Décembre
1789 - L’assemblée nationale a décrété
& décret ce qui suit :
-
1° Il sera fait
une nouvelle division du Royaume
en Département,
tant pour la
représentation que pour l’administration.
Ces Départements seront
du nombre de soixante quinze à
quatre vingt cinq.
-
2° Chaque département
sera divisé en District, dont le nombre qui ne pourra être ni
au-dessous de 3, ni au-dessus de 9, sera réglé par l’Assemblée
nationale, suivant le besoin et la convenance du département, après
avoir entendu les députés des provinces.
-
3°
Chaque district
sera partagé en division, à
appelées Canton,
d'environ 4 lieux quarrées
(lieues commune France).
-
4°
La nomination des représentants à l'Assemblée nationale, sera
fait par le département.
-
5° Il sera établi
au chef-lieu de chaque département, une assemblée administrative
supérieur, sous le
titre d'administration de
département.
-
6° Il sera également établi au chef-lieu de chaque district,
une assemblée administrative inférieur, sous le titre d'administration
de district.
-
7°
Il y aura une municipalité en
chaque ville, bourg,
paroisse,
ou communauté de
campagne.
-
8° Les Représentant
nommé à l'Assemblée nationale, par les départements, ne pourrons pas
être regardé comme les représentants d'un département particulier,
mais comme les représentants de la totalité des départements,
c'est-à-dire de la nation entière. (Source : Archives Nationales)
Février
1790 - Suite de décret sur la division du
Royaume. - Département
de Caen :
l’Assemblée
nationale d’après l’avis de son comité de constitution
décrète :
- 1° Que le département de Caen et divisé en
six districts dont les chefs-lieux son Caen, Bayeux, Vire, Falaise,
Lisieux, Pont-l’Évêque.
- 2° Que le tribunal du district de Lisieux sera
placé à Orbec.
- 3° Que la ville de Pont-l’Évêque
réunira l’un & l’autre établissement de son district, mais que
la ville d’Honfleur aura aussi un tribunal du même genre, & que
les ressorts des deux sièges seront déterminé par l’Assemblée
Nationale sur les mémoires qui seront fournis à cet effet. (Source :
Archives Nationales)
Février
1790 - Le 5 février 1790, paraissait le
décret officiel de l’Assemblée nationale sur la formation du
Calvados. (Source : Archives Nationales)
Janvier
1829 -
Un incendie. -
Un
incendie a eu lieu à Vire, dans la nuit du 2 au 3 de ce mois : le
magasin de draps de M. Roussel a été la proie des flammes, on estime
la perte éprouvée par ce négociant à environ 60 000 fr. (Le Journal
de Caen et de la Normandie)
Octobre
1829 -
Un accident de la route.
- Un
accident bien fâcheux est arrivé la semaine dernière à Vire. MM.
Bouchard père et fils tous
deux médecins, étaient allés voir un de leurs amis à la campagne. Au
moment de passer dans une avenue, le cheval devint rétif, recule
malgré Ies efforts du conducteur, et le cabriolet est culbuté de
l'autre côté
de la route à plus de 20 pieds de hauteur. M. Bouchard père a reçu
une forte blessure à la tète. M. Bouchard fils,
médecin très distingué par son savoir, et qui jouit de la confiance
générale, a eu malheureusement la cuisse cassée. …
(Le Journal de Caen et de la Normandie)
Mai
1830 - Les
incendies. -
Les incendies continuant dans l'arrondissement de Vire, deux des
premières autorités de notre département ont pensé que leur
présence sur les lieux où se commettent ces crimes pourrait être de
quelqu'influence.
Aujourd'hui
M. le comte de Montlivault, préfet du Calvados, et M. le
maréchal-de-camp, comte d'Hautefeuille, sont partis pour Vire, afin de
s'assurer par eux-mêmes de l'état des choses, pour concourir avec les
autorités locales et les magistrats de la cour royale, à la
découverte de la vérité, procurer des secours aux victimes et prendre
toutes les mesures d'ordre et de sûreté publique que les circonstances
exigent.
On
parait regretter à Vire que les forces militaires dirigées sur cet
arrondissement soient insuffisantes pour faire un service assez actif,
mais à moins que le ministre intérimaire de la guerre ne détache des
troupes des garnisons plus éloignées que notre ville du théâtre des
incendies, il est impossible que le seul bataillon, en garnison à Caen,
et qui a déjà envoyé 30 hommes à Vire, puisse en envoyer davantage
sans nuire au service qu'il a à remplir dans nos postes, à moins qu'on
ne se décide à faire coopérer à ce service notre garde nationale
qui, dans des circonstances difficiles, saurait prouver comme elle l'a
toujours fait, qu'elle est toujours prête quand il s'agit de
l'intérêt de ses concitoyens et de la tranquillité de son pays. (Le
Pilote du Calvados)
Mai
1830 - Un
procès pour un vol de porte .
- Il
faisait grand froid dans la nuit du 1er janvier, et chacun
avait soin de fermer sa porte. Ainsi avait fait la dame Lenormand,
demeurant à Vire, mais cette utile précaution ne la garantit pas de la
froidure, car le lendemain matin elle s'aperçut qu'on avait dépendu et
enlevé sa porte.
Quelque
temps après une penture de porte vendue à un marchand taillander de la
ville, fut reconnue par la dame Lenormand et son serrurier pour être la
penture de la porte volée. La femme Letellier qui l'avait vendue vint
trouver la personne volée, et pour que l'affaire ne s'ébruitât point,
consentit lui payer le prix de la porte et lui donna 8 fr. à compte.
L'accusée
a toujours soutenu avoir acheté cette porte d'un individu arrêté
depuis pour d'autres faits, mais qui a persisté à nier celui-là.
Cependant la dénégation de cet individu n'étant pas d'un grand poids,
tandis que la porte en avait beaucoup, ce qui a fait penser aux témoins
que la femme Letellier n'a pu la dépendre et l'enlever, le jury a vu du
doute dans l'affaire et dans
le doute il a acquitté. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1830 -
L'armée appelée en renfort pour rétablir l'ordre.
- Hier
26, 4 compagnies du 4e régiment de ligne, dont nous avons
annoncé le nouveau séjour dans notre pays, au moment où il allait le
quitter, ont été dirigées sur Vire, 2 autres sur Falaise et 2 sur
Bayeux.
Ce
matin, 100 hommes du même régiment ont été répartis aux environs de
Caen, dans les 3 communes d'Hérouville-St-Clair, Eperon et Colombelles.
Ce matin aussi, 4 compagnies du bataillon du 12e de ligne qui
était en garnison à Dieppe, sont arrivées à Caen.
