15 Mai 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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VIRE

Canton de Vire

Les habitants de la commune sont des Virois, Viroises

Décembre 1789   -   L’assemblée nationale a décrété & décret ce qui suit :

-  1°  Il sera fait une nouvelle division du Royaume en Département, tant pour la représentation que pour l’administration. Ces Départements seront du nombre de soixante quinze à quatre vingt cinq.

-  2°  Chaque département sera divisé en District, dont le nombre qui ne pourra être ni au-dessous de 3, ni au-dessus de 9, sera réglé par l’Assemblée nationale, suivant le besoin et la convenance du département, après avoir entendu les députés des provinces.

-  3°  Chaque district sera partagé en division, à appelées Canton, d'environ 4 lieux quarrées (lieues commune France). 

-  4°  La nomination des représentants à l'Assemblée nationale, sera fait par le département.  

-  5°   Il sera établi au chef-lieu de chaque département, une assemblée administrative supérieur, sous le titre d'administration de département. 

-  6°  Il sera également établi au chef-lieu de chaque district, une assemblée administrative inférieur, sous le titre d'administration de district.

-  7°  Il y aura une  municipalité en chaque ville, bourg, paroisse, ou communauté de campagne.

-  8°  Les Représentant nommé à l'Assemblée nationale, par les départements, ne pourrons pas être regardé comme les représentants d'un département particulier, mais comme les représentants de la totalité des départements, c'est-à-dire de la nation entière. (Source : Archives Nationales)

 

Février 1790   -   Suite de décret sur la division du Royaume.   -   Département de Caen :

l’Assemblée nationale d’après l’avis de son comité de constitution décrète :

  -  1°   Que le département de Caen et divisé en six districts dont les chefs-lieux son Caen, Bayeux, Vire, Falaise, Lisieux, Pont-l’Évêque.

  -  2°  Que le tribunal du district de Lisieux sera placé à Orbec.

  -  3°   Que la ville de Pont-l’Évêque réunira l’un & l’autre établissement de son district, mais que la ville d’Honfleur aura aussi un tribunal du même genre, & que les ressorts des deux sièges seront déterminé par l’Assemblée Nationale sur les mémoires qui seront fournis à cet effet. (Source : Archives Nationales)

 

Février 1790   -   Le 5 février 1790, paraissait le décret officiel de l’Assemblée nationale sur la formation du Calvados. (Source : Archives Nationales)

 

Janvier 1829   -   Un incendie.   -   Un incendie a eu lieu à Vire, dans la nuit du 2 au 3 de ce mois : le magasin de draps de M. Roussel a été la proie des flammes, on estime la perte éprouvée par ce négociant à environ 60 000 fr. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Octobre 1829   -   Un accident de la route.   -    Un accident bien fâcheux est arrivé la semaine dernière à Vire. MM. Bouchard père et fils   tous deux médecins, étaient allés voir un de leurs amis à la campagne. Au moment de passer dans une avenue, le cheval devint rétif, recule malgré Ies efforts du conducteur, et le cabriolet est culbuté de l'autre côté de la route à plus de 20 pieds de hauteur. M. Bouchard père a reçu une forte blessure à la tète. M. Bouchard fils, médecin très distingué par son savoir, et qui jouit de la confiance générale, a eu malheureusement la cuisse cassée. …  (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Mai 1830   -  Les incendies.   -   Les incendies continuant dans l'arrondissement de Vire, deux des premières autorités de notre département ont pensé que leur présence sur les lieux où se commettent ces crimes pourrait être de quelqu'influence.

Aujourd'hui M. le comte de Montlivault, préfet du Calvados, et M. le maréchal-de-camp, comte d'Hautefeuille, sont partis pour Vire, afin de s'assurer par eux-mêmes de l'état des choses, pour concourir avec les autorités locales et les magistrats de la cour royale, à la découverte de la vérité, procurer des secours aux victimes et prendre toutes les mesures d'ordre et de sûreté publique que les circonstances exigent.

On parait regretter à Vire que les forces militaires dirigées sur cet arrondissement soient insuffisantes pour faire un service assez actif, mais à moins que le ministre intérimaire de la guerre ne détache des troupes des garnisons plus éloignées que notre ville du théâtre des incendies, il est impossible que le seul bataillon, en garnison à Caen, et qui a déjà envoyé 30 hommes à Vire, puisse en envoyer davantage sans nuire au service qu'il a à remplir dans nos postes, à moins qu'on ne se décide à faire coopérer à ce service notre garde nationale qui, dans des circonstances difficiles, saurait prouver comme elle l'a toujours fait, qu'elle est toujours prête quand il s'agit de l'intérêt de ses concitoyens et de la tranquillité de son pays. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1830   -   Un procès pour un vol de porte .   -   Il faisait grand froid dans la nuit du 1er janvier, et chacun avait soin de fermer sa porte. Ainsi avait fait la dame Lenormand, demeurant à Vire, mais cette utile précaution ne la garantit pas de la froidure, car le lendemain matin elle s'aperçut qu'on avait dépendu et enlevé sa porte.

Quelque temps après une penture de porte vendue à un marchand taillander de la ville, fut reconnue par la dame Lenormand et son serrurier pour être la penture de la porte volée. La femme Letellier qui l'avait vendue vint trouver la personne volée, et pour que l'affaire ne s'ébruitât point, consentit lui payer le prix de la porte et lui donna 8 fr. à compte.

L'accusée a toujours soutenu avoir acheté cette porte d'un individu arrêté depuis pour d'autres faits, mais qui a persisté à nier celui-là. Cependant la dénégation de cet individu n'étant pas d'un grand poids, tandis que la porte en avait beaucoup, ce qui a fait penser aux témoins que la femme Letellier n'a pu la dépendre et l'enlever, le jury a vu du doute dans l'affaire et dans le doute il a acquitté. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1830   -   L'armée appelée en renfort pour rétablir l'ordre.   -   Hier 26, 4 compagnies du 4e régiment de ligne, dont nous avons annoncé le nouveau séjour dans notre pays, au moment où il allait le quitter, ont été dirigées sur Vire, 2 autres sur Falaise et 2 sur Bayeux.

Ce matin, 100 hommes du même régiment ont été répartis aux environs de Caen, dans les 3 communes d'Hérouville-St-Clair, Eperon et Colombelles. Ce matin aussi, 4 compagnies du bataillon du 12e de ligne qui était en garnison à Dieppe, sont arrivées à Caen.

