15 Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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La VILLETTE

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des  ...


Mai 1847   -  Nouvelles locales.  -  Le 8 mai, un déplorable événement est venu jeter la consternation à La Villette : une machine à vapeur de l'usine à fer, appartenant à M. Gibert, a éclaté avec une violence telle que les toits et murs ont été rompus et projetés au loin en fragments.

Un morceau de chaudière a été retrouvé à plus de 200 mètres de l'usine. Le chauffeur-mécanicien a été lancé à plus de 45D mètres, quatre ouvriers ont été tués sur le coup, un est mort deux heures après, onze sont très grièvement blessés. L'heure du déjeuner, heureusement, avait entraîné hors de l'atelier la plupart des ouvriers au nombre de plus de cent cinquante.

Les autorités de La Villette ont déployé en cette circonstance beaucoup de zêle et d'activité. ( source : Journal de Honfleur)

 

Juin 1861   -   Par arrêtés.   -    Par arrêtés de M. le préfet en date du 7 juin, sont nommés : 

-   Adjoint de la commune de La Villette, M. Mullois (Charles)

Maire de la commune de Saint-Martin-de-Fontenay, M. Moisson (Édouard), en remplacement de M. Cantel.  ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   M. le préfet du Calvados.   -   Par arrêté du 11 novembre, a nommé maire de la commune de La Villette M. Costard (Louis-Gustave), en remplacement de M. Decouflet, décédé. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1874   -   Incendies et incendiaires.  -  Depuis quelques numéros, nous enregistrons les nombreux incendies qui se succèdent sans interruption dans un périmètre assez restreint comprenant les communes de Clécy, la Villette et Saint-Pierre-la-Vieille.

Dans notre dernier numéro, nous parlions d'un incendie à Clécy, qui a coûté la vie à une malheureuse femme de 80 ans. D'un incendie à Saint-Pierre-la-Vieille, dans la toiture de la forge d'un sieur Allix.  D'un autre à la Villette, dans la ferme de M. Cantelou, détruisant pour 41 000 fr. de meubles et d'immeubles,

  Le 3 novembre, à 5 heures et demie, le feu a été mis dans la commune de la Vieille à un petit bâtiment couvert en chaume, attenant à l'ancienne maison d'école, L'élément destructeur a consumé la chambre et le grenier de la maison. Les secours ont été portés à temps. Enfin jeudi dernier, vers 6 heures du soir, le feu éclatait de nuit dans le comble d'une maison inhabitée, appartenant au sieur Launay, aubergiste, et détruisait la toiture et les gluis renfermés dans le grenier. La perte évaluée, à 1 500 fr., est couverte par ure assurance.

C'est donc le cinquième incendie qui éclate dans ces communes depuis le 30 octobre.

Ces incendies si rapprochés, quelques agressions nocturnes qui ont eu lieu en même temps, l'une auprès d'Orbigny, l'autre à la Croix-des-Saulces, auprès de la Vieille, d'autres ailleurs, des vols faits à la Vieille et à la Chapelle-Engerbold ont effrayé les populations, qui, toutes les nuits, montent la garde, fusil chargé, comme en 1830. Le dernier incendie, dénote une rare audace de la part du criminel, car il était presque jour lorsque le sinistre s'est manifesté. On présume qu'il a commencé par l'intérieur du petit bâtiment. Les brigades de gendarmerie d'Harcourt et de Condé font de nombreuses excursions dans les campagnes, et la justice poursuit activement ses enquêtes.

 

Novembre 1874   -   Les incendiaires.  -  Nous avons parlé des incendies qui désolent les communes de la Villette, Saint-Pierre-la-Vieille et Clécy. Ce n'est pas la première fois que le  canton d'Harcourt est le théâtre de semblables crimes. Vers 1854, de nombreux sinistres ont également effrayé cette contrée. L'auteur de ces crimes, un habitant de Saint-Pierre-la-Vieille fut découvert, condamné à mort par les assises et exécuté sur les promenades Saint-Julien, à Caen.

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  -  Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux.

— La semaine dernière,  il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.