Lundi
et mardi prochains arriveront de St-Denis et Courbevoie, le 4e
régiment d'infanterie de la garde royale, et 500 hommes du 1er
régiment de grenadiers à cheval, également de la garde.
M.
le lieutenant général comte :Floissac-la-Tour, est arrivé hier ici
pour prendre le commandement de la division militaire, et diriger les
troupes envoyées dans notre pays.
Nous
apprenons aussi que le bataillon de la garde royale qui a reçu l'ordre
de se rendre de Rouen dans le Calvados, est depuis hier à Lisieux.
Ainsi, indépendamment des régiments qui tenaient
garnison dans nos départements, voilà plusieurs milliers d'hommes
répandus sur la surface de la Manche et du Calvados.
Notre
position est extrêmement délicate, cet appareil militaire, déployé
sur des arrondissements laborieux et industriels, où naguère régnait
la sécurité la plus profonde, et où n'ont pas cessé de régner
l'ordre et le respect dû aux lois et aux autorités, donnerait à notre
pays l'aspect d'un pays conquis, n'était la fraternité qui va
promptement s'établir entre l'armée et la population.
Les
soldats répartis dans nos campagnes songeront, en entrant sous
le chaume où ils recevront un asile et qu'ils sont appelés à
protéger, que tous les Français sont solidaires du repos et du bonheur
commun, ils se souviendront qu'eux aussi ont laissé sous le chaume des
familles chez lesquelles le fléau qui désole notre contrée pouvait
aussi porter la désolation, ils tendront en signe de paix et d'union la
main aux cultivateurs, qui de leur côté verront en eux des amis
secourables, et qui, grâce à leur assistance, pourront reprendre sans
crainte le cours de leurs travaux. Unis pour la même cause, leurs
efforts mutuels sauront bientôt conjurer les tentatives criminelles, si
quelques misérables osaient encore en former, ou saisir et mettre sous
le coup de l'autorité ceux qui auraient la témérité de passer, la
torche incendiaire à la main, à travers les baïonnettes protectrices.
Oui,
soldats et habitants sauront comprendre leur position respective, parce
que les uns seront pénétrés des égards que l'on doit au malheur, et les
autres du respect que commande tout acte fait au nom de la loi et du
Roi, Citoyens soldats, ou soldats citoyens, tous auront la même
pensée, ramener le calme et la sécurité dans tous les lieux d'où le
crime les a bannis depuis quelques mois. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1830 -
L'unité nationale scellée à Vire.
- Nous
recevons de toutes parts des lettres sur le patriotisme qui a présidé
dans les villes et les communes de notre département à l'inauguration
du drapeau national et à la proclamation du Roi-citoyen.
A
Vire, après cette cérémoniel, qui avait électrisé toute une
population dont Charles X lui-même avait reconnu les sentiments,
puisqu'en passant par cette ville il fit la remarque qu'il n'avait pas
encore vu autant de couleurs tricolores autour de lui, la garde
nationale s'est réunie dans un banquet de 300 couverts, dans lequel a
régné la gaieté la plus vive et qui a été marqué par des toasts
partant du cœur, et portés le premier par le sous-préfet : au Roi des
Français, le 2e par le maire à la garde nationale de Vire,
un 3e par le commandant de la garde nationale, au vétéran
de la liberté, à La Fayette, d'autres ont été successivement offerts
au brave Gérard et à l'héroïque population de Paris.
Une
illumination générale a terminé la soirée de ce beau jour. (Le
Pilote du Calvados)
Novembre
1830 -
Cour d’Assises du calvados.
- Le sieur
Chastellier, meunier près Vire, a établi une pêcherie près de la
chute d'eau qui fait marcher son moulin. Dans la soirée du 3 juin, il
ferma avec soin sa pêcherie où il remarqua une belle anguille et une
truite. Le lendemain matin une pièce de bois qui fermait la pêcherie
était arrachée et le poisson
disparu.
Deux
frères Planchard de Vire, amateurs de pêche, que l'on avait vus
pendant la nuit parcourir le pays, furent aussitôt soupçonnés du vol.
Une visite faite à leur domicile aggrava les soupçons, car on y trouva
des vêtements mouillés et plusieurs poissons, dont une anguille encore
vivante, et rien n'annonçait que ce poisson eût été pris à la
ligne, ainsi que le prétendait un des inculpés. Mal famés déjà, ces
jeunes gens se virent en butte à d'autres imputations de vols de lard,
de bois et de cidre, au préjudice d'un sieur Olivier, propriétaire, et
d'un sieur Robert, boulanger à Vire.
Les
deux accusés ayant été déclarés l'un et l'autre coupables de vol de
poisson, et Jean-François-Victor Planchard en outre convaincu d'une
tentative de vol de bois, ils ont été condamnés l'un 10 ans, l'autre
à 5 ans de travaux forcés, ces vols ayant été commis avec plusieurs
circonstances aggravantes. (Le Pilote du Calvados)
Octobre
1831 -
Nominations. -
Par ordonnance du 8 de
ce mois, les adjudants-majors et les chirurgiens aides-majors des
bataillons communaux de Falaise, Vire, Condé et Taillevende-le-Grand,
ont été nommés, savoir :
Falaise.
- Adjudant-Major,
M. Toutaint ( Maurice ).
Aide-
Major, M. Bacon-Hubert.
Vire.
- Adjudant-Major,
M. Lavigne ( Guillaume-Félix ). Alide-
Major, M. Bouchard { Charles ).
Condé.
-
Adjudant-Major, M. Guillouet ( Victor ).
Aide-Major, M. Vaulegeard.
Taillevende-le-Grand.
-
Adjudant-Major, M. Madelaine, dit Tremoy.
Aide-Major, ( emploi vacant ). (Le
Pilote du Calvados)
Juin
1833 -
Les condamnés
politiques.
- On
nous mande de Vire que le passage des condamnés politiques qu'on
transfère au Mont Saint-Michel s'était effectué jusqu'au 7 de ce mois
dans le plus grand ordre. Les souscriptions, les poignées de main et
l'enthousiasme de commande de quelques hommes de parti avaient à peine
éveillé la curiosité publique. C'était bien peu pour des hommes qui
veulent à tout prix du scandale. Comment se justifier devant leurs
correspondants d'avoir perdu cette occasion de faire un peu de bruit ?
Le mot d'ordre était donné à l'avance, il fallait bien s'y conformer.
En effet, le dernier convoi est arrivé à Vire dans la soirée du 7
avec un drapeau tricolore sur lequel on lisait ces mots : 3
et 6 juin : Vive la République !