Lundi et mardi prochains arriveront de St-Denis et Courbevoie, le 4e régiment d'infanterie de la garde royale, et 500 hommes du 1er régiment de grenadiers à cheval, également de la garde.

M. le lieutenant général comte :Floissac-la-Tour, est arrivé hier ici pour prendre le commandement de la division militaire, et diriger les troupes envoyées dans notre pays.

Nous apprenons aussi que le bataillon de la garde royale qui a reçu l'ordre de se rendre de Rouen dans le Calvados, est depuis hier à Lisieux. Ainsi, indépendamment des régiments qui tenaient garnison dans nos départements, voilà plusieurs milliers d'hommes répandus sur la surface de la Manche et du Calvados.

Notre position est extrêmement délicate, cet appareil militaire, déployé sur des arrondissements laborieux et industriels, où naguère régnait la sécurité la plus profonde, et où n'ont pas cessé de régner l'ordre et le respect dû aux lois et aux autorités, donnerait à notre pays l'aspect d'un pays conquis, n'était la fraternité qui va promptement s'établir entre l'armée et la population.

Les soldats répartis dans nos campagnes songeront, en entrant sous le chaume où ils recevront un asile et qu'ils sont appelés à protéger, que tous les Français sont solidaires du repos et du bonheur commun, ils se souviendront qu'eux aussi ont laissé sous le chaume des familles chez lesquelles le fléau qui désole notre contrée pouvait aussi porter la désolation, ils tendront en signe de paix et d'union la main aux cultivateurs, qui de leur côté verront en eux des amis secourables, et qui, grâce à leur assistance, pourront reprendre sans crainte le cours de leurs travaux. Unis pour la même cause, leurs efforts mutuels sauront bientôt conjurer les tentatives criminelles, si quelques misérables osaient encore en former, ou saisir et mettre sous le coup de l'autorité ceux qui auraient la témérité de passer, la torche incendiaire à la main, à travers les baïonnettes protectrices.

Oui, soldats et habitants sauront comprendre leur position respective, parce que les uns seront pénétrés des égards que l'on doit au malheur, et les autres du respect que commande tout acte fait au nom de la loi et du Roi, Citoyens soldats, ou soldats citoyens, tous auront la même pensée, ramener le calme et la sécurité dans tous les lieux d'où le crime les a bannis depuis quelques mois. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1830    -    L'unité nationale scellée à Vire.   -   Nous recevons de toutes parts des lettres sur le patriotisme qui a présidé dans les villes et les communes de notre département à l'inauguration du drapeau national et à la proclamation du Roi-citoyen.

A Vire, après cette cérémoniel, qui avait électrisé toute une population dont Charles X lui-même avait reconnu les sentiments, puisqu'en passant par cette ville il fit la remarque qu'il n'avait pas encore vu autant de couleurs tricolores autour de lui, la garde nationale s'est réunie dans un banquet de 300 couverts, dans lequel a régné la gaieté la plus vive et qui a été marqué par des toasts partant du cœur, et portés le premier par le sous-préfet : au Roi des Français, le 2e par le maire à la garde nationale de Vire, un 3e par le commandant de la garde nationale, au vétéran de la liberté, à La Fayette, d'autres ont été successivement offerts au brave Gérard et à l'héroïque population de Paris.

Une illumination générale a terminé la soirée de ce beau jour. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1830    -    Cour d’Assises du calvados.   -    Le sieur Chastellier, meunier près Vire, a établi une pêcherie près de la chute d'eau qui fait marcher son moulin. Dans la soirée du 3 juin, il ferma avec soin sa pêcherie où il remarqua une belle anguille et une truite. Le lendemain matin une pièce de bois qui fermait la pêcherie était arrachée et le poisson disparu.

Deux frères Planchard de Vire, amateurs de pêche, que l'on avait vus pendant la nuit parcourir le pays, furent aussitôt soupçonnés du vol. Une visite faite à leur domicile aggrava les soupçons, car on y trouva des vêtements mouillés et plusieurs poissons, dont une anguille encore vivante, et rien n'annonçait que ce poisson eût été pris à la ligne, ainsi que le prétendait un des inculpés. Mal famés déjà, ces jeunes gens se virent en butte à d'autres imputations de vols de lard, de bois et de cidre, au préjudice d'un sieur Olivier, propriétaire, et d'un sieur Robert, boulanger à Vire.

Les deux accusés ayant été déclarés l'un et l'autre coupables de vol de poisson, et Jean-François-Victor Planchard en outre convaincu d'une tentative de vol de bois, ils ont été condamnés l'un 10 ans, l'autre à 5 ans de travaux forcés, ces vols ayant été commis avec plusieurs circonstances aggravantes. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1831    -    Nominations.   -   Par ordonnance du 8 de ce mois, les adjudants-majors et les chirurgiens aides-majors des bataillons communaux de Falaise, Vire, Condé et Taillevende-le-Grand, ont été nommés, savoir :

Falaise.   -   Adjudant-Major, M. Toutaint  ( Maurice ).  Aide- Major, M. Bacon-Hubert.

Vire.   -   Adjudant-Major, M. Lavigne ( Guillaume-Félix ). Alide- Major, M. Bouchard { Charles ).

Condé.   -   Adjudant-Major, M. Guillouet ( Victor ).  Aide-Major, M. Vaulegeard.

Taillevende-le-Grand.   -   Adjudant-Major, M. Madelaine, dit Tremoy.  Aide-Major, ( emploi vacant ). (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1833    -      Les condamnés politiques.   -   On nous mande de Vire que le passage des condamnés politiques qu'on transfère au Mont Saint-Michel s'était effectué jusqu'au 7 de ce mois dans le plus grand ordre. Les souscriptions, les poignées de main et l'enthousiasme de commande de quelques hommes de parti avaient à peine éveillé la curiosité publique. C'était bien peu pour des hommes qui veulent à tout prix du scandale. Comment se justifier devant leurs correspondants d'avoir perdu cette occasion de faire un peu de bruit ? Le mot d'ordre était donné à l'avance, il fallait bien s'y conformer. En effet, le dernier convoi est arrivé à Vire dans la soirée du 7 avec un drapeau tricolore sur lequel on lisait ces mots : 3 et 6 juin : Vive la République !