 

Mai 1880  -  Accident mortelle.  -  Dimanche, Ferdinand Amand, âgé de 35 ans, cultivateur au village des Tasses, commune de La Villette, avait attelé sa jument à sa voiture, avec l'intention de reconduire, à Lassy, sa belle-mère, qui était venue dîner avec lui. Cette dernière et sa fille, la dame Amand, avaient pris le devant, pendant que le sieur Amand était retourné chez lui chercher son fouet qu'il avait oublié. Après avoir regardé pendant quelques minutes son petit enfant, âgé de deux mois, endormi dans son berceau, l'idée vint à ce pauvre homme de prendre avec lui ce bébé qu'il idolâtrait. Il monta donc dans sa voiture tenant l'enfant dans ses bras. Arrivé à l'extrémité de son herbage, point où la route est très escarpée, la jument prit peur et se jeta à gauche. Amand, chargé de son enfant, ne pouvait aisément diriger la voiture. La roue monta sur le bord du fossé, et tout l'attelage fut lancé dans le vide. Le maire de Proussy et son garde champêtre, accourus aux cris des deux femmes qui, inquiètes, revenaient sur leurs pas, se sont empressés de relever la voiture, sous laquelle était pris Amand, tenant toujours son enfant dans ses bras. Le petit garçon n'avait aucune blessure, mais son père ne donnait plus que quelques signes de vie. Ce malheureux a été transporté à son domicile, situé à 500 mètres environ, et est mort deux heures après, sans avoir pu reprendre connaissance.  

 

Janvier 1881  -  Un acte odieux.  -  On nous signale un acte odieux, commis la nuit de Noël, dans l'église Saint-Jacques, à la Villette. On a versé du nitrate d'argent dans les bénitiers de l'église, et, les fidèles venant pour les offices de la nuit ont couvert leur front et une partie de leurs vêtements de gouttelettes de cette dangereuse substance. Fort heureusement les bénitiers étant remplis d'eau bénite, le nitrate d'argent s'est trouvé très étendu d'eau et son action terrible a été diminuée. Les fidèles en ont été quittes pour des taches, mais quelque faible qu'ait été la dissolution, si une goutte eût pénétré dans les yeux, elle pouvait causer l'aveuglement. On voit à quel point ont été criminels les auteurs de cet acte sacrilège. On cite quatre a cinq cent personnes marquées au front par les taches de nitrate d'argent.  

 

Avril 1881  -  Incendie.  -  Mercredi, à La Villette, un incendie a consumée un corps de bâtiment à usage d'habitation, de grange et étable, appartenant aux nommés : Auvray, charpentier, veuve Marie, et Marie, boulanger. La perte est évaluée à 3 020 fr. Assuré. Le feu a commencé dans le grenier de la veuve Marie. On pense que ce sont des étincelles  provenant du tuyau de la cheminée qui ont causé cet incendie.  

 

Juin 1881  -  Instruction et service militaire.  -  La Chambre des députés vient de repousser le projet de loi qui avait pour but de réduire à 3 ans la durée du service militaire. La loi établissant l'enseignement primaire gratuit dans toutes les écoles publiques vient d'être promulguée et sera mise en vigueur à la rentrée prochaine. 

 

Juin 1881  -  En regardant l’heure.  -  Le jour de la fête, à La Villette, le jeune Louis Dalibert, 15 ans, s'était rendu à rassemblée, muni d'une belle montre à cylindre qu'il portait pour la première fois. Vers minuit, deux individus avec lesquels il avait vidé plusieurs tasses de café s'offrirent à le reconduire. Arrivés dans un lieu écarté, ils lui demandèrent quelle heure il était. Pendant que le pauvre garçon s'empressait de regarder à sa montre, les deux vauriens se jetèrent sur lui, lui arrachèrent la montre et lui lancèrent un formidable coup de poing qui le terrassa, puis ils s'enfuirent. Le lendemain, le jeune Dalibert déposa une plainte. Les deux voleurs ont été arrêtés. Ce sont les sieurs Constant Vacquerel, dit Boissière, 18 ans, couvreur à Condé-sur-Noireau, et Louis-Auguste Auger, 23 ans, journalier à Vire.  

 

Juillet 1881  -  Empoisonnement de … canards.  -  Plainte a été portée par la dame Marcienne Mauban, veuve Girard, couturière à La Villette, pour empoisonnement de six canards lui appartenant et valant ensemble 12 fr. environ. Ces canards semblent avoir été empoisonnés à l'aide de lait dans lequel on avait fait dissoudre, du phosphore provenant d'allumettes chimiques.  