A
peine les autorités en furent informées, que le drapeau fut enlevé de
la voiture et déposé au parquet de M. le procureur du Roi. Les
gendarmes qui escortaient le convoi ont été aussitôt arrêtés et
incarcérés avec le conducteur de la voiture, et l'ordre a été donné
de suspendre le départ des condamnés, jusqu'à ce que l'instruction à
laquelle ce fait a donné lieu, soit terminée.
Ce
qu'il y a de désespérant pour les fauteurs de désordres, c'est que la
population a accueilli avec le plus froid mépris cette tentative
audacieuse. Pas un cri ne s'est mêlé à ceux que poussaient en
arrivant ces patriotes du cloître St-Mery, qui, probablement sur la foi
de quelques instigateurs qui ont jugé à propos de garder le silence,
comptaient trouver de l'écho dans les masses. Les habitants de Vire,
ainsi que ceux des campagnes qui s'étaient rendus au marché, ont
prouvé, dans cette circonstance, comme ils l'ont fait dans d'autres
occasions, que tous les efforts qu'on tente pour les égarer sont
inutiles.
Nous
sommes curieux de voir en quels termes les journaux de l'Opposition
rendront compte de cette scène, dont on assure que leurs correspondants
du Bocage sont tout étourdis.
(Mémorial du Calvados)
Juin
1833 -
Transfert de condamnés vers le Mont-Saint-Michel.
- Les
condamnés Pouget, Cuny, Blondeau et Colomba, sont en route pour le Mont
St-Michel. Ils sont
sortis des prisons de Vire le 15 au matin. Il est probable qu'une
ordonnance de non-lieu sera rendue contre les gendarmes, car il résulte
des interrogatoires, que le drapeau arboré sur la voiture portant les
condamnés, avait été confectionné par ceux-ci dans la maison d'arrêt
de Falaise, la fille du concierge avait acheté l'étoffe.
C'est
sur la route qu'a été déployé le drapeau. Dans aucune localité les
cris de vive la république
! à bas le tyran :
qu'ont proférés les condamnés, n'ont été accueillis par les
populations.
A
Condé, le maire a cru devoir s'opposer au séjour des prisonniers dans
une auberge où ils auraient pu exciter du désordre. Le drapeau avait
été soigneusement caché à ses yeux.
(Mémorial du Calvados)
Janvier
1840 -
Une ordonnance. -
Une
ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25
000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de
1838.
Pour
cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers
numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre
arrondissement : Balleroy, 52. —
Bayeux,
39. —
Caumont, 21. — Isigny, 60.
— Ryes, 45.
— Trévières, 44.
(Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1840 - Le temps qu'il fait.
- La
température douce et modérée qui règne depuis l'entrée de l'hiver
donne lieu, dans notre pays, à des phénomènes de végétation
peut-être sans exemple dans nos annales d'horticulture.
On
voit à Salies, dans le château qui domine la ville, un pommier en
pleine floraison pour la troisième fois, durant le cours de l'année
1839. Ce pommier, de médiocre taille mais vigoureux, a donné
abondamment du fruit des deux premières poussés, et, chose
remarquable, les produits de cette double sève sont encore, en ce
moment suspendus à l'arbre. Chacun peut voir et palper ces pommes,
filles de la même année, quoique d'âges divers, belles, fraîches,
appétissantes, couronnées de fleurs et de verdure, et contempler sur
le même arbre, au plein cœur de l'hiver, comme sous les régions
tropicales, la fleur, le bouton et le fruit.
Dans
le même local, un poirier voisin a donné, aussi en 1339, deux
floraisons très abondantes. Les premières gelées de décembre ont
seules empêché le fruit de nouer.
En
outre, le propriétaire peut offrir chaque jour des fraises en parfaite
maturité, cueillies aux pieds de ces arbustes. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1840 -
Nouvelles
nationales.
-
La
levée de 10 000 marins, prescrite par l'ordonnance royale du 29
juillet, s'effectue sur tout le littoral de la France, elle sera
complètement terminée dans quelques jours.
Des
hommes provenant de cette levée arrivent sans cesse par détachement
aux chefs-lieux de leurs arrondissements maritimes respectifs. Ces 10
000 marins fourniront les équipages nécessaires aux 6 vaisseaux de
ligne et aux 13 frégates en armement dans nos ports militaires. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Septembre
1840 -
Le conseil général du
Calvados.
- M. l'ingénieur en chef
du département du Calvados et M. Deslandes, ingénieur de la Manche,
ayant été appelés à donner des explications sur la liaison qui
peut exister entre la canalisation de la Vire-Supérieure et la
navigation de la Basse-Vire combinée avec le port d'Isigny, ont reçu
des remerciements de la part du conseil, après s'être suffisamment
éclairés de leurs renseignements.
Ensuite,
sur la proposition d'un membre de la commission des finances de voter
une subvention de 80 000 fr. applicable aux travaux de la canalisation
de la Haute-Vire, il ne s'élève aucune opposition dans le conseil,
seulement avec la même unanimité, le conseil reconnaît, qu'il importe
au département du Calvados d'obtenir avant tout la navigation de la
Basse-Vire et l'amélioration du port d'Isigny.
En
conséquence les 80 000 fr. pour lesquels le département s'engage à
contribuer dans la dépense de canalisation de la Vire-Supérieure ne
deviendront exigibles qu'après que les travaux d'amélioration du port
d'Isigny et de navigation de la Basse-Vire seront en cours d'exécution.
(Source
: L’indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Le baccalauréat s'ouvre à Caen.
- Par
arrêté de M. le recteur de l'académie de Caen, la 3e session de 1842, pour les épreuves du baccalauréat
ès-lettres, ouvrira le 1er août prochain ( pour l'épreuve
écrite ). Les épreuves orales et publiques auront lieu le lendemain et
les jours suivants jusqu'au 16 août inclusivement. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1842 - Un bœuf enragé attaque un fermier.
- L’
«Hebdomadaire » ( journal de Vire ) rapporte d'un autre
côté un fait assez singulier qui tend à prouver que le cheval peut
joindre à des défauts dangereux des qualités recommandables. Voici le
fait :
M.
Colin père se promenait dernièrement dans un de ses herbages, à
Neuville, un bœuf se précipita
sur lui, et après l'avoir enlevé sur ses cornes à une certaine
hauteur, il le terrassa et le foula aux pieds. M. Colin demeura très
longtemps sans connaissance, et il dut peut-être la vie à un cheval
qui était dans la prairie et qui se tint continuellement entre lui et
le bœuf jusqu'au moment où il repris ses sens et put parvenir à
échapper aux poursuites de cet animal.
