Janvier
1931 -
les aides aux jeunes filles.
-
Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles
nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution
des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur
soixante et onze dossiers constitués.
Vire.
— Mlle Champion Odette, âgée de 20 ans, d'une famille de 9 enfants
dont 5 sont encore vivants. A sa sortie de l'école, la candidate a
été placée comme domestique chez divers patrons. Les meilleurs
renseignements ont été recueillis sur cette famille. Mlle Champion a
épousé, le 10 mai dernier, M. Morvan, tailleur de pierre à Vire.
Avril
1931 -
Classement des rivières.
- Les rivières de
notre Département sont classées en deux catégories :
1°
les cours d'eau où dominent le saumon et la truite.
2°
Ceux où domine le poisson blanc.
Les
pêcheurs de Vire et de Pontfarcy ont fait justement remarquer qu'une
partie de la rivière la Vire, particulièrement peuplée de poisson
blanc, devrait être classée dans la 2° catégorie, cette modification
devant leur permettre, pendant l'hiver, de pêcher le brochet.
M.
l'Inspecteur des eaux et forêts a reconnu le bien fondé de leur
demande, et d'un commun accord, le classement en 2e catégorie de la
rivière la Vire, est demandé à partir et en aval de Pont-Bellenger (Pont-Bellenger
à Malloué). La Commission propose à M. le Préfet à modifier dans ce
sens le classement de la Vire.
Avril
1931 -
Subvention.
- Le Conseil
général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le
Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par
le département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien
des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est
notoirement insuffisant pour un département qui contient tant de
richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir
une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain
budget.
Subventions
pour la ville de
Vire. — Réfection
d'une partie de la couverture du bas-côté nord de l'église Notre-Dame :
2.000 fr.
Juillet
1931
- Les
œufs phénomènes.
- Un
correspondant bénévole
veut bien
nous signaler
qu'une poule
de race
ordinaire vient
de pondre
un œuf
d'un poids
de 120
grammes, qui
est visible
chez Mme
Savary, 17,
rue Girard.
Avril
1932 -
Rixe sanglante. -
Dans la nuit de dimanche
à lundi, une discussion éclatait, rue du Valhérel, à Vire, entre
plusieurs jeunes gens, sortant d'un établissement hospitalier. L'un
d'eux, René Gogo, 23 ans, carrier, demeurant cours de Neuville, fut
pris à parti par Robert Bonin, 17 ans, ouvrier charcutier à St-Sever
et Daniel Lebouleux, 20 ans, marin à bord de l'Elorn, à Cherbourg.
Celui-ci avait sur lui deux rasoirs et en avait remis un à Bonin qui,
pris de boisson, se précipita sur Gogo et lui ouvrit la joue gauche,
sectionnant Ie bout de l'oreille. Perdant son sang en abondance, le
blessé, aidé par des camarades, se rendit dans une pharmacie où il
reçut les premiers soins.
Si
sa vie n'est pas en danger, les médecins réservent encore leur
diagnostic car le jeune homme reste très affaibli. Quant à ses deux
agresseurs, ils ont été arrêtés, l'un Bonin, chez sa mère, rue du
Haut-Chemin, l'autre chez ses parents, rue de Geôle.
L'arme
du crime a été retrouvée dans une bouche d'égout de la rue du
Haut-Chemin. (Bonhomme
Normand)
Août
1932 -
Le mauvais employé. -
La société parisienne
« Lille Bonnières et Colombes » confiait, il y a quelques années, la
gérance à Neuville, prés Vire, d'un dépôt d'essence à René
Lefèvre, 39 ans.
Malgré
un contrat très strict et une surveillance serrée, Lefèvre trouva
moyen, de juillet 1929 à avril 1930, de laisser un déficit de 12 445
litres d'essence et un manquant de 91 colis d'emballage plus 12 bidons
vides.
Lefèvre
prétendit alors avoir été victime d'une série de vols mais l'enquête
établit que c'était lui le voleur, il vendait à des particuliers, à
l'insu de sa société, de l'essence dont il encaissait l'argent.
Traduit
devant le Tribunal correctionnel de Vire, l'escroc a été condamné à
6 mois de prison avec sursis et au remboursement de 41 912 francs.
(Bonhomme Normand)
Janvier
1936 - Une
trombe d’eau s’est abattue sur Vire.
-
Hier matin, vers 8 h. 30,
une véritable trombe d'eau et de grêle s'est abattue sur Vire,
transformant en torrents les rues et causant
d'assez graves dommages à rencaissement de quelques-unes d'entre elles.
Une partie de la place de la Gare a été, en quelques minutes,
transformée en un lac dont les eaux n'étaient absorbées que très
lentement par des bouches d'égouts trop petites et en nombre
insuffisant.
Ce
n'est pas du reste la première fois que l'eau trouve en cet endroit de
la gare une place où elle séjourne, empêchant ainsi la circulation
normale des voitures et des piétons. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Le froid et le verglas. -
Les Virois ont
été désagréablement surpris de voir leurs rues transformées en
glaciers. La circulation sur les routes était impraticable. De nombreux
accidents se sont produits. On signale notamment ceux survenus à Mme
Mansson qui, allant prendre son service au magasin des Deux Nègres, à
Vire, a glissé et est tombée si malencontreusement qu'elle
s'est fracturée un bras ; à Mlle Huet, employée chez M. Prével,
charcutier à Vire, qui en tombant s'est
blessée à la tête ; à M. René Brionne, cultivateur à
Roullours, qui, au moment où il allait commencer sa tournée de
livraison de lait à Vire, est tombé, se blessant assez grièvement à
la tête.
A
Bayeux,
des membres cassés et une morte de froid. Le
verglas a rendu la circulation difficile sur toutes les routes
environnantes, ainsi que dans les rues de la ville et provoqua de
nombreux accidents.
Dans
la côte du Vieux-Pont, une trentaine d'autos venant sur Bayeux à
l'occasion du marché, restèrent en panne. Mme Brokken, de Bayeux, qui
se rendait à Caen, ne pouvant continuer sa route arrêta sa voiture et
voulut descendre pour la caler, mais avant qu'elle n'eut réussi à
placer la cale l'auto partait en glissant et allait tomber dans le
jardin de M. Leclerc, maraîcher, qui se trouve en contrebas de la
route.
En
ville, on enregistra plusieurs accidents pénibles. Mme Cartal,
domiciliée rue de la Juridiction, se fractura un bras en tombant dans
sa cour.
M.
Richard, glissant dans la rue, tomba sur le bord du trottoir et se fit
une coupure profonde au-dessus de l'arcade sourcilière.
Mme
Potier, demeurant Bellefontaine, s'est brisée la rotule dans sa chute
sur la voie publique, elle a dû être transportée à la clinique de la
rue d'Aprigny, où elle a été opérée par le docteur Jeanne.
Enfin,
dernier fait plus triste encore, vers 13 heures, Mme Delhaye,
domiciliée rue du Petit-Rouen, trouvait sa voisine, Mme Victoire
Guillot, 85 ans, tombée devant la porte de son cellier, elle était
morte d'une congestion causée par le froid. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Un incendie dans une coopérative.
- Dimanche
soir, vers 10 heures, les pompiers étaient appelés chez M. Levalé,
cultivateur à Coublance. Ils s'aperçurent vite que de l'huile à frire
avait provoqué un feu de cheminée, qu'ils maîtrisèrent rapidement.
Ils
rentraient à Vire, vers 22 h. 45, lorsqu'on les alertait de nouveau
pour un incendie qui s'était déclaré à la succursale des
coopérateurs, dont le magasin est tenu par M. Douniaux, 10, rue
Armand-Gaté.
Grâce
à l'intervention rapide des pompiers, le sinistre ne prit pas de
grandes proportions.
Seule
des marchandises ont été détériorées par la fumée, et on peut
estimer les dégâts à une dizaine de mille francs. Les
causes du sinistre n'ont pu encore être pleinement établies.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Un autobus tamponné.
- Dimanche,
une collision d'automobiles s'est produite, vers 19 h. 30. M. Hardy,
pilotant l'autobus de l'hôtel Saint-Pierre, venait de prendre à la
gare une dizaine de voyageurs descendus du train de Granville. Il venait
de s'engager dans l'avenue de la Gare, lorsqu'il vit venir en sens
inverse une automobile.
M.
Hardy vit le danger, et l'accident inévitable, aussi bloqua-t-il ses
freins et du bras, il préserva le visage de son voisin contre les
éclats de vitre possibles. Au même moment, un choc très violent se
produisit, déplaçant l'autobus de cinquante centimètres. Tout l'avant
gauche de la voiture fut endommagé. M. Hardy qui n'avait aucune
blessure sortit en hâte et constata avec joie que pas un de ses
voyageurs n'avait reçu de blessures également.
