Juillet
1926 -
Les sauveteurs normands.
- Les
annales du
Sauvetage Maritime,
pour le
1er semestre
1926, relatent
les actes
de courage
accomplis par
nos marins
normands.
Le 13 janvier
dernier une
chaloupe était
en détresse
dans le
nord de
Villerville,
et elle demandait
du secours
avec son
pavillon en
berne.
Il
ventait très
dur de
l'est et
en rafales
la mer était
grosse et
toute blanche
par la
force du
vent. Prévenu
par le
préposé de
la marine,
M. Ch.
Tourneur, capitaine
du remorqueur
« Honneur », appareilla
aussitôt
avec son
remorqueur et
le canot
de sauvetage.
A
la hauteur
du Sud
Ratier, il
aperçut
la chaloupe
n° 108,
désemparée de
sa voilure
et de son
gouvernail, risquant
de sombrer
à chaque coup
de tangage.
Il
réussit à lui
passer une
remorque,
sauvant ainsi
ses deux
hommes. Les
naufrages avaient
passé toute
la nuit
par un
temps glacial,
trempés et
sans nourriture.
Septembre
1926 -
Les travaux sur le littoral. -
M. le Maire de Villers-sur-Mer demande la réfection et
l'élargissement du chemin de grande communication, n° 34, longeant la
plage de Villers-sur-Mer. Pareille demande est faite par le Syndicat
d'initiative de Villerville-Cricqueboeuf, pour la partie du chemin de
grande communication n° 34, dans la traversée de ces deux
communes. La même demande est présentée dans un vœu émis parle
Conseil d'arrondissement de Pont-l'Evêque, concernant le même chemin
entre Trouville et Honfleur : A ce dernier vœu, le service vicinal a fait
la réponse-suivante : « L'élargissement du chemin de grande,
communication n° 34, entre Trouville et Honfleur, dans les parties
étroites, entraîne une dépense
et détruirait certaines plantations qui font le charme de cette
voie côtière. La solution envisagée serait très onéreuse pour les
finances départementales et communales et elle pourrait être
évitée en réglementant la circulation des gros véhicules sur cette
section de chemin. L'Administration se propose, l'année prochaine, de
réglementer la circulation en sens unique des poids lourds,
autocars et en général des véhicules de grand gabarit, pendant les 3
mois de la saison balnéaire.
Octobre
1926 -
Un Villervillais à l’honneur.
- Dimanche
prochain,
aura lieu
à Rome,
la cérémonie
de la
béatification
des Martyrs
de septembre
1798. Parmi
eux figure
Thomas-Jean
Monsaint,
né à
Villerville
et massacré
pour la
défense
de sa
foi, le
2 septembre
1792, l'Abbaye,
à Paris.
Ses
parents
étaient
fermiers
de «
la Bergerie »
Il fut
ordonné
prêtre
à Lisieux,
en 1749,
fut vicaire
d'Orbec,
prêtre
sacristain
à l'hôpital
de la
Salpetrière,
curé de
Blangy-le-Château, où
il ne
fit que
passer,
puis vicaire
de Saint-Roch
à Paris.
Il refusa
de prêter
le serment
de la
constitution
civile
du clergé,
fut incarcéré
à l'Hôtel
de Ville
de Paris
et égorgé
le jour
même,
avec vingt
autres
prêtres.
Décembre
1926 -
Prés de Trouville une villa est
incendiée et toute une famille périt dans les flammes.
-
Un violent
incendie
s'est
déclaré,
vers
minuit
15,
à
la
villa
« La
Falaise »,
rue
Georges-Clemenceau,
à
Villerville,
dont
le
propriétaire,
M.
Roger
Émile,
industriel,
23,
quai
de
la
Porcherie,
à Corbeil,
était
arrivé
la
veille
avec
sa
femme
et
ces
trois
enfants,
pour
passer
les
fêtes
de
Noël.
Réveillé
brusquement
par
un
craquement
insolite,
M.
Roger
ouvrit
la
porte
de
la
chambre
des
enfants
contiguë
à la
sienne
et
constata
avec
terreur
qu'une
partie
de
l'immeuble
était
déjà
la
proie
des
flammes.
