1er Juillet 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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VILLY - BOCAGE |
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Canton de Villers-Bocage |
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La
première session des assises du Calvados pour 1845 s'est ouverte le 11,
sous la présidence de M. le conseiller Regnault. Il est a remarquer
qu'aucun juré de l'arrondissement de Bayeux n’a été appelé par le
sort à siéger dans cette session. Nous
donnons un résumé succinct des affaires dont le compte rendu nous est
parvenu. —
Le premier avril 1844, le sieur Dubosq, cultivateur à
Villy-Bocage, entra de grand matin dans l'écurie où couchaient
Georges-Julien Narcisse, âgé de 19 ans, né à Caen, avec un nommé
Barey, ses domestiques. Celui-ci cherchait sa montre, Narcisse fil
remarquer que la porte n'était pas fermée comme à l'ordinaire, il
insinua qu'un voleur aurait bien pu s'introduire pendant la nuit et la
voler. Les choses en restèrent là. Au
mois de juillet dernier, Narcisse et Barey n'étant plus au service du
sieur Dubosq , se rencontrèrent par hasard à l'église de
Bretteville-sur-Odon. Narcisse était alors porteur de la montre volée.
Le maire en donna promptement avis au ministère public, qui fit
arrêter le nommé Narcisse. Dans
ses interrogatoires, dit l'accusation, il a prétendu que la montre dont
il s'agit lui appartenait, qu'il l'avait achetée 15 fr. de Barey. Ce
moyen de justification est démenti non-seulement par Dubosq qui a
déclaré que l'accusé lui avait longtemps aidé à chercher la montre
de Barey, mais encore par la femme Belenger, à laquelle il avait dit
que la montre qu'il avait coûtait 30 fr., qu'il l'avait achetée chez
Letulle, horloger à Villers-Bocage, A
3 heures le jury a rendu son verdict. Déclaré coupable, Narcisse a
été condamné à 3 ans de prison. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre 1856 - Encore un vol sacrilège. - Dans la nuit du 19 au 20 de ce mois, des voleurs se sont introduits dans l'église de Villy-Bocage, et se sont rendus coupables d'un vol sacrilège, accompli dans les circonstances suivantes. Après être parvenus à desceller une des barres de fer qui servent de clôture extérieure à la fenêtre de la sacristie, ils ont brisé une vitre, et, au moyen de cette ouverture, ont pu pénétrer dans la sacristie, ils se sont emparés de la coupe du calice, de deux patènes et d'une custode ; puis, ils ont fouillé les ornements qu'ils ont cependant laissé intacts ; enfin, ils sont entrés dans l'église, ont forcé la porte du Tabernacle et ont dérobé la coupe du ciboire, après en avoir oté les hosties. L'argenterie a excité leur convoitise ; tout ce qui était cuivre et plaqué n'a pas été touché ; dans leurs recherches, ayant découvert un vieux calice en cuivre dont on ne se servait plus depuis longtemps, ils ont eu la précaution de le mettre à la place dé celui qu'ils ont enlevé. La justice informe. Les auteurs de ce vol sacrilège n'étaient pas encore arrêtés mercredi 24 courant. Tout porte à croire qu'il s'agit d'une bande de brigands organisée pour le vol des églises. Il faut espérer que les auteurs de ces crimes ne se déroberont pas au châtiment qu'ils méritent. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Le
tout était assuré. On pense que le feu a pris par suite du mauvais
état de la cheminée. ( L’Ordre et la Liberté)
