1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 4

VILLERVILLE

Canton de Trouville-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Villervillais, Villervillaises

Juillet 1926  -  Les sauveteurs normands.  -  Les annales du Sauvetage Maritime, pour le 1er  semestre 1926, relatent les actes de courage accomplis par nos marins normands.
Le 13 janvier dernier une chaloupe était en détresse dans le nord de Villerville, et elle demandait du secours avec son pavillon en berne.

Il ventait très dur de l'est et en rafales la mer était grosse et toute blanche par la force du vent. Prévenu par le préposé de la marine, M. Ch. Tourneur, capitaine du remorqueur  « Honneur », appareilla aussitôt avec son remorqueur et le canot de sauvetage.

A la hauteur du Sud Ratier, il aperçut la chaloupe 108, désemparée de sa voilure et de son gouvernail, risquant de sombrer à chaque coup de tangage.

Il réussit à lui passer une remorque, sauvant ainsi ses deux hommes. Les naufrages avaient passé toute la nuit par un temps glacial, trempés et sans nourriture.

 

Septembre 1926  -  Les travaux sur le littoral.  -  M. le Maire de Villers-sur-Mer demande la réfection et l'élargissement du chemin de grande communication, n° 34, longeant la plage de Villers-sur-Mer. Pareille demande est faite par le Syndicat d'initiative de Villerville-Cricqueboeuf, pour la partie du chemin de grande communication n° 34, dans la traversée de ces deux  communes. La même demande est présentée dans un vœu émis parle Conseil d'arrondissement de Pont-l'Evêque, concernant le même chemin entre Trouville et Honfleur : A ce dernier vœu, le service vicinal a fait la réponse-suivante : « L'élargissement du chemin de grande, communication n° 34, entre Trouville et Honfleur, dans les parties étroites, entraîne une  dépense et détruirait certaines plantations qui font  le charme de cette voie côtière. La solution envisagée serait très onéreuse pour les finances départementales et communales et  elle pourrait être évitée en réglementant la circulation des gros véhicules sur cette section de chemin. L'Administration se propose, l'année prochaine, de réglementer la circulation en  sens  unique des poids lourds, autocars et en général des véhicules de grand gabarit, pendant les 3 mois de la saison balnéaire.

 

Octobre 1926  -  Un Villervillais à l’honneur.  -  Dimanche prochain, aura lieu à Rome, la cérémonie de la béatification des Martyrs de septembre 1798. Parmi eux figure Thomas-Jean Monsaint, à Villerville et massacré pour la défense de sa foi, le 2 septembre 1792, l'Abbaye, à Paris.

Ses parents étaient fermiers de « la Bergerie » Il fut ordonné prêtre à Lisieux, en 1749, fut vicaire d'Orbec, prêtre sacristain à l'hôpital de la Salpetrière, curé de Blangy-le-Château, il ne fit que passer, puis vicaire de Saint-Roch à Paris. Il refusa de prêter le serment de la constitution civile du clergé, fut incarcéré à l'Hôtel de Ville de Paris et égorgé le jour même, avec vingt autres prêtres.

 

Décembre 1926  -  Prés de Trouville une villa est incendiée et toute une famille périt dans les flammes.  -  Un violent incendie s'est déclaré, vers minuit 15, à la villa « La Falaise », rue Georges-Clemenceau, à Villerville, dont le propriétaire, M. Roger Émile, industriel, 23, quai de la Porcherie, à Corbeil, était arrivé la veille avec sa femme et ces trois enfants, pour passer les fêtes de Noël.

Réveillé brusquement par un craquement insolite, M. Roger ouvrit la porte de la chambre des enfants contiguë à la sienne et constata avec terreur qu'une partie de l'immeuble était déjà la proie des flammes. Il sauta de la fenêtre de sa chambre située au premier étage, après avoir dissuadé sa femme, qui voulait l'imiter, de suivre son exemple, afin d'aller chercher une échelle pour sauver les siens.  Malheureusement il n'en trouva pas dans le voisinage et quand il revint, affolé, pour tenter un suprême effort, il assista impuissant à l'écroulement de la villa en feu.

Sa famille tout entière avait péri dans les flammes.

Les pompiers de Villerville auxquels s'étaient joints ceux de Trouville avec leur moto-pompe, parvinrent à maîtriser le feu après six heures d'efforts.

Les quatre victimes dont les cadavres carbonisés n'ont pu encore être retirés des décombres fumants, sont, Mme Roger, âgée de 48 ans, Maurice, âgé de 12 ans, Marguerite, âgée de 10 ans, et Suzanne, âgée de 9 ans, ses trois enfants.

