Février
1921 -
Brûlée vive.
-
Mme
Laurent, 51 ans, rue aux Teintures, à Vire, faisait rôtir du pain,
lorsqu'une étincelle mit le feu à ses vêtements. Aux cris poussés
par la pauvre femme, des voisins vinrent à son secours et réussirent,
non sans peine, à éteindre le feu. Transportée à l'hôpital, la
malheureuse est morte quelques heures après dans de terribles
souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1921 -
Un enfant noyé. -
Le
jeune Marcel Hecquan, âgé de 3 ans et demi, ayant quitté à leur insu
le domicile de ses parents, boulangers, rue Chaussée, à Vire, tomba
accidentellement dans la rivière et se noya.
Dès
que l'on s'aperçut de sa disparition, des recherches furent
commencées, mais son corps ne fut retrouvé que quelques heures après,
au lieu dit l' « Écluse ». (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1921 -
Légion d’honneur. - Le capitaine, de vaisseau de réserve, Morin de la
Rivière de Vaucelles, est nommé Commandeur de la Légion d'honneur.
Sont,
nommés chevaliers : MM. Charles Meheut, ancien lieutenant de
chasseur à pied, professeur de gymnastique à Vire ; Henri Le Roy,
lieutenant au 103e d'infanterie, fils de M. Le Roy, maire de
Grentheville ; M. Marie, président du Tribunal civil de Reims,
ancien président du Tribunal civil de Caen, où il a laissé le
meilleur souvenir.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Mauvaise rencontre. - Une bicyclette montée par les frères Alphonse et
Édouard Lebrun, ouvriers, d'usine, rue des Teintures, à Vire, est
venue buter , au tournant du Pont des Vaux, dans le radiateur de l'auto
de M. Joseph Lecerf, carrier à Champ-du-Boult, canton de St-Sever, qui
revenait de Vire.
Le
plus jeune des cyclistes passa par dessus le pare-brise et alla tomber
en arrière de la voiture. Son frère resta sur le moteur puis tomba
quelques mètres plus loin.
Relevé,
Alphonse Lebrun a été transporté à l'Hôtel-Dieu de Vire, avec une
cuisse fracturée et de nombreuses plaies. Le conducteur de l'auto, quia
arrêté presque aussitôt
et blessé à la main. L'automobile est un peu détériorée. La
bicyclette, on n'en parle plus ! (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1921 -
Les drames du feu.
-
Une jeune femme, Mme Duval, 28 ans, rue de la Fontaine, à Vire,
était occupée à faire tondre de la cire sur un réchaud à pétrole.
Le liquide prit feu, provoquant un commencement d'incendie dans la
maison. Le feu se communiqua aux vêtements de la malheureuse femme qui,
tout en flammes, se sauva dans la rue, emportant avec elle son bébé
âgé de 2 ans.
Des
voisins se précipitèrent à son secours et lui arrachèrent ses
vêtements. Malgré les soins, la pauvre femme est morte dans la soirée
dans de terribles souffrances. L'état du bébé qui, lui aussi, a été
grièvement brûlé, reste très inquiétant. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Une faute d’aiguillage.
-
En gare de Vire, par suite d'un aiguillage rouvert un peu
trop, les trois dernières voitures du train allant de Granville à
Paris sont sorties des
rails. Cet accident qui aurait
pu avoir des conséquences graves s'est heureusement réduit à de
simples dégâts matériels. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1921 -
Accrochée par une locomotive.
- Sur la
ligne de Caen à Vire, au passage
à niveau de la Bretonnière, à Neuville, près Vire, Mme Retel, 47
ans, garde-barrière à cet endroit, fut entraînée par la locomotive
d'un train, au moment, où elle venait de fermer la barrière, et
projetée sur une autre barrière, à quelque distance de là.
Grièvement blessée, Mme Retel fut transportée à l'hôpital de Vire,
où elle est morte dans de terribles souffrances. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
A quinze contre un !
-
A une quarantaine de mètres de son habitation, Victor Zanotti,
24 ans, cimentier, rue Émile-Chenel, à Vire, fut attaqué, vers
minuit, par un individu qui le renversa à terre. Aussitôt une
quinzaine de copains qui accompagnaient l'agresseur s'approchèrent et
frappèrent le cimentier à coups de pieds. Des voisins, réveillés,
mirent en fuite la bande, dans la direction de St-Clair.
Une
partie est déjà retrouvée. Ce sont tous terrassiers de l'entreprise
Bourdin. L'instigateur de cette attaque, Jean Jehanne, rue Girard, est
arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1921 -
Un fils indigne. -
Pour
avoir de l’argent, Joseph Le Borgne, 25 ans, terrassier à Vire, a
assailli et terrassé son père, près du passage à niveau de la gare,
lui portant plusieurs coups de pied au bas-ventre et aux jambes, dont
une fut fracturée. Ensuite, il dévalisa sa victime en lui volant son
porte-monnaie contenant une trentaine de francs.
Le
malheureux père a été conduit à l'hôpital dans un état grave.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Brûlures accidentelles.
- S'étant approchée trop près du poêle, Mme Denis, 22 ans,
employée à la filature Hablé et Héroult, à Vire, mit le feu à ses
vêtements et s'enfuit, affolée, à travers l'atelier.
Des
camarades se jetèrent sur elle et réussirent à éteindre les flammes.
Grièvement brûlée, Mme Denis a é!é transportée à
l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
La course à la lumière.
- Pour
aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les
campagnes, elles, pour la plupart, n'ont pas bougé.
Cela
fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la
nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois,
dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement
est bon
et il faut le pratiquer chaque année, ou il est mauvais et il ne
fallait pas l'adopter une fois de plus. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1922 -
Les pieds de cochon.
- La Cour de Caen a rendu son arrêt sur l'appel formé par les
sept charcutiers de Vire, condamnés par le tribunal correctionnel pour
spéculation illicite sur la viande de porcs et surtout sur l'andouille.
La
Cour a réduit de 500 à 200 fr. les peines d'amendes prononcées contre
MM. Prével et Hamard, mais elle a confirmé les autres savoir : 4 000
fr. à M. Brisolier ; 2 000 fr. à M. Champion
; 1 000 fr. à M. Blanchard, et 500 fr. chacun à la veuve Leduc et à
M. Galloin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Ah ! Chaleur !
- Cette expression va revenir de mode : On suffoque, on
étouffe, on cuit ! Pourquoi ce changement si brusque, d'où vient cette
vague de feu qui nous submerge ?
Nos
météorologistes nous l'expliqueront, s'ils le peuvent. En attendant,
bien des gens souffrent dans les appartements étroits, les ateliers,
les usines.
Heureux
ceux qui, le soir, peuvent chercher la fraîcheur à la campagne, au
bord de l'eau ! Disons, à ce propos, que la saison des bains s'est
brusquement ouverte dans nos écoles de natation. Chez Maës, le bon
baigneur Crouvisier est aux cent coups. Pourtant, qu'on se rassure, il y
a de l'eau pour tout le monde ! (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Poursuivi dans un égout.
- Un cultivateur de St-Germain-de-Tallevende, M. Pacard, ayant
été volé d'une somme de 3 500 francs, les soupçons se portèrent sur
un nommé Aubry qui vient d'être arrêté dans des circonstances
curieuses.
Sa
présence étant signalée à Vire, les gendarmes se présentèrent à
l'hôtel de l'Ouest où Aubry était attablé avec un nommé Boudy.
A
la vue des gendarmes, Aubry s'enfuit derrière l'hôtel et disparut. On
ne tarda pas à retrouver ce malfaiteur qui s'était caché dans un
égout de la gare où on le cueillit, à sa sortie.
Cinq
vols sont reprochés à Aubry qui s'en défend avec cynisme. Malgré
toutes ses dénégations, il a été écroué à Vire. Son camarade
Boudy a également été arrêté. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Funèbre découverte.
- En
rentrant de son travail, M. Léon Costil, forgeron, à Vire, fut surpris
de ne pas trouver sa femme. Il fit le tour de son habitation et aperçut
le cadavre de la malheureuse dans un lavoir situé derrière la maison.
On
suppose que Mme Costil qui était âgée de 72 ans, aura perdu
l'équilibre en voulant prendre un bûche qui se trouvait près du
lavoir et sera tombée à l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1922 -
Le feu. -
Un
violent incendie qui, s'il n'avait été conjuré aurait eu de graves
conséquences, s'est déclaré dans les entrepôts de M. L’Hôtellier,
négociant à Vire. Les
dégâts évalués à 50 000 fr. sont couverts par deux assurances.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Il neige à Vire.
- A
la suite
d'un froid assez
vif, les
premières neiges
ont fait
leur apparition
a Vire
et dans
la région,
dans la
nuit du
26 courant
le sol
d'une épaisseur
d'environ cinq
centimètres.
Janvier
1923 -
Le retour à la terre.
- M.
Lepetit, distillateur à Vire, conduisait à la gare un camion chargé
de plusieurs fûts d’eau-de-vie. En voulant éviter brusquement la
rencontre d'une voiture, l'arrière du camion a dérapé. Un des fûts
contenant 600 litres s'est défoncé sur la chaussée qui a été
arrosée par le précieux liquide. La perte pour M. Lepetit est de 2 000
fr. La régie elle aussi éprouve un préjudice évalué à 4 000 fr. On
la plaindra peut-être moins et c'est un tort puisqu'elle travaille pour
nous. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Mystérieuse agression.
- En
sortant de la chaufferie de l'usine à gaz de Vire, vers une heure du
matin, M. Émile Walter aperçut un chien qui s’élança sur lui. Au
même moment un coup de feu était tiré dans sa direction sans
heureusement l'atteindre.
On
pense qu'il s'agit d'un malfaiteur qui se trouvait dans l'intérieur de
l'usine. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Toujours la guerre !
- En
gare de Vire, en déchargeant un wagon de charbon venant de Granville et
destiné aux usines de St-Germain-de-Tallevende, M. Hergault, employé
à l'entreprise Gervaise, à Vire, a découvert presque au fond du
chargement une fusée d'obus.
Une
enquête est ouverte pour rechercher la main criminelle qui a déposé
cet engin dans le wagon. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Encore une ! - Au
Café du Commerce tenu par M. Hubert, à Vire, un poêle à feu continu
a fait explosion dans une des salles qui fort heureusement était vide
à ce moment. Des débris de fonte ont été projetés dans toute la
pièce et le plafond a été criblé par le charbon incandescent. Cette
explosion est due, croit-on, à la présence dans, le combustible, de
substances gazeuses. La police enquête. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1923 -
Vol. -
En rentrant chez lui,
le soir, M. Roger Léon, 64 ans, propriétaire à Neuville, près Vire,
a constaté, en entrant dans sa chambre que, pendant son absence, on
avait forcé la serrure de l'armoire et volé 15 à 16 000 francs qui
s'y trouvaient.
Dans
une chambre à côté, l'armoire avait également été ouverte mais
rien n'avait été enlevé. En examinant les lieux avec son fils, M.
Roger s'est aperçu que le voleur, pour entrer chez lui, avait cassé un
carreau du rez-de-chaussée. Une enquête est ouverte. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1923 - Une nouvelle
réglementation des
marchés.