Quant
à la voiture tamponneuse, une conduite intérieure, pilotée par M.
Arthur Delahaye, voyageur de commerce, demeurant à Vire, elle a été
fort endommagée et les occupants, par
bonheur, se sont tirés indemnes de l'accident.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1936 - Un
cultivateur écrasé par un tombereau.
-
Mercredi, vers 21 heures,
un tragique accident s'est produit rue Armand-Gasté. M. Groult, âgé
de 47 ans, cultivateur, à Saint-Germain-de-Tallevende, regagnait son
domicile en conduisant un tombereau attelé de deux chevaux et chargé
de betteraves.
Au
milieu de la rue Armand-Gasté, les chevaux prirent le trot, entraînés
par le poids du chargement, le cultivateur ayant omis, ainsi qu'il fut
constaté plus tard, de serrer la mécanique.
M
Groult, tirant alors sur son cheval de limon très à gauche, essaya de
freiner sur le trottoir et soudain perdit pied et routa sous le
véhicule, tandis que l'attelage continuant sa route était arrêté par
un habitant de la rue Émile-Chenel, M. Picque.
Le
cultivateur, le bassin écrasé, succomba aussitôt après l'accident et
le docteur Blancher appelé d'urgence ne put que constater le décès.
M. Groult était marié et père de quatre enfants. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1936 - Un
cycliste grièvement blessé.
- Allaire
Alfred, fils du maire de la Lande-Vaumont, descendait à bicyclette la
rue Émile-Chénel à Vire, quand soudain ses freins manquèrent au
moment où débouchait une automobile qui venait de la rue du Colombier,
et conduite par M. Bouvet Alfred, de Vire. Celui-ci ne put éviter le
cycliste qui vint heurter l'aile gauche de la voiture pour remonter
ensuite sur le pare-brise, le blessant grièvement à la tête.
M.
Allaire fut transporté chez M. Loslier,
boulanger, qui lui prodigua les premiers soins, puis chez le docteur
Blâcher et enfin à son domicile. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril
1936 -
Un incendie à l’école
supérieure de fille.
- Mardi,
vers 23 h. 30, un incendie s'est déclaré à l'École Supérieure de
filles, dans un bâtiment isolé, à usage de préau et de séchoir.
Le bâtiment, long de 20 mètres environ, construit en bois, fut
rapidement détruit, malgré l'intervention rapide des pompiers, qui ne
purent que noyer les décombres. Les
dégâts, couverts par une assurance, ne sont pas encore évalués. Quant
aux causes de ce sinistre, on pense que le feu a été mis par des
flammèches provenant du champ d'incinération des ordures de la ville,
qui se trouve à proximité. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 - Un
quartier de Vire menacé par un incendie.
- Hier
soir, entre 19 h. 30 et 19 h. 45, un incendie s'est déclaré à l’angle
des rues Chaussée et de l'Ancienne-Poissonnerie, au second étage d'un
immeuble occupé par Mme Dumaine-Hergault, chapelière.
Le
sinistre, vraisemblablement provoqué par un feu de cheminée, se
communiqua â la toiture de l'habitation et donna immédiatement de vives
inquiétudes en raison de la proximité de vieilles maisons de bois. Si,
par malheur, le vent avait soufflé, il n'est pas douteux qu'une partie du
quartier aurait brûlé.
Le
temps calme évita cette catastrophe. Par ailleurs, la couche d'argile
qui, recouvrait les planchers selon un mode de construction longtemps
employé dans la région, gêna le développement de l'incendie dans la
maison et, permit aux pompiers accourus d'intervenir efficacement en
dépit du retard apporté à l'organisation des secours par suite d'une
panne de la moto-pompe.
Seule,
les toitures de vieux immeubles voisins occupés par MM. Lecointre,
plâtrier, et Levallois, grainetier, furent atteintes par les
flammes.
Alertés,
les pompiers de Torigni-sur-Vire et de Villers-Bocage se rendirent sur les
lieux, mais n'eurent pas à prêter leur concours. Ceux de Caen,
également prévenus, n'eurent pas à se déplacer. Les dégâts
atteignent une cinquantaine de mille francs. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Une
Micheline déraille. -
Avant
hier, sur la ligue de Paris à Granville, un acte criminel de sabotage a
été commis dans les circonstances suivantes :
Il
était environ 19 heures, quand un employé du signal de Neuville, M.
Bernard Houssin, âgé de 17 ans, rentrant de son travail au domicile de
ses parents, gardes du passage à niveau n° 45, situé à environ 1 500
mètres de la gare de Vire, marchait sur la voie descendante.
Il
venait de dépasser le kilomètre 75, lorsqu'il fut interpellé par un
homme de taille moyenne et coiffé d'un béret, basque, qui brutalement
lui dit : « Ne repasse pas par là. où je te descends ».
Surpris
par cette apostrophe, dans un lieu interdit au public, et voyant par
ailleurs, deux hommes se cacher dans l'ombre, M. Houssin regagna son
domicile.
A
19 h. 12, passa en gare de Vire une Micheline venant de Granville.
A
19 h. 15 exactement, lancée à 80 Km. à l'heure, elle buta contre un
poteau télégraphique placé en travers de la voie montante, juste à
l'endroit où le jeune Houssin avait aperçu les individus suspects.
L'autorail
roula une vingtaine de mètres, puis quitta la voie, parcourant ainsi deux
cents mètres.
Par
bonheur, la motrice était accouplée à une seconde voiture, et c'est
grâce à cet accouplement que le convoi put résister à ce choc très
violent.
Le
mécanicien, le conducteur et les quinze voyageurs n'ont pas été
blessés
La
gendarmeries alertée, commença aussitôt son enquête.
L'adjudant
Tanguy, accompagné de trois gendarmes, se rendit sur les lieux. Le
Parquet de Vire. MM. Aubertot, procureur de la République, Delapierre
juge d'instruction, et Le Noal, greffier, ainsi que M. Damecour, chef de
district, M. Davants, chef de section à Flers, ne lardèrent pas à les y
rejoindre.
L'enquête
en cours se poursuit activement.
Comme
le Parquet se trouvait à gare de Vire, hier soir, vers minuit, au passage
du train qui se dirige vers Paris, trois hommes dont le signalement
correspond à celui donné par Houssin, sont montés dans un compartiment
juste à l'instant où le train partait.
On
se demande s'il s'agit des criminels qui
ont tenté de provoqué un déraillement.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Après l’attentat de la Ligne Paris-Granville. -
L'enquête
se poursuit activement, mais malheureusement n'a pas encore donné de
résultats positifs. M. le commissaire Vallecalle et l'inspecteur Tailly
se sont attachés tout particulièrement lundi dans la soirée, à
questionner le jeune Houssin, qui aperçut sur la voie les trois hommes,
quelques minutes avant l'accident.
Il
a pendant de longues heures, subi un interrogatoire très serré auquel il
a répondu sans hésitation et avec précision. Si les policiers, à
l'issue de l’interrogatoire sont allés un peu avant minuit,
accompagnés du jeune Houssin sur la voie où a été commis la criminelle
tentative de sabotage, c'est afin que tous les points de leur enquête
soient minutieusement éclairés et éludés.
Là
encore, le jeune Houssin, sur de lui-même, a indiqué l'endroit précis
ou se tenaient les trois individus. II a même mimé le geste de celui qui
lui dit : « Ne repasse pas ou je te descends ! »
Les
enquêteurs ont appris qu'une demoiselle Courval, 45 ans, cultivatrice à
Viessoix, aurait été brutalement abordée, le 4 janvier, à la tombée
de la nuit, alors qu'elle venait de quitter l'autobus Vire-Condé, et
qu'elle venait de s'engager dans un chemin, par deux individus qui lui
auraient arraché des mains un panier contenant, 700 fr. et divers objets.
Saisie
de peur, la demoiselle Courval aurait passé la nuit dans un champ, à
l'abri d'une haie, et c'est là, à l'aube du matin du mardi 5 janvier,
qu'un cultivateur de Viessoix, M. Léon Maupas, l'aurait trouvée encore
sous l'influence de la frayeur ressentie au moment où elle aurait été
abordée par les deux individus. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Renversé par une locomotive un imprudent échappe à la mort.
- Dimanche,
les barrières du passage à niveau de Neuville étaient abaissées. Un
piéton, M. Denis fils, âgé de 22 ans, demeurant chez ses parents à
Martilly, sans se soucier du danger qu'il encourait voulut traverser le
passage en regardant du côté de la voie montante où roulait le train de
Saint-Hilaire, qui arrive en gare de Vire vers 13 heures.