Depuis
ce moment, M. Colin est indisposé, on espère cependant que cet
accident n'aura pas de conséquences graves.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Le blé et le colza : des récoltes exceptionnelles.
- Les
travaux de la récolte des blés sont bien avancés dans notre contrée.
On paraît généralement satisfait des produits et la qualité du blé
est jugée très bonne. II en a été de même de la récolte des colzas
qui cette année surtout a été une augmentation de richesse pour les
cultivateurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Une formation continue pour les instituteurs.
- Nous
avons à signaler à l'administration et aux municipalités une mesure
très favorable au progrès de l'instruction primaire et dont l'exemple
est donné, cette année, dans un assez grand nombre de départements.
On
sait que, durant la saison des travaux champêtres, les écoles sont
fermées dans les campagnes pour n'être plus ouvertes qu'après les
vendanges ou même au commencement de l'hiver.
Plusieurs
municipalités ont imaginé de mettre à profit cette interruption des
études primaires et de la faire tourner à l'avantage de l'école et de
l’instituteur.
Elles
ont voté une allocation d'une centaine de francs représentant les
frais de pension du maître à l'école normale du département, puis
elles ont demandé qu'il fût admis à suivre les cours de cette
institution pendant deux mois et demi ou trois mois.
Cette
faculté a été accordée avec empressement. Bien plus, dans quelques
localités, les conseils généraux ont fait des fonds pour l'entretien
des maîtres qui demanderaient à être reçus temporairement à
l'école normale du chef-lieu.
Les
résultats de l'innovation ont dépassé les espérances qu'on en avait
conçues, les maîtres se sont trouvés plus capables, l'école mieux
dirigée et les élèves mieux enseignés. Nous appelons on particulier
l'attention de MM. les maires sur la question qui fait l'objet de cet
article. Si l'éducation populaire laisse encore tant à désirer, c'est
surtout parce que les écoles sont dirigées par des maîtres qui ne
connaissent ni les nouveaux procédés d'enseignement, ni les livres de
choix, ni même toutes les matières que comporte l'instruction
primaire. Avec le moyen que nous indiquons les communes peuvent
remédier à ce fâcheux état de choses. Il y a, nous venons de le
dire, peu de dépense à faire et beaucoup de bien à recueillir.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Fêtes de Juillet. -
Le gouvernement ayant supprimé, cette année, la célébration
de l'anniversaire de 1830, comme étant trop rapproché de celui de la
mort de M. le duc d'Orléans, M. le préfet du Calvados vient d'adresser
à cette occasion la circulaire suivante à MM. les sous-préfets et
maires du département :
«
Messieurs, la France, encore en deuil, ne célébrera pas cette fois
l'anniversaire de 1830.
Sa
perte est trop récente, sa douleur fut trop profonde, pour qu'elle
puisse déjà s'en distraire : et elle ne mêlera pas une pensée de
fête au plus triste des souvenirs ! Elle sait, d'ailleurs, qu'elle
honore aussi la révolution de juillet, en payant ce pieux tribut à la
mémoire du prince qui l'avait si bien conquise, si noblement servie, et
qui devait un jour sur le trône la représenter avec tant d'éclat.
Vous
vous bornerez donc, Messieurs, à assister au service funèbre annuel,
pour lequel les autorités civile et ecclésiastique dans chaque commune
se concerteront d'avance. Vous n'oublierez pas non plus que chaque fête
publique dans notre pays est avant tout la fête des pauvres ; et là
où les ressources locales le permettront, vous, voudrez bien vous
occuper d’œuvres charitables et de distributions de secours.
J'approuverai,
de la part des conseils municipaux, tous les votes de fonds qui auraient
cette destination. » (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis que nous avons entretenu nos lecteurs des soins habiles
que M. Guernier se proposait de donner aux maladies des yeux, plusieurs
succès nous ont confirmé dans l'opinion que nous avions du savoir et
de l'adresse de ce médecin-oculiste, que l'on trouve tous les samedis
chez M. Achard, rue St-Jean, depuis dix heure s à midi.
Une
jeune aveugle, appelée Victoire Le Jeune, a été opérée par lui chez
M. Aze, à St-Vigor, d'une cataracte dont elle était atteinte depuis
une année, et la vue, ce charme de l'existence lui a été
complètement rendue. Aucun accident n'est venu entraver cette
opération, qu'une main exercée pratique en quelques secondes et
presque sans douleur. Par la méthode d'abaissement, adoptée par M.
Guernier, on n'a point à redouter les cicatrices que le procédé par
extraction laisse souvent sur la cornée, et qui sont une nouvelle
source de cécité ; on n' a pas à craindre non plus les déformations
de la pupille qui signalent quelquefois ce dernier mode opératoire, et
qui rendent aussi la vision plus ou moins imparfaite et difficile.
Plusieurs
autres résultats heureux ont signalé les connaissances médicales de
M. Guernier, dans le traitement des affections oculaires. MM . Bosquain,
rue de la Cave, Bailleul, rue St-Jean, lui doivent l'inappréciable
bienfait d'une guérison prompte et solide. Nous ne doutons pas que de
nouveaux succès ne viennent bientôt récompenser M. Guernier de ses
longues études et de ses travaux consciencieux. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que
depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de
nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second
feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la
route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers
tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le
poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire,
ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches
les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1843 -
Une circulaire. -
Par une circulaire, en date du 13 de ce mois, M. le ministre de
l'agriculture et du commerce a rappelé aux préfets les injonctions de
la loi du 22 mars 1841, sur le travail des enfants dans les
manufactures, et les a invités à surveiller activement l'exécution de
cette loi, dictée par une pensée d'humanité et de civilisation.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
La Poste. -
Si l'on en croit les journaux, le gouvernement prépare une
réforme de notre régime postal.
II
s'agirait d'établir une taxe uniforme sur les lettres circulant à
l'intérieur ; celles de l'intérieur à l'étranger et de l'étranger
à l'intérieur resteraient soumises à une taxe graduée.
La
taxe uniforme serait de 20 centimes, qu'elle que fût la distance. Il
paraît que pour simplifier les rouages de l'administration,
l'affranchissement serait obligatoire. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. - D'après
le dernier recensement, la population de la France se trouve être
aujourd'hui de 34 494 875 individus. Le département de la Seine compte
à lui seul une population de près d'un million et demi.