On suppose que l'incendie a été communiqué par le calorifère du chauffage central situé au sous-sol et allumé depuis deux jours. Cette nuit de Noël tragique a jeté la consternation dans le pays.

 

Août 1927  -  Victimes de leur courage.  -  Ayant appris qu'un homme sur le point de se noyer était cramponné à une bouée, en face de Villerville, le patron Armand Lacheray  a mis aussitôt à la mer, avec quelques hommes courageux, le canot de sauvetage « Amiral-de-Maigret ». Mais la mer était basse et le canot a heurté un mur dissimulé dans la vase. Il en est résulté un choc violent qui a occasionné au patron Lacheray une profonde blessure au dessus de l'arcade sourcilière gauche, tandis que le matelot Jean Desvaux était grièvement blessé  au nez.

Le canot n'en est pas moins sorti, mais il n'a pas eu à intervenir, le naufragé avait déjà été recueilli par une autre barque.

 

Janvier 1929  -  Un calvaire renversé par un coup de vent. -  Le calvaire en granit de Bretagne, qui s'élevait à mi-cote et dominait le bourg de Villerville, a été renversé par à coups de  vent. M. Levasseur, pharmacien chez M. Lacoste, à Trouville, qui passait en bicyclette, a eu quelques contusions. Ce calvaire avait été élevé il y a 40 ans.  

 

Février 1929  -  Un château cambriolé.   -   Se rendant comme de coutume au château de Villerville de la comtesse de Nétmières, pour les besoins de la garde qui lui est confiée, Mlle C.  Marie se rendit compte que des malfaiteurs avaient opéré dans plusieurs pièces du château. Un rapide inventaire permit aussitôt de constater que deux garnitures de cheminées avaient  été enlevées, cinq boules de billard en ivoire ont été également emportées, ainsi qu'une certaine quantité de linge que refermaient deux grands placards.  

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant  une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Août 1929  -  Deux automobilistes attaqués sur la route de Trouville.  -  Vers 17 heures, MM. Aubert fils, mareyeurs, revenant de Honfleur en conduisant leur camionnette  et  regagnaient leur domicile à Villerville. Environ 200 mètres après avoir passé le phare des Fonds, profitant que l'auto roulait à faible allure, deux individus, qui semblent être étrangers au pays, montèrent chacun d'un côté sur le marche-pied du véhicule en marche avec l'intention évidente de faire un mauvais parti aux occupants. L'un des agresseurs donna un coup de  poing au chauffeur pendant que l'autre s'attaquait à celui qui était assis à côté. Les deux frères Aubert se défendirent, qui, avec une clef anglaise, qui avec un levier et réussirent à se  débarrasser de leurs agresseurs. Ces derniers ont la gendarmerie possède le signalement sont activement recherchés.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques  que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur  propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois  très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le  budget.  

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général est saisi d'une demande de subvention émanant de la commune de Villerville, qui se trouve dans l'obligation de créer des égouts. Le  devis est de 660.000 fr., et l'état, accorde une subvention de 310 000 francs. Le reste de la dépense à fournir par la commune est de 350.000 francs. Elle ne dispose pas de fonds libres, et en 1931 elle a dû s'imposer de 120 c. pour insuffisance de revenus. 

La commission des travaux publics a estimé que, malgré tout l'intérêt que comporte cette question, il n'est pas possible pour le département d'entrer dans la voie de subventionner les travaux urbains et, après consultation de la Commission des Finance ?, rejette la demande de Villerville.  

 

Août 1932  -  Travaux de défense contre la mer. -  Par délibération en date du 25 mars 1932, le Conseil municipal de Villerville a décidé de demander au Conseil général  une subvention aussi large que possible pour l'aider à effectuer la réparation de, la digue du Casino par laquelle les services des Ponts et Chaussées ont établi un devis s'élevant à 55 000 fr. 

Cette digue fut construite en 1912 moyennant une dépense totale de 160 000 fr. Pour l'exécution de ces travaux, le Conseil général accorda une subvention de 71 000 fr. Âgée maintenant  de 20 ans, elle s'est trouvée dégradée en certains points par les intempéries et les coups de mer, notamment à la partie inférieure Est de l'ouvrage et sur le dallage formant terrasse en arrière du parapet. Il est impossible, de l'avis de MM. les Ingénieurs des Ponts et Chaussées, que la commune de Villerville laisse cette digue dans l'état où elle se trouve. Les réparations  sont urgentes sous peine de voir progresser rapidement des dégradations commencées. 

