Avril
1941 -
Noyade accidentelle. - Surprise
de ne pas voir sa servante Mme Augustine Chevalier, 28 ans, venir faire
sa collation à l'heure habituelle, Mme Huet, de Vire, à la voir ce
qu'elle faisait. C'est ainsi qu'elle trouva la malheureuse la tête dans
le lavoir et ayant cessé de vivre. On croit que la pauvre femme, qui
laisse un bébé de 14 mois, s'est noyée au cours d'une crise
d'épilepsie.
Juin
1941 -
Couvre-feu
dans nos villes : 23 heures. —
Depuis le 12 juin, M. le colonel Elster, Feldkommandant, a bien voulu
fixer le couvre-feu, au lieu de 22 h., à 23 h., et ceci
exceptionnellement pour Caen et non pour le département du Calvados.
A
Lisieux, la même mesure de bienveillance a été appliquée et, depuis,
à Baveux, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été
accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations,
surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou locataires de
jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir,
à la si difficile subsistance de leur famille.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par
exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à
l'autorité militaire allemande la plus proche.
Août
1941 -
Vire
punie. -
Un câble de l'armée allemande ayant été coupé sur le trajet
Vire-Martilly, et l'enquête ayant établi qu'il s'agissait d'un
sabotage, la Feldkommandantur a ordonné 10 postes de garde de un homme
tous les 100 m. pour une durée de 6 heures par jour. Cette garde a
débuté dimanche dernier, 3 août.
Octobre
1941
- La répression communiste en Calvados.
- Dans sa dernière
séance, la Section spéciale de la Cour d'Appel de Caen a jugé une
nouvelle affaire de détention et de distribution de tracts communistes,
tant à Vire qu'à Paris.
La
Cour, présidée par le conseiller Delalande, a condamné Léon Robbes,
de Vire, et le nommé Gogo, de Paris, à 5 ans de prison, 500 fr.
d'amende, et tous deux sont privés de leurs droits civiques et
politiques pour 10 ans ; Daniel Gâcher, de Vire, s'est vu infliger 1 an
de prison, 100 fr. d'amende et l'interdiction de ses droits civiques et
politiques pendant 5 ans.
Marcel
Chauvière, de Vire, et Mme
Gogo, de Paris,
ont été acquittés.
Avril
1942 -
Fait divers. - Sur
la route à Neuville, M. Salignon, cheminot retraité, a découvert,
près d'un câble rompu, de haute tension, un homme inanimé, près
d'une ronce artificielle sur laquelle le câble était tombé.
Il
s'agissait de M. Léon Lemonnier, 70 ans, cultivateur à
« la Lande », qui était brûlé à la tête, à la main et
au pied. On suppose que le malheureux, en voulant passer sous la
ronce artificielle, a été atteint par celle-ci à la nuque et
électrocuté.
Janvier
1943 -
Un accident. -
Rentrant, samedi dernier, vers 20 h. 30, d'une promenade à la
campagne, M Raymond Roger, employé à la S. G. E., père de 3 enfants,
rue Émile-Desvaux, à Vire, a été renversé et mortellement blessé
par une auto dont le conducteur a pris la fuite. Trouvé inanimé au
lieu dit l'Oisonnière, sur la route de Vire à Tinchebray, le
malheureux a expiré à l'hôpital.
Une
enquête est ouverte pour retrouver le chauffard. On serait sur une
piste sérieuse. (Bonhomme Normand)
Août
1943 -
Inauguration.
- Plus
heureuse que sa grande voisine caennaise, la coquette cité
viroise possède désormais une piscine municipale installée dans le
site pittoresque
du Pont-au-Rats. Le bassin mis en service mesure 50 m. de long sur 10 m.
de large.
Une
autre baignade alimentée également par l'eau de la Vire sera bientôt
à la disposition des amateurs. Dès à présent, les cabines et les
vestiaires, fort bien agencés sont ouverts tous les jours. Dimanche
dernier, a eu lieu l'inauguration officielle en présence du
sous-préfet, du maire, des délégués aux Sports et de 2.000 personnes
qui ont suivi avec intérêt les diverses épreuves réservées à la
jeunesse du Club des Nageurs Virois, sous la direction du moniteur, M.
Sauvage. Puisse l'heureuse réalisation de la municipalité viroise
inspirer nos édiles caennais. Mieux vaut tard que jamais...
Septembre
1943 -
Fait divers.
- Depuis
longtemps. Vire et ses environs, (comme du reste bien d'autres endroits
de la Basse-Normandie) sont lieu de rendez-vous de nombreux trafiquants
du marché noir, qui viennent chercher là a des prix prohibitifs des
denrées qu'ils revendent a Paris à prix d'or. Quelques arrestations
avaient bien été déjà opérées ça et là, mais jamais on n'avait
encore assisté à une opération de l'envergure de celle qui vient de
se dérouler à Vire.
En
effet, l'autre matin, des Inspecteurs de la Section économique de la
Police d'État de Rouen, les
gendarmes de Vire, sous les ordres du lieutenant Quieray et les
inspecteurs de Police commandés par le commissaire Tranchant, se
postaient aux entrées de la localité, à gare et à l'arrivée des
cars. Les voitures, les camions, les colis furent scrupuleusement
fouillés et ceux qui transportaient des quantités de denrées
visiblement supérieures à un ravitaillement familial normal, furent
invités à livrer leurs marchandises aux Services intéressés. Et il y
en eut une quantité respectable, surtout en beurre et en viande. Une
perquisition fut également opérée dans un hôtel proche de la gare,
et elle se révéla intéressante, car on y découvrit dans les chambres
outre des combustibles, des bottes, de la ficelle, du papier, tout ce
dont trafiquent les spécialistes du marché noir. Par contre il n'y a
que ces derniers que l'on n'a pu découvrir.
Septembre
1943 -
Fait divers. -
Mardi, un avion anglais, qui survolait la gare de Vire, a
mitraillé un convoi. Le chauffeur de la locomotive, M. Poisson, du
dépôt d'Argentan, a été atteint
de deux balles. C'est la troisième fois que M. Poisson reçoit de
semblables blessures, en service commandé.
Octobre
1943 -
Fait divers. -
Pour la seconde fois en
peu de jours, un avion anglais à mitraillé un train près de
Vire, en direction de Clinchamps. Un voyageur a été blessé. Des
rafales ont également atteint, à 40 m. de la voie, un bâtiment de la
ferme des Fleurières, exploité à Coulonces, par M. Suhard. Ce
bâtiment, de 21 m. de long, et couvert en chaume, servait de
remise et de grenier (foin et bois). Les pompiers de Vire ont noyé les
décombres et ont pu préserver la maison d'habitation. Les dégâts
dépassent 100.000 fr.
Octobre
1943 -
Vire s'agrandit. -
Un arrêté, en date du 4 octobre 1943, vient d'être publié à
Vire et dans les communes voisines. Il prescrit la mise à l'enquête
d'un projet fendant
à réunir à la ville de Vire des sections des communes de Neuville,
Roullours, Saint-Germain-de-Tallevende, St-Martin-de-Tallevende et
Vaudry. Ce projet a été préparé, en vertu de la loi du 28 lévrier
1942, par le Comité départemental de Coordination des Services
municipaux et départementaux, il a fait l'objet d'études approfondies
de l'administration
préfectorale, des Services de la Trésorerie générale des
Contributions Directes et des Ponts et Chaussées. La ville de Vire
aura, à la suite de cette modification, une superficie de 475 hectares
avec plus de 8.100 habitants : Neuville, 1.014 hectares avec 543
habitants ; St-Germain-de-Tallevende, 3.868 ha. avec 1.561 habitants ;
St-Martin-de-Tallevende, 830 ha, avec 324 habitants : Roullours,
1.315 ha, avec 557 habitants ; Vaudry, 1.109 ha, avec 586
habitants. La densité de la population à Vire sera encore bien
supérieure à celle de Caen, Bayeux, Condé. Quant aux communes
amputées, les administrations intéressés ont procédé à des calculs
qui permettent d'affirmer qu'elles se trouveront, après l'annexion,
dans une situation parfaitement normale et comparable à celle des
communes rurales voisines, telles La Graverie, Coulonces,
Maisoncelles-la-Jourdan. Toutes les précautions sont d'ailleurs prises
pour sauvegarder leurs intérêts et leurs droits.
Décembre
1943
- Fait
divers. -
Vendredi dernier, vers 1 h. du matin, un avion anglais bi-moteur
s’est abattu en flammes près de Vire. Le pilote avait tout d'abord
cherché à atterrir , son appareil étant désemparé. L’avion a
été presque complètement détruit
Mars
1944 -
Deux blessés
au cours d'un
mitraillage sur
la route.
-
Hier, vers
17 heures,
un avion
anglo-américain a
mitraillé, sur
la route,
trois véhicules
français. Au
bas de
la côte
de Jurques,
un car
des Courriers
Normands, assurant
le service
Vire-Caen fut
mitraillé.
Aucun voyageur
ne fut
touché.
Seul le
moteur fut
atteint, immobilisant
le car, mais
une petite
flle de
11 ans,
Thérèse Marie,
habitant
chez M.
Drouet, à
Jurques, et
qui revenait
à pied
de l'école,
eut la
cuisse gauche
déchiquetée. Elle
dut être
transportée à
l'hôpital d'Aunay-sur-Odon.
