( Bonhomme Normand)

 

Août 1889.   -   Accident causé par un vélocipède.   -   Jeudi, à Villers-sur-Mer, M. de Trasigny faisait une promenade à cheval, quand sa monture fut effrayée par la trompe d'appel d'un vélocipède.

Le cheval s'emballa pendant trois kilomètres, puis tomba et se tua net, M. de Trasigny resta évanoui et ne reprit ses sens que deux heures après. Son état est grave.  ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1889.   -   Accident de chasse.   -   Un jeune homme d'une excellente et très riche famille d'origine belge , Georges de Trasiguies, prenait part dimanche à une partie de chasse aux environs de Villers-sur-Mer.

Il dut, à un moment, franchir un large fosse. Il s'élança en tenant son fusil par le canon. En retombant sur l'autre bord, la crosse du fusil frappa le sol et les deux coups partirent à la fois. Le jeune homme atteint au côté droit est tombé foudroyé.

Il devait partir le soir même pour rejoindre sa famille en Bretagne. Il y a quelques jours, ce malheureux jeune homme avait failli être tué par son cheval, qu'une trompe d'appel de vélocipède avait effrayé. ( Bonhomme Normand)

 

Février 1890  -  La jetée de Villers.  -   Un décret autorise le sieur de St-Clair, demeurant à Paris, 1, rue Lincoln, à établir et à exploiter une jetée-promenade métallique sur la plage de Villers-sur-Mer.  

 

Avril 1890  -  Chiens errants.  - Par arrêté, la circulation des chiens est interdite dans le Calvados jusqu'au 5 juin, à moins qu'ils ne soient muselés ou tenus en laisse. Sont exceptés les chiens de berger ou de bouvier. Ceux qui n’auront pas de collier et dont le propriétaire sera inconnu dans la localité seront abattus. 

 

Avril 1890  -  La vérité n’est pas toujours bonne à dire.  -  Dans l'un de nos Villers, rentrant en grande tenue dans la sacristie, le porte-croix et un chapier se sont battus. La querelle est venue parce que le chapier aurait dit au porte-croix que « le bon Dieu était porté par un c... » On a eu toutes les peines du monde à séparer les combattants. Ce sont les soutanes, les surplis et la chape qui ont le plus souffert.  

 

Août 1890  -  Baigneur noyé.  -  M. Liot, de Dreux, en villégiature à Villers-sur-Mer avec sa famille, avait fait venir une barque de Rouen, Jeudi matin, il monta dans sa barque avec son fils et un ami. Il était en costume de bain. Devant la rue de la Digue, il piqua une tête à peu de distance du rivage. Il reparut sur l'eau, inerte, et les vagues le poussèrent, sur la plage, aux pieds d'un promeneur qui le retira de l'eau. Malgré les soins énergiques qui lui furent prodigués. immédiatement il fut impossible de le rappeler à la vie.  

 

Septembre 1890  -  Villers embêté.  -  Cette coquette bourgade éprouve, en ce moment-ci, de bien grands malheurs. Son maire démissionne pour une cochonnerie, c'est-à-dire que, contrairement à tous les usages, l'administration préfectorale a autorisé un cochonnier à établir un abattoir tout près de l'école communale.

Autre guigne. Toujours le même maire, faisait une promenade à cheval, sa monture a fait une cabriole, lui aussi, si bien qu'ils se sont couronnés tous les deux. 

Puis c'est un conseiller municipal que sa femme a surpris embrassant sa bonne, et elle est tellement courroucée de ce fait, (y a-t-il bien de quoi !)  qu'elle veut absolument divorcer. 

Enfin, c'est une fontaine publique érigée dernièrement, surmontée d'un espèce de génie qui semble se moquer des passants, et qui, malgré tous les efforts des hommes de l'art, ne veut nullement…. pas le génie…. mais la fontaine pisser l'eau dont on a pourtant un pressant besoin.  

 

Novembre 1890  -  Nominations.  -  Les conseillers de Villers-sur-Mer viennent de faire un bon choix en nommant maire M. Clair-Cingal, en remplacement de M. Tarbouriech-Nadal, démissionnaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Les dévaliseurs de villas.  -  Les vols dans les villas de la côte vont ils recommencer ?  La semaine dernière, pendant la nuit, à Villers-sur-Mer, des malfaiteurs se sont introduits, en escaladant un mur, dans la villa Carmen, appartenant au sieur François Lasserre, propriétaire, de Paris. 

Après avoir forcé la porte d'entrée, ils ont brisé et fouillé les meubles et mis le plus grand désordre dans cette habitation. Les dégâts causés s'élèvent à environ 500 fr. Les voleurs se sont ensuite introduits dans la villa la Brise, appartenant au sieur Philibert, propriétaire à Douai, et ont forcé, fouillé et brisé les meubles des trois étages. Les pertes occasionnées par ces dégâts s'élèvent à 300 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Baigneurs, attention !  -  Voila la saison balnéaire à son aurore. Dès le mois de juin, des étrangers viennent se reposer sur nos côtes. 