Dans
l'espace de 150 années, la population a presque doublé. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. - Sur
50 352 instituteurs primaires répandus sur la surface de la France, 23
048 ont un traitement minimum fixe de 200 francs ; 2 003 reçoivent
depuis 201 jusqu' à 209 francs ; les autres touchent 300 fr. et
au-dessus ; 52 sur 100 sont mariés, et 4 sont veufs avec ou sans
enfant. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les
magnificences du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai
qui nous eût favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et
aussi constante. Tout annonce que l'année sera riche en fruits et
précoce.
A
ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos
lecteurs que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période
lunaire de 1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.
Les
tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après
une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près
à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se
retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ;
cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient
saros. Ils s'en servaient pour prédire en général, assez bien,
les éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter
tous les phénomènes, observés pendant une période entière de 19
ans, sur les
jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux qui admettent
une puissante influence de la lune sur notre atmosphère assimilent les
flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils croient que
les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre et
précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans.
Ils doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi
cette loi.
Or,
comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause
première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve
l'air dont
nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement amenés à cette
conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se représentent dans un
ordre régulier et avec les mêmes traits caractéristiques.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault
conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
Après
eux venait un nommé Victor Châtel, de Vire, accusé de vol de
chemises. Ce crime fut révélé à la justice dans une circonstance
assez singulière.
La
fille Châtel, sœur de l'accusé, se plaignit un jour à la fille
Pringost, sa voisine, que son frère, Victor Châtel usait ses chemises
; et pour prouver cet assertion, elle la fit entrer dans un appartement
où le linge sale était déposé, et là, cette fille reconnut trois
chemises qui lui avaient été récemment volées.
Châtel
s'était réfugié, malgré l'évidence, dans un système complet de
dénégation ; il n'en a pas moins été atteint de 5 ans de travaux
forcés avec exposition. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault
conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
Lelièvre,
qui parait le second, était batteur en grange des époux Philippine,
exploitant une petite terre aux environs de Bayeux. Lelièvre ne
craignit pas d'attenter plusieurs fois à la pudeur de la petite
Philippine, à peine âgée de 6 ans. Il a été condamné en deux
années d'emprisonnement.
—
Le dernier de la séance se
nomme Bazin et habite une commune de l'arrondissement de Vire. Bazin,
qui est, à ce qu'il paraît, d'un caractère violent, et, comme tel,
redouté dans son pays, rencontra le 24 mars, vers dix heures du soir,
une femme Lefèvre dans la route de Vire à Tinchebray ; d'abord il
essaya, mais sans succès, de lui faire violence, puis il se mit en
devoir de la dépouiller et partit aux cris qu'elle poussait, emportant
les poches de cette femme et ce qu'elles contenaient.
Les
époux Lefêvre n'avaient pas porté plainte, tant est grande la terreur
que Bazin inspire à ses voisins ; mais une instruction suivie contre
lui par rapport à un délit pour lequel des réserves sont faites, a
motivé son renvoi devant les assises, et par suite, une condamnation en
cinq ans de réclusion sans exposition. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1845 -
Nouvelles locales. - Une
demande
de deux millions 500 000 francs, destinés à l'exécution du canal de
la Haute-Vire, vient d'être faite à la chambre des députés
par la commission des travaux publics. On compte sur un voie favorable
à la réalisation de cette utile entreprise. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1845 - Cour d’Assises du Calvados.
-
Bazin ( François-Auguste ) né et domicilié à Vire, apprenti
fondeur.
Accusation
de deux vols, l'un commis le 25 août dernier, chez madame veuve Moulin,
demeurant à Cuve ( Manche ), et l'autre le 29 du même mois, chez
madame Jean Bonnel, à Tallevendelle-Grand. Condamnation à trois
ans de prison.
Ce
jeune homme avait déjà subi un mois de la même peine selon jugement
du tribunal correctionnel de Vire, en date du mois de février, pour
coups et blessures. (Source
: Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Rapport du jury central de l’exposition des produits de l’industrie
française en 1844. -
Nous venons de recevoir communication du rapport dont nous venons
d'écrite le titre.
Ainsi
la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à
la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or,
Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept mentions
honorables, Quatre citations favorables.
Mais
avant d'en venir à ce détail, nous ne pouvons nous dispenser de faire
remarquer qu'en 1798 date de la première exposition, on ne comptait que
110 fabricants qui y eussent envoyé leurs produits et que la dixième,
celle de 1844, en a vu 3 960. Quel développement en près d'un
demi-siècle.
Tissus
de laine. -
M. Alex Lenormand, de Vire, a obtenu une médaille d'argent pour
sa fabrication de draps. Toutes les opérations relatives se font dans
cet établissement fondé depuis peu d'années, et qui, aux belles
qualités de ses produits, joint des prix très modérés.
M.
Johel-Desmares, de la même ville, a obtenu le rappel de la médaille de
bronze qui lui a été décernée aux deux dernières expositions. Les
laines sont lavées, teintes, cardées, filées, dans sa manufacture de
draps bien fabriqués et à des prix modérés.
Madame
veuve Bordeaux-Framel et fils, de Lisieux. emploient 300 ouvriers et
mettent en œuvre 300 000 kil. de laine qu'ils convertissent en
draperies communes et frocs Cette fabrique n’existe que depuis 1834.
Médaille
de bronze. -
M, Bouvry, à Orbec, a été l'objet d'une mention honorable pour
ses fabrication de frocs, présentés pour la première fois à
l'exposition.
Tannerie.
- Rappel de médaille de bronze décernée en 1839 à M. Durand
(Pierre), à Rully, pour ses veaux d'une excellente qualité, fort
recherchés par les fabricants de cuirs vernis.
Mention
honorable à M. Le Bailly, de Vire, pour les peaux de vache et de veau
qu'il a exposés, dont la qualité parait très bonne et justifie la
réputation de ce fabricant. Ainsi la part du département du Calvados
dans les récompenses décernées à la suite de l'exposition de 1845, a
été Une médaille d^or, Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de
bronze, Sept mentions honorables, Quatre citations favorables. Le compte
que nous venons do rendre, s'il est, comme nous le disions en
commençant une récompense des travaux des exposants qui y sont
dénommés, doit être un encouragement, une excitation pour ceux
qui, marchant dans la même route, peuvent prétendre à un égal
succès.
(Source : Journal de
Honfleur)
Décembre
1846 - Cour d'assises du Calvados.
- Dans la
nuit du 18 au 19 septembre dernier, un vol considérable de laine
nouvellement ternie, fut commis à Vire, dans la maison et au préjudice
du sieur François Thébaux, fabricant de draps. Le voleur s'introduisit
dans la pièce où cette laine était déposée en se servant d'une
échelle et en cassant un carreau à une fenêtre du premier étage. Il
jeta une partie de cette
laine par la fenêtre et en emporta environ 53 kilogrammes.