Malheureusement,
l'imprudent jeune homme s'engagea sur la voie descendante sans s'assurer
qu'elle était libre, alors qu'arrivait une locomotive haut le pied qui le
renversa et le traîna
sur une distance de 15 mètres environ.
Des
personnes témoin de l'accident, se portèrent au secours du jeune Denis,
miraculeusement échappé à la mort. Il fut ensuite transporté à la
clinique Ambroise-Paré, où le docteur Darnis, constata des blessures
assez graves au pied et du bras gauches. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Une explosion dans une beurrerie.
- Hier,
un peu avant 17 h., deux ouvriers de la beurrerie située rue des Usines,
MM. Cordier Gaston et Barbier Jules, étaient occupés à exécuter un
travail de réparation dans la chambre des machines. L'un d'eux M. Cordier
venait d'allumer une lampe à souder quand, soudain, des gaz de chlorure
d'éthyle se sont enflammés,
produisant une assez forte déflagration et projetant à terre M. Barbier.
Aussitôt,
le service d'incendie de la ville était prévenu, en même temps que la
sirène donnait l'alarme, 15 minutes plus tard, l'auto-pompe était sur
les lieux, mais n'eut pas à intervenir, le feu ayant été conjuré par
des extincteurs.
Les
dégâts seraient peu importante.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Les tristes conséquences d’une séparation. - M.
Louis Trempu, 57 ans, demeurant, 32, rue aux Teintures, à Vire, séparé
de sa femme depuis quelques temps, prenait ses repas chez une de ses
voisines, Mme Lévêque.
Jeudi,
vers 7 h. 45, surprise de ne pas voir M. Trempu venir prendre son petit
déjeuner, Mme Lévêque envoya sa fillette, Denise, âgée de 15 ans. La
porte n'étant pas fermée à clef, la fillette entra dans la maison de M.
Trempu et le découvrit pendu à la cloison séparant la cuisine de la
Chambre.
Mme
Lévêque, prévenue aussitôt, coupa la corde, mais la mort avait fait
son oeuvre.
M.
Trempu était très affecté d'être séparé de sa femme.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Un jeune homme avoue être l’auteur de l’attentat de janvier.
-
On se
souvient que le 9 janvier, vers 9 h. 15, l'autorail venant de Granville,
avait heurté un poteau télégraphique posé sur la voie, à environ deux
kms, de la gare de Vire. La Micheline, quittant les rails, avait roulé
plus de deux cents mètres, fort heureusement aucun des voyageurs n'avait
été blessé.
La
gendarmerie avait commencé aussitôt son enquête et le Parquet s'était
rendu sur les lieux. Les magistrats furent amenés à interroger le jeune
H……., âgé de 17 ans. dont les indications parurent tout d'abord
être d'un grand intérêt pour la marche de l'instruction.
Le
jeune H…..... déclara en effet que le soir de l'attentat, en revenant
du domicile de ses parents, gardes du passage n° 45, il avait été
interpellé au moment où il longeait la voie par un individu, Celui-ci
lui aurait donné cet avertissement : « Ne repasse pas là ou je te
descends ».
En
même temps, le jeune H……. vit disparaître dans l'ombre, deux autres
personnes. Pris de peur, il regagna en hâte son domicile.
L'enquête
semblait subir un temps d'arrêt, quand subitement l'affaire vient de
rebondir. En effet, le commissaire de police de Vire, à la suite d'une
affaire d'outrages aux mœurs fut amené à interroger le jeune H…....,
employé de beurrerie à Neuville. Au cours de l'interrogatoire, le jeune
homme avoua être l'auteur de l'attentat commis contre la Micheline. C'est
pour
éviter les soupçons
qu'il avait inventé la scène que nous relatons plus haut.
Hier,
le jeune H….... a renouvelé ses aveux devant le juge d'instruction, il
a été arrêté et conduit à la maison d'arrêt de Caen. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
Le temps qu’il a fait.
–
Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront
aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la
météorologie et que nous garantissons avec les savants observateurs de
la station de l’O.N.M. de Vire.
Le
Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine
particulièrement chaude du
11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.
La
température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année.
La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de
ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée en 24
heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service
de la station. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Mort
de M. Gaston Vimont, maire de Vire. -
Hier
lundi est décédé en son domicile, rue Turpin, M. Gaston Vimont, maire
de vire, chevalier de la Légion d'honneur.
Né
à Vire, le 13 juin 1872, il fit ses études au collège de sa ville
natale. Clerc de notaire, il se maria
en 1901 et se fixa à Nonancourt, où il exerça les fonctions de greffier
de la Justice de paix et de conseiller municipal.
De
retour à Vire en 1909, M. Vimont obtint le greffe de la Justice de Paix.
Conseiller municipal depuis cette époque, puis premier adjoint, il fut
élu maire de Vire en 1931 et réélu aux dernières élections.
Pendant
la guerre, il fut officier d'administration.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le
marché du travail.
-
L'activité
est soutenue dans l'agriculture.
Les
trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs,
dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.
Cette
semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se
chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine
précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 - Le
docteur Lepeltier est élu Maire de Vire.
-
C'est M.
Lebret, doyen d'âge, qui préside la séance.
Le
premier tour donne les résultats suivants : Docteur Lepeltier, 19 voix ;
M. Letondot, 1 voix ; bulletins nuls, 3.
Le
docteur Lepeltier ayant refusé, un deuxième tour donne les résultats
suivants : Docteur Lepeltier, 20 voix ; M. Letondot, 1 voix ; bulletins
nuls, 2.
Le
docteur Lepeltier s'incline devant la grande majorité du Conseil.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un violent incendie à Vire. -
Un
incendie s'est déclaré vendredi, vers 17 heures, dans un bâtiment
servant de buanderie et de grenier à fourrages appartenant à M. Gallot,
industriel, et loué à M. Boëssard.
Les
premiers secours s'organisèrent aussitôt et les pompiers alertés par la
sirène municipale eurent vite fait de se rendre maîtres du feu.
Ils
ont pu sauver les murs et un hangar tout proche que l'on avait
débarrassé au préalable de son matériel agricole et cidricole.
Les
dégâts, foins et harnais, non encore évalués, sont couverts par une
assurance.
Sur
les lieux, on remarquait le maire de Vire et ses adjoints, le lieutenant
de gendarmerie et le commissaire de police.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Élection d’un adjoint à Vire.
- Le
conseil municipal de Vire a tenu séance mardi soir, en vue de procéder
à l'élection d'un troisième adjoint, le docteur Lepelletier, premier
adjoint, ayant été nommé récemment maire de Vire.
M.
André Letondot, professeur au Collège, a été élu adjoint, par 15 voix
sur 18 votants, contre une voix à M. Foubert et deux bulletins
blancs.
Au
premier tour, M. Foubert avait obtenu 14 voix sur 17 votants, contre deux
à M. Letondot, et un bulletin blanc. M. Foubert avait refusé.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Un carrier attaque un sexagénaire et lui dérobe un titre de 5 000
francs. - M.
René Julienne, 65 ans. demeurant, 10 rue Turpin, a été victime d'une
agression dans les circonstances suivantes :
Dans
la nuit de lundi à mardi, vers une heure, M. Julienne rentrait chez lui
quand il fut attaqué dans la rue par un individu qui, après l'avoir
frappé au visage, lui déroba son portefeuille contenant ses papiers
personnels et un titre de rente au porteur d'une valeur de cinq mille
francs.
Dans
la matinée d'hier, les gendarmes découvrirent au domicile de Mme Cassel,
rue aux Teintures, l'auteur de l'agression, un nommé Alexis Gaillard, 45
ans. carrier, déjà titulaire de plusieurs
condamnations, qui fut trouvé porteur du titre en question.
Arrêté
aussitôt, Gaillard a été conduit à la prison de Caen. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 - Plus de peur que de mal.
- Une
fillette de 2 ans 1/2, la petite Renard, se trouvait à l'une des
fenêtres du logement occupé par ses parents, rue Émile-Chenel, 70,
quand, trompant la surveillance de sa mère elle est parvenue à se
pencher sur un cadre grillagé, placé précisément devant la fenêtre
pour éviter des accidents et, perdant l'équilibre, elle est tombée
d'une hauteur de trois mètres sur le trottoir.
La
fillette, qui n'avait perdu connaissance que pendant quelques minutes
seulement, fut transportée dans une clinique, d'où elle a été
ramenée, quelques heures après, chez ses parents. Elle porte, derrière
la tête, une petite bosse qui ne présenterait pas, à moins de
complication, de gravité. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
Coup de tonnerre à Berlin !