à pied
de l'école,
eut la
cuisse gauche
déchiquetée. Elle
dut être
transportée à
l'hôpital d'Aunay-sur-Odon.
Dans
le bourg
de Jurques,
un camion
conduit par
M. Coulon,
marchand
de charbon
à Vire,
qui regagnait
son domicile,
fut aussi
attaqué.
M Coulon
fut blessé
à la
cuisse droite.
Enfin,
une
camionnette appartenant
à M.
Leemput, courtier
en bestiaux
à Caen,
et occupé
par quatre
personnes, essuya
une rafale
de mitrailleuse
au calvaire
de Montany.
Heureusement personne
ne fut
atteint.
Mars
1944 -
Douze bandits
arrêtés.
-
La campagne
viroise était
mise en
coupe réglée,
chaque soir,
par une
bande de
malfaiteurs. A
la suite
des efforts
conjugués de
toutes
les forces
de police,
douze arrestations
viennent d'être
opérées.
Quelques
complices
les rejoindront
sans doute
bientôt en
prison.
Mai
1944 - Sabotage. -
La gendarmerie de Vire recherche des individus qui, à 100 mètres du
passage à niveau 94, ont fait sauter un bout de raïl, au moment du
passage d'un train de marchandises, à l'aide d'un détonateur ou d'un
gros pétard, qui a provoqué une forte explosion. Le mécanicien ayant
pu bloquer ses freins à temps, seule la locomotive a subi quelques
légers dégâts.
Mai
1944 - Avis. - Quatre
habitants de
Vire ont
participé à
une organisation
de résistance
qui avait
pour tache
le soutien
des forces
dites «
alliées » dans
le cas
d'une invasion.
L'un était
le chef
du groupe
de résistance
locale qui
a à
son actif
une grande
partie des
attentats
commis sur
des fermes
de la
région où
les coupables
s'emparaient surtout
d'argent et
commettaient des
violences comme
à Coulonces,
St-Germain-de-Tallevende
et Roullours.
Trois
des coupables
ont participé
activement à deux
attentats
de ce
genre. Les
malfaiteurs
se présentaient
toujours à
la faveur
de la
nuit. Ils
étaient masqués
et extorquaient
leur butin
sous la
menace
des armes.
Les quatre
coupables ont
été condamnés
à mort
par la
Cour martiale
allemande, le
10 mal
1944. Le
Jugement a
été exécuté.
Ce
cas
donne lieu
de rappeler
à la
population civile
les conséquences
graves auxquelles
elle s'expose
si elle
entreprend
de soutenir
l'ennemi dans
sa lutte
contre l'Allemagne
de quelque
façon que
ce soit.
Juin
1944 -
Le terrorisme chez-nous.
-
La gendarmerie de Vire recherche des individus qui, à 100
mètres du passage à niveau 94, ont fait sauter un bout de rail, au
moment du passage d'un train de marchandises, à l'aide d'un détonateur
ou un gros pétard, qui a provoqué une forte explosion. Le mécanicien
ayant pu bloquer ses freins à temps, seule la locomotive a subi
quelques légers dégâts.
Juin
1944 -
De nombreuses localités sont atrocement bombardées et
incendiées. -
De
nombreuses localités de Normandie, jadis cités souriantes, sont
actuellement en partie transformées en ruines fumantes, notamment Caen,
Bayeux, Trouville, Cabourg, Isigny, Valognes, Sainte-Mère-Église,
Vire, ainsi que Saint-Malo.
La
ville de Lisieux a été également bombardée, et la célèbre
Basilique de Sainte-Thérèse a été très gravement endommagée. On
signale également des chutes de bombes à Périers, La Haye-du-Puits,
Lessay et Saint-Lô.
Les
Anglo-Américains jettent continuellement de nouvelles troupes dans la
bataille. -
On se bat dans le Cotentin, autour de Bayeux et de Caen, à
Trouville et sur la côte.
Sur
30 kilomètres, le général Eisenhower jette continuellement de
nouvelles troupes et du matériel dans la bataille. Négligeant les
pertes extrêmement sévères, le général Montgommery a fait
débarquer vingt divisions anglaises, canadiennes et américaines. Les
pertes ont été telles que le Haut Commandement britannique a dû faire
appel aux réserves amenées de Bristol.
Parmi
les divisions parachutées, on note la 2e
division canadienne, la 5e
division anglaise, la 79e
division blindée britannique et les 82e
et 101e
américaines.
Le
Commandement anglo-américain, qui envisageait de crée des bases au
Havre et à Cherbourg, a échoué. Il a lancé des parachutistes à
Lessay et Coutances, entre Carentan et Sainte-Mère-Église, ainsi que
près de Falaise, Argentan, Arromanches et Saint-Aubin.
A
l'est de l'Orne, où la contre-attaque a poussé jusqu'à Dives-sur-Mer,
les Anglo-Américains ont lancé des parachutistes au sud de
Pont-l'Évêque, pour soutenir les troupes qui combattent à Trouville.
La
lutte est sévère autour de Bayeux.
-
Les Anglo-Américains, qui ont fait leur entrée à Bayeux,
poussent vers Caen, qui est solidement tenue par les forces allemandes.
Ils ont
opéré un débarquement à Vierville-sur-Mer. Il est difficile de
parler l'un front continu. La situation est confuse, et un général américain
a parlé de l'indécision des combats en cours.
La
lutte est serrée autour de Bayeux et entre cette ville et Caen. Les
batteries côtières tirent sans arrêt sur les troupes qui débarquent.
De Ouistreham à Caen, les batteries allemandes
tiennent bon.
La
contre-attaque allemande est en cours.
- Les Allemands sont
passés à la contre-attaque sur la route de Caen à Bayeux. Les
Anglo-Américains ne disposent pas de matériel lourd, mais ont à leur
disposition des engins mi-lourds. Les Canadiens font preuve de beaucoup
d'ardeur, mais les Britanniques paraissent assez mous au combat.
La
ville de Caen est en flammes. La véritable riposte allemande n'est pas
commencée, mais elle serait proche avec l'entrée en ligne d'artillerie
lourde.
La
population fait preuve du plus grand calme.
-
On constate que les populations menacées par l'invasion font
preuve du plus grand calme.
Dans
la région de Sainte-Mère-Église.
- Entre
Carentan et Valognes deux divisions aéroportées sont soumises, aux
violentes attaches allemandes. Les forces ennemies qui occupaient
quelque 18 kilomètres n'occupent plus que 6 kilomètres seulement.
Des
combats de rues ont lieu à Sainte-Mère-Eglise. (Source :
Cherbourg-Éclair)
Juin
1944 -
Plus
de 2 000 morts à Vire. - La population civile française a énormément souffert
des opérations en cours.
A
Saint-Malo, à Saint-Lô et à Vire des quartiers entiers ont été
rasés. A Vire, on signale plus de 2 000 morts et un grand nombre de
blessés graves.
De
nombreux blessés débarquent en Angleterre.
Le service sanitaire britannique annonce l'arrivée de 15 000 blessés
en provenance des côtes de France.
Les
planeurs. Jusqu'à
présent plus de 1 600 planeurs pouvant transporter 120 hommes ont été
lancés sur le champ de bataille. Ces appareils sont d'une construction
très soignée. Ce sont de vrais avions auxquels il ne manque que le
moteur.
La
censure est renforcée en Grande-Bretagne.
Le
général Eisenhower a décidé de renforcer la censure en ce qui
concerne les opérations en Normandie. Il est interdit d'indiquer des
noms de villes ou de parler de l'efficacité
du tir des pièces allemandes.
Churchill
conseille la prudence.
Aux Communes, M. Churchill a demandé aux députés, de ne pas
montrer un optimisme exacerbé et de demander aux populations de ne pas
croire à un rapide succès des opérations en cours.
(Source : Cherbourg-Éclair)
Août
1944 - Violents combats. -
Pénétrant dans la brèche ouverte dans les lignes ennemies, les
alliés progressent au sud-est d'avranches. La forêt de Saint-sever est
débordée du nord et du sud. Les
combats de rue continuent à Vire complètement encerclée.
Les
britanniques rencontrent une vive résistance dans le secteur
Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon ou l'adversaire a reçu d'importants
renforts en blindés.
Entre
Vire et Villers-Bocage, les combats sont incertains. Hier, tard dans la
soirée, un correspondant annonçait que les alliés étaient entrés à
Villers-Bocage. Des avions alliés ont signalé des importantes colonnes
de chars qui s'éloignaient de Villers-Bocage et d'Aunay-sur-Odon. Les
troupes britanniques ont atteint
Évrecy.
Novembre
1944 -
Les routes militaires demeurent interdites. - La circulation sur les routes militaires restent
interdites à tous les véhicules se déplaçant à une vitesse
inférieure à 35 kms à l'heure en moyenne. Les maires ont été
invités à veiller à l'application stricte de cette mesure (sauf
dérogations prévues au profit des riverains).
Décembre
1944 -
Pour les sinistrés.
- Les familles
totalement sinistrées, domiciliées à Vire et la périphérie, dont
les besoins en matériel de cuisine et en mobilier sont urgents, sont
priées de déposer une demande portant leur nom, prénoms, adresse
ancienne et actuelle, profession, nombre de personnes vivant au foyer et
la liste des besoins, dans la boîte aux lettres de la mairie (Service
du Ravitaillement) jusqu'au 15 décembre.