Il
sauta
de
la
fenêtre
de
sa
chambre
située
au
premier
étage,
après
avoir
dissuadé
sa
femme,
qui
voulait
l'imiter,
de
suivre
son
exemple,
afin
d'aller
chercher
une échelle
pour
sauver
les
siens.
Malheureusement
il
n'en
trouva
pas
dans
le
voisinage
et
quand
il
revint,
affolé,
pour
tenter
un
suprême
effort,
il
assista
impuissant
à
l'écroulement
de
la
villa
en
feu.
Sa
famille
tout
entière
avait
péri
dans
les
flammes.
Les
pompiers
de
Villerville
auxquels
s'étaient
joints
ceux
de
Trouville
avec
leur
moto-pompe,
parvinrent
à maîtriser
le
feu
après
six
heures
d'efforts.
Les
quatre
victimes
dont
les
cadavres
carbonisés
n'ont
pu
encore
être
retirés
des
décombres
fumants,
sont,
Mme
Roger,
âgée
de
48
ans,
Maurice,
âgé
de
12
ans,
Marguerite,
âgée
de
10
ans,
et
Suzanne,
âgée
de
9
ans,
ses
trois
enfants.
On
suppose
que
l'incendie
a
été
communiqué
par
le
calorifère
du
chauffage
central
situé
au sous-sol
et
allumé
depuis
deux
jours.
Cette
nuit
de
Noël
tragique
a
jeté
la
consternation
dans
le
pays.
Août
1927 -
Victimes de leur courage. -
Ayant
appris qu'un homme sur le point de se noyer était cramponné à une
bouée, en face de Villerville, le patron Armand Lacheray a mis
aussitôt à la mer, avec quelques hommes courageux, le canot de sauvetage
« Amiral-de-Maigret ». Mais la mer était basse et le canot a
heurté un mur dissimulé dans la vase. Il en est résulté un choc
violent qui a occasionné au patron Lacheray une profonde blessure au
dessus de l'arcade sourcilière gauche, tandis que le matelot Jean Desvaux
était grièvement blessé au nez.
Le
canot n'en est pas moins sorti, mais il n'a pas eu à intervenir, le
naufragé avait déjà été recueilli par une autre barque.
Janvier
1929 -
Un calvaire renversé par un coup de vent. -
Le calvaire en granit de
Bretagne, qui s'élevait à mi-cote et dominait le bourg de Villerville, a
été renversé par à coups de vent. M. Levasseur, pharmacien chez
M. Lacoste, à Trouville, qui passait en bicyclette, a eu quelques
contusions. Ce calvaire avait été élevé il y a 40 ans.
Février
1929 -
Un château cambriolé. -
Se rendant comme de coutume au château de Villerville de la
comtesse de Nétmières, pour les besoins de la garde qui lui est
confiée, Mlle C. Marie se rendit compte que des malfaiteurs avaient
opéré dans plusieurs pièces du château. Un rapide inventaire permit
aussitôt de constater que deux garnitures de cheminées avaient
été enlevées, cinq boules de billard en ivoire ont été également
emportées, ainsi qu'une certaine quantité de linge que refermaient deux grands
placards.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et
c'est maintenant une température torride que nous avons à subir,
avec des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le
ciel
commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des
pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant
qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été
suffisamment sec.
Août
1929 -
Deux automobilistes attaqués sur la route de Trouville.
- Vers 17 heures,
MM. Aubert fils, mareyeurs, revenant de Honfleur en conduisant leur
camionnette et regagnaient leur domicile à Villerville.
Environ 200 mètres après avoir passé le phare des Fonds, profitant que
l'auto roulait à faible allure, deux individus, qui semblent être
étrangers au pays, montèrent chacun d'un côté sur le marche-pied du
véhicule en marche avec l'intention évidente de faire un mauvais parti
aux occupants. L'un des agresseurs donna un coup de poing au
chauffeur pendant que l'autre s'attaquait à celui qui était assis à
côté. Les deux frères Aubert se défendirent, qui, avec une clef
anglaise, qui avec un levier et réussirent à se débarrasser de
leurs agresseurs.