Novembre 1860 - Incendie. - Mercredi dernier, un incendie s'est déclaré à Villy-Bocage, canton de Villers-Bocage, dans une maison d'habitation appartenant à un sieur Charlotte (Charles-François), propriétaire, âgé de 77 ans. Ce malheureux, averti que le feu était chez lui, voulut, malgré son âge avancé, essayer de sauver quelque chose de son mobilier, il pénétra, au moyen d'une échelle, dans le grenier de sa maison, mais il ne reparut plus. Son cadavre a été retiré du foyer de l'incendie dans un état affreux. Bâtiment et mobilier, tout a été consumé, malgré le secours empressé des personnes accourues sur le lieu du sinistre. Cet incendie parait devoir être attribué à la construction vicieuse de la cheminée, dans laquelle se trouvaient des pièces de bois. La
perte matérielle est évaluée à la somme de 2 700 fr. ( L’Ordre et
la Liberté)
Novembre 1864 - Avis. - Dimanche dernier, 20 novembre, à 5 heures du matin, le nommé Moulinet (Victor-Joseph-Nicolas), demeurant chez ses parents à Villy-Bocage, canton de Villers-Bocage, arrondissement de Caen, est parti de chez la femme Marie-Anne Tarin, sa tante, demeurant à Nonant, près Bayeux, pour retourner chez lui : depuis lors on n'en a plus entendu parler. Les personnes qui en auraient connaissance sont priées d'en donner avis à sa famille. Voici son signalement : Âgé de 14 ans ; taille de 1 mètre 35 centimètres environ ; cheveux châtains, n'ayant seulement que huit jours de coupe ; sourcils châtains ; yeux gris ; nez ordinaire ; bouche assez grande ; menton rond ; figure ovale ; teint coloré ; front couvert. Nœud à l'index de la main droite. Ce
jeune homme a un air taciturne. Il est vêtu d'une blouse bleue, d'un
pantalon de drap gris ; coiffé d'une casquette à moitié usée qui lui
est trop petite, et chaussé de souliers qui montent jusqu'à moitié
jambe. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1866 -
Une rixe. -
Samedi dernier, à huit heures du soir, les sieurs Leconte et
Leval, de la commune de Villy-Bocage, étaient, après leur journée,
entrés Ce n'est que bien avant dans la nuit que ce malheureux a pu se relever et regagner son domicile. La justice en est informée, et une enquête est commencée. ( Le Bonhomme Normand )
Novembre 1866 - La migration. - On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les
astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits
des 12 et 13 de ce mois. A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.
Décembre
1866 -
Les cours pour adultes. -
M. le préfet a autorisé les instituteurs et institutrices
ci-aprés désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leurs
communes respectives à savoir : MM.
Bunel à Sannerville ; Eudes, à Moult ; James, à Amfréville ;
Béziers a Putot-en-Auge ; Bonvoisin, à Villy-Bocage ;
Lebourgeois à Bénouville ; Léger, à Lantheuil ; Patry, à
Bretteville-sur-Odon ; Potdevin, à Rots. Mme Langlois à Sannerville .
Octobre
1867 -
Un incendie.
- Le 14 de ce
mois, à 9 heures du matin, un incendie accidentel à consumé une
maison d'habitation, une cave, une grange, une écurie
et un hangar ainsi que tous les effets mobiliers appartenant à Mme
Veuve Léger, propriétaire Villy-Bocage.
Avril
1869 - Au
feu ! -
Le 24 avril, à 4 heures du matin, à Villy, le feu a
pris dans une voiture destinée au transport d'objets de menue mercerie,
et a détruit une partie de sa charge. La perte supportée par le sieur Eugène Chauvel, propriétaire de cette voilure, est évaluée approximativement à 1.200 fr.
Février
1870 -
Fait divers.
- Le 12
février, le nommé Jacques-Paul Planquet, âgé de 60
ans, sans profession, sans :domicile,
a été trouvé mort dans une étable de la commune de Villy-Bocage, des
suites d'une congestion cérébrale occasionnée par le froid et l'abus
de boissons
Juin
1871 -
Fait divers.
- Le
18 de ce mois, vers 10 heures du matin, la nommée Céline Hallot,
âgée de 41 ans, atteinte d'aliénation mentale, demeurant à l'hospice
de Villers-Bocage, s'est soustraite à
la surveillance de ses gardiens et est allée se jeter dans un lavoir à
Villy-Bocage, où elle a été trouvée noyée vers onze heures du
matin.
