Janvier
1901 - Morts de froids. -
Dimanche matin, le cadavre du nommé Eugène Ozenne, 46 ans,
journalier, sans domicile fixe, a été découvert dans une des écuries
de MM. Primois frères, négociants, place Singer, à Caen.
Ozenne,
qui s'y était réfugié pour y passer la nuit, a succombé à une
congestion cérébrale occasionnée parle froid.
—
Samedi soir, le garde champêtre de Port-en-Bessin trouvait, couché sur
les quais, Sylveste Persen, 47 ans, qui vivait ou plutôt qui se servait
de l'argent qu'on lui donnait par charité pour boire, aucun aubergiste
n'ayant voulut le recevoir, le garde conduisit Persen sous le hangar où
il couchait souvent. Il lui offrit à manger, la mendiant refusa, le
lendemain on le trouvait mort de froid.
—
Le sieur Louis Pibouin, 44 ans, cocher de fiacre au service de M.
Lépicier, loueur de voitures, rue Saint-Jean, à Caen, a été trouvé
mort dans les écuries de son patron, situées place Singer. Le décès
est attribué à une congestion déterminée par le froid.
—
Le cantonnier de Saint-Gatien, près Honfleur, a trouvé Albert Quellier,
41 ans, étendu sur la route. Le froid avait saisi ce malheureux qui est
mort le lendemain. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Le port de la soutane.
- Plusieurs maires ayant interdit le
port de la soutane dans leurs communes, l'archevêque de Paris vient de
prescrire aux prêtres de son diocèse de toujours porter la soutane au
dehors. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Le froid. -
Sans crier gare, le froid et la neige viennent de faire leur
apparition. C'est général.
Le
Midi n'a pas été épargné, depuis 1870, on n'y avait pas vu pareille
chute de neige. Plusieurs trains ont été bloqués. Un grand nombre de
personnes sont mortes de froid.
—
En Autriche, à Vienne, neuf personnes ont été gelées. A Naples,
trois mendiants ont été trouvés morts. A Venise, tous les canaux sont
gelés. En Russie, c'est pire encore, les agents de police sont relevés
d'heure en heure.
—
Dans nos régions, la baisse n'a pas dépassé 14 degrés au-dessous de
zéro. En Russie, à Moscou notamment, on a enregistré 35 degrés,
toujours au-dessous de zéro. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Morts accidentelles.
- Le cadavre du
sieur Bourdon, journalier à Huppain, qui travaillait comme maçon aux
ateliers du génie, à Port-en-Bessin, a été trouvé dans le port. Le
visage du noyé était affreusement mutilé. Les yeux étaient mangés
par les crabes. La mort parait accidentelle. Bourdon laisse une veuve et
deux enfants, un de 7 ans et l'autre de 4 mois.
—
Le sieur Adolphe Anger, journalier à la Lande-Vaumont, près Vire, est
tombé du haut d'une voiture pleine de gerbes et s'est brisé le crâne.
La mort a été instantanée. Il laisse une veuve et quatre enfants.
—
Le sieur Désiré Lebourgeois, 69 ans, journalier à Argences, s'est
noyé à Moult, dans le canal dit « d'Argences », en puisant de l'eau.
—
Le sieur Zéphir Goujot, 68 ans, journalier à Airan, près Argences,
qui était monté sur une meule de paille, perdit tout à coup
l'équilibre et tomba sur le sol. Le malheureux est mort quelques
instants après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Récompenses honorifiques.
-
Henri Cyrille, 12 ans et demi, témoignage officiel de
satisfaction : sauvetage d'un enfant qui se trouvait à
bord, de « l'Albatros », chaviré en mer, à
Langrune, le 19 août.
—
Ernest Lebailly, journalier, témoignage officiel de satisfaction
: sauvetage d'un mousse tombé dans l'Orne à Caen, le 19 août.
—
Albert Gallouin, aubergiste, témoignage officiel de satisfaction
: sauvetage d'un enfant tombé à la mer à Port-en-Bessin, le 14 juin.
—
Jean Jeanne, témoignage officiel de satisfaction : secours, porté
à deux personnes en danger de se noyer à Ouistreham. Le 11 août.
—
Mentions honorables : à M. Bisson, télégraphiste, Goussiaume,
Binet et Costey, marchand d'antiquités à Caen, pour secours portés
lors de l'incendie de la rue Saint-Pierre, à Caen. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Tentative de déraillement.
- A
la faveur de la nuit, des malfaiteurs ont enfoncé une grosse pierre
entre le double rail, près de la gare de Port-en-Bessin. Il n'y a pas
eu d'accident.
C'est
la troisième tentative de ce genre commise sur la même ligne. Elle ne
va pas déjà si bien pour que l'on en entrave encore la marche.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Tentative criminelle.
- Le 15
octobre dernier, de misérables sots ont placé de grosses pierres sur
les rails du tramway, en face l’aiguille d'entrée de la gare de
Port-en-Bessin, au moment où allait passer le train de 7 heures du
soir. Heureusement, on s'est aperçu à temps de cette tentative
criminelle.
Deux
jours plus tard, à la même heure, on a également découvert de gros
cailloux placés sur les rails, au dessous d’une voiture de première
classe, toujours à la gare de Port-en-Bessin.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1902 - Un coup de vent. - Un
coup de vent casse le gui de grand-voile de la barque de pêche
" Marie-Albert", de Port en Bessin. Le mousse de 15 ans est
tué, un matelot à la cuisse gauche fracassée.
Novembre
1902 - Élection municipale. - Dimanche
dernier, le conseil municipal de Port-en-Bessin a nommé M. Candide
Marie maire de Port-en-Bessin, en remplacement de M. Vardon, décédé.
M. Candide Marie était précédemment adjoint au maire de cette
commune.
Novembre
1902 -
Élections municipales. -
M. Auguste Tabourel a été élu adjoint au maire de
Port-en-Bessin, le 16 novembre en remplacement de M. Marie Candide, nommé
Maire.
Janvier
1903 -
La disette sur nos côtes. En Bretagne, la situation est
lamentable et jamais, de mémoire d'homme, on n'avait vu de misère
aussi navrante. La situation des pêcheurs sur nos côtes, sans être
comparable, ne laisse pas à son tour d'être inquiétante. C'est un
fait notoire et digne de l'attention de nos gouvernements, que le
poisson devient de plus en plus rare.
La
cause de cette pénurie, nous l'ignorons, mais tous les pêcheurs
s'accordent à dire que la mer est dépeuplée. Les
conséquences de cette anomalie sont faciles à prévoir : c'est la
misère ou tout au moins la gêne partout et à bref délai.
Raison de plus, ne serait -ce que pour tâcher d'encourager les
efforts, raison de plus, dis-je, pour avancer la date des vacances, qui
donnera, il faut l'espérer, à nos braves marins et un toute
cette honnête et intéressante population du littoral l'occasion, sinon
de réparer le temps perdu, tout au moins de gagner un peu d'argent...
car le beau temps, pour nous, pendant les vacances, c'est de l'argent.
Février
1903 -
Accident de mer. - Dans
la nuit de dimanche à lundi, un sloop chalutier de Port-en-Bessin,
l'Espérance, le patron J-B. Delain, armateur M. Candide Marie, se
trouvait à une dizaine de lieues en mer, et venait de relever son
chalut avec une assez bonne pêche, lorsque une brusque secousse, dans
un changement d'orientation de la voilure, fit casser le mât presque au
ras du pont ; la grand-voile et une partie des agrès, d'une valeur
totale de plus de mille francs, tombèrent à la mer. L'Éperlan, et une
autre barque portaise vinrent secours de leurs compatriotes, et prirent
l'Espérance à la remorque ; mais le vent soufflant de la région
sud avec une grande violence, on craignait d'abord de ne pouvoir
regagner la côte française, et d'être contraints de se réfugier en
Angleterre.
Enfin,
grâce à d'habiles manœuvres, et en louvoyant avec une persévérance
intelligente les trois navires ont pu rentrer lundi matin à
Port-en-Bessin, où l'Espérance et entrée au bassin pour
réparer cette grave avarie qui, fort heureusement, n'a causé
aucun accident de personne.
Février
1903 - Pour nos pêcheurs.
-
Tout en plaignant les pêcheurs bretons, nous avons fait
connaître que le sort des pêcheurs normands n'était pas plus heureux,
car le mauvais temps et l'absence de harengs les a réduits à une
misère telle qu'une délégation a été obligée d'aller demander des
secours à la mairie de Cherbourg. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1903 - Détournements d’une receveuse.
- D'après
les débats qui viennent d'avoir lieu à Bayeux, la tenue de la
comptabilité des Tramways du Calvados de Bayeux à la Mer laisserait
beaucoup à désirer. Il paraît que les recettes des receveurs sont
expédiées tous les cinq jours, dans des boîtes, et que jamais il
n'est accusé réception de ces envois.
Or,
si une boîte disparaît ou si la somme annoncée n'y est pas
intégralement ou si elle est mal inscrite, ce n'est que plus tard que
les expéditeurs l'apprennent, quand on leur retient le manquant sur
leurs appointements.
C'est,
d'après la femme Marie, receveuse à Port-en-Bessin, pour combler une
somme ainsi réclamée qu'elle aurait fraudé la Compagnie en portant
sur le registre un nombre de billets inférieur à ceux qu'elle avait
distribués et dont elle s'appropriait le montant.
La
femme Marie a été condamnée à six mois de prison et 25 fr. d'amende,
avec la loi Bérenger, et à rembourser à la Compagnie les sommes
détournées. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Gratifications. -
Le ministre de la marine a accordé les
gratifications ci-après : à M. Lechevalier, syndic des gens de mer à
Dives, 60 fr. ; aux gardes maritimes : MM. Férey, de Port ; Le Coz, de
Luc, et Cordier, de Ouistreham, 50 fr. chacun.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - La température. -
Les saints de glace ( 11, 12 et 13 mai
) ne se sont pas fait trop sentir. S'il faut en croire la légende, il
paraît que saint Urbain ( 25 mai ) ne sera pas aussi doux que ses
copains. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Samedi 4 au
matin, les chantiers de M. Langlois ont mis à l'eau un Sloop baptisé
"Louise", pour le compte de M. LAURENT de Paris.
Juin
1903 - Tremblement de terre.
- Une légère secousse de tremblement de terre s'est produite
lundi dernier à Port-en-Bessin ; cette même secousse, accompagnée
d'un sourd grondement souterrain, a été ressentie également à
Bayeux, et dans les environs, le même jour, faire 11 heures du matin ;
cette secousse a été assez vive pour remuer les objets mobiliers et la
vaisselle. Elle n'a duré que quelques secondes.
Juillet
1903 - Palme académique.
-
M. Tirel, instituteur à Port, est nommé officier d'académie.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Encore une noyade. -
Un drame terrible s'est
déroulé, dimanche soir, à Port-en-Bessin. Un concert symphonique
venait d'avoir lieu et plusieurs jeunes gens étaient assis sur le
parapet du chenal, à l'entrée du premier bassin. L'un d'eux, voulant
jouer, poussa un de ses camarades. Celui-ci perdit l'équilibre et tous
les deux tombèrent à l'eau.
La
mer montait à ce moment, elle atteignait là un mètre cinquante, au
moins. L'un des deux jeunes gens, nommé Martin, excellent nageur,
réussit, bien qu'à moitié étourdi par sa chute, à saisir une
échelle de fer et à remonter sur le quai. Mais le second, le jeune
Pottier, fut aussitôt entraîné sous les lames et disparut.
Les
douaniers accoururent avec des engins de sauvetage, malheureusement, ils
ne réussirent à retirer Pottier qu'au bout d'une demi[1]heure d'efforts désespérés.
La
mort avait fait son œuvre et les soins prodigués à l'infortuné
furent inutiles. Pottier était âgé de 19 ans, soutien de famille et
très estimé de tous. Cette mort tragique a causé à Port-en-Bessin
une impression profonde. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Chaleurs. -
Après le froid et la
pluie, les chaleurs. Le thermomètre est monté à 25°. Pourtant, les
gens d'Espagne sont plus à plaindre que nous. Ils ont eu 49° à
l'ombre et 59° au soleil. Pas étonnant que les Espagnols aient la
tête chaude. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - Les chalutiers.
- Les
nombreux marins qui vivent de la pèche au chalut sur nos côtes
viennent d'adresser une requête au ministre de la marine.
Ils
accusent, avec, raison les chalutiers à vapeur de détruire jusqu'au
frai tous les bancs de poisson. Ainsi, les barques de Trouville, de Port
et de Grandcamp faisaient toujours bonne pêche au nord du cap de la
Hève, mais ce fond a été ravagé en quelques jours par des chaluts à
panneaux.
Aussi,
les chalutiers normands demandent-ils qu'on défende à ces engins
destructeurs d'opérer à moins de trente cinq milles de nos côtes.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 -
Sinistres maritimes. -
A
la suite d'un abordage survenu au large de Port-en-Bessin, entre les
sloops « Saint-André »
et « Eperlan », de Port-en-Bessin, celui-ci a coulé.
L'équipage a été sauvé.
—
Une barque de pêche, portant cette indication : Havre, 227, s'est
perdue en face Honfleur. Il n'y avait personne à bord. On suppose que
le vent lui avait fait rompre ses amarres. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Les fouilleuses de tiroirs.
- Une
saltimbanque, la femme Mayer, 54 ans, s'était rendue avec sa servante,
la fille Lesourd, 37 ans, chez la dame Dajon-Lamare, épicière à
Port-en-Bessin, et avait acheté un paquet de chicorée. La femme Mayer
donna un louis en paiement et, sous prétexte de chercher avec la
marchande, dans le tiroir, des pièces nouveau modèle, elle trouva
moyen de subtiliser 23 fr.
On
s'en aperçut plus tard et on reconnut que les deux voleuses avaient
usé du même procédé pour refaire des marchands de Bayeux.
La
femme Mayer, déjà condamnée pour des faits semblables, a attrapé
huit mois de prison et la fille Lesourd deux mois. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Les suites d’un abordage.
- Deux barques de Port-en-Bessin : le
« Saint-André », patron Colin, et l’
« Éperlan » s’étaient abordées , la nuit, sans avoir
leurs feux allumés. L' « Éperlan » fut coulé et son
équipage fut recueilli par le « Saint-André ».
Pour
leur négligence, les deux patrons viennent d'être condamnés à chacun
50 fr. d'amende par le tribunal maritime, pendant que le tribunal de
commerce leur fait payer à chacun 2 500
fr. de frais. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Sur la mer. -
Le
sloop la « Sirène », patron Laroute, a été jeté à la
côte, près de la digue de Luc. L'équipage est resté sain et sauf et
on a travaillé à renflouer la « Sirène ».
—
Le sloop de pêche « Jean-Baptiste-Lèon », de Grandcamp,
surpris par une trombe d'eau, a éprouvé 3 000 fr. d'avaries.
—
A Port-en-Bessin, le sloop « Saint-Alfred » s'est échoué
derrière la jetée. Il n'y a pas eu d'accident de personne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1905 -
Barque coulée par un steamer.
-
La barque de pêche " La Providence ", de
Port-en-Bessin, se trouvant vendredi la nuit à 20 milles de la Héve a
été abordée et coulée par le steamer " Médoc
" des Messageries Maritimes, allant de Marseille au Havre.
Les
cinq hommes de " La
Providence " et le mousse purent embarquer dans le canot du bord et
furent recueillis par le " Médoc ". Une enquête est ouverte
car " La Providence " avait ses feux de position, étant à la
pêche, et il faisait un clair de lune splendide.
Février
1906 - La tempête.
- La barque de pêche, " Étoile de mer ", a été
jetée à la côte devant Gatteville (Manche). L'équipage a pu se
sauver dans un canot et atterrir à Barfleur, mais la barque à de
nombreuses avaries et fait eau de toutes parts ; la quille a été
démolie et le gouvernail enlevé par la mer.
Juin
1906 - Sauvetage émouvant.
- Lundi après-midi, vers 3 heures et demie, deux fillettes
jouaient sur l'escalier accédant au quai. La mer était grosse et un
ressac très violent battait cet endroit ; une lame enleva les pauvres
enfants sous les yeux de vieux marins infirmes impuissants à leur
porter secours. Par bonheur, M. Perrée, négociant à Port passait
sur le quai ; il se jeta résolument à l'eau et saisit une des
fillettes ; ils allait toucher l'escalier lorsque une lame le rejeta au
loin et à ce moment il reconnut sa propre fille, Marie, âgée de neuf
ans et demi, dans l'enfant qu'il cherchait a sauvé ; son émotion fut
telle qu'il lâcha son précieux fardeau et il se serait noyé
lui-même si son fils, qu'un marin était allé chercher, ne
s'était jeté à la mer et n'eût réussi a arracher a la mort son
père et sa sœur. L'autre fillette, Madeleine Le Herpeur, âgée de
neuf ans, qui, pendant ce temps, avait été emportée par le courant et
avait disparu, a été sauvée par un jeune apprenti gabier au deuxième
dépôt des équipages de la flotte a Brest, Robert Salien,
actuellement en permission a Port-en-Bessin.
Novembre
1906 - Effet de la tempête.
- Au cours de la tempête qui a sévi dimanche sur le littoral,
les barques de pêche qui étaient sorties depuis la veille sont
rentrées en hâte dans le port. L'une de ces barques en franchissant la
passe d'entrée, est venue heurter à la suite d'une fausse manœuvre un
sloop appartenant à M. Lefournie, armateur, et l'a défoncé. Les
dégâts sont très importants.
Janvier
1907 - Un
incendie.
- Dans
la nuit de Jeudi à vendredi,
le feu s'est déclaré à Port-en-Bessin dans
un bâtiment à usage de boulangerie, situé rue des Écoles, appartenant
à Mme Madeleine.
Malgré,
la promptitude des secours, tout a été détruit. Les dégâts non
encore évalués sont couverts par une assurance.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 -
Trouvaille
en mer. Le
Sloop de pêche « Marie-Louise » de Port-en-bessin,
a recueilli en mer, mardi dans l'après-midi à dix milles au large de
la pointe d'Antifer, trois barriques dont deux contenaient du
madère, et l’autre du Malaga. Ces fûts vont être vendus par les
soins de l’administration maritime. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1907 - Destruction de
poissons. -
La population de Port-en-Bessin est en ce moment très
éprouvée par la diminution considérable du produit de la pêche. L'an
dernier, elle avait déjà subi une perte de cent mille francs.
Cette
année, à la fin de la saison, la situation est plus grave encore. Le
produit de la pêche, qui atteigne 650 000 francs en 1901 est tombé à
450 000 francs environ.
Les
marins sont dans la désolation et entrevoient la ruine imminente.
On
attribue cet état de choses déplorable aux ravages que causent les
pieuvres qui détruisent le poisson. D'ailleurs, la station
de
pêche de Port-en-Bessin n'est pas seule éprouvée, tout le littoral du
Calvados est plus ou moins atteint.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1907 - La crise du poisson.
- C'est la faute aux pieuvres, qui sont innombrables, nous dit-on,
et absorbant tout le petit poisson.
Or,
petit poisson deviendra grand - Pourvu que dieu lui prête vie.
Les
pieuvres qui existent sont-elles cause de tout le mal ? - Les chalutiers
ne font-ils pas aux picoteux une concurrence telle que ceux-ci doivent
avoir toutes les peines du monde à faire leurs frais.
Un
de nos députés n'a-t-il pas signalé le mal à la tribune du parlement
?
-
Eh bien ! Et puis après ?
Opinion
des pêcheurs sur la pieuvre. Les pêcheurs ont au contraire une très
bonne opinion des pieuvres, il faut les entendre rire quand on leur dit
: S'il n'y a plus de poisson c'est la faute aux poulpes qui
deviennent de plus en plus nombreuses. Elles ont bon dos, nous disait
l'un d'eux, et des plus expérimentés, car il exerce le métier depuis
de longues années ; eh bien, les pieuvres sont nombreuses
ajoutait-il, mais j'ai vu des années où ils y en avait dix fois plus,
et jamais pourtant le poisson n'avait été en aussi grande quantité.
-
Comment expliquer alors la dépopulation du poisson comme dirait M. Piot
?
-
Rien de plus simple et M. Piot, que je ne connaît ni d'Ève ni d'Adam
n'a rien à voir là-dedans. S'il n'y a pas de poissons, c'est la faute
aux chalutiers qui ont des engins de destruction trop
perfectionnés ; c'est aussi la faute aux petits bateaux qui pêchent la
crevette et détruisent les cloches du poisson au moment du fret.
Toutes
ces barques vont à la pêche jusque sur le deuxième banc et pendant la
nuit les pêcheurs soufflent au fanal et détruisent ainsi tout le petit
poisson, en particulier la sole.
On
accuse la pieuvre d'être cause de tout le mal, c'est bien mal la
connaître en vérité ; la pieuvre s'attaque au coquillage, on la
trouve derrière le homard, l'étrille, le crabe, le poupard, mais elle
n'a cure des autres poissons. Ceux qui mettent des bâparts, autrement
dit des filets piqués dans le sable, voilà ceux qui dépeuplent la
mer.
Le
remède ?
C'est
au syndicat de la marine de le donner en faisant appliquer les
règlements, en forçant les chalutiers à se tenir à 10 kilomètres au
moins en mer et a empêcher de mettre le poisson à moins de 15
centimètres. Et pourquoi ces règlements ne sont-ils pas appliqués ?
Mai
1907 - Naufrage.
- Samedi soir, vers 6 heures, les bateaux de pêche "
Myosotis n° 807 et Albert César n° 874 ", monté chacun
par six hommes d'équipage immatriculés au port de Caen, se sont
mis à la côte à l'entrée du port de Port-en-Bessin. Les
équipages ont été sauvés à l'aide d'un va-et-vient. Le sloop
" Albert César " a pu être renfloué et entré au bassin,
mais la bisquine " Myosotis " est considéré comme
perdue.
Décembre
1907 - La Tempête. - Tempête
le 13 et 14 : Les lames couvrent les jetées de Port en Bessin et
cachent l'entrée. Le "Saint-Sébastien", un des
chalutiers les plus modernes du port - à voiles, mais avec un
treuil à vapeur, percute la jetée Est, puis s'échoue sur les
galets, à 6 m seulement de la falaise. L'équipage est sauvé. Mais,
après obturation des voies d'eau , il faudra mobiliser 3 autres
barques, au large, et une bonne partie des habitants, sur la digue, pour
tirer sur les cordes et le remettre à flot.
Janvier
1908 - Pêche infructueuse.
- Les marins de Port-en-Bessin ont bien commencé l'année, leurs
pêches ont produit comme rendement total une somme de 36 000 francs.
Certaines barques ont fait de onze à douze cent francs. Malheureusement
les Portais, sur le banc où ils péchaient, n'ont pas compté moins de
25 chalutiers à vapeur, ce qui va réduire à une quinzaine de
jours la période de pêche qui dure habituellement trois mois.
Avril
1908 - Éboulement d'une falaise. -
Dans la nuit de lundi à mardi, une partie de la falaise au dessus de
laquelle se trouve le sémaphore, s'est éboulée.
Le gardien du sémaphore, effrayé par le bruit et la secousse qui se
fit sentir, se leva ; il était 4 heures du matin, et il constata avec
stupeur le cataclysme qui venait de se produire. Sous cette partie de
falaise passent les eaux de l'Aure et de la Drôme, qui se perdent dans
la fosse du Souci pour ressortir dans la mer.
C'est
assurément par suite du travail souterrain des eaux de ces rivières,
que l'éboulement a eu lieu. Il est à craindre qu'il ne s'étende
encore, et la situation du sémaphore est des plus menacée.
Juin
1908 -
Un événement.
- Le
premier vapeur charbonnier est entré, l'autre jour, à Port-en-Bessin,
pour le compte de la nouvelle Société Portaise. Il contenait 400
tonnes de charbon. Le déchargement a duré deux jours et demi et occupe
une cinquantaine de personnes.
Juillet
1908 - Inauguration de l'école.
- À l'occasion de l'inauguration de l'école maternelle, qui aura
lieu le dimanche 30 août, sous la présidence de M. Henri Chéron,
sous-secrétaire d'État à la guerre, la municipalité de
Port-en-Bessin organise de grandes fêtes.
La
musique du 36e de ligne et la Société de gymnastique " La jeune
France ", de Bayeux, prêteront leur concours. Les régates auront
lieu le même jour.
Le banquet se tiendra dans les vastes entrepôts de la nouvelle
Société Portaise d'importation et d'exportation. En raison de la morte
eau, la fête nautique aura lieu le dimanche 6 septembre.
Septembre
1908 - Travaux de dragage.
- Une drague à vapeur est arrivée mercredi à port en Bessin
pour procéder au dragage des bassins, où l'amoncellement des vases
rendait la navigation difficile pour les navires d'un fort
tonnage.
Octobre
1909 -
Tempêtes sur tempêtes. -
En six
jours, deux tempêtes, la dernière surtout, ont occasionné, sur nos
côtes, des dégâts considérables. C'est le port de Grandcamp qui a
été le plus atteint : une trentaine de barques de pêche ont été
plus ou moins avariées, c'est la ruine et la misère pour les
malheureux pêcheurs. A la nouvelle de ce sinistre, M. Chéron s’est
rendu à Grandcamp. Port-en-Bessin a aussi souffert, ainsi que
Arromanches, ou une partie de la digue a été enlevée.
A
Courseulles, Langrune, Bernières, de
nombreuses cabines, enlevées par la mer, ont été brisées. Tout le
littoral, du reste, présentait un triste spectacle : toitures
enlevées, arbres et poteaux arrachés, maisons inondées par la mer,
qui est venue battre à plus d'un kilomètre dans les terres.
Heureusement, on ne signale aucun accident de personne.
(Source Bonhomme Normand)
Octobre
1909 -
Le raz de marée. -
Le raz de marée dont nous avons parlé hier et qui s'est produit
sur nos côtes du Calvados, a pris les proportions d'un véritable désastre.
A
Grandcamp, la mer s'est avancée jusqu'à 1 600 mètres à l'intérieur
des terres. Plusieurs routes ont été détruites. Le sol est
entièrement recouvert par les galets. Deux digues ont été
complètement détruites.
On
est sans nouvelles de plusieurs barques. La population espère toutefois
qu'elles auront fui devant la tempête et se seront réfugiées dans
d'autres ports de la côte.
Les
dégâts causés par le désastre, sont considérables. Trente deux
barques de pêches sur trente-huit que contenait le port ont été
coulées ; deux bateaux de plus fort tonnage sont perdus ou considérés
comme tels. Une partie de la jetés a été emportée ; la plupart des
villas ont été envahies par l'eau, et la mer est venue jusque dans les
rues.
La
perte des barques de pêche entraîne la ruine et la misère de presque
toute la population dont elles constituaient le gagne-pain.
A
Port-en-Bessin, Jeudi matin, vers
8 heures, à la pleine mer, un vapeur anglais chargé de charbon pour le
compte de la Compagnie Portais, n'a pas osé se risquer dans la passe de
Port-en-Bessin. Il a appelé un pilote, M. Émile Durand, et celui-ci,
même au prix de sérieuses avaries à sa chaloupe, n'a pu parvenir à
accoster le navire qui est allé se mettre à l'abri sous la Hougue.
Dans
la nuit de grands dégâts ont été causés à la Poissonnerie du Port,
malgré la précaution qu'on avait prise d'enlever la cloison ouest pour
donner libre passage au vent, et la cabine de recette a été emportée
avec la caisse et les livres de comptabilité qui ont été entraînés
à la mer.
A
Port également, une partie de jetée détruite l'année dernière et
qu'on avait refaite cet été, a été de nouveau très gravement
endommagée.
A
Asnelles, dans la nuit du 28 au 29 octobre, la mer, poussée par
un fort vent de nord nordet,
a envahi les marais de Meuvaines et le territoire d'Asnelles la Belle[1]Plage. A huit heures du soir (28 octobre), la mer bat son
plein dans la commune même et les vagues parviennent au lavoir
communal, situé à 800 mètres des digues. Pleine lune, grande marée,
tempête de nord-est, tout concorde à rendre la mer plus envahissante
et plus dangereuse.
Toutes
les cabines situées derrière l'ancienne digue sont emportées par la
mer pêle-mêle avec les barques de pêche, leurs débris gisent un peu
partout dans les marais. Des bestiaux sont restés dans les herbages des
marais, on ne peut les sauver. heureusement, les gabionneurs de la
commune tous partis au gabion pour tirer les gibiers de passage, ont pu
rentrer soit dans la nuit soit au jour. On avait craint un instant pour
leur vie.
On
ne peut évaluer encore les dégâts qui seront considérables. 29
octobre, 9 h. matin. La mer envahit de nouveau Asnelles la Belle-Plage.
A
Arromanches, Une partie de la digue a été arrachée.
A
Courseulles. 40 cabines ont été brisées sur la plage, les travaux du
port sont endommagés. Partout les dégâts sont énormes, la campagne a
beaucoup souffert. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1912 - Accident aux
régates - Au cours des régates de port en Bessin, un
levier de cabestan a blessé un matelot sur une barque. Une autre
barque a eu un mât brisé et une voile déchirée ; enfin les
torpilleurs, empêchés par le gros temps non pu venir évoluer devant
les jetées. Une foule nombreuse assistait aux fêtes nautiques.
Mars
1913 -
Sang-froid d'un jeune enfant.
- Sur le second
bassin de Port-en-Bessin, deux enfants s'amusaient, le jeune Lucien
Cavey, 10 ans, et Louis Langlois, 9 ans. Ce dernier, en voulant monter
à bord d'une grande barque, tomba à l'eau. Il coulait déjà lorsque
son camarade Lucien dirigea la barque qu'il montait, près de lui,
parvint à le saisir par sa blouse et à l'arracher ainsi de la
mort.
Juillet
1913 - Un qui
l'échappe belle. - Pendant qu'Alexandre
Pottier installait une antenne de télégraphe sans fil sur le mat des
signaux près de la Douane le mat se rompit. Le malheureux se
serait écrasé certainement en tombant d'une hauteur de 16 mètres sans
un hasard providentiel : son poignet se prit dans le fil de fer et on
accourut le tirer de sa situation inquiétante.
Août
1913 - Les
régates de Port-en-Bessin - Un temps superbe a
favorisé les traditionnelles régates de Port-en-Bessin. La
distribution des récompenses s'est faite en présence de MM. Potigny,
Administrateur Maritime du quartier de Caen ; Heuzé, Conseiller
Général ; Lefournier, Maire, etc... Voici le résultat des diverses
épreuves :
Course à la voile pour barques pontées : 1er prix, sloop
" Félix-Faure ", patron Camille Thomine : Course à la voile
pour chaloupes montées par un seul homme : 1er prix, " Jeune-Hortense
", patron Rodolphe Conin : Course à la godille pour
canots montés par des mousses âgé de 15 ans au plus : 1er prix, V.
Tabourel. : Course à l'aviron pour canots : 1er prix, F. Delain.
Octobre
1913 - Triste épave. -
En relevant un chalut la Barque de pêche " Saint-Alfred
", patron Henri Helié, a ramené deux jambes dans des bottes de
marin ; ces restes lugubres ont été reconnus pour être ceux de
M. Émile Vingtron, disparu en mer dans la nuit du 26 au 27 août
1912.
Janvier
1914 - Naufrage
d'une goélette. - Après avoir quitté Port-en-Bessin
sur lest se rendant à Dives, la goélette " Dagmar ",
du port de Savesham, a fait naufrage près de Saint-Aubin
(Seine-Inférieure) par suite d'une avarie survenue à la commande de la
barre. L'équipage, composé de six hommes et du capitaine a pu,
grâce à un canot, regagner la côte, mais la goélette est
perdue. Les hommes sont restés toute la nuit sur la côte ne
sachant de quel côté se diriger, et trempés jusqu'aux os. Le
matin seulement, s'étant dirigés vers les maisons de
Saint-Aubin, ils y reçurent les soins que comportait leur état. Ils
ont été rapatriés par l'entremise du consul d'Angleterre.
Janvier
1914 - La crise du
hareng. - Il est temps de jeter un cri d'alarme : il y a une
crise du hareng sur nos côtes. La saison d'hiver a été
particulièrement défavorable pour nos pêcheurs ; le hareng n'a
pas donné. On sait l'importance de cette pêche, et la consommation
énorme de harengs qui se fait tant en poissons frais qu'en poissons
conservé ou fumé. Or le hareng et le sprat ont presque disparu de
nos côtes. Nombreux sont les pêcheurs qui ont eu à déplorer
cette pénurie de hareng, car l'abondance jadis avait attiré au Havre
et Honfleur un grand nombre de pêcheurs bretons.
Cette
année les résultats ont été absolument désastreux et beaucoup de
familles de pêcheurs vont se trouver dans la gêne et la misère. On a
attribué la cause de cette disparition aux marsouins et aux
chiens de mer qui affectent nos côtes par bandes. Ces voraces
destructeurs ont dû ravagé les bancs de harengs est effrayer par leur
présence tous ceux qui auraient pu s'aventurer dans les eaux
côtières. Déjà, les parlementaires se sont émus de cette question
grave. M. Flandrin, député de pont l'évêque, vient de signaler
au ministre de la marine cette situation menaçante pour nos marins et
lui a demandé de décider au plus tôt des mesures nécessaires. Il
n'est pas douteux que les pouvoirs publics ne manquerons pas de
s'émouvoir de ces faits et prendront toutes les mesures utiles, afin de
détruire ou d'éloigner les chiens de mer et marsouins de nos côtes.
Avril
1914 - Dégâts à une barque.
- M. Maurice Bihel, marin-pêcheur à Port-en-Bessin, allait
quitter sa barque vers 11 heures du soir, lorsqu'il aperçut dans le
premier bassin un mât de petite barque qui flottait. M.
Bihel alla le chercher et ne sachant à qui il appartenait il ne
déposa dans son bateau. Le lendemain matin, M. Adolphe Vautier,
marin-pêcheur, informé de la trouvaille faite par M. Bihel, reconnut
le mât comme étant celui de sa barque, il constata également qu'un
malfaiteur s'était introduit à bord de son bateau et y avait coupé
des cordes dites rides d'une longueur de 16 mètres. Auteur inconnu.
Mai
1914 -
La fureur du « rescapé ».
- Un gendarme
entendant les cris de « Au secours. Un homme à la mer ! » se rendit
aussitôt du côté des bassins. Il aperçut quai Félix Faure un
rassemblement dans lequel se débattait un nommé Arthur
Rousseville, 17 ans, marin-pêcheur qui, en étal complet
d'ivresse se roulait à terre et portait des coups de pieds et des coup
de poings aux personnel, qui l'avaient retiré de l'eau et voulaient le
faire rentrer chez lui changer de vêtements.
Janvier
1915 -
Les courageux.
- Le
Ministre de la Marine a accordé des témoignages officiels de
satisfaction aux matelots René Paris et Alexandre Masson, pour
sauvetage d'un marin de l'État, dont le canot avait chaviré près de
l'île Tatihou, le 2 novembre ; à Charles Blanlot, 16 ans, de
Port-en-Bessin, qui sauva un jeune homme tombé dans le port, et au
novice Maurice Marie, qui sauva un enfant en danger de se noyer
dans l'avant-port de Port-en-Bessin.
(Bonhomme
Normand)
Février
1915
- A nos
marins-pêcheurs.
-
Le
vice-amiral Pivet, préfet maritime de Cherbourg, vient d'adresser à la
marine la circulaire suivante :
Divers
faits, qui se sont passés dernièrement, montrent que les pêcheurs ne
se rendent pas suffisamment compte de l'intérêt qu'il y a à prévenir
immédiatement l'autorité maritime la plus proche de tout
incident qui peut intéresser la Défense Nationale.
En
ce qui concerne plus particulièrement les sous-marins ennemis, vous
devez rappeler aux patrons des barques de pêche que dès qu'ils en
aperçoivent un, ils doivent s'efforcer de rallier le plus rapidement
possible le port le plus à portée et en informer de suite l'autorité
maritime.
Si
le patron du chalutier « La Foi », de Dieppe, avait agi
ainsi, le gouverneur du Havre aurait pu probablement être averti en
temps utile et on n'aurait pas eu à déplorer la perte du « Tako
Manu ».
Vous
voudrez donc appeler l'attention des pêcheurs sur l'importance des
services qu'ils peuvent rendre dans des cas
analogues et leur faire savoir en même temps que, lorsque les
renseignements de l'espèce qu'ils fourniront seront réellement
intéressants, je serai disposé à leur accorder une gratification sur
la proposition qui m'en sera faite par l'autorité maritime du
port auquel ils auront apporté le renseignement.
Février
1915 -
Premiers
effets de la piraterie allemande.
-
Le
vapeur français « Ville-de-Lille », de la Compagnie de
navigation des bâtiments à vapeur du Nord, se rendant
de Cherbourg à Dunkerque et se trouvant dans le nord du phare de
Barfleur, a aperçu le sous-marin allemand « U-16 ». Le
vapeur français a tenté de s'enfuir, mais sa vitesse était trop
faible. Le sous-marin l'a rejoint et l'a coulé au moyen de bombes
placées à l'intérieur, après avoir donné dix minutes à l'équipage
pour se sauver dans les deux embarcations du bord.
Le
sous-marin « U-16 » se dirigea ensuite
vers un vapeur norvégien pour lui faire subir le même sort, mais il
dut y renoncer par suite de l'arrivée d'une division de torpilleurs
de Cherbourg, il fit alors route à l'est, plongea
et disparut.
Avril
1915
- La
réquisition des chalutiers.
- A
la suite
de diverses
démarches
du commissaire.
- A
la suite
de diverses
démarches
du commissaire
aux transports
maritimes et
à la
marine marchande
auprès du
ministre de
la marine,
une question
particulièrement importante
pour les
armateurs de
chalutiers vient
de recevoir
une heureuse
solution. Jusqu'ici,
il n'avait
été pris
à son
sujet que
des mesures
de détail.
Cette fois,
il a
été admis,
et cela
d'une façon
générale, que
les armateurs
pourraient faire
prendre
armement à
des chalutiers
à vapeur
ou à
moteur
non encore
réquisitionnés et,
qu'en vue
de cet
armement, ils
pourraient obtenir
la mise
en sursis
de quelques
hommes. Il
est en
outre confirmé
que les
navires ainsi
employés à
la pêche
ne seront
pas réquisitionnées
par le
département de
la marine,
à moins de
nécessités militaires
tout à
fait urgentes.
Mai
1915 - Morts
glorieuses. - Sont
morts pour la patrie : MM. Lucien
Delain, de Port-en-Bessin
; Gustave Le Clerc, d'Asnelles, soldat au 236e ; Désiré
Roger, de Juaye-Mondaye,
soldat au 46e ; Gustave Chandivert, de Caen, soldat au 129e.
Juin
1915 -
Mort glorieuse. - On
annonce la mort de M. Lucien Delain, fils de M. Auguste Delain, mercier
à Port-en-Bessin, jeune soldat de la classe 1915, tué par une
explosion de mine au bois François, près de Péronne. Ce jeune homme
sortait de l’École Normale de Caen. Il était le neveu de M. Delain,
boulanger à Falaise.
Avril
1915 -
Morts glorieuses. -
Sont morts pour la patrie : le soldat Adolphe Brice, de Littry ;
Auguste Friley, de Bayeux, soldat au 319e ; Édouard Brunet,
rédacteur au « Moniteur du Calvados », caporal au
236e ; René Potrier, lieutenant au 319e ;
Henri
Duhaut, de Barneville, caporal au 119e ; Jules Le Roy et
Jules Gonnord, de Honfleur ; Jules Butord, de Pont-l’Évêque, soldat
aux chasseurs à pied ; Pizault et Albert Lebaron, de Houlgate ; Émile
Asselot, de Condé-sur-Noireau, soldat au 161e
de ligne ; Pierre Savary, de Campeaux, soldat au 5e
; le lieutenant Baude, instituteur-adjoint, à Grandcamp ;
Couvrechef, instituteur-adjoint, à Caen ; Gallois, professeur à
l'École primaire supérieure de Caen ; Jean Lécuyer, de
Port-en-Bessin, chauffeur à bord du « Bouvet ».
(Bonhomme Normand)
Novembre
1915 -
La Cueillette des pommes. -
Le ministre le
l'instruction publique avait décidé, le mois dernier, que les enfants
des écoles, dans nos vingt trois départements cidricoles, pourraient
être mis, un jour par semaine, à la disposition des maires, pour
participer à la cueillette des pommes. Afin de hâter cette récolte,
particulièrement abondante cette année, et afin d'éviter la
perte d'une véritable richesse nationale, le ministre de
l'instruction publique vient l'envoyer des Instructions aux inspecteurs
d'académie pour que, partout où le besoin s'en fera sentir, nos
écoliers consacrent tous leurs après-midi à ce travail.
Décembre
1915 - la pêche dans la Manche. -
A la suite de demandes adressées par MM. les maires de Port-en-Bessin
et de Grandcamp, il vient d'être décidé qu'une zone
comprise entre le littoral et la ligne Trouville-La Hougue serait
ouverte à la pêche de nuit. Il est très probable que prochainement
d'autres dispositions seront prises pour faciliter aux pêcheurs du
Calvados, l'exercice de la pêche et en particulier au sujet de la
liberté de circuler la nuit spécialement réclamée par les pêcheurs
de Port-en-Bessin. Suivant les indications de l'état-major général de
la marine, une commission examine cette dernière question et on
aurait l'espérance d'arriver à une solution favorable.
Décembre
1915
- Morts glorieuses.
-
Sont morts pour la France
: MM Etienne Havard, de Saonnet ; Édouard Marie, de Port-en-Bessln,
malelot-canonnier.
Décembre
1915 -
Recensement des chevaux et voitures.
-
Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules,
voitures, automobiles et motocyclettes, doivent en faire la déclaration
à la mairie (bureau militaire) avant le 1er
janvier prochain.
Décembre
1915 -
La pêche dans le Calvados.
- Le
sous-secrétaire d’État de la marine marchande vient de prendre une
mesure de clémence à l’égard de la plupart des
pêcheurs des ports du Calvados en réponse à une question
dont nous avons antérieurement parlé. Des instructions ont été
données aux administrateurs de l’inscription maritime pour que
ces pêcheurs soient autorisés à reprendre la mer.
Février
1916 -
Chasse à la pantière. -
Il
ne faudrait pas
lire : chasse à la panthère. En fait de fauves, nous n'avons, en
France, que des Boches. il est vrai qu'il y en a beaucoup. La «
pantière » n'est pas un gibier, mais un engin de braconnage, de longs
cordeaux garnis de nœuds coulants en crin, pour happer les oiseaux en
temps de neige. Ces engins sont défendus et le gardien du phare
de Port s'en est fait confisquer deux cents mètres par les gendarmes.
Neuf autres pantières, formant une longueur de deux kilomètres, ont
été saisis le même jour.
Mars
1916 -
Inquiétante disparition. -
Un sieur Ovide Lemière,
66 ans, employé aux travaux du port, à Port-en-Bessin, a disparu ces
jours derniers. La découverte de ses lunettes dans le varech, près du
quai, fait craindre qu'il ne soit noyé.
Mars
1916
- Le temps qu’il
fait. -
Depuis
trois jours,
on est entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver
commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que
d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus
que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué
autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais, les arbres
bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux,
fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui
légendaire des Tuileries va en dessécher de jalousie.
Mars
1916 -
Macabre repêchage.
-
On a
découvert,
ces jours-ci, dans le bassin Félix-Faure, à Port-en-Bessin, le cadavre
de M. Victor Lemière, 65 ans, surveillant des travaux du port,
dont nous avions annoncé la disparition au commencement du mois. On
croit à un accident.
Septembre
1916 -
Les pirates boches dans la Manche.
- Le
navire « Henri-Etien », armateurs MM. Prentout et Cie de
Rouen, commandé par le capitaine Layec, a été coulé, non loin
de Barfleur, par un sous-marln allemand. L équipage, embarqué dans
deux canots, a abordé sain et sauf à Port-en-Bessin. Avant de faire
sauter le navire, les Boches ont raflé tout ce qu'il y avait de cuivre
et de bronze à bord, même la cloche.
Septembre
1916
- Les
dangers du bain.
- Deux
jeunes filles, en villégiature à Commes, se baignaient, l'autre
jour, dans l'avant-port, à Port-en-Bessln, lorsqu'elles furent
entraînées part le courant. Un marin du port, Louis Marie, 18
ans, se précipita à leur secours et les aida à sortir de leur
dangereuse position. Ce jeune sauveteur est déjà titulaire
de deux médailles.
Septembre
1916 -
Les écoliers aux champs.
- Le
gouvernement
fait appel au concours des écoliers pendant les vacances, pour les
travaux de la moisson. Le transport vers les exploitations agricoles de
la jeunesse scolaire des agglomérations urbaines sera fait,
gratuitement, par réquisition, aux frais de l'Etat. D'autre part,
toutes les mesures seront prises pour protéger moralement et
matériellement les Jeunes gens des écoles qui auront à cœur de
consacrer leurs vacances aux travaux des champs. Les élèves disposés
à répondre a cet appel devront se faire inscrire soit à la mairie de
leur commune, soit à la Préfecture, office départemental de
placement, qui fournira tous les renseignements utiles.
Janvier
1917 - Un avion à la mer. -
L'équipage a vu l'avion tomber en
mer la barque de pèche "Marie-Antoinette", de Port en Bessin,
sauve un lieutenant anglais qui testait, au-dessus de la Tamise, un
nouveau modèle de triplan de 120 CV. L'officier avait atteint
l'altitude record de 6,15 km, mais, réservoir à sec, il avait été
emporté vers le large en vol plané.
Janvier
1917 -
Le dernier « Angélus ».
- Après
avoir sonné l' « Angélus » de midi, l'abbé Lacroix,
64 ans, vicaire de Port-en-Bessin, rentrait au presbytère pour
déjeuner, lorsqu'il mourut subitement.
Janvier
1917 -
Un jolie plongeon. - Un
aviateur anglais,
le lieutenant Laval-Johnson, faisait des essais de hauteur au-dessus de
la Tamise, il s'était élevé à 6150 mètres, lorsqu'il fut entraîné
vers la mer. Son réservoir d'essence étant vide, il n’eût pu
regagner la terre, sans I aide, de la barque
« Marie-Antoinette » de Port-en-Bessin, patron Moisy, qui le
recueillit au moment même où l'aéroplane tombait à l'eau. Il
fut impossible de sauver l’appareil, un triplan d'un modèle nouveau,
d'une force ascensionnelle très puissante
et de marche très rapide, son moteur avait une force de 160 chevaux. L’aviateur
se rembarqua le soir même pour l'Angleterre.
Février
1917
- Un infanticide. -
Le
bruit courait depuis quelque temps à Port-en Bessin, qu'une jeune fille
de la localité, Augustine Gouet dit Goubot, 20 ans, avait dû accoucher
clandestinement puis supprimer son enfant. Le parquet de Bayeux,
informé, ordonna une enquête. La jeune fille nia, mais soumise à un
examen médical, elle dut reconnaître qu'elle avait
accouché d'un enfant du sexe masculin. On retrouva le petit cadavre,
enveloppé dans une serviette, dans l'armoire d'Augustine Gouet.
L'enfant était né viable et avait été étouffé. La fille
Gouet a été arrêtée et écrouée à la prison de Bayeux.
Février
1917 -
Victime de pirates. -
Une barque de Port-en-Bessin a été coulée, ces jours-ci.
L'équipage a été sauvé.
Février
1917 -
Le temps qu’il fait. -
Avec la pluie et le
temps couvert, le dégel est venu pour de bon. Pendant quelques jours,
nos rues ont été dans un état de saleté inexprimable et il en était
de même dans toutes les villes du département. Au marais, on pouvait
tuer du gibier, jamais on n'en avait tant vu. Dans la Prairie, la
patinoire improvisée,
sur laquelle jeunes gens et jeunes filles s'en donnaient à cœur joie,
depuis trois semaines, s'est liquéfiée. Confiants dans les promesses
des météorologistes, annonçant dix-sept années de froidure, nos
enragés patineurs se sont donnés rendez-vous à l'hiver prochain
Mars
1917 - La
flottille canonnée par un sous-marin. - Un sous-marin
ennemi a canonné, sans avertissement, dimanche 25 au soir, une partie
de la flottille de pêche de Port-en-Bessin. Cinq barques ont été
coulées : leurs équipages ont pu heureusement embarquer dans les
canots et atterrir à Port-en-Bessin.
Juillet
1917 - Comme Guzman ! -
Le
chauffeur qui conduit
l'auto-camion de Mme Boulin, marchande de poisson à Port-en-Bessin, ne
connaît pas d'obstacles. Dans la même journée, il
a accroché un peu brutalement la voiture de M. Osmont, facteur à
Vierville. et écrasé un veau échappé d'une cour de ferme. Mme Boulin
ne s'en est pas plus émue que ça, se reposant sur sa compagnie
d'assurances pour payer les dégâts.
Septembre
1917 -
Un désespéré. -
A la suite de la mort
de sa femme et d'un de ses fils tué à la guerre, M. Louis Guesdon, 50
ans, charretier à Port-en-Bessin, était devenu d'humeur sombre.
L'autre jour, on l'a trouvé pendu sous un hangar, derrière sa maison.
Décembre
1917
- Les sauveteurs.
-
Des témoignages officiels de satisfaction ont été décernés,
par le ministre de la marine, aux matelots Auguste Foison, de la
division des patrouilles
de Normandie, et Jules Conin, de la barque « Marie-Joseph »,
pour sauvetage, en août dernier, à Port-en-Bessin, le premier, d'une
fillette en danger de se noyer, le second, d'un camarade tombé
accidentellement à
l’eau.
Janvier
1919 -
Récompenses
pour faits de dévouement. -
Par décision du 13 janvier 1919, le commissaire aux
transports maritimes et à la marine marchande a décerné les
récompenses suivantes, aux personnes désignées ci-après pour faits
de sauvetage dans les eaux maritimes :
Neumiller
(Georges), chef de pose aux Hauts-fourneaux de Colombelles, domicilié
à Colombelles, témoignage de satisfaction : le 4 août 1918, s'est mis
à l'eau tout habillé pour secourir un jeune pêcheur tombé dans le
canal de Caen à la mer, a dû lui-même demander du secours, pendant
que le noyé était sauvé à l'aide d'une ligne Brunel jetée par un
douanier accouru sur les lieux.
Payen
(Léon-Henri-Aimable), âgé de 14 ans, mousse, inscrit à Caen,
médaille de bronze : le 23 août 1918, s'est jeté tout habité dans le
port de Port-en-Bessin pour secourir un enfant qui, monté dans un canot
qu’il conduisait à la godille, avait perdu l'équilibre et était
tombé a l'eau, après avoir nagé environ pendant 25 mètres, a réussi
à atteindre le jeune imprudent et l'a ramené à terre sain et sauf.
Lemoine
( Jean-Fernand ), officier d'administration, gestionnaire à l'hôpital
n° 24, à Houlgate, médaille de bronze : le 14 juillet 1918, par mer
assez forte, s'est porté à la nage au secours, d'un baigneur qui,
s'étant aventuré trop loin: au large, appelait au secours, a réussi
à l’atteindre à une soixantaine de mètres, a pu le ramener sain et
sauf. ( Source : Le
Moniteur du Calvados
)
Janvier
1919 -
Médaille d'Honneur des Marins du Commerce.
-
Par décision du commissaire aux transports maritimes et à la
marine marchande en date du 25 décembre 1918, la médaille d'honneur,
Instituée par la loi du 14 décembre 1901, a été décernée aux
marins du commerce dont les noms suivent.
Direction
de l'Inscription maritime du Havre. Quartier de Honfleur. —
Bailliache CharIes-Louis-Thomas, matelot, demeurant à Trouville ; Balan
Gustave-Désiré-Philomène, matelot ; Basset Charles-Hippolyte, pilote,
demeurant à Quillebeuf ; Croix Pierre-Dominique, matelot, demeurant à
Trouville ; Guérard, Jules-Emile, matelot, demeurant à Honfleur.
Lacheray
Victor-Ferdinand, matelot, demeurant à Trouville ; Louvet
Baptiste-Desiré, matelot, demeurant à Honfleur ; Michel
Eugène-Louis-Marie, matelot, demeurant à Trouville ; Pillemont
Victor-Auguste, matelot, demeurant à Deauville ; Roney, Julien-Eugène,
matelot, demeurant à Honfleur.
Quartier
de Caen.
— André Léon-Jules, matelot, demeurant à
Port-en-Bessin ; Dupont, Charles-Jean-Baptiste,
matelot, demeurant à Port-en-Bessin ; Durand Victor-Jules,
matelot, demeurant à Port-en-Bessin ; Guihomat Anguste-Malo, capitaine
an long cours, demeurant à Ouistreham ; Leherpeur Emile-Charles,
matelot, demeurant à Port-en-Bessin ; Letellier Pierre-Paul-Anatole,
matelot, demeurant à Luc-sur-Mer ; Marie, CharIes-Alexandre, matelot,
demeurant au Havre ; Turgis, Julien-Eugène, matelot, demeurant
à Port-en-Bessin. ( Source : Le Moniteur du Calvados )
Mars
1919 -
Un hydravion tombe à la mer.
-
Un hydravion est tombé à la mer à deux milles des jetées de
Port-en-Bessin. L'aviateur Rougeolle se porta immédiatement au secours
de ses camarades et put les ramener au port par ses propres moyens. Le
pilote Delafenêtre avait un bras luxé et l'observateur Poulmarch
portait une plaie pénétrante
à la tête. Ils ont reçu les soins de M. le docteur Guillet, de
Bayeux. leur état est aussi satisfaisant que possible. Port-en-Bessin.
L'aviateur Rougeolle se porta immédiatement
au secours de ses camarades et put les ramener au port par ses propres
moyens. Le pilote Delafenêtre avait un bras luxé et l'observateur
Poulmarch portait une plaie pénétrante à la tête. Ils ont reçu les
soins de M. le docteur Guillet, de Bayeux. leur état est aussi
satisfaisant que possible.
Mai
1919 -
Conseil Général du Calvados.
- Séance du 29 avril 1919 -
Pèche.
- Le Conseil
approuve les travaux de la 6e sous-commission et demande :
1°
Que le commissariat aux transports maritimes et à la marine
marchande mette d'urgence à la disposition de la Caisse régionale de
Crédit maritime, les 43 000 fr. nécessaires à son fonctionnement.
2°
Que les écoles de pêche de Honfleur et de Grandcamp soient
réorganisées et leur programme révisé, qu'il en soit créé de
nouvelles à Trouville, Ouistreham et Port-en-Bessln.
3e
Qu'une lutte extrêmement énergique soit immédiatement engagée contre
l'alcoolisme.
4°
Diverses mesures ayant trait au repeuplement des fonds
entiers.
5°
Qu'un concours soit
officiellement organisé pour la construction d'un moteur à pétrole de
60 à 80 HP simple et robuste.
6°
Que l'horaire des trains
soit fixé de telle manière qu'il assure le rapide écoulement vers les
lieux de consommation du poisson mis à terre par les barques, avec
transbordement rapide à Caen, Bayeux, et au Molay-Littry.
7°
Que soit construite la
ligne des C. F. C. reliant Honfleur à Trouville en passant par
Villerville,
8°
Que les droits de
criée soient réduits au minimum strictement nécessaire pour couvrir
seulement les frais de fonctionnement du service et d'amortissement des
installations.
9°
Que les ports de pêche soient dragués et qu'il soit
creusé à Ouistreham un bassin spécialement réservé aux barques de
pêche.
10°
Que les voies de
communication qui relient les ports entre eux ou à l'arrière des pays
soient améliorées pour permettre l'écoulement de la pêche, et que la
ligne de tramway Honfleur-Villerville-Trouville soit créée, avec
organisation des services entre Pont-Audemer et Quillebœuf.
11°
Qu'il soit créé à
Honfleur une usine pour l'utilisation du sprat, ou à son défaut de
prévoir l'amélioration des tarifs par vole ferrée avec les usines
bretonnes pour l'acheminement des produits de cette pêche.
12°
Qu'il soit créé un
port abri pour les barques de pêche à Grandcamp. M. le Président fait
remarquer combien la catastrophe récente justifie l'urgence de ce vœu
et que soient améliorés les services des chemins de fer
départementaux.
13°
Que le port d'isigny
soit aménagé en vue de devenir port de pêche.
14°
Que les améliorations suivantes soient faites à Port-en-Bessin :
1.
Dragage, approfondissement
et amélioration de l'avant-port et des bassins. 2. Construction
d'un bassin à flot et d'un gril de carénage.
3.
Amélioration de
l'éclairage et de l'alimentation en eau douce du port.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1919 -
Plainte pour coups et blessures.
-
Une plainte pour coups et blessures a été portée le 5 avril
par Mme Henri Hélie, poissonnière à Port-en-Bessin, contre Victorine Lemarquand,
femme Bichard, 48 ans, ménagère à Port-en-Bessin, et sa fille
Alexandrine, Agée de 21 ans. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1919 -
Garde Maritime. -
Est nommé à l'emploi de garde maritime stagiaire à
Port-en-Bessin (quartier de Caen) en remplacement du garde maritime
Férey, maintenu provisoirement en fonctions après limite d'âge,
l'ex-matelot de 3e classe, blessé de guerre, Balet (J.-P.).
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1920 -
Pauvre mousse ! -
L'autre jour, pendant qu'à bord de la
barque de pêche « Jeune-Henri », de Port-en-Bessin, on
lançait le chalut, le novice Philippe Marie, 17 ans, a été pris dans
une manœuvre et lancé à la mer. Malgré la promptitude apportée à
mettre le canot à la mer pour se précipiter à son secours, il fut
impossible de le retrouver. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1920 -
Les suites d’un coup de vent.
- On
se souvient qu'en novembre dernier, le navire Le
« Grillon », du Havre, surpris par un violent coup de vent,
au large de Port-en-Bessin,
avait été abandonné par son équipage.
Le
lendemain, le navire fut trouvé par la barque de pêche « Marie-Albert »,
de Port, patron Ferdinand Poittevin. Ce dernier monta à bord du bateau
abandonné, y resta quelque temps seul, puis sollicita le secours d'une
autre barque de pêche l’ « Adèle », pour remorquer le
« Grillon » jusqu'à Port.
L'armateur,
M. Bossière, du Havre, vint à Port visiter son bateau. Il constata
qu'un coffre contenant 6 000 fr. de Bons de la Défense Nationale avait
été fracturé et allégé de son contenu. Or, ces jours derniers, M.
Gustave Tabourel, charpentier, en bateaux, beau-frère de Poittevin, se
rendit à la recette des finances de Bayeux pour toucher un de ces bons.
Aucune opposition n’avait été faite, mais le caissier de la recette,
se souvenant du vol commis et ayant des soupçons, avisa la gendarmerie.
Peu
après on arrêtait Tabourel comme il arrivait à bicyclette, à Bayeux.
Poittevin et sa femme, sœur de Tabourel ont été également
arrêtés.
Cette
affaire a causé une profonde surprise dans la région où, jusqu'à ce
jour, ces trois personnes avaient joui de l'estime générale.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1920 -
Imprudence d’enfant.
- L'autre
jour, au moment où le tramway quittait la gare de Port-en-Bessin, une
fillette de 13 ans, Alice Madelaine, fille de l'éclusier du port, qui
se rendait à la louerie de Bayeux, essaya de monter, dans le train en
marche. Elle manqua son coup
et tomba sous le convoi. On la releva le pied droit et la jambe gauche
fracturés. On la soigne à l'hôpital de Bayeux. (Source : Le
Bonhomme
Normand)
Août
1920 -
Nos marins. -
La médaille d'honneur accordée par le
sous-secrétaire d’État chargé des ports, vient d'être décernée
à Charles Cauvin, Jacques Gibert, et Pierre Jeannette, tous trois
marins à Port-en-Bessin. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1921 -
Entre voisins. -
Le
torchon brûle entre Bayeux et Port, ou du moins entre les
municipalités de ces deux villes. C'est Bayeux qui a commencé, en
interdisant aux poissonniers de Port de venir vendre leur marchandise
dans les rues de la ville épiscopale. Port a répondu en menaçant de
vexations analogues les marchands de Bayeux qui viennent exercer sur la
côte.
Le
conseil municipal bayeusain a passé outre à cette menace et les choses
en sont là.
Pourvu
qu'elles ne s'enveniment point tout à fait et que Portais et Bayeusains
n'en viennent pas à se prendre aux cheveux. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1921 -
Noyade accidentelle. -
Près
de l'ancien hangar des hydravions, à Port-en-Bessin, Mme Lucien Villey,
36 ans, fille de M. Pignet, chef de la musique de Port, est tombée à
l'eau. Les douaniers, dans l'obscurité essayèrent de l'agripper, mais
leurs efforts furent vains. Le corps de la pauvre femme ne fut retrouvé
que deux heures plus tard. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Brûlée vive. -
La
jeune apprentie de Mme Marie Condé, 33 ans, couturière, à
Port-en-Bessin, canton de Ryes, en revenant de faire, des courses, a
trouvé sa patronne étendue sur le fourneau, ses vêtements en flammes.
Des
voisins, accourus aux cris de la jeune fille, transportèrent la
malheureuse dehors. Elle avait le thorax et les avants-bras carbonisés.
La figure était aussi gravement brûlée. La malheureuse a succombé
quelques heures après. Mme Condé, très affectée par une instance en
divorce, s'adonnait, à la boisson.
On
supposé qu'elle était état d'ivresse lorsqu'elle est tombée sur son
fourneau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Après le naufrage.
- Le corps de M. Georges Conin, de Port-en-Bessin, lieutenant du
« Député-Taillandier », vient d'être retrouvé à
Perros-Guidec. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1923 -
Un jeune héros. - La
médaille bronze de sauvetage a été décernée au jeune mousse Henri
Chardon, 14 ans, pour s'être jeté à l'eau tout habillé, afin de
porter secours à un garçon de 13 ans, tombé accidentellement dans l’avant-port
de Port-en-Bessin,
et qu'il a sauvé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1923
-
Péri en Mer .
-
Au
large de Port-en-Bessin, la barque de pêche « Jeanne »,
naviguait par grosse mer. Un cordage avant cassé, la voile s'est abattu
sur les
quatre hommes de l'équipage qui ont été jeté à la mer. Trois ont pu
remonter à bord, mais le quatrième, M. Martial François, 30 ans, a
été noyé. Il laisse une veuve et un enfant. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1923 - Médailles de sauvetage.
- Une
médaille d'argent a été attribuée à M. A. Gibert, matelot, pour un
sauvetage à Grandcamp, et une médaille de bronze au patron pêcheur
Maurice Marie pour un sauvetage à Port-en-Bessin. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1923 - La question des réparations.
-
La flottille de pêche de Port-en-Bessin vient de s'enrichir
d'une nouvelle unité appartenant à MM. Michel Lefournier et fils.
Cette barque de pêche du nom de « Marie-Étoile-de-la-Mer »
est destinée à remplacer celle du même nom, coulée en 1915 par les
Boches. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1923 -
Un quart d’eau !
- Pour
arriver, prétend-elle, à satisfaire ses nombreux clients, une
cultivatrice de Port-en-Bessin, Marie Canivet, femme Lamy, 23 ans, ne
trouvait rien de mieux que de baptiser son lait de 25 pour cent d'eau.
Le
tribunal de Bayeux s'est montré un peu incrédule, à ses dires, il l’a
condamnée à 3 mois de prison sans sursis, à 3 000 fr. d'amende, à
l'affichage et à l'insertion du jugement. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1923 - Singulière mort
d’un enfant. - A
Port-en-Bessin, des enfants jouaient dans un herbage appelé La Neuville,
lorsque l'un d'eux, le petit Vingtrois est tombé tout à coup inanimé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 - Médailles d’Honneur.
- La
médaille d'honneur de la Marine est accordée à MM. Cauchard,
Colleville, Delamare, Langlois et Le Tourneur, matelots à
Port-en-Bessin ; Le Renard et Marion, matelots à Grandcamp ; Le
Roy, capitaine au long cours à Caen ; Deshayes, patron à Trouville ;
Pestel, matelot à Trouville et Quétel, matelot à Deauville.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 - Un adoucissement.
- La femme Lamy, cultivatrice à Port-en-Bessin, avait porté
appel du jugement du tribunal de Bayeux la condamnant à 3 mois de
prison sans sursis, 3 000 fr. d'amende, l'insertion et l'affichage du
jugement pour mouillage de lait.
La
Cour a réduit la peine de prison à un mois, toujours sans sursis et
l'amende à 1 000 fr. Elle a maintenu les autres clauses du premier
jugement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 - Un homme de cœur.
- M. Tabouret, instituteur à Longues, se promenait avec des
amis le long de l’avant-port à Port-en-Bessin, lorsqu'il aperçut le petit
Jean Vicquelin, 4 ans. qui se débattait dans i'eau. Sans hésiter, M.
Tabouret qui n'en est pas à son premier sauvetage, se jeta à la mer et
put ramener l'enfant vivant. On ne saurait
trop le féliciter de son dévouement. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1923 -
Belle pêche. -
La barque
de pêche
« Marseillaise », patron
M. Louis
Marie, a
capturé devant
Port, un
esturgeon pesant
environ
70 Kilos
et mesurant
1 m.
80. Ce
beau poisson
a été
vendu 400 francs
pour être
expédié
à Paris.
Octobre
1924
-
Bénédiction d’une barque de pêche.
-
Lundi,
à 3
heures de
l'après-midi, Mgr
Lemonnier,
évêque de
Baveux et
Lisieux, assisté
de M.
le chanoine
Quirié, vicaire
général
de MM.
les chanoines
Delamare et
Montégu,
curé de
Saint-Patrice, et
de M.
l'abbé Bernard,
curé de
Port-en-Bessin, a
béni une
nouvelle barque
de pèche.
Cette barque,
appartenant
au patron
armateur Auguste
Cavey, a
été nommée
« Bienheureuse - Thérèse ».
La cérémonie
s'est déroulée
en présence
d'une nombreuse
assistance.
Décembre
1924 - Remorquage.
-
Le chalutier
à moteur
Augustins
-Isabelle,
de Boulogne,
a remorqué
cet après-midi
au Havre
le bateau
de pèche
Océan
C-710,
de Port-en-Bessin,
qu'il
avait
aperçu
en détresse
au large
du Cap
La Hève.
Océan
a son
mat cassé
et son
gréement
endommagé
un des
hommes
de
son équipage a
été
blessé.
Janvier
1925 -
Bénédiction de barque.
- Dimanche,
après les vêpres, M. le curé de Port a procédé au baptême de la
barque de pêche La « Jeune Claire » construite par MM.
Tabourel, père et fils, et appartenant à la Société des Pêcheries
des Côtes Normande, société dont le baron Henri Foy est le président
et M. le capitaine, au long cours, Breuilli, le très dévoué et actif
administrateur.
La
prospérité actuelle de cette compagnie l'oblige à mettre aujourd'hui
plusieurs navires en chantier dont La « Jeune Claire » est
le premier de la série. (source :
L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1925 -
Médailles d'honneur. -
La médaille d'honneur de la marine marchande a été
décernée aux marins de notre région dont les noms suivent : Seigle (
Albert-Alexandre ), pilote, demeurant à Ouistreham.
David
Henri, demeurant à Lion-sur-Mer.
Blet
( Léon-Jean ), matelot, demeurant à Ver-sur-Mer.
Colleville
( François-Joseph ), matelot ; Tubourel ( Victor-Charles ),
patron pécheur ; Onfroy ( Lucien-Wilfrid ), matelot, tous les trois
demeurant à Port-en-Bessin.
Richard
( Eugène-Romain), patron pêcheur ; Brune ( Alexandre-Jules-Charles ),
patron pécheur, tous les deux demeurant à Grandcamp. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1925 -
Commencement d'incendie à une barque.
-
Lundi, vers dix heures, M. Aimé
Tabourel, homme d'équipage sur
la barque de pêche La « Bienheureuse Thérèse
de l'Enfant Jésus », rentrée au port, s'aperçut que de la
fumée sortait de la soute arrière de ce navire. Il s'empressa
d'appeler des secours qui ne lardèrent pas, certains
habitants et des marins des autres barques vinrent avec des extincteurs
dont il fut fait usage, malheureusement, les pompiers, qui eux aussi
étaient présents, se trouvèrent dans l'impossibilité, par suite de
la fumée qui se dégageait de la combustion des cordages goudronnés,
de pénétrer dans la chambre d'équipage. On pratiqua un trou à
coups de hache dans le pont du navire, par lequel des jets d'eau furent
lancés.
Après
trois quarts d'heure d'efforts tout danger fut conjuré, néanmoins les
dégâts ont été assez importants, ils se montent à 3 500 francs, le
chalut évalué 2 000 fr. aura besoin de grandes réparations et le
navire aussi. Il y a assurance à La Police Française, au Havre, pour
120 000 francs.
Cet
incendie serait dû, d'après M. Auguste Cavey, le patron de la barque,
à la chute d'une bougie dans la soute aux cordages goudronnés pendant
une opération de remisage de ces appareils.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
Bénédiction d’une barque.
- Dimanche,
après les vêpres, M. le curé de Port a procédé au baptême de la
barque de pèche « La Jeune Claire » construite par MM.
Tabourel, père et fils, et appartenant à la Société des Pêcheries
des Côtes Normandes, société dont le baron Henri Foy est le
président et M. le capitaine, au long cours, Breuilli, le très
dévoué et actif administrateur.
La
prospérité actuelle de cette compagnie l'oblige à mettre aujourd'hui
plusieurs navires en chantier « La Jeune Claire » est le
premier de la série. (Source : Le Moniteur du Calvados)
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