Nous ne saurions trop leur recommander la prudence, et de ne jamais s'aventurer à la mer montante, dans les endroits dangereux. Pour ne pas avoir eu cette réserve, un grand malheur a failli arriver à Villers-sur-Mer. Il y a quelques jours, M. et Mme Richet, en villégiature dans cette localité, faisaient une excursion sous les falaises. Il était neuf heures du soir, la mer montait, cernés par le flot, ils cherchèrent un refuge sur l’espèce de terrasse composée d'éboulis et de glaise qui forme, sur certains points, un piédestal à la falaise même. Dès leurs premiers pas sur ces fondrières, qui sont d'autant plus dangereuses qu'une végétation abondante dissimule le péril, les imprudents sentirent le terrain leur manquer, et, tandis que le mari, par un brusque saut en arrière, put se dégager, Mme Richet enfonça d'un seul coup jusqu'à la ceinture. 

M. Richet appela au secours. Il fut entendu. Deux douaniers accoururent avec un jeune ouvrier du pays. Mme Richet avait de la vase jusqu'au cou, ils ne la voyaient pas, cependant, elle put jeter un cri, et les douaniers, s'aidant de pierres qu'on leur jetait, s'approchèrent de la malheureuse jeune femme, mais ils durent se coucher et ramper sur ce terrain liquéfié, pour l'atteindre et lui soulever la tête hors de l'abîme, puis, lui passant sous les bras des ceintures et des cravates, ils tirèrent avec ardeur, donnant leurs mains aux autres assistants, qui les secondaient de leur mieux, mais cette corde improvisée se rompit ! C'est alors que les douaniers pensèrent à utiliser leurs ceinturons réunis par la boucle, et qu'après mille efforts ils  réussirent à arracher à une mort certaine la pauvre victime, qu'ils transportèrent jusqu'à l'hôtel des Herbages, après avoir couverte de leurs propres vêtements. Mme Richet va aussi bien que possible.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Découverte de cadavre.  -  On a relire de la mer, sur la commune de Villers, le cadavre du nommé Bouvier, ancien couvreur, ayant demeuré dans la Mayenne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1891  - Les fêtes.  -  Les fêtes données sur le littoral ont eu partout un réel succès, aussi, regrettons-nous qu'elles ne soient pas plus répétées, hélas! pendant que les petites plages se lancent hardiment, les grandes comme Trouville, sont d'une lésinerie « dans le pays on dit d'une cou...yerdise » inexplicable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Chasseurs veinards.  -  Deux chasseurs de Villers-sur-Mer, MM. Auger et Colin, ont été assez habiles pour pincer, dans leur terrier, trois renards qui étaient la terreur des basses-cours du voisinage. Dans le pays, on leur a fait une véritable ovation. La mère La Vigne (nous ne savons si elle s'y met quelquefois) à voulu à toute force leur en payer pour un sou de la bonne et les à embrassés en plus. Veinards, tous les bonheurs ! (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1892  -  Bonne capture.  -  On vient d'arrêter, à Villers-sur-Mer, le nommé Victor Germaine, qui était la terreur du pays. Ce malfaiteur avait la spécialité de piller les villas et chalets situés au bord de la mer. A la suite de perquisitions opérées chez lui, la gendarmerie de Trouville a découvert, en différents endroits, plusieurs objets volés dans diverses habitations et de plus l'outil qui a servi à forcer les serrures et les meubles.    (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1892  -  Les drames de l’adultère. -  Pendant la saison 1888, M. Deacon, un américain très original, et sa femme très coquette, habitaient un pavillon à Villers-sur-Mer. La, ils reçurent M. Émile Abeille, sportsman très connu , venu pour les courses de Caen, de Cabourg et de Trouville. M. Abeille n'était pas beau, mais il était riche. C'est donc grâce à ses billets de mille francs qu'il devint l'amant de Mme Deacon. 

Les amoureux ne se gênaient pas, ils se voyaient très souvent, sans souci du mari, que des lettres anonymes avaient cependant mis au courant de ce qui se passait. Quand ils étaient surpris, Mme Deacon inventait une histoire invraisemblable et le mari rentrait ses velléités de jalousie. M. Abeille a suivi un peu partout sa maîtresse : à Villers, à Houlgate, à Trouville, à Paris, à Nice, à Cannes, où le mari trompé s'est enfin décidé à se venger, en tuant à coups de revolver M. Abeille, au moment où il sortait en chemise de la chambre de sa femme. Cette affaire est venue devant le jury. M.Deacon a été condamnée 1 an. (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Octobre 1892  -  Les deux docteurs.  -  Le docteur Calbris et le docteur Calvet exercent tous les deux à Villers-sur-Mer. En vrais médecins, ils se délestent et se jalousent. M. Calbris aurait même poussé ce dernier sentiment jusqu'à solliciter la place de médecin du chemin de fer, dont son confrère est titulaire, en alléguant que celui-ci ne s'occupe pas de ses malades.