 

Janvier 1882  -  Mort de froid.  -  Le sieur Bouteloup, traversant un chemin près du hameau du Poirier, à la Villette, aperçut un jeune homme couché dans un ruisseau et paraissant endormi. II le toucha légèrement pour l'éveiller. Le jeune homme ne fit pas un mouvement. Le sieur Bouteloup constat alors qu'il n'avait sous les yeux qu'un cadavre, c'était celui du jeune Victor-Félix Dalibert, âgé de 15 ans, originaire du Plessis-Grimoult, domestique chez la veuve Suriray, fermière au château de la Challerie. Ce jeune garçon, dont le père est domestique à Cauville, chez M. Locard, avait quitté la ferme la veille au soir et devait se rendre à Clécy, Il est resté dehors toute la nuit et a été frappé d'une congestion cérébrale  causée par le froid.  

 

Octobre 1882  -  Apprentis et petits domestiques.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons annoncé qu'un certain nombre d'enfants assistés, filles et garçons, ayant, atteint l'âge de  treize ans, et sachant lire et écrire, sont à la disposition des personnes qui voudraient les prendre, comme petits domestiques ou apprentis. Il faut s'adresser à la préfecture, service des enfants assistés. Ajoutons que durant l'année dernière, aucune poursuite judiciaire n'a été dirigée contre les 443 enfants assistés, âgés de 14 à 20 ans, placés dans le Calvados. Au 18 juillet, 333 de ces enfants avaient déposé 20 040 fr. à la caisse d'épargne.

 

Octobre 1882  -  Orage et foudre.  -  La semaine dernière, un violent orage a éclaté sur le Calvados.

La foudre est tombée sur l'église de Norrey. Les dégâts occasionnés par le tonnerre sont insignifiants, ils peuvent être estimés à une centaine de francs. Voilà la troisième fois que pareil accident se renouvelle sur le même édifice.

Un nommé Lemarchand, garde-barrière à la gare de Bretteville-Norrey, déjà privé d'un bras, a été renversé par la foudre, au moment où il donnait le signal d'arrivée, lorsqu'il s'est relevé, il n'y voyait plus. Aujourd'hui, il est certain que cet infortuné ne restera pas aveugle, il est père de cinq enfants.

Le même jour, MM. Jules Lecocq, d'Amblie, et Charles Lecocq, de Creully, revenaient en voiture sur la route de Saint-Léger à Creully. Le cheval, effrayé par les éclairs, s'est emporté et a brisé la voilure contre une borne kilométrique. Les deux voyageurs ont été projetés sur la route avec la capote du cabriolet, ils n'ont heureusement eu que quelques contusions sans gravité. La voiture a été complètement brisée.

A la même heure, un poulain appartenant à M. Jules Lecocq, de Creully, a été tué par la foudre, dans un herbage situé près des Carrières d'Orival .

La foudre est aussi tombée à l'entrée de la ville de Bayeux, dans un herbage situé entre les routes de Nihault et Vaucelles. Une jument poulinière, de toute beauté, primée dans plusieurs concours, a été tuée sur le coup, le jeune poulain n'a rien eu. Elle appartient à M. Desmazures, propriétaire, rue Saint-Patrice, à Bayeux.

Le même jour à la Villette, la foudre est tombée au hameau des Binettes, sur une ferme occupée par les époux Victoire et appartenant au docteur Ferdinand Vaulegeard de Condé. Le sieur François Mullois, domestique, venait de se coucher dans l'écurie depuis quelques minutes, quand il entendit un formidable coup de tonnerre. II se mit aussitôt sur son séant : une forte odeur de soufre le prit à la gorge et il vit une grande lueur : la couverture de la ferme était déjà embrasée. Malgré de prompts secours qui furent apportés, le feu se développa  avec une rapidité extrême, et l'on dut se borner à protéger les bâtiments voisins. Les chevaux purent être sauvés, mais avec beaucoup de difficultés Pertes environ 19 000 fr.  

 

Octobre 1882  -  Avis utile.  -  Procès-verbal a été rédigé contre deux propriétaires de la Villette, pour ouverture de carrières sans avoir fait la déclaration prescrite par la loi du 26 décembre 1858.  

 

Décembre 1882  -  Passage de Vénus. -  Le 6 décembre, dix commissions scientifiques françaises étaient éparpillées sur la surface du globe terrestre, pour lorgner Vénus passant devant le soleil. Nous ne savons si le travail de toutes ces lorgnettes vaudra la surcharge dont elles pèsent au budget, les nuages ayant contrarié les observateurs.

 

Janvier 1883  -  Blessé par sa femme. -  Ces jours derniers, à la Villette, une femme qui avait trop bu à blessé gravement son mari, en lui portant un coup de serpette sur le haut du nez.  