- Le maire
de Vire
a pris
l'arrêté suivant
qui sera
mis à
exécution à
partir de
vendredi prochain
16 mars. Le
marché aux
animaux de
basse-cour se
tient sur
la place
du Château,
côté nord-est,
sous les
arbres, le
marché aux
oeufs se
tient du
même côté
de ladite
place du
Château, sous
les arbres,
à partir
de la
première descente
des rampes.
Le marche
au beurre
se tient
dans la
partie nord-Ouest
de la
place du
Château, sous
les arbres.
Tout vendeur
de produits
dépendant de
ces marchés
est tenu
de les
exposer aux
endroits indiqués,
rangés le
long des
arbres, en
laissant
libre le
milieu de
l'allée pour
la circulation
des acheteurs.
Mars
1923 - Descente dangereux.
- Dans
la nuit, M. Auguste Houstin, débitant à Vire, descendait en voiture,
avec sa famille, la rue du Haut-Chemin, quand son cheval s'est abattu
dans une tranchée profonde, creusée pour canaliser les eaux d'une cour
voisine.
La
fillette de M. Houstin, âgée de trois-ans, avait été précipitée
sous les jambes du cheval. Avec beaucoup de peine on est parvenu à
dégager l'enfant qui heureusement n'était que
légèrement blessée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Un qui a du sang-froid.
- Un
marchand de journaux traversant la passerelle qui prolonge la rue Girard
à Vire, a réussi à éviter un terrible accident. Un train de ballast
de cinq wagons était refoulé machine arrière, dans la direction de la
gare de Vire. Un camion automobile, chargé d'une lourde machine et
monté par quatre hommes se trouvait sur la voie. Le vendeur de journaux
se mit à crier. Il fut heureusement entendu des quatre cheminots, qui
n'eurent que le temps de se garer.
Le
camion auto a été mis en miettes. Les dégâts atteignent 30 000 fr.
mais il n'y a pas d'accidents de personnes. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1923
-
Ivresse et outrage à la gendarmerie.
-
Le
1"
septembre,
le
nommé
Quesnel,
forain,
demeurant
rue
du
Valherel
à
Vire,
était
ivre,
causait
un
tel
scandale
sur
la
voie
publique
que
les
gendarmes
durent
l'emmener
au
violon.
Mais,
au
moment
où
ils
appréhendaient
le
forain,
la
femme
Quesnel,
née
Sarrazin,
âgée
de
28
ans,
ménagère,
outragea
grossièrement
les
représentants
de
la
force
publique.
Deux
procès-verbaux
ont
donc
été
établis,
l'un
pour
ivresse
et
l'autre
pour
outrages.
Septembre
1923
-
Lait falsifié.
-
Sur
une plainte
portée il
y a quelques
mois contre
un laitier
de la ville
pour vente
de lait
écrémé et
mouille, un
prélèvement du
lait incriminé
fut opéré
et envoyé
au laboratoire
du service
des fraudes
à Caen.
D'après l'analyse,
écrémage et
mouillage ont
été faits
en de
telles proportions
qu'une peine
sévère sera
tout probablement
infligée à
ce laitier
sans scrupule
qui aurait
cependant dû
se contenter
du produit très
rémunérateur que
donne la
vente du
lait,
non falsifié.
Octobre
1923 - Noce d’or.
- M.
et Mme
Jobard, demeurant
à Vire,
rue Emile-Chenel,
ont célébré
dernièrement, en
l'église Sainte-Anne,
leurs noces
d'or, entourés
de leurs
enfants, petits-enfants
et d'une
foule d'amis.
Tels de
jeunes époux,
les heureux
jubilaire viennent
de partir
en voyage
de noces.
Nous offrons
aux aimables
jubilaires, nos
félicitations et
souhaitons les
voir, dans
dix années,
fêter leurs
noces de
diamant.
Octobre
1923
-
Violente tempête.
-
Une violente tempête a sévi mardi à Vire vers midi, au cours
de laquelle une pluie diluvienne n'a cessé de tomber pendant plus d'une
heure, envahissant un grand nombre de caves et de maisons d'habitations.
Aucun accident grave n'a été signalé.
Janvier
1924 - A la Cour d’Assises.
-
Audience du mercredi 16 janvier
- Vols
qualifiés. -
Émile-Louis Mulot, 26 ans, couvreur à Vire, comparait devant la
Cour pour vol qualifié. Le 17 février 1923, vers 7 heures du soir,
profitant de l'absence de M. Roger, propriétaire à Neuville. Mulot
s'introduisit dans sa maison en escaladant la clôture d'un jardin. Il
fractura des armoires et déroba une somme de 17 000 francs. L'accusé
reconnaît ce vol, mais prétend n'avoir pris que 13 000 francs.
A
Vire, le 17 août dernier, dans la matinée, Mulot pénétra dans la
maison du sieur Lebret, monta au premier étage, fractura de nombreux
meubles et s'empara d'une somme importante.
Enfin,
le 22 août, après s'être assuré du départ de M. Barbot, cultivateur
à Coulonces, Mulot s’introduisit chez ce dernier et s'empara de
titres et valeurs, ainsi que d'une somme de 4
à 5 000 francs en billets de banque et de montres en l'or et
d'argent.
L'accusé
a déjà été condamné pour vol en 1914, et envoyé aux colonies
pénitentiaires. Il est assisté à l’audience par Me
Divrande. Il a été condamné à 5 ans de prison. ( Source :
Ouest-éclair )
Février
1924
-
La fièvre aphteuse.
-
La
fièvre aphteuse venant d'être constatée sur des animaux provenant du
marché de Vire et du voisinage de la gare de Vire, le préfet du
Calvados a pris un arrêté réservant le marché de Vire aux animaux
destinés à la
boucherie.
Les animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porc oie ne pourront
sortir du marché
qu'à destination de l'abattoir de Vire ou de tueries particulières,
ils devront être accompagnés d'un laisser passé, délivré par le
vétérinaire inspecteur du marché indiquant la destination et du mode
de transport.
Mai
1924
- Épouvantable
accident.
- Un
accident
qui
a
fort
ému
la
population,
s'est
produit
dimanche.
dans
un
des
principaux
hôtels
de
Vire.
Il
était
environ
19 heures.
Des
jeunes
gens,
apprentis
cuisiniers,
se
trouvaient
dans
la
cuisine
de
l'hôtel
lorsque
l'un
d'eux,
le
nommé
Émile
L.
dont
les
parents
habitent
Caen,
prit
sur
un
état
un
coutelas
dont
il
dirigea
imprudemment
la
lame
vers
son
camarade,
le
nommé
Le
K.
originaire
du
Morbihan,
où
sa
mère est
institutrice.
Celui-ci,
en
plaisantant,
s'avança
sur
la
lame
du
couteau
qui
pénétra
profondément
dans
l'abdomen.
Des
docteurs
mandés
immédiatement,
s'empressèrent
de
prodiguer
leurs
soins
à
l'imprudente
victime
qui,
après
une
nuit
passée
dans
d'atroces
souffrances,
est
morte
hier
matin,
à
l'Hôtel-dieu.
Ses
dernières
paroles
ont
été
pour
innocenter
son
camarade.
Juin
1924
-
Foire aux rogations.
-
Favorisés
par un
beau temps,
les
deux jours,
jeudi et
vendredi,
de la
foire des
Rogations avaient
attiré
à Vire une
foule énorme
qui n'a
cessé de circuler
sur la
place du
Château où
toutes
les attractions
étaient littéralement
prises d'assaut
et par
la ville,
c'est avec
difficulté que
cafetiers, restaurateurs
et hôteliers
sont arrivés
a donner satisfaction
à leur
clientèle. Enfin,
tout le
monde a
été logé,
hébergé et
la gaieté,
qui on
ces occasions
ne perd
jamais ses
droits, n'a
cessé de
dominer cette
foule heureuse
de retrouver
cette année,
la belle
et joyeuse
fête des
Rogations d'antan.
Juin
1924
-
pas de chance.
-
Venu
de Granville
où il
habite, 121,
rue Courage,
pour se
faire appréhender
par des
gendarmes dans
l'enceinte
de la
petite vitesse
de la
gare de
Vire, voilà
ne pas
avoir de
chance et
voilà cependant
ce qui
est arrivé
à un
terrassier, Jamet
Albert, âgé
de 25
ans, originaire
de Montchamp.
Condamné
par le
tribunal correctionnel
de Lisieux
à une
amende de
522 fr.
15, sous
contrainte
de 120
jours de
prison pour
un délit
de chasse.
Jamet s'est
vu dans
l'obligation de
s'acquitter immédiatement
de sa
dette envers
le Trésor
chez un
percepteur, s'il
voulait échapper
aux rigueurs
de la
prison.
Fort heureusement,
Jamet venait
à Vire
pour toucher
chez un
notaire le
reliquat d'un
petit héritage
qui lui
a permis
de régler
la note
du percepteur.
Les
gendarmes étaient
également munis
d'un deuxième
mandat d'arrêt
concernant le
même délit
pour lequel
Jamet fut condamné
à 8
jours de
prison par
défaut, mais,
Jamet avait
déclaré qu'aucune
citation à
se présenter
devant le
tribunal ne
l'avait atteint
a été
laissé en
liberté provisoire
sous promesse
cependant d'avoir
à se
présenter le
27 juin
à 14 heures
devant le
tribunal correctionnel
de Lisieux.
Septembre
1924
- Inauguration
du monument de la Guerre.
- Le Conseil fixe au
9 novembre, l'inauguration du monument aux Morts de la Guerre. Des
personnages officiels seraient invités à cette inauguration et une
musique militaire rehausserait par sa présence l'éclat de cette
cérémonie dont voici, en ses grandes lignes, le programme.
Le matin, bénédiction du monument, et offices dans les églises
de la ville. A midi, banquet, et l'après-midi, inauguration du
monument.
Septembre
1924 - Conflit entre
les bouchers et la municipalité.
- Un complot qui
menace d'apporter chez les consommateurs un fort courant de
mécontentement vient de s'élever
entre
la municipalité et les bouchers de Vire.
Sur les instances d'une grande partie de la population viroise,
la municipalité du. il y a quelques mois, envisager les moyens à
prendre afin d'arrêter la hausse constante du prix de la viande
fraîche. Après avoir examiné un certain nombre de considérations, le
maire fut chargé d'élaborer un arrêté taxant le prix de la viande.
Cet arrêté préparé de longue date par des hommes compétents,
entrait hier en application. Mais, les bouchers s'étant réunis samedi,
ont décidé d'opposer à la taxe qui leur est appliquée, la force
d'inertie. Ils ont même déclaré qu'ils laisseraient la ville sans
viande jusqu'au jour ou l'arrêté ne serait plus en vigueur.
Que va faire la municipalité dans ce conflit ? Va-t-elle intenter une
action contre les bouchers pour délit de coalition ?
Nous ne pensons pas que la taxation de la viande soit de nature à
donner satisfaction aux bouchers et aux consommateurs. Une coopérative
serait, nous disait-on, un moyen efficace d'établir un barème que les
bouchers seraient obligés de suivre.
Septembre
1924
- Les bouchers de Vire sont en grève.