Mai
1875 -
Condamnation. - Pierre
Berteaume, journalier à Villy-Bocage, 6 jours de prison et 50 fr.
d'amende pour chasse avec engins prohibés.
Avril 1876 - Le meurtre de Villy-Bocage. - Dimanche soir, vers 9 heures et demie, le sieur Félix Dubosq, boulanger à Villy-Bocage, près Villers, se disposait à se coucher ainsi que sa femme et sa fille, lorsqu'ils entendirent du bruit dans la direction de leur poulailler. La dame Dubosq alluma une lanterne et crut apercevoir une forme humaine, son mari s'empara de son fusil et essaya de faire feu dans la direction du poulailler, mais le coup ne partit point. Craignant de voir échapper le malfaiteur, Dubosq s'en approcha et lui asséna sur la tête deux vigoureux coups de crosse, qui le tuèrent roide. Mais quelle ne fut pas la surprise des époux Dubosq, lorsque, dans ce corps inanimé, ils reconnurent l'une de leurs voisines, la femme Rose, dite Rocquancourt, âgée de 63 ans. Elle avait encore une poule dans son tablier. La
violence du coup porté par Dubosq avait été telle, que l'arme
s'était rompue et que la victime avait le crâne brisé ainsi que les
doigts de la main gauche, qu'elle avait porté sur sa tête pour amortir
les coups. Dubosq est venu lui-même faire sa déclaration à la
gendarmerie. Lundi, la justice s'est rendue sur les lieux pour commencer
l'enquête et procéder à l'autopsie du cadavre, elle n'a pas cru
devoir arrêter Dubosq qui a été laissé en liberté provisoire. La
femme Rocquancourt est une voleuse de profession, elle a subi plusieurs
condamnations, dont une pour excitation de mineurs à la débauche. Elle
a deux enfants naturels, dont l'un a été dernièrement condamné à 6
mois de prison pour vol. Pour s'introduire chez le sieur Dubosq, elle a
dû escalader un petit mur.
Octobre
1876
-
Mort accidentelle. -
Mercredi,
vers 4 heures du soir, un enfant du sexe masculin, âgé de 20 mois,
nommé Eugène Berthot, s'est noyé dans une mare,
au village de Mezeray, commune de Villy-Bocage. Cet enfant, avait été
laissé dans un chemin près de la mare, par sa mère, la nommée Aimée
Bidel, pendant qu'elle était allés porter du linge chez M. Thomas, un
de ses voisins. Quand elle est revenue, au bout d'un quart d'heure
environ, son enfant était tombé dans la mare. La malheureuse mère a
appelé au secours et aidée de M. Édouard Delaunay, bourrelier à
Villy-Bocage, ils l'ont retiré, mais malgré tous les soins qui lui ont
été prodigués, il n'a pu être rappelé à la vie.
Septembre
1879
-
Incendie. -
Mercredi, un
incendie a consumé deux corps de bâtiments appartenant à Mme veuve
Gosselin, propriétaire à Villy-Bocage. Le mobilier et les récoltes
contenus dans ces bâtiments ont été également la proie des flammes.
Ces derniers objets appartenaient au locataire, M. Tirard, cultivateur.
On a trouvé des allumettes sur le lieu de
Septembre 1885 - Morts accidentelles. - Le nommé Alphonse Dérel, 44 ans, journalier à Villy-Bocage, sortait un banneau de sable d'une carrière située dans la commune et gagnait la route, il longeait une carrière à ciel ouvert, lorsque s'étant approché trop près de celle-ci, il tomba d'une hauteur de trois mètres dans la carrière, le cheval et la voiture par-dessus lui. Immédiatement dégagé, il a été emporté à son domicile, mais il est mort pendant le trajet. Cet homme était un peu pris de boisson au moment de l'accident, il laisse une veuve et une fille de 18 ans. —
La nommée Amélie Roger, femme Madeleine, 45 ans, journalière à
Saint-Louet-sur-Seulles, qui était occupée chez le sieur Labbé,
batteur audit lieu, à jeter des gerbes dans l'aire de la grange, a
perdu pied et est venue tomber sur le sol d'une hauteur de cinq mètres.