 

Juin 1883  -  La foudre. –  Les derniers orages ont causé plusieurs accidents dans notre région.

Vendredi, la foudre est tombée sur la ferme de Lessard, à la Villette, et a mis le feu à une partie des bâtiments. La perte est de 14 000 fr. en partie assurés.

Au fort de cet orage, trois passants réfugiés dans une maisonnette du chemin de fer, près du village de la Hingrie, au sud du mont de Cerisi, ont ressenti une violente commotion dans les membres inférieurs et aperçu une étincelle électrique traversant l'appartement.

A Montilly, la foudre, en tombant sur un bâtiment couvert en paillé, appartenant à M. Delivet, a occasionné un incendie qui a pu être rapidement éteint.

Lundi, à La Bazoque, près Balleroy, le tonnerre est tombé sur la forge d'un sieur Gassion, maréchal, occupé à ferrer un cheval. Le maréchal et deux hommes, ainsi que le cheval, ont été renversés. Heureusement, ils en ont été quittes pour la peur et une violente secousse.

Le tonnerre est tombé aussi, le même jour, dans le parc du château de Balleroy, mais il n'a causé aucuns dégâts.

Près les abattoirs de Lisieux, la foudre a percé le toit de la maison de Mme Langlois, aux Rouges-Fontaines, elle a dépouillé un arbre de son écorce, sur la route de Livarot, elle a frappé à sa base la cheminée de l'établissement de M. Bertre.

A Roques, et dans quelques autres endroits, elle a laissé des traces de son passage sans causer de sérieux dégâts. Le canot « Pisse-Partout », de Trouville a disparu, on craint que  surpris par l'orage, il n'ait été englouti avec le patron Breton, qui le dirigeait.

 

Octobre 1883  -  D’une pierre deux coups.    La gendarmerie de Condé a arrêté chez le sieur Alexandre Cosnard, aubergiste à La Villette, le nommé Constant-Etienne Lemonnier, âgé  de 55 ans, dentiste ambulant. Cet individu parcourait les campagnes en vendant aux naïfs des drogues qu'il disait efficaces pour toutes sortes de maux, mais qui, en réalité, n'étaient  que des mélanges sans aucune vertu curative. 

Par ricochet, l'aubergiste Cosnard, qui logeait ledit Lemonnier, s'est vu dresser procès-verbal pour ivresse et pour n'avoir pas inscrit cet individu sur son registre de voyageurs.

 

Août 1884  -  Trop de goule.    Procès-verbal a été dressé contre les sieurs Groussard, Buffard et Prunier, demeurant à La Villette, pour avoir parcouru les rues du bourg en criant : « A bas la République ! vive Napoléon ! »  

 

Janvier 1886  -  Une furie.  -  Le sieur Suriray, cantonnier à la Villette, arrondissement de Falaise, revenant de dîner, passait devant la maison de sa cousine, la femme Louis Beaudouin, quand celle-ci, mise en fureur par on ne sait qu'elle cause, injuria le cantonnier, puis se mit à le frapper avec une pelle à feu. Le sieur Suriray, couvert de sang, échappa comme il put des mains de cette furie, et se rendit chez le beau-père de sa cousine, mais la dame, dont la rage n'était pas calmée, revint à la charge, et à l'aide d'un bâton, recommença à assommer le pauvre Suriray, qu'elle eût achevé sans doute si son beau-père ne l'eut mise à la porte.

 

Juin 1889.   -   L’immoralité.   -   Depuis trois ans, Louis Ratel, 50 ans, tisserand à La Villette, s'est livré, à différentes reprises, à des attentats à la pudeur sur trois jeunes filles de cette localité, Ernestine Persil, 12 ans, Marie Delaporte, 13 ans, et Arthémise Danne, 14 ans.

Les victimes de Ratel ont donné des détails précis sur les actes de cet individu, et ces détails ont été consignés dans un procès-verbal dressé par la gendarmerie.