Ces derniers ont la gendarmerie possède le signalement sont activement
recherchés.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients.
Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances
physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter
le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.
Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de
puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les
besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire
charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une
gêne sensible et des dépenses considérables.
Les
villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner
un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser,
ce qui grève incontestablement le budget.
Avril
1931 -
Subvention.
- Le Conseil général
est saisi d'une demande de subvention émanant de la commune de
Villerville, qui se trouve dans l'obligation de créer des égouts.
Le devis est de 660.000 fr., et l'état, accorde une subvention de
310 000 francs. Le reste de la dépense à fournir par la commune est de
350.000 francs. Elle ne dispose pas de fonds libres, et en 1931 elle a dû
s'imposer de 120 c. pour insuffisance de revenus.
La
commission des travaux publics a estimé que, malgré tout l'intérêt que
comporte cette question, il n'est pas possible pour le département
d'entrer dans la voie de subventionner les travaux urbains et, après
consultation de la Commission des Finance ?, rejette la demande de
Villerville.
Août
1932 -
Travaux de défense contre la mer. -
Par délibération en date du 25 mars 1932, le Conseil municipal de
Villerville a décidé de demander au Conseil général une
subvention aussi large que possible pour l'aider à effectuer la
réparation de, la digue du Casino par laquelle les services des Ponts et
Chaussées ont établi un devis s'élevant à 55 000 fr.
Cette
digue fut construite en 1912 moyennant une dépense totale de
160 000 fr. Pour l'exécution de ces travaux, le Conseil général accorda
une subvention de 71 000 fr. Âgée maintenant de 20 ans, elle s'est
trouvée dégradée en certains points par les intempéries et les coups
de mer, notamment à la partie inférieure Est de l'ouvrage et sur le
dallage formant terrasse en arrière du parapet. Il est impossible, de
l'avis de MM. les Ingénieurs des Ponts et Chaussées, que la commune de
Villerville laisse cette digue dans l'état où elle se trouve. Les
réparations sont urgentes sous peine de voir progresser rapidement
des dégradations commencées.
La
commune de Villerville agit donc prudemment en prévoyant, dès
maintenant, les réparations destinées à arrêter le mal qui la menace.
Cette commune procède actuellement à l'établissement d'un réseau
d'égouts qui grève son budget d'une dépense importante. C'est un
sacrifice pour elle d'avoir à faire face à une nouvelle dépense de 55
000 fr. La réparation de la digue du Casino contribue, dans une certaine
mesure, à la protection du territoire.
Août
1937 -
La bénédiction de la mer. -
Dimanche
matin, a eu lieu à Villerville la fête traditionnelle de la
bénédiction de la mer.
Un
soleil radieux a favorisé cette cérémonie qui groupe chaque année, en
même temps qu'une grande partie de la population locale, la plupart des
estivants en villégiature dans cette coquette station balnéaire.
A
10 h., un cortège en tête duquel avaient pris place les enfants des
écoles, porteurs de petits bateaux, artistement décorés et fleuris, les
représentants des diverses sociétés locales et particulièrement
du Syndicat des marins. MM. Aubert, maire de Villerville ; Chegaray, maire
de Cricquebœuf et les membres des conseils municipaux de ces deux
communes, ainsi qu un grand nombre d'invités s’est formé dans le vaste
parc de l'Hôtel des Graves.
Escorté
d'un nombreux clergé, au premier rang duquel avaient pris place. Mgr
Adam, vicaire général de Bayeux, et Mgr Brault, vicaire général de
Poitiers, entourés des prêtres de la région, cet important
cortège se mit en marche, au chant des cantiques populaires, alternant
avec les sonneries des tambours et des clairons, pour se diriger, à
travers les
rues de la vieille cité magnifiquement pavoisées, jusque vers la digue
où un reposoir, surmonté de la statue de N.-D. de Grâces, avait été
dressé.
Là
en face de la mer et en présence de toutes les autorités derrière
lesquelles la foule qui grossissait à chaque pas s'était massée
silencieuse et recueillie, M. l'abbé Bruno, curé
de Villerville, régences et ancien vicaire de Sainte-Catherine
d'Honfleur, fit un délicat éloge de la vie des marins, à la fois si
calme et si tourmentée.