- Hitler
se proclame seul chef des force du Reich et renforce le pouvoir des Nazis.
Devant
l'impossibilité d'imposer à l'armée un chef militaire, le chancelier
Hitler a assumé la direction immédiate de l'armée. 15 généraux sont
mis à la retraite.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
Une porte historique est partiellement détruite.
- Un
camion chargé d'une bétonneuse a démoli en partie la porte romane
connue sous le nom de Porte Saint-Martin, dont la voûte en cintré a
été descellée et s'est abattue sur la chaussée.
Cette
porte donnait accès au château de la Cour de Neuville qui, dit-on, fut
habité par Robert le Diable. Il appartenait autrefois au comte de
Nicolaï, puis, il devint la propriété d'une société immobilière.
Après
la guerre, le 9 septembre 1921, M. Maillard, de Sourdeval, s'en rendit
acquéreur et, dans le cahier des charges du lotissement de la propriété
qui composait l'ensemble du château, il fut spécifié que la porte ne
serait pour aucune raison supprimée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Un ouvrier reçoit un madrier sur la tête.
- M.
Gaggione, entrepreneur de maçonnerie à Vassy, aidé de quatre
ouvriers, travaille actuellement au ravalement d'une maison située à Neuville,
près Vire, au lieu dit la « Cour de Neuville ».
Hier,
vers 14 h. 30, un de ses ouvriers monté
sur un échafaudage, se mit en devoir de jeter d'une hauteur de quatre mètres
un madrier d'un poids de 25 kgs environ, tout en ayant au préalable, prévenu de la chute du madrier
l'ouvrier maçon, M. Hardy Louis, qui se trouvait au
pied de l'échafaudage. Celui-ci a-t-il entendu l'avertissement, toujours est-il que
le madrier lui est tombé sur la tête.
Transporté
dans une maison voisine de
l'accident, le blessé, qui porta une grande blessure à la tête, y a reçu les soins
du docteur Couppey qui, ensuite, l'a fait transporter à l'hôpital de Vire.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Le chômage augmente dans le Calvados.
- Les
neuf fonds municipaux de chômage en activité allouent des secours à 1
061 chômeurs, dont 347 à Caen, 180 à Trouville, 165 à Honfleur, 124 à
Deauville, 87 à Lisieux, 80 à Dives-sur-Mer. On constate qu'il y a 50
chômeurs de plus dans le Calvados que la semaine dernière. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Une
auto tombe dans un ravin .
- M.
Ferra Sébastien, âgé de 27 ans, marchand de primeurs
à Vire, revenait de St-Sever, en auto, quand arrivé au carrefour
lieu dit « La Cour », formé par la route de G. C. de Vire à Granville et le chemin
de G. C. de Coutances au Pont Dathée, il fut accroché par une autre auto qui venait
de la direction de Coutances qui était conduite par M. Letouzé Victor, ouvrier d’usine
et cultivateur
à St-Manvieu-Bocage, hameau de « la Tuyaudière ». La
voiture de M. Ferra fut traînée sur un parcours d'une vingtaine de mètres, puis alla se précipiter
dans un ravin d'une profondeur de huit mètres.
Le
plus heureux des hasards a voulu que M. Ferra se tirât indemne
de l'accident, mais malheureusement, la personne qui l'accompagnait
dut être transportée d'urgence par un automobiliste de passage à la clinique Ambroise-Paré,
à Vire, ou elle fut examinée par les docteurs Darnis et Delange, qui
ont, relevé plusieurs fractures
intéressant la clavicule et cinq côtes du côté droit. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Le
temps du mois de mars.
- Le
mois de mars 1938 a battu les records pour la moyenne de température et a
failli s'adjuger celui de la sécheresse. Depuis 1874, aucun mois de mars
n'a été aussi beau et aussi chaud que celui de cette année. La normale
de température pour le mois est établie à 8° 5, cette année, la
moyenne à Caen s'élève 9° 67, dépassant les moyennes précédentes de
9°52 en 1880 et de 9° 45 en 1393. Les températures sont d'ailleurs
élevées dans l'ensemble du département, puisqu'on note 9° 57 à
Lisieux.
Le
mois doit être caractérisé comme exceptionnellement beau et chaud.
Une
anomalie de cette nature n'est pas faite pour déplaire, il n'en est pas
de même de celle qui s'applique à la pluviosité du mois. L'observatoire
de Sainte-Honorine-du-Fay a
enregistré 5 m/m
de pluie, au lieu des 55 qu'il devrait avoir normalement. Seul le mois de
mars de 1929 a fourni une quantité un peu moindre, avec un total de 4,8,
encore était-il normal pour la température. Le mois de mars 1938 est
extraordinaire à tous points de vue.
La
sécheresse a régné dans tout le Calvados, comme dans toute la France
d'ailleurs. A Caen, le total n'atteint pas 2 m/m. On note 9 à la forêt
de Balleroy, 11 à Brémoy, 15 à Lisieux, 20 à Saint-Sever.
La
période de sécheresse que nous continuons de subir actuellement
ressemble à celle de 1893, avec cette aggravation qu'elle a commencé
cette année un mois plus tôt.
En
1893, le printemps fut très sec : 7 m/m en mars, 2 en avril, 25 en mai.
Reverrons nous, en 1938, le retour d'une pareille calamité ? Rien ne
permet de l'affirmer. L'hypothèse doit quand même être envisagée.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 -
Les crédits pour les monuments historiques.
- L'Assemblée
décidé la répartition du crédit, de 70 000 francs qu'elle consacre
annuellement à l'entretien et à la conservation des monuments
historiques, soit deux mille francs pour l’église du Vieux Saint-Gilles
; 7 500 francs pour la chapelle Halbout à Saint-Etienne ; 30 000 pour
Saint-Nicolas ; 5 000 pour la Lieutenance, et 1 000 pour Sainte-Catherine
de Honfleur ; 1 000 pour l'église de Langrune ; 2 000 pour St-Pierre
de Lisieux, et 3 000 pour la maison ancienne à Lisieux ; 3 000 pour
l'église St-Loup-Hors, et 5 500 pour Notre-Dame de Vire.
A
la demande de M, le Docteur Gosselin, rapporteur, le Conseil général
spécifie que sur ce crédit de 70 000 francs, une somme de 3 000 fr. doit
être affectée à la conservation du Mobilier classé.
Le
rapporteur proteste d'autre part contre le fait que l'architecte chargé
des monuments historiques dans le Calvados habite Metz. (source le
Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Un désespéré sauve par la sécheresse. - Le
nommé Maurice Quelier, âgé de 22 ans, actuellement soldat au 3e
Génie à Arras, s'est
jeté dans la Vire, vendredi soir, vers 21 heures, au pont Ste-Anne.
En
raison du niveau très bas de l'eau,
le désespéré est tombé brutalement sur les cailloux, s'occasionnant
quelques blessures assez graves.
Des
témoins se précipitèrent aussitôt
et, après avoir reçu les soins d'un docteur, le blessé qui semble avoir le cerveau assez faible, a
été conduit à l'hôpital. (source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - La
retraite des vieux travailleurs.
- La Commission de Prévoyance Sociale s'est réunie et a
étudié les conditions dans lesquelles pourrait, être instituée la
retraite des Vieux Travailleurs. Elle a décidé de proposer que cette
retraite soit fixée à 1 800 francs par an à partir de 65 ans.
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Le
problème de l’eau à Vire.
- La sécheresse exceptionnelle de cette année a fait subir
aux réservoirs d'eau de la ville une baisse inquiétante. Aussi, le
docteur Lepelletier, maire de Vire, s'est-il vu dans l'obligation de
rappeler à ses administrés qu'il y avait lieu de ménager la réserve
d'eau et de restreindre, voire même de supprimer les arrosages de
jardins, en tous cas de n'employer en aucune façon l'eau potable pour cet
usage.
Cette
question de l'eau est depuis longtemps déjà l'objet des préoccupations
du Conseil municipal de Vire, la ville est loin d'avoir le cubage
nécessaire aux besoins de ses habitants. Aussi, le Conseil actuel
prépare-t-il un projet destiné à améliorer l'alimentation en eau
potable et qui comporterait les trois points suivants : 1° apport d'eau
complémentaire de 600 mètres cubes par jour ; 2° eau de source assez
pure pour n'avoir à subir aucun traitement d'épuration ; 3° captage
d'altitude assez élevée pour permettre sans pompage l'alimentation des
points les plus hauts de la ville.
On
prévoit pour 1939-40 la réalisation complète du plan étudié.
(source le Moniteur du
Calvados)
Juin
1938 - Un
accident au passage d’une course cycliste.