- Le
maire vend de la viande frigorifiée. Devant la persistance des bouchers
à ne pas se soumettre à la taxe qui leur est imposée par la
municipalité, voici l’avis que le Maire adresse à la
population : Les bouchers de la ville de Vire se sont
coalisés des la publication de la taxe des viandes pour se refuser à
abattre les animaux nécessaires au ravitaillement de la population. La
Municipalité a du prendre des mesures pour remédier au malaise créé
par l'attitude délictueuse des bouchers et fournire à la
population la viande dont elle a besoin pour s'alimenter.
Septembre
1924 - La grève des
bouchers.
-
Grâce
à la rapide et énergique décision prise par la municipalité, la
population a été hier et sera aujourd'hui et les jours suivants,
ravitaillée en viande.
Toute la matinée, hier, les
ménagères s'étaient empressées autour du baraquement monté dans la
cour de l'Hôtel de Ville, pour faire leurs achats de viande. Cette
vente est un véritable succès et prouve qu'à Vire une coopérative de
viande s’impose, comme nous l'avons déjà dit, c'est le seul moyen
d'établir un barème équitable de vente devant lequel les bouchers
seront obligés de s'incliner.
Devant la dangereuse concurrence qui vient de s'élever, les bouchers
ont décidé d'approvisionner leurs boucheries, mais
quels sont les prix qu'ils pratiquent. Un boucher nous
a déclaré qu'il ne se soumettrait pas à la taxe avant qu'elle ne soit
sensiblement révisée.
Que va-t-il advenir ? Si les bouchers
persistent à vendre leur viande aux prix qu'ils établissent
eux-mêmes, la municipalité sera, très probablement, amenée à
engager des poursuites pour délit de coalition et inobservation de
l'arrêté municipal.
Septembre 1924
-
Étiquetage omis.
-
M. Prunier Constant, charcutier à Vire, rue Saulnerie, se livra
le 30 août au nettoyage de sa boutique et pour faciliter son travail il
dés étiqueta sa marchandise. Malheureusement, le nettoyage terminé,
il omit de replacer sur ses cervelas et ses saucissons l'étiquette
réglementaire mentionnant la quantité d'amidon employée dans la
confection des susdites marchandises. Deux agents de la répression
entrèrent, constatèrent le délit et dressèrent contravention à
l'imprudent charcutier qui aujourd'hui s'entend condamner à deux
amendes de 30 fr. chacune. Néanmoins le Tribunal prononce la confusion
des deux peines.
Octobre
1924
- Ménageons
l’eau. -
Le Maire de la ville de Vire a l'honneur d'informer ses
concitoyens qu'en raison de l'époque des basses eaux, à laquelle nous
nous trouvons, le débit des sources qui alimentent les fontaines de la
ville, a diminué de façon appréciable.
Malgré les pluies tombées durant toute la saison, beaucoup de puits
sont actuellement à sec. Les canalisations sont en bon état et
apportent aux réservoirs toutes les eaux des sources. Importe donc au
plus haut point, que les habitants mettent la plus grande réserve dans
la dépense qu'ils font de l'eau et ne l'emploient que pour les besoins
du ménage et non pas pour les lavages qui en exigent une grande
quantité. Le Maire se verrait obligé, par application de l'article 7
du règlement, de fermer les concessions si, par suite d'abus le service
public des eaux ne pouvait être assuré.
Les habitants et particulièrement ceux qui ont des concessions,
sont donc instamment invités à réduire chez eux la dépense d'eau,
s'ils veulent continuer à profiter de l'avantage des concessions.
Octobre
1924
-
Violente
tempête. - Une
tempête d'une
rare violence
s'est déchaînée,
dans la
nuit du
7 au
8, sur
toute la
région, occasionnant
des dégâts
matériels importants.
C'est
par centaines
que des
pommiers et
des arbres
ont été
déracinés ou
brisés et
c'est par
milliers que
des ardoises
ont été
arrachées
des toitures.
Sur certaines
routes la
circulation a
été un
moment suspendue
par suite
de la
chute des
arbres.
Octobre
1924 -
L’inauguration du monument aux morts.
- L'inauguration
du monument
élevé au
cimetière
de Vire
à la
mémoire des
enfants de
Vire tombés
au champ
d'honneur aura
lieu le
dimanche 9
novembre prochain,
sous la
présidence de
M. Hélitas,
préfet du
Calvados.
Octobre
1924 -
Troncs fracturés.
- Samedi,
dans la
soirée M.
l'abbé Esnault,
curé doyen
de Notre-Dame
de Vire,
s'aperçut que
deux troncs
avaient été
fracturés et
qu'un troisième
avait été
descellé et
emporté. Immédiatement,
il prévint
M. le
Commissaire
de police
du vol
commis dans
son église
après une
discrète et
rapide enquête,
les coupables
ont été
arrêtés mardi,
ce sont
les nommés
Godemand, âgé
de 13 ans,
et Lebrun,
âgé de
18 ans,
demeurant à
Vire.
Lebrun
a d'abord nié
les faits
qui lui
étaient reprochés,
mais, pressé
de questions,
il a
avoué. Il
convient de
louer M.
le commissaire
de police
et ses
agents de
l'habileté avec
laquelle ils
sont parvenus
à découvrir
les coupables.
Janvier
1925 -
Nouvelles locales - A Vire, à la suite d'une plainte portée par M. le Directeur
de l'Usine Électrique, le, Commissaire de police, a constaté de visu,
qu'un locataire de la rue Émile-Chenel avait branché clandestinement,
sur les fils du réseau, un autre fil, pour lui permettre de s'éclairer
indûment.
Ce
fait constituant une soustraction frauduleuse, ce locataire sera
poursuivi devant le Tribunal correctionnel, pour vol. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1925 -
13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.
- 13 300
communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs
habitants morts à la guerre. Presque toutes ont eu recours à l'État
pour les aider à ériger ces monuments, ce qui a coûté au Trésor
plus de 12 millions. Le gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus
accordé d'autres crédits. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
La réglementation de la pêche dans le Calvados.
- Le
préfet du Calvados vient de réglementer ainsi qu'il suit la pêche
fluviale dans le département : La pêche au saumon et à la
truite est interdite du 1er janvier au 14 mars et du 1er
octobre au 31 décembre.
La
pêche des autres poissons est interdite du 20 avril au 20 juin.
La
pêche des écrevisses est interdite du 1er janvier au 1er
août et du 1er octobre au 31 décembre.
A
partir du 15 février on pourra pêcher la truite et le saumon dans la
Vire et ses affluents, dans la partie de l'Elle et de la Drôme
limitrophes du département de la Manche ; a partir du 1er
mars, dans la Touques, en amont du pont de Notre-Dame-de-Courson ; dans
la Dlves, en amont du pont de Sainte-Foy-de-Montgomery ; dans la Baise,
dans l'Orne, en amont du pont d'Ouilly.
La
pêche à l'anguille est autorisée dans la Touques et ses affluents, la
Seulles et ses affluents, l'Aure et ses affluents, la Vienne et ses
affluents, la Morelle et ses affluents, ainsi que dans les canaux
d'assèchement de la vallée de la Dives toute l'année, de jour, à
l'aide de la vermée ou de dosselles. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
La crue
de la
Vire
crée
une situation
très
grave.
- Depuis
ce matin,
la Vire
subit
une crue
très
importante.
La monté
des eaux
a été
très
rapide.
Le service
des Ponts
et Chaussée
a fait
afficher
un butin
annonçant
une hausse
de 40
centimètres, mais
cette
prévision
a bientôt
été
dépassée,
car à
midi,
le niveau
des eaux
s'était
élevé
de 51
centimètres,
atteignant
la cote
2 m.
71 contre
2 m. 20 à
8 heures
du matin.
Une nouvelle
hausse
était
annoncée
pour
la soirée
et à
4 heures
du soir,
la cote
de 2
m. 97
était
dépassé.
En
présence
des inondations
de tous
les quartiers
riverains
de la
Vire,
les autorités
ont pris
des décisions.
Le peloton
de gendarmerie
mobile
a été
alerté.
Un poste
de secours
a été
installé
à la
gare
de l'État.
M. le
chef
d'escadron
a pris
lui-même
l'initiative
des mesures
appliquer
pour
parer
à toutes
éventualités
et faire
face
aux demandes
de secours
des habitants.
La situation
est donc
grave
pour
les riverains
de la
Vire.
Les deux
ruisseaux
affluents,
la Dolley
et le
Torteron,
ont également
cause
des
dégâts.
Certains
habitants
n'ayant
pas veillé
au curage
complet
de la
partie
de ces
ruisseaux
passant
dans
leur
propriété,
subissent
aujourd'hui
l'inconvénient
d'enfreindre
les arrêtés
préfectoraux
et municipaux.
La
section
de Torteron,
réduite
par la
présence de sable
et devenue
très
difficile,
ne suffit,
pas assurer
l'évacuation
rapide
des eaux
qui s'y
déversent.
La vallée
de la
Dolley
n'est
pas mieux
traitée.
La distillerie
de MM.
Guillou
frères
est noyée
et certains
riverains
ont 80
centimètres
d'eau
chez
eux.
On ne
signale
jusqu'à
présent
aucun
accident,
mais
partout
le niveau
de la
Vire
monte.
A Condé,
la distillerie
Brulé-Beaufils
est arrêtée.
A Pont-Hébert,
la distillerie
Macé
et certains
services
de la
fromagerie
Claudel
sont
envahis.
Les marais
de Saint-Fromond
à la
mer ne
forment
qu'un
immense
lac.
Anxieusement
on
regarde
le baromètre
qui est
très
bas.
Le vent
est toujours
sud ou
sud-ouest
et la
pluie
continue,
ce qui
fait
craindre
une aggravation
de la
crue.
En
dernière
heure,
nous
apprenons
que M.
l'Ingénieur
en chef
des Ponts-et-Chaussées
a signalé
à M.
le Préfet
de la
Manche,
qu'une
crue
nouvelle
de 25
centimètres
devait
être
prévue
pour
la nuit
et que
la cote
de 3
m. 23
serait
atteinte
dimanche
matin.
Mai
1925 -
Abandon de
famille.
- Condamné
en 1920 à
verser à
sa femme
et à
ses enfants,
dont il
est séparé,
une pension
alimentaire mensuelle
de 50
francs, le
sieur Saugrain
Julien âgé
de 36
ans, maçon
à Vire,
n'a versé
qu'une mensualité.
En
un réquisitoire
sévère, M.
le procureur
de la
République demande
une peine
exemplaire,
contre Saugrain
qui, jeune,
vigoureux exerçant
un métier fort
lucratif, peut
parfaitement
donner mensuellement
la modeste
somme de
50 francs.
Le
Tribunal condamne
ce mauvais
père de
famille à
un mois
de prison.
Mai
1925 -
Un voyageur
indésirable.
- Meslay
Frédéric,
âgé de
21 ans,
s'étant payé
le luxe
de voyager
sans billet
et n'ayant
malheureusement
pas pu
prouver aux
gendarmes ses
moyens d'existence
au moment
où il
fut arrêté,
se vit
conduire à la
maison d'arrêt
de Vire
où il
devra séjourner
un mois.