Ratel s'est rendu de lui-même au parquet de Falaise pour donner des explications, pas à son avantage sans doute, car il a été arrêté. ( Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Quitte a bon marché.  -   Philomène Champion, femme Biais, 46 ans, cultivatrice à la Villette, avait mis en vente et livré du beurre de mauvaise qualité sur le marché de Condé-sùr-Noireau. Le dessus de la motte était bon, mais l'intérieur ne répondait nullement à l'extérieur et était composé de beurre que les experts ont déclaré devoir être pourri avant deux jours. Elle s'en est tirée pour-25 francs d'amende et six affiches. C'est pour rien !   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Menace de mort.  -  Parfois on interne des malheureux qui ne sont pas fous, d'autres fois on ne veut pas admettre des individus ne jouissant pas de leur raison. C'est le cas d'un sieur Lehericy, domestique à la Villette. Ce jeune homme avait fait des extravagances et avait menacé de mort le maire. Lehericy fut conduit au Bon-Sauveur, où on déclara qu'il n'était pas fou. Tel n'est pas l'avis du père et de tous les habitants du pays. Le maire de la Villette a porté plainte à la gendarmerie de Condé.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1895  -  Incendies.   -   Jeudi matin, à La Villette, un incendie a consumé trois corps de bâtiment et étables, appartenant aux sieurs Victor Surirey, 39 ans, propriétaire à la Villette, Frédéric Maréchal, 65 ans, journalier, et Dossier, juge de paix du canton de Thury-Harcourt. Pertes, 15 200 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Les victimes du travail.  -  Le sieur Constant Etianve, domicilié à St-Germain-du-Crioult, travaillait à creuser un puits à la Villette. La corde avec laquelle il descendait ayant manqué, Etianve est tombé sur une pioche restée au fond du puits. Le fer lui a traversé la tête de part en part. Le malheureux est mort sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Incendie.  -   A la Villette, le feu a détruit un corps de bâtiments appartenant au sieur Alexandre Lebreton. Pertes : 8 000 fr. On croit à la malveillance.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Arrestations.  -   Zéphyr Dérobert, 33 ans, sans profession ni domicile, a été arrêté sur le champ de foire, à Caen. Il est l'auteur de deux vols qualifiés dans le canton de Tilly-sur-Seulles ; à Cristot, il a volé 1 000 fr. au sieur Dupont ; au curé de Brouay, il a dérobé 1 500 fr.

Dérobert avait encore 1 326 fr. 45, provenant de ces vols.

— La police de Caen a arrêté Lemarcband, 19 ans, domestique, pour vol de 207 fr. à son ancien patron, le sieur Victor Chamberland, cultivateur à la Villette, près Harcourt.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Paroles ministérielles.  -    M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1914  -  C'est mon « D rai » !  -  Voilà une petite affaire qui n'est pas facile à régler. M. Paul Delalande, propriétaire, a porté plainte contre sa voisine et propriétaire, Mme veuve Dequaindry qui, à deux reprises, lui a coupé les ronces artificielles de son clos. « C'est mon drai de clore »  affirme M. Delalande. Mais devant les gendarmes Mme Dequaindry répond :  C'est mon « drai » de couper les ronces car j'ai un droit de passage sur le clos de mon voisin, pour faire gagner les herbages à mes vaches. » Le tribunal devra dire où qu'est le « drai ».

 

Janvier 1916  -  Triste fin d’un alcoolique.  -  Une propriétaire de la Villette, près Falaise, Mme Albert Laisné, remarquait, l'autre jour, que l'eau n'arrivait pas comme de coutume dans son lavoir. Elle vit alors une masse au dessus du ruisseau qui l'alimente. C'était le corps d'un certain Ernest Jacques, 65 ans, journalier, qu'elle employait parfois à faire des bourrées, Cet homme, qui buvait beaucoup, avait dû tomber accidentellement à l'eau.

 

Mai 1916  -  Pour un boche !  -  Une automobile-ambulance était partie de Caen pour aller chercher, à La Villette, canton de Thury-Harcourt, où il travaillait à l'abatage du bois, un prisonnier allemand atteint d'un phlegmon. En montant une côte assez raide, l'auto, par suite de l'insuffisance du moteur, s'arrêta, puis recula. Le sergent Piel, du dépôt de prisonniers  de Caen, qui était assis auprès du  conducteur, sauta à terre, juste au moment où la voiture se renversait. Le malheureux sous-officier fut pris dessous et eut la poitrine écrasée. Malgré les soins, il succomba peu après.

 

Septembre 1919  -  Mortel accident de chasse  -   Ces jours derniers, M. Mullois, propriétaire à la Villette, surpris de l'absence d'un domestique. Constant Letourneur, s'était mis à sa  recherche. Il le trouva étendu dans un champ voisin près d'une meule de sarrazin. Le malheureux baignait dans une mare de sang. Il avait une blessure profonde à la jambe droite. A  quelques mètres gisait, un fusil dont le domestique, fervent chasseur se servait habituellement contre les ramiers. L'enquête a établi que l'arme était partie accidentellement, au contact d'une gerbe qui servait de cachette à Letourneur.