La
course cycliste du Tour du Calvados, passait à Vire, hier, vers 14
heures. Devant l'hôtel Saint-Pierre, l'un des
coureurs a heurté et projeté violemment sur la chaussée Mme Michel,
femme du docteur Michel, d'Ancenis.
Dans
sa chute, celle-ci s'est grièvement blessée au bras droit. On ignore la
nature de la blessure qui ne pourra d'ailleurs être connue que par examen
radiographique. (source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - D’une
ruade , un cheval tue une fillette.
-
Trompant
la surveillance de ses parents demeurant au lieudit « La Cavée », une
fillette de cinq ans, Christiane Biou, fille d'un ménage
de petits cultivateurs, se rendait près d'un cheval au piquet et agaçait
l'animal à l'aide d'un petit balai. D'une ruade, le cheval atteignit
l'enfant en pleine tête.
Relevée
peu après par M. et Mme Biou, inquiets de l'absence prolongée de leur
fille, la malheureuse gamine fut transportée dans une clinique où elle
est décédée des suites d'une fracture du crâne. (source le Moniteur du
Calvados)
Août
1938 -
Un bébé se noie dans un lavoir à Neuville.
-
Trompant la surveillance de ses parents, cultivateurs au hameau de
la « Mancellière ». une fillette de 22 mois, la petite
Lucienne Lemonnier s'est approchée d'un lavoir où elle est tombée et
s'est noyé . (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Le mois d’octobre météorologique.
- Le
mois d'octobre 1938 a été, dans son ensemble, un mois normal, aussi bien
pour les températures que pour les pluies. La moyenne de température
11° 07, diffère très peu de la normale 10° 99, et le total des pluies
qui atteint 78 m/m 6, est sensiblement égal à la moyenne 78 m/m 8.
Le
mois fut très doux au cours des trois premières semaines, le maximum
journalier oscillant d'ordinaire entre 16° et 19°, tout comme en
certaines périodes de l'été. Le mois aurait présenté une moyenne
extraordinaire si des froids assez sensibles n'étaient survenus du 24 au
31.
Dans
toutes nos stations, on a noté un minimum de 3° au matin du 25, tandis
que le maximum ne dépassait guère 10° au cours de la semaine.
Cette,
période de froid, d'ailleurs transitoire, a ramené la moyenne mensuelle
à la normale et l'on note 10° 45 à Vire, 10° 49 à Littry.
Le
mois a été pluvieux du 1er
au 10 et du 25 au 31, mais les pluies ont été très inégalement
réparties. Alors que les précipitations étaient faibles à l'embouchure
de l'Orne, elles étaient intenses sur les collines du Bocage. Au total,
on compte 24 m/m à La Délivrande.
Ces
pluies abondantes ont été favorables aux prairies, elles n'ont pas
entravé les labours et les semailles. En somme, l'automne est très
favorable à l'agrculture et compense partiellement le déficit provenant
de la sécheresse du printemps. Abbé GABRIEL.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1939 -
Gravement blessé par un autocar.
- Hier,
un peu avant 15 heures. M. Serdan Robert, 27 ans, demeurant à Cannat
(Allier), se trouvait à Vire où il était venu pour assister à un
mariage. Il se dirigeait vers la gare en se tenant sur sa droite quand, en
face de la charcuterie Gassion, il fut tamponné par l'autocar Rennes-Caen.
Aussitôt,
le chauffeur arrêta son lourd véhicule et des personnes témoins de
l'accident se portèrent au secours du blessé qui grièvement, atteint,
fut transporté à l'hôpital.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Février
1939 -
On arrête des pilleurs de chantiers.
- Depuis
un certain temps, des vols importants de matériaux étaient signalés sur
les chantiers de Sourdeval et de Gathemo, de l'entreprise d'installations
électriques Cornu, de Vire. Après une longue enquête, les gendarmes, en
patrouille, arrêtèrent deux motocyclistes transportant des rouleaux de
fil de cuivre, ils déclarèrent d'abord que ce matériel leur
appartenait, mais pressés de questions, ils finirent par reconnaître
qu'ils emportaient chaque, soir une certaine quantité du matériel qui
leur était confié.
En
attendant la fin de l'enquête, les deux individus, les frères Barré,
demeurant à Vire, ont été laissés en liberté.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Les voleurs de vêtements opèrent à Vire.
- A
la fin du mois de janvier, un cambriolage fut commis à Mortagne, chez un
marchand de nouveautés. Au début du mois en cours, ce fut un commerçant
en tissus de Lisieux qui reçut à son tour la visite de ces indésirables
individus. Et voilà que ces cambrioleurs viennent d'opérer à Vire, en
s'emparant d'une auto chargée de vêtements et de sous-vêtements dont la
valeur atteindrait de 30 à 35 000 francs. Voici dans qu'elles
circonstances s'est accompli le vol.
M.
Izmul Zaydenwerg, de nationalité polonaise, tient à Vire, à l'angle des
rues Chaussée et de l'Ancienne-Poissonnerie, un magasin à l'enseigne «
Au bon Vêtement, maison Simon ».
Tous
les jours, M. Zaydenwerg se rend avec son auto chargée de marchandise
dans les villes voisines où il déballe sa marchandise sur la place, et
de retour à Vire, il loge sa voiture avec tout son contenu dans un garage
situé rue d'Aigneaux, et c'est cette auto qui a été enlevée dans la
nuit du 22 au 23.
L'auto
a été retrouvée abandonnée, mais vide de son contenu, à environ deux
kilomètres de son point de départ, dans un chemin, route d'Aunay. Disons
que M. Zaydenwerg eut, il y a environ cinq ans, une auto également
chargée de marchandise, détruite par un incendie.
Rappelons
également qu'il y a deux ans environ, M. Briand, marchand de nouveautés
à Vire, rue du Calvados, fut victime d'un cambriolage qui lui fit subir
un préjudice d'environ 12 000 frs. Tout laisse croire que c'est la même
équipe qui a commis ces vols. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Par désespoir d'amour un jeune homme se tire un coup de revolver.
-
Un jeune homme de Vire. M. P. B..…..., âgé de 18 ans, avait
fait, dans un bal la connaissance d'une jeune fille de Tinchebray, Mlle R……..
qu'il poursuivait sans succès de ses assiduités.
Or
mardi, il était 14 h. 30, il s'en fut l'attendre à l'entrée de la
Centrale Électrique, rue des Usines, où elle travaille et là, il tenta
de nouveau de se faire agréer par la jeune fille qui, carrément,
déclara qu'elle ne voulait avoir aucun rapport avec lui. Puis elle entra
dans l'usine.
Voyant
que tout espoir était perdu d'entrer, en relation avec la jeune fille, il
prit son revolver et se tira une balle dans la région du cœur, il eut
encore la force de rejoindre la jeune fille dans l'usine où il fut pris
de syncope.
Au
désespoir, Mlle R..…... fit aussitôt prévenir l'ambulance qui
transporta le blessé à la clinique Ambroise-Paré.
La
balle, après avoir évité de justesse le cœur, était allée se loger
dans le sommet du poumon gauche. Sont état quoique grave, n'est pas
désespéré. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Une auto enfonce une devanture de café.
- Par suite d'une fausse manœuvre, une auto conduite par Mme
Morice Marcelle, qui avait à ses côtés son mari, demeurant à Mayenne,
est allée se jeter sur le Café de l'Hôtel-de-Ville, dont elle a
défoncé une partie de la devanture. La base d'un pilier qui soutient le
pignon nord du café a été déplacée par la violence du choc.
On
suppose que la conductrice a perdu son sang-froid en présence d'un groupe
de personnes qui se trouvaient sur la chaussée et que, voulant appuyer
sur la pédale du frein, elle a mis au contraire le pied sur
l'accélérateur.
Les
dégâts s'élèvent à une dizaine de mille francs.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril
1939 -
Un forain retrouve ses voleurs dans l’Eure.
- M.
Simon, marchand forain à Vire, était victime, en février dernier, d'un
cambriolage nocturne. Une camionnette contenant une quinzaine de milliers
de francs de marchandises avait disparu. On avait retrouvé, quelques
heures plus tard, la voiture vide de son contenu.
Les
malfaiteurs viennent d'être identifiés et arrêtés sur le marché à la
Barre-en-Ouche (Eure), grâce à la perspicacité de M. Simon lui-même
qui reconnut les vêtements volés dont plusieurs portaient encore des
étiquettes écrites de sa main. Les voleurs, le nommé Bonpain, trente et
un ans, ex-courtier en bestiaux dans l'Orne, et son amie, ont été
transférés à Vire.