La commune de Villerville agit donc prudemment en prévoyant, dès maintenant, les réparations destinées à arrêter le mal qui la menace. Cette commune procède actuellement à l'établissement d'un réseau d'égouts qui grève son budget d'une dépense importante. C'est un sacrifice pour elle d'avoir à faire face à une nouvelle dépense de 55 000 fr. La réparation de la digue du Casino contribue, dans une certaine mesure, à la protection du territoire.  

 

Août 1937  -  La bénédiction de la mer.  -  Dimanche matin, a eu lieu à Villerville la fête traditionnelle de la bénédiction de la mer.

Un soleil radieux a favorisé cette cérémonie qui groupe chaque année, en même temps qu'une grande partie de la population locale, la plupart des estivants en villégiature dans cette  coquette station balnéaire.

A 10 h., un cortège en tête duquel avaient pris place les enfants des écoles, porteurs de petits bateaux, artistement décorés et fleuris, les représentants des diverses sociétés locales et  particulièrement du Syndicat des marins. MM. Aubert, maire de Villerville ; Chegaray, maire de Cricquebœuf et les membres des conseils municipaux de ces deux communes, ainsi qu un grand nombre d'invités s’est formé dans le vaste parc de l'Hôtel des Graves. 

Escorté d'un nombreux clergé, au premier rang duquel avaient pris place. Mgr Adam, vicaire général de Bayeux, et Mgr Brault, vicaire général de Poitiers, entourés des prêtres de la  région, cet important cortège se mit en marche, au chant des cantiques populaires, alternant avec les sonneries des tambours et des clairons, pour se diriger, à travers les rues de la vieille cité magnifiquement pavoisées, jusque vers la digue où un reposoir, surmonté de la statue de N.-D. de Grâces, avait été dressé.

Là en face de la mer et en présence de toutes les autorités derrière lesquelles la foule qui grossissait à chaque pas s'était massée silencieuse et recueillie, M. l'abbé Bruno, curé de Villerville, régences et ancien vicaire de Sainte-Catherine d'Honfleur, fit un délicat éloge de la vie des marins, à la fois si calme et si tourmentée.

Puis, Mgr Adam, s’approchant au bord de la digue, prononça les paroles rituelles de la bénédiction de la mer, tandis que M. Aubert, maire, lançait dans les flots une magnifique gerbe de fleurs en souvenir des marins « péris en mer ».

A l'issue de cette manifestation, le cortège se reforma en bon ordre, se dirigea vers le monument aux morts où eut lieu une courte halte.

A l'église, une messe solennelle fut célébrée en mémoire de toutes les victimes de la mer. En quelques paroles, M. l'abbé Pruno, curé de Villerville remercia les personnes amies qui l’avaient aidé dans l'organisation de cette belle journée dont le souvenir restera longtemps gravé dans le cœur de tous. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un compagnon de travail indélicat.   -  M. Marcel Savoye, 42 ans, est plongeur à l'hôtel Mahu. Il avait pour compagnon de travail et de chambre le nommé Gustave Beaumont, 28 ans.

Or, le 3 août dernier, Savoye venait de toucher le montant de sa paie de juillet, soit une somme de 1 078 francs, sur laquelle il préleva 28 francs, laissant les 1 050 francs dans son  portefeuille, qui était dans la chambre.

Sachant que son camarade venait d'être payé de son travail, Beaumont, prétextant un malaise, alla s'étendre sur son lit, en précisant que l'on vienne le réveiller à une heure fixée. Mais à l'heure dite, l'individu avait disparu, ainsi que les 1 050 francs de son compagnon. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   La bénédiction de la mer.   -  La fête traditionnelle de la bénédiction de la mer, favorisée par un temps splendide, avait attiré dimanche matin à Villerville une affluence  considérable de touristes et de promeneurs.

A 9 h. 30, un important cortège formé en bon ordre à proximité de l'église parcourait les rues pittoresques de la cité dont la plupart des maisons étaient pavoisées de drapeaux, de guidons, de filets de pêche et d'attributs maritimes de toutes sortes pour descendre jusqu'à la plage.