 

Novembre 1921  -   Une triste passion.   -  Alfred Locard, 36 ans, journalier à La Villette, canton de Thury-Harcourt, a été arrêté pour attentat à la pudeur sur une fillette de 13 ans, Juliette Letourneur, domestique, à Clécy. Locard est un récidiviste. Pour des faits semblables sur des enfants de 11 et 12 ans, il avait été condamné à 18 mois de prison par la Cour d'assises du Calvados. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Suicide.   -   Bien que n'ayant jamais manifesté l'intention de se suicider. Mme Victorine Auvray, 52 ans, cultivatrice à La Villette, canton de Thury-Harcourt, s'est pendue dans une grange. On ignore les causes de ce acte de désespoir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1926  -  Vache blessée.  -  Mme Marthe David, propriétaire, conduisait quatre vaches dans un herbage, à une trentaine de mètres du cimetière elle entendit venir à vive allure une voiture, elle fit passer ses vaches sur la berne mais une des bêtes fut heurtée par le brancard de la voiture et sérieusement blessée. La voiture ne s'arrêta pas et Mme David porta plainte. L'enquête fit savoir que la voiture appartenait Ernest Brodin, régisseur du château de Mme Vve Audrin. M. Brodin déclare qu'il avait bien vu les vaches et ressenti un choc et son cheval étant très vif, il n'avait pu l'arrêter, il ne croyait pas que la bête avait été blessée. Il s'engagea à dédommager Mme David si quelque chose arrivait à la vache.  

 

Septembre 1926  -  Incendie de meule.  -  M. Yves Thomas, cultivateur, au hameau de la Haule, étant prévenu par un chasseur qu'une meule de gerbes brûlait dans un de ses champs, 'y rendit avec son personnel, il constata qu'une barge contenant 1.700 gerbes de blé et 600 d'avoine, située à 300 mètres de la ferme était en flammes.

Tout fut consumé ainsi qu'une bâche placée sur la meule. M. Thomas estime son préjudice à 12.000 fr. pour les grains et à 1.500 fr. pour la bâche. Une enquête est ouverte.

 

Octobre 1926  -  Une sale blague.  -  M. Victor Morel, cultivateur au hameau des Plaines, avait acheté il y a peu de jours une paire de chaussures. Dimanche dernier, il mit ses belles chaussures pour aller se promener en rentrant le soir, il se déchaussa sous une remise pour se mettre en sabots. Le lendemain, il s'absenta et ne pensa plus aux souliers. Le surlendemain, il trouva une infâme paire de brodequins, hors d'usage prenant l'eau de tous les côtés, au lieu et place de ses beaux souliers neufs.
M Morel conta sa mésaventure aux gendarmes, qui se rappelèrent la veille avoir rencontré un individu qui avait aux pieds des chaussures toutes neuves. Comme cet individu,
un Russe du nom de Hanse Béchoff, 27 ans, sortant de la prison du Havre, avait ses papiers en règle, les gendarmes l'avaient laissé aller. On le recherche.

 

Septembre 1937  -  Une meule en feu.  -   Alors qu'elle allait traire les vaches dans un herbage, Mme Mullois, épouse du gérant de la ferme du Grand-Hamel, appartenant à .M.  Georges Lemarchand, propriétaire à Saint-Pierre-la-Vieille, perçut des flammes autour d'une meule de paille sise à 100 mètres de la ferme.

Elle courut prévenir son mari, qui accourut. Mais il n'y avait rien à tenter, sinon d'empêcher le feu de consumer les herbes sèches entourant la meule.

M. Lemarchand évalue à 1 000 francs environ le préjudice qui lui est causé. Il y a assurance. Quant aux causes de I'incendie, elles sont inconnues.