Décembre
1944 -
Le problème de l'abri. - Les
habitants de Vire n'ayant pu rentrer en ville et désirant obtenir un
logement dans un baraquement, sont priés de remplir une fiche de
renseignements à la mairie avant le 31 décembre.
Décembre
1944 -
De la joie pour les petits virois.
-
Grâce à l’entr’aide et à la Croix-Rouge Française , un
arbre de Noël destiné à tous les enfants virois a été
organisé lundi après-midi dans les salons de la
sous-préfecture. 600 enfants ont été accueillis par M. Conard,
sous-préfet. Chaque enfant reçut un petit paquet contenant un jouet,
quatre gâteaux et une plaque de chocolat, remplacée pour les
bébés par un lainage chaud et une boite de lait condensé. En
quelques mois , M. Halbout, maire, remercia les organisateurs de cette
petite fête et les généreux bienfaiteurs.
Décembre
1944 -
Le problème de l’abri. -
Les habitants de Vire n’ayant pu renter en ville et désirant
obtenir un logement dans un baraquement sont priés de remplir une fiche
de renseignements à la mairie avant le 31 décembre.
Janvier
1945 -
Pour les sinistrés de Neuville.
- Les
habitants de Neuville qui désirent obtenir un baraquement ou qui ont
besoin d’ardoise et qui ne se sont pas encore fait inscrire à la
mairie sont priés de le faire de toute urgence.
Janvier
1945 -
Automobiliste et motocyclistes, attention !
- Sur
proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados a
prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5 voitures dont les
conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la
circulation.
Janvier
1945 - Le
problème de l’abri.
- Les
habitants de Vire n’ayant pu rentrer en ville et désirant obtenir un
logement dans un baraquement sont priés de remplir une fiche de
renseignements à la mairie avant le 31 décembre .
(source B.-N.)
Février
1945
- Sus aux marché
noir.
- Ce n’est pas une
blague comme certains esprits chagrins
seraient tentés de croire, on lutte contre le marché noir !
Depuis la libération jusqu’au 31 décembre, le service
général du Contrôle économique du Calvados n’a pas, en effet,
dressé moins de 1 195 procès-verbaux aux trafiquants de tout poil, et
c’est par tonnes qu’il a saisi marchandises et denrées diverses
parmi lesquelles figurent 12 600 kgs de beurre, 10 800 kgs de viande et
3 000 fromages….
Nombreuses
ont été les condamnations à la prison et à l’amende prononcées
par les tribunaux du département contre les profiteurs de la faim.
Huit
délinquants ont été par ailleurs internés dans des camps de
concentration. Quant aux amendes administratives, elles ont atteint 816
180 fr. Comme le gendarme de Courteline, si le Contrôle
économique est sans pitié, il n’est pas sans grandeur d’âme :
aussi a-t-il consenti , 345 transactions qui ont rapporté à l’État
la coquette somme de 964 910 fr. Enfin neuf, neuf établissements,
qui en prenaient trop à leur aise avec les règlements et la tête des
clients, ont été fermés pour une période allant de 15 jours à trois
mois.
Mais
quand on songe, d’une part, à l’importance des denrées que les
agents chargés de traquer les spéculateurs ont confisquées et d’autre
part aux quantités de marchandises plus considérables encore qui
ont certainement échappé aux agents précités, quelle que soit leur
vigilance on se dit qu’il est clairement démontré que l’on peut
augmenter les rations du consommateur ce qui serait encore le
meilleur moyen de faire disparaître ce marché noir, qui n’est
prospère qu’en raison de l’insuffisance ridicule de celle-ci.
Lorsque
les pontifes du ravitaillement auront compris qu’il est impossible de
vivre pendant un mois avec ce qu’ils accordent, le commerce clandestin
aura vécu. Seulement, voilà, pour ce qui est de la comprenette,
il y a lieu de redouter qu’ils aient été rationnés à la
distribution…..
Février
1945
- Coup double.
- Un grand nombre de
jeunes chasseurs font usage, paraît-il, dans leurs tentatives
cynégétiques, de fusils de guerre voire de mitraillettes moins dangereuses
pour le gibier que pour les ouvriers travaillant aux champs.
Saisi
du fait, le Comité Départementale de Libération a émis le vœu que
ces chasseurs, pris en flagrant délit, soient immédiatement dirigés
sur le front afin d’utiliser leurs talents de tireurs d’élite.
Février
1945
- Échec
au système D.
-
La police municipale de Vire a dressé des procès-Verbaux à
trente parisiens qui transportaient du beurre et de la viande obtenus en
échange de sel et de sucre.
Février
1945 -
Les arrestation. -
A
Vire, de Vassili Kussenok et d’Ivan Klimov, sujet russes, évadés d’un
camp de détention de Cherbourg et qui se dirigeaient vers la Mayenne.
A
Vire également d’Ammiche Ourandane, de Saint-Denis, de Maurice
Saudler et Jean Souteil, de Paris, pour marché noir.
Février
1945 -
Le renouvellement des cartes d’alimentation. - Les
consommateurs qui n’auraient pas fait renouveler leur carte aux dates
fixées pour leur secteur sont invités à le faire jusqu’au 19
février.
Février
1945 -
Échec au Système D. -
La
police municipale de Vire a dressé des procès-verbaux à trente
parisiens qui transportaient du beurre et de la viande obtenus en
échange de sel et de sucre.
Février
1945 -
L’approvisionnement en viande de boucherie.
- La
tolérance qui avait été laissé aux bouchers et charcutiers en vue de
leur permettre de parfaire leur approvisionnement ayant donné
lieu à des abus, sur ordre formel du ministre du Ravitaillement, le
monopole des achats de bétail est entièrement rendu aux commissions,
toute infraction à cette règle sera rigoureusement réprimée.
L’approvisionnement
ne sera fait à l’avenir que contre remise du nombre de tickets
collectés. La remise des suifs reprendra également sans délai.
Par
ailleurs, il est rappelé aux commerçants qui n’ont pas encore
adressé leurs inscriptions, qu ‘ils doivent s’acquitter
immédiatement de cette formalité, sous peine de se voir refuser
toute attribution.
Mars 1945
- Trois
innocentes victimes de la guerre. - Le
6 mars, ont été célébrées à Moyon (Manche). Les obsèques des
trois enfants de M. Louis Auvray, gendarme-secrétaire à la section
de Vire.
Les pauvres petits, âgés
de 8, 7 et 6 ans, avait été tués par l’éclatement d’un obus
abandonné dans un champ voisin de leur demeure.
Mars
1945 -
L’aide du Tarn à Vire
et à Condé. -
Le département du Tarn qui a adopté Vire et Condé,
vient d’envoyer à ces
deux villes, 4 wagon de linge, de mobilier, de literie et de
couvertures.
Avril
1945 -
Premiers pas vers la reconstruction.
- Des
projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les
communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon, Caumont,
Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux,
Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.
En
ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment
approuvés seront révisés en tant que de besoin.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
La circonscription de la maternité de Vire.
- Par arrêté préfectoral, la circonscription de la
maternité de l’hôpital-hospice de Vire est fixée ainsi qu’il suit
pour l’application de la loi du 15 juillet 1893 : Cantons
de Vire, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, Saint-Sever et Vassy.
( Le Bonhomme
Libre )
Août
1945 -
Des patriotes à l’honneur.
- Le
Comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa
séance plénière avec inscription au procès-verbal :
Gendarme Grossin
de Bretteville-l’Orgueilleuse. « A porté secours à un
parachutiste blessé, en 1941 ».
M.
Antoine,
Maire de Cheux, « A ravitaillé de nombreux requis. Réfractaire
aux réquisitions allemandes. Résistant de la première heure ».
MM.
Pinel Henri, Jourdan
Jacques, de Vire. « Ont facilité
l’évasion d’un parachutiste allié ».
Honneur
à eux. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1945 -
La fin atroce d(un rapatrié.
- M.
Edmond Brère, de Vire, ancien prisonnier, conduisait une charrette à
foin lorsque, vraisemblablement pris d’un malaise, il tomba sous
une des roues du
véhicule qui lui broya le crane. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Août
1945 -
En mémoire d’un brave. -
Un service funèbre a été célébré à la chapelle de la
Miséricorde de Vire, à la mémoire de l’adjudant Maurice Lelandais,
de la Compagnie des Sapeurs-Pompiers,
mort en service commandé au cours de la bataille, à
Saint-Germain-de-Tallevende, le 5 août 1944.
Dans
l’assistance on remarquait M. Halbout, maire de Vire ; L’adjudant-chef
Leboca et une délégation de gendarmes ; les gradés et sapeurs de
la Compagnie de pompiers sous les ordre du capitaine Stenteiaire. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1945 -
Un avancement mérité. -
Le lieutenant Léonard, commandant la section de gendarmerie de
Vire, vient d’être promu
sur place au grade de Capitaine.
Cet
avancement mérité récompense un vaillant soldat qui fut dans la
Résistance, un combattant d’élite. Nos félicitations.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1945 -
Du verre à vitres. -
La mairie de Vire informe les personnes ayant formulé une demande de
verre à vitres qu’elles peuvent dés maintenant se présenter à ses
bureaux pour retirer le bon qui leur est attribué. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1945 -
Les réquisitions allemandes.