Pour
donner le change, il eut la précaution de ramasser dans le voisinage un
vieux chapeau, et de le laisser sur la laine non emportée de
l'appartement, il eut en outre le soin de dissimuler de la laine dans
des rues opposées à celles qui
se dirigent sur son domicile.
On
apprit dés lendemain qu'un flocon de laine teinte en bleu, comme celle
qui avait été volée, venait d'être trouvée dans une allée qui
communique à la cave d'un sieur Morel et qui est voisine de la maison
habitée par le sieur Raisin, âgé de 61 ans, fabricant de draps.
Une
perquisition fut faite dans sa cave et fit découvrir un
panier-mannequin plein de laine volée.
Les
soupçons furent à l'instant portés sur le nommé Raisin à la main
duquel on avait remarqué une tache bleue. Une autre perquisition amena
la découverte, dans un réduit obscur de la maison de l'accusé, d’un
sac de laine et d’une autre portion de cette même laine gisant à
terre, sur un sol humide, toute cette laine contenait des ordures de
diverses espèces, elle a été reconnue, comme celle qui était dans la
cave du sieur Morel pour faire partie de celle qui avait été
soustraite.
Vaincu
par l'évidence, Raisin fut oblige de convenir de son crime, mais
allégua, afin d’atténuer son action, qu'il y avait été porté par
le désespoir où i'ont mis des pertes qu'il a éprouvées dans
plusieurs faillites.
L’information
a révélé que cet homme, qui affecte des pratiques religieuses, n'en
était pas à son coup d'essai. En effet, le 25 mars 1846, vers sept
heures du soir, la dame Lebesnerais, religieuse de l'ordre de la
Providence, demeurant à Vire, s'était absentée pour aller à
l'office, l'accusé qui, par suite de son habitude de fréquenter les
églises, savait que cette dame n'était pas chez elle, monta dans son
escalier et fit tous ses efforts, tant à l'aide d'une fausse clé qu'en
pratiquant une entaille à la porte, dans le but de faire sauter la
serrure, pour entrer dans le domicile de la dame Lebesnerais. Pendant
ces tentatives d'effraction la bénédiction sonna, c'était le moment
où cette dame allait revenir, l'accusé s'éloigna donc, mais la veuve
Guèrin dont l'appartement est placé sur le même pallier observa par
sa porte entrouverte les manœuvres de Raisin. Elle le reconnut
parfaitement, le suivit pieds nus dans l'escalier, et si retenue par la
peur, elle l'avait laissé faire, lorsqu'il fut sorti elle se mit a
crier au voleur ! Cependant Raisin disparut.
Cette
femme parla à ses voisins de ce qu'elle avait vu, mais pour ne pas
perdre un homme qui jouissait d'une grande réputation de piété et qui
appartient à une famille honnête, le fait ne fut dénoncé que lorsque
la justice eut à poursuivre Raisin pour une autre action criminelle.
Ce
n’est pas tout : pendant que Raisin était en prison, on vendit son
mobilier par autorité de justice. Cette vente fit découvrir qu'il
était l'auteur d'un autre vol de laines, commis avec effraction dans un
magasin de Vire au préjudice du sieur Gautier, marchand mercier,
demeurant à Saint-Maurice-du-Désert.
Raisin
a été condamné à douze ans de travaux forcés. ( source :
Journal de Honfleur)
Février
1847 - Cour d’Assises du Calvados.
- Louise
(Pierre-Amand), agé de 51 ans, cultivateur-fermier, né à Périers et
demeurant à Bayeux, était accusé d'avoir fabriqué ou fait
fabriquer treize billets à ordre et deux lettres de change faux.
L'accusé n'a méconnu ni la falsification, ni l'usage des billets faux
dont une partie avait été acquittée par lui.
Quoiqu'il
eût déjà subi une condamnation et que ses antécédents fussent peu
favorables, le défenseur de Louise, M. Delangle a obtenu pour lui le
bénéfice des circonstances atténuantes, il n'a été condamné qu'à
3 ans d'emprisonnement et 100 fr. d'amende.
—
Aurz { Auguste ), âgé de 25 ans, né à Fauguernon, demeurant
à St-Jacques de Lisieux, a été condamné à 6 ans de travaux pour vol
avec escalade et effraction.
—
Anne Conneaux, âgée de 20 ans, née à Savigny-le-Vieux, commit
des soustractions frauduleuses d'objets mobiliers, au préjudice des
époux Merville et de la dame Serard, domiciliés à Vire, dont elle
avait été successivement la domestique à gage.
Vu
l'admission de circonstances atténuantes, elle n'a été condamnée
qu'à 5 ans d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)
Avril
1847 -
Un boulanger de Vire puni pour pénurie de pain. -
Le maire de Vire a frappé d'un interdit de deux mois un
boulanger, Michel Nicolais , pour avoir contrevenu aux
prescriptions administratives en ne garnissant pas de pain sa boutique.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1847 -
Cour d'assises du Calvados.
- Rose
Cancé, de Vire, âgée de 22 ans, étant au service de M. Vaumel de
Liret, présente en septembre 1846 au sieur Pérard, boucher, une lettre
souscrite de la signature Vaumel de Liret et à l'aide de ce faux se
fait livrer de la viande et diverses marchandises.
Le
13 février, elle présente au même fournisseur une autre lettre pour
prolonger le délai de paiement et obtenir de nouvelles livraisons. Le
sieur Pérard ayant exhibé son mémoire, le sieur Vaumel méconnut la
signature des deux lettres qui furent reconnues fausses.
En
1847, l'accusée présentant sept bons du sieur Vaumel à une demoiselle
Le Métayer à Vire et se faisait remettre une grande quantité
d'articles d'épicerie.
En
mars elle vient à Caen, montre au sieur Restou une lettre de M. Vaumel
qui le prie de donner à sa domestique pour 35fr. de marchandises, et ce
marchand livre un schall, un mouchoir, une jupe, un tablier de satin.
Cependant
la police informée de ses escroqueries, se mit à la recherche de
l'accusée qui avait quitté sans payer l'auberge où elle était
descendue. On la retrouva à l'hôtel de Ste-Barbe, où elle s'était
fait encore héberger à crédit, après avoir tenté d'escroquer pour
150 fr. de marchandises au sieur Magron.
L'accusée
avoue avoir écrit les pièces fausses dont elle s'est servie, dit
qu'elle n'avait pas agi dans une intention coupable en signant des
obligations qu'elle espérait devoir être soldées sans difficulté par
le sieur Vaumel.