Mai
1925 -
Coups
de revolver.
- Dans
la soirée
du 4
mai,
Hengebaer
Pierre,
âgé
de 32
ans, rémouleur
ambulant,
sortait
précipitamment
de sa
roulotte
qui stationnait,
sur le
territoire
de la
commune
de Neuville
et revolver
au poing,
criait
« Halte-là
ou je
fais
feu ! » à
deux promeneurs,
MM. Rubineau
Auguste,
marchand
forain
à Neuville,
et Codin
Marcel,
également
marchand
forain,
demeurant
à Courbevoie,
puis
il déchargeait
son arme
dans
leur
direction.
Déjà
condamné
à 6
moins
de prison
par le
Tribunal
de Caen
pour
le même
délit,
Hengebaer
s'entend
infliger
une nouvelle
peine
de un
mois.
Mai
1925 - Il
frappe
un paisible
passant.
- Alors
qu'il
était
en état
d'ivresse,
Leroy
Victor, âgé
de
24 ans,
déambulait
dans
la soirée
du 17
avril, rue
Turpin,
quand,
croisant
un paisible
passant,
M. Suard
Charles,
24 ans,
charron,
il le
bouscula
et le
frappa
sans
motif.
Leroy
qui fait
défaut
à l'audience
a déjà
subi
trois
condamnations,
la quatrième
lui rapporte
15 jours
de prison
pour
le délit
et 5
francs
d'amende
pour
la contravention
d'ivresse.
Juillet
1925 -
Arrestation d’un escroc.
- Mercredi,
vers
17 heures,
le nommé
Doré Maurice
âgé
de 30
ans,
originaire
de Coquanvilliers
(Calvados),
se présentait
chez
M. Legoupil,
marchand
d'ornements
d'église,
à Vire,
pour
le prier
de lui
remettre
une somme
de 50
fr. qui
lui manquait
pour
solder
une commande
de cierges
passée
chez
M. Rréard.
cirier,
rue Saulnerie,
à Vire.
par M.
le Curé
de St-Vigor-des-Mézerets.
M.
Legoupil.
étant
en relations
d'affaires
avec
le Pasteur
de St-Vigor,
ne fit
aucune
difficulté
pour
donner
à l'inconnu
la somme
qu'il
sollicitait,
mais,
hier
matin,
ayant
rencontré
Doré
qui déambulait
par les
rues
de la
ville,
il fut
pris
de soupçons,
soupçons
tardifs
car le
quémandeur
n'est
qu'un
escroc
qui n'est,
certes pas,
à son
premier
coup
d'essai.
Arrêté
par
M.
le
Commissaire
de
police,
Doré
n'a
pu
se
soustraire
aux
pressantes
questions
du
policier
qui
l'a
fait
écrouer
à
la
maison
d'arrêt.
Août
1925 -
M. Herriot à Vire.
- M.
Herriot, président
de la
Chambre des
Députés, accompagné
de son
secrétaire M.
Israël, a
visite hier
soir la
coquette et pittoresque cité viroise.
L’église Notre-Dame,
la Tour de l'Horloge
et le
Vieux Château
l'ont particulièrement
intéressé.
Après
avoir
parcouru la
vallée des
Vaux et
dîné à
l'Hôtel du
Cheval Blanc,
M. Herriot
est rentré à
Bagnoles-de-l'Orne où
il séjourne
actuellement, emportant
le meilleurs
souvenir
de son
court passage
dans la
cité viroise.
Août
1925 - Arrestation à
Neuville.
-
Les gendarmes
visitant dans
la soirée
du 17
courant le
refuge des
vagabonds de
la cour
de Neuville,
ont trouva
couché sur
un tas
de chiffons
le nommé
Gilette Eugène,
âgé de
47 ans,
né à
Saint-Georges-des-Groseillers
(Orne), n'ayant
aucun moyen
d'existence ni
de domicile
fixe. Gilette
a été arrêté
et écroué
à la
maison d'arrêt
de Vire.
Août
1925 -
Ils étaient
cinq.
-
Tous
bien
faits
pour
s’entendre,
se comprendre
et pour
boire : cependant
l'argent
manqua
bientôt
et le
ravitaillement
en boisson
ne pouvant
se faire,
l'un
d'eux
imagina
de voler
à M.
Prix, cafetier,
rue Turpin,
à Vire,
un tuyau
et une
bassine
en zinc
d'une
valeur
de 70
fr. et
qu'ils
vendirent
à un
brocanteur
5 fr.
70.
Sur
cinq
accusés,
deux
ont jugé
prudent
de ne
pas se
présenter
à l'audience :
l'un,
Lemonnier Léon,
âgé
de
32 ans,
déjà
condamné
plusieurs
fois
et qui
semble
d'après
l'enquête
avoir
été
l'instigateur
du vol
est condamné
à 1 mois
de prison.
L’autre,
Tanguy
Léon,
âgé
de 29
ans est
condamné
à 15
jour,
de la
même
peine.
Les trois
autres,
le nommé
Luce,
âgé
de 49
ans,
tailleur
de pierre,
ivrogne
invétéré,
récolte
15 jours.
La même
peine
est infligée
à la
femme
Nicole,
39 ans,
journalière,
plus
apte
boire
qu’à
travailler. Enfin,
Courtier
Léon,
Age de
19
ans qui,
malgré-
son jeune
age,
a déjà
subi
plusieurs condamnations
pour
vagabondage
est ivresse,
s'entend
condamner à
une amende
de
50 francs.
Septembre
1925 - Toujours le même.
- C'est
encore le
nomade Desvaux
Joseph, âgé
de 46
ans, sans
domicile fixe,
qui pour
défaut de
visa de
son carnet
anthropométrique et
pour stationnement
sur le
territoire de
la commune
de Neuville,
se fait
arrêter le
12 courant
par les
gendarmes et
conduire à
la maison
d'arrêt où
il est
écroué.
Octobre
1925 -
Rancune vidée
par un
combat. -
La femme
Champenois, âgée
de 32 ans,
journalière à
Vire, a
pour voisin
et ennemi,
le nommé
Pommier, âgé
de 30
ans, couvreur.
Fréquemment
des querelles
s'élèvent entre
les deux
voisins. Un
jour même
des horions
furent échangés.
La
femme Champenois
qui semble
avoir été
l'agresseur est
condamnée, à
25 francs
d'amende et
son voisin
récolte 16
francs.
Novembre
1925 -
Arrestation
du gardien du cimetière. -
Le
9 octobre
dernier,
M. Feret,
entrepreneur
de maçonnerie
à Vire
puis aux Teintures,
portait plainte
à M.
le Commissaire
de police
pour vol
d'une croix.
Le magistrat
se livra
à une enquête
discrète et
ses soupçons
se portèrent
bientôt sur
le gardien
du cimetière,
le nommé
Mancel Alphonse,
âgé de
32 ans, demeurant
rue Émile Chenel.
Celui-ci
sachant qu'il
était pisté
par la
police s'en
fut trouver
M. Chapel
Adolphe, jardinier,
auquel il
avait vendu
pour la
somme de
45 francs,
après l'avoir
maquillée, la
croix de
M. Féret,
pour le
prier de
ne pas
dire qu'il
lui avait
vendu une
croix « afin
de ne
pas réveiller
une vieille
histoire concernant
la disparition
d'une croix
au cimetière ».
Devant cette
attitude, qui
ne laissait
aucun doute
sur la
culpabilité du
gardien du
cimetière, M.
le Commissaire
de police
a fait
passer des
aveux à
Mancel qui
a été
écroué hier
matin à
la maison
d'arrêt.
Voilà
encore
une arrestation
qui fait
le plus
grand honneur
à M.
le Commissaire
de police.
Décembre
1925 -
A propos
de l'électrification
de notre
région.
- Maintes
fois il
a été
question d'un
projet de
barrage des
eaux de
la Vire,
aux environs
de Pontfarcy,
en vue
de créer
une usine
qui distribuerait
le courant
électrique dans
toute notre
région; mais,
jusqu'à ce
jour, les
promoteurs de
ce projet
s'étaient bornés
à émettre
des vœux
qui semblaient
ne pouvoir
jamais être
réalisés.
Cependant, à
la suite
d'une vente
faite lundi
dernier, au
lieu dit Planche
d'Avenal, en
la commune
de Pontbellenger,
par M.
Porchet, ingénieur
en chef
du génie
rural au
Ministère de
l'Agriculture, M.
Jeanne,
conseiller général
et président
du Syndicat
d'Électrification du
canton
de St.Sever;
M. Bru,
ingénieur-électricien
et un
ingénieur adjoint
au génie
rural, il
est à
présumer que
l'ère des
réalisations est
ouverte et
que bientôt
un comité
sera formé
en vue
de trouver
les capitaux
nécessaires
à la
création d'une
affaire appelée
à rendre dans
notre région
de grands
et d'utiles
services.
D'après
les renseignements
qui nous
ont été
fournis, le
barrage établi
à l'endroit précité
donnerait une
chute d'eau
de 8
à 10 mètres,
qui pourrait
produire une
force d'environ
300 chevaux,
pendant 7
mois, et
150 chevaux
pendant les
5 autres
mois. Les
eaux retenues
par ce
barrage
occuperaient une
superficie d'environ
100 hectares.
Cet immense
réservoir pourrait
contenir cinq
millions
de mètres
cubes d'eau.
Ce projet
hardi nécessiterait
l'emploi de
gros capitaux,
plusieurs millions,
nous dit-on,
qui seraient
amortissables
en 30
années et produiraient
un intérêt
minimum de
7 % .
Nous
reviendrons
sur ce
projet dont
la réalisation
est vivement
désirée
par tous
ceux qui s'intéressent
à l'électrification de
nos campagnes.
Janvier
1926 -
C’est vraisemblablement la tempête qui provoqua l’incendie de
la mairie.
- Les
bruits les
plus «
abracadabrants
» circulent
sur les
causes du
sinistre qui
a détruit
notre hôtel
de ville.
Devant la
persistance de
ces rumeurs,
M. le Commissaire
de police
a, sur
l'initiative du
Maire, fait
une enquête
des plus
serrées dont
il nous
parait intéressant
de publier
aujourd'hui les
conclusions.
Il
résulte de
l'ensemble des
faits acquis
que le
feu a prie
naissance au
grenier, du
côté des
bâtiments où
étaient entassées
les archives
municipales.
Et pour
déterminer les
causes mêmes
du sinistre,
il faut
tout simplement
penser à
la tempête
qui sévissait
alors sur
toute la
région.
En
effet, à
la partie
gauche des
bâtiments, étaient
placés des
fils électriques
dont un conducteur
se trouvait
fixé au
toit. Sous
la force
du vent,
un des
fils dut se
rompre,
et occasionner
un court-circuit.
Une étincelle
suffisait
à allumer
le feu
qui devait
avoir un
aliment
tout trouvé
dans les
nombreux
papiers
desséchés.
Tout
cela s'est
passé
rapidement
au point
qu'il fut
impossible
de combattre
efficacement
le fléau.
Voilà,
il nous
semble,
une explication
aussi simple
que vraisemblable
et qui
doit couper
court
à tous
les on-dit
qui circulent
à Vire.