-
Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé
des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les
imprimé nécessaires à la confection de leur dossier. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Réseau routier. -
Dans la période d'occupation allemande de 1940 à 1944,
l'ensemble du réseau routier et plus spécialement les routes
nationales et départementales a eu à supporter certaines
vicissitudes dont celles de la dernière année ont été des plus
marquantes.
On
doit d'abord noter, d'année en année, une diminution progressive des
fournitures de matériaux, du tonnage de liants hydro-carbonnés et une
réduction de matériel de cylindrage et de goudronnage. Il s'est
produit une chute rapide des possibilités d'entretien de 1939, où le
potentiel de travail était au maximum, au printemps 1944, où ces
possibilités sont devenues pratiquement nulles.
Tout
ce qui a fait défaut est allé, par une contrainte de plus en plus
grande, à la disposition des allemands.
De
juin à août 1944, la bataille pour la libération qui s'est déroulée
dans le département a eu pour conséquence : la destruction de
chaussées, d'ouvrages d'art, de plantations, d'appareils
de signalisation, de bornes et de poteaux indicateurs, principalement
dans le Bessin et le Bocage. La circulation militaire intense qui a
suivi à causé la déformation et, dans certains secteurs, l'anéantissement
des chaussées, même ide celles qui étaient goudronnées.
Dès
que fut chassé l'ennemi, le personnel ingénieur et cantonnier joignant
ses efforts et ses moyens de fortune au puissant outillage des Alliés,
entreprit des réparations essentielles (bouchage des trous de bombes,
déblaiement des voies publiques et établissement d'ouvrages
provisoires).
Depuis,
les réparations ont été développées graduellement dans toute la
mesure où les matériaux et le matériel ont pu être mis à notre
disposition et maintenant, la situation est telle
qu'elle permet d'envisager un programme rationnel de restauration.
Ce
programme devra nécessairement s'étendre sur plusieurs années :
moyens matériels à créer ou à développer (matériaux, outillage,
etc.. moyens financiers qui ne peuvent être établis qu'en corrélation
avec la faculté contributive du pays. En résumé, sur 242 ponts
détruits intéressant le réseau routier en général, 191 permettent
actuellement le passage des véhicules et 5 celui des piétons.
Par
ailleurs, M. le ministre de l'intérieur, dans sa circulaire n° 255 en
date du 29 juin 1945, précise que les travaux de voirie rendus
nécessaires par les destructions résultant des faits de guerre
incombent exclusivement au ministère de la reconstruction et au
ministère des Travaux publics.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1945 -
Une cycliste est grièvement blessée.
- Mlle
Thérèse Marie, 23 ans, demeurant à Bény-Bocage, circulait à
bicyclette sur le territoire de la commune de Neuville, lorsqu’une auto
militaire, pilotée par le soldat Émile Payat voulu la doubler. Au lieu
de prendre sa droite, la cycliste se porta sur sa gauche, fut heurtée par
le véhicule et projetée dans le fossé où des soldats la
relevèrent sans connaissance et vomissant le sang.
Après
avoir reçu les premiers soins du docteur Rousseau, Mlle Marie a été
transportée à l’hôpital de Vire. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1945 -
Une distribution d’écharpes.
- Au
cours d’une réunion du Conseil municipal de Neuville, M. Henri Thébaut
a été élu maire au deuxième tour de scrutin, M. Tourgis a été
proclamé adjoint au troisième tour. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
Le relogement des sinistrés à Vire.
- Malgré
les nombreuses difficultés que pose cet important problème, des
résultats encourageants ont déjà été enregistrés à Vire.
D’après
les statistiques officielles, 20 baraquements en bois ont été édifiés
représentant 33 logements actuellement occupés (plus 10 cantonnements et
21 baraquements de prisonniers de guerre) ; 6 baraquements sont
en cours de montage, représentant 10 logements, non compris 1
dispensaire, 1 école maternelle et 3 gendarmeries qui vont libérer de
nouveaux logements ; 25 maisons en matériaux de récupération sont
en construction, représentant 50 logements, dont les 10 premiers vont
être occupés prochainement (avant 1 mois) ; 24 familles ont pu
être relogées dans les immeubles réparés ; 23 autres immeubles
sont en cours de repartions et seront achevés dans un mois.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1945 -
Un père trouve la mort en voulant sauver son fils.
- Un
drame épouvantable s’est déroulé prés de Vire. Le jeune Yves,
âgé de huit ans, fils d’un coiffeur, M. Henri Anquetil, s’était
rendu dans une dépendance de la maison de ses parents.
Par
suite d’une panne d’électricité, il eut l’imprudence d’allumer
un bâtonnet de poudre dans le local qui en contenait une certaine
quantité. Une explosion accompagnée de flammes retentit. Ayant
deviné le malheur dont son fils venait d’être victime, M. Anquetil
courut à travers le brasier tandis que le jeune Yves parvenait à s’enfuir.
M. Anquetil ne tarda pas à le rejoindre dans le salon de coiffure,
flambant comme une torche sous les yeux horrifiés de sa femme qui jeta un
manteau sur les corps des siens grièvement brûlés. Le père et l’enfant
ont succombé à l’hôpital de Vire.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
Des baraquements pour les commerçants.
- M.
le chanoine Trèche, premier adjoint au maire de Vire ; vient d’aviser
M. Savey, président de l’Union Commerciale, qu’a la suite de
conversations engagées entre la municipalité et les services de la
Reconstruction, un certain nombre de baraquements commerciaux vont être
montés sue le champ de Foire et mis en location.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1945 -
Un mur s’écroule. -
En
procédant à la démolition d’un immeuble sinistré, rue Armand-Gasté
à Vire, trois ouvriers, MM. Loizon, 41 ans, chef-d’équipe, de
Ste-Cécile (Manche) ; Tribotte Pierre, 17 ans, terrassier de
La Garenne-Colombes, et Lefrançois Roger, 19 ans, terrassier, de
Bény-Bocage, ont été blessés par l’écroulement d’un pan de mur.
Les malheureuses victimes furent transportées à l’hôpital
Charles-Canu.
L’état
de Loizon, blessé à la tête et au thorax, et de Lefrançois, souffrant
des reins, est aussi satisfaisant que possible. Quant à Tribotte, il a
subi l’amputation d’un bras et présenterait des lésions internes. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
La gare routière est ouverte.
-
En collaboration avec la municipalité et les service de la
reconstruction, les « Courriers Normands » ont aménagé, au
carrefour des rues d’Agneaux et du Calvados, une gare routière ouverte,
à partir d’aujourd’hui, au trafic. On peut s’y adresser pour les
locations de places et pour tous renseignements. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
Des ossements dans les ruines.
-
Les restes de M. Beaudoin, receveur municipal de Vire, disparu lors
des bombardements du 6 juin, ont été découverts dans les décombres de
l’immeuble qui portait le n° 25 de la rue Émile Desvaux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1946 -
Un drame de la fraude. -
En
surveillance de nuit aux abords de Vire, des policiers voyaient venir dans
leur direction une auto roulant à vive allure, tous phare allumés. Les
agents firent les signaux d’usage, le véhicule ralentit puit soudain de
la vitesse. Une décharge de mitraillette tirée alors par l’un des
inspecteurs creva un pneu et le réservoir
arrière de la voiture. Trois passagers sortirent alors de la
torpédo et s’enfuirent à travers les champs.
Une
poursuite s’engagea au cours de laquelle l’un des automobiliste,
Pierre D…………, 20 ans, d’Isigny-sur-Mer, fut tué
par une balle au poumon, l’un de ses compagnon, Jacques L…….,
25 ans, de Mesnil-Thébault, s’est rendu aux agents, le
troisième est en fuite. La voiture transportait 183 litres. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1946 -
Un sauveteur virois récompensé.
-
Le sapeur-pompier André Letano vient de se voir décerner par le
Ministère de l’intérieur un diplôme avec mention honorable pour actes
de
courage et de dévouement accomplis au cours du bombardement de Vire. Nos
félicitations. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1946 -
Plus de peur que de mal. -
Un
camion plateau chargé de 2 mètres cubes de sable descendait la rue
Émile Chenel, à Vire. Soudain, le véhicule fit un tête-à-queue et
alla heurter la maison habitée par M. Alcide Coubrun, granitier,
renversant une borne-fontaine. Les passagers de l’auto, M. André Leroy,
32 ans, entrepreneur à Neuville, son beau-frère, M. Joseph Goffard,
et M. Émile Lemoine, s’en sont tirés avec des blessures légères. Par
miracle, aucun passant ne se
trouvait sur le trottoir. Le camion a subi de gros dégâts.
L’accident
serait dû à une rupture d’une pièce de la direction ou au
non-fonctionnement des freins. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1946 -
Un beau geste des mineurs de Carmaux.
- Un
wagon de 10 tonnes de charbon dû à la générosité des mineurs de
Carmaux (Tarn), qui ont consenti des prélèvements sur leurs
attributions, a été expédié à l’Entr’Aide Française de Vire. Le
combustible a été réservé aux personnes âgées non bénéficiaires de
la carte V et aux malades de la ville. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Nos martyrs. -
On annonce officiellement la
mort en Allemagne, a l’age de 23 ans de Raymond Turquet. Ce dernier
était employé à la quincaillerie « Le Besnerais et Brison »
de Vire, lorsqu’il fut requis en 1942 et envoyé à Dortmund. Fondateur
d’un groupe de Résistance, son activité fut dénoncée à la Gestapo
qui le déporta à Oranienburg puis à Gusen, kommando de Mauthausen, où
il est décédé quelques jours avant la libération du camp. Nous prions
les siens de recevoir l’expression de nos patriotique condoléances. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
La Vire empoisonnée. -
Vraisemblablement
à la suite du déversement de produits chimiques dans la rivière, les
eaux de la Vire ont été empoisonnées sur une distance de trois
kilomètres environs, provoquant la destruction de quantité de poissons.