Relevée aussitôt, et transportée sur un lit, elle expira.
Juin 1887 - Moutons dévorés par des chiens. - Pendant la nuit, une douzaine de moutons et agneaux, appartenant aux sieurs Jean Richer, de Villy-Bocage, et Grelley, de Villers-Bocage, ont été étranglés et en partie dévorés par des chiens errants du pays.
Juin
1887 -
Les
fortes chaleurs.
-
Les
fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que
nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit
s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En
1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans
plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre
resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements,
les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le
thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20
degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la
saison.
Février
1890 -
Suicide. -
Vendredi,
la nommée Camille Berthaume, femme Dufray, 42 ans, a été trouvée
noyée dans une mare de Villy-Bocage. Cette mort est attribuée à un
accès d'aliénation
mentale.
Juin 1891 - Un amoureux féroce. - Le nommé Pierre Leligeois, 44 ans, couvreur à Monts, était épris d'une veuve de Villy. Celle-ci ne répondant pas à son amour, il la menaça verbalement et fut condamné à 15 jours de prison en février dernier. Cet
avertissement ne le corrigea pas. Il écrivit une soixantaine de lettres
à la veuve, toutes menaçantes. Dans l'une des dernières, il lui
disait qu'il la tuerait si elle ne consentait pas à l'épouser et si
elle ne lui remboursait pas les frais de sa condamnation. La veuve porta
la lettre à la gendarmerie et le tribunal correctionnel de Caen vient
de condamner Leligeois à trois mois de prison. Espérons que ce séjour
dans le calme et la retraite
éteindra un peu ses feux.
— Clémence Berdue, veuve Jean, 68 ans, journalière à Tierceville, qui s'occupe aussi d'accouchements, mais sans en faire métier a été condamnée à 50 fr., avec le bénéfice de la loi Bèrenger. (source, le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
Du danger de boire avec les dames.
- Une
femme avec laquelle il s'était trouvé lundi dans un café, à
Villy-Bocage, a volé le porte-monnaie, qui contenait 107 fr., au sieur
Charles Loison, carrier. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre 1897 - La chasse entravée. - Favorisée par le temps, l'ouverture a été bonne partout. Beaucoup de perdrix, moins de lièvres et très peu de cailles. — MM. les maires de Sassy, Morteaux, Pertheville-Ners, Fresné-la-Mère, Villy, Jort, etc., ont fait publier que la chasse est interdite sur leur territoire, pour tous les étrangers qui n’auraient pas versé, entre les mains du maire, une somme, de 10 francs pour le bureau de bienfaisance. — D'autres maires interdisent la chasse aux personnes qui n'ont pas pris de permis à la mairie de la commune. Si tous les maires en faisaient autant, les pauvres chasseurs, dont les droits sont déjà très restreints, ne sauraient plus où poser le pied. — D'ailleurs, nous ne saurions trop répéter que les maires qui agissent ainsi excèdent leurs pouvoirs et s'exposeraient dans certains cas a être poursuivis comme concussionnaires. Nous sommes convaincus que le préfet ignoré ces faits, sans cela il y aurait certainement mis bon ordre. A là préfecture du Calvados on a délivré 396 permis de chasse de plus qu'en 1896 et on a entré moins de gibier. A Caen, en 1896, on a déclaré, les deux premiers jours, 215 lièvres ; 4 147 perdrix et 363 cailles. En 1897, 180 lièvres ; 4 536 perdrix, 199 cailles. (source, le Bonhomme Normand)
Mars 1898 - Vache volée. - Une vache d'herbage, de 8 ans, blonde, petites cornes en relevant, un peu de blanc dans la tête, marque R à la fesse droite, a été prise dans la nuit du 28 février, dans un herbage situé sur le bord de la route de Villers-Bocage à Villy-Bocage, appartenant à M. Jean Richer, propriétaire et marchand de vaches à Villy-Bocage. Auteur inconnu. (source, le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Attentats à la pudeur. - Nous avons mentionné dans notre dernier numéro qu'un attentat à la pudeur avait été commis sur la jeune Augustine Delaunay, 19 ans, servante à Villy-Bocage et que des moyens ignobles avaient été employés pour arriver à abuser d'elle. Le
nommé Jean Ozanne, 32 ans, journalier même commune, vient d'être
arrêté sous l'inculpation de l'attentat. Sa femme et le nommé Olivier
Martin, 17 ans, ont été également arrêtés pour
Novembre
1899 - C’est fini de rire.