Maintenant,
nous
devons
rendre,
aux
pompiers
de
Vire,
les
louanges
qu'ils
méritent
et
sur
lesquels
nous
n'avons
peut-être
pas
insisté
comme
ilconvenait
dans
notre
compte
rendu
du
sinistre.
Dans
la
lutte
contre
l'élément
déchaîné,
ils
ont
pris
une
part
prépondérante
et
c'est
bien
grâce
à
leur
activité,
à
leur
courage,
à leur
dévouement
que
la
bibliothèque,
le
théâtre
et
les
maisons
avoisinantes
ont
pu
être
épargnés.
Décembre
1925 -
L’incendie de l’Hôtel de ville. - Il
était exactement
1 h. 10,
lorsque Mme
Gilles, teinturière
fut prévenue
que son
atelier située
rue aux
teintures
était menacé
par les
eaux de
la Vire.
Immédiatement, accompagnée
de son
fils, elle
se rendit
à cet
atelier pour
parer au
préjudice que
les eaux
pouvaient occasionner
à son
matériel.
En
passant place
de l'Hôtel
de ville, Mme Gilles
ne remarqua
rien d'anormal.
Ce ne fut
qu'en revenant
vers 1
h. 30,
qu'elle entendit
M. Marie,
pharmacien, M
et Mme
Soinard, bouchers,
crier « au
feu ». Tout
d'abord,
M. Morel,
concierge de
la mairie
fut prévenu
puis, en
hâte, le
capitaine
des pompiers,
les pompiers,
le lieutenant
de gendarmerie,
la brigade,
les autorités
de la ville,
arrivèrent
sur les
lieux du
sinistre, tandis
que les
clairons et
les cloches
faisaient entendre
leurs sons
lugubres, invitant
toute la
population à venir
prêter main
forte pour conjurer
l'incendie
qu'un vent
violent activait
d'une façon
inquiétante.
Devant
l'inefficacité du
matériel municipal,
matériel désuet
s'il en
est, M.
Perrin, lieutenant
de gendarmerie
dépêcha des
télégrammes aux
chefs des
pompiers de
Caen, de
Condé-sur-Noireau et
de Villers-Bocage.
A 4 h.
30, les
pompes de
Villers arrivaient,
suivis à une
demi-heure d'intervalle
par celles
de Condé
puis, à
6 heures,
sur les
lieux du
brasier car
l'Hôtel de
Ville n'était
plus à
cette heure
qu'un immense
brasier,
les pompiers
de Caen
mettaient
en batterie.
C'est
grâce à
leur puissante
pompe qui
n'a cessé
de fonctionner
de 6 heures
à midi,
que le sinistre
qui menaçait
de se propager
aux maisons
voisines, a
été conjuré.
A
l'heure actuelle,
il ne reste
plus de
l'Hôtel de
Ville que
des murs
tellement
calcinés, que
la réfection
en sera
nécessaire pour
une grande
partie.
Le
toit de
la bibliothèque
et du musée
est entièrement
détruit. Une
partie du
Théâtre est
endommagée.
Les torrents
d'eau qui
ont été
déversés
ont entièrement
inondé tous
les locaux
non atteints
par le
feu, noyant
ainsi des
livres, des
tableaux et
autres objets
précieux qui
n'ont pu
être sauvés.
Il
convient d'adresser
des félicitations
à M. le
commandant de
gendarmerie,
à M. le
commissaire de
police
et à toute
la population
viroise qui,
au premier
signal, se
sont empressés
de se rendre,
sous une
pluie battante
et par
un vent
qui soufflait
en tempête,
sur les
lieux du
sinistre,
aidant de
toutes leurs
forces à
conjurer un
désastre unique
dans les
annales de
la ville.
Les
pompiers, mal
servis par
leur matériel,
firent l'impossible
pour éteindre
le feu.
Ils furent
puissamment
secondés par
les pompiers
de Villers,
de Condé
et de Caen.
Et c'est
par le
plus heureux
des hasards
que ceux-ci
purent, au
premier
appel, venir
prêter main
forte à
leurs collègues
de Vire.
En
effet, par
décret du
Président de
la République,
en date
du 15 courant,
cette compagnie,
était dissoute,
et sept
jours après,
M. Binet, commandant-inspecteur
des Cies
des sapeurs-pompiers
de Basse-Normandie,
était prévenu
de cette
dissolution. C'est
alors qu'il
prit l'initiative
de former
une nouvelle
compagnie actuellement
composée d'hommes
de bonne
volonté, et
c'est contre
la grêle,
le vent
et la pluie
qui n'ont
cessé
de cingler
leur visage
et de gêner
la marche
de leurs
autos-pompes que
ces hommes
sont venus
à Vire,
malgré
leur formation
irrégulière.
M.
le Maire,
très attristé
du désastre
qui frappe
sa ville :
MM. les conseillers
municipaux, n'ont
cessé de
se livrer
aux travaux
les plus
pénibles,
et de se
trouver aux
endroits les
plus dangereux,
pendant tout
le temps
qu'a duré
ce sinistre.
Ce qu'était
l'Hôtel de
Ville -
Comme nous
le disons
en première page,
l'Hôtel de
Ville avait
été construit
au XVIIe siècle
pour les Ursulines.
Après y
avoir séjourné
de longues
années, ces
religieuses firent
édifier un
nouveau couvent
(hospice Saint-Louis
actuel) qu'elles
occupèrent. Elles
vendirent en
1783 le
couvent qu'elles
quittaient à
la Ville
de Vire
pour y
installer
l'hôpital des
pauvres malades
dit Hôpital
Général.
En 1783,
la façade
fut décorée
d'un portail
monumental qui
fut déplacé
lors de
l'ouverture de
la rue
Deslongrais,
pour être
placé où
il existe actuellement,
à l'entrée du
cimetière.
A la Révolution,
l'hôpital fut
fermé.
Longtemps
revendiqué par
la Ville,
l'État se
décida enfin
à le remettre
à la cité
Viroise. C'est
alors qu'en
1827, on
y transporta
les services
de la mairie,
précédemment installés
dans le
pavillon
ouest, à
l'entrée du
château.
On
y installa
également à
cette époque
la bibliothèque
municipale qui
comprenait non
seulement l'importante
bibliothèque léguée
en 1781
par Thomas
Pichon, mais
encore, celles
des abbayes
environnantes, confisquées
pendant la
Révolution.
En
janvier 1781,
le bibliothécaire,
M. Charles-Antoine
Frédérique, adjoignit
à la bibliothèque
un musée
qu'il créa
à l'aide dons
sollicités
par lui-même.
La bibliothèque
comprenait
environ
70.000
volumes,
1500 manuscrits
et de
nombreux
incunables
dont quelques-uns
sont uniques.
Cette
bibliothèque,
une des
plus importantes
du Calvados,
a contribué
pour beaucoup
au bon
renom d'érudition
de la
Cité Viroise
où les
Arts et
les Lettres
sont nullement
dédaignés, quoiqu'on
disent
certains
esprits
chagrins.
Dans
le grenier
de la
bibliothèque
étaient
précieusement
conservées
de très
nombreuses
liasses
formant
le Chartier
de la
Ville :
les archives
municipales
sont maintenant
détruites.
Les livres,
les manuscrits,
de la
bibliothèque,
les tableaux
et les
objets
du musée
sont grandement
détériorés
par des
flots d'eau
qu'il a
fallu déverser
pour noyer
la toiture
enflammée
qui recouvrait
tous ces
riches
et précieux
documents.
Janvier
1926 -
Les inondations.
- L'inondation
survenue
le 30
décembre
dernier
n'est pas
un fait
unique
dans les
annale.
En 1852,
le bas
de la
ville fut
envahi
par la
Vire. Sept
ans après,
en 1859,
la rivière
quitta
à nouveau
son lit
et occasionna
la mort
d'un employé
de tannerie,
M. Debon,
qui si
noya au
moment
où il
se rendait
à l'écluse
pour en
faire fonctionner
les vannes.
Cette crue,
moins importante
que celle
survenue
en 1832.
causa néanmoins
aux riverains
d'importants
dommages.
En 1878,
la rue
des Teintures
était
encore
submergée.
Mars
1926 -
Un déploiement de forces.
- Lundi,
ver 1
h. 30,
Mme Trohec,
débitante,
avenue
de la
Gare, à
Neuville,
voyait
son établissement
envahi
par une
quarantaine
de membres
du syndicat
des locataires
qui venaient
s'opposer
à son
expulsion
et bien
décidés
à résister,
même à
la force
armé.
Me
Dovichi,
muni d'un
exploit
d'expulsion,
chercha
bien à
déménager
des meubles,
mais devant
la résistance
des locataires,
le propriétaire,
M. Lebossé,
pour éviter
une manifestation
bruyante
et peut-être
même orageuse,
sut concilier
les rigueur
de la
loi avec
la sagesse,
en prorogeant
de huit
jours le
départ
de sa
locataire
et en
lui assurant,
pour ne
pas perdre
le bénéfice
de sa
licence,
un local,
route d'Aunay,
où elle
pourra
exercer
son commerce.
Mars
1926 -
Un explosion cause
la mort
d'un jeune
ouvrier.
- Lundi
soir, un
accident
dû à
l'imprudence,
s'est produit
au 21 rue
des Usines,
à Vire,
dans un
atelier
occupé
par M.
Leboucher,
quincaillier
taillandier,
demeurant
rue Emile-Chesnel.
Il
était
environ
18
h.
30,
deux
ouvriers,
âgés
de
16
ans,
les
nommés
Barbot,
demeurant
Cours
de
Neuville,
et
Mecrel,
demeurant
rue
Girard,
venaient
de
recharger
une
lampe
de
carbure
de
calcium
quand
au
moment
de
l'allumer,
l'appareil,
cédant
sous
la
pression
des
gaz,
sauta,
et
atteignit
le
jeune
Barbot
à
l'abdomen
et
à
la
Gorge,
lui
faisant
des
blessures
si
graves
que
l'infortuné
jeune
homme
décédait
quelques
heures
après
à l'Hôtel-dieu,
ou
le
docteur
Blâcher
lui
avait
prodigué
les
premiers
soins.
Avril
1926 -
Un incendie à l’usine électrique.
- Lundi,
vers
19 h. 45,
la population
viroise,
était
alertée
par une
sonnerie
de
clairon signalant que le feu venait de se
déclarer
à la Centrale
électrique de
Vire, dirigée
par MM.
Bru et
Lemercier.
̃Au-fur et
à mesure,
que se
rependait cette
nouvelle,
les compteurs
électriques
se fermaient,
chacun
installait
un éclairage
de fortune.
Cependant
aucun court-circuit
n'était
à craindre
en la
circonstance.
A
20 h.
15, les
pompiers
munis de
leur matériel
à bras,
puis les
pompes,
arrivèrent
sur les
lieux du
sinistre
et après
une heure
environ
le feu
était
maîtrisé.
L’usine
de MM.
Bru et
Lemercier
est située
en dehors
de la
ville,
en bordure
de la
rivière
la Vire
et le
bâtiment
dont il
ne reste
plus que les
murs était
adossé
à l'Ouest
du bâtiment
principal
de l'usine
où est
enfermé
un important
matériel
fort heureusement
celui-ci
a été
préservé
des flammes.