M. Pierre Bazin, vice-président de la Gaule viroise, a porté plainte au
nom de cette société. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Une dame qui ne manquait pas d’estomac.
- Simple
façon de dire car les deux kilogs de beurre que cachait sous son manteau
Mme Riothon, 44 ans, marchande foraine, étaient placés un peu plus haut
que l’appareil digestif. Comme elle passait à Martilly , elle rencontra
les gendarmes qui l’interpellèrent. Dans son trouble, elle laissa
choir ses « appâts »
et rendue furieuse par cette nouvelle mésaventure ramassa l’une des
mottes qu’elle lança sur la maréchaussée. Une politesse en appelant
une autre, les représentants de la moi l’ont gratifiée d’une
contravention. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Un achat de chevaux pour l’armée Suisse.
- Séjournant
en France pour acheter 500 chevaux, typa « dragons », le
colonel commandant l Remonte
helvétique s’est rendu à Vire où il a fait l’acquisition d’animaux
de cette catégorie qui lui ont été présentés sur la place du
Château, par MM. de Laurens de Saint-Martin, directeur, et de Royer,
sous-lieutenant du Haras de Saint-Lô. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Un incendie détruit une école à Vire.
– Un
sinistre d’une rare violence a causé de graves détériorations au seul
immeuble communal que les bombardements de juin 1944 avaient laissé
debout.
Vers
16 h., un incendie que l’on croit provoqué par un court-circuit,
prenait naissance dans le bâtiment central de l’ancien séminaire
occupé avant guerre par l’Ecole primaire supérieure de filles. Sous l’action
du vent, le feu qui avait gagné les combles se propagea rapidement à l’aile
gauche de l’immeuble. Les pompier de Vire, sous les ordres du lieutenant
Perrette, s’empressèrent de combattre le fléau. Trois
motos-pompes furent mises en batterie, mais l’une de celle-ci tomba en
panne, contrariant les efforts des sauveteurs qui réussirent à
préserver la chapelle, le bâtiment de droite ainsi que les hangars et
les baraquements du Centre professionnel.
Ils
furent aidés dans leur tache par leurs collègues de Vassy, Bény-Bocage,
St-Sever et La Graverie. Bien que malade, le capitaine Stentelaire tint à
se rendre sur les lieux et prit le commandement des opérations. A dix
heures du soir tout danger était conjuré. Les bâtiments de l’E.P.S.
servaient de dortoir pour les ouvriers de la Reconstruction. On a pu
sauver une importante quantité de bastaings, de planches, de papier
goudronné, du matériel de cuisine, des denrées et des objets personnels
appartenant à des ouvriers de la Reconstruction logés dans les
locaux. L’un d’eux, M. Larue fils, a été blessé au cuir chevelu par
la chute d’un lit de fer. Les dégâts s’élèvent à plusieurs
millions.
Sur
les lieux on remarquait : MM. le sous-préfet ; le chanoine
Trèche et Vimont, adjoints, ainsi que plusieurs membres de la
municipalité. M. Halbout, maire, qui était absent, a regagné Vire dans
la soirée. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Vers l’extension de Vire. –
Les habitants de St-Germain-de-Tallevence
domicilié aux Sablons, la Monderie, Versailles, La Reddetière, une
partie de St-Clair, une partie de la Besnardière, de la Doletière, de
Tivoli, de l’Écluse, du Promenoir et une partie des Vaux jusqu’à l’usine
Chapron exclue, sont informés qu’un nouveau projet de rattachement à
la ville de Vire des villages ci-dessus est à nouveau envisagé.
Les
électeurs et propriétaires fonciers des villages susdits sont invités
à assister à l’Assemblée générale qui aura lieu dimanche 9 à 15
h., dans
le hangar de M. Chanu, charron à St-Clair, en vue de désigner cinq
personnes chargées de former un syndicat. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Le ravitaillement clandestin.
–
23 kg. 500 de beurre ont été saisis en gare de Vire par la police
d’État, dont 13 kgs à M. Lebastard, de Champ-du-Boult, 5 kgs. 500 à
M. Dreloy Henri, de Mesnil-Clinchamp, et 5 kgs. A M. Bellot de
Pontfarcy. Ces denrées ont été remises à la Beurrerie de Vire. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Mars
1947 -
En attendant le Tour. –
D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui
serait suivi par le Tour de France dans la traversée du
département : Vire, Vassy, Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt, Caen
(étape).
Le
lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville,
Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville,
Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Un ancien marin virois à l’honneur.
–
La médaille des force Française Libres a été décerné à M.
Jean Canu, ancien matelot chauffeur à bord de « La Combattante »,
des Force Française Libres. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Un Héros. –
Le Ministre de la Guerre a annulé la décision du 18 janvier 1944
par laquelle le gendarme Guilbert André avait été révoqué de ses
fonctions par mesure de discipline.
Rayé
des contrôles de la brigade de Vire, le 12 février 1944, le gendarme fut
arrêté peu après, condamné par une cour martiale allemande et fusillé
à Caen. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Un Héros. –
Le Ministre de la Guerre a annulé la décision du 18 janvier 1944
par laquelle le gendarme Guilbert André avait été révoqué de ses
fonctions par mesure de discipline.
Rayé
des contrôles de la brigade de Vire, le 12 février 1944, le gendarme fut
arrêté peu après, condamné par une cour martiale allemande et fusillé
à Caen. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Des maires du Bocage
démissionnent.
–
Les maires des communes de Neuville, Roullours, Vaudry,
Saint-Germain et Saint-Martin-de-Tallevende ont adressé au préfet la
lettre suivante :
« Le
Conseil Général, à sa session de mai a donné un avis favorable au
projet de rattachement à Vire d’une large portion du territoire de nos
communes.
Ce
projet, établi en 1943 par un sous-préfet de Vichy et repris
intégralement en 1946, ne tient aucun compte, ni du vœu des populations
consultées par décision du Conseil d’Etat en mars 1947, vœu concrétisé
par le rapport des Commissions communales, ni des délibérations de nos
Conseils municipaux, qui ne peuvent admettre cette amputation des parties
productives de leur territoire communal.
Pour
protester contre ce vote que nous considérons contraire à l’intérêt
de nos communes, nous avons l’honneur de vous remettre notre démission
de maire de nos communes respectives ». (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Le ruban rouge. –
Le capitaine de
gendarmerie Alfred Léonard, ancien commandant de la section de Vire, a
été nommé Chevalier de la Légion d’Honneur. Cette
distinction récompense 31 années de services et le patriotisme dont cet
officier fit preuve dans les rangs de la résistance. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Un garçonnet l’échappe belle.
–
Le jeune Jean-Claude Genest, buraliste, rue du Calvados, à Vire,
qui traversait la chaussée non loin du domicile de ses chez parents, s’est
jeté contre un camion de l’entreprise Bouin, piloté par le chauffeur
Cozic, dont une voiture stationnée près du trottoir lui avait masqué l’arrivée.
Pris sous le véhicule, l’enfant, auquel l’accident eut pu être
fatal, n’a été atteint que d‘une forte commotion. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Un bâtiment agricole incendié par la foudre. –
Samedi, vers 15 h. 30, la foudre est tombée sur un bâtiment
couvert en chaume, long d’une vingtaine de mètres, appartenant à Mme
Restout et loué à M. Lechevalier. Les pompiers de Vire, mandés, ne
purent que protéger une habitation voisine. Avec la construction, 15 000
kgs de fourrage ont été la proie des flammes. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
La formation d’une garnison provisoire.
-
A la suite du rappel de la classe 1943-42, prés de 200 jeunes
gens, encadrés par des officiers et sous-officiers de gendarmerie en
retraite, vont constituer, à Vire, une unité militaire qui sera
cantonnée dans les baraquements devant servir aux ouvriers de la
reconstruction.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
Le dangereux exploit d’un malfaiteur.
-
M. Léon Loslier, boulanger, rue Émile-Chênel, à Vire,
remarquait durant la nuit, une lueur anormale provenant du terre-plein du
Colombier où sont édifiés des baraquements. S’étant rendu sur les
lieux, il constata qu’un rouleau de
tresse suiffé brûlait à proximité de l’une des constructions. Après
avoir éteint la torche, il prévint la police. Le lendemain, on
découvrit le papier ayant servi à emballer le rouleau, portant l’adresse
des destinataires : MM. Berger frères, industriels, à Martilly.
L’enquête
a révélé qu’un paquet contenant une tresse avait été volé dans l’auto
de M. Gournay, chargé de l’apporter à l’usine, alors qu’il se
trouvait au cinéma.