-
Des conseillers de Villy-Bocage avaient, dans le temps et pour de
futiles raisons, demandèrent le déplacement de l'institutrice. L'administration
ne les écouta pas. Les réclamants donnèrent leur démission. Ils
furent réélus et l'institutrice fut envoyée avec avancement à
Sainte-Honorine-du-Fay. Mais,
au cours de la période électorale, il fut distribué une circulaire
que l'institutrice considéra comme offensante pour elle. Elle assigna
les auteurs devant le juge de paix. Le juge d'alors, pas très fort en
droit, donna, tort à l'institutrice. Elle en appela à Caen et, la
semaine dernière, les juges d'appel lui ont donné raison en lui accordant
des dommages-intérêts auxquels les perdants devront ajouter les frais
de première-instance et d'appel. Si
bien que, ceux venus avec leurs femmes à l'audience pour rigoler s’en
sont retournés comme des péteux. (source, le Bonhomme Normand)
Avril
1900 -
Attentat à la pudeur. -
Procès-verbal a été dressé contre
Eugène Paumier, 17 ans, domestique à Villy-Bocage, pour attentat à la
pudeur sur la jeune Angéline
Leval, 17 ans également, ménagère même commune. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars 1901 - Réduction de la durée du service militaire. - Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1901 - Désespéré. - On a trouvé, asphyxié volontairement dans sa laiterie, le sieur Jean-Baptiste Lepage, 45 ans, couvreur à Villy-Bocage. Avant de mettre à exécution son funeste projet, le malheureux avait eu soin de boucher avec des chiffons toutes les jointures de la porte et des fenêtres. Près du cadavre de Lepage se trouvait une enveloppe cachetée contenant son testament et une feuille de papier sur laquelle il avait écrit qu'il voulait être mis dans le cercueil tel qu'il était habillé. Son suicide est attribué au chagrin que lui avait causé sa femme en le quittant il y a quelques jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1904 - Enfant abandonné. - Une servante de Crépon, canton de Ryes, Célestine Tirel, veuve Leligeois, vit de[1]puis cinq ans séparée de son mari. Elle avait mis son enfant de onze ans en garde à St-Martin-des-Entrées ; mais comme elle ne payait pas la pension, on lui rendit l'enfant. La
mère l'emmena à Bayeux, le fit déjeuner et lui dit : « Va-t'en ! »
Le pauvre petit s'en alla chez son grand-père, à Villy-Bocage ; c'est
du moins ce qu'il raconte. Une
Août 1917 - L’église s’adapte ! - Les temps que nous vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les abolir en notable partie. Désormais, l'usage des oeufs, du laitage et de la graisse sont permis en tout temps, même pendant le carême et les jours de jeune. On peut aussi manger de la viande et du poisson. Les vendredis et samedis sont, maintenant, jours de jeune et d'abstinence pendant le carême. Resteront cependant à observer le mercredi des Cendres, les quatre-temps et les veilles de fêtes jusqu'à midi seulement. L'avance de l'heure n'est pas prévue.