De ceci, vous pouvez deviner toutes les petites misères que se faisaient les deux ennemis. Le docteur Calvet aurait même trouvé un moyen d'être désagréable à son collègue en paraissant faire l'aimable avec sa femme à laquelle il envoyait des baisers quand il passait devant sa maison ou quand il la rencontrait par les chemins. L'envoi des baisers n'a pas été bien prouvé, mais l'envoi d'une gifle par le docteur Calbris au docteur Calvet a été parfaitement établi. M. Calbris pensait que l'affaire aurait son dénouement sur un autre terrain. M. Calvet a préféré déférer son gifleur aux tribunaux et le faire condamner par celui de Pont-l'Evêque à 25 fr. d'amende et à 25 fr. de dommages-intérêts. Chacun son goût. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Récompenses honorifiques.  -   Ont obtenu des témoignages officiels de satisfaction : Victor Retout, baigneur à l'établissement de bains de Villers, sauvetage d'une femme à Villers, le 22 août 1892.

François Jacqueline, matelot, sauvetage d'un homme à Cabourg, le 10 août 1892. 

—Adjutor Guichard, matelot, sauvetage d'un enfant, à Grandcamp. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1893  -  Les guêpes.  -  Il y a beaucoup de guêpes cette année par suite des chaleurs. Nos campagnes et nos plages en sont couvertes. Dans le Cher, ces insectes sont si nombreux qu'on ne peut pas cueillir les fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Fermeture des colombiers.  -  Les colombiers seront fermés, cette année, depuis le 1er juillet jusqu'au complet achèvement de la moisson des blés, qui sera annoncé par une publication du maire. Ces prescriptions ne s'appliquent pas aux pigeons voyageurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Accident de bicyclette.  -  Vendredi, sur |a route de Trouville, à l'entrée de Villers-sur-Mer, un jeune bicycliste, marchant très vite, a renversé et blessé une jeune femme qui traversait la voie avec un enfant dans les bras. La jeune femme a été frappée au visage par le guidon qui l’a tout ensanglantée. L'enfant a été projeté sur la chaussée à quelques  mètres, avec une telle violence que ses jours sont en danger.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  L’immoralité.  -  Pauline Eveillard, femme Petrie, 27 ans, habite à Villers-sur-Mer, une maison commune. C'est à qui en veut, et pour ne pas perdre de temps, elle s'arrêtait quelquefois avec ses amoureux de passage dans l'escalier de la maison, ne se dérangeant même pas pour laisser passer les habitants qui, à plusieurs reprises, ont été obligés de lever la jambe pour enjamber pardessus les tourtereaux. 

La femme Pétrin a été condamnée à trois mois et un jour de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1893  -  Incendie.  -  Lundi, un violent incendie a éclaté dans un immeuble appelé « villa Loggier », sis à Villers-sur-Mer, appartenant à M. Renduel, receveur principal des postes à Paris, qui l'habite avec sa famille. Pertes, 100 000 fr. pour l'immeuble et 40 000 francs pour le mobilier, le tout assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1893  -  L’immoralité aux champs.  -  Le nommé Louis Ricard, 57 ans, maçon, a été arrêté à Villers-sur-Mer, sous l'inculpation de tentative de viol commise sur sa fille, âgée de 13 ans. 

— La femme Clémence Hubert, 39 ans, journalière à Cheffreville-Tonnencourt, canton de Livarot, a une très mauvaise réputation, elle rattire de la jeunesse chez elle. La jeune Maria Chrétien, servante, n'a pas voulu se soumettre aux caprices de cette femme ignoble. Celle-ci l'abattue. La jeune servante a porté plainte et a fait tout découvrir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Les voleurs de chevaux.  -  M. Lorme, loueur de voitures à Villers-sur-Mer, a constaté la disparition d'une jument estimée 450 fr. Divers individus sont soupçonnés.

— Chez M. Gustave Langlois. fermier à Basseneville, des voleurs se sont emparés d'une jument de 300 francs. Auteurs inconnus. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1893  -  Avortement.  -  Une femme Labbey, déjà mère de deux enfants, se trouvant enceinte de nouveau, s'adressa à Armande Cottin. veuve Sorel, 55 ans, matelassière à Villers-sur-Mer, pour la débarrasser.

Malgré les manœuvres abortives pratiquées au mois de décembre 1891, la femme Labbey n'accoucha que le 29 janvier suivant d'un enfant qui mourut quelques instants après sa naissance. 

Cette mort doit-elle être attribuée aux pratiques criminelles de la veuve Cottin ? Le jury l'a pensé, car, à la suite de son verdict, l'inculpée a été condamnée à 2 ans de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1893  -  Attentat à la pudeur.  -  Dès l'année 1878, Louis Ricard, 57 ans, maçon à Villers-sur-Mer, avait été poursuivi pour attentats à la pudeur, commis sur une de ses filles, alors âgée de 14 ans. Sur les déclarations de l'enfant, qui chercha évidemment à sauver son honneur et celui de son père, Ricard bénéficia d'une ordonnance de non-lieu. 