Derrière le clergé avaient pris place de nombreux enfants portant sur des civières de petites barques décorées et fleuries avec goût : puis, suivant l'excellente fanfare la « Lyre Trouvillaise », qui devait exécuter en cours de route d’entraînants pas redoublés, s'avançaient les autorités locales et régionales parmi lesquelles on remarquait : MM. Aubert, maire de Villerville ; Chegaray, maire de Criquebœuf, et la plupart des membres des deux conseils municipaux ; le général Lallemand ; M. Doussain, député de Paris ; le docteur Perrin ; MM. Vajour, Scheider et Lasseray : les dévoués organisateurs, MM. Péraud, ancien bâtonnier des avocats de Pont-l'Evêque ; R. Malerne, président de l'U.N.C.  de Trouville, etc… Les sociétés locales, précédées de leurs bannières, fanions et drapeaux, fermaient la marche. Citons notamment la section maritime de Villerville, l'Association des Démobilisés, la Famille Villervillaise, les membres des diverses colonies de vacances et de l'A.J.O.C. Club des Benjamins, les scouts, etc…

Sur la digue, où toute la population sédentaire et estivale s'était massée, un autel provisoire surmonté de la statue de Notre-Dame-des-Flots avait été dressé.

Après la bénédiction rituelle de la mer par le révérend Ingram, curé de Manchester, qui présidait cette émouvante cérémonie, une gerbe de fleurs fut jetée sur les flots par le maire de Villerville et le cortège se reforma pour se rendre aux Monuments aux Morts. La messe rituelle à la mémoire des marins villervillais péris en mer eut lieu ensuite à l'église St-Roch. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Un cycliste blessé dans un accident.  -  En voulant éviter l'automobile de M. Robert Montarry, instituteur à Emanville (Eure), qui stationnait à l'intersection de la route de Trouville à Honfleur et de la rue Butin à Villerville et s'était mise brusquement en marche arrière, un cycliste en a heurté un autre au moment où ce dernier s'apprêtait à le dépasser. 

Renversée sur la chaussée, la victime, M. Georges Périer, 29 ans, typographe, demeurant, rue Belloncle, au Havre, à été transportée dans une pharmacie voisine. M. Périer a été atteint  de blessures multiples à la tête, ainsi que de contusions aux bras et à la cuisse droite. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Trop parler nuit.  -  Michel Alphonse, 19 ans, ouvrier peintre à Villerville, le 28 février 1940, sous l'empire, dit-il. de l'ivresse, tint dans les rues de Villerville des propos inadmissibles dans les circonstances actuelles. Il obtient la bonne leçon qu'il méritait 3 mois de prison qui l'inciteront désormais à plus de modération.  

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et  canaux, ou jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.  

 

 Octobre 1943    -   Après l'évacuation de Villerville.   -   Par suite de l'évacuation de Villerville, le bureau de poste de celle localité a été replié à Touques, où sont acheminées toutes les correspondances adressées à la population évacuée. Afin d'éviter tout retard dans la distribution, les intéressés sont priés de faire connaître leur nouvelle adresse à M. le Receveur des postes de Touques.

 

Mai 1944  -  La pêche aux moules.  -  La pêche des moules est autorisée du lever au coucher du soleil sur les moulières ci-après désignées du 30 avril au 31 octobre, L'Aiguillon, Lion-sur-Mer (partie salubre), Hermanville, la Ronde, Colleville du 1er mai au 30 septembre, la Fosse, Guinehaut-Est, Guinehaut West ; 1er mai au 30 novembre, Longues-sur Mer, Marigny, Commes, Huppain ; 15 mai au 15 septembre, Le Ratier; 15 mai au 30 septembre, Gonneville, Auberville, Villers (dite du Plateau).

L'exploitation est rigoureusement interdite sur les moulières ci-après Vierville, les Essarts, la Caillotuière, le Rocher, la Roque, le Pontiers, Port-en-Bessin Est et West, Sainte-Honorine-des-Pertes, le Figard, le Capet, le Vilain, la Folie, Villerville, le Quilhoc, L'Anguille, les Iles, le Gruin, l'Epée, Lion-sur-Mer (partie insalubre).