Août 1917 - Aux champs. - Pendant qu'un certain nombre de cultivateurs se plaignent amèrement du manque de main-d’œuvre, on dit qu'il en est d'autres qui en trouveraient facilement s'ils se résignaient à la payer ce qu'elle vaut. On prétend aussi que certains usent et abusent des enfants d'hospice qui leur sont confiés. On nous en signale même, assez prés de Caen, chez lesquels les malheureux gosses sont accablés de si rudes tâches qu'ils en deviennent difformes. Comme salaire, ces enfants ont des coups. Les quelques journaliers restant les communes, excédés de travailler à un taux dérisoire, sont partie dans les usines voisines. Et pourtant le mois d’août et il pleut sur notre pain.
Septembre 1917 - L’heure rendue . - C'est dans la nuit de samedi, du 6 au 7 octobre, qu'on nous rendra l'heure qu'on nous a volée au printemps. Cette nuit-là, les mécaniciens de chemins de fer devront flâner sur leurs réseaux, de façon à perdre une heure pour que les horaires ne soient pas modifiés, ils y arriveront facilement. Les paresseux auront droit à soixante minutes de sommeil supplémentaire et les amoureux fervents à une séance d'intimité sensiblement allongée. Enfin, ce qui vaudra mieux, nos montres se remettront à marquer midi à midi et minuit à minuit et cesseront d'être en contradiction flagrante avec le soleil, la lune, les étoiles, nos estomacs et nos cerveaux.
Septembre 1917 - Un joli cadeau. - C'est celui que vient de nous faire la Croix-Rouge américaine. Elle a envoyé 35 000 fr. au Conseil général, pour être distribués entre les familles de mobilisés les plus éprouvées du Calvados, à raison de 100 fr. par famille. Hip ! Hip ! Hurrah ! for the Red-Cross !
Janvier
1926 -
Encore une fillette
martyre.
-
La
femme
Ménard,
Journalière
à Villy-Bocage,
était,
avant
son
mariage,
mère
d'une
petite
fille
âgée
de
7
ans.
La
malheureuse
est
souvent
brutalisée
par
le
mari.
Lorsque
les
parents
se
rendent
à leur travail
ils
enferment
l'enfant
dans
un
grenier
et
la
privent
de
nourriture,
il
y
a
quelques
jours,
elle
réussit
à
descendre
de
ce
grenier
par
une
trappe
mais
se
blessa
grièvement
à la
tête en
tombant
d'une
certaine
hauteur.
La
fillette
fut
recueillie
par
des
voisins
charitables,
les
époux
Guernier
la
déshabillant
pour
la
faire
coucher
avec
leur
propre
enfant,
ils
constatèrent
que
la
petite
Tous
les
voisins
ont
porté
plainte
contre
les
parents
barbares.
Octobre 1926 - Vol de poules. - M. Got, bonnetier à Villy, constate que depuis un certain temps on lui dérobe des volailles.
Novembre
1929 -
Un meurtre. -
L'autre soir, vers 20 heures 30, revenant de battre à la
machine, M. Paul Françoise, domestique au service de M. Morin,
cultivateur à
Villy-Bocage, croisait sur la
route l'un de ses camarades qui le prévenait qu'un journalier, le sieur
Maurice Baudry, 32 ans, le cherchait afin de vider une querelle. Peu
aprés, M. Françoise qu'accompagnait un petit valet, André Pierre,
faisait la rencontre d'un ouvrier agricole nommé Lucet, demeurant à
Anctoville, auquel il proposait de prendre un café au débit Vasnier. Passant
devant la maison de Maurice Baudry, M. Françoise apercevait ce dernier
debout sur le seuil de sa porte et s'avancait vers lui pour lui demander
une explication relativement aux menaces qui avait formulées par son
adresse. Une discussion s'éleva entre les deux hommes, Lucet
intervenant, Baudry, saisissait son fusil de chasse et
faisait feu, pas atteignant
presqu'à bout portant Lucet, qui s'enfuit en poussant un
gémissement. Très grièvement blessé au bras droit, l'ouvrier
agricole aprés avoir reçu des soins du docteur Damour, fut, sur les
ordres de ce dernier transporté en hâte à l'hôpital de Caen, où il
devait succomber. Appréhendé
par les gendarmes de Villers-Bocage, Baudry a affirmé qu'il avait été
provoqué par sa victime s'efforçant par trois fois de pénétrer chez
lui, ayant à la main un couteau ouvert. Il a, par ailleurs, prétendu
qu'il s'était emparé de son fusil sans avoir l'intention de s'en
servir autrement que pour intimider Lucet qui s'efforcait de le frapper,
le coup était parti malencontreusement. Un
couteau a été trouvé dans la poche droite de la culotte de l'ouvrier
agricole, mais fermé. Baudry n'est pas bien considéré dans le bourg
de Villy, il ne travaillait que rarement, passant ses journées à
la chasse. Il est de plus réputé buveur. Lucet,
la victime avait été arrêté par la brigade de Villy-Bocage, le 19
août 1926, en vertu d'un mandat délivré par le Parquet de Caen, pour
tentative de meurtre commis sur
les époux Boisramey, à Courvaudon.