Sa femme, qui s'était vue dans l'obligation de se séparer de lui à la suite des mauvais traitements qu'il lui faisait subir et qui l'avait même fait condamner pour coups, eut le tort de revenir prendre la vie conjugale. L'accusé en profita pour commettre, sur sa petite fille âgée de dix ans seulement, une série d'attentats à la pudeur qui lui ont valu 6 ans de réclusion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  La tempête.  -  Samedi et dimanche, une tempête s'est déchaînée sur la Manche et a fait d'incalculables dégâts dans notre région.

— Plusieurs navires se s'ont échoués sur le littoral. Deux cadavres de marins ont été trouvés au milieu de monceaux de débris de toute sorte. La force du vent a renversé plusieurs wagons du Decauville, pas un des 14 voyageurs qui s'y trouvaient n'a été blessé.

— Le « Chanzy », M. Allainguillaume, s'est échoué à Ouistreham, le navire n'est pas en danger.

— L' « Elisabeth-Kelly », bateau anglais, allant en Islande, était en vue des côtes d'Angleterre, lorsqu'il a été pris par un coup de vent qui lui a brisé ses mâts et déchiré ses voiles. Il s'est échoué en face de Langrune. Huit marins, dont six sont mariés, sont montés dans deux canots, au risque d'être engloutis, et ont sauvé les six hommes d'équipage. On espère sauver, le bateau.

— Trois hommes de l'équipage d'un bateau de Port-en-Bessin, enlevés par une lame, auraient été considérés comme perdus pendant quelques instants, lorsqu'une autre vague les aurait rejetés miraculeusement sur le pont.

— Au Havre, le pilote Mauger a été enlevé par une vague.

— A Dieppe, quatre hommes, qui portaient des amarres au paquebot « Paris », ont été jetés sous les roues : deux ont été tués.

— A Calais, on compte déjà 14 morts et plus de 50 orphelins.

— Un mur s'est écroulé sur la voiture du docteur Renaud, de Harfleur. Le domestique a été tué, M. Renaud est très grièvement blessé.

— A Châteaudun, éboulement d'un bloc de rocher qui a écrasé des maisons de la rue, des Fouleries. Huit personnes sont ensevelies et sûrement mortes.

—16 cadavres de marins anglais ont été trouvés sur les côtes de la rade de Morlaix. C'était l'équipage du trois-mâts anglais « Aboukir-Bay », de 1,117 tonneaux.

— Le vapeur « Orientos », de Hambourg allant à Lisbonne, s'est brisé sous Barfleur : 9 hommes sauvés, 5 noyés.

— Un vapeur grec le « Parastevi », allant à Cardif, naufragé sous St-Germain-de-Vaux, le pilote hollandais noyé ainsi que le second du bord.

— Le voilier « Surprise », perdu corps et biens en face de Biarritz : morts, 1 capitaine et 4 matelots.

— Devant Douvres, un steamer à sombré : 21 personnes ont péri.

— On estime à 134 le nombre de personnes qui ont péri, en Angleterre, dans les accidents provoqués, par la tempête et en dehors de celles mortes avec les navires naufragés restés  inconnus qui ont sombré.

— De Copenhague, on écrit qu'il y a eu une violente tempête. Un grand nombre de bateaux de pêche ont fait naufrage. 37 pêcheurs se sont noyés.

— Le vent a brisé des arbres d'une grosseur énorme. Beaucoup de pommiers ont été renversés. Il y a eu des trombes de neige à Alençon et au Mans. Il y a même eu, dimanche, dix centimètres de neige à Caumont-l'Eventé, et la voiture de Villers est restée en détresse sur la route. A Limoges et à Lyon, à Caen, il a encore neigé mercredi la nuit. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  La semaine dernière, le sieur Hyacinthe Goupil, 53 ans, charpentier à Villers-sur-Mer, est tombé d'un échafaudage et s'est tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1894  -  L’immoralité.   -  Un jeune homme de 17 ans a été arrêté sous l'inculpation d'avoir abusé, sans violences, d'une fillette de 14 ans. C'est sur la plainte des parents que ce jeune homme a été arrêté à Villers-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Suicide.   -  Le sieur Louis Lefèvre, 37 ans, cordonnier à Villers-sur-Mer, s'est tué d'un coup de feu. On ignore la cause de ce suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Ils n’y a plus d’enfants.   -   Arsène Vincent, 17 ans, habite Villers-sur-Mer. Il avait pour voisine la petite Hébert, une fillette de 14 ans qui est très avancée pour son âge. Les deux jeunes gens jouaient souvent ensemble, leur récréation favorite était de jouer au mari et à la femme. 