Sans
doute le voleur, trompé sur la nature de son larcin a-t-il cherché à s’en
débarrasser en y mettant le feu.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Le remembrement. -
Une enquête sera ouverte, à Vire, du 5 au 19 janvier, sur le
remembrement des îlots nouveaux A1, A2, A3, A4, compris entre la rue du
Neufbourg, la voie nouvelle n° 14, la place de la Tour de l’horloge,
les rues Deslongrais, Chaussée et Notre-Dame. Les intéressés pourront
prendre connaissance du dossier, à la mairie, de 14 h. à 17 h. Du 20 au
22 janvier, le maire de Maison elles la Jourdan, recevra aux mêmes lieu
et heures, les déclarations qui pourraient être faites au sujet de cette
enquête. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Les immeubles dangereux. - A la suite de nouvelles dégradations provoquées par une
tempête, l’administration à ordonné la démolition de deux maisons sinistrées
portant les numéros 75 et 77 de la rue aux Teintures, à Vire. Les
locataires ont été provisoirement hébergés à l’hôpital Charles
Canu. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Liberté pour les ressemelage.
- Aux termes d'une décision publiée au journal
officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être
désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des prix
en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mars
1948
- Vers
la reconstruction. -
Sous
la présidence du maire de Vire et en présence d’un nombreux auditoire
où l’on remarquait : MM. Danjou, président de l’Association
Syndicale du Remembrement ; le général Barthélémy, commissaire au
Remembrement ; Savey, président de l’Union Commerciale et les
propriétaires des Ilots A-1, A-2, A-3 et A-4, M. Morege, de la
Délégation départementale du Calvados, a fait un intéressant exposé
sur l’organisation de la reconstruction dans le périmètre remembré.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Bonne nouvelle. - A
la suite de démarches entreprise par la municipalité et avec l'appui du
Préfet du Calvados, le gouvernement vient d'accorder aux habitants de
Vire le bénéfice des suppléments alimentaires nationaux dont ils
étaient privés depuis le mois de mai 1947. Cette mesure sera applicable
en juillet prochain. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Générosité américaine.
- Dimanche
dernier, en présence de nombreuses personnalités locales, M. Halbout a
inauguré la bibliothèque pour la jeunesse, ouverte au Comité Américain
de Secours Civil, cours du Cotin. Au nom de ses administrés, le maire
remercia la dévouée directrice du Centre, Miss Eddy et ses
collaboratrices, de ce nouveau témoignage de leur sollicitude à l'égard
des Virois. Cette bibliothèque gratuite, est ouverte les lundi et jeudi
de 17 à 19 heures et le dimanche, de 10 à 12 heures. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Un trafiquant impénitent.
- Un
boucher parisien, Rémy Germain, 22 ans, a été surpris en gare de Vire,
par des agents du service de surveillance de la SNCF, alors qu'il tentait
de dissimuler, dans un local interdit au public, un colis de 9 kgs de
beurre. Il a été trouvé porteur d'un litre d'eau-de-vie de cidre pour
lequel il ne possédait pas de pièce de régie, et d'une carte de
circulation sur le chemin de fer qu'il avait falsifiée afin d'obtenir une
réduction de 75 % sur le prix des trajets.
Trafiquant
notoire, l'individu a été appréhendé, en novembre 1946, au
Mesnil-Auzouf, alors qu'il transportait 52 kgs de beurre, et condamné en
décembre suivant, par le Tribunal de Vire, à six mois de prison et à 20
000 francs d'amende. L'année précédente, il avait été arrêté à
Paris où il venait d'amener 14 kgs de beurre. Rémy Germain a d'ailleurs
reconnu qu'il se rendait fréquemment dans notre région « pour les
besoins de son commerce clandestin ». (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mai
1948 -
Pour forcer la chance. -
.
Trois jeunes garnements de Vires, âgés de 17
à 14 ans, on pénétré à deux reprises dans une loterie exploitée par
MM. Michelet et installée
rue Notre-Dame, à l'occasion de la foire des Rogations. Ils ont fait main
base sur 15 bouteilles de vin, un appareil photo, des sujets d'art et 60
tubes de rouge à lèvres. Une partie des objets volés ont été
retrouvés dans les ruines. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
La reconstruction de Vire.
- Depuis
quelques jours, à la grande satisfaction des viroirs, plusieurs chantiers
prennent une tournure pleine de promesses.
Après
l'élargissement des rues du Calvados, du Haut-Chemin, Deslongrais,
d'autres travaux de voirie viennent d'être entrepris rue Saulnerie. Leur
durée est évaluée à deux mois. Ensuite ce sera le tour des voies des
îlots nouvellement remembrés. Heureuse perspective après tant de
déboires.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Un compte à régler. Sur
la plainte de Madame veuve Châtel, entrepreneur de travaux publics à
Neuville, les gendarmes de Caen ont appréhendé, à l'arrivée du car de
Vire, en gare routière, un employé congédié, Gaston Piedbout, pour
détournement d'une somme de 46 000 francs encaissés chez un client, M.
Guillouet, cultivateur à Campagnolles.
Piedbout
a prétendu que rencontrant le soir en camionnette, la serviette contenant
l'argent s'était ouverte et que des billets de banque s'était envolés.
Cette
explication tardive ne l'a pas empêché d'être reconduit à Vire où il
a été écroué à la maison d'arrêt.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948
-
Le crime d'une mère.
-
La
gendarmerie vient d'arrêter pour infanticide une jeune ouvrière d'usine,
Thérèse Théol, 18 ans, demeurant chez ses parents, rue aux Teinture, à
Vire.
Déjà
mère d’un bébé de quinze mois, la fille Théol avait mis au monde,
dans la nuit du 30 au 31 mai dernier, un enfant du sexe féminin.
L'accouchement
avait eu lieu dans la cuisine de la maison. Thérèse Théol enveloppa le
petit d'être dans une jupe puis le déposa dans un sac qu'elle porta dans
une cave.
Quelques
jours passèrent. L'attention de son père ayant été attirée par
l'odeur que dégageait le cadavre qui commençait à se décomposer, la
fille Théol transporta au grenier le funèbre colis. C'est là qu'il fut
découvert par les gendarmes alertés par une dénonciation.
Déférée
au Parquet, la mère criminelle a déclaré qu'elle avait agi seule et que
ses parents avaient toujours ignoré son état. L'autopsie du cadavre a
établi que l'enfant qui pesait six livres, était mort étouffé.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Pas malin
!
- L'autre matin, M. Pierre Fouillard, 16 ans, chargée de la
levée des boîtes aux lettres à Vire, rendait compte à M. Aranda, son
chef de service, qu’en ouvrant la boîte placée rue du Calvados, près
de l'habitation de M. Havard, camionneur, il avait trouvé un certain
nombre de lettres brûlées, d'autres en parties consumées, certaines
étaient dans un état tel qu'elles ne pouvaient être
acheminées.
Accompagné
d'un inspecteur de police, M. Aranda se rendit sur place et constata en
effet, que le fond de la boîte était rempli de cendres, il y trouva
également une allumette en partie calcinée.
On
recherche le mauvais plaisantin. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1948
-
La pêche.
-
La
saison de pêche n'a pas été cette année favorisée par le temps. Les
vent d'Est ont toujours dominé depuis l'ouverture. Néanmoins tous les
pêcheurs sont d’accord pour dire qu'il y a de la truite.
De
beaux paniers ont été réalisés à la Gaule Viroise : M. Rocque a fait
57 prises sur la « Dathée », M. Buffard 52 ; ces deux pêches
en belles truites.
En
ce qui concerne le poids signalons une truite de trois livres prise au
Pont-aux-Rats par M. Buffard, une autre de deux livres et demi par M.
Farcourx au même lieu ; une de 800 grammes par M. Bazin sur la Vire et
une autre de 800 grammes sur la Viraine pas M. P. Bazin.
Côté
braconnage, signalons le beau coup de filet fait par la gendarmerie de
Saint-Sever qui a réussi à prendre des spécialistes de la pêche à la
grenade.
Ces
individus opéraient d'après leurs aveux depuis la libération, sur
Pont-Bélanger et de Pleine-œuvre.
Un
grand concours de pêche à la truite sur parcours libre, aura lieu le
premier août prochain. Comme la saison de la sauterelle battra son plein,
il sera certainement fait des pêches intéressantes.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Le trafic clandestin. -
Intrigués par les fréquents voyage à Paris de Mme Germaine
Derrien, femme de ménage, route de Martilly, à Neuville , les gendarmes
exercèrent une surveillance au cours de laquelle ils virent rentrer chez
la suspecte deux cultivateurs, l'un de Saint-Germain-de-Tallevende,
l'autre de Roullours. Le beurre qu'ils apportaient ( 17 kg au total ) a
été saisi.
Une
perquisition effectuée au domicile de Mme Derrien a permis de découvrir
18 cartons et de valises portant des traces de la précieuse denrée.
Récidiviste du trafic clandestin, Mme Derrien en sera de nouveau
poursuivie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Un enfant victime d'un engin de guerre.
- A Vire, un enfant de 13 ans, Bernard Lemare, dont les parents
habitent route de Condé, jouait avec des camarades au
Comité américain de secours civil.
En
possession d'un détonateur, il commit l'imprudence de l'allumer. L'engin
explosa. Atteint superficiellement au visage et à la poitrine et
grièvement blessé à la main droite, le jeune Lemare fut transporté à
l'hôpital où il a subi l'amputation totale de deux doigts et partiel de
deux autres. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Un visionnaire. - Alerté
par des cris poussés rue des Cordeliers, la Vire, un gendarme de planton
à la brigade sise même rue, se trouvait en présence de Henri Biré, 30
ans, manœuvre, rue des Usines, qui lui déclara qu'une somme de 1 000
francs lui avait été dérobée dans son portefeuille.