Juillet 1930 - Noyé dans une mare. - Mme veuve Binard, propriétaire à Villy, âgé de 64 ans, a été trouvée par son fils, Alexis Binard, tombée dans un lavoir, situé à une cinquantaine de mètres de son domicile, lieu du Val, à Villy. La mort est certainement accidentelle. Lorsque le cadavre a été retiré de l'eau, la malheureuse avait encore ses lunettes devant les yeux.
Mai
1938 - Une automobile renverse deux cyclistes.
- Sur
la B. N.
175. dans la côte de Montbrocq, une automobile pilotée par M. René Billion, notaire à Limeray M.
Drouet a été légèrement contusionné à la main gauche, son camarade a été blessé à la tête, à
la cuisse droite et au coude gauche. M.
Billion n'est pas assuré contre les accidents. La gendarmerie de Villers-Bocage a procédé aux constatations. (source le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - La dernière dépêche de 15 h. – Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Des journaux saisis dans le Calvados . – Les journaux : L'Enchaîné et La Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans les dépôts du Calvados. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Un cadavre dans un chemin à Villy-Bocage. - On a découvert sur un chemin le cadavre du nommé Albert Tribouillard, 63 ans, sans profession, domicilié dans la commune. Le docteur Lefrançois a conclu a une mort naturelle. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1943
- Faits divers.
- A
Villy, Mme Vve Morel, 81 ans, qui vivait seule, a été trouvée chez
elle a demi
carbonisée. C'est, une étincelle échappée à sa chaufferette qui
aurait Communiqué le feu à ses bas, puis à ses vêtements.
Affreusement brûlée sur tout le corps, la pauvre femme est sortie pour
appeler au secours, mais elle n'était déjà plus qu'une torche
vivante. Elle devait néanmoins survive 30 h.
à ses horribles blessures.
Juin 1943 - Fait divers. - Inquiète de ne pas avoir vu rentrer M. Marc Denis, 57 ans, cantonnier communal à Villy, sa femme prévint le lendemain matin l'adjoint au maire qui organisa des recherches. On retrouva le corps du malheureux dans le puits d'un passage à niveau. Il portait à la tète de nombreuses blessures causées par des débris de verre et de pierres, se trouvant au fond du puits. Depuis quelque temps, M. Denis était neurasthénique.
Février
1944
- Fait divers. - Les
machines à écrire sont décidément très recherchées : C'est ainsi
que tout dernièrement encore les bureaux de la Laiterie Coopérative de
Villy-Bocage ont été visités par des malfaiteurs qui se sont emparés
d'un machine à écrire, d'une machine à calculer ainsi que du combiné
du téléphone.
Mai
1945 -
Les Mines fatales.