Mais, M. Lemarchand souligne qu'en août un incendie dont les causes sont restées inconnues avait détruit une rande de râtelures d'avoine dans son champ de la Haute-Bertherie, à  Saint-Pierre-la Vieille, ce qui l'inciterait à attribuer le feu de la meule à un acte criminel, bien que ne se connaissant pas d'ennemis.   (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Médaille d’honneur de la voirie départementale et communale.   -   La médaille d'honneur est décernée aux chefs cantonniers et cantonniers de la voirie départementale et communale ci-après désignés : 

MM. Gaubert Gustave, cantonnier à Ouilly-Ie-Vicomte ; Lauray Louis, cantonnier à Lassy ; Sauton Adolphe, cantonnier à Soumont-Saint-Quentin ; Demaine Gustave, cantonnier à Houlgate ; Dujardin Jules, cantonnier à St-Manvieu ; Bonzom Albert, cantonnier à la Villette ; Simon Nestor, cantonnier à Dampierre. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Incendiaire par fanfaronnade.  -  Le 5 septembre 1937, le feu détruisait à La Villette, une meule de paille appartenant à M. Georges Lemarchant, propriétaire à St-Pierre-la-Vieille.

L'enquête ouverte par les gendarmes de Clécy vient d'aboutir à la découverte de l'auteur de ce sinistre, un sieur Victor Delarue, domicilié à La Viilette, hameau de La Fresnée.

C'est par fanfaronnade que Delarue a mis le feu à la meule. Dans l'après-midi du 5 septembre. Delarue ayant bu avec des camarades, leur déclara qu'il ferait flamber la meule de M. Lemarchand. Une demi-heure plus tard, il passait devant la meule et craquait une allumette et mettait le feu à la paille. Le préjudice de M. Lemarchand fut de 3 000 francs.

L'habile et patiente enquête des gendarmes de Clécy a enfin amené la découverte du coupable. Delarue a déclaré qu'il n'avait aucune animosité contre M. Lemarmand et qu'il avait agi par fanfaronnade, et aussi parce qu'il avait bu plus que de raison. Il regrette son acte, qui le conduira cependant en cour d'assises. (source le Moniteur du Calvados)

 

 Février 1940  -  Vol.  -  Dans un grenier situé à une cinquantaine de mètres de sa ferme. Mme Tallien, née Muys, cultivatrice au lieu dit « Le Haut », a déposé une certaine quantité d'orge.

A la nuit tombante, un individu inconnu pénétra dans ce local en passant par une fenêtre ne fermant pas et remplit un sac avec lequel il repartit par le même chemin, mais il avait pris un sac usagé qui creva, et l'orge fut répandue sur le sol devant la fenêtre. Mme Tallien n'en a pas moins porté plainte

 

Mars 1944  -  Sous la menace, un individu se fait remettre de l'argent.  -  Vendredi, vers 19 h. 30, Mme Villedieu, qui habite une maison isolée sur la route de Hamars à Condé-sur-Noireau. entre le hameau des Forges et le hameau des Bidardières, entendit frapper à sa porte.

Comme elle était seule, son mari n'était pas revenu du travail, elle demanda qui était . C'est la gendarmerie lui fut-il répondu. Elle ouvrit alors, et un jeune homme vêtu d'une canadienne fit irruption dans la pièce.

Après avoir malmené brutalement Mme Villedieu, il lui ordonna de lui remettre son argent. Sous la menace, Mme Villedieu ne put que s'exécuter, et l'agresseur empocha une certaine somme et prit la fuite aussitôt. La gendarmerie de Clécy, alertée, a ouvert une enquête.  

 

Février 1946  -  Où il y a de la gêne….  -  Pour effectuer plus facilement des charrois de bois, M. Louis Collin, cultivateur à la Villette, a enlevé des clôtures d’herbages appartenant à MM. Messu et Drouet et traversé leurs terres.   Les dégâts sont évalués à  7 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Un trou dans le tonneau.  -  Mme Vve Messu, cultivatrice à La Villette, hameau de Claude- Fougère, a constaté la disparition de 750 litres de cidre. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1946  -  Le mauvais exemple.  -  Les gendarmes ont saisi en gare de Condé-sur-Noireau un colis de 5 kilos de beurre expédié par M. Albert Guillouet, cultivateur et maire de La Villette.  L’envoi était accompagné d’une lettre de l’expéditeur informant ses correspondants que le prix de la marchandise était de 400 francs le kilo. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Un cultivateur met en fuite un malfaiteur.  -  M. Albert Derouet, de la Villette, remarquait durant la nuit, la lueur d’une lampe électrique provenant de la cour de sa ferme. S’étant levé, il aperçut un individu qui examinait le cadenas fermant sa porte.

Interpellé, l’inconnu ne demanda pas son reste. Ayant été victime quelques jours auparavant d’un vol de 24 kilos de beurre, le cultivateur tira un coup de pistolet en direction du fuyard.