A peine les autorités en furent informées, que le drapeau fut enlevé de la voiture et déposé au parquet de M. le procureur du Roi. Les gendarmes qui escortaient le convoi ont été aussitôt arrêtés et incarcérés avec le conducteur de la voiture, et l'ordre a été donné de suspendre le départ des condamnés, jusqu'à ce que l'instruction à laquelle ce fait a donné lieu, soit terminée.

Ce qu'il y a de désespérant pour les fauteurs de désordres, c'est que la population a accueilli avec le plus froid mépris cette tentative audacieuse. Pas un cri ne s'est mêlé à ceux que poussaient en arrivant ces patriotes du cloître St-Mery, qui, probablement sur la foi de quelques instigateurs qui ont jugé à propos de garder le silence, comptaient trouver de l'écho dans les masses. Les habitants de Vire, ainsi que ceux des campagnes qui s'étaient rendus au marché, ont prouvé, dans cette circonstance, comme ils l'ont fait dans d'autres occasions, que tous les efforts qu'on tente pour les égarer sont inutiles.

Nous sommes curieux de voir en quels termes les journaux de l'Opposition rendront compte de cette scène, dont on assure que leurs correspondants du Bocage sont tout étourdis. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1833    -      Transfert de condamnés vers le Mont-Saint-Michel.   -    Les condamnés Pouget, Cuny, Blondeau et Colomba, sont en route pour le Mont St-Michel. Ils sont sortis des prisons de Vire le 15 au matin. Il est probable qu'une ordonnance de non-lieu sera rendue contre les gendarmes, car il résulte des interrogatoires, que le drapeau arboré sur la voiture portant les condamnés, avait été confectionné par ceux-ci dans la maison d'arrêt de Falaise, la fille du concierge avait acheté l'étoffe.

C'est sur la route qu'a été déployé le drapeau. Dans aucune localité les cris de vive la république ! à bas le tyran : qu'ont proférés les condamnés, n'ont été accueillis par les populations.

A Condé, le maire a cru devoir s'opposer au séjour des prisonniers dans une auberge où ils auraient pu exciter du désordre. Le drapeau avait été soigneusement caché à ses yeux. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1840   -   Une ordonnance.  -  Une ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25 000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de 1838.

Pour cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre arrondissement : Balleroy, 52.    Bayeux, 39.    Caumont, 21.    Isigny, 60.    Ryes, 45.    Trévières, 44.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -   Le temps qu'il fait.  -  La température douce et modérée qui règne depuis l'entrée de l'hiver donne lieu, dans notre pays, à des phénomènes de végétation peut-être sans exemple dans nos annales d'horticulture.

On voit à Salies, dans le château qui domine la ville, un pommier en pleine floraison pour la troisième fois, durant le cours de l'année 1839. Ce pommier, de médiocre taille mais vigoureux, a donné abondamment du fruit des deux premières poussés, et, chose remarquable, les produits de cette double sève sont encore, en ce moment suspendus à l'arbre. Chacun peut voir et palper ces pommes, filles de la même année, quoique d'âges divers, belles, fraîches, appétissantes, couronnées de fleurs et de verdure, et contempler sur le même arbre, au plein cœur de l'hiver, comme sous les régions tropicales, la fleur, le bouton et le fruit.

Dans le même local, un poirier voisin a donné, aussi en 1339, deux floraisons très abondantes. Les premières gelées de décembre ont seules empêché le fruit de nouer.

En outre, le propriétaire peut offrir chaque jour des fraises en parfaite maturité, cueillies aux pieds de ces arbustes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1840   -   Nouvelles nationales.  -   La levée de 10 000 marins, prescrite par l'ordonnance royale du 29 juillet, s'effectue sur tout le littoral de la France, elle sera complètement terminée dans quelques jours.

Des hommes provenant de cette levée arrivent sans cesse par détachement aux chefs-lieux de leurs arrondissements maritimes respectifs. Ces 10 000 marins fourniront les équipages nécessaires aux 6 vaisseaux de ligne et aux 13 frégates en armement dans nos ports militaires.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1840   -   Le conseil général du Calvados.  -  M. l'ingénieur en chef du département du Calvados et M. Deslandes, ingénieur de la Manche, ayant été appelés à donner des  explications sur la liaison qui peut exister entre la canalisation de la Vire-Supérieure et la navigation de la Basse-Vire combinée avec le port d'Isigny, ont reçu des remerciements de la part du conseil, après s'être suffisamment éclairés de leurs renseignements.

Ensuite, sur la proposition d'un membre de la commission des finances de voter une subvention de 80 000 fr. applicable aux travaux de la canalisation de la Haute-Vire, il ne s'élève aucune opposition dans le conseil, seulement avec la même unanimité, le conseil reconnaît, qu'il importe au département du Calvados d'obtenir avant tout la navigation de la Basse-Vire et l'amélioration du port d'Isigny.

En conséquence les 80 000 fr. pour lesquels le département s'engage à contribuer dans la dépense de canalisation de la Vire-Supérieure ne deviendront exigibles qu'après que les travaux d'amélioration du port d'Isigny et de navigation de la Basse-Vire seront en cours d'exécution. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1842    -  Le baccalauréat s'ouvre à Caen.   -   Par arrêté de M. le recteur de l'académie de Caen, la 3e  session de 1842, pour les épreuves du baccalauréat ès-lettres, ouvrira le 1er août prochain ( pour l'épreuve écrite ). Les épreuves orales et publiques auront lieu le lendemain et les jours suivants jusqu'au 16 août inclusivement. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1842    -  Un bœuf enragé attaque un fermier.   -    L’ «Hebdomadaire » ( journal de Vire ) rapporte d'un autre côté un fait assez singulier qui tend à prouver que le cheval peut joindre à des défauts dangereux des qualités recommandables. Voici le fait :

M. Colin père se promenait dernièrement dans un de ses herbages, à Neuville,  un bœuf se précipita sur lui, et après l'avoir enlevé sur ses cornes à une certaine hauteur, il le terrassa et le foula aux pieds. M. Colin demeura très longtemps sans connaissance, et il dut peut-être la vie à un cheval qui était dans la prairie et qui se tint continuellement entre lui et le bœuf jusqu'au moment où il repris ses sens et put parvenir à échapper aux poursuites de cet animal.