-
Alors
qu’il était occupé à reboucher des entonnoirs creusés par des
bombes, M. Ecolasse, 25 ans, ouvrier agricole au village de
Août 1948 - Un jeune homme qui promet. - Ces derniers jours, Mme Denise Lallouet, ménagère à Villy-Bocage constatait la disparition d'une somme de 12 000 francs qu'elle avait déposée dans une armoire. Les
soupçons des gendarmes se portèrent sur un jeune homme de 18 ans,
Louis S......, qui s'était livré dans la commune à des achats
nullement en rapport avec ses moyens. Interroger, Louis S...... reconnut
bientôt qu'il était l'auteur du vol et précisa que, pour pénétrer
dans la maison, il avait fait usage de fausses clefs. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération. Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Canton de Villers-Bocage. - Villers-Bocage (D) ; Amayé-sur-Seulles (R) ; Compandré-Valcongrain (R) ; Le Locheur (R) ; Maisoncelle-Pelvet (R) ; Missy (D) ; Monts-en-Bessin(R) ; Noyers-Bocage (D) ; Parfouru-sur-Odon (R) ; Tournay-sur-Odon (R) ; Villy-Bocage (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
À l'honneur. -
Dimanche dernier, avec le cérémonial
habituel, le général Marchand d'accompagnait Me Lévêque,
conseiller général, a remis la Croix de Guerre à quatorze communes du
canton de Villers-Bocage. Ce
fut d'abord Campandré-Valcongrain, puis Maisoncelles-Pelvet où deux
enfants de la commune, Claude et Colette Guillemenot, se virent aussi
décerner la Médaille Militaire et la Croix avec étoile de Vermeil
décernée à leur père, mort pour la France. Les
cérémonies se poursuivirent par Tracy-Bocage, Villy et
Mont-en-Bessin, Villers-Bocage où les personnalités furent conviées
à un banquet. Dans
l'après-midi les localités du Mesnil-au-Grain, Parfouru, Le Locheur,
Noyers-Bocage reçurent à leur tour l'hommage de la reconnaissance de
la nation.
Un dîner intime réunis à Goupillières des personnalités et les maires des communes visitées. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1949 - Suprême hommage. - Vendredi dernier ont été ramenés à Villy-Bocage, les restes d'un enfant du pays, le soldat Jules Lebœuf, décédé en captivité. Accueillie par la Municipalité, M. le curé, et les Groupements patriotiques, la dépouille fut déposée dans une chapelle ardente et veillée par la famille et les Anciens Combattants. Le lendemain la population, à laquelle s’étaient jointes les délégations des A.C. des communes voisines a fait au disparu d’émouvantes obsèques. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1949 -
Les amusements stupides.
- M.
Charles Michel, chef de district de l'E. D. F. à Caumont, a signalé
que 30 isolateurs d'une ligne haute tension installée sur le territoire
de la commune de Villy-Bocage, avaient été brisés à coups de pierre.
( Le Bonhomme Libre )
Janvier 1950 - Une vieille habitude. - Tandis qu'il consommait dans un café de Villy-Bocage, M. Claude Lecomte, de Sermentot, était victime du vol de sa bicyclette laissée à la porte du débit. L'enquête devait révéler que la machine avait été volée par un ancien prisonnier de guerre allemand, Gerhard Zander, 29 ans, carrier à Saint-Vaast-sur-Seulles, qui l'avait laissée en gage chez un commerçant de la localité auquel il devait une somme de 2 250 fr. Pour mieux tromper son créancier, Zander avait fixé au vélo une plaque d'identité à son nom. Après
avoir été interrogé par les gendarmes, le « fridolin » a jugé
préférable de prendre la fuite. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre 1950 - Un architecte blessé au cours d’une visite de travaux. - Alors qu'il effectuait une visite des travaux entrepris dans une maison sinistrée de Villy-Bocage, M. Charles architecte à Saint-Aubin-sur-Mer, s'est aventuré sur un plancher en mauvais état et a fait une chute d'une hauteur de 3 mètres 50. Assez
sérieusement blessé, il a du être hospitalisé. (Le Bonhomme Libre) |
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VILLY-BOCAGE - Monument aux morts |
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