Ce geste de défense n’en a pas moins valu à M. Derouet une contravention pour détention illégale d’arme. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier  1948    -     Entre voisins.   -   M. Jules Lemore, épicier à La Villette, s'est plaint que des bestiaux appartenant à M. Albert Derouet, cultivateur au même, divaguent constamment sur son terrain lui causant un préjudice de 14 750 francs, c'est à peu près ce que représente les dégâts causer dans mes champs de blé et de sarrasin par des volailles de M. Lemore, rétorque M. Derouet.

L'affaire n'en restera pas là car ce dernier a tiré sur les volatiles ce qui lui a valu une contravention. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un cultivateur meurt tragiquement.   -   S'étant piqué à la main avec une ronce artificielle, M. Roger Marcel, 46 ans, demeurant à la Villette, est décédé des suites du tétanos à l'hôpital de Flers. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des malfaiteurs opèrent à la Villette.   -  Pénétrant par effraction dans la cave de M. René Pichard, cultivateur à La Villette, des malandrins y ont fait main basse sur 22 kilogs de lard salé et sur un kilo de mouton.

… et à Moulines.   -   Des malandrins se sont introduits dans le grenier de la ferme de Mme Vve Ellais, cultivatrice à Moulines, et ont dérobé une certaine quantité de blé.

La gendarmerie suit une piste. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Falaise.

Canton de Thury-Harcourt.   -   Thury-Harcourt (C. A.) ; Acqueville (R) ; Angoville (R) ; Cauville (D) ; Cesny Bois-Halbout (D) ; Saint-Denis-de-méré (R) ; Tourneau (R) ; Le Vey (R) ; La Villette (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1949   -   Onze communes vont recevoir la Croix de guerre.  -   Dimanche 7 août, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture d'accompagnera le chef d'État-major du général Marchand, commentant la subdivision de Caen, remettra la Croix de guerre à Onze communes du canton de Thury-Harcourt particulièrement éprouvées de la Bataille de Normandie.

Les cérémonies se dérouleront à la Villette, à 9 h. 30 ; à Saint-Denis-de-Méré, à 9 h. 45, et à 10 h. 15 au Vey.
A 11 h. 30, réception des autorités, à Thury-Harcourt, remise de la Croix de guerre, place du Monument-aux-Morts, avec le concours de la subdivision des sapeurs-pompiers, de la société de musique « La Fraternelle » et des différentes sociétés locales. A 12 h, 00, salle municipale, vin d’honneur offert par la municipalité au membres de la Défense Passive. A 12 h. 30, banquet par souscription. Se faire inscrire à la mairie.

A 16 h. 15, remise la Croix de guerre à Meslay ; à 16 h. 40, à Angoville ; à 17 h. 00, à Tournebu ; à 17 h. 30 à Acqueville et à 17 h 45 à Cesny-Bois-Halbout. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Le canton de Thury-Harcourt à l'honneur.   -   Dimanche dernier a eu lieu la remise officielle aux communes les plus éprouvés du canton, des Croix de guerre que leur ont méritées les sacrifices consentis à la cause de la Libération. M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, qu'accompagnait Me Gautier, le dévoué conseiller général présida les divers cérémonies qui débutèrent à Cauville, La Villette, Le Vey, Saint-Denis-de-Méré et Caumont-sur-Orne.
A la fin de la matinée, le cortège officiel arrivait à Thury-Harcourt, il était accueilli par la municipalité dans la mairie restaurée.
A la suite des sapeurs-pompiers et de leur clique et d'une section de l'harmonie « La Fraternelle », de Caen, le cortège se rendit drapeaux au vent, au Monument aux Morts, au pied de l'église mutilée, tout proche des premiers îlots reconstruits. M. Villatte épingla sur un coussin, la Croix de Guerre avec étoile d'argent, vaillamment gagnée par la commune aux quatre cinquièmes ravagée.
Après avoir déposé une très jolie gerbe, M. Gautier souhaita la bienvenue aux personnalités présentes et rappelant brièvement les souffrances endurées par ses administrés, dégagea le sens profond de cette manifestation. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   L'automobiliste avait perdu le contrôle de sa direction.   -   Rencontré par des agents, à Caen, alors qu'il se trouvait en état d'ivresse au volant de sa voiture, Robert Bonduelle, 49 ans, cultivateur à La Villette, a été conduit au violon pour retrouver ses esprits. ( Le Bonhomme Libre )

LA VILLETTE   -   L'Église et la Mairie

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