20
chefs d'accusation sont soumis au jury, qui après une courte
délibération rapporte une réponse négative et Rose Cancé est
acquittée. (source : Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Acte du Gouvernement Provisoire.
- 1er
mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne
prêteront pas de serment.
—
Considérant que l'égalité est un des grands principes de la
République française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son
application immédiate,
Décrète
: Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications
qui s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises
publiquement, ni figurer dans un acte public quelconque. (source :
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Ordre Judiciaire. -
D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts
des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU
MOM DU PEUPLE FRANÇAIS. (source : Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
La République. -
Le 29 février, au matin, une salve d'artillerie a annoncé
à la ville de Caen, que la République y serait proclamée ce jour avec
solennité. La légion de la garde nationale, la troupe de ligne, les
remontes, la gendarmerie étaient réunis à midi sur le cours au nombre
d'environ 4 000 hommes.
-
Les commissaires du gouvernement, accompagnés du maire et de ses
adjoints, du conseil municipal et d'un état major composé des
officiers de toutes les armes se trouvant maintenant à Caen, des
élèves du collège et de l'école normale ont fait la proclamation
suivante :
CITOYENS.
La République est aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a
déjà accepté.
—Il
n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français ayant
à cœur de voir la patrie libre, forte, prospère.
Oui
! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite
héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures
d'une royauté qui se croyait la plus puissante et la mieux
affermie de l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa
volonté seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les
baïonnettes sont intelligentes. Le soldat est du peuple et il en
comprend les droits ! il ne protège pas celui qui les viole.
—
La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les
citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui
garantie à la France. Oui ! la France sera libre !
La
France sera prospère, son gouvernement, s'est déjà occupé du sort
des travailleurs ! Que les ouvriers soient tranquilles. C'est d'eux que
vient la richesse nationale.
Est-ce
qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper
de leurs intérêts !...
Mais
sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de force, de
liberté !...
Nous
nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez
pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a
accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs
noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours
infatigable.
Au
nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous
réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur :
Gloire à la Nation, et vive la République française ! (source
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
La République proclamée dans le Calvados.
-
Plusieurs commissaires ont été nommés pour proclamer la
République dans les divers chefs-lieux d'arrondissement du Calvados.
Ce
sont : MM. Lécuyer, pour l'arrondissement de Bayeux ; Racine, fils,
pour celui de Falaise ; Desmortreux, pour celui de Lisieux ; Taillefer,
pour celui de Pont-l’Évêque ; Bénard, pour celui de Vire.
La
République sera solennellement et officiellement reconnue dans tous les
lieux, villes et communes du département le dimanche 12 mars, devant
les administrations municipales, la garde nationale et les citoyens.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le drapeau. -
( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe
visible de l'unité nationale.
Considérant
dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une
manière invariable.
Arrête
: Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau
national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de
la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du
peintre David.
Art.
2. — En conséquence, les trois
couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à
l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe,
le blanc au milieu, le rouge flottant à l'extrémité.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le gouvernement provisoire de la république décrète :
1e La journée de travail est diminuée d'une heure.
En
conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est
réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze
heures elle est réduite à onze.
(source Journal de Honfleur)
Juin
1848 -
Les Assises du Calvados.
-
Audience du 31mars. -
Un sieur Vengeon, âgé de 27 ans, commis-voyageur chez
le sieur Ducoudray, marchand de vins à Vire, recevait pour le
compte de ce négociant des sommes dont il ne lui rendait pas compte.
La famille de ce jeune homme ayant désintéressé le négociant,
il a été acquitté,
-
A la suite d'une querelle, un marchand brocanteur de Vire, âgé
de 38 ans, tira presque à bout portant un coup de pistolet sur un sieur
Chêne, et ne fit qu'effleurer les chairs du bras droit.
La
question de procuration étant admise par le jury, la tentative
d'homicide n'était plus qu'un simple délit, pour lequel Vasnier subira
un an de prison. . (source
Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Les déportations se poursuivent : un nouveau départ pour les îles. -
Un second convoi d'insurgés est parti de Paris dans la nuit du
17 au 18 août, au nombre d'environ 500. Ils ont passé à Rouen à 5
heures du matin et sont arrivés au Havre à 9 heures.
L’
« Ulloa », arrivée le 18 en rade de Cherbourg, a débarqué
ses passagers le lendemain, partie pour le fort National, partie pour le
fort du Hommet, tout s'est passé avec le plus grand
ordre. Les passagers n'avaient donné lieu à aucune plainte pendant la
traversée.
Lorsque
ce convoi arriva encore opéré son
retour. On ne savait où mettre les voyageurs, un armateur offrit un de
ses navires, ils y furent débarqués, enfin l’ « Ulloa parut et
reçut ses passagers.
Un
troisième départ a eu lieu dans la nuit du 20 au 21. Le convoi est
arrivé au Havre, lundi à 4 h., les transportés étaient environ 400.
Ils ont été embarqués sur la frégate à vapeur l’ « Ulloa »,
qui faisait son troisième voyage.
On
dit qu'outre « Belle-Isle » où ces hommes sont
provisoirement déposés, en attendant que leur destination soit fixée,
il en sera remis aux îles d'Yères, de Noirmoutier, de Ré, d'Oléron.
(source : Le Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Les victimes de la répression : des noms et des visages.
-
La liste des individus partis de Parisien 17 août en comprend
huit du Calvados, ce sont les nommés : Démole Casimir, 33 ans, (
Villiers-le-Sec) ; Frorest Jacques Victor, 60 ans, tailleur, (Vire) ;
Guéret Louis, 54 ans, coutelier, (Falaise) ; Hèrié Victor, 30 ans,
bonnetier, (Caen) ; Lecouranl Louis Victor Désiré, 49 ans, terrassier,
(Villers-Bocage) ; Le Martinet Louis Victor, 34 ans, couvreur, (St-Sever)
; Lavilie Marie Pierre, 47 ans, journalier(Lecaude) ; Vauquelin
Amand, 28 ans, Cordonnier, (Lisieux).
Dans
le 3e convoi se trouvaient les individus dont les noms
suivent et appartenant aussi au Calvados. Blondel (Louis-Simon) 43 ans,
cordonnier, Caen ; Daguet (René-Jean-Bapliste), 19 ans, passementier,
Caen ; Le Doyen (Philippe), 32 ans, distillateur, Grandcamp. (source :
Le Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Voici les noms des
insurgés faisant partie du convoi du 2 au 3 de ce mois, et appartenant
au département du Calvados : Hasser (Hippolyle, Frédéric), 21 ans,
journalier, Caen. — Futrel
(François-Jules), 37 ans, ébéniste, Vire.