Puis,
Mgr Adam, s’approchant au bord de la digue, prononça les paroles
rituelles de la bénédiction de la mer, tandis que M. Aubert, maire,
lançait dans les flots une magnifique gerbe de fleurs en souvenir des
marins « péris en mer ».
A
l'issue de cette manifestation, le cortège se reforma en bon ordre, se
dirigea vers le monument aux morts où eut lieu une courte halte.
A
l'église, une messe solennelle fut célébrée en mémoire de toutes les
victimes de la mer. En quelques paroles, M. l'abbé Pruno, curé de
Villerville remercia les personnes amies qui l’avaient aidé dans
l'organisation de cette belle journée dont le souvenir restera longtemps
gravé dans le cœur de tous. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Un compagnon de travail indélicat.
- M.
Marcel Savoye, 42 ans, est plongeur à l'hôtel Mahu. Il avait pour
compagnon de travail et de chambre le nommé Gustave Beaumont, 28 ans.
Or,
le 3 août dernier, Savoye venait de toucher le montant de sa paie de
juillet, soit une somme de 1 078 francs, sur laquelle il préleva 28
francs, laissant les 1 050 francs dans son portefeuille, qui était
dans la chambre.
Sachant
que son camarade venait d'être payé de son travail, Beaumont,
prétextant un malaise, alla s'étendre sur son lit, en précisant que
l'on vienne le réveiller à une heure fixée. Mais à l'heure dite,
l'individu avait disparu, ainsi que les 1 050 francs de son compagnon. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
La bénédiction de la mer.
- La fête traditionnelle de la bénédiction de la mer,
favorisée par un temps splendide, avait attiré dimanche matin à
Villerville une affluence considérable de touristes et de
promeneurs.
A
9 h. 30, un important cortège formé en bon ordre à proximité de
l'église parcourait les rues pittoresques de la cité dont la plupart des
maisons étaient pavoisées de drapeaux, de guidons, de filets de pêche
et d'attributs maritimes de toutes sortes pour descendre jusqu'à la
plage.
Derrière
le clergé avaient pris place de nombreux enfants portant sur des
civières de petites barques décorées et fleuries avec goût : puis,
suivant l'excellente fanfare la « Lyre Trouvillaise », qui
devait exécuter en cours de route d’entraînants pas redoublés,
s'avançaient les autorités locales et régionales parmi lesquelles on
remarquait : MM. Aubert, maire de Villerville ; Chegaray, maire de Criquebœuf,
et la plupart des membres des deux conseils municipaux ; le général
Lallemand ; M. Doussain, député de Paris ; le docteur Perrin ; MM.
Vajour, Scheider et Lasseray : les dévoués organisateurs, MM. Péraud,
ancien bâtonnier des avocats de Pont-l'Evêque ; R. Malerne, président
de l'U.N.C. de Trouville, etc… Les sociétés locales,
précédées de leurs bannières, fanions et drapeaux, fermaient la
marche. Citons notamment la section maritime de Villerville, l'Association
des Démobilisés, la Famille Villervillaise, les membres des diverses
colonies de vacances et de l'A.J.O.C. Club des Benjamins, les scouts, etc…
Sur
la digue, où toute la population sédentaire et estivale s'était
massée, un autel provisoire surmonté de la statue de
Notre-Dame-des-Flots avait été dressé.
Après
la bénédiction rituelle de la mer par le révérend Ingram, curé de
Manchester, qui présidait cette émouvante cérémonie, une gerbe de
fleurs fut jetée sur les flots par le maire de Villerville et le cortège
se reforma pour se rendre aux Monuments aux Morts. La messe rituelle à la
mémoire des marins villervillais péris en mer eut lieu ensuite à
l'église St-Roch. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Un cycliste blessé dans un accident.
- En
voulant éviter l'automobile de M. Robert Montarry, instituteur à
Emanville (Eure), qui stationnait à l'intersection de la route de
Trouville à Honfleur et de la rue Butin à Villerville et s'était mise
brusquement en marche arrière, un cycliste en a heurté un autre au
moment où ce dernier s'apprêtait à le dépasser.