 

Janvier 1945  -  Des mines explosent : quatre victimes.  -  Une équipe de démineurs du détachement de Trouville procédait à l’enlèvement de mines à Villerville, lorsque un chapelet de  onze de celle-ci sauta, tuant l'un des militaires. M. Rolland Mercier, et blessant gravement le sergent Jadas et deux hommes, le soldats Roger Le Bassard et Perrin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  La mort héroïque d’un prêtre de chez nous.   -   La nouvelle nous parvient du décès de M. l’abbé Jean Daligault, vicaire à Villerville, fusillé par les allemands le 17  février 1944. Né à Caen, le 8 février 1899, M. l’abbé Daligault fit des études dans notre ville, au Collège Sainte-Marie, puis au Lycée Malherbe. Ordonné prêtre en 1924, il fut vicaire à  Notre-Dame des Victoires de Trouville, curé d’Olendon, prêtre habitué à Caen, il avait été nommé à Villerville en1940. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1945  -  La mort sous les pas.  -   Dimanche midi, trois chasseurs qui se trouvaient sur la falaise au hameau du Grand-Bec sur le territoire de Villerville, ont sauté sur une mine  M. Paul Cavey a été tué sur le coup. M. Eugène Rivière, blessé de guerre, père de deux enfants a succombé lundi matin. Enfin, le jeune Hauvel qui les accompagnait,  a eu la jambe gauche  coupée. En outre, huit soldats allemands, qui se trouvaient à proximité, s’étant portés à leur secours, trois d’entre eux sautèrent à leur tour et furent grièvement blessés. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1945  -  .   Cent mines explosent à Villerville.  -  L’autre jeudi, une formidable explosion qui pu causer un véritable catastrophe, s’est produite à Villerville. Une équipe de  démineurs allemands travaillant non loin du calvaire, lorsqu’un prisonnier sauta sur une mine piégée à un obus de 250, lui-même relié à un chapelet d’une centaine de mines.

Tout le dispositif sauta en même temps. Cinq allemands ont été tués sur le coup et deux blessés. Les corps de trois d’entre eux ont été littéralement pulvérisés. De nombreux dégâts matériels ont été signalés dans la région, notamment à Villerville et à Hennequeville : il n’y a eu aucune victime parmi la population. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Fatale imprudence.  -  Au cours d’une partie de chasse, M. Albert Leroy, cultivateur à Villerville, marié et père de neuf enfants, a sauté sur une mine. Le terrain était  entouré de barbelés et le danger signalé par des pancartes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  La mort sous les pas.   -  A Villerville, M. Joseph Leroy procédait à l’enlèvement d’une mine lorsque l’engin fit explosion. Projeté à une dizaine de mètres, le  malheureux fut tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Vacances ministérielles.    Profitant des fêtes de Pâques, M. André Marie, Garde des Sceaux, a séjourné dans la propriété qu’il possède à Villerville. Le ministre est dépendant resté en contact avec la Présidence du Conseil. Notre préfet, M. Max Martin, s’était assuré personnellement du bon fonctionnement de la ligne téléphonique. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un émouvant hommage.   -   Empêchés par leurs obligations professionnelles d'assister aux obsèques de leur collègue, le commandant Joseph Blanchard, instituteur à Villerville, fusillé par les allemands à Cologne, les institutrices et instituteurs du canton de Trouville se sont rendus au cimetière de Bonnebosq, sur la tombe du héros qu'ils ont fleurie.

Trente-quatre membres du corps enseignant, ayant à leur tête Mme Biénacel, directrice du Cours complémentaire de Deauville, ont participé à cette émouvant hommage auquel assistaient M. Alphonse Blanchard, secrétaire de la mairie de Bonnebosq, et Mme François, frère et belle-sœur du disparu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une fillette tuée par la foudre.   -   L'autre soir, vers 18 h. 30, une tornade a soufflé sur la région de Villerville. Sur la plage de cette localité, la foudre est tombée sur un groupe d'enfants appartenant à une colonie de vacances parisienne, qui, rassemblés en hâte par leur moniteur courraient se mettre à l'abri, une fillette, Lucette Irsh, 12 ans, a été tué ; deux garçonnets que la pauvre petite tenait par la main, furent commotionnés.

Dans un rayon de cinq kilomètres autour de Villerville, la tornade, qui a duré une demi-heure, a causé de nombreux dégâts, arbres déracinés, clôtures arrachées, récoltes ravagées, vitres brisées, etc... Au casino, des salles, le bar et la cuisine ont été inondés. Après l'ouragan, une nuée de fourmis volantes s'est abattue sur la digue. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Les noces d'argent sacerdotales de M. le curé de Villerville.   -   Les habitants de Villerville ont célébré l'autre semaine les 25 ans de sacerdoce de leur pasteur, M. l'abbé Levasseur.

Au cours de la cérémonie religieuse, le sermon de circonstance fut prononcé par M. le chanoine Beuret, curée-doyen de Saint-Désir-de-Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une voleuse de 15 ans.   -   Ces jours derniers, Mme Dumaine, à la villa « Les Dryades », rue J. T. Monsaint, à Villerville, constatait la disparition de 5 000 francs déposés dans une armoire ; cette disparition coïncidait avec un vol de 3 000 francs commis au préjudice de son gendre.