Depuis ce moment, M. Colin est indisposé, on espère cependant que cet accident n'aura pas de conséquences graves.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1842    -  Le blé et le colza : des récoltes exceptionnelles.   -   Les travaux de la récolte des blés sont bien avancés dans notre contrée. On paraît généralement satisfait des produits et la qualité du blé est jugée très bonne. II en a été de même de la récolte des colzas qui cette année surtout a été une augmentation de richesse pour les cultivateurs. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1842    -  Une formation continue pour les instituteurs.   -  Nous avons à signaler à l'administration et aux municipalités une mesure très favorable au progrès de l'instruction primaire et dont l'exemple est donné, cette année, dans un assez grand nombre de départements.

On sait que, durant la saison des travaux champêtres, les écoles sont fermées dans les campagnes pour n'être plus ouvertes qu'après les vendanges ou même au commencement de l'hiver.

Plusieurs municipalités ont imaginé de mettre à profit cette interruption des études primaires et de la faire tourner à l'avantage de l'école et de l’instituteur.

Elles ont voté une allocation d'une centaine de francs représentant les frais de pension du maître à l'école normale du département, puis elles ont demandé qu'il fût admis à suivre les cours de cette institution pendant deux mois et demi ou trois mois.

Cette faculté a été accordée avec empressement. Bien plus, dans quelques localités, les conseils généraux ont fait des fonds pour l'entretien des maîtres qui demanderaient à être reçus temporairement à l'école normale du chef-lieu.

Les résultats de l'innovation ont dépassé les espérances qu'on en avait conçues, les maîtres se sont trouvés plus capables, l'école mieux dirigée et les élèves mieux enseignés. Nous appelons on particulier l'attention de MM. les maires sur la question qui fait l'objet de cet article. Si l'éducation populaire laisse encore tant à désirer, c'est surtout parce que les écoles sont dirigées par des maîtres qui ne connaissent ni les nouveaux procédés d'enseignement, ni les livres de choix, ni même toutes les matières que comporte l'instruction primaire. Avec le moyen que nous indiquons les communes peuvent remédier à ce fâcheux état de choses. Il y a, nous venons de le dire, peu de dépense à faire et beaucoup de bien à recueillir. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1843   -  Fêtes de Juillet.   -   Le gouvernement ayant supprimé, cette année, la célébration de l'anniversaire de 1830, comme étant trop rapproché de celui de la mort de M. le duc d'Orléans, M. le préfet du Calvados vient d'adresser à cette occasion la circulaire suivante à MM. les sous-préfets et maires du département :

 « Messieurs, la France, encore en deuil, ne célébrera pas cette fois l'anniversaire de 1830.

Sa perte est trop récente, sa douleur fut trop profonde, pour qu'elle puisse déjà s'en distraire : et elle ne mêlera pas une pensée de fête au plus triste des souvenirs ! Elle sait, d'ailleurs, qu'elle honore aussi la révolution de juillet, en payant ce pieux tribut à la mémoire du prince qui l'avait si bien conquise, si noblement servie, et qui devait un jour sur le trône la représenter avec tant d'éclat.

Vous vous bornerez donc, Messieurs, à assister au service funèbre annuel, pour lequel les autorités civile et ecclésiastique dans chaque commune se concerteront d'avance. Vous n'oublierez pas non plus que chaque fête publique dans notre pays est avant tout la fête des pauvres ; et là où les ressources locales le permettront, vous, voudrez bien vous occuper d’œuvres charitables et de distributions de secours.

J'approuverai, de la part des conseils municipaux, tous les votes de fonds qui auraient cette destination. » (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Nouvelles locales.   -  Depuis que nous avons entretenu nos lecteurs des soins habiles que M. Guernier se proposait de donner aux maladies des yeux, plusieurs succès nous ont confirmé dans l'opinion que nous avions du savoir et de l'adresse de ce médecin-oculiste, que l'on trouve tous les samedis chez M. Achard, rue St-Jean, depuis dix heure s à midi.

Une jeune aveugle, appelée Victoire Le Jeune, a été opérée par lui chez M. Aze, à St-Vigor, d'une cataracte dont elle était atteinte depuis une année, et la vue, ce charme de l'existence lui a été complètement rendue. Aucun accident n'est venu entraver cette opération, qu'une main exercée pratique en quelques secondes et presque sans douleur. Par la méthode d'abaissement, adoptée par M. Guernier, on n'a point à redouter les cicatrices que le procédé par extraction laisse souvent sur la cornée, et qui sont une nouvelle source de cécité ; on n' a pas à craindre non plus les déformations de la pupille qui signalent quelquefois ce dernier mode opératoire, et qui rendent aussi la vision plus ou moins imparfaite et difficile.

Plusieurs autres résultats heureux ont signalé les connaissances médicales de M. Guernier, dans le traitement des affections oculaires. MM . Bosquain, rue de la Cave, Bailleul, rue St-Jean, lui doivent l'inappréciable bienfait d'une guérison prompte et solide. Nous ne doutons pas que de nouveaux succès ne viennent bientôt récompenser M. Guernier de ses longues études et de ses travaux consciencieux. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Nouvelles locales.   -   En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire, ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1843   -  Une circulaire.   -   Par une circulaire, en date du 13 de ce mois, M. le ministre de l'agriculture et du commerce a rappelé aux préfets les injonctions de la loi du 22 mars 1841, sur le travail des enfants dans les manufactures, et les a invités à surveiller activement l'exécution de cette loi, dictée par une pensée d'humanité et de civilisation. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  La Poste.   -   Si l'on en croit les journaux, le gouvernement prépare une réforme de notre régime postal.

II s'agirait d'établir une taxe uniforme sur les lettres circulant à l'intérieur ; celles de l'intérieur à l'étranger et de l'étranger à l'intérieur resteraient soumises à une taxe graduée.

La taxe uniforme serait de 20 centimes, qu'elle que fût la distance. Il paraît que pour simplifier les rouages de l'administration, l'affranchissement serait obligatoire. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   D'après le dernier recensement, la population de la France se trouve être aujourd'hui de 34 494 875 individus. Le département de la Seine compte à lui seul une population de près d'un million et demi.

Dans l'espace de 150 années, la population a presque doublé. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Sur 50 352 instituteurs primaires répandus sur la surface de la France, 23 048 ont un traitement minimum fixe de 200 francs ; 2 003 reçoivent depuis 201 jusqu' à 209 francs ; les autres touchent 300 fr. et au-dessus ; 52 sur 100 sont mariés, et 4 sont veufs avec ou sans enfant.   (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -     Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les magnificences du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai qui nous eût favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et aussi constante. Tout annonce que l'année sera riche en fruits et précoce. 

A ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos lecteurs que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période lunaire de 1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.

Les tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après  une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ; cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient saros. Ils s'en servaient  pour prédire en général, assez bien, les éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter tous les phénomènes, observés pendant une période entière de 19 ans, sur les jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux qui admettent une puissante influence de la lune sur notre atmosphère assimilent les flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils croient que les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre et précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans. Ils doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi cette loi. 

Or, comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve l'air dont nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement amenés à cette conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se représentent dans un ordre régulier et avec les mêmes traits caractéristiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires :

Après eux venait un nommé Victor Châtel, de Vire, accusé de vol de chemises. Ce crime fut révélé à la justice dans une circonstance assez singulière.

La fille Châtel, sœur de l'accusé, se plaignit un jour à la fille Pringost, sa voisine, que son frère, Victor Châtel usait ses chemises ; et pour prouver cet assertion, elle la fit entrer dans un appartement où le linge sale était déposé, et là, cette fille reconnut trois chemises qui lui avaient été récemment volées.

Châtel s'était réfugié, malgré l'évidence, dans un système complet de dénégation ; il n'en a pas moins été atteint de 5 ans de travaux forcés avec exposition. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller. 

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires : 

Lelièvre, qui parait le second, était batteur en grange des époux Philippine, exploitant une petite terre aux environs de Bayeux. Lelièvre ne craignit pas d'attenter plusieurs fois à la pudeur de la petite Philippine, à peine âgée de 6 ans. Il a été condamné en deux années d'emprisonnement. 

 Le dernier de la séance se nomme Bazin et habite une commune de l'arrondissement de Vire. Bazin, qui est, à ce qu'il paraît, d'un caractère violent, et, comme tel, redouté dans son pays, rencontra le 24 mars, vers dix heures du soir, une femme Lefèvre dans la route de Vire à Tinchebray ; d'abord il essaya, mais sans succès, de lui faire violence, puis il se mit en devoir de la dépouiller et partit aux cris qu'elle poussait, emportant les poches de cette femme et ce qu'elles contenaient. 

Les époux Lefêvre n'avaient pas porté plainte, tant est grande la terreur que Bazin inspire à ses voisins ; mais une instruction suivie contre lui par rapport à un délit pour lequel des réserves sont faites, a motivé son renvoi devant les assises, et par suite, une condamnation en cinq ans de réclusion sans exposition. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1845   -  Nouvelles locales.   -   Une demande de deux millions 500 000 francs, destinés à l'exécution du canal de la Haute-Vire, vient d'être faite à la chambre des députés par la commission des travaux publics. On compte sur un voie favorable à la réalisation de cette utile entreprise. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1845   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Bazin ( François-Auguste ) né et domicilié à Vire, apprenti fondeur.

Accusation de deux vols, l'un commis le 25 août dernier, chez madame veuve Moulin, demeurant à Cuve ( Manche ), et l'autre le 29 du même mois, chez madame Jean Bonnel, à Tallevendelle-Grand.  Condamnation à trois ans de prison.

Ce jeune homme avait déjà subi un mois de la même peine selon jugement du tribunal correctionnel de Vire, en date du mois de février, pour coups et blessures. (Source  : Journal de Honfleur)  

 

Janvier 1846   -   Rapport du jury central de l’exposition des produits de l’industrie française en 1844.  -  Nous venons de recevoir communication du rapport dont nous venons d'écrite le titre.

Ainsi la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or, Cinq médailles d'argent, Neuf médailles  de bronze, Sept mentions honorables, Quatre citations favorables.

Mais avant d'en venir à ce détail, nous ne pouvons nous dispenser de faire remarquer qu'en 1798 date de la première exposition, on ne comptait que 110 fabricants qui y eussent envoyé leurs produits et que la dixième, celle de 1844, en a vu 3 960. Quel développement en près d'un demi-siècle.

Tissus de laine.  -  M. Alex Lenormand, de Vire, a obtenu une médaille d'argent pour sa fabrication de draps. Toutes les opérations relatives se font dans cet établissement fondé depuis peu d'années, et qui, aux belles qualités de ses produits, joint des prix très modérés.

M. Johel-Desmares, de la même ville, a obtenu le rappel de la médaille de bronze qui lui a été décernée aux deux dernières expositions. Les laines sont lavées, teintes, cardées, filées, dans sa manufacture de draps bien fabriqués et à des prix modérés.

Madame veuve Bordeaux-Framel et fils, de Lisieux. emploient 300 ouvriers et mettent en œuvre 300 000 kil. de laine qu'ils convertissent en draperies communes et frocs Cette fabrique n’existe que depuis 1834.

Médaille de bronze.  -  M, Bouvry, à Orbec, a été l'objet d'une mention honorable pour ses fabrication de frocs, présentés pour la première fois à l'exposition. 

Tannerie. - Rappel de médaille de bronze décernée en 1839 à M. Durand (Pierre), à Rully, pour ses veaux d'une excellente qualité, fort recherchés par les fabricants de cuirs vernis.

Mention honorable à M. Le Bailly, de Vire, pour les peaux de vache et de veau qu'il a exposés, dont la qualité parait très bonne et justifie la réputation de ce fabricant. Ainsi la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à la suite de l'exposition de 1845, a été Une médaille d^or, Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept mentions honorables, Quatre citations favorables. Le compte que nous venons do rendre, s'il est, comme nous le disions en commençant une récompense des travaux des exposants qui y sont dénommés, doit être un encouragement, une excitation pour ceux  qui, marchant dans la même route, peuvent prétendre à un égal succès. (Source  : Journal de Honfleur)  

 

Décembre 1846   -  Cour d'assises du Calvados.  -   Dans la nuit du 18 au 19 septembre dernier, un vol considérable de laine nouvellement ternie, fut commis à Vire, dans la maison et au préjudice du sieur François Thébaux, fabricant de draps. Le voleur s'introduisit dans la pièce où cette laine était déposée en se servant d'une échelle et en cassant un carreau à une fenêtre du premier étage. Il jeta une  partie de cette laine par la fenêtre et en emporta environ 53 kilogrammes.

Pour donner le change, il eut la précaution de ramasser dans le voisinage un vieux chapeau, et  de le laisser sur la laine non emportée de l'appartement, il eut en outre le soin de dissimuler de la laine dans des rues opposées à celles  qui se dirigent sur son domicile.