Dans le
bâtiment détruit
se trouvaient
trois gazogènes
d’une puissance
de 300, 150 et 50 chevaux. Les gazogènes
de 300
et 150 chevaux
semblent
ne pas
avoir trop
souffert
de l'incendie.
Quant a celui de 50 chevaux cause de l’incendie,
il est
entièrement hors
de service.
Voulant connaître
les causes
exactes
du sinistre,
nous nous
sommes
rendus
auprès
de M.
Bru qui
a bien
voulu nous
donner
les renseignement
suivants.
« L'incendie
qui nous
porte un
préjudice
important
a été
produit
par l’explosion
à l'intérieur
du laveur
d'un gazogène
de 50 chevaux,
puis, par
la violence
de l'explosion,
le couvercle
de l'appareil
s'est détaché
et les
flammes
jaillissant
à une
hauteur
assez grande
ont mis
le feu
à la toiture,
qui, en
peu de
temps,
s'est entièrement
embrasée.
Une
maladresse,
aucune
imprévoyance
ou
négligence n'ont
été
cause
de ce sinistre uniquement
à
la fatalité ».
Ajoutons que l’usine étant pourvue d’un
important
matériel
de secours,
la force
et la
lumière électriques
ne seront
pas supprimées.
Mai
1926 -
Le feu
à la beurrerie
Bretel.
- Vendredi,
vers 22
heures, alors
qu'une pluie
fine et
glaciale tombait
sur les rares
passants qui,
à cette
heure avancée,
se hâtaient
de rentrer à
leur domicile,
la sonnerie
lugubre et
stridente d'un
clairon se
faisait entendre
pour annoncer
un nouveau
sinistre et
rapidement la
population viroise
apprenait que
le feu
venait
de se déclarer
à l'usine
de la beurrerie
Bretel, à Neuville.
Bientôt les
rues, qui
étaient pour
ainsi dire
désertes, devinrent
subitement animées
et, au
pas de
course, tout
le monde
se rendit
sur les
lieux du
sinistre.
La
beurrerie Bretel
occupe en
bordure
de la gare,
sur la
commune de
Neuville, une
superficie de
plusieurs milliers
de mètres
carrés. Cette
usine renferme,
outre de
ses machines,
ses moteurs
et malaxeurs,
une quantité
importante de
caisses, de
paniers, de
papier et
autres marchandises
très inflammables,
et on se
prend à
frémir aux
grandes et
ruineuses conséquences
qu'eût entraînées
le feu
si, par
malheur il
s'était communiqué
à ces
marchandises.
Mais
heureusement il
n'en fut
rien car
le feu,
qui a pris
naissance dans
un des
frigorifères dont
les parois
sont constituées
de lamelles
de liège
recouvertes d'une
cloison en
planches
de sapin,
a pu être
circonscrit. Cette
chambre froide,
comme les
autres, était
hors service
depuis longtemps
et c'est
en vue
de sa remise
en service
que des
ouvriers y travaillaient
journellement. Des
fils électriques
déplacés pendaient
sans attaches
et ces
fils, livrés
eux-mêmes, ont-ils
déclaré un
court-circuit qui
aurait communiqué
le feu
au liège
dont nous
venons de
parler ? C'est
ce que
l'enquête s'attachera
à savoir.
Toujours
est-il qu'un
employé tardif
à regagner
son domicile,
ayant aperçu
une fumée
qui s'échappait
du frigorifère
précité, signala
par téléphone
à son directeur
M. Gallot,
la présence
de cette
fumée anormale.
Immédiatement celui-ci
se rendit
à l'endroit
indiqué par
son subordonné
et, s'étant
vivement rendu
compte du
danger qui
menaçait l'usine
entière, s'empressa
de donner
l'alarme et,
une demi-heure
après, les
pompiers, suivies
d'une foule
considérable, étaient
sur les
lieux.
Les secours.
- La
fumée qui
se dégageait
de ce foyer
invisible se
répandait dans
presque toute
l'usine, très
dense en
certains endroits
elle suffoquait
et faisait
larmoyer. Il
est de
notre devoir
de signaler
la belle
conduite de ceux,
notamment de
M. le Directeur
de l'usine,
M. Gallot,
des pompiers,
du maire
de Vire,
d'un jeune
abbé en
lequel nous
avons reconnu
un des
vicaires de
N.-D. de
Vire, et
de tant
d'autres qui
n'ont cessé
d'être aux
endroits les
plus dangereux,
luttant contre
la suffocation
et l'asphyxie.
Cependant des
pompes furent
mises en batterie
et la moto-pompe,
d'une force
de 6 chevaux,
arrivée samedi
a pour
sa première
sortie, fourni
un travail
considérable
mais sans
pouvoir, toutefois, éteindre
complètement le
foyer qui,
à l'heure
où nous
téléphonons, dégage
encore de
la fumée.
Parfois
le service
manqua de
direction
c'est ainsi
que nous
avons vu
dérouler puis
enrouler les
bobines de
tuyaux, n'en
connaissant pas
l'utilisation.
Fausse manœuvre
qui eût
pu, en
d'autres circonstances,
être fort
grave. Il
est également
regrettable
que la
Compagnie des
sapeurs-pompiers
n'ait à
son service
qu'un masque
préservateur des
gaz et
autres
émanations délétères.
Celui en
service est
nettement insuffisant
le sinistre
le prouve
amplement puisqu'on
a à déplorer
plusieurs victimes,
notamment MM.
Morel et
Durand,
Lelogeais et
Cheval, ces
deux
derniers ayant
dû être
hospitalisés. Fort
heureusement leur
état est
maintenant
satisfaisant.
Mai
1926 -
Après l’incendie de la Beurrerie
Bretel.
Comme
nous le
laissions
entendre,
l'incendie
de la
beurrerie
Bretel
est dû
un court-circuit,
des fils
brûlés
ayant été
trouvés
à l'endroit
même où
le feu
a pris
naissance.
Les
pompiers
Cheval
et
Le
Logeais,
plus
particulièrement
atteints
par
la
fumée
intense
qui
se
dégageait
du
frigorifère,
sont
hors
de
danger.
Cependant,
si
Le
Logeais
est
encore
aujourd'hui
de
ce
monde,
c'est
M.
Le
Robellec,
gendarme,
qu'il
doit
la
vie.
Le
malheureux
pompier,
vaincu
par
les
gaz
délétères,
tomba
inanimé,
il
fut
relevé
aussitôt
et
M.
Le
Robellec
s'empressa
d'exercer
sur
l'infortuné
intoxiqué
la
respiration
artificielle,
et
se ne fut
qu'après
dix
minutes
d’efforts
que
Le
Logeais
reprit
connaissance.
Mai
1926 -
Après l’incendie de l’Hôtel de
Ville.
- L'incendie
qui, dans
la nuit
du 29
au 30 décembre dernier, a entièrement détruit
l’Hôtel
de Ville
de Vire, a laissé disions-nous
dans notre
compte
rendu de
cet effroyable
sinistre,
des pertes
irréparables.
Un érudit,
écrivain,
M. R.
Picard,
directeur
de la
revue locale
« Au
Pays Virois »,
cité dans
son intéressante
revue
les perte
irréparables
que l'art
et l'histoire
locale
ont a
déplorer. Elles
sont au
nombre
de quatre :
1°
Le bandeau
en chêne
sculpté
et ajouré
servant
de lambrequin
à la
cheminée
de la
salle des
fêtes.
2° Les
bannières
des corporations.
3° Les
anciens
atlas
contenant
le plan
terrier,
les plans
d'alignement
et autres
de la
ville.
4° La
statue
de Notre-Dame-du-Rocher.
Nous
sommes
heureux
de publier
pour nos
lecteurs
cette nomenclature
des pertes
que le
spirituel
écrivain
a bien
voulu signaler.
Cependant
si nous
passons
aux dégâts
matériels, ils
sont fort
élevés
et l'expertise
qui vient
d’être
achevée
se chiffre
par un
dommage
de 440.314
fr. 66.
Cette somme,
arrêtée
par MM.
les Experts
sera soumise
à l'examen
de MM.
les Conseillers
municipaux
lors de
la prochaine
réunion
qui se
tiendra
le 21
courant.
Nous
ne connaissons
pas les
projets
de reconstruction
du bâtiment
détruit
qui, a
lui seul,
est expertisé
pour une
somme de
205.533
fr. 55,
mais selon
la déclaration
d'un conseiller,
compter
un million
pour réédifier
ce que
le feu
a anéanti
en quelques
heures
ne serait
pas une
somme superflue.
Juin
1926 -
Fête des mères françaises.
-
Lors de
la dernière
réunion
du Conseil
municipal,
ce ne
fut point
sans une
certaine
pointe
de pessimisme
que M.
le maire
parla d'une
fête,
que sur
ordre il
devait
organiser
à Vire
en l'honneur
des mères
françaises.
Or,
la fête
qui a
eu lieu
dimanche
dernier
au théâtre
municipal,
a obtenu
un tel
succès
que les
optimises
eux-mêmes
en ont
été surpris.
Tout le
mérite
de cette
fête,
préparée
au pied
levé revient,
croyons-nous,
à M.
Therenty,
inspecteur
primaire,
qui fut
chargé par
M. le
maire
d'organiser
cette manifestation
où il
a été
publiquement
rendu hommage
à ces
mères
si méritantes
par leur
travail,
leur dévouement
et leur
abnégation.
Dès deux
heures,
la salle
du Théâtre
municipal
était
envahie
par une
foule nombreuse
de mamans
sur lesquelles
on avait
tout probablement
pas compté,
car un
nombre
de places
respectables
étaient
réservées
à des
personnes
qui n'avaient
aucun
titre pour
assister
une fête
spécialement
destinée
aux mères
de famille
de la
ville qui,
pour la
plupart,
durent
se caser
tant bien
que mal,
avec leur
progéniture.
Tour à
tour,
M. le
maire,
M. le
sous-préfet,
M. Therenty
exaltèrent
le mérite
de la
mère française,
et les
élèves
des écoles
de la
ville apportèrent
dans cette
réunion
intime
et familiale,
la gaieté
et le
charme
de leur
jeunesse
en interprétant
d'une
façon
parfaite
le programme
qui leur
avait été
confié.
M.
Lefrant
toujours
dévoué
aux oeuvres
se tailla
une belle
tranche
de succès
dans ces
mélodies
exquises.
Juillet
1926 -
La terre tremble.
- Aujourd'hui, vers
14 h. 30,
une forte
secousse sismique,
qui a duré
plusieurs secondes,
a été
ressentie à Vire.
Septembre
1926 -
Économisons l’eau.
- Le
débit
des sources
ayant sensiblement
diminué
depuis
quelques
jours,
le Maire
de la
ville de
Vire a
l'honneur
de prier
les habitants
de réduire
au strict
nécessaire
leur consommation
d'eau pour
éviter
autant
que possible
la fermeture
des concessions
et une
partie
des bornes-fontaines.
Septembre
1926 -
Une femme brûlée vive. -
Rue des
Vaux, au
n° 37,
habite une
famille composée
de trois
membres, MM.