Le
plaignant, en état des ébriété, fut conduit au violon. Quant au vol
dont il prétendait avoir été victime, il n'avait jamais existé que
dans son imagination. A la Noël 1946, Biré avait déjà tenté de
mystifier la maréchaussée en affirmant avoir été détroussé de 500
francs sur la route de Coulonces par des individus armés et masqués.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Des soldats du feu à l'honneur.
- Le
gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de
développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre
département.
La
médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de
Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des
incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités
de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs
camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission
et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :
Médaille
d'argent de deuxième classe collective
: Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et
Vire.
Médaille
d'argent de deuxième classe à titre posthume
: MM. Chapelain, Grandry, Naudin.
Médaille
de bronze collective :
Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque,
St-Pierre-sur-Dives.
Médaille
de bronze à titre posthume :
M. Nicol.
Mention
au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles,
Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un ouvrier électrocuté.
- Comme il
travaillait sur un chantier d'un immeuble d'État en construction rue aux
teintures, à Vire, M. Roger Besnehard, 24 ans, maçon, dont la famille
demeure à St-Charles-de-Percy, a été électrocuté en posant la main
sur un wagonnet. Deux autres camarades du malheureux ouvrier s'en sont
tirés avec de violentes commotions. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un vol sacrilège. - Deux
garnements, Robert P........, 20 ans, et B. J........., 16 ans, ont
escaladé durant la nuit un mur de l'Église Notre-Dame, à Vire, et
dérobé une trentaine de kilos de cuivre provenant d'objets du culte.
Leur butin a été retrouvé caché dans une cave de la rue Basselin. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Les jeux dangereux. -
En jouant avec des allumettes, les enfants des époux Porquet,
demeurant ruelle de la Besnardière, à Vire, ont mis le feu à une
paillasse et à un matelas. Alertés par le jardinier de l'Hôtel-Dieu,
qui avait aperçu de la fumée s'échappant par une fenêtre, des agents
et quelques voisins accoururent et, à l’aide d’un extincteur,
maîtrisèrent le commencement d'incendie.
Déjà
les flammes mordaient sur le plancher. L'intervention des pompiers écarta
tout danger. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Le chasseur l'a échappé belle.
-
Au cours d'une partie de chasse, M. André Perrette,
sous-chef de travaux à la ville de Vire, qui avait heurté un fil de
clôture électrisé, a été subitement privé de l'usage de la parole.
Son état est en voie d’amélioration. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1948 -
Hommage posthume. - La
médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec étoile d'argent ont
été décernés à titre posthume à M. Maurice Lemare, employé des
P.T.T. à Vire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Un accident mortel en gare de Vire. -
En
montant dans un convoi en marche devant la Petite Vitesse, M. Auguste
Broux, 54 ans, chef de train, est tombé par suite d’un faux pas entre
le quai et le marche-pied d'un wagon. Traîné sur plusieurs mètres, le
cheminot, qui avait un genou broyé fut transporté à l'hôpital où il
fut amputé de la jambe.
Ramener
à son domicile, il est décédé des suites de ses blessures. M. Broux
devait prendre sa retraite dans quelques
mois après trente années de service. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Une foire très réussie.
- Sans
avoir retrouvé l'importance des transactions d'avant-guerre, la foire aux
bestiaux de la Saint-Michel a cependant rassemblé à Vire plus de 600
bovins.
Les
amouillantes valaient de 90 à 110 000 francs ; les bœufs et vaches
d'herbage, de 50 à 70 000 francs ; les génissons de 18 mois, entre
50 et 60 000. Quelques taureaux d'une vente difficile s’enlevèrent
entre 70 et 80 000. Les bœufs de boucherie étaient cotés sur 120 et 130
francs le kilo vif. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Un vœu des sinistrés virois.
-
A l'issue d'une réunion au cours de laquelle MM. Bures,
secrétaire de la Fédération départementale, et Le Cornec,
vice-président, prirent la parole, 400 sinistrés ont approuvé l'ordre
du jour suivant :
-
Les sinistrés de Vire, considérant que les plafonds des dommages
immobiliers et dommages mobiliers sont désormais fixes, exigent que soit
établie pour chacun d'eux une créance garantie par l'Etat, mobilisable
à leur gré suivant leurs besoins, payable par fraction par tous
gouvernements en dix annuités et sujette à variations, suivant les
coefficients d'indice de vie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Une manifestation patriotique.
-
Dimanche prochain, à 10 heures, sur l'esplanade du Château de
Vire. le général Marchand, commandant la Subdivision, remettra un
drapeau à la section d'arrondissement des Compagnons de la Résistance
Normande.
Cette
manifestation sera suivie d'une messe de Requiem en l'église Notre-Dame
et d'une cérémonies au Monument aux Morts. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1948
-
Un dévoyé.
-
En prenant leur service lundi matin, des employés de la gare
de Vire remarquaient qu'un carreau de la porte d'entrée avait été
démastiqué. Le désordre régnait dans le bureau d'enregistrement des
bagages où un tiroir-caisse contenant une somme peu importante avait
été fracturé.
L'enquête
n'a pas tardé à amener l'arrestation de Gérard Lignel, 21 ans,
plâtrier, à Neuville, déjà connu de la police, fils d'un honorable
artisan de la localité. Il a été écroué. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1948
-
Les attributions d’essence.
-
Les propriétaires de voitures légères bénéficieront au 1er
décembre d'une attribution de 50 litres d'essence au titre du double
secteur représentant le total des attributions de novembre et décembre.
Ces
50 litres seront délivrés par la recette buraliste où l'échange de la
carte grise aura été fait.
L'essence
étant délivrée par les pompistes au prix prioritaire de 39 francs, les
consommateurs bénéficiaires verseront à la recette la somme
représentant la différence entre le prix du double secteur et le prix
prioritaire.
A
partir du 1er janvier, l'allocation mensuelle sera de 30
litres. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Donne moi d’quoi qui’t’as....
- Depuis un an, M. Marcel Morel, 40 ans, marchand de
vaisselle à Vire, lieu dit « Le
Viverot » adressait des colis de beurre à des fournisseurs pour
obtenir en retour de la marchandise. Les aveux du délinquant et un carnet
trouvé en sa possession ont établi qu'il avait ainsi expédié 284 kilos
de matière grasse. Le
trafiquant sera poursuivi. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Un an après.
- Fin 1947, sur le point d'être arrêtée à la suite
d'abus de confiance ou d'escroqueries commises au préjudice de plusieurs
habitants de la ville, la fille Germaine Chataumot, 41 ans, demeurant rue
du Calvados à Vire, roussissait à disparaître. Prétendant posséder le
diplôme de docteur en médecine, elle devait faire de nouvelles dupes
dans la région de l'Quest. Également recherchée pour vols dans les
églises, la fille Chataumot, qui avait trouvé refuge à Paris, a été
appréhendée ainsi que sa mère, âgée de 72 ans, à Fougères ou les
deux femmes venaient d'arriver. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Des résistants à l’honneur.
-
A l'occasion de la remise d'un drapeau à la section
d'arrondissement des Compagnons
de
la Résistance Normande, le colonel Gras, représentant le général
Marchand, commandant de la Subdivision, a décoré de la Croix de Guerre
la petite Guilbert, fille d'un gendarme de Vassy, fusillé par les
Allemands à Caen le 14 mai 1914 ; Mmes Gustave Lair et René Chatel, dont
les maris sont morts en déportation ; MM. Louis Seigneur, Camille
Wolvenel, Vivien, Maurice
Léonard et Fernand Massue.
La
Médaille de la Résistance a été décernée à Mlle Lisette Gehenne,
MM. Henri Vandenbuick, Emile Batard, Fernand Massue et Mme Vve Gustave
Lair.
A
l'issue d'une messe célébrée en l'église Notre-Dame avec le concours
de l'Harmonie Municipale, un cortège gagna le cimetière où eut lieu
l'appel des 28 Compagnons morts au champ d'honneur.
Parmi
les personnalités pressentes à ces cérémonies on remarquait : MM.
Laugier, sous-préfet ; Halbout et Woivenel, conseillers généraux ;
Blouet, président du Tribunal Civil ; de Cazeneuve, Procureur de la
République, les Maires de Saint-Martin-de-Tallevende et de Viessoix.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Le feu dans une ferme. -
Un
violent incendie a ravagé durant la nuit, à Neuville lieu-dit
« Les Mancelières », un bâtiment d'habitation de la ferme de
M. H. Turgis.
Le
manque d'eau ne tarda pas à contrarier les efforts de sapeurs-pompiers de
Vire qui, sous le commandement du Capitaine Stentelaire, durent s’employer
à préserver un grand hangar renfermant la majeure partie de la dernière
récolte.
Une
douzaine de vaches, un tracteur, des voitures, du matériel agricole et
des objets mobiliers ont pu être sauvés. Trois veaux ont péri dans les
flammes et 17 charretées de fourrage ont été consumées. Les dégâts
sont évalués à environ trois millions. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Décembre
1948
-
Ça démarre !