Renversée
sur la chaussée, la victime, M. Georges Périer, 29 ans, typographe,
demeurant, rue Belloncle, au Havre, à été transportée dans une
pharmacie voisine. M. Périer a été atteint de blessures multiples
à la tête, ainsi que de contusions aux bras et à la cuisse droite. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1940 -
Trop parler
nuit.
- Michel
Alphonse, 19
ans, ouvrier
peintre à
Villerville,
le 28 février
1940, sous
l'empire,
dit-il. de
l'ivresse, tint
dans les
rues de
Villerville des
propos inadmissibles
dans les
circonstances
actuelles. Il
obtient la
bonne leçon
qu'il méritait
3 mois
de prison
qui l'inciteront
désormais à
plus de
modération.
Avril
1941 -
Attention aux engins explosifs ! -
Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs
personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations imprudentes
avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la
côte.
Il
met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher
des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive,
flottant en mer, rivières et canaux, ou jetés contre le rivage.
Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de
ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.
Octobre
1943 - Après
l'évacuation de Villerville.
- Par suite de
l'évacuation de Villerville, le bureau de poste de celle localité a
été replié à Touques, où sont acheminées toutes les correspondances
adressées à la population évacuée. Afin d'éviter tout retard dans la
distribution, les intéressés sont priés de faire connaître leur
nouvelle adresse à M. le Receveur des postes de Touques.
Mai
1944 -
La pêche aux moules. -
La pêche
des moules
est autorisée
du lever
au coucher
du soleil
sur les
moulières ci-après
désignées du
30 avril
au 31 octobre,
L'Aiguillon, Lion-sur-Mer
(partie salubre),
Hermanville, la
Ronde, Colleville
du 1er
mai au
30 septembre,
la Fosse, Guinehaut-Est,
Guinehaut West
; 1er mai
au 30 novembre,
Longues-sur
Mer, Marigny,
Commes, Huppain
; 15 mai
au 15 septembre,
Le Ratier;
15 mai
au 30 septembre,
Gonneville, Auberville,
Villers (dite
du Plateau).
L'exploitation
est rigoureusement
interdite sur
les moulières
ci-après Vierville,
les Essarts,
la Caillotuière,
le Rocher,
la Roque,
le Pontiers,
Port-en-Bessin Est
et West,
Sainte-Honorine-des-Pertes, le
Figard, le
Capet, le
Vilain, la
Folie, Villerville,
le Quilhoc,
L'Anguille, les
Iles, le
Gruin, l'Epée,
Lion-sur-Mer (partie
insalubre).
Janvier
1945 -
Des mines explosent : quatre victimes. -
Une équipe de démineurs du détachement de Trouville procédait
à l’enlèvement de mines à Villerville, lorsque un chapelet de onze
de celle-ci sauta, tuant l'un des militaires. M. Rolland Mercier, et
blessant gravement le sergent Jadas et deux hommes, le soldats Roger Le
Bassard et Perrin. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
La mort héroïque d’un prêtre de chez nous.
- La nouvelle nous parvient du décès de M. l’abbé Jean
Daligault, vicaire à Villerville, fusillé par les allemands le 17
février 1944. Né à Caen, le 8 février 1899, M. l’abbé Daligault fit
des études dans notre ville, au Collège Sainte-Marie, puis au Lycée
Malherbe. Ordonné prêtre en
1924, il fut vicaire à Notre-Dame des Victoires de Trouville, curé
d’Olendon, prêtre habitué à Caen, il avait été nommé à
Villerville en1940. (Source
:
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1945 -
La mort sous les pas.
- Dimanche midi,
trois chasseurs qui se trouvaient sur la falaise au hameau du Grand-Bec
sur le territoire de Villerville, ont sauté sur une mine M. Paul
Cavey a été tué sur le coup. M. Eugène Rivière, blessé de guerre,
père de deux enfants a succombé lundi matin. Enfin, le jeune Hauvel qui
les accompagnait, a eu la jambe gauche coupée. En outre, huit
soldats allemands, qui se trouvaient à proximité, s’étant portés à
leur secours, trois d’entre eux sautèrent à leur tour et furent
grièvement blessés. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1945 -
. Cent mines explosent à Villerville.