La maman Hébert, trouvant sans doute que le jeu se prolongeait, monta à la chambre de sa fille et sur son lit trouva Arsène dans un déboutonné indiquant qu'il voulait jusqu'au bout jouer au mari. Quant à la fillette, elle se trouvait au milieu de la chambre, et à la vue de sa mère se mit à pousser des cris de poule effarouchée. Le jeune homme voulut se sauver mais, pour se faire place, il bouscula la dame Hébert, et voilà pourquoi il a été condamné à 4 mois de prison et à 16 fr. d'amende pour coups et outrage public à la pudeur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Quel toupet.   -  Une femme Pauline Pelhion, 28 ans, demeurant à Villers-sur-Mer, a déclaré à l'autorité qu'on lui avait volé ses faux cheveux. Quel toupet ! On dit que, en cherchant bien, peut-être les trouverait-on sur la soupe d'une des voisines de la volée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Le déplacement des marché.   -  Le conseil d'État vient de décider qu'en cas de déplacement d'un marché on doit réduire la contribution foncière imposée aux propriétaires du quartier où il était situé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Une mauvaise idée.  -  Les nommés Jean Fesque, 26 ans ; Paul Lavinay, 16 ans ; Gaston Rogerie, 19 ans ; Alcide Battel, 20 ans, et Jean Mendec, 26 ans, ayant bu outre mesure la veille de Noël, eurent l'idée d'aller à la messe de minuit à Villers-sur-Mer. Lavinay, qui est charcutier, fit le tour de l’église avec son tablier, par suite d'un pari. Puis nos cinq personnages se mirent à rire, à chanter des gaudrioles et à apostropher les dames. Cette petite partie vient de les conduire devant le tribunal de Pont-1'Evêqne, qui les a condamnés à 12 jours de prison chacun et 16 fr. d'amende, avec la loi Berenger. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1895  -  Accouchée sur la route.   -   Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 2 heures du matin, la nommée Victorine Isabel, 27 ans, servante au Havre, se rendait à pied dans sa famille, qui habite les environs de Caen, pour y faire ses couches. Entre Villers et Trouville elle fut prise de douleurs et mit au monde une petite fille. Elle plaça son enfant dans un panier garni de quelques hardes et revint sur ses pas. Arrivée à Trouville, elle s'adressa chez Mlle Eudes, sage-femme, qui lui donna les soins que nécessitait sa situation. Le maire fit mettre la mère et sen enfant chez la logeuse des indigents. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1895  -  Une couturière qui sait enfiler les gens.  -  Mam'zelle Ernestine Marmion est âgée de 23 ans. Elle se dit couturière. Elle habite au Havre, rue Voltaire. Un matin, elle alla, en sourdine, trouver la dame Gas, aubergiste sur le Grand-Quai. Elle lui raconta qu'elle allait toucher un héritage de 1 200 fr. et devenir propriétaire d'une villa à Villers-sur-Mer. Ernestine Marmion, pour accréditer sa fable, avait embauché des commissionnaires pour déménager les meubles de son pavillon. 

Les commissionnaires se rendirent à Villers-sur-Mer où la belle Ernestine les abandonna, leur laissant pour compte leurs frais de voyage. Quant à la dame Gas, séduite par cette mise en scène, elle y est pincée pour 118 fr. de nourriture et d'argent. Ernestine Marmion a été arrêtée et va passer en police correctionnelle. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1895  -  Pauvre fille.  -  Dimanche soir, une jeune fille de 16 ans, domestique à Villers-sur-Mer, s'est jetée dans la Touques par-dessus le pont de Trouville. Retirée immédiatement, elle a été transportée à l'hospice. On a trouvé sur elle un billet ainsi conçu : « Je me nomme Hélène Bellois, demeurant à Villers-sur-Mer. Ceux qui trouveront mon corps, je les prie de le renvoyer à Villers ». Elle n'a pas voulu faire connaître le motif de son désespoir, se bornant à déclarer qu'elle renouvellerait sa tentative de suicide, le plus tôt possible. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Découverte de dynamite.   -  On a trouvé, la semaine dernière, 50 kilos de dynamite dans un magasin à chaux appartenant à M. Duchemin, architecte à Villers. Ce dépôt était là depuis longtemps et M. Duchemin en ignorait l'existence. Cette découverte a été faite à la suite d'une plainte déposée par le sieur Allain, maçon, contre son fils, qui le maltraitait et le menaçait de le faire sauter. En effet, on trouva dans la chambre du fils Allain quatorze cartouches de dynamite qui lui avaient été données par un chaufournier de Touques qui les avait économisées sur celles qui lui avaient été remises pour faire sauter des rochers. Procès-verbal a été dressé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1895  -  Départ des conscrits.  -  Le 12 novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an, le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions paires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Terrassée par un taureau.  -  On dit que la bonne de M. Sandret, propriétaire à Villers-sur-Mer, a été renversée et entièrement déshabillée par un taureau. C'est grâce à un facteur des postes que cette malheureuse a été sauvée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Vilain réveil.    Un matin, au petit jour, on frappait à la porte d'Édouard Gagu, 45 ans, charpentier à Villers-sur-Mer.

— « Vous allez m'fiche la paix, s'pé », cria Gagu.

— «  Pas du tout, lui répondit-on, j'sommes les gendarmes et vous allez ouvrir, au nom de la loi ».