On apprit dés lendemain qu'un flocon de laine teinte en bleu, comme celle qui avait été volée, venait d'être trouvée dans une allée qui communique à la cave d'un sieur Morel et qui est voisine de la maison habitée par le sieur Raisin, âgé de 61 ans, fabricant de draps.

Une perquisition fut faite dans sa cave et fit découvrir un panier-mannequin plein de laine volée.

Les soupçons furent à l'instant portés sur le nommé Raisin à la main duquel on avait remarqué une tache bleue. Une autre perquisition amena la découverte, dans un réduit obscur de la maison de l'accusé, d’un sac de laine et d’une autre portion de cette même laine gisant à terre, sur un sol humide, toute cette laine contenait des ordures de diverses espèces, elle a été reconnue, comme celle qui était dans la cave du sieur Morel pour faire partie de celle qui avait été soustraite.

Vaincu par l'évidence, Raisin fut oblige de convenir de son crime, mais allégua, afin d’atténuer son action, qu'il y avait été porté par le désespoir où i'ont mis des pertes qu'il a éprouvées dans plusieurs faillites.

L’information a révélé que cet homme, qui affecte des pratiques religieuses, n'en était pas à son coup d'essai. En effet, le 25 mars 1846, vers sept heures du soir, la dame Lebesnerais, religieuse de l'ordre de la Providence, demeurant à Vire, s'était absentée pour aller à l'office, l'accusé qui, par suite de son habitude de fréquenter les églises, savait que cette dame n'était pas chez elle, monta dans son escalier et fit tous ses efforts, tant à l'aide d'une fausse clé qu'en pratiquant une entaille à la porte, dans le but de faire sauter la serrure, pour entrer dans le domicile de la dame Lebesnerais. Pendant ces tentatives d'effraction la bénédiction sonna, c'était le moment où cette dame allait revenir, l'accusé s'éloigna donc, mais la veuve Guèrin dont l'appartement est placé sur le même pallier observa par sa porte entrouverte les manœuvres de Raisin. Elle le reconnut parfaitement, le suivit pieds nus dans l'escalier, et si retenue par la peur, elle l'avait laissé faire, lorsqu'il fut sorti elle se mit a crier au voleur ! Cependant Raisin disparut.

Cette femme parla à ses voisins de ce qu'elle avait vu, mais pour ne pas perdre un homme qui jouissait d'une grande réputation de piété et qui appartient à une famille honnête, le fait ne fut dénoncé que lorsque la justice eut à poursuivre Raisin pour une autre action criminelle.

Ce n’est pas tout : pendant que Raisin était en prison, on vendit son mobilier par autorité de justice. Cette vente fit découvrir qu'il était l'auteur d'un autre vol de laines, commis avec effraction dans un magasin de Vire au préjudice du sieur Gautier, marchand mercier, demeurant à Saint-Maurice-du-Désert.

Raisin a été condamné à douze ans de travaux forcés. ( source : Journal de Honfleur)  

 

Février 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Louise (Pierre-Amand), agé de 51 ans, cultivateur-fermier, né à Périers et demeurant à Bayeux, était accusé d'avoir fabriqué  ou fait fabriquer treize billets à ordre et deux lettres de change faux. L'accusé n'a méconnu ni la falsification, ni l'usage des billets faux dont une partie avait été acquittée par lui.

Quoiqu'il eût déjà subi une condamnation et que ses antécédents fussent peu favorables, le défenseur de Louise, M. Delangle a obtenu pour lui le bénéfice des circonstances atténuantes, il n'a été condamné qu'à 3 ans d'emprisonnement et 100 fr. d'amende.

  Aurz { Auguste ), âgé de 25 ans, né à Fauguernon, demeurant à St-Jacques de Lisieux, a été condamné à 6 ans de travaux pour vol avec escalade et effraction.

  Anne Conneaux, âgée de 20 ans, née à Savigny-le-Vieux, commit des soustractions frauduleuses d'objets mobiliers, au préjudice des époux Merville et de la dame Serard, domiciliés à Vire, dont elle avait été successivement la domestique à gage.

Vu l'admission de circonstances atténuantes, elle n'a été condamnée qu'à 5 ans d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)  

 

Avril 1847   -  Un boulanger de Vire puni pour pénurie de pain.   -   Le maire de Vire a frappé d'un interdit de deux mois un boulanger, Michel Nicolais , pour avoir contrevenu aux prescriptions administratives en ne garnissant pas de pain sa boutique. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847  -  Cour d'assises du Calvados.   -    Rose Cancé, de Vire, âgée de 22 ans, étant au service de M. Vaumel de Liret, présente en septembre 1846 au sieur Pérard, boucher, une lettre souscrite de la signature Vaumel de Liret et à l'aide de ce faux se fait livrer de la viande et diverses marchandises.

Le 13 février, elle présente au même fournisseur une autre lettre pour prolonger le délai de paiement et obtenir de nouvelles livraisons. Le sieur Pérard ayant exhibé son mémoire, le sieur Vaumel méconnut la signature des deux lettres qui furent reconnues fausses.

En 1847, l'accusée présentant sept bons du sieur Vaumel à une demoiselle Le Métayer à Vire et se faisait remettre une grande quantité d'articles d'épicerie.

En mars elle vient à Caen, montre au sieur Restou une lettre de M. Vaumel qui le prie de donner à sa domestique pour 35fr. de marchandises, et ce marchand livre un schall, un mouchoir, une jupe, un tablier de satin.

Cependant la police informée de ses escroqueries, se mit à la recherche de l'accusée qui avait quitté sans payer l'auberge où elle était descendue. On la retrouva à l'hôtel de Ste-Barbe, où elle s'était fait encore héberger à crédit, après avoir tenté d'escroquer pour 150 fr. de marchandises au sieur Magron.

L'accusée avoue avoir écrit les pièces fausses dont elle s'est servie, dit qu'elle n'avait pas agi dans une intention coupable en signant des obligations qu'elle espérait devoir être soldées sans difficulté par le sieur Vaumel.

20 chefs d'accusation sont soumis au jury, qui après une courte délibération rapporte une réponse négative et Rose Cancé est acquittée.  (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Acte du Gouvernement Provisoire.   -   1er mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne prêteront pas de serment.