Ils
nient, jusqu'à présent, toute culpabilité, prétendant avoir acheté à
Paris la marchandise trouvée en leur possession.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Un camion prend feu. -
M. Parent, de Caen, conduisant un
camion-citerne qui contenait plusieurs centaines de litres d'essence,
abordait vers 17 heures la côté de Tracy, sur la route de Caen à Vire,
lorsque, tout à coup, le lourd véhicule se trouva déporté sur le
côté de la chaussée et prit feu.
L'incendie
se communiqua immédiatement à l'essence qui se répandait à terre,
produisant une épaisse colonne de fumée noire, visible de plusieurs
kilomètres.
Le
chien qui se trouvait à côté du conducteur, a été carbonisé. Quant
au camion, il est complètement inutilisable.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Les subventions aux Monuments Historiques.
- L'Assemblée
répartit de la façon suivante le crédit ouvert au budget départemental
pour l'entretien et la conservation des monuments et mobiliers historiques
du Calvados :
Strict
entretien : 10 000 francs ; achèvement de la restauration de la nef et du
transept de l'église Saint-Nicolas à Caen : 30 000 fr. ;
restauration d'un bâtiment au manoir François 1er à Lisieux
: 10 000 francs ; restauration de la partie centrale de la façade de
l'église Saint-Léonard, à Honfleur : 10 000 francs ; réfection de la
couverture du porche d'entrée du clocher et de la première travée de la
nef contre le clocher de la chapelle Notre-Dame-de-Gràce, à Equemauville
: 6 000 francs ; nettoyage du bas-côté Nord et du transept de l'église
Notre-Dame de Vire : 14 000 francs. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Les charcutiers de Vire seront ouvertes le dimanche.
- Le 16 mai 1938, par arrêté, Mr le Préfet du Calvados
prescrivait, en raison des accords intersyndicaux intervenus
et après avis de la Chambre de Commerce et des Conseils municipaux
intéressés que, dans les localités de Vire, Neuville,
Saint-Germain-de-Tallevende, Saint-Martin-de-Tallevende et Vaudry, les
magasins de charcuterie devront être fermés au public le dimanche.
Or,
à la date du 4 juillet 1938, une délibération du Conseil
d'arrondissement de Vire, et à la date du 30 août 1938, une nouvelle
délibération prise par le Conseil municipal de Vire émettaient l'avis
que les épiciers commerçants de même catégorie soient autorisés à
vendre le dimanche de l’andouille de Vire, le jambon fumé, le lard
salé et les conserves de charcuterie.
Dans
ces conditions, M. le Préfet vient de prendre un arrêté qui annule
celui du 16 mai 1938. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Des garnements qui promettent.
- Hier,
au parc Lenormand, trois gamins d'une dizaine d'années s'emparèrent, au
passage de la voiture de livraison « La Granvillaise », d'un litre de
vin et de trois bouteilles de limonade, puis ils volèrent la sacoche
d'une marchande de poissons. Mme Larvor, faisant main-basse sur 2 000 fr.
Pressés
de questions, ils finirent par avouer avoir caché près de la gare, la
somme volée. On ne retrouva que 1 162 francs.
Les
précoces voleurs ont comparu devant les magistrats du Parquet de Vire. . (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1939 -
Coups réciproques.
- Les
dames Gosset
et Pinsard,
demeurant
toutes les
deux à Neuville,
au lieu
dit «
La Cour
» vivent
depuis une
quinzaine de
jours, a
déclaré l’une
d'elles en
mauvais termes.
Le
28 décembre,
la dame
Gosset revenait
de puiser
de l'eau
à une
pompe, quand
un peu
avant d'arriver
à son domicile,
elle rencontra
la dame
Pinsard.
Ce
fut d
abord l'échange
de paroles
dépouillées de
courtoisie. Puis
la dame
Pinsard aurait
reçu sur
la tête,
ainsi que
sa fille,
qui l'accompagnait,
le contenu
du broc
que portait
la dame
Gosset.
Celle-ci
a de son
côte déclaré
que la
dame Pinsard
qui, elle
aussi tenait
à la main
un broc, mais
vide, lui
en aurait
donné un
coup à
la tête.
Ce
qui est
certain, c'est
que la
dame Gosset
s'est fait
visiter par
un médecin
qui lui
a prescrit un
repos d'une
quinzaine de
jours.
Juillet
1939 -
En cueillant des cerise pour sa fille, un ouvrier agricole se tue.
- M.
Gilles Brunet, conseiller municipal du Tourneur, se rendait dans l'un de
ses champs, quand il aperçut, semblant dormir sous un cerisier, son
voisin, M. Lebarbey Pierre, âgé de 52 ans, ouvrier agricole, demeurant
au village de la Porte-aux-Bissons. Il allait continuer son chemin, quand
son attention fut attirée par un panier qui était suspendu dans le
cerisier. Pressentant un malheur. M. Brunet s'approcha de M. Lebarbey,
qui, perdant son sang par la bouche, était à l'agonie.
Transporté
à son domicile, le journalier y est décédé. M. Lebarbey. dont la femme
est concierge à Rennes, attendait la visite de sa jeune fille, élève à
l'Ecole Primaire Supérieure de Rennes, et c'était à son intention qu'il
cueillait des cerises. Ayant posé son pied sur un branche sèche,
celle-ci s'était rompue et M. Lebarbey, précipité à terre, s'était
fracturé la colonne vertébrale. (Source
: Le Moniteur du
Calvados)
Août
1939 -
Deux accidents près de Vire.
– Sur
la route de Caen à Vire non loin du carrefour de la « Papillonnière »,
un automobiliste, M. Villain, clerc de notaire à Bény-Bocage, a en
tentant d'éviter un cycliste faisant brusquement demi-tour, jeté sa
voilure dans un fossé où elle se retourna. M. Villain, sa femme,
institutrice à Saint-Martin-des-Besaces, et leur fillette, blessés dans
l'accident, ont été transportés à l'hôpital de Vire où ils ont reçu
les premiers soins, ils ont ensuite regagné leur domicile.
Le
cycliste, M. Marcel Durand, 16 ans, demeurant, rue Chaussée, à Vire,
heurté par l’auto, a subi une forte commotion.
—
Au lieu dit « Cour
de Clinchamps », sur la route de Vire à Saint-Sever, un piéton, M.
Marcel Cornard, 50 ans, journalier, demeurant au Mesnil-Clinchamps, s'est
par suite d'un faux-pas, jeté contre une automobile, pilotée par M.
Alfred Halbourt, 48 ans, cultivateur à Beaumesnil qui allait le
dépasser. Grièvement blessé, M. Cornard, a été transporté à
l'hôpital de Vire. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
près de Vire, trois blessés dans un accident d’autos.
- Dimanche,
vers 16 h. 40, M. Albert Chauvin, 39 ans, électricien à
Colleville-sur-Orne, circulait en automobile sur la route de Martillv.
Pour tourner rue Jean-Lehoux. il se rabattit sur la gauche et entra en
collision avec une autre automobile, conduite par M. Georges Mechin, 40
ans, courtier, 19, rue de Sèvres, à Boulogne-sur-Seine, qui se rendait
avec sa famille à Saint-Pair-sur-Mer.
Dans
l’accident M. Berthe employé de chemin de fer, demeurant à Vire, place
Castel, qui se trouvait dans la voiture de M. Chauvin, son beau-frère, a
été blessé à la face et au cuir chevelu. M. et Mme Mechin ont été
atteints de contusions multiples.
Les
dégâts matériels sont très importants.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
A propos d’une porte.
- Les
époux Mothelay,
demeurant à
Neuville et
la dame
Wargnier, 82
ans, ont
accès dans
leurs logements
par le
même corridor.
Le 27 décembre,
la porte
du corridor
se trouva
fermée, ce
qui empêcha
la dame
Wargnier de
rentrer chez
elle. Aussitôt
elle reprocha
aux époux
Mothelay avec
lesquels elle
vit en
mésintelligence d'être
souvent
en but
à leurs taquineries.
Mme
Mothelay porta
un coup
à l'octogénaire
qui fut
légèrement blessée.
Janvier
1940 -
Vieux souvenirs.
- Et
te père
Lagazette, le
colporteur
de vieux
souvenirs, serait-il
défunt.
Non point
le voilà
qui, précisément,
revient de
la mairie
où il
s'est fait
délivrer un
certificat de
vie pour
lui permettre
de toucher
la modique
pension qui
le fait
vivre,
car, voyez-vous,
la présence
du pensionné
ne suffit
pas à
notre bureaucratie
pour recevoir
sa pension,
il faut
un papier
dûment légalisé
qui constate
son existence.
« Je
pense, donc
je suis »
a dit Descartes.