— Gagu ouvrit. Il était en chemise et, derrière lui, aussi en chemise, Marie Toulons, femme Thomas, n'ayant que 25 ans, dont quelques-uns de ménage. C'est pour cela que les gendarmes venaient, sur la plainte de maître Thomas, dresser un procès-verbal de flagrant délit d'adultère, ce qui ne fut pas discutable en raison du léger costume des deux complices.

— Gagu s'en est tiré avec six jours de prison, mais Mme Marie Thomas, ne s'étant pas présentée, en a attrapé pour quinze jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Attention.  -  Le ministre vient d'ordonner que les auteurs d'acte de cruauté ou de mauvais traitements excessifs envers les animaux, soient rigoureusement poursuivis, ainsi que les personnes qui se servant de chien pour faire traîner leurs camions. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Récompense.  -  Une mention honorable vient d’être décernée à M. Armand Cordier, facteur rural à Villers-sur-Mer : a porté secours à une jeune fille terrassée par un taureau furieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  La chasse au lapins.  -  La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Congés des jours gras.  -  Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Mouvement de la population dans le Calvados.  -  Voici le relevé de la population dans notre département en 1895. Population : 429 417 habitants ; mariages, 2 895 ; divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7 436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des décès sur les naissances. 2 256. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1895  -  Découverte de cadavre.  -  Le cadavre du noyé trouvé sur la plage de Trouville, a  été reconnu par sa femme pour être celui d'un nommé Albert Margrey, 42 ans, journalier à Villers-sur-Mer. Cet individu, paraît-il, ne jouissait pas de la plénitude de ses facultés. (source : le Bonhomme Normand)

 

Juin 1896  -  Il n’y a plus d’enfants.  -  Un attentat à la pudeur aurait été commis sur la jeune Eugénie Lecoq, servante à Touques, par Jean Ledan, 15 ans, mousse à Trouville.

— A Villers-sur-Mer, un garçon de 16 ans s'est livré à des actes ignobles sur une petite fille de 6 ans.

— La femme Tribouillard, demeurant à Trouville, a déclaré que ses deux filles âgées de 15 ans et 12 ans et demi, avaient abandonné le domicile maternel pour aller courir la prétentaine. Elles ont été vues du côté d'Honfleur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Prenez garde à la mer.  -   Samedi, à Villers-sur-Mer, plusieurs enfants se reposaient sur un banc de sable, au large, ne s'apercevant pas que la mer montante allait leur couper toute retraite.

Lorsqu'ils ont songé à se retirer, ils étaient entourés de deux mètres d'eau. Ils partirent à la nage, mais l'un d'eux, Jean Rogerie, 13 ans, ne tarda pas à disparaître. Son corps n'a été retrouvé que le lendemain. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Amateur de bicyclette.   -   Une bicyclette d'une valeur de 250 fr. a été volée au sieur Auguste Bec, serrurier à Villers-sur-Mer, par Richardier, garçon d'écurie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  L’immoralité aux champs.  -  Joseph Lemire, qui n'a rien de commun avec le Joseph de l'antiquité, est un fort gaillard de 19 ans, domestique à Préaux. Une après-midi, il aperçut au coin d'un bois, sur la route d'Orbec à Lisieux, la fille Houssaye, couchée ivre-morte. Pour cacher la honte qui devait lui monter au front de se trouver dans cet état, notre Joseph lui releva ses jupons sur la figure. Cette précaution lui a valu quinze jours de prison, mais avec la loi Bérenger. 

 — Un midi, le jeune belge Van Estraëte, 16 ans, rencontrait la dame Plichon, sur la route des Deauville à Villers, ayant voulu s'assurer si elle portait des pantalons, il mit sa main où elle n'avait que faire. Cet excès de curiosité lui coûte quatre jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Pas assez punis.  -  Un soir, Louis Marie, 17 ans, et Aimé Verdière, 19 ans, étaient attablés dans le débit tenu par le sieur Saillenfest, rue Caponière, à Caen, lorsque le sieur Philibert entra et acquitta une petite dette contractée précédemment. Les deux buveurs remarquèrent que Philibert remettait dans son mouchoir le reste de sa monnaie. Marie et Verdière complotèrent de s'en emparer, ils suivirent le malheureux garçon, et, un peu au-dessus de l'octroi de Villers, ils l'accostèrent, le renversèrent et, pendant que l'un le maintenait, l'autre fouillait dans sa poche et enlevait le mouchoir et l'argent. C'est, ou peu s'en faut, un vol de grand chemin. Aussi tout faisait supposer que ces deux vauriens, dont la réputation est mauvaise, seraient sévèrement punis. Ils s'en sont tirés, Marie avec trois mois et Verdière avec deux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  La rage.  -  Un chien, reconnu enragé et appartenant à la dame Lesnis, bouchère à Beuzeval, a mordu, à Villers-sur-Mer, douze de ses congénères. Ils ont tous été abattus. Fait à constater : ce cas d'hydrophobie a eu un caractère spontané, et n'a été nullement dû à la morsure d'un animal enragé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Encore la fraude.  -  Une voiture appartenant à la veuve Londais et chargée de fûts contenant 120 litres d'eau-de-vie de cidre a été arrêtée, la nuit, par les douaniers de Villers-sur-Mer. Ils ont dressé procès-verbal.  