- L’autre
jeudi, une formidable explosion qui pu causer un véritable catastrophe, s’est
produite à Villerville. Une équipe de démineurs allemands
travaillant non loin du calvaire, lorsqu’un prisonnier sauta sur une
mine piégée à un obus de 250, lui-même relié à un chapelet d’une
centaine de mines.
Tout
le dispositif sauta en même temps. Cinq allemands ont été tués sur le
coup et deux blessés. Les corps de trois d’entre eux ont été
littéralement pulvérisés. De nombreux dégâts matériels ont été
signalés dans la région, notamment à Villerville et à Hennequeville :
il n’y a eu aucune victime parmi la population. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
Fatale imprudence. - Au
cours d’une partie de chasse, M. Albert Leroy, cultivateur à
Villerville, marié et père de neuf enfants, a sauté sur une mine. Le
terrain était entouré de barbelés et le danger signalé par des
pancartes. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
La mort sous les pas. -
A
Villerville, M. Joseph Leroy procédait à l’enlèvement d’une mine
lorsque l’engin fit explosion. Projeté à une dizaine de mètres,
le malheureux fut tué sur le coup.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Vacances ministérielles. –
Profitant des fêtes de Pâques, M. André Marie, Garde des Sceaux,
a séjourné dans la propriété qu’il possède à Villerville. Le
ministre est dépendant resté en contact avec la Présidence du Conseil.
Notre préfet, M. Max Martin, s’était assuré personnellement du bon
fonctionnement de la ligne téléphonique. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Un émouvant hommage. -
Empêchés par
leurs obligations professionnelles d'assister aux obsèques de leur
collègue, le commandant Joseph Blanchard, instituteur à Villerville,
fusillé par les allemands à Cologne, les institutrices et instituteurs
du canton de Trouville se sont rendus au cimetière de Bonnebosq, sur la
tombe du héros qu'ils ont fleurie.
Trente-quatre
membres du corps enseignant, ayant à leur tête Mme Biénacel, directrice
du Cours complémentaire de Deauville, ont participé à cette émouvant
hommage auquel assistaient M. Alphonse Blanchard, secrétaire de la mairie
de Bonnebosq, et Mme François, frère et belle-sœur du disparu. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Une fillette tuée par la foudre.
- L'autre soir,
vers 18 h. 30, une tornade a soufflé sur la région de Villerville. Sur
la plage de cette localité, la foudre est tombée sur un groupe d'enfants
appartenant à une colonie de vacances parisienne, qui, rassemblés en
hâte par leur moniteur courraient se mettre à l'abri, une fillette,
Lucette Irsh, 12 ans, a été tué ; deux garçonnets que la pauvre petite
tenait par la main, furent commotionnés.
Dans
un rayon de cinq kilomètres autour de Villerville, la tornade, qui a
duré une demi-heure, a causé de nombreux dégâts, arbres déracinés,
clôtures arrachées, récoltes ravagées, vitres brisées, etc... Au
casino, des salles, le bar et la cuisine ont été inondés. Après
l'ouragan, une nuée de fourmis volantes s'est abattue sur la digue.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Les noces d'argent sacerdotales de M. le curé de Villerville.
- Les habitants
de Villerville ont célébré l'autre semaine les 25 ans de sacerdoce de
leur pasteur, M. l'abbé Levasseur.
Au
cours de la cérémonie religieuse, le sermon de circonstance fut
prononcé par M. le chanoine Beuret, curée-doyen de
Saint-Désir-de-Lisieux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Une voleuse de 15 ans. -
Ces jours derniers, Mme Dumaine, à la villa « Les
Dryades », rue J. T. Monsaint, à Villerville, constatait la
disparition de 5 000 francs déposés dans une armoire ; cette disparition
coïncidait avec un vol de 3 000 francs commis au préjudice de son
gendre.
L'enquête
ouverte pas les gendarmes de Trouville a abouti à d'identification de
l'auteur du double méfait : il s'agit d'une jeune domestique T. N..... ,
âgée de 15 ans. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Un hôtel de Villerville au pillage.