— Lemarchand
(Eugène), 38 ans, serrurier, Bayeux. —
Mullois (François, Arthur), 33 ans, charpentier,
Bretteville. — Dutheil (Hippolyte), 41 ans, jardinier,
Lisieux. — Leneveu
(Frédéric), 25 ans, tailleur, Caen. —
Hubert (Ursin), 42 ans.
piqueur de pierre, Vire. (source Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
- Le 13, mercredi
prochain, il y aura une éclipse totale de lune en partie visible à
Paris. Elle commencera à 5 heures 39 minutes du matin, milieu à 6
heures 28 minutes, fin de l'éclipse totale 7 heures 17 minutes. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - Le cercueil contenant le corps de M. Deslongrais, parti de
Caen lundi à 4 heures du matin, est arrivé à Vire vers 10 heures 1/2.
Les
autorités de cette ville, la garde nationale, on pourrait dire toute la
population, des détachements de la garde nationale des communes
voisines ainsi que leurs maires, étaient venus rendre un dernier
hommage à cet honorable citoyen. Le cercueil fut porté à l'église
par huit sergents, après le service il fut déposé au cimetière dans
un caveau préparé pour le recevoir. (source Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - On n'avait pas osé rapporter à Vire, le corps de M. Besnard
aussi représentant du Calvados et mort du choléra.
Sa
famille désirait cependant
qu'il fût déposé dans la terre natale, elle a obtenu son exhumation
et il a été inhumé le 30 mai dans le cimetière de Neuville auprès
des tombeaux de la famille Roger-Surrière, à laquelle il appartenait.
On avait gardé le silence sur ce fait dans la crainte d'inquiéter la
population. (source
Journal de Honfleur)
Décembre
1849 -
Tentative d'assassinat sur un gendarme à Vire.
- Le 19 de ce mois, la brigade de gendarmerie de Vire a
arrêté et déposé à la prison de cette ville, les sieurs :
Théophile Desfons et Prosper Subtil, demeurant à Vire. Ces deux
individus sont prévenus de rébellion avec armes et de menaces de mort,
envers le gendarme Guérin, agissant dans l'exercice de ses fondions.
Ils
sont notoirement connus pour se livrer au braconnage. Se voyant
poursuivis à travers champs par le gendarme Guérin, les délinquants
attendirent ce militaire, et lui posant sur la
poitrine les canons de leurs fusils, ils le sommèrent de s'arrêter en
lui disant : « Grande canaille, ta mort est là ; nous te tuons,
si tu avances ». Malgré ces menaces, le gendarme Guérin se mit
en défense, il appela du secours pour que force restât à la loi, mais
personne ne vint et les agresseurs réussirent à lui échapper.
Le
gendarme Bonnet, qui avait fait un détour dans l'espoir d'atteindre
plus facilement les braconniers, est arrivé trop tard pour pouvoir
prêter assistance à son camarade. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1850 -
Un hiver tardif s'abat sur notre région.
- Notre contrée qui, de toutes celles de l'Europe avait eu,
cette année, le moins à souffrir des rigueurs de l'hiver, est, en
revanche, depuis quelques jours sous l'influence d'un froid rigoureux.
La neige a tombé abondamment le 24 et a continué, sinon
consécutivement, du moins par intervalles, pendant plusieurs jours. On
ne peut encore augurer rien de fâcheux pour les produits des futures
récoltes de cet hiver tardif, qui, s'il se prolongeait, serait on ne
peut plus préjudiciable aux arbres fruitiers. (Source : Le Journal
de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles locales. -
M. de Caulaincourt, représentant du Calvados, vient de donner 1
500 fr. pour la réparation des chemins vicinaux de Vassy, 200 fr. pour
la bibliothèque populaire de Vire, 200 fr. pour deux familles
dont les maisons avaient été incendiées, enfin, 500 fr.
provisoirement pour être distribués en bons de pain aux pauvres de la
commune de Vassy. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles du département.
-
L'arrondissement de Vire vient d'éprouver deux incendies, le 16
et le 20 mai.
Le
premier dans un bâtiment couvert en paille servant de boulangerie,
situé au milieu d'un plant de pommiers : la couverture, la charpente,
200 bottes de foin, 100 bourrées ont été consumées, on a pu parvenir
à sauver trois tonneaux de cidre. La perte est évaluée à 850 f., le
bâtiment seul étant assuré. La cause de ce sinistre est accidentelle.
Le
second a consumé une faible partie du bois de Mont-d'eau, commune de
Campandré. Des enfants jouant avec des allumettes chimiques avaient mis
le feu à des branches sèches.
Les habitants de la commune accoururent et arrêtèrent bientôt
ce commencement d'incendie. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
- Le
même jour, vers 9 heures 1/2 du soir, une forte clarté vint
tout-à-coup se projeter sur notre ville. Les personnes qui se
trouvaient dehors, quoiqu'un peu surprises, ne lardèrent pas à
reconnaître qu'elle était produite par un météore qui, sous la forme
d'un globe de feu présentant l'aspect de la lune dans son plein, mais
brillant d'un éclat beaucoup plus vif, se dirigeai du sud est au
nord-ouest et venait se perdre au-dessus du phare de la jetée de l'E.,
laissant derrière lui une traînée d'étincelles qui le faisaient
ressembler à une pièce d'artifice.
Quelques
minutes après, un coup de tonnerre se fit entendre. Plusieurs
aérolithes ont été recueillis sur la route suivie par ce météore.
Le
même curieux phénomène s'est produit presque en même temps à Paris,
à Rouen et au Havre.
Voici
ce que nous lisons dans le Journal de l'Arrondissement du Havre, du 6
mai :
« Hier,
vers 9 h. 1/2 du soir, un météore lumineux a éclairé pendant
quelques instants la voûte céleste au-dessus de notre ville. Ce
météore, qui paraissait à son point de départ une simple étoile
filante, a acquis pendant son parcours la forme d'un globe lumineux
roulant sur lui-même et répandant un vive clarté. Il a suivi la
direction du sud au nord et a paru se perdre derrière la côte. »
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Juillet
1850 - Nouvelles Locales.
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Le sieur Lantin, ouvrier typographe, à Vire, a eu le bonheur de
retirer de l'eau un jeune homme qui ne savait pas nager et avait eu
l'imprudence de se baigner dans la Vire, près du moulin de Canvi. Ce
n'est pas non plus le premier acte de courage du sieur Lantin.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
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