Eh bien,
cet axiome
de philosophie
n'est aujourd'hui
que secondaire,
puisqu'il est
indispensable
que le
pensionné, s'il
désire recevoir
sa pension,
présente un
papier attestant,
en son
formulaire,
qu'il n'a
pas encore
quitté la
vallée de
misère.
Mais
voici le
père Lagazette.
On parla
de tout
et on effleura
mille questions
cependant. Le
père Lagazette
nous confia
les impressions
qu’il avait
ressenties il y
a quelques
jours, en
lisant dans
l'Ouest-Eclair le
compte rendu
des débats
de la Chambre
à propos
de l'intervention
de M. Ybarnegaray
sur la
trahison.
Cette
intervention, précisa
le père
Lagazette, en
mettant les
point sur
les i, demandait
au ministre
de l'intérieur
de livrer
une guerre
sans merci
aux embusqués
et aux
communistes à
tous ces
individus qui
se livrent
à une propagande
sournoise, défaitiste,
démoralisante dans
tous les
domaines
de l'activité
nationale.
Cette
chasse aux
mauvais bergers
doit être
faite non
seulement en
temps de
guerre mais
aussi en
temps de
paix. Sous
le fallacieux
prétexte que
nous vivons
sous le
régime sacré
de la liberté,
on a tout
permis à certains,
aujourd'hui
déserteurs.
Ah !
au bon
vieux temps
de ma jeunesse,
ceux qui
étaient les
« commis » de
la République
- c'est
ainsi que
l'académicien François
de Mauriac
appelle les
ministres
ne permettaient
- pas
que l'on
badine avec
la discipline.
Cela me
rappelle une
circulaire dont
j'ai d'ailleurs
conservé le
texte.
Et
le père
Lagazette de
lire dans
un cahier
aux feuilles
jaunies par
le temps
et l'usage
la note
que M.
Coulon directeur
général des
P T T,
adressait au
mois d'octobre
1887 aux
directeurs de
son administration,
c'était sous
le ministère
Rouviers.
«
Il n est
pas douteux
que si
après avoir
sollicité l'honneur
de servir
l'État, un
fonctionnaire l'attaquait
dans la
forme gouvernemental
qui en
est l'expression
légale,
il trahit
ses engagements
vis-à-vis
du pays
lui-même.
« Le
devoir absolu
du Gouvernement
est donc
de retirer
sa confiance
à quiconque refusa
de lui
donner la
sienne »
« C'est en
vertu de
ce principe
que le
proposerais ou
que je
prononcerais
l’exclusion de
tout agent
qui manifesterait
son hostilité
contre un gouvernement
de la République.
Janvier
1940 -
Affaires
de mœurs
-
Doutreleau
Émile,
56 ans,
chauffeur
de taxi
à Neuville,
fit, il
y a
quelques
mois, la
connaissance
d'une enfant
de 13
ans, la
petite
E…. Simone.
Nous n'entrerons
évidemment
pas dans
les détails
de cette
pénible
affaire,
mais nos
lecteurs
sauront
du moins,
que les
faits qui
sont reprochés
à Doutreleau
sont d’une
gravité telle,
qu'il est
condamné
à 3
mois de
prison
avec sursis
et à verser
une somme
de 3.000
francs,
cette somme
sera employée
à l'achat
d'un titre
de rente
française,
et ce
titre sera
remis
à la jeune
E…. à
sa majorité.
Janvier
1940 -
Voleur,
receleur.
-
Depuis
quelque
temps des
volailles
disparaissaient
chez les
fermiers
de la
région.
Il y
a quelques
Jours,
les gendarmes
entrèrent
chez M
Pellerin
Henri,
50 ans,
maçon,
rue aux
Teintures
et trouvèrent
en train
de plumer
une poule,
Porée
Maurice,
34 ans.
La
découverte
était
bonne.
En
effet,
Porée
a
reconnu
avoir
volé
trois
poulets.
Il
est
condamné
à un
mois
de
prison
et
Pellerin,
le
receleur,
subit
la même
peine.
Janvier
1940 -
Entre
femmes.
- La
femme
Pellerin,
née Porée
Germaine, 35
ans, ménagère
à Vire,
rue aux
Teintures,
se trouvait,
le 22
novembre,
au lavoir
de la
place Sainte-Anne,
quand,
apercevant
Mme Savouret,
elle lui
lança
une des
bouteilles
qu'elle
tenait
à la main,
mais comme
la bouteille
alla se
briser
sur les
dalles
du lavoir,
elle récidiva
et une
deuxième
bouteille
fendit
l'air et
alla atteindre
la face
droite
de Mme
Savouret.
Pour
excuser
son acte
de brutalité,
la femme
Pellerin
a déclaré
que c'était
pour venger
les propos
injurieux
que tenait
sur son
compte
la dame
Savouret.
La
femme
Pellerin
est
condamnée
à 8
jours
de
prison
avec
sursis.
Janvier
1940 -
Mort du docteur Lepelletier, Maire de Vire .
-
Le docteur
Lepelletier, maire
de Vire,
n'est plus,
cette mort,
survenue
dimanche à 20
heures, sera
profondément déplorée
par tous
ceux qui
connaissaient cet
homme d'une
grande bonté
et d'une
délicate affabilité.
La
haute fonction
de premier
magistrat de
la ville
de Vire,
qu'il détenait
depuis 1937
était pour
lui une
lourde charge
qu'il devait
mener de
pair avec
celle, non
moins importante
de médecin.
Cependant, il
s'acquittait de
l'une comme
de l'autre
avec dévouement,
car il
aimait ses
malades,
il était
pour eux
un ami,
et il
aimait sa
ville et
c'est à elle
qu'il a
consacré les
derniers moments
de sa vie
active.
C'était le
dimanche 14
janvier, il
était 16
heures environ.
Le docteur
Lepelletier, M.
Manfredi, commissaire
de police,
M. Fourré,
brigadier
de police,
étaient allés
sur la
place du
Champ-de-Foire, pour
reconstituer le
dramatique accident
dans lequel
furent victimes
deux fillettes,
les petites
Rachel et
Sarah Holzemann.
La température
était glaciale.
Le vent,
venant
de la vallée,
poussé par
le vent
du Nord,
glaçait les
membres.
Le docteur
Lepelletier grelottait,
mais il
ne rentra
chez lui
que lorsqu'il
connut parfaitement
les circonstances
dans lesquelles
les malheureux
enfants avaient
trouvé la
mort.
Nous
ne devions
plus le
revoir, une
pneumonie double
l'avait terrassé.
Le docteur
Lepelletier était
né le
25 juin
1870. Il
était le
fils de
très honorables
commerçants en
nouveautés, dont
le magasin
de vente
se trouvait
à l'emplacement occupé
aujourd'hui rue
Saulnerie,
par la
maison Lemoine.
Ses diplômes
universitaires conquis,
il fit
ses études
de médecine
à la Faculté
de Paris.
Reçu docteur,
il revint à
son pays
natal où
il commença
à exercer la
médecine le
20 novembre 1897.
A
Vire, le
docteur Lepelletier
jouissait d'une
autorité respectée.
En novembre
1919, Il
fut élu
conseiller municipal
en même
temps que
M. Drouet.
Celui-ci fut
nommé maire
et le docteur
Lepelletier
nommé adjoint.
A
la mort
de M. Drouet,
survenue
en 1931,
M. Vimont,
premier adjoint,
devenu maire,
le docteur
Lepelletier fut
nommé premier
adjoint, et
le 30 Juillet
1937, le
docteur Lepelletier
fut appelé
à remplacer
M. Vimont,
décédé.
M.
le docteur
Lepelletier était
président de
nombreuses société,
notamment de
l'Association des
Anciens Elèves
du Collège
de Vire.
Le
24 mars
1923, en
récompense des
services qu'il
rendit comme
médecin, au
cours de
la guerre
1914-1918. Il
fut nommé
officier de
la Légion
d'honneur et
le 18 février
1933, Il
était nommé
officier
d'Académie. C'était
un fin
lettré,
et les
oeuvres poétiques
qu'il laisse
dénotent combien
son esprit
était cultivé.
Toute sa
vie fut
celle d'un
grand modeste,
et ses
dernières volontés
expriment le
désir que
ses obsèques
soient des
plus simples.
Nous
présentons à
Mme et
à Mlle
Lepelletier et
à la famille
l'expression
de nos
respectueuses condoléances.
Février
1940 -
Mouvement
de la
population
en 1939.
-
Naissances
70,
décès
177,
publications
de
mariages
50,
mariages
30.