Louis et
Aldéric Rorest
et leur
sœur Louise.
Celle-ci âgée
d'une quarantaine
d'années était
employée depuis
de longues
années à
l'usine de
tissage de MM.
Berger frères
à Martilly. Bonne
ouvrière estimée
de ses
patrons, Mlle
Forest dut,
il y a
une dizaine
de jours,
abandonner son
travail pour
raison de
santé.
Ses
frères, employés
à la filature
Câble et
Hérault, au
Pont-des-Vaux, ne
paraissaient à la
maison, que
pour y
prendre leur
repas et
y coucher.
Or, jeudi
vers 17
heures des
émanations de
chairs brûlées
et d'étoffes
roussies se
répandaient aux
abords de
la maison
occupée par
la famille
Forest, mais
personne ne
prit garde
à ces
odeurs anormales
ne se doutant
pas du
drame qui
se passait
alors. Ce
ne fut
qu'à 18
h. 15,
lorsque M.
Aldéric Forest
rentra que
fut seulement
connue la
cause de
ces incommodantes
odeurs.
M.
Forest avait
à peine
ouvert la
porte de
sa maison
qu'une fumée
âcre le
prenait à la
gorge et
qu'il apercevait
tombée sans
vie près
du foyer
sa malheureuse
sœur dont
les vêtements
étaient presque
entièrement
brûlés et
les chairs
en parties
calcinées.
Suivant
les déclarations
de M. le
docteur Laisney,
l'infortunée victime
aurait succombé
à une
affection cardiaque
et pas
ressenti les
atteintes du
feu.
Septembre
1926 -
La fermeture des concessions d’eau.
- La
fermeture de
certaines concessions
d'eau n'a
pas été
sans soulever
un mécontentement
de la part
des concessionnaires
qui ont
été atteints
par cette
mesure qui
était d'autant
plus urgente
qu'elle a
évité à
la population
entière une
pénurie complète
d'eau. Aujourd'hui
le réservoir
qui était,
il y a
quelques jours
presque vide,
a retrouvé
son niveau
normal.
Voilà
donc une
preuve de
l'emploi abusif
de l'eau
par les
concessionnaires
et le seul
moyen d'empêcher
les abus
c'est le
contrôle de
la consommation
d'eau par
le compteur
et les
conseillers qui,
de prime
abord, étaient
hostiles à
l'installation chez
les particuliers
des compteurs
sont obligés
aujourd'hui d'en
reconnaître la
grande et
urgente utilité.
A
propos de
la fermeture
des concessions
nous avons
reçu de
M. Bru,
ingénieur électricien,
la très
intéressante
note suivante :
« Nous
manquons d'eau…
et nous
en manquerons
chaque année
en raison
du nombre
croissant des
abonnés et
tant que
le service
d'alimentation des
réservoirs sera
exclusivement basé
sur une
captation de
sources de
demi-profondeur
dont le
débit diminue
des trois
quarts après
trois mois
de sécheresse !
Ces
captations coûteuses
sous tous
les rapports
ne sont,
quoi qu'on
en puisse
croire, nullement
une garantie
de pureté
des eaux.
La pureté
de l'eau
d'une distribution
publique devant
être envisagée
exclusivement au
point de
vue bactériologique,
il a été
établi maintes
fois que
des sources
profondes contenaient
aussi bien
des germes
nocifs que
les eaux
de surface.
Pour
avoir de
l'eau pure
en abondance,
il faut
la prendre
dans un
cours d'eau
et la stériliser
par les
procédées modernes
ozonisation, javellisation,
rayons ultra
violets, etc…,
dont des
milliers d'applications
ont sanctionné
l'infaillibilité.
Une
ville voisine
dépense aujourd'hui
près de
deux millions
pour avoir
trop longtemps
oublié les
nécessités
de l'hygiène
et des
besoins modernes.
La
ville de
Vire n'aurait
pas même
200 mille
francs à
engager pour
compléter ses
besoins si on
voulait accepter
des moyens
de stérilisation
universellement employés.
Elle se
trouve notamment
dans des
conditions
particulièrement favorable
pour obtenir
rapidement à
peu de
frais et
en abondance
toute l'eau
qui lui
fait défaut.
Tout en
donnant satisfaction
aux abonnés
et à la
population
entière la
ville pourrait
par une
exploitation bien
comprise se
créer des
revenus importants.
Ce qui
actuellement ne
serait pas
à dédaigner.
»
Octobre
1926 -
Les couvreurs en grève. -
Le 2
courant, les
ouvriers couvreurs
de Vire demandent
par lettre
à leurs
patrons une
augmentation de
salaires. Deux
jours après,
c'est-à-dire le
4, les
patrons répondaient
qu'ils ne
pouvaient,
en son
ensemble, accepter
la demande
de leurs
ouvriers.
Devant
ce refus,
ceux-ci se
sont réunis
mardi soir
et, à
l'unanimité, ont
déridé de
se mettre
en grève.
Dès le
lendemain, en
effet, tous
les ouvriers
syndiqués désertèrent
les chantiers,
décidés à
ne reprendre
le travail
qu'après avoir
obtenu ce
qu'ils réclament,
soit un
supplément par
heure de
0 fr. 50.
Actuellement,
les ouvriers
gagnent 3
fr. 25;
les zingueurs
3 fr. 75
et les
apprentis 2
fr. La réclamation
pour ces
derniers serait
de 1 fr.
Si les
patrons s'obstinaient
dans leur
refus,
les ouvriers
feraient appel
à l'arbitrage
de M. le
juge de
paix ou
de M. le
sous-préfet.
Octobre 1926 -
Asphyxié en travaillant. -
Le 2
octobre, Lehericy,
22 ans,
employé
à la distillerie
Legrand, travaillait
au fond
d'une cuve
de 7 mètres
de hauteur,
et donnait
une couche
à base
de bergine.
Incommodé par
l'odeur,
il remonta.
Dans l'après-midi,
se trouvant
mieux, il
redescendit. A
la sortie
de l'atelier,
ses camarades
ne se rendirent
pas compte
qu'il manquait.
Le lendemain
matin, l'un
des employés
regardant dans
la cuve,
crut qu'il
dormait, et
l'interpella. Ne
recevant pas
de réponse,
il en fit
part au
contremaître M.
Picard, qui
descendit, et
constata que
le malheureux
était mort.
Mardi
une
foule nombreuse
a accompagné
l'infortuné à
sa dernière
demeure à
Saint-Denis de
Mère,
Octobre
1926 -
A Vire,
le vent
et la foudre
ont endommagé
les circuits
télégraphiques et téléphoniques.
- Vire,
26 octobre.
(De notre
correspondant
particulier). Une
tempête d'une
extrême violence,
qui a commencé
lundi soir,
vers 17
heures, et
qui s'est
terminée fort
tard dans
la nuit,
s'est déchaînée
sur Vire
et les
environs. La
foudre est
tombée dans
maints endroits.
Des circuits
téléphoniques
ont été
coupés, mais
grâce à
la diligence
de M. le receveur
des Postes
de Vire,
les grands
circuits ont
été rétablis
mardi dès
la première
heure. Quant
aux circuits
secondaires,
des dispositions
ont été
prise pour
que leur
rétablissement ait
lieu dans
les 12
heures.
Novembre
1926 -
Le curage de la Vire.
- Une
équipe d'ouvriers
vient de
terminer
le curage
de la rivière
la Vire
dans la
partie qui
longe la
rue aux
Teintures et
celle comprise
dans
la coulée
qui part
du pont
Sainte-Anne et
se termine
à l'Écluse.
Une vingtaine
de tombereaux
composés d'objets
de toutes
sortes ont
été retirés
du lit
de cette
infortunée rivière
qui chaque
jour et
surtout chaque
nuit reçoit
un tas
d'immondices qui
comblent
ses eaux.
La ville
ne serait
tout probablement
pas obligée
de pourvoir
périodiquement au
curage de
la Vire
si aux
abords de
celle-ci une
surveillance était faite. Nous ne
verrions tout
probablement
plus toutes
ces ménagères
qui, la
nuit venue,
s'en vont déverser
dans la
rivière le
contenu de
leur seau
hygiénique ou
jeter une
casserole
sans fond,
une cafetière
percée, un
vase brisé,
des chaussures
éculées,
trouées, des
fragments de
toutes
les espèces.
Tous ces
objets ont
vécu, ils
ont leur
histoire et
Dieu sait
ce qu'ils
pourraient raconter
du fond
de la rivière
ou .pèle-mêle
ils reposent
formant ainsi
un immense
champ de
vieillerie à
la fois
bizarre, burlesque
et lamentable.
Novembre 1926 -
Tragique partie de chasse.
- M.
Lepesteur Alfred,
âgé de
29 ans,
menuisier au
Village de
la Parrerie,
en la commune
de Clinchamp
partit dimanche
de grand
matin à
la chasse.
Il était
accompagné de
M. Russeau,
directeur
d'une scierie
mécanique située
sur la
route de
Vire à
Saint-Sever, au
lieu dit
Pont-Tournant.
La
matinée avait
été fructueuse
en gibier
et les
chasseurs s'apprêtaient
à regagner
le domicile
de l'un
d'eux pour
y prendre
leur repas,
quand soudain,
M. Lepesteur
aperçut un
lapin de
garenne. Il
tira et
l'animal quoique
mortellement
blessé chercha
à gagner
un roncier.
Croyant que
sa victime
lui échappait,
M. Lepesteur
se précipita
pour le saisir.
Ce fut
alors que
tenant son
fusil par
le canon
et se baissant
pour franchir
une clôture
en fil
de fer
barbelé, il
reçut au-dessus
du poumon
droit la
décharge de
la deuxième
cartouche qui
armait encore
son fusil.
M.
Russeau et
un autre
chasseur s'empressèrent
de porter
secours au
blessé et
de le ramener
à son
domicile, malheureusement
malgré les
soins qui
lui furent
prodigués par
le docteur
Blachet, l'infortuné
chasseur expirait
après deux
heures de
souffrances. Le
malheureux était
marié et
père d'un enfant
d'un an.
Décembre
1926 - Autour de la
découverte d’un cadavre de nouveau-né.
—
Mardi
dernier, on annonçait aux lecteurs la découverte par un ouvrier
graniter, M. Duchène, d'un cadavre de nouveau-né, qu'une mère
criminelle avait déposé à proximité du cimetière de Vire.
Nous
avons exposé succinctement cette nouvelle qui a semé l'indignation et la
réprobation générale et qui a malheureusement fourni à des personnes,
inspirées d'un esprit de vengeance, le motif de porter des accusations
aussi dénuées de fondement que de vraisemblance.
D'abord
une importante question se pose : la mère coupable est-elle de Vire ?
Nous ne le pensons pas. C'était, nous le répétons, dans le couvercle
d'une boite en carton, à la marque des magasins de la Samaritaine, à
Paris, que le nouveau-né fut placé, complètement nu.
L'infâme mère, pensant faire disparaître son enfant au fond d'une fosse
nouvellement creusée, dut être fort déçue de se heurter à une porte
solidement formée du cimetière et ne voulant pas, sans doute, remporter
son macabre paquet, c'est alors qu'elle eut l'idée de le déposer sur le
pilier d'une barrière, située près de la porte qui lui barrait l'accès
du cimetière.