- Il
y a quelque jours, M. Aubert,
entrepreneur de menuiserie, chargé de réparations à l'Hôtel des
Graves, partiellement sinistré, constatait que des conduites d'eau
avaient été enlevées provoquant l'inondation de la cave de
l'établissement, Au 1er
étage, le logement du
gardien, un nommé Ettore d'Abando, sujet italien, plus connu sous le
prénom d'Hector, était vide.
Les
gendarmes informés eurent tôt fait de se rendre compte que l'hôtel,
appartenant à M. Gilbert Becourt, domicilié à Paris, avait été
déménagé de fond en comble.
Un
inventaire approximatif révéla la disparition d'un million 700 000
francs de matériel comprenant : 70 mètres de tuyaux de plomb, 500
mètres carrés de zinc, 85 drap, 200 serviettes, 22 nappes, toute une
série de casseroles en cuivre, 70 couverts en argent
« Christofle », 70 couteaux et un fusil neuf, un vélo de
dame, une pièce de tissu à matelas de 87 mètres et un lustre ancien de
grande valeur.
Chargé
durant la nuit sur un camion de déménagement venu d'Angers, le matériel
avait été dirigé sur cette ville et vendu à des brocanteurs de
l'endroit. La rapidité de l'enquête a permis de récupérer
les objets volés. Il ne reste plus à la police que de retrouver les
auteurs du méfait et notamment leur « patron » Emmanuel
Cartineau, garçon de café à Angers, ainsi d'ailleurs que le fameux
« Hector » qui a jugé prudent de disparaître. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Une macabre découverte. - Un
pêcheur de Honfleur qui tendait des lignes sur le bord du rivage, entre
le Marégraphe et le Phare du Butin, à découvert dans la base le corps
de M. Philippe Jacqueline, 23 ans, domicilié chez ses parents à
Villerville, disparu depuis le 3 mars dernier dans les circonstances que
nous avons relatées. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
La fatale imprudence d'un enfant.
-
Les quatre enfants de l'acteur bien connu Fernand Ledoux,
sociétaire de la Comédie Française et l'une des meilleures vedettes
cinématographiques, jouaient sur la plage de Villerville où l'artiste et
les siens villégiaturent.
Vers
le milieu de l'après-midi les deux bonnes qui surveillaient les bambins
constatèrent l'absence du plus jeune de ceux-ci, Jacques, 6 ans et demi,
mais elles pensaient qu'il avait rejoins la mère et accompagné cette
dernière dans une course en ville. Le retour de Mme Ledoux sans le
garçonnet plongea la famille dans l'inquiétude.
Un peu après 20 h., le cadavre du pauvre petit fut découvert sur la
grève par une baigneuse. On suppose que l'enfant a peri en s'avançant
trop loin dans l'eau. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Un baigneur se noie à Villerville.
-
En compagnie de plusieurs amis, M. Fernand Lemesle, âgée de 45
ans, demeurant à Saint-Pierre-lès-Elbeuf, se baignait sur la plage de
Villerville, à proximité du terrain où il campait avec sa famille.
Brusquement, il disparut.
Le
corps ne fut retrouvé qu’à marée descendante, quelques heures plus
tard. M. Lemesle avait succombé à une congestion. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Août
1954 - Naufrage. - Le 15, une chaloupe
du Havre conduit 17 personnes à la pêche aux moules sur le banc du
Ratier, à 3 milles devant Villerville. Au retour, le moteur refuse de
démarrer : emporté par le courant, le bateau heurte des rochers et coule
avec son patron. Puis la marée montante emporte un à un les prisonniers
du banc submergé. Quand le chalutier «la
Pierrette »
et une drague des Ponts et Chaussées interviennent, il ne reste que 9
survivants, dont 2 mourront à l'hôpital.
Avril
1950 -
Une démission. -
Pour
protester contre les retards apportés à l'encaissement de 21 millions de
dommages de guerre, à la réparation de la voirie et au maintien d'une
secrétaire adjointe à la mairie, M. Lemarchand, conseiller municipal de
Villerville, a démissionné de ses fonctions. (Le Bonhomme Libre)