Février
1940 - Une
femme est trouvée noyée dans la Vire. - Nos lecteurs
se souviennent
de cette
femme, Mme
veuve Levesque,
qui au
cours d'une
nuit tomba
de la fenêtre
de la maison
où elle
se trouvait
momentanément
chez son
gendre et
sa fille,
les époux
Dugué, demeurant
à Vire, rue
Jean-Lehoux. Mme
veuve Levesque
ne survécut
pas à sa
chute, aussi
les langues
du voisinage
s'étant déliées,
M le commissaire
de police
procéda à
une enquête
sur cette
mort qui
paraissait suspecte.
L'autopsie du
cadavre ayant
été ordonnée.
Il s'ensuivit
que sa
mort était
naturelle. Nous
avons relaté
cette mort.
Mais voici
qu'aujourd'hui un fait
nouveau vient
de remette
dans les
langues la
femme Dugué,
mère de
quatre enfants,
dont la
conduite laissait
beaucoup à
désirer.
Samedi soir,
à la suite
de libations
exagérées, comme
elle avait
coutume de
le faire,
elle quitta,
son logement
pour n'y
plus revenir
vivante. En
effet, dimanche
matin son
cadavre fut
trouvé dans
la Vire,
qui coule
à proximité
du logement.
Est-elle tombée
accidentellement à
l'eau, ou
s’y est-elle
jetée volontairement
?
Voilà, un
point qui
sera difficile
éclaircir.
Mars
1940 -
Une vieille
figure
viroise
disparaît.
- Un
vieux virois,
M. Carcel,
vient de
quitter
pour toujours
la vieille
cité dont
il aimait
entretenir
ses amis
des épisodes
du très
vieux
passé,
de même
qu'il aimait
à raconter
tous ses
souvenirs
de sa
prime
jeunesse.
C'était
même plaisir
de l'entendre
et, quoiqu'âgé,
sa mémoire
lui était
restée
très fidèle.
Célibataire,
iI vivait
seul au
milieu
de choses
anciennes auxquelles
il tenait
beaucoup,
chaque
chose lui
rappelait
sa jeunesse,
son âge
mûr. Lorsque
les premiers
symptômes
de la
vieillesse
vinrent
lui rappeler
que tout
ce qui
est ici
bas avait
une fin,
c'est sans
regret,
sans peur
qu'il voyait
approcher celle
qui devait
l'emporter
le 6
mars dans
sa 79'
année.
Nous présentons
à Mgr
Adam, vicaire
général
de l'Évêché
de Bayeux,
son cousin,
et à
la famille
nos respectueuses
condoléances.
Mars
1940 -
Défense passive.
- Le
commissaire
de police
rappelle aux
habitants
qu'ils sont
dans l'obligation
de masquer
complètement les
lumières de
leurs appartements
dés la
chute du
jour.
En
cas d'alerte, l’éclairage public
est immédiatement
supprimé du
poste spécial
de l'Hôtel
de Ville
et de ce
fait, la
ville doit
être dans
l'obscurité complète.
Or, il
a été
constaté, lors
des dernières
alertes de
nuit, qu'un
certain relâchement
existe dans
la population
ce qui
ne peut
être toléré
davantage.
En conséquence
et en vertu
des instructions
rigoureuses en
vigueur,
les lumières
doivent être
masquées d'une
façon complète
pour les
commerçants, l'éclairage
doit être
installé de
façon à
être voilé
et ne pas
filtrer à
l'extérieur, et
en cas
d alerte
être éteint
immédiatement.
Des contraventions
seront dressées
contre les
délinquants et
aucune
sottise ou
injure ne
sera tolérée
à l'égard des
personnes dévouées
de la ville
qui assurent
bénévolement
le service
de surveillance.
Mars
1940 -
Un incendie
à l'usine
de la
Société
Générale
d'équipements. Un
ouvrier
peintre
est mortellement
brûlé.
-
Un
incendie
s’est
déclaré
hier
à l‘usine
de la
Société
Générale
des Équipements,
située
à Vire,
route des
Vaux.
Il était
15 h.
45. L'usine
qui était
en plein
travail
lorsqu'une
explosion
d'une
assez grande
violence
retentit.
Des carreaux
volèrent
en éclats
et des
flammes
sortirent
du toit
qui recouvrait
l'atelier
de peinture
où venait
de se
déclarer
le sinistre.
Un ouvrier
peintre
s'y trouvait.
C'était
M. Daubert.
On se précipita
à son
secours.
Malheureusement,
les flammes
en avaient
formé
une véritable
torche
vivante.
Néanmoins, on
parvint
à le descendre
par l'ascenseur
et aussitôt
il fut
transporté
par le
directeur
technique
de l'usine,
M. Kreutler
à la clinique
Ambroise-Parè,
où il
est décédé
une heure
environ
après son entrée.
Pendant
que l'on
s'empressait
auprès
de l'infortuné
ouvrier,
le personnel
s'employait
à éteindre
le feu,
au moyen
d'extincteurs
tandis
que l'on
faisait
évacuer
les ateliers.
Plus de
500 personnes
ont ainsi
quitté
leur travail
dans un
ordre parfait
et sont
allées
sur la
roule où
elles étaient
à l'abri
de tout
danger.
Craignant que
le sinistre
ne se
propageât
à toute
l'usine,
on téléphona
au service
incendie
de la
ville et
vingt minutes
plus tard,
l'autopompe
était
sur les
lieux.
Mais, grâce
à la
rapidité
des secours
apportés
par le
service
d'incendie
de l'usine,
grâce
à la
bonne organisation
de ce
service
et aussi
à la
construction
métallique
de l'immeuble,
les pompiers
de la
ville n'eurent
pas à
intervenir.
On
ignore
les
causes
du
sinistre.
Les
dégâts
seraient
assez
élevés.
Les secours
étaient
dirigés
par M.
Thierry,
chef du
textile.
Nous avons
remarqué
sur les
lieux du
sinistre : M. Pantin faisant fonctions de maire de
la ville;
M Manfred,
commissaire
de police ;
Fourré,
brigadier
de police.
La victime,
M. Daubert
était
âgée
de 53
ans. Elle
laisse
une veuve
et trois
enfants
qui sont
actuellement
en préventorium.
C'est avec
peine que
nous rappellerons
que le
père de
celui qui
vient de
mourir
dans des
douleurs
atroces,
mourut
lui aussi
tragiquement.
Il y
a une
dizaine
d'années, il fut tué un soir par une
voiture,
alors qu'il
venait
de faire
sa distribution
de lettres.
Juillet
1940 -
Notre vile
a été
aussi le
théâtre
d'actes répréhensibles.
-
Nous savons
que, sur
l'ordre de
leurs chefs,
les gendarmes
de Vire
ont quitté
leur brigade
qui, pendant
quelques jours,
a abrité
des réfugiés.
Or, ces
personnes, auxquelles
une hospitalité
généreuse
et confiante
était accordée,
se sont
livrées, avant
leur départ,
à des
actes de
destruction et
de pillage
inqualifiables. Elles
ont déchiré,
mutilé des
vêtements, des
robes, des
manteaux, elles
ont brisé
de la vaisselle,
des souvenirs
de famille,
elles ont
éparpillé
sur le
plancher tout
ce que
les armoires
contenaient.
Dans un
autre lieu
de la ville,
des personnes
habitant notre
ville, par
conséquent des
Viroises et
des Virois,
ceux-là ont
pénétré
dans une
maison momentanément
abandonnée, puis
en ont
brisé des
glaces, des
meubles, ont
jeté par
les fenêtres
linge, lingerie,
literie, tapisserie,
articles de
ménage, etc…
et tous
ces objets
ont été
emportés, non
seulement
par des
personnes dont
la triste
moralité est
bien connue,
mais aussi,
par des
personnes qui,
jusqu'à ce
jour, semblaient
jouir d'une
bonne réputation.
Les propriétaires
de cette
maison,
ont, à
leur retour,
fait rentrer
la plupart
des objets
raflés, mais,
n'oublions pas
que cette
restitution forcée
n'efface pas
le délit
de vol
et de pillage
rendu plus
aggravant par
les circonstances
que nous
traversons.
Juillet
1940 -
Avis de la Kommandantur.
-
Des affiches émanant de la haute Kommandantur viennent d'être
apposées sur les murs de notre ville. En voici le texte « Il est
interdit à l’armée allemande de se loger elle-même. Le cantonnement
doit être assigné, par la Kommandantur de place.
Les soldats, les membres du Reichsarleitsdienst, les employés de
chemins de fer, etc..., à qui un billet de logement a été délivré par
la Kommandantur doivent le remettre au propriétaire de l'immeuble.
Les propriétaires devront soigneusement conserver leurs billets de
logement en vue du paiement à la charge de l'État français. Des
instructions seront publiées ultérieurement.
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