Actuellement,
la gendarmerie et la police cherchent a recueillir les éléments qui
puissent leur permettre de découvrir cette mère dénaturée. Et, devant
ce crime inexplicable, la police demande aux personnes qui pourraient
fournir des renseignements sérieux, sur cet infanticide, de bien vouloir
les adresser, soit au Parquet de Caen, soit à la police mobile à
Rouen, soit encore à la gendarmerie ou au commissariat de Vire. Toute
discrétion est assurée.
Juin
1927 - La main dans le sac. - Au passage à
niveau de la gare de Vire, un individu d'allure suspecte a été arrêté
par les gendarmes au moment où il fouillait dans la poche de la blouse de
M. Boussard, cultivateur à Maisoncelles-la-Jourdan, pour s'emparer de son
portefeuille renfermant 3 100 francs. Ce pickpocket, nommé Baptiste Roig,
20 ans, n'a pu indiquer d'où provenaient 400 francs qu'il avait sur lui.
Juillet
1927 -
Un descendant des croisées. - En ouvrant la
fenêtre de la chambre qu'il occupe chez son neveu, négociant en beurre,
rue Girard, à Vire, M. Lemoing, 65 ans, de Mortain, a perdu l'équilibre
et est tombé dans la cour où il s'est brisé le pied droit et s'est fait
de graves contusions à la jambe et au bras gauche.
Octobre
1927 -
Attention au gaz ! - M. Foubert,
plombier à Vire, travaillait avec un ouvrier dans une tranchée
d'adduction, rue Laroque, lorsqu'un tuyau de gaz ayant crevé, ils furent
tous deux suffoqués par les émanations et tombèrent inanimés. Il
fallut des soins énergiques pour les ramener à la vie.
Novembre
1927 -
Brutalité ou correction ? - Une
enquête est ouverte au sujet des mauvais traitements dont serait rendu
coupable Alexis Raffin, 40 ans, ouvrier fromager à Neuville, sur son
fils, âgé de 15 ans.
Raffin
aurait même été jusqu’à blesser le jeune homme avec un tisonnier.
Toutefois, l'accusé nie.
Février
1928 -
Attelage des chiens.
-
Afin
de
ne
pas
laisser
sans
sanction
les
mauvais
traitements à l’égard des chiens et en général,
de
tous
animaux
domestiques,
le
Préfet
du
Calvados
vient
d’adresser au commandant de gendarmerie
et
aux commissaires
de
police,
les
instructions
ci-après
:
« On m’a signalé
de différents cotés et
j'ai
constaté
par
moi-même que les chiens
attelés
étaient
l'objet
de
brutalités
et
de
mauvais
traitement.
«
Je
vous
rappelle
que
l'attelage
des
chiens
est
en
principe
interdit,
dans
le département,
par
l'arrêté
préfectoral
du
6
novembre
1905.
Et
cet
arrêté
n'a
prévu
de
dérogations
à cette règle qu’en faveur des personnes faibles
ou
d'un
grand
age,
et
sous réserve
que
des
dispositions
spéciales
soient
prises pour que les chiens n’aient pas à souffrir de leur attelage.
J’estime
intolérable
que
des brutalités
soient
commises
envers
les
animaux,
tant
au
point
de
vue
des
souffrances
inutiles
qu'elles
entraînent
qu'en
raison
du
mauvais
exemple
qu'elles
donnent.
Je
vous invite
donc
à vouloir
bien
faire
exercer
une
surveillance
très
active
en
ce qui
concerne
les
attelages
de
chiens.
Avril
1928 -
Un drame prés de Vire. -
Dans
une coquette
maison qui
s’élève en
bordure
de la route
de Truttemer-le-Grand,
à Bernières-le-Patry,
habitait
le sieur
Roy Emile,
âgé
de 68 ans,
qui exerça
pendant
longtemps
la profession
de cocher
en maison
bourgeoise
à Paris.
Séparé
de sa
femme nommée
Emilia
Dumont,
Roy avait
lié connaissance
avec une
veuve
Fourneau née
Hertbelot
Maria,
âgée
de 40 ans,
qui fut
garde-barrière
prés de
Bernières,
au lieu
dit Hamel-Collet.
Mais depuis un
certain temps,
les relations
des deux
amants
étaient
devenues
tendues
par suite
de questions
d’intérêts,
elles devaient
aboutir
au drame.
Le 18
courant,
la veuve
Fourneau
recevait
une lettre
du sieur Roy,
l'invitant
à venir
régler
un litige
qui les
séparait. S'étant
rendue
mardi soir
vers
18 heures chez
Roy, elle
fut invitée
par son
ex-ami
à retirer
ses chaussures
pour entrer
dans la
salle
à manger,
ou une
discussion
très violente
eut lieu
au sujet
d'une somme
de
1.000 francs
due à
la dame
Fourneau
par Roy.
Enfin, ne
pouvant
rendre
à sa créancière
la somme
qu'il devait,
Roy (c'est
du moins
la déclaration
de la meurtrière)
mit brutalement
celle-ci
à la porte
sans lui
donner
le temps
de reprendre
ses chaussures.
C'est alors
que commença
une scène
qui devait
se terminer
par la
mort de
Roy.
Mécontente d'être
ainsi congédiée,
la femme
Fourneau,
très surexcitée,
brisa un
carreau
d'une fenêtre
et, pénétrant
dans la
salle
à manger,
elle
se vit
à nouveau
menacée
par Roy
qui, une
carabine
à la
main, la
mettait
en joue.
Voyant
ses jours
en danger,
la femme
Fourneau
saisit
un couteau
qui se
trouvait
à sa portée
et le
plongea
dans le
dos de
Roy, qui
s'écroula
foudroyé.
Le maire,
M. Gondouin,
prévenu,
informa
immédiatement
les gendarmes
de la brigade
de Vassy.
Ceux-ci se
rendirent
immédiatement
sur les
lieux du
drame
et arrêtèrent
la meurtrière.
Août
1928 -
Un grave
incendie
à Vire.
-
Les fortes
chaleurs
que nous
subissons
doivent
inciter
à redoubler
de vigilance
et de
prudence
pour nous
mettre en
garde contre
l'incendie
qui en
quelques
heures,
peut anéantir
tout ce
que l'activité,
le travail
et l'intelligence
ont peu
à peu
construit,
outillé,
organisé.
Telle est
encore
aujourd'hui
l’œuvre
néfaste
accomplie
par l'incendie
qui s'est
déclaré
dans la
nuit du
7 au
8 et
qui laisse
plus d'un
demi-million
de dégâts
dans La
ville de
Vire déjà
si éprouvée
par la
destruction
complète
en
1925 de
son
Hôtel
de ville.
Dans
la rue
Zimmermann
est située
une impasse
qui donne
accès
à gauche
aux ateliers
occupés
par M.
Kolh, tôlier,
et de
MM. Carré
et Foucault,
carrossiers,
quant vers
minuit
des passants
aperçurent
une épaisse
fumée
qui s’infiltrait
à travers
la toiture
de l'atelier
de M. Carré,
une lueur
qui ne
laissait
aucun doute
sur la
nature
du sinistre
qui allait
bientôt
prendre
de grandes
proportions.
Immédiatement
le capitaine
des pompiers,
M. Bouffaré,
fut prévenu.
Sur ses
ordres,
l'alarme
fut donnée
et sur
les lieux
du sinistre
2.000 personnes
accoururent,
parmi lesquelles
se trouvaient,
M. le
Sous-Préfet,
M. Lepesant,
adjoint
au maire,
M. le
Commissaire
de police,
M. Perrin,
lieutenant,
et M.
Daban,
adjudant
de gendarmerie,
M. l'abbé
Trèche,
curé-doyen,
et ses
vicaires,
M. Tricault,
conseiller
général,
et plusieurs
prêtres
de la
ville qui
ne cessèrent
d’apporter
le concours
le plus
actif et
le plus
dévoué
pour lutter
contre
le fléau.
Dès le
début
du sinistre
une moto-pompe
commença
à combattre
le feu,
puis une
deuxième
moto vint
à son
tour déverser
un torrent
d'eau sur
le feu
qui trouvait
un aliment
facile
à la
destruction
dans une
charpente
légère
clôturée
par planches
déjà
surchauffées
par 1a
température
presque
sénégalienne
que nous
subissons
actuellement.
Bientôt tout
le bâtiment,
qui mesurait
une trentaine
de mètres
de longueur
sur 8
mètres
de largeur,
était
la proie
des flammes.
Cependant, tout
donnait
à espérer
que le
foyer allait
être circonscrit
quand,
subitement,
un violent
coup de
vent tourna
les flammes
qui allèrent
lécher
les ateliers
de menuiserie
de MM.
Bezonnier
frères.
Le feu,
trouvant
encore
là matière
à s'alimenter,
détruisit
en deux
heures
tout l'atelier
et son
contenu.
Tandis que
les pompiers,
inlassables,
luttaient
contre ce
nouveau
brasier,
une maison
d'habitation
située
rue Zimmermann,
contre
laquelle
était adossé
l'atelier
des sinistrés,
MM. Carré
et Foucault,
s'enflammait
dans sa
partie
ouest et
rapidement
les flammes
gagnaient
toute la
maison,
malgré
tous les
efforts
employés
pour conjurer
le feu.
Sans la
vigilance
de M.
Mallet
fils, les
chantiers
de bois
de la
maison
Mallet,
qui sont
contigus
au lieu
sinistré,
auraient
été certainement
envahis
par les
flammes.
Il y
a tout
lieu de
féliciter
M. Mallet
et son
personnel
pour toute
l'activité
qu'ils
ont apportée
en la
circonstance,
comme il
y a
lieu également
d'adresser
des félicitations
aux pompiers
et à toutes
les personnes
qui, infatigables,
ont lutté
une partie
de la
nuit pour
éteindre
les flammes
envahissantes
et dévastatrices.
Ajoutons que
les pompiers
de Caen
et de
Villers-Bocage,
alertés
vers une
heure par
M. le
Commissaire
de police,
sont arrivés
à Vire
à 4 heures
à ce
moment
le feu
était
conjuré.
Mars
1929 -
Encore des cygnes. -
La vallée de la Vire a été le refuge au cours de la vague de
froid de nombreux oiseaux aquatiques qui venaient chercher refuge pour se
garantir des rafales glacées qui balayaient leur asiles habituels. Un
groupe d'une vingtaine de cygnes a été signalé dans les marais de la
Vire. D'habiles nemrods tels que M. Lefèvre, négociant en bois, M.
Goulet, commissaire-priseur, M. Pagny, de Cartigny, en ont abattu
plusieurs. Ces oiseaux, qui pesaient de 14 à 17 kilos, n'avait pas moins
de 3 mètres d'envergure.
Août
1930 -
L'inauguration de l'Hôtel de Ville de Vire.
-
Le nouvel Hôtel de Ville sera inaugurée le dimanche 21 septembre.
Le Comité des fêtes prépare activement un ensemble de réjouissances
pour faire suite aux cérémonies officielles et aux concours agricoles
d'arrondissement qui auront lieu le même jour.
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