— Un gaillard qui a été pincé, c'est Théodore Besneux, 50 ans. Il se promenait un matin, au petit jour, par les rues de Lisieux en chantant : « Tu n'auras pas ma rose... ». Un employé de la régie s'approcha du chanteur et s'aperçut qu'il avait un embonpoint qui n'était pas ordinaire. Il le palpa et trouva sous sa blouse 8 litres d'eau-de-vie de cidre renfermés dans une cuirasse. Les juges de Lisieux, qui n'étaient pas de bonne humeur le jour où Besneux a comparu devant eux, l'ont condamné à trois mois de prison et 500 fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Vols de bestiaux.  -   On a volé un veau de 300 fr. au sieur Francois Pley, cultivateur à Cahagnolles. 

— Un bœuf de 250 fr. a été volé au sieur Alfred Dieudonné, demeurant à Villers-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1897  -  Chien enragé.  -  Un chien rouge et noir, et reconnu enragé, a été tué à Villers-sur-Mer , par le sieur Henri Gilles, agent de location. On a dû abattre plusieurs autres chiens qu’il avait mordus. (source M. du C.)   

 

Août 1897  -  Tentative d’assassinat.  -  Le 3 août dernier, Van de Vyvere, 20 ans, peintre, arrivait à Villers-sur-Mer, venant du château de Roussy (Aisne), où il travaillait. Le lendemain matin, vers 9 heures, il se rendait au café du Siècle, s'entretenait quelques instants avec la caissière, la demoiselle Léonie Franzi, 23 ans, et lui tirait six coups de revolver. La demoiselle Franzi était la fiancée de Van de Vyvere, il lui reprochait vivement de n'avoir pas répondu à ses lettres et c'est sous le coup de ses explications peu rassurantes, sans doute, qu'il déchargeait sur la jeune femme son arme qu'il avait eu soin de prendre en passant à Paris, à son domicile rue Saint-Martin. L'état de la blessée, quoique grave, n'est pas désespéré. Van de Vyvere a été arrêté. (source M. du C.)   

 

Septembre 1897  -  Découverte de cadavre.  -  On a trouvé sur la plage, à Villers-sur-Mer, le cadavre d'un inconnu, paraissant âgé d'environ 40 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1898  -  Vol de chiens.    Deux chiens valant 600 francs ont été volés au sieur Jourdain, piqueur à Villers-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1898  -  Tombé de voiture.   -   Le sieur Marais, épicier à Villers-sur-Mer, ayant voulu descendre d'un omnibus encore en marche, est tombé sous la roue et a eu une jambe broyée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1898  -  Adultère.   -   La femme G.……., de Villers-sur-Mer, et le sieur Y……... ont été pinces en flagrant délit d'adultère. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  Un grand-père qui abuse de sa petite-fille.   -  La gendarmerie de Villers-sur-Mer a ouvert une enquête sur un attentat à la pudeur commis sur la jeune Germaine Augerais, de 8 ans à peine, avec cette circonstance aggravante que l'auteur de ce crime, le nommé Vérolle, 72 ans, journalier à Blonville, est le grand-père de la fillette.

Vérolle, qui a été dénoncé par une voisine, nie énergiquement le crime qu'on lui reproche. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1898  -  Récompenses.   -   Ont été médaillés : M. Gilles, agent de locations à Villers-sur-Mer, 1886-1898, s'est distingué dans plusieurs circonstances, notamment en maîtrisant deux chevaux emportés attelés à une voiture.

— M. Leprince, brigadier de police à Caen le 10 octobre 1898 : s'est signalé par un fait analogue. Déjà titulaire d'une mention honorable. Hier encore, le brigadier Leprince, arrêtait un attelage, quai de la Londe, au moment où une des roues allait écraser le conducteur.

— Mention honorable : M. Canivet, employé d'octroi à Caen le 30 août 1898 : sauvetage d'une fillette tombée dans un puits. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Vélocipèdes.  -   On sait que la taxe sur les vélocipèdes, depuis le 1er janvier, est la suivante : vélocipèdes à une place, 6 fr. ; à 2 places, 12 fr. ; à 3 places, 18 fr., etc…. Les machines à moteur sont taxées au double.

— A partir du 1er mai 1899, tout vélocipède ou machine à moteur devra porter une plaque de contrôle. Cette plaque sera délivrée gratuitement par le percepteur sur le vu de  l’avertissement et contre le payement des douzièmes échus de la taxe.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les suites d'une panique.  -  Au mois d'août dernier, trois trains de courses, revenant de Trouville, étaient arrêtés en gare de Villers attendant l'arrivée du train de Caen sur Trouville.

Derrière les barrières de la gare se trouvaient plusieurs personnes. Le sieur Jourdain, employé de locations, dit à son patron : « Le signal n'est pas fermé ». Les voyageurs, informés de ce fait, on ne sait par qui, sautèrent du train à droite et à gauche de la voie, et, si le train de Caen était arrivé en ce moment, de nombreuses personnes auraient assurément été tuées ou blessées.