— Considérant que l'égalité est un des grands principes de la République française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son application immédiate,

Décrète : Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications qui s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises publiquement, ni figurer dans un acte public quelconque. (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Ordre Judiciaire.   -    D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU MOM DU PEUPLE FRANÇAIS.    (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  La République.   -    Le 29 février, au matin, une salve d'artillerie a annoncé à la ville de Caen, que la République y serait proclamée ce jour avec solennité. La légion de la garde nationale, la troupe de ligne, les remontes, la gendarmerie étaient réunis à midi sur le cours au nombre d'environ 4 000 hommes.

  -  Les commissaires du gouvernement, accompagnés du maire et de ses adjoints, du conseil municipal et d'un état major composé des officiers de toutes les armes se trouvant maintenant à Caen, des élèves du collège et de l'école normale ont fait la proclamation suivante :

CITOYENS. La République est aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a déjà accepté.

—Il n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français ayant à cœur de voir la patrie libre, forte, prospère.

Oui ! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures d'une royauté qui se croyait la plus  puissante et la mieux affermie de l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa volonté seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les baïonnettes sont intelligentes. Le soldat est du peuple et il en comprend les droits ! il ne protège pas celui qui les viole.

— La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui garantie à la France. Oui ! la France sera libre !

La France sera prospère, son gouvernement, s'est déjà occupé du sort des travailleurs ! Que les ouvriers soient tranquilles. C'est d'eux que vient la richesse nationale.

Est-ce qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper de leurs intérêts !...

Mais sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de force, de liberté !...

Nous nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours infatigable.

Au nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur : Gloire à la Nation, et vive la République française ! (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  La République proclamée dans le Calvados.    -   Plusieurs commissaires ont été nommés pour proclamer la République dans les divers chefs-lieux d'arrondissement du Calvados.

Ce sont : MM. Lécuyer, pour l'arrondissement de Bayeux ; Racine, fils, pour celui de Falaise ; Desmortreux, pour celui de Lisieux ; Taillefer, pour celui de Pont-l’Évêque ; Bénard, pour celui de Vire.

La République sera solennellement et officiellement reconnue dans tous les lieux, villes et communes du département le dimanche 12 mars, devant les administrations municipales, la garde nationale et les citoyens. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le drapeau.    -   ( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe visible de l'unité nationale.

Considérant dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une manière invariable.

Arrête : Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du  peintre David.

Art. 2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe, le blanc au milieu, le rouge flottant à l'extrémité. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e La journée de travail est diminuée d'une heure.

En conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze heures elle est réduite à onze. (source Journal de Honfleur)

 

Juin 1848  -  Les Assises du Calvados.    -   Audience du 31mars.   -   Un sieur Vengeon, âgé de 27 ans, commis-voyageur chez le sieur Ducoudray, marchand de vins à Vire,  recevait pour le compte de ce négociant des sommes dont il ne lui rendait pas compte.  La famille de ce jeune homme ayant désintéressé le négociant, il a été acquitté,

-   A la suite d'une querelle, un marchand brocanteur de Vire, âgé de 38 ans, tira presque à bout portant un coup de pistolet sur un sieur Chêne, et ne fit qu'effleurer les chairs du bras droit.

La question de procuration étant admise par le jury, la tentative d'homicide n'était plus qu'un simple délit, pour lequel Vasnier subira un an de prison. .  (source Journal de Honfleur)  

 

Août 1848  -  Les déportations se poursuivent : un nouveau départ pour les îles.    -  Un second convoi d'insurgés est parti de Paris dans la nuit du 17 au 18 août, au nombre d'environ 500. Ils ont passé à Rouen à 5 heures du matin et sont arrivés au Havre à 9 heures.

L’ « Ulloa », arrivée le 18 en rade de Cherbourg, a débarqué ses passagers le lendemain, partie pour le fort National, partie pour le fort du Hommet, tout s'est passé avec le plus grand ordre. Les passagers n'avaient donné lieu à aucune plainte pendant la traversée.

Lorsque ce convoi arriva encore opéré son retour. On ne savait où mettre les voyageurs, un armateur offrit un de ses navires, ils y furent débarqués, enfin l’ « Ulloa parut et reçut ses passagers.

Un troisième départ a eu lieu dans la nuit du 20 au 21. Le convoi est arrivé au Havre, lundi à 4 h., les transportés étaient environ 400. Ils ont été embarqués sur la frégate à vapeur  l’ « Ulloa », qui faisait son troisième voyage.

On dit qu'outre « Belle-Isle » où ces hommes sont provisoirement déposés, en attendant que leur destination soit fixée, il en sera remis aux îles d'Yères, de Noirmoutier, de Ré, d'Oléron. (source : Le Journal de Honfleur)

 

Août 1848  -  Les victimes de la répression : des noms et des visages.    -  La liste des individus partis de Parisien 17 août en comprend huit du Calvados, ce sont les nommés : Démole Casimir, 33 ans, ( Villiers-le-Sec) ; Frorest Jacques Victor, 60 ans, tailleur, (Vire) ; Guéret Louis, 54 ans, coutelier, (Falaise) ; Hèrié Victor, 30 ans, bonnetier, (Caen) ; Lecouranl Louis Victor Désiré, 49 ans, terrassier, (Villers-Bocage) ; Le Martinet Louis Victor, 34 ans, couvreur, (St-Sever) ; Lavilie Marie Pierre, 47 ans, journalier(Lecaude) ; Vauquelin Amand, 28 ans, Cordonnier, (Lisieux).

Dans le 3e convoi se trouvaient les individus dont les noms suivent et appartenant aussi au Calvados. Blondel (Louis-Simon) 43 ans, cordonnier, Caen ; Daguet (René-Jean-Bapliste), 19 ans, passementier, Caen ; Le Doyen (Philippe), 32 ans, distillateur, Grandcamp. (source : Le Journal de Honfleur)

 

Septembre 1848  -  Nouvelles Locales.    -  Voici les noms des insurgés faisant partie du convoi du 2 au 3 de ce mois, et appartenant au département du Calvados : Hasser (Hippolyle, Frédéric), 21 ans, journalier, Caen.  Futrel (François-Jules), 37 ans, ébéniste, Vire.   Lemarchand (Eugène), 38 ans, serrurier, Bayeux. —   Mullois (François, Arthur), 33 ans, charpentier, Bretteville.  —  Dutheil (Hippolyte), 41 ans, jardinier, Lisieux.    Leneveu (Frédéric), 25 ans, tailleur, Caen.   Hubert (Ursin), 42 ans. piqueur de pierre, Vire. (source Journal de Honfleur) 

 

Septembre 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Le 13, mercredi prochain, il y aura une éclipse totale de lune en partie visible à Paris. Elle commencera à 5 heures 39 minutes du matin, milieu à 6 heures 28 minutes, fin de l'éclipse totale 7 heures 17 minutes. (source Journal de Honfleur) 

 

Juin 1849  -  Nouvelles locales.   -  Le cercueil contenant le corps de M. Deslongrais, parti de Caen lundi à 4 heures du matin, est arrivé à Vire vers 10 heures 1/2.