L'enquête ouverte pas les gendarmes de Trouville a abouti à d'identification de l'auteur du double méfait : il s'agit d'une jeune domestique T. N..... , âgée de 15 ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un hôtel de Villerville au pillage.   -   Il y  a quelque jours, M. Aubert, entrepreneur de menuiserie, chargé de réparations à l'Hôtel des Graves, partiellement sinistré, constatait que des conduites d'eau avaient été enlevées provoquant l'inondation de la cave de l'établissement, Au 1er étage, le logement du gardien, un nommé Ettore d'Abando, sujet italien, plus connu sous le prénom d'Hector, était vide.

Les gendarmes informés eurent tôt fait de se rendre compte que l'hôtel, appartenant à M. Gilbert Becourt, domicilié à Paris, avait été déménagé de fond en comble.

Un inventaire approximatif révéla la disparition d'un million 700 000 francs de matériel comprenant : 70 mètres de tuyaux de plomb, 500 mètres carrés de zinc, 85 drap, 200 serviettes, 22 nappes, toute une série de casseroles en cuivre, 70 couverts en argent « Christofle », 70 couteaux et un fusil neuf, un vélo de dame, une pièce de tissu à matelas de 87 mètres et un lustre ancien de grande valeur.

Chargé durant la nuit sur un camion de déménagement venu d'Angers, le matériel avait été dirigé sur cette ville et vendu à des brocanteurs de l'endroit. La rapidité de l'enquête a permis de récupérer les objets volés. Il ne reste plus à la police que de retrouver les auteurs du méfait et notamment leur « patron » Emmanuel Cartineau, garçon de café à Angers, ainsi d'ailleurs que le fameux « Hector » qui a jugé prudent de disparaître. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une macabre découverte.   -   Un pêcheur de Honfleur qui tendait des lignes sur le bord du rivage, entre le Marégraphe et le Phare du Butin, à découvert dans la base le corps de M. Philippe Jacqueline, 23 ans, domicilié chez ses parents à Villerville, disparu depuis le 3 mars dernier dans les circonstances que nous avons relatées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   La fatale imprudence d'un enfant.  -  Les quatre enfants de l'acteur bien connu Fernand Ledoux, sociétaire de la Comédie Française et l'une des meilleures vedettes cinématographiques, jouaient sur la plage de Villerville où l'artiste et les siens villégiaturent.

Vers le milieu de l'après-midi les deux bonnes qui surveillaient les bambins constatèrent l'absence du plus jeune de ceux-ci, Jacques, 6 ans et demi, mais elles pensaient qu'il avait rejoins la mère et accompagné cette dernière dans une course en ville. Le retour de Mme Ledoux sans le garçonnet plongea la famille dans l'inquiétude.
Un peu après 20 h., le cadavre du pauvre petit fut découvert sur la grève par une baigneuse. On suppose que l'enfant a peri en s'avançant trop loin dans l'eau. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un baigneur se noie à Villerville.  -  En compagnie de plusieurs amis, M. Fernand Lemesle, âgée de 45 ans, demeurant à Saint-Pierre-lès-Elbeuf, se baignait sur la plage de Villerville, à proximité du terrain où il campait avec sa famille. Brusquement, il disparut.

Le corps ne fut retrouvé qu’à marée descendante, quelques heures plus tard. M. Lemesle avait succombé à une congestion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1954  -  Naufrage.  -  Le 15, une chaloupe du Havre conduit 17 personnes à la pêche aux moules sur le banc du Ratier, à 3 milles devant Villerville. Au retour, le moteur refuse de démarrer : emporté par le courant, le bateau heurte des rochers et coule avec son patron. Puis la marée montante emporte un à un les prisonniers du banc submergé. Quand le chalutier «la Pierrette » et une drague des Ponts et Chaussées interviennent, il ne reste que 9 survivants, dont 2 mourront à l'hôpital.

 

Avril 1950   -   Une démission.   -   Pour protester contre les retards apportés à l'encaissement de 21 millions de dommages de guerre, à la réparation de la voirie et au maintien d'une secrétaire adjointe à la mairie, M. Lemarchand, conseiller municipal de Villerville, a démissionné de ses fonctions. (Le Bonhomme Libre)

VILLERVILLE-sur-MER  (Calvados)   -  Vue d'ensemble de la plage

Commentaires et informations Facebook  -  E-mail