Le tribunal de Pont-l’Evêque, considérant le sieur Jourdain comme l'auteur de cette panique, l'avait condamné à 40 fr. d'amende. La cour d'appel de Caen vient de l’acquitter.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Le repos du dimanche.   -   Heureux du succès obtenu, un certain nombre d'employés ont manifesté dimanche, un peu bruyamment, leur contentement. Des cris ont été poussés devant des magasins qui se disposaient à fermer.

Le comité invite les employés au calme : c'est par la persuasion et non par l'intimidation qu'ils arriveront à un résultat.

Nous prévenons nos lecteurs de ne pas venir acheter le dimanche après midi à Caen, car, les principaux magasins étant fermés, ils trouveraient visage de bois.

— Les boulangers n'ont pas pu encore s'entendre pour fermer de 2 à 7 heures. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Boulangers récalcitrants.  -  Les boulangers de Villers-sur-Mer ne veulent pas se conformer aux prescriptions de la loi. Ils refusent, notamment, d'avoir des balances dans leurs boutiques pour peser le pain.

Le parquet de Pont-l'Evêque va les poursuivre, mais, ils seront sans doute condamnés à des peines très infimes par le tribunal de Pont-l'Evêque, si on en juge par les 50 fr. d'amende seulement.  (avec loi Bérenger, s’il vous plait), qu'il vient d'infliger au sieur Thillaye, boulanger à Pont-l'Evêque, pour avoir vendu un pain pesant 770 grammes au lieu de un kilo.

Il est vrai que quinze affiches, relatant la condamnation, seront apposées dans la ville pontépiscopale. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1899  -  Accidents d’automobiles.   -   On cache à la presse, le plus que l'on peut, les accidents occasionnés par les automobiles dans leurs courses folles.

La semaine dernière, le mécanicien de l'automobile du rédacteur du Journal des Sports, en villégiature à Cabourg, avait invité plusieurs de ses amis à faire une excursion à Caen.

On partit à toute allure et on revint plus vite encore, si bien qu’au tournant de Varaville le véhicule fit volte-face. Tous les voyageurs furent précipités sur la route. On releva le conducteur avec un bras-cassé, la tête ouverte, et le nez endommagé, un autre mécanicien avait des contusions à la tête et un musicien du Casino avait le bras gauche fracturé. Les voilà bien avancés.

— M. Edmond Beer descendait la côte de Villers-sur-Mer en automobile marchant à grande allure. La voiture a versé et a été brisée. Conducteur et mécanicien ont de fortes contusions.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1899   -   Tromperie sur le poids du pain.   -   Des procès-verbaux ont été dressés contre 3 boulangers de Villers-sur-Mer, pour tromperie sur le poids du pain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Pauvre enfant.  -    La gendarmerie de Villers-sur-Mer a dressé procès-verbal contre la femme Alphonsine Verger, qui aurait frappé plus que de raison son enfant de trois ans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Le froid.  -   La gelée a pris au moment où rien ne la faisait prévoir. Presque immédiatement le froid a atteint, à Caen, 6 au-dessous de zéro ; au bord de la mer, il y a eu 7 et même 8 dans les endroits ou le vent portait.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le thermomètre est descendu à 10 au-dessous de zéro. Mardi, la neige a fait son apparition dans notre région. Le froid est général en France. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Le froid.  -   Après avoir marqué jus qu'à 19 degrés dans les campagnes, le thermomètre a remonté. Il était mercredi à zéro.

En résumé, froid très intense et hâtif. Rapportez-vous en donc aux prophéties pelure d'oignon.

Ces grands froids ont fait la joie des pêcheurs, car ils ont détruit un grand nombre de pieuvres, ces ennemis du poisson. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   A nos lecteurs.  -  Nos commerçants sont en pleine œuvre de tentation. Leurs exhibitions sont des merveilles de chic et de bon goût. La fraîcheur, la variété, le bon marché même de leurs marchandises défient toute concurrence.

Aussi, espérons-nous que nos lecteurs feront leurs achats sur place et ne se laisseront pas prendre aux catalogues menteurs des grands bazars parisiens, qui envoient le plus souvent, en province, leurs rossignols défraîchis et souvent avariés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Mort accidentelle.  -  On a trouvé, asphyxié accidentellement, par les émanations d'un poêle mobile qu'il avait allumé dans sa chambre pour la nuit, le sieur Adolphe Maubant, 70 ans, journalier à Villers-sur-Mer.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Mort de froid.  -  On a trouvé, mort d'une congestion occasionnée par le froid, le sieur Léon Vimard, 61 ans, journalier à Villers-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)

218       VILLERS-SUR-MER.

Rue Pâris d'Itlins.

Villas Madeleine, Élisabeth, Berthau.

86    -     Villers-sur-Mer  (Calvados). -   La Gare

27           VILLERS-SUR-MER.  -   Hôtel des Herbages et la Route de Trouville

121           VILLERS-SUR-MER.  -   La Gare

Commentaires et informations : Facebook @