-
A Vire, en
présence de M. Savey, 1er adjoint et Fattorelli, chef de
division au M.R.U., un bouquet symbolique a été planté au faite de l'un
des deux immeubles édifiés rue aux Teintures ; un vin d'honneur a
été offert aux ouvriers.
A
La Lande-Vaumont, M. Laugier, sous-préfet, qu’accompagnait M. Halbout,
conseiller général et maire de Vire, à posé la première pierre d'une
ferme. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Nos braves.
- La Croix de la
Légion d'Honneur et la Croix de Guerre avec palme viennent d'être
décernées, pour services exceptionnels de guerre et faits de résistance
aux sous-lieutenant de réserve Henri Vandenbulcke, entrepreneur de
peinture à Neuville. Nos félicitations.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949 -
La reconstruction de Neuville.
-
On annonce qu'un crédit de 40 millions a été accordé à
la commune pour le démarrage de l'îlot A.1 ; les premiers travaux
sont prévus pour le début de l'automne. Par ailleurs le Conseil
municipal a autorisé le maire à signer une convention avec une société
d'habitations à Bon marché pour l'édifications de logements destinés
aux employés de la S.N.C.F. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Une communion qui coûte cher.
-
Deux virois, Mme et M. Roger Gouffier, s'étaient rendus chez
des parents à Laigle, pour assister à une communion. Le soir de leur
arrivée, après le repas, lorsque M. Gouffier voulut prendre ses bagages
dans sa voiture en stationnement devant la maison, il a constaté la
disparition d'une valise de vêtements et celle du sac à main de sa femme
contenant une montre en or et des billets de banque. Le préjudice
s'élève à 60 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Le mors aux dents. -
Au
marché de Vire, sur le champ de foire, une jument prise de peur, attelée
à une vachère a brisé son attelage et s'est emballée,
détériorant légèrement au passage le baraquement de M. Hodé,
armurier. La bête fut arrêtée dans sa course par un camion obstruant la
rue d'Aigneaux. Par chance on a pas eu à déplorer l'accident de
personnes. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
La reconstruction dans le bocage. - Une
commission composée de membres des bureaux des Associations de
Reconstruction des cantons de Vire et de Vassy s'est réunie pour examiner
les demandes d'agrément des entreprises pour les adjudications très
prochaines dans les deux cantons.
La séance était présidée M. Émile Berger, en présence des
architectes et de M. Fattorelli, commissaire
à la reconstruction. Les entreprises admises à soumissionner seront
fixées à bref délai sur la date des adjudications.
Il est rappelé à tous les sinistrés isolés, sujets à remembrement, ou
remembrés, qu'ils sont libres de choisir des associations syndicales ou
autres groupements de reconstruction à leur convenance ou de rester
isolés.
Tous les renseignements nécessaires leur seront donnés au siège social
dans les associations locales de reconstruction des cantons de Vire,
Vassy, Saint-Sever et Bény-Bocage, place du château, à Vire,
baraquement du M.R.U. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
Des écoliers récompensés.
- Pour
récompenser les enfants ayant le mieux réussi les épreuves du
certificat d'études du canton de Vire, la Caisse d'Épargne de Vire a
offert des livrets de Caisse d'Épargne aux élèves dont les noms suivent
: Poulain Bernard, de Truttemer-le-Grand, 150 fr. ; Perrard Raymond, de
Vaudry, 100 fr. ; Dumont
Jean, de Vire (Jean-Eudes) 100 fr. ; Chevalier
Michel, de Vire, (Jean-Eudes), 100 fr. ; Vandaële Jean de
Vire (École Publique), 100 fr. ; Folastre Yvette, de Vire
(École Publique), 150 fr. ; Thomas Marie, de Vaudry, (École
Privée), 100 francs ; Lebreton Jacqueline de Vaudry, (École Privée),
100 fr. ; Clément Renée, de Saint-Germain-de-Tallevende, (École
Privée), 100 fr. ; Lecherbonnier Huguette, de Neuville, 100 fr.
( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
Une carriole tombe dans la Vire.
- De passage à
Vire, M. Juhel, cultivateur à Saint-Germain-de-Tallevende avait attaché
son cheval attelé d'une voiture derrière les baraquements de la rue du
Valhérel, à proximité de la rivière. L'animal ayant fait quelques pas
en arrière est tombé dans la Vire avec le véhicule d'une hauteur de 4
mètres.
Des
témoins aidèrent le propriétaire à retirer la bête de sa fâcheuse
position. La voiture détériorée a été ramenée sur la berge avec
l'aide de la dépanneuse de M. Adam, garagiste. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949
-
Qui est le plus beau ?
-
Un concours des plus beaux bébés de Vire aura lieu le
dimanche 23 octobre.
Conditions
pour être admis à concourir :
Catégorie
de 0 à 6 mois : Être inscrit à la consultation de Vire et justifier de
deux présences avant le 21 octobre.
Catégorie
de 6 mois à 1 an : Être inscrit à la consultation de Vire et justifier
de six présences avant le 21 octobre.
Catégorie
de 1 an à 2 ans : Être inscrit à la consultation de Vire et justifier
de dix présences avant le 21 octobre.
Les
mamans désireuses de faire inscrire leurs bébés au concours sont
priées de se présenter au baraquement de la Croix-Rouge, rue de la
Sous-Préfecture. le vendredi 14 octobre, de 14 à 17 heures. Pour
l'inscription, prière d'apporter le carnet de pesée en leur possession.
( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Deux camions entrent en collision à Vire.
- Rue
de la Sous-Préfecture un camion de l'entreprise de vidanges Madeline, de
Flers, a accroché un Berliet de 5 tonnes de l'entreprise Albaric et s'est
jeté contre un mur.
Les
deux voitures ont subi de sérieux dégâts. Un passager du véhicule de
M. Madeline : M. Eugène Dupont, a été atteint d'une fracture du nez et
de contusions. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Un vol sacrilège à l’église de Neuville.
- Durant
la nuit des cambrioleurs après avoir saccagé la sacristie de l'église
de Neuville, ont dérobé un calice en vermeil un ostensoir en argent,
deux chandeliers dorés, deux custodes et un thabor en bronze doré.
Prévenu
par M. Joseph Aumont, frère du sacristain, le curé de la paroisse M.
l'abbé Bacon, a constaté que les malfaiteurs avaient fracturé la porte
du tabernacle et fait main basse sur un ciboire, renversant les hosties
consacrées qu'il contenait.
Le
montant total du préjudice atteindrait 110 000 francs. ( Le Bonhomme
Libre )
Janvier
1950 -
Dans les décors. - Durant
la nuit un convoi d'autos militaires traversait Vire en direction de Caen.
Non loin de la gare, un des véhicules tomba en panne et fut pris en
remorque par une voiture de la caravane. Peu après le passage à niveau
le moteur de la jeep remorquée se remit en route. Pour éviter une
collision, le chauffeur de la voiture remorqueuse donna un brusque coup de
volant à gauche qui eut pour conséquence de jeter sa machine contre un
poteau électrique.
Il
n'y a pas eu d'accidents de personnes à déplorer mais des usagers de
l'électricité ont été privés de courant en attendant que des
techniciens vérifient les lignes où des court-circuits s'étaient
produits. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Le cultivateurs vendait des œufs pourris.
- Objet
de plaintes de divers clients quant à la qualité des œufs qu'il mettait
en vente, M. Guillard, coquetier à Vire, demandait aux gendarmes
d'assister à une livraison de son fournisseur. André Le Texier, 40 ans,
cultivateur à Truttemer-le-Petit. Des œufs furent cassés en présence
du fermier qui dut reconnaître que sa marchandise était impropre à la
consommation.
L'affaire
aura son épilogue devant le Tribunal. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Des voleurs sacrilèges sous les verrous.
- La
police parisienne a appréhendé les individus qui le mois dernier
dérobèrent nuitamment, à l'église de Neuville : un ciboire, un
ostensoir et divers objets du culte.
Il
s'agit de trois repris de justice qui étaient venus spécialement de la
Capitale : Jean Muller, 39 ans, chasseur d'hôtel ; Raymond Martin, 37
ans, décorateur en céramique, et Edmond Dutech. 29 ans, gérant de bar.
La
négociation du butin étant trop compromettante pour le bénéfice qu'ils
pouvaient en retirer, une partie fut jetée dans la Seine, près de l'île
de la Jatte à Levallois. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
A l’Honneur. -
Deux anciens
combattants, mutilés de la guerre 14-18 : MM. Henri Jardin, demeurant rue
Émile-Desvaux à Vire, et Auguste Néel, cultivateur à Roullours,
conseiller municipal, président de la section locale des A.C. viennent
d'être promus au grade d'officier de la Légion d'Honneur.
Nos
félicitations à ces braves. ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950 -
Le feu à l’hôpital de Vire.
-
Un commencement d'incendie s'est déclaré durant la nuit à
l'Hôpital Charles Canu dans un local servant d'annexe de cuisine.
L'alerte fut donnée par une religieuse de service.
A
l'aide d'extincteurs le personnel attaqua le foyer tandis que les pompiers
sous les ordres du lieutenant Perrette ne tardaient pas à intervenir. Les
dégâts sont peu importants. Sur les lieux, on remarquait : MM. Halbout,
maire ; Vimont et Donval, administrateurs de l'hôpital ; Richir,
commissaire de police. (Le Bonhomme Libre)
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