Les autorités de cette ville, la garde nationale, on pourrait dire toute la population, des détachements de la garde nationale des communes voisines ainsi que leurs maires, étaient venus rendre un dernier hommage à cet honorable citoyen. Le cercueil fut porté à l'église par huit sergents, après le service il fut déposé au cimetière dans un caveau préparé pour le recevoir. (source Journal de Honfleur)

 

Juin 1849  -  Nouvelles locales.   -  On n'avait pas osé rapporter à Vire, le corps de M. Besnard aussi représentant du Calvados et mort du choléra.

Sa famille désirait cependant qu'il fût déposé dans la terre natale, elle a obtenu son exhumation et il a été inhumé le 30 mai dans le cimetière de Neuville auprès des tombeaux de la famille Roger-Surrière, à laquelle il appartenait. On avait gardé le silence sur ce fait dans la crainte d'inquiéter la population. (source Journal de Honfleur)

 

Décembre 1849   -   Tentative d'assassinat sur un gendarme à Vire.   -   Le 19 de ce mois, la brigade de gendarmerie de Vire a arrêté et déposé à la prison de cette ville, les sieurs : Théophile Desfons et Prosper Subtil, demeurant à Vire. Ces deux individus sont prévenus de rébellion avec armes et de menaces de mort, envers le gendarme Guérin, agissant dans l'exercice de ses fondions.

Ils sont notoirement connus pour se livrer au braconnage. Se voyant poursuivis à travers champs par le gendarme Guérin, les délinquants attendirent ce militaire, et lui posant sur la poitrine les canons de leurs fusils, ils le sommèrent de s'arrêter en lui disant : « Grande canaille, ta mort est là ; nous te tuons, si tu avances ». Malgré ces menaces, le gendarme Guérin se mit en défense, il appela du secours pour que force restât à la loi, mais personne ne vint et les agresseurs réussirent à lui échapper.

Le gendarme Bonnet, qui avait fait un détour dans l'espoir d'atteindre plus facilement les braconniers, est arrivé trop tard pour pouvoir prêter assistance à son camarade. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1850   -   Un hiver tardif s'abat sur notre région.   -  Notre contrée qui, de toutes celles de l'Europe avait eu, cette année, le moins à souffrir des rigueurs de l'hiver, est, en revanche, depuis quelques jours sous l'influence d'un froid rigoureux. La neige a tombé abondamment le 24 et a continué, sinon consécutivement, du moins par intervalles, pendant plusieurs jours. On ne peut encore augurer rien de fâcheux pour les produits des futures récoltes de cet hiver tardif, qui, s'il se prolongeait, serait on ne peut plus préjudiciable aux arbres fruitiers. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1850   -   Nouvelles locales.   -  M. de Caulaincourt, représentant du Calvados, vient de donner 1 500 fr. pour la réparation des chemins vicinaux de Vassy, 200 fr. pour la bibliothèque populaire de Vire, 200 fr. pour deux familles dont les maisons avaient été incendiées, enfin, 500 fr. provisoirement pour être distribués en bons de pain aux pauvres de la commune de Vassy. (Source : Le Journal de Honfleur)  

 

Juin 1850   -   Nouvelles du département.   -   L'arrondissement de Vire vient d'éprouver deux incendies, le 16 et le 20 mai.

Le premier dans un bâtiment couvert en paille servant de boulangerie, situé au milieu d'un plant de pommiers : la couverture, la charpente, 200 bottes de foin, 100 bourrées ont été consumées, on a pu parvenir à sauver trois tonneaux de cidre. La perte est évaluée à 850 f., le bâtiment seul étant assuré. La cause de ce sinistre est accidentelle.

Le second a consumé une faible partie du bois de Mont-d'eau, commune de Campandré. Des enfants jouant avec des allumettes chimiques avaient mis le feu à des branches sèches. Les habitants de la commune accoururent et arrêtèrent bientôt ce commencement d'incendie. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1850   -   Nouvelles locales.   -   Le même jour, vers 9 heures 1/2 du soir, une forte clarté vint tout-à-coup se projeter sur notre ville. Les personnes qui se trouvaient dehors, quoiqu'un peu surprises, ne lardèrent pas à reconnaître qu'elle était produite par un météore qui, sous la forme d'un globe de feu présentant l'aspect de la lune dans son plein, mais brillant d'un éclat beaucoup plus vif, se dirigeai du sud est au nord-ouest et venait se perdre au-dessus du phare de la jetée de l'E., laissant derrière lui une traînée d'étincelles qui le faisaient ressembler à une pièce d'artifice.

Quelques minutes après, un coup de tonnerre se fit entendre. Plusieurs aérolithes ont été recueillis sur la route suivie par ce météore.

Le même curieux phénomène s'est produit presque en même temps à Paris, à Rouen et au Havre.

Voici ce que nous lisons dans le Journal de l'Arrondissement du Havre, du 6 mai :

« Hier, vers 9 h. 1/2 du soir, un météore lumineux a éclairé pendant quelques instants la voûte céleste au-dessus de notre ville. Ce météore, qui paraissait à son point de départ une simple étoile filante, a acquis pendant son parcours la forme d'un globe lumineux roulant sur lui-même et répandant un vive clarté. Il a suivi la direction du sud au nord et a paru se perdre derrière la côte. » (Source :  Le Journal de Honfleur)  

 

Juillet 1850   -   Nouvelles Locales.   -   Le sieur Lantin, ouvrier typographe, à Vire, a eu le bonheur de retirer de l'eau un jeune homme qui ne savait pas nager et avait eu l'imprudence de se baigner dans la Vire, près du moulin de Canvi. Ce n'est pas non plus le premier acte de courage du sieur Lantin. (Source :  Le Journal de Honfleur)  

VIRE   -   La